:: Anciens RPs
Like any other day | PV Ian
Like any other day | PV Ian Dim 1 Jan - 21:37
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
Like any other day ▲ ft.Ian
Like any other day ▲ ft.Ian
▼
Une cantina crasseuse.
Il fallait que ça soit une cantina crasseuse.
C'est qu'il avait fallu trois bonne heures pour arriver jusqu'à ce vieux bout de bar croûlant. Trois heures à porter des sacs d'affaire, de blasters et de grenades. Trois heures à ramper dans le sable brûlant et surtout à subir les dommages inhérent à ses grains. Ian, bon professionnel, ne s'était pas encombré d'objets futiles: blaster à la ceinture, il s'était mis en tête qu'il n'aurait besoin d'aucun autre artifice pour arriver à ses fins. DK, lui, n'avait pas bronché des circuits. Il suivait Ian depuis plusieurs annnées, maintenant et connaissait ce genre de plans sur le bout des doigts. Pour être certain du résultat, le droïde préférait de loin la sécurité d'un bon pack de munition. Vous savez, plus d'armes, plus de chance de gagner.
En réalité, c'était une mission comme les autres. Rien de bien compliqué: retrouver la cible, amener la cargaison, repartir aussitôt. C'était le genre de contrat que l'on refilait à ceux qui n'avait rien d'autre à faire. Des bleus. Des petites frappes. Le genre de contrat qui, parfois, rachète une dette. Car oui, c'était les risques du métier qui les avaient amené jusqu'ici. A vrai dire, on ne leur avait pas laissé le choix: c'était ça ou toute une troupe de bounty hunter sur le dos. Ian n'avait pas mis longtemps à faire la part des choses. DK, lui, suivait toujours.
Il était évident que l'on ne voyait pas souvent des droïdes entiers dans les parages. Un vieux Twi'lek, adossé au bar, n'avait pas hésité à avancer un prix à ce qu'il supposait être son propriétaire. DK n'avait pas eu besoin de Ian pour rétorquer qu'il n'aurait, de toute façon, pas les crédits nécéssaires. Après tout, son programme était bien plus avancé que celui des autres modèles. Il avait calculé un pourcentage de 40% sur le prix d'origine d'un DK. Une petite somme qui valait le coup, bien sûr, mais qu'il était difficile de se procurer même à l'illégale. D'autant plus lorsque l'on sait que la transaction finirait probablement dans un bain de sang.
L'intéréssé n'eût pas le temps d'en dire plus: deux femmes armées s'étaient approchées de la scène, intriguées par l'action.
- Il ne devait pas y avoir un droïde.
Evidemment. Il état facile d'oublier la présence de DK. La plupart du temps, il était relégué au même rang que les autres droïdes: une coquille vide qui, au mieux, pouvait rendre quelques services. Avec le temps, on oubliait jusqu'à mentionner son nom. Il leva la tête à sa mention:
- DK 1850A. Droïde de combat. J'assiste le dénommé Ecken que vous le souhaitiez ou non.
Il réussit à lever les épaules pour feindre son impuissance:
- Les ordres sont les ordres.
Silence. Sa tête mécanique se tourna de visages en visages: Ian, une première mercenaire, l'autre puis Ian à nouveau. En tant que machine de défense, DK avait été programmé à repérer le moindre signe d'aggressivité dans les traits de plus d'une trentaine d'espèces. C'était un petit truc de droïde, rien de bien organique. Pour dire, il ne distinguait jamais clairement les émotions, seulement des codes qui, parfois, répondait à une définition précise rangée dans l'un de ces disques internes. Lorsqu'il avait à faire à de simples civils, c'était un jeu d'enfant. Mais les hors-la-loi, ça, c'était une autre histoire! Tout un clan peuplé de machines à mensonge. Suffisait de voir le sourire faussement charmeur de son accolyte. D'ailleurs, c'est à lui qu'il finit par s'adresser:
- Compris, je ne devais pas être là. Ian, je te laisse la parole. Fais moi signe si tu as besoin de moi.
Conscient du regard pesant des deux négociatrices, le droïde fit mine de s'éloigner de la scène, encore prêt à bondir en cas de problèmes. Il se posta à quelques mètres de là, la tête toujours rivées sur les deux femmes. Il ne suffisait que d'un geste. Un geste pour atomiser ce lieu. Après tout, ce n'était qu'une cantina crasseuse. C'était peut-être pour ça que le destin – le plus grand des hasard, plutôt – les avait amené jusque là.
Il fallait que ça soit une cantina crasseuse.
C'est qu'il avait fallu trois bonne heures pour arriver jusqu'à ce vieux bout de bar croûlant. Trois heures à porter des sacs d'affaire, de blasters et de grenades. Trois heures à ramper dans le sable brûlant et surtout à subir les dommages inhérent à ses grains. Ian, bon professionnel, ne s'était pas encombré d'objets futiles: blaster à la ceinture, il s'était mis en tête qu'il n'aurait besoin d'aucun autre artifice pour arriver à ses fins. DK, lui, n'avait pas bronché des circuits. Il suivait Ian depuis plusieurs annnées, maintenant et connaissait ce genre de plans sur le bout des doigts. Pour être certain du résultat, le droïde préférait de loin la sécurité d'un bon pack de munition. Vous savez, plus d'armes, plus de chance de gagner.
En réalité, c'était une mission comme les autres. Rien de bien compliqué: retrouver la cible, amener la cargaison, repartir aussitôt. C'était le genre de contrat que l'on refilait à ceux qui n'avait rien d'autre à faire. Des bleus. Des petites frappes. Le genre de contrat qui, parfois, rachète une dette. Car oui, c'était les risques du métier qui les avaient amené jusqu'ici. A vrai dire, on ne leur avait pas laissé le choix: c'était ça ou toute une troupe de bounty hunter sur le dos. Ian n'avait pas mis longtemps à faire la part des choses. DK, lui, suivait toujours.
Il était évident que l'on ne voyait pas souvent des droïdes entiers dans les parages. Un vieux Twi'lek, adossé au bar, n'avait pas hésité à avancer un prix à ce qu'il supposait être son propriétaire. DK n'avait pas eu besoin de Ian pour rétorquer qu'il n'aurait, de toute façon, pas les crédits nécéssaires. Après tout, son programme était bien plus avancé que celui des autres modèles. Il avait calculé un pourcentage de 40% sur le prix d'origine d'un DK. Une petite somme qui valait le coup, bien sûr, mais qu'il était difficile de se procurer même à l'illégale. D'autant plus lorsque l'on sait que la transaction finirait probablement dans un bain de sang.
L'intéréssé n'eût pas le temps d'en dire plus: deux femmes armées s'étaient approchées de la scène, intriguées par l'action.
- Il ne devait pas y avoir un droïde.
Evidemment. Il état facile d'oublier la présence de DK. La plupart du temps, il était relégué au même rang que les autres droïdes: une coquille vide qui, au mieux, pouvait rendre quelques services. Avec le temps, on oubliait jusqu'à mentionner son nom. Il leva la tête à sa mention:
- DK 1850A. Droïde de combat. J'assiste le dénommé Ecken que vous le souhaitiez ou non.
Il réussit à lever les épaules pour feindre son impuissance:
- Les ordres sont les ordres.
Silence. Sa tête mécanique se tourna de visages en visages: Ian, une première mercenaire, l'autre puis Ian à nouveau. En tant que machine de défense, DK avait été programmé à repérer le moindre signe d'aggressivité dans les traits de plus d'une trentaine d'espèces. C'était un petit truc de droïde, rien de bien organique. Pour dire, il ne distinguait jamais clairement les émotions, seulement des codes qui, parfois, répondait à une définition précise rangée dans l'un de ces disques internes. Lorsqu'il avait à faire à de simples civils, c'était un jeu d'enfant. Mais les hors-la-loi, ça, c'était une autre histoire! Tout un clan peuplé de machines à mensonge. Suffisait de voir le sourire faussement charmeur de son accolyte. D'ailleurs, c'est à lui qu'il finit par s'adresser:
- Compris, je ne devais pas être là. Ian, je te laisse la parole. Fais moi signe si tu as besoin de moi.
Conscient du regard pesant des deux négociatrices, le droïde fit mine de s'éloigner de la scène, encore prêt à bondir en cas de problèmes. Il se posta à quelques mètres de là, la tête toujours rivées sur les deux femmes. Il ne suffisait que d'un geste. Un geste pour atomiser ce lieu. Après tout, ce n'était qu'une cantina crasseuse. C'était peut-être pour ça que le destin – le plus grand des hasard, plutôt – les avait amené jusque là.
Re: Like any other day | PV Ian Mer 11 Jan - 1:10
Eryn Briila
INDÉPENDANTS
INDÉPENDANTS
Holopad
Datapad
Like any other day
FT. DK-7
Dunes à perte de vue. Sable d'or qui ondule au gré du vent. Quand on prend le temps d'admirer la vue, Tatooine, sous ses astres lumineux apparaît comme une merveille de la nature. Mais pas pour tous. Certains ne voient que l'appât du gain, les courses de modules, l'esclavage, le sang séché contre les murs d'une cantina.
Ian y verrait sans doute autre chose, si il n'était pas contraint de stationner sur la planète. Simple tracas. Un rien. Un pas grand chose. Une petite dette. De rien du tout. Il ne se fait pas de soucis, il en a vus d'autres. Il a tout prévu.
Ou presque tout.
Pendant longtemps, DK et Ian marchent dans le sable, inlassablement, marquant le sol de leurs empruntes. Durant des heures, en silence, ils progressent dans le sable brûlant, jusqu'à apercevoir à l'horizon leur objectif. Ian s'arme de sa paire de jumelle, jusque là rangée dans son vieux sac à dos. Au loin, le spatioport scintille sous les rayons des soleils, encore bien hauts dans le ciel. Il soupire. Vérifie que son blaster est toujours accroché à sa ceinture. Ils reprennent leur chemin. Bientôt, cet enfer sera terminé. Bientôt, ils reprendront le Gambler et abandonneront le lieu pour un endroit plus attrayant. Sans doute pour arnaquer des gens. Ou pour faire la fête. Une petite pause ne serait pas de refus.
A l'entrée du spatioport, tout n'est qu'agitation. Des gamins courent et jouent, des marchands derrière leur étal crient à son passage avec DK. Ils montrent fièrement leur nourriture, leur pièces détachées. Ian poursuit sa route aux côtés de son ami, le regard au loin, cherchant à se repérer dans les parages. Ses yeux ébènes croisent ceux des passants, humains, aliens qui fourmillent dans les rues. Le lieu de leur rendez-vous fait enfin surface, après avoir marché dans d'étroites ruelles. Murs craquelés et sales, ambiance glauque, Ian n'hésite pas une seule seconde à s'engouffrer dans la cantina, ignorant au passage le vieil Twi'lek qui semble intéressé par DK.
A l'intérieur, l'atmosphère contraste avec l'extérieur. Lumières tamisées, bar miteux et musique entraînante sont les mots qui décrivent le mieux l'endroit. Mais Ian n'a pas le temps d'admirer la décoration. Ni même de se tourner vers DK pour lui demander si "c'est le bon endroit ?"
Deux blasters sont tournés dans leur direction, tenus par deux femmes, qui n'ont pas l'air de vouloir s'amuser. D'autant plus que leur ton est sec, peu aimable et Ian préfère observer la scène de son point de vue, laissant DK leur répondre sans aucun tact. C'était d'ailleurs ce apn de la personnalité de son ami qu'il aimait le plus. DK est DK. Il ne fait pas dans la dentelle. C'était d'ailleurs assez amusant à voir.
Un sourire faussement charmeur illumina le visage de Ian, DK se tourna vers lui, avant de reculer pour finalement, quitter le devant de la scène. Ian n'aime pas vraiment que l'on lui dise quoi faire. Ni à lui, ni à son ami.
– Je n'ai pas l'habitude d'être diplomate mesdames, mais, je préfère parler affaires. Aussi, DK-7 est un droïde très efficace.
Il se tourne vers son ami, ajoutant un clin d'oeil avant de se retourner vers les deux femmes. La musique électronique continue de jouer en arrière plan et tout le reste de la cantina semble poursuivre son activité. Les clients trinquent, le barman s'occupe de nettoyer son plan de travail et des twi'lek dénudées se déhanchent sur scène. Tandis que de leur point de vue, tout semble être prêt à partir en éclats. La plus proche des mercenaires s'approche de Ian, l'air menaçant, pointant le canon sur son torse.
– Tiens toi bien Ecken, tu n'as qu'à faire ce que tu sais faire.
Elle ne bouge pas d'un poil, fixant Ian, espérant sans doute que la situation tourne mal pour enfin lui faire exploser la cervelle.
– Dans ce cas, parlons de ce que nous savons faire, DK et moi.
Sa voix résonne dans les lieux, son accent s'accrochant à chaque mot prononcé. Plus dure qu’auparavant. Plus rauque. Comme un ultimatum. Une dernière chance, un dernier recours. Ian sait ce qu'il fait. Plus ou moins.
Disons qu'il mise un petit peu sur le hasard. Non pas le malheureux hasard. Plutôt le hasard de celui qui lance des grenades dans tous les sens, à vrai dire.
Ian y verrait sans doute autre chose, si il n'était pas contraint de stationner sur la planète. Simple tracas. Un rien. Un pas grand chose. Une petite dette. De rien du tout. Il ne se fait pas de soucis, il en a vus d'autres. Il a tout prévu.
Ou presque tout.
Pendant longtemps, DK et Ian marchent dans le sable, inlassablement, marquant le sol de leurs empruntes. Durant des heures, en silence, ils progressent dans le sable brûlant, jusqu'à apercevoir à l'horizon leur objectif. Ian s'arme de sa paire de jumelle, jusque là rangée dans son vieux sac à dos. Au loin, le spatioport scintille sous les rayons des soleils, encore bien hauts dans le ciel. Il soupire. Vérifie que son blaster est toujours accroché à sa ceinture. Ils reprennent leur chemin. Bientôt, cet enfer sera terminé. Bientôt, ils reprendront le Gambler et abandonneront le lieu pour un endroit plus attrayant. Sans doute pour arnaquer des gens. Ou pour faire la fête. Une petite pause ne serait pas de refus.
A l'entrée du spatioport, tout n'est qu'agitation. Des gamins courent et jouent, des marchands derrière leur étal crient à son passage avec DK. Ils montrent fièrement leur nourriture, leur pièces détachées. Ian poursuit sa route aux côtés de son ami, le regard au loin, cherchant à se repérer dans les parages. Ses yeux ébènes croisent ceux des passants, humains, aliens qui fourmillent dans les rues. Le lieu de leur rendez-vous fait enfin surface, après avoir marché dans d'étroites ruelles. Murs craquelés et sales, ambiance glauque, Ian n'hésite pas une seule seconde à s'engouffrer dans la cantina, ignorant au passage le vieil Twi'lek qui semble intéressé par DK.
A l'intérieur, l'atmosphère contraste avec l'extérieur. Lumières tamisées, bar miteux et musique entraînante sont les mots qui décrivent le mieux l'endroit. Mais Ian n'a pas le temps d'admirer la décoration. Ni même de se tourner vers DK pour lui demander si "c'est le bon endroit ?"
Deux blasters sont tournés dans leur direction, tenus par deux femmes, qui n'ont pas l'air de vouloir s'amuser. D'autant plus que leur ton est sec, peu aimable et Ian préfère observer la scène de son point de vue, laissant DK leur répondre sans aucun tact. C'était d'ailleurs ce apn de la personnalité de son ami qu'il aimait le plus. DK est DK. Il ne fait pas dans la dentelle. C'était d'ailleurs assez amusant à voir.
Un sourire faussement charmeur illumina le visage de Ian, DK se tourna vers lui, avant de reculer pour finalement, quitter le devant de la scène. Ian n'aime pas vraiment que l'on lui dise quoi faire. Ni à lui, ni à son ami.
– Je n'ai pas l'habitude d'être diplomate mesdames, mais, je préfère parler affaires. Aussi, DK-7 est un droïde très efficace.
Il se tourne vers son ami, ajoutant un clin d'oeil avant de se retourner vers les deux femmes. La musique électronique continue de jouer en arrière plan et tout le reste de la cantina semble poursuivre son activité. Les clients trinquent, le barman s'occupe de nettoyer son plan de travail et des twi'lek dénudées se déhanchent sur scène. Tandis que de leur point de vue, tout semble être prêt à partir en éclats. La plus proche des mercenaires s'approche de Ian, l'air menaçant, pointant le canon sur son torse.
– Tiens toi bien Ecken, tu n'as qu'à faire ce que tu sais faire.
Elle ne bouge pas d'un poil, fixant Ian, espérant sans doute que la situation tourne mal pour enfin lui faire exploser la cervelle.
– Dans ce cas, parlons de ce que nous savons faire, DK et moi.
Sa voix résonne dans les lieux, son accent s'accrochant à chaque mot prononcé. Plus dure qu’auparavant. Plus rauque. Comme un ultimatum. Une dernière chance, un dernier recours. Ian sait ce qu'il fait. Plus ou moins.
Disons qu'il mise un petit peu sur le hasard. Non pas le malheureux hasard. Plutôt le hasard de celui qui lance des grenades dans tous les sens, à vrai dire.
ad_libitum
Re: Like any other day | PV Ian Lun 16 Jan - 1:16
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
Like any other day ▲ ft.Ian
Like any other day ▲ ft.Ian
▼
DK avait déjà rencontré ce genre de situation: il y avait toujours une cantina malfamée quelque part, toujours des mercenaires prêts à montrer leurs dents. Dans la plupart des cas, il ne fallait pas plus d'une minute pour que se déclenche la baston du siècle. C'était un spectacle à voir, vraiment: Les coups de blasters qui résonnent, le bruit, les explosions. DK s'imaginait déjà des yeux inquiets cherchant à observer fiévreusement la tactique du duo. Une véritable danse, rythmée de replis et d'attaques, s'opérait alors sous les cris. Des clameurs, le silence, des clings et des clangs qui tombent en explosant. C'était là tout ce qu'il avait toujours connu. Le chaos salvateur. Le chaos rassurant.
C'était ce chaos-là, donc, que le droïde attendait patiemment. Il faut dire que son analyse n'avait rien présagé de bon. La plupart des clients de la cantina, Ian compris, portaient d'épais holsters à leurs ceintures de faux-combattants. Ils s'étaient empêtrés dans un nid d'embrouilles, ces deux-là, une véritable plaie grouillante de dangers. Le pire de tous était certainement cet homme étrange, couvert de cicatrices béantes. Par chance, il n'avait même pas adréssé un regard au deux compères, trop occupé à boire son poids en Boga Noga.
Les deux femmes, ça, c'était autre chose. Ian leur avait adréssé un sourire des plus charmeurs, une de ces vieilles habitudes que son compagnon droïde n'avait jamais vraiment réussit à cerner. Même DK, pourtant, ne pouvait ignorer la fausseté du subterfuge. Pas besoin d'être un fin calculateur pour voir que la demoiselle d'en face tirait une gueule de trois pieds de long.
Sifflements. Mots. Puis plus rien. C'était comme si la conversation avait refroidit l'atmosphère. DK, en retrait, triturait déjà son bras droit quand Ian se retourna pour lui faire un clin d'oeil. On aurait juré, pendant une seconde, voir un enfant tout fier, un éclair de diodes lumineuses éclairant sa grosse tête rouillée.
Le retour à la réalité fut bien moins idyllique. Ian, moqueur, n'avait pas attendu une seconde pour renvoyer la pique. La mercenaire, arme en main, se retrouva à quelques centimètres du visages d'Ecken:
- Ce que vous ne savez pas faire, plutôt. Tu sais très bien que tu es ici pour réparer tes erreurs. Tu nous en dois une, mon gars.
DK, calmement, s'était avancé d'un pas. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez ces bandits, quelque chose qui ne lui revenait pas. La voix dure. Le second flingue caché dans le dos. Surtout ce qui semblait être une posture assassine. Cette tête. Oui. Cette tête. Ce n'était pas des mercenaires, ces gars-là, c'était des assassins.
- Tu regardes quoi, bout de fer? On t'as dit de rester dans ton coin.
Le blaster changea de cible. Par réflexe, DK feigna un souffle d'exaspération. Il remarqua, dans sa course jusqu'à la première contrebandière, une arythmie dans la musique. C'était un mélange de mauvais goût et de fausses notes. Un coûteau dans les oreilles. L'atterissage, quant à lui, fût tout aussi dissonant.
BOUM. Le droide s'était retrouvé à terrre, à quelque centimètres de la femme, bouche-en-sang. Empoignant d'une main l'opposante blessée, il se releva difficilement pour faire face à sa seconde.
- Deux contre un. Je peux calculer vos chances, si vous le souhaitez.
Ses yeux étaient passés de bleu au rouge en une fraction de seconde, un petit effet dont le droïde était partiulièrement friand. Il faut dire, c'était toujours d'une efficacité redoutable. Il avait à peine croisé le regard de la concernée qu'elle avait lâché son blaster.
- Judicieux. Vous seriez encore plus aimable de nous indiquer quel mercenaire a mis un contrat sur la tête d'Ecken. Ian, elle est à toi.
Il se retourna vers son compagnon d'arme, encore sur le vif, et entrepris d'effectuer un clin d'oeil pour la première fois de sa vie. Le résultat fut celui d'une diode se grillant et de l'autre perçant la pièce d'un rayon lumineux. Mais bon, ça faisait longtemps qu'il le travaillait celui-là.
C'était ce chaos-là, donc, que le droïde attendait patiemment. Il faut dire que son analyse n'avait rien présagé de bon. La plupart des clients de la cantina, Ian compris, portaient d'épais holsters à leurs ceintures de faux-combattants. Ils s'étaient empêtrés dans un nid d'embrouilles, ces deux-là, une véritable plaie grouillante de dangers. Le pire de tous était certainement cet homme étrange, couvert de cicatrices béantes. Par chance, il n'avait même pas adréssé un regard au deux compères, trop occupé à boire son poids en Boga Noga.
Les deux femmes, ça, c'était autre chose. Ian leur avait adréssé un sourire des plus charmeurs, une de ces vieilles habitudes que son compagnon droïde n'avait jamais vraiment réussit à cerner. Même DK, pourtant, ne pouvait ignorer la fausseté du subterfuge. Pas besoin d'être un fin calculateur pour voir que la demoiselle d'en face tirait une gueule de trois pieds de long.
Sifflements. Mots. Puis plus rien. C'était comme si la conversation avait refroidit l'atmosphère. DK, en retrait, triturait déjà son bras droit quand Ian se retourna pour lui faire un clin d'oeil. On aurait juré, pendant une seconde, voir un enfant tout fier, un éclair de diodes lumineuses éclairant sa grosse tête rouillée.
Le retour à la réalité fut bien moins idyllique. Ian, moqueur, n'avait pas attendu une seconde pour renvoyer la pique. La mercenaire, arme en main, se retrouva à quelques centimètres du visages d'Ecken:
- Ce que vous ne savez pas faire, plutôt. Tu sais très bien que tu es ici pour réparer tes erreurs. Tu nous en dois une, mon gars.
DK, calmement, s'était avancé d'un pas. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez ces bandits, quelque chose qui ne lui revenait pas. La voix dure. Le second flingue caché dans le dos. Surtout ce qui semblait être une posture assassine. Cette tête. Oui. Cette tête. Ce n'était pas des mercenaires, ces gars-là, c'était des assassins.
- Tu regardes quoi, bout de fer? On t'as dit de rester dans ton coin.
Le blaster changea de cible. Par réflexe, DK feigna un souffle d'exaspération. Il remarqua, dans sa course jusqu'à la première contrebandière, une arythmie dans la musique. C'était un mélange de mauvais goût et de fausses notes. Un coûteau dans les oreilles. L'atterissage, quant à lui, fût tout aussi dissonant.
BOUM. Le droide s'était retrouvé à terrre, à quelque centimètres de la femme, bouche-en-sang. Empoignant d'une main l'opposante blessée, il se releva difficilement pour faire face à sa seconde.
- Deux contre un. Je peux calculer vos chances, si vous le souhaitez.
Ses yeux étaient passés de bleu au rouge en une fraction de seconde, un petit effet dont le droïde était partiulièrement friand. Il faut dire, c'était toujours d'une efficacité redoutable. Il avait à peine croisé le regard de la concernée qu'elle avait lâché son blaster.
- Judicieux. Vous seriez encore plus aimable de nous indiquer quel mercenaire a mis un contrat sur la tête d'Ecken. Ian, elle est à toi.
Il se retourna vers son compagnon d'arme, encore sur le vif, et entrepris d'effectuer un clin d'oeil pour la première fois de sa vie. Le résultat fut celui d'une diode se grillant et de l'autre perçant la pièce d'un rayon lumineux. Mais bon, ça faisait longtemps qu'il le travaillait celui-là.
Re: Like any other day | PV Ian Jeu 9 Mar - 23:46
Eryn Briila
INDÉPENDANTS
INDÉPENDANTS
Holopad
Datapad
Like any other day
FT. DK-7
La même rengaine.
Ian et DK avaient un talent incroyable pour se toujours se retrouver dans le pétrin. Souvent cela avait lieu dans une cantina sombre aux tentures pourpres ou au coin d'une rue malfamée. Comme à chaque fois, le duo plongeait dans l'inconnu, sans peur. Mais pas sans arme. Comme à chaque fois, il prenait plaisir à casser des mâchoires pour quelques crédits. Comme à chaque fois, DK ne se faisait pas prier pour jouer le coup de la toupie-droïde distributrice de coups. Sur ça, Ian pouvait toujours compter sur lui.
Aujourd'hui encore, il fallait botter des culs. Soit.
En face de Ian, son agresseur fronce les sourcils accompagné d'un regard empli de haine. La scène semble terriblement banale. Deux mercenaires, blaster en main, à deux doigts de presser la détente. Dans son dos, Ian sait que son ami est là. Des cliquetis métalliques viennent jusqu'à ses oreilles. Ian a fini d'écouter l'assassin qui se trouve en face de lui. A vrai dire, cette histoire commence sérieusement à le gonfler.
– Tu regardes quoi, bout de fer? On t'as dit de rester dans ton coin.
Aie.
Son canon change de cible soudainement, provoquant un long soupir à la sonorité robotique. Ian esquisse un sourire avant de croiser les bras.
Un instant. Cet instant. Cet instant ou tout semble basculer. Cet instant où tout vole en éclats. Cet instant où DK fonce tête baissée sur sa proie.
Grand fracas, puis rien. Le visage en sang, elle s’effondre au sol quand son meurtrier daigne relâcher sa poigne de fer. L'atmosphère endiablée de la cantina s'évanouit en une fraction de seconde. Les têtes se tournent, la musique s'arrête brusquement, les danseuses se figent et le patron derrière son bar interrompt soudainement son service. Regards curieux et craintifs se sont subitement tournés vers le spectacle produit par le droïde.
Il est doué ce petit. Doué pour foutre un bordel pas possible. La deuxième femme lâche son arme sous les menaces du droïde, comprenant que la situation n'est guère à son avantage.
– Judicieux. Vous seriez encore plus aimable de nous indiquer quel mercenaire a mis un contrat sur la tête d'Ecken. Ian, elle est à toi.
Simple, efficace. Le contrebandier lève un sourcil. Il serait sans doute plus raisonnable de ne pas chercher le commanditaire, on ne sait jamais. Raisonnable. Il n'a jamais aimé ce mot. Raisonnable rime avec passable et minable. Très peu pour lui.
– Merci, DK, toujours là pour sauver la situation. A nouveau, il lui lance un clin d’œil avant de se baisser pour ramasser l'arme. M-45, canon modifié, sans doute volé, ça peut toujours servir. Merci pour le cadeau, madame ?
Comme attendu, l'assassin plantée devant les deux contrebandiers s'enferme dans le silence, l'air hautain. Pendant un instant, elle baisse le regard vers le corps inerte, espérant un sursaut de sa part. Rien. Seule la lumière des lanternes semble mouvoir sur la morte.
Ian fulmine de l'intérieur. Et la patience ne fait vraiment pas partie de ses qualités. Le coup part sans prévenir. Elle tombe à genoux, se rattrapant de justesse sur ses mains, un fin liquide carmin s'échappant de ses narines. C'est à ce moment précis que tout semble se jouer. Elle frotte de ses doigts gantés de cuir l'hémoglobine, gémissant de douleur.
– On a besoin de parler en privé, je crois.
Ton calme. Yeux au ciel. Doigts qui s'engouffrent dans la chevelure brune de son adversaire. Si elle ne souhaitait ni parler ni marcher, soit, il la traînerait jusqu'à l'extérieur. Il fait un signe à DK avant de lui lancer l'arme. Ses doigts accrochés aux boucles de la jeune femme qui ne pense qu'à se débattre, il s'arrête un instant à quelques mètres de la sortie.
– Désolé pour le dérangement !
A l'extérieur, il relâche sa prise contre le mur le plus proche. Le contrebandier lance un regard dans les ruelles aux alentours, espérant être enfin seuls. Il soupire, longuement, posant ses mains sur ses hanches.
– Bon, c'est très simple. Soupir. Soit tu nous dis qui est ton commanditaire, soit DK t'enfoncera tellement la tête dans le mur que même ta mère te reconnaîtra pas.
Ian et DK avaient un talent incroyable pour se toujours se retrouver dans le pétrin. Souvent cela avait lieu dans une cantina sombre aux tentures pourpres ou au coin d'une rue malfamée. Comme à chaque fois, le duo plongeait dans l'inconnu, sans peur. Mais pas sans arme. Comme à chaque fois, il prenait plaisir à casser des mâchoires pour quelques crédits. Comme à chaque fois, DK ne se faisait pas prier pour jouer le coup de la toupie-droïde distributrice de coups. Sur ça, Ian pouvait toujours compter sur lui.
Aujourd'hui encore, il fallait botter des culs. Soit.
En face de Ian, son agresseur fronce les sourcils accompagné d'un regard empli de haine. La scène semble terriblement banale. Deux mercenaires, blaster en main, à deux doigts de presser la détente. Dans son dos, Ian sait que son ami est là. Des cliquetis métalliques viennent jusqu'à ses oreilles. Ian a fini d'écouter l'assassin qui se trouve en face de lui. A vrai dire, cette histoire commence sérieusement à le gonfler.
– Tu regardes quoi, bout de fer? On t'as dit de rester dans ton coin.
Aie.
Son canon change de cible soudainement, provoquant un long soupir à la sonorité robotique. Ian esquisse un sourire avant de croiser les bras.
Un instant. Cet instant. Cet instant ou tout semble basculer. Cet instant où tout vole en éclats. Cet instant où DK fonce tête baissée sur sa proie.
Grand fracas, puis rien. Le visage en sang, elle s’effondre au sol quand son meurtrier daigne relâcher sa poigne de fer. L'atmosphère endiablée de la cantina s'évanouit en une fraction de seconde. Les têtes se tournent, la musique s'arrête brusquement, les danseuses se figent et le patron derrière son bar interrompt soudainement son service. Regards curieux et craintifs se sont subitement tournés vers le spectacle produit par le droïde.
Il est doué ce petit. Doué pour foutre un bordel pas possible. La deuxième femme lâche son arme sous les menaces du droïde, comprenant que la situation n'est guère à son avantage.
– Judicieux. Vous seriez encore plus aimable de nous indiquer quel mercenaire a mis un contrat sur la tête d'Ecken. Ian, elle est à toi.
Simple, efficace. Le contrebandier lève un sourcil. Il serait sans doute plus raisonnable de ne pas chercher le commanditaire, on ne sait jamais. Raisonnable. Il n'a jamais aimé ce mot. Raisonnable rime avec passable et minable. Très peu pour lui.
– Merci, DK, toujours là pour sauver la situation. A nouveau, il lui lance un clin d’œil avant de se baisser pour ramasser l'arme. M-45, canon modifié, sans doute volé, ça peut toujours servir. Merci pour le cadeau, madame ?
Comme attendu, l'assassin plantée devant les deux contrebandiers s'enferme dans le silence, l'air hautain. Pendant un instant, elle baisse le regard vers le corps inerte, espérant un sursaut de sa part. Rien. Seule la lumière des lanternes semble mouvoir sur la morte.
Ian fulmine de l'intérieur. Et la patience ne fait vraiment pas partie de ses qualités. Le coup part sans prévenir. Elle tombe à genoux, se rattrapant de justesse sur ses mains, un fin liquide carmin s'échappant de ses narines. C'est à ce moment précis que tout semble se jouer. Elle frotte de ses doigts gantés de cuir l'hémoglobine, gémissant de douleur.
– On a besoin de parler en privé, je crois.
Ton calme. Yeux au ciel. Doigts qui s'engouffrent dans la chevelure brune de son adversaire. Si elle ne souhaitait ni parler ni marcher, soit, il la traînerait jusqu'à l'extérieur. Il fait un signe à DK avant de lui lancer l'arme. Ses doigts accrochés aux boucles de la jeune femme qui ne pense qu'à se débattre, il s'arrête un instant à quelques mètres de la sortie.
– Désolé pour le dérangement !
A l'extérieur, il relâche sa prise contre le mur le plus proche. Le contrebandier lance un regard dans les ruelles aux alentours, espérant être enfin seuls. Il soupire, longuement, posant ses mains sur ses hanches.
– Bon, c'est très simple. Soupir. Soit tu nous dis qui est ton commanditaire, soit DK t'enfoncera tellement la tête dans le mur que même ta mère te reconnaîtra pas.
ad_libitum
Re: Like any other day | PV Ian Dim 7 Mai - 23:07
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
Like any other day ▲ ft.Ian
Like any other day ▲ ft.Ian
▼
La cantina s’était figée dans un tableau étrange.
Sous les tentures colorées, des masques de stupeur remplaçaient les visages rieurs des clients alcoolisés. Certaines bouteilles, sous la surprise, étaient tombées à terre dans un boucan sans nom et prenaient à présent la forme de petits morceaux brisés sur le sol de calcaire. Au centre de la pièce, une fumée noirâtre s’échappait du blaster que Ian, en hâte, venait de ramasser. Personne, alors, n’osait briser le silence, si ce n’est le râle discret de la mercenaire et le bruit mécanique des circuits de DK. Le droïde n’était pas peu fier de son coup. Il avait visé juste. Sans trembler. S’était emparé de toute ses chances pour éliminer sa cible. - De rien, Ian. Avait-il répondu à son compagnon de route.
Et BAM. La demoiselle aux yeux remplis de haine ne faisait faisait plus la maline les deux genoux à terre. Ian n’avait pas ménagé son coup : un filet de sang visqueux coulait à présent de son nez. Il enchaîna, sans aucune finesse, d’une nouvelle menace. DK, lui, le trouvait très professionnel : après avoir attrapé l’arme de la bandite, il l’accompagna à l’extérieur en haussant les épaules d’un air blasé. Il se tourna une dernière fois vers la scène du crime : - Désolé d’avoir tout cassé. Envoyez la facture au Premier Ordre. Le regard noir du barman ne le quitta pas jusqu’à ce qu’il disparaisse par le cadre de la porte.
Dehors, il y avait encore du sable. Toujours du sable.
- On fait quoi, Ian ? Elle n’a pas l’air d'être très bavarde. Appuyée contre le mur, l’assassine était restée de marbre face aux provocations d’Ecken. Il n’avait pourtant pas hésité à impliquer son droïde dans l’affaire, un monstre de métal qui pouvait la défigurer – et même peut-être la tuer – en un seul instant. - Il faudrait peut-être qu’on lui raconte comment on a détruit une bases Hutt sur Nal Hutta? Ou la fois où on a démantelé tout un cartel de Nar Shaddaa ? J’ai tout stocké dans ma mémoire vive. Mais rien. Aucune réaction. DK, fatigué de parler dans le vide, commençait à se demander si il n’y avait pas anguille sous roche. Après tout, qui pouvait bien faire preuve d’une loyauté pareille ? Certainement pas une petite frappe, ils sont les premiers à se désister quand les choses tournent mal. Quelques crédits et boum, ils disparaissent dans la nature. Non, là, c’était différent. Ils avaient à faire à une dure à cuire. Difficile d’en tirer quoique ce soit.
En fait, c’était peut-être elle qui les menait en bateau : - Je crois qu’elle essaye de gagner du temps. Tu vois son vaisseau ?
A cette mention, une voix cassée se fit entendre : - Allez vous faire…. La phrase ne trouva pas sa fin. DK n’aimait pas qu’on l’insulte. Ni même qu’on lui coupe la parole, d’ailