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i don't know if i can trust you | angharad - lyana

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i don't know if i can trust you
angharad et lyana
Cette nouvelle résistante n’inspirait pas confiance à Lyana. Elle n’était, à vrai dire, pas la seule à se méfier. La commandante avait toujours agit ainsi avec les nouveaux venus, simplement parce qu’on s’était comporté de la même manière quand, huit ans auparavant, elle était arrivée fraîchement dans la résistance. Il se doit d’y avoir toujours un petit doute à l’égard des nouveaux venus, on ne peut réellement faire confiance à personne, ou en tout cas à très peu de personnes. Mais celle-ci en tenait une bonne couche. Déjà, elle avait ce visage aux airs innocents qui, pour Lyana, cachait quelque chose. Elle s’est toujours mis en tête de ne pas se fier aux apparences. D’autre part, elle venait tout droit du Premier Ordre, et ça, c’était plutôt hors du commun comme fait. Ça n’arrivait que très rarement de retrouver des rescapés du Premier Ordre dans la Résistance. Lyana était bien placée pour savoir que tous les membres n’étaient pas des volontaires, malgré tout, qui nous prouvait que cette Angharad était complètement innocente.

Tous les résistants étaient en direction de Seltos pour la fête des saisons qui serait l’occasion de se réunir et de parler des plans d’actions à venir. Lyana n’avait pas trop la tête à faire la fête et elle était persuadée que c’était le cas de bon nombre d’entre eux. Mais il le fallait, la générale avait fait appel aux personnalités les plus importantes de la Résistance et en tant que commandante, elle devait au moins faire acte de présence, en espérant qu’ils en viennent rapidement aux faits. Mais l’idée d’un rassemblement pacifique entre résistants et alliés semait le doute dans l’esprit de la jeune femme. Que ce soit des personnes autres que des résistants ou alors cette jeune femme fraîchement arrivée, Lyana ne pouvait s’empêcher d’être sur ses gardes. Elle n’avait pas eu l’occasion de rencontrer personnellement la jeune femme donc forcément, elle était influencée par les pensées de ses collègues et ça, elle n’aimait pas. Elle préférait pouvoir se forger son propre avis, faire face à la personne et juger par elle-même.

Lyana avait fait en sorte de se trouver à bord du même transporteur qu’Angharad. C’était le meilleur moyen de pouvoir lui parler sans qu’elle ne puisse esquiver. Le transporteur n’était pas bien grand mais suffisamment pour que la commandante puisse, au moment opportun, se mettre à l’écart et discuter avec le nouveau médecin de la résistance. Le trajet n’allait pas être très long, mais elle ne voulait pas lui sauter dessus dès l’entrée dans le vaisseau. Puis elle avait d’autres trucs à faire, comme discuter avec des membres de son escouade, ou encore avec ceux d’une escouade sœur. Tout le monde se doutait du sujet qui allait probablement être abordé au cours de la réunion, alors se mettre d’accord au préalable n’était pas facultatif. Une fois tout en ordre avec ses collègues, Lyana s’approcha de la jeune femme à la chevelure blonde. Comment aborder le sujet sans paraître trop mauvaise ? Parce qu’elle n’arrivait pas à s’imaginer ne pas l’être. Pourtant, elle voulait paraître la plus neutre possible, ne sachant pas ce qu’elle allait découvrir de cette personne. Elle s’approcha d’elle, prenant sa posture de commandante. C’était sous cette identité qu’elle allait parler à la jeune femme. En tant que personne morale, au nom des Steels. « Docteur Angharad Dre’qoria ? Puis-je vous parler un moment ? » Elle ne se baissa pas et resta droite, attendant une réponse de la jeune femme. Il valait mieux pour elle que sa réponse soit positive auquel cas les doutes de bon nombre de collègues seraient justifiés. Et puis Lyana était sa supérieure dans un sens, même si elle ne l’est pas directement, refuser l’entrevue pourrait être très mal vu.

Lyana s’écarta du petit groupe de résistants, espérant vivement que la nouvelle recrue la suive. Elle réfléchissait en même temps aux questions précises qu’elle allait lui poser. Il n’était pas question d’avoir l’air incertaine, Lyana se devait elle aussi de faire bonne impression. Si elle a tendance à considérer ses subordonnés comme ses égaux en règle générale, elle se montre toujours un minimum autoritaire lorsque ce sont de nouvelles recrues, et encore une fois, Angharad n’est pas un cas à part. Si sa situation sème davantage de doute, elle aurait pu n’avoir jamais mis les pieds dans le Premier Ordre qu’elle aurait aussi subit cet interrogatoire. Lyana se tourna finalement vers le médecin, la toisant de bas en haut. C’est vrai qu’elle avait un visage digne d’un ange, reflétant une certaine innocence et gentillesse. En d’autres termes ? Un réel danger dont il faut réellement se méfier. La commandante désigna une caisse qui traînait et s’adressa au médecin. « Asseyez-vous, j’ai simplement quelques questions à vous poser. Simples formalités dirons-nous. Je suis la Commandante Kira du Commando Steel. » Lyana avait toujours ce visage à la fois neutre mais tirant malgré tout vers le froid. Il ne faut pas juger trop vite.
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Ils allaient sur Seltos. La générale avait cru bon d'y affecter également Angharad : une manière certainement de montrer aux autres qu'elle lui faisait confiance. Si la jeune femme appréciait le geste, elle en restait anxieuse. Après tout, Seltos n'était jamais que la quatrième planète sur laquelle elle mettait les pieds. Il y avait eu Borosk, évidemment. Starkiller Base, aussi. Fenves, et enfin il y aurait Seltos. Chaque nouvelle planète était un monde a découvrir elle qui n'avait finalement pas beaucoup vécu pour son âge : les vacances n'étaient pas un concept que le premier ordre appréciait. Et si elle s'inquiétait du monde qu'elle découvrirait, elle s'inquiétait aussi du campement dans lequel elle vivrait pour les deux prochaines semaines. Entourée de résistants, loin d'Alastair qu'elle avait confié à un collègue infirmier. Elle avait fait ses bagages, un maigre sac, et s'était engouffrée au milieu de ces hommes et femmes aux mines sombres et dures. Des soldats, des commandos surtout. Ceux qui voyaient le pire de la guerre. Elle leur accorda un sourire, se voulant chaleureuse, avant de s'asseoir un peu plus loin à l'écart. Elle n'était pas totalement à sa place ici alors elle préférait les laisser entre eux pour le moment. Angharad les respectait, se savait sous-gradée certainement, et se doutait que leurs conversations ne l'incluraient pas forcément pour n'être après tout d'un médecin.

Les horreurs de la guerre, elle en avait vu peu finalement. Elle ne connaissait pas vraiment le chaos, pas le bruit assourdissant de la terre qui tremble. Elle, elle avait eu droit au côté plus fourbe des combats d'intérêts. Le calme était interrompu de cris et de gémissements dans une pièce stérile et froide. Elle regarda par la fenêtre, enroulant une mèche blonde autour de son indexe inconsciemment. Elle passait le temps. Le vaisseau décolla enfin et de son autre main elle agrippa un bout de tissu accroché aux murs en fer pour ne pas tomber de ce sur quoi elle s'était assise. Le sol paraissait de plus en plus petit, les forêts tranquilles de fentes s'éloignaient rapidement pour laisser place au vide de l'espace. Reposant. Elle s'y perdit pendant de longues minutes, bercées par le bruit des discussions lointaines et les étoiles qui défilaient devant ses yeux à toute allure. Puis le vaisseau entra en hyperespace et l'extérieur se teinta de bleu. C'est peu après ce moment quelle entendit une voix l'appeler.

« Docteur Angharad Dre’qoria ? Puis-je vous parler un moment ? » demanda une voix qui sonnait autoritaire. Angharad leva subitement les yeux de la fenêtre par laquelle elle avait longuement observé les différentes teintes de bleu et se redressa lorsqu'elle remarqua la manière avec laquelle se tenait la jeune femme qui l'avait interpellée par son prénom et son nom. L'aura qui émanait d'elle soulignait certainement un grade élevé et le fait qu'elle connaissait son nom aussi. Angharad cessa de l'observer pour enfin lui répondre. « Oui. » commença-t-elle d'abord, surprise par cette demande soudaine. « Oui, bien sûr. » s'empressa-t-elle de rajouter. Et puis la jeune femme s'éloigna d'elle. Angharad la suivit immédiatement, s'écartant encore plus du groupe de résistants à bord de la navette. Lorsque la résistante lui désigna une caisse sur laquelle s'asseoir, elle ne se fit pas prier et prit place immédiatement. Que lui voulait-elle ? Plusieurs théories se bousculèrent dans son esprit, et à en juger par la mine fermée de la jeune femme qui s'était adressée à elle, elle espérait le meilleur mais s'attendait au pire.

« Asseyez-vous, j’ai simplement quelques questions à vous poser. Simples formalités dirons-nous. Je suis la Commandante Kira du Commando Steel. » Malgré tout, la commandante resta debout. Angharad tâcha de rester droite, plantant ses yeux bleus dans les siens, à l'écoute. Le ton de la résistant était neutre, mais elle sentait bien que derrière une certaine dureté persistait. Impressionnée par cette jeune femme qui n'avait pourtant pas l'air bien plus âgée qu'elle, elle resta silencieuse d'abord et acquiesça d'un signe de tête. En l'observant, Angharad se demanda comment une si jeune personne pouvait être à la tête d'un commando entier. Et pas n'importe lequel. Elle avait entendu parler du commando steel autant que de l'escadron rogue. Il s'agissait de personnes redoutables sur le terrain. Un frisson la parcouru elle qui n'avait jamais tué personne. « Enchanté, je crois que vous connaissez déjà mon nom Commandante. » dit-elle, alliant ses paroles à un sourire rassurant. « Je vous écoute. » Et son sourire restait encore là, bien ancré malgré la tension qu'elle pouvait déjà sentir s'installer autour d'elles.

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La notion de confiance est plutôt abstraite pour Lyana. La seule personne à qui l’on peut faire confiance presque aveuglément, c’est soi-même. Et encore… En réalité, il y a plusieurs degrés de confiance, et pour le coup, le Docteur Dre’qoria, rentrait dans la catégorie pour laquelle elle n’avait pas du tout confiance. Cela dit, il était hors de question de la traiter différemment des autres nouveaux venus, ce n’était pas dans les habitudes de la commandante. Les relations entre le médecin et Lyana changeraient selon ce petit interrogatoire qu’elle comptait lui faire passer. Il n’y aurait pas de questions pièges, simplement des questions pour mieux la connaître et pour voir sur son visage si elle dit la vérité ou non. Lyana arrivait, parfois, à déceler quand on lui mentait, à moins d’être bon manipulateur. Elle avait beaucoup appris de ses anciens ennemis mais aussi des autres vendeurs avec qui ses parents avaient pu traiter.

C’est donc à bord du transporteur qui les menait à Seltos que Lyana avait décidé de parler à la jeune femme. Lyana se souvenait de son arrivée à la Résistance, personne ne lui faisait réellement confiance au début. Une jeune femme se faisant appeler Nebula, ne parlant pas de son histoire, et surtout, ayant été ramenée là par un contrebandier, il y avait de quoi se méfier d’elle. Tout le monde pensait que son refus de parler de ce qu’elle faisait avant cachait quelque chose de mauvais, mais elle ne voulait simplement pas étaler sa vie, seuls ses supérieurs étaient concernés selon elle. On l’avait beaucoup questionnée, pour certains même bousculée et embêtée. Mais elle savait se battre et se défendre, elle avait rapidement imposé cette image de la fille qu’il ne vaut mieux pas embêter. Elle s’était pas mal renfermée sur elle-même, renforçant son caractère. Elle ne voulait pas être la petite fille à son père, joyeuse et drôle, pas ici, ça n’était pas l’endroit. Puis après un certain temps, les gens avaient appris à lui faire confiance, ou du moins à la tolérer et à la respecter. Elle a très rapidement montré qu’elle pouvait être bon élément et qu’il valait mieux ne pas la perdre. Finalement, elle était devenue commandante des Steels, jamais elle n’aurait imaginé prendre la place de son ancienne supérieure. Donc cette Angharad, peut-être un jour deviendrait-elle un emblème de la résistance, une personne aimée de tous. Elle avait l’étoffe de la personne appréciée par le plus grand nombre, mais pour le moment, il fallait la tester, lui forger le caractère, voir si elle va craquer ou non, si elle est faite pour rester.

Lyana se dirigea dans un coin un peu à part du vaisseau, suivie par la nouvelle recrue ayant accepté de parler avec elle. Elle la somma de s’asseoir sur une caisse afin qu’elle soit plus confortable. Une personne interrogée dans un environnement peu agréable a tendance à avoir des expressions faussées, peut être stressé, avoir l’air de dire des choses fausses alors qu’elles sont véridiques. Elle se présenta, la jeune femme rétorqua qu’elle n’avait pas besoin de se présenter puisque Lyana la connaissait déjà. C’était une bonne remarque mais ça fit froncer les sourcils de la commandante. Elle décida de ne pas relever et de ne pas prendre cela comme un affront. Elle devait rester calme. Elle entama alors les questions, son interlocutrice étant prête. « Bien. » Elle devait commencer par les questions de base avant de rentrer dans celles un peu plus techniques. « D’où venez-vous, sur quelle planète êtes-vous née ? Pourquoi avoir rejoint le Premier Ordre ? Pourquoi l’avoir finalement quitté ? » Elle avait eu bruits de rumeurs, de morceaux de son histoire, mais rien de très linéaire, et surtout, ce n’étaient que des paroles extérieures, elle avait besoin de son témoignage personnel, qu’elle le dise avec ses mots, ses émotions, ses expressions. Il est facile pour les gens emplis de haine de déformer les propos pour les tourner comme ça les arranger. Lyana peut le comprendre.

Ne lui laissant pas le temps encore de répondre aux premières questions, elle lui annonça la couleur de l’interrogatoire en continuant. « Avez-vous déjà tué quelqu’un ? Si oui, combien de personnes ? Pourquoi ? L’avez-vous fait par plaisir ? » Ces questions pouvaient paraître un peu dures, mais c’était sa méthode. Elle avait besoin de savoir. De nos jours, les personnes se définissent par leur historique criminel. Lyana n’allait pas la catégoriser comme un ennemi si elle répondait positivement à la question. Elle-même avait déjà tué beaucoup de personnes, directement ou indirectement. Tuer ne signifie plus le mal, et encore, même la mal est un terme abstrait. Il y a la manière de le faire et les raisons, surtout.
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« Bien. » Ses sourcils s'étaient froncés, alors Angharad jugea que ce n'était peut-être pas le cas. Qu'avait-elle fait de travers ? Elle se remémora ses faits et gestes et n'y vit rien qui pouvait être mal interprété. Peut-être alors que le commandant s'apprêtait à la sermonner ? Elle balaya cette pensée de son esprit. La générale lui faisait confiance, cela devrait être suffisant pour que ses commandants le fassent aussi. Mais ça n'était pas si simple. Il y avait par exemple le commandant Yesmeth. Le commandant Kira allait-elle suivre ce dernier ? Angharad espérait que non. Anxieuse à l'idée que cela arrive, elle rejoignit ses mains et noua ses doigts. Cette entrevue pouvait être un nouveau pas en avant ou des dizaines en arrière. Elle leva les yeux vers la jeune femme et attendit silencieusement qu'elle prenne la parole.

« D’où venez-vous, sur quelle planète êtes-vous née ? Pourquoi avoir rejoint le Premier Ordre ? Pourquoi l’avoir finalement quitté ? » Angharad en resta muette. Prise de court, surprise aussi par cette pluie de questions personnelles. Son visage s'assombrit, celles-ci lui rappelant un passé qu'elle aimerait oublier. Des évènements tragiques aussi. Plissant ses lèvres, elle chercha comment y répondre ne se sentant pas à l'aise soudainement. Comme si chacune de ses réponses allaient être décortiquées, jugées. Mais lorsqu'elle s'apprêta à lui répondre, le commandant rajouta une salve de questions, cette fois plus dures et tout aussi surprenantes. « Avez-vous déjà tué quelqu’un ? Si oui, combien de personnes ? Pourquoi ? L’avez-vous fait par plaisir ? » La surprise se lisait aisément sur son visage, pantoise. Les questions étaient nombreuses, précises, si bien qu'Angharad se demanda depuis quand le commandant se préparait à cette discussion qui avait plutôt le goût d'un interrogatoire. La chance lui sourit pourtant, puisqu'aucun des soldats à bord ne semblait curieux de ses réponses, ce qui l'aurait davantage mise mal à l'aise. Les mains nouées, son regard glissa jusqu'au sol le temps de trouver quoi dire. "Je..." commença-t-elle, perdue au milieu de toutes ces questions. "Je suis née sur Borosk." dit-elle toujours en regardant le sol, acquiesçant d'un signe de tête comme pour s'encourager. "Le premier ordre a annexé la planète lorsque j'avais trois ans." dit-elle en relevant les yeux vers le commandant, cherchant dans son regard une once d'empathie. "J'ai grandi dans une petite ville, je..." elle ne savait pas si c'était nécessaire, marqua une pause et jugea que le commandant souhaitait peut-être entendre cela. "On nous disait que le premier ordre se battait pour la sécurité, l'ordre, la liberté. Et malgré la dictature on y croyait." Si elle se battait contre le premier ordre, alors elle devait savoir comment celui-ci fonctionnait : propagandes, dictatures, enfants soldats. "J'ai étudié la médecine dans la capitale, et certains étudiants et moi avons ouvert les yeux." expliqua-t-elle toujours en la regardant, appuyant ses paroles par des gestes, ayant dénoué ses mains. "Des rumeurs circulaient, venant d'hommes et de femmes engagés de force qui désertaient." elle détourna enfin le regard, se rappelant brutalement de son père et du drame qui avait suivit sa désertion, marquant une longue pause.

Finalement, elle inspira comme pour se donner une courage. "Quand j'ai eu dix-huit ans, on m'a forcée à travailler pour le premier ordre." Mais elle n'en trouva pas assez pour dire la vérité dans ses détails. Pour lui raconter comment son père était rentré un jour, affolé, comment ces hommes en armure blanche étaient rentrés chez elle. Comment sa mère s'était opposé à son arrestation. Comment ces stormtroopers les avaient fusillés tous deux devant les yeux de leurs enfants. Comment son frère avait été enlevé. "On ne m'a pas laissé de choix. C'était ça, ou être considérée comme anti-premier ordre et être fusillée." dit-elle tristement, le regard planté vers le sol. Elle soupira, le coeur lourd. "Je n'ai jamais rejoins le premier ordre." conclut-elle. Elle oublia la dernière question, bouleversée par ses propres réponses qui faisaient ressurgir de mauvais souvenirs, le coeur et la gorge serrés. Son mal être se voyait comme le nez au milieu de la figure, son visage était un livre ouvert. Elle avait été honnête, n'omettant que des détails trop douloureux pour qu'elle puisse y mettre des mots pour le moment. Surtout à une personne qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Angharad finit par trouver la force de lever les yeux, chassant de vieux souvenirs par la même occasion. "Et je n'ai jamais tué quelqu'un." finit-elle dans un soupire, renouant ses mains en espérant que cela l'apaiserait un peu.




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Il est vrai que toutes ces questions d’un coup, ça pouvait faire un peu trop pour la jeune femme. Mais Lyana voulait connaître toutes ces réponses à la fois. C’était aussi une façon de la tester, de voir ce qu’elle retenait et ce qu’elle omettait de préciser. Ça pouvait en dire long sur elle. La commandante pouvait lire dans le regard de la jeune femme blonde qu’elle ne s’attendait pas à ces questions et ça ne semblait pas trop lui plaire. Mais Lyana ne bronchait pas, toujours debout face à la jeune femme, attendant ses réponses. Celles qu’elle voudrait bien donner en tout cas.

Le médecin commença donc à répondre aux questions en donnant ses origines. Borosk, c’était donc de là qu’elle venait. Lyana n’avait pas souvenir d’y avoir déjà mis les pieds, même avec ses parents lorsqu’ils étaient marchands. Elle ne savait pas vraiment quel type de planète c’était, elle ne connaissait pas son histoire non plus et quelle affiliation ses habitants avaient. C’était un peu embêtant. Elle se contenta d’acquiescer.  La jeune femme avait le regard rivé sur le sol, ce qui n’inspirait pas confiance à Lyana. Elle voulait la rappeler à l’ordre pour lui demander de la regarder dans les yeux lorsqu’elle s’adressait à elle, mais la jeune femme le fit sans même qu’elle ait eu à le lui demander. Elle continua son récit, expliquant que le Premier Ordre avait annexé sa planète lorsqu’elle était encore toute enfant. C’était un détail important et effectivement, de telles circonstances allaient difficilement diriger sa vie vers autre chose que l’Ordre. Mais elle voulait quand même en savoir plus, attendre la poursuite de son récit. Elle tenta de se justifier, faire comprendre à la commandante qu’elle et sa famille avaient cru au discours du Premier Ordre. Pour le coup, Lyana n’arrivait pas à concevoir que ce soit possible. Mais elle la laissa parler, elle ne voulait pas l’interrompre. L’idée du Premier Ordre se battant pour la sécurité, l’ordre et la liberté… Lyana avait envie de rire à cela, ça lui paraissait tellement absurde. Les propagandes avaient visiblement fait leur petit effet. C’était triste, dans un sens, que les gens ne se rendent compte de rien. Mais elle ne savait pas elle-même comment elle aurait été dans la même situation.

Angharad poursuivit sur la façon dont elle a grandi, évoquant ses études de médecine. Elle avait eu la chance de faire des études, chose que Lyana n’avait pas eu la chance de faire. Ce qu’elle savait, c’était grâce à son père, mais il n’avait pas les moyens de l’envoyer dans une université ou une quelconque école. La jeune femme expliqua que c’était durant ses études, avec d’autres étudiants, qu’elle a ouvert les yeux. Ce qui intriguait Lyana c’est que si elle avait ouvert les yeux aussi tôt, pourquoi était-elle restée aussi longtemps dans l’Ordre ? C’était une nouvelle question qu’elle voulait lui poser si elle n’obtenait pas la réponse avant. La commandante était certaine qu’à sa place, elle aurait tout mis en œuvre dès le départ pour fuir une telle dictature, surtout en étant consciente des actes de celle-ci. Elle voulait donc entendre les raisons qui l’avaient poussée à rester plus longtemps et à ne rien faire. Si elle voulait être résistante, même en tant que médecin, elle allait devoir prouver sa valeur, prendre des initiatives et ne pas simplement subir les choses.

Lyana l’observait attentivement. En plus de ses paroles et aveux qu’elle lui racontait sans broncher, elle observait ses mouvements, ses réactions. Tous ses récits étaient accompagnés de grands gestes, comme si elle vivait réellement ce qu’elle disait. C’était un bon point pour elle, elle ne faisait pas que réciter quelque chose qu’elle aurait appris par cœur. Et son visage en disait long, tout n’avait probablement été rose pour elle. Lyana tentait de cacher son pincement de lèvre, cette once d’empathie qu’elle éprouvait là. Gardait son air sérieux et son professionnalisme, sans rien dire pour le moment, elle laissa la nouvelle recrue continuer. Elle semblait encore avoir des choses à dire. Ce qui étonnait la commandante, c’est qu’elle ne se soit pas rebellée pour dire qu’elle n’avait aucun compte à rendre à la commandante des Steels et qu’elle avait déjà subi un interrogatoire auprès de ses véritables supérieurs. Elle obéissait sans réfléchir. C’était à la fois un point fort et un point faible, mais soit. La femme à la chevelure blonde expliqua donc qu’elle fut forcée à travailler pour l’Ordre à l’âge de dix-huit ans. Elle ajouta même qu’elle n’avait pas eu le choix, que si elle n’obéissait pas, elle serait fusillée. Si elle comprenait quelque part la peur de perdre la vie, elle n’arrivait pas à se ranger de ce côté. Si elle avait été dans cette situation, elle serait prête à parier qu’elle aurait préféré voir sa vie écourtée que de servir des convictions qui n’étaient pas les siennes. Elle rajouta alors une nuance, elle n’avait jamais rejoint le premier ordre. Cette nuance laissa dessiner un sourire presque invisible sur le visage de la commandante, c’était une réponse qui lui convenait.

Elle termina ses paroles sur le fait qu’elle n’avait jamais tué quelqu’un, faisant passer à la trappe les questions suivantes. Elle n’avait cependant pas répondu à une des questions que la commandante jugeait pourtant importante. Mais avant tout, elle voulait rebondir sur ses réponses. « Je sais ce qu’est une dictature et je sais qu’il n’est pas facile, lorsque l’on est dedans, d’agir. Mais sachez qu’au sein de la résistance, on ne se contentera pas d’inactivité. Vous êtes médecin, mais on attend beaucoup plus de vous. » Ce n’était pas une réprimande, mais bien un conseil. Elle se voulait dure dans son ton, mais elle avait comme une envie de bien faire, ne pouvant s’empêcher de repenser à sa propre personne lorsqu’elle fit ses premiers pas dans la Résistance. « Je ne suis pas votre supérieure directe, mais j’attends de vous à ce que vous preniez des initiatives pour nous prouver que vous avez votre place. Personne ne vous fera de cadeau Docteur. Personne, et je serai la première. » Si elle était satisfaite des réponses dans l’ensemble, n’ayant pas détecté de fausseté dans ses paroles, elle n’allait pas pour autant devenir son ami. La confiance n’était pas encore acquise, elle en était encore loin. « Ne pas avoir tué, c’est une chose. Si je peux vous donner un conseil, ne commencez jamais, c’est une chose qu’il est difficile d’arrêter… » Elle parlait en toute connaissance de cause. Si elle détestait le Premier Ordre, elle se détestait également d’avoir du sang sur les mains.  Elle tenta de ne pas montrer son dégoût et de ne pas s’étaler dans ses pensées. Elle reporta rapidement son regard sur la jeune femme. « Je n’en ai plus pour très longtemps avec vous. Mais vous n’avez pas répondu à une question qui est primordiale à mes yeux. Pourquoi avoir finalement-quitté le Premier Ordre ? Ou plutôt, pourquoi vous être dirigée vers nous plutôt que de jouir de votre liberté ? » La Résistance n’était pas un havre de paix, et elle allait très vite s’en rendre compte. S’ils se battent tous pour une cause qui leur paraît plus juste que celle du Premier Ordre, aucun d’eux ne se considère comme étant le gentil.

Une dernière question lui vint à l’esprit, une question qui se veut presque amicale, bien que ce ne soit pas réellement le cas vu le ton. « Vous vous croyez vraiment prête pour ça? Vous avez encore le temps de partir, loin. Même si vos réponses me semblent justes, j'ai du mal à croire que vous aurez le courage de rester. » Elle s’était montrée plus calme qu’elle l’avait imaginé. Peut-être parce qu’elle s’était attendue à trouver sous ce visage innocent quelque chose qui clochait. Mais elle n'avait pas foi en elle, elle ne la jugeait pas capable de tenir le choc.
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Le commandant Kira semblait ne parlait que d'un seul ton : dur. Et c'était là certainement dû à son statut et son grade. C'était un commandant et rien que dans cette navette, elle était la plus gradée des passagers et se devait donc d'imposer le respect. Un travail certainement difficile. Angharad se savait incapable d'un jour être dans cette position. Tout bonnement parce qu'elle n'en avait pas la carrure, ni la force. Celle de devoir toujours être sur ses gardes, attentive au moindre mot ou geste irrespectueux afin de conserver cette image de supérieure. Angie se contentait du bas du panier, non pas par flemme ou manque de soif de pouvoir. Simplement car elle s'y sentait bien, et qu'être au service du bien lui suffisait. Il y avait aussi son statut, celui de femme. Et cela compliquait bien les choses dans un univers fait d'hommes alors le commandant Kira gagnait en respect par Angharad. « Je sais ce qu’est une dictature et je sais qu’il n’est pas facile, lorsque l’on est dedans, d’agir. Mais sachez qu’au sein de la résistance, on ne se contentera pas d’inactivité. Vous êtes médecin, mais on attend beaucoup plus de vous. »

La jeune femme n'en avait peut-être pas encore conscience, mais ces derniers mots marqueraient longtemps Angharad. La pousseraient, plus tard, à s'engager. À travailler dur. À se porter volontaire. À rester active pour prouver son honnêteté et son utilité. À apprendre à se battre, à se défendre seule. Et plus tard, elle lui en serait reconnaissante. Mais là, maintenant, un frisson lui parcouru l'échine : en serait-elle capable ? Qu'attendraient-ils vraiment d'elle ? Elle tourna la bague qu'elle portait souvent au majeur de manière anxieuse tout en hochant la tête afin d'acquiescer silencieusement. « Ne pas avoir tué, c’est une chose. Si je peux vous donner un conseil, ne commencez jamais, c’est une chose qu’il est difficile d’arrêter… » Surprise, les yeux de la jeune femme trahissèrent son étonnement. Si elle s'était attendue à quelque chose, c'était bien un genre de réprimande à ce sujet ou plutôt, un semblant d'avertissement. Pas un conseil tourné vers le fait de ne jamais commencer. La paix était rarement vierge de tout sang et Angharad resta étonnée d'une telle prise de position. Pourtant, elle le savait au fond que cela ne restera pas longtemps vrai. Elle tuerait un jour, comme tous les hommes et toutes les femmes ici. Sans être un rite de passage, ce serait bientôt sa vie contre celle d'un ennemi. « Je n’en ai plus pour très longtemps avec vous. Mais vous n’avez pas répondu à une question qui est primordiale à mes yeux. Pourquoi avoir finalement-quitté le Premier Ordre ? Ou plutôt, pourquoi vous être dirigée vers nous plutôt que de jouir de votre liberté ?  Vous vous croyez vraiment prête pour ça ? Vous avez encore le temps de partir, loin. Même si vos réponses me semblent justes, j'ai du mal à croire que vous aurez le courage de rester. » Angharad s'empressa de lui répondre. "Ah oui, pardon." mais s'empêcha d'ajouter avoir oublié face au nombre conséquent de questions par peur que le commandant ne le prenne mal d'une quelconque façon. "Lorsque la starkiller base était sur le point d'exploser, j'ai su que ce serait ma seule chance de partir." commença-t-elle en regardant le commandant. "C'était le chaos à l'intérieur, tout le monde courrait." Elle se rappela violemment de la peur qui l'avait envahie à ce moment là et détourna le regard quelques secondes. Ce n'était pas une conversation plaisante pour la jeune médecin, ni une conversation obligatoire. Elle aurait très bien pu lui dire -poliment- avoir déjà été interrogée par ses supérieurs et par la générale Organa elle-même. Mais cette discussion, elle le savait, était un premier pas pour gagner la confiance de ses pairs. Et ce qu'elle lui dirait serait certainement répété au sein des steels, Tamsin appuierait certainement ses propos également, et ses mots se répandraient peu à peu. "Je me suis enfuie, avec le général Nox, pour retrouver ma liberté." puis elle ajouta, retrouvant le regard de la brune. "Mais ce n'est que si la résistance gagne cette guerre que ce sera vrai. Si le premier ordre apprend que j'ai survécu et que j'ai fui, je serais recherchée et exécutée." Dans ses yeux, il y avait autant de crainte que de tristesse. Elle avait failli rajouter "comme mon père" mais les mots étaient restés coincés dans sa gorge, trop douloureux à prononcer. Elle inspira un grand coup et expira longuement, secouée par cette lourde vérité. La résistance était son seul semblant de sécurité à présent, et sans elle, elle était condamnée à vivre une vie d'errance et d'angoisse. Ou à ne pas vivre du tout.  

Quant au fait qu'elle ne serait peut-être pas capable d'être résistante, elle réfléchit longuement. Son ton changea, alors, se faisant plus dur et plus distant. "Vous savez, le courage n'est pas inné. Et ça ne s'apprend pas non plus." Elle était peut-être trop vague, alors elle se montra plus précise. "C'est quelque chose qu'on nous impose." Ses lèvres se pincèrent, pensive. "J'ai vu des choses horribles. Peut-être pas comme vous sur le champ de bataille." Elle marqua une pause. "Et on ne m'a jamais donné le choix d'abandonner, ou de partir. Alors je ne partirais pas. Pas maintenant." Elle se montrait déterminé, dans la position qu'elle avait prise tout comme dans sa voix ou son regard. "De toute façon, je ne peux plus faire demi-tour..." finit-elle, autant de mélancolie que d'amertume dans sa voix.

Elle était forte. Peut-être pas à la façon brutale et brulante des soldats de la résistance. Mais elle l'était. La vie ne lui avait pas laissé de choix et encore aujourd'hui, elle n'avait pas eu le luxe de décider du chemin que prendrait son avenir. Néanmoins, malgré les épreuves et les horreurs, elle gardait la tête hors de l'eau et l'esprit hors de la haine ambiante dans laquelle elle évoluait. Elle gardait le coeur pur et les idées claires. Elle gardait espoir. Angharad lança à la commandante un sourire sincère et bienveillant, qui cachait bien des blessures mais qui restait toujours là. Et c'était une force.




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angharad et lyana
Elle devait savoir, elle devait être au courant de ce qui l’attendait à la Résistance. Souvent, les enfants pensent qu’il n’y a que du bon simplement parce que leur cause est juste aux yeux du plus grand nombre, parce qu’officiellement leurs méthodes sont bien. Mais il y a un côté sombre à toute chose et la Résistance ne fait pas exception, bien au contraire. Lyana tentait de la mettre en garde, de la dissuader tout en essayant de tester ses réactions et son degré de volonté. A défaut de pouvoir la haïr ou encore de lui faire confiance, elle pouvait la convaincre de partir. Elle ne serait pas plus en sécurité ici qu’ailleurs, c’était une chose qu’il fallait se mettre hors de l’esprit. Il était encore temps pour elle.

Mais Lyana écouta ses dernières paroles attentivement. Ce n’est pas qu’elle était réellement intéressée par ses désirs personnels et par ce qu’elle est, mais en tant que nouvelle recrue, Lyana s’était toujours montrée curieuse et exigeante à leur égard. Alors lui avoir posé des questions qui pourraient paraître déplacées, la moindre des choses était d’entendre réellement ses réponses. La commandante tenta de la déstabiliser avec son air froid et son regard perçant, mais également avec ses paroles tranchantes. Elle voulait la faire douter d’elle-même, voir sa force ou sa faiblesse. Le mental, c’est le point le plus important pour être résistant, qu’elle sache se battre ou non, sans un mental d’acier, la Résistance ne peut rien espérer d’elle et c’est pour ça que Lyana cherche à déceler une faiblesse, afin d’apporter un regard différent à ses supérieurs si besoin est.

La blonde expliqua alors son expérience au moment de l’attaque de la base Starkiller. Lyana n’avait pas été sur place ce jour, son devoir était ailleurs. Mais la jeune femme expliqua qu’elle avait vu là une chance, une opportunité. La mission ne s’était pourtant pas voulue salvatrice, mais destructrice. Si elle avait marqué des points en ramenant le Général Nox – aussi spécial soit-il – elle aurait pu simplement s’en aller et là, elle aurait reçu des faveurs et de la reconnaissance. Ce qui dérange, Lyana la première, c’est sa volonté à vouloir être là, maintenant plutôt que d’y avoir réellement été invitée. Il y a cette once de suspicion qui restera un moment. Elle évoqua donc ce mot, la liberté et elle semblait consciente qu’elle ne la trouverait que lorsque la guerre serait remportée par la Résistance. Cette preuve de conscience était une bonne chose, elle ne s’attendait donc pas à être libre ici. Elle ajouta également que si le Premier Ordre la retrouvait ou la savait simplement en vie, elle serait exécutée. « Une fois ton engagement pris ici, sache que le traitement sera le même. La désertion n’est pas tolérée ici non plus. » Elle devait le savoir déjà, mais il était utile de le lui rappeler. Elle ne serait probablement pas exécutée, mais serait interrogée, emprisonnée, probablement. Lyana se chargerait elle-même de la retrouver si ce cas de figure se présentait. Elle s’en fait la promesse à cet instant.

Elle compte garder un œil sur la jeune femme de Borosk, car derrière ce corps frêle, cette personne qui semble à la fois faible et suspecte, se cache une personne à la détermination certaine. Si c’est ce que Lyana attendait d’elle, ça l’encourage à vouloir la surveiller, intriguée de ce que cette fille peut cacher. La blonde expliqua ce qu’était le courage, comme si elle apprenait quelque chose à Lyana. Mais la commandante n’était pas d’accord sur le fait que ce n’était pas inné. Pour elle, c’est quelque chose qui, même si ce n’est pas présent à chaque instant de la vie, ressort à un moment voulu. Même si sa définition était intéressante, les avis des deux jeunes femmes divergeaient à ce niveau-là. Personne ne se voit imposé d’être courageux. Combien de personnes avait-elle vu faillir par manque de volonté à faire ressortir le courage. Car si ça permet de surmonter des choses, il faut subir les conséquences par la suite. Elle ne l’interrompit pas pour autant, Lyana n’était pas là pour débattre ou pour parler de son opinion. Elle termina son discours sur le fait qu’elle n’avait pas le choix de rester, qu’il était de toute manière trop tard. Encore une fois, ce n’était pas vrai. Elle semblait ne pas vouloir admettre qu’elle le voulait vraiment. Et pour la commandante, si la jeune femme ne voulait pas admettre vouloir de son plein gré rester comme si un choix se présentait à elle, c’est que ça cachait encore quelque chose. « Bien. Encore une fois, je vous le dis, il est encore temps de partir. Mais si vous choisissez de vous entêter à croire qu’il n’y a pas possibilité de faire machine arrière, alors soit. Mais à partir de maintenant soyez-en certaine, vous arrivez à un point de non-retour. Au moment-même où vous poserez les pieds sur Seltos, vous n’aurez plus le choix. Et alors, si l’idée vous vient de déserter, croyez-moi que je serai la première volontaire à vous traquer. » L’ensemble de ses réponses était satisfaisant et Lyana comprenait que ses supérieurs aient décidé de lui faire confiance. Mais tout n’est pas blanc chez elle, elle en a la certitude. « A moins que vous ne souhaitiez ajouter quelque chose ou me faire un aveux, je vous permets de retourner à votre place, Docteur. »
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« Une fois ton engagement pris ici, sache que le traitement sera le même. La désertion n’est pas tolérée ici non plus. » Intriguée par ce soudain tutoiement, Angharad se concentra plus encore sur la résistante. Peut-être était-ce voulu, mais cela ressemblait plus à un lapsus. Alors surement les paroles du commandant étaient vraiment sincères et s'inscrivaient plus dans une mécanique de conseils que de mise en garde. Angharad ne put s'empêcher d'être surprise. Elle avait toujours imaginé la résistance plus laxiste que le premier ordre, et si c'était certainement le cas -elle avait du mal à voir la résistance fusiller ses hommes-, elle se demanda de quelle manière ils punissaient leurs soldats et les personnes qui désertées. Mais l'idée de le faire était loin dans son esprit, elle l'avait fait une fois pour de bonnes raisons et ne s'apprêtait pas à le faire à nouveau. Pas maintenant, pas ici. La résistance était, elle en était persuadée, la seule solution à sa vie de problèmes. Elle hocha la tête, approuvant les paroles du commandant Kira silencieusement. Avait-on déjà fuit la résistance ? Pour quelles raisons ? De nombreuses questions qui ne trouveront pas de réponses car elle n'oserait pas les poser de toute façon.

« Bien. Encore une fois, je vous le dis, il est encore temps de partir. Mais si vous choisissez de vous entêter à croire qu’il n’y a pas possibilité de faire machine arrière, alors soit. Mais à partir de maintenant soyez-en certaine, vous arrivez à un point de non-retour. Au moment-même où vous poserez les pieds sur Seltos, vous n’aurez plus le choix. Et alors, si l’idée vous vient de déserter, croyez-moi que je serai la première volontaire à vous traquer. » L'infirmière se crispa. Le souffle coupé par une telle révélation, et dans la voix de la commandante elle pouvait lire que ça n'était pas une plaisanterie. Angharad en avait presque oublié qu'il s'agissait d'un soldat de la résistance et que cette femme avait certainement tué des dizaines -si ce n'était des centaines- d'hommes et de femmes du premier ordre. Elle lui avait pourtant dit plus tôt, qu'elle avait déjà du sang sur les mains. Et l'optique d'en rajouter ne semblait pas la déranger. "Ne commencez jamais, c’est une chose qu’il est difficile d’arrêter…" qu'elle lui avait dit, et l'horreur de ces paroles la frappait soudainement. Un frisson la parcouru et à nouveau elle acquiesça sans un mot. C'était une menace, mais elle savait que c'était pour la bonne cause. Le commandant Kira était prête à rajouter à ses démons de nouvelles mots pour assurer la sécurité de ses proches, c'était honorable. Honorable et terrifiant. Et Angharad décida de n'en voir que le premier côté. Éternelle optimiste. "C'est compris." dit-elle dans un sourire qu'elle voulait apaisant, comme pour faire oublier à la résistante qu'elle venait de la menacer de mort.

« A moins que vous ne souhaitiez ajouter quelque chose ou me faire un aveux, je vous permets de retourner à votre place, Docteur. » Angharad continua à sourire, innocente et paisible. Mais elle ne voulait pas bouger, pas tout de suite. Retourner près des soldats après avoir été clairement interrogée par leur supérieur était gênant. Et peu sûre d'elle à cet instant, elle préférait le calme de ce recoin à l'effervescence des autres soldats. "Je n'ai rien à ajouter, non." commença-t-elle, pesant ses mots. Elle voulait laisser une bonne impression au commandant. "Si ce n'est que vous pouvez avoir confiance en moi, commandant." puis elle lui sourit et tourna la tête vers les soldats un peu plus loin dans la navette. "Je préfère rester ici finalement et profiter d'un peu de calme avant d'arriver sur Seltos." puis elle retrouva le regard de la résistante. "Comme vous l'avez dit, une fois là-bas, on attendra beaucoup de moi." Puis elle détourna enfin le regard, le jetant vers l'extérieur qu'elle pouvait observer depuis la petite fenêtre à côté d'elle. Incertaine, anxieuse mais étonnamment déterminée à bien faire et optimiste.

C'était un nouveau commencement. Une nouvelle page qui se tournait pour elle.


 

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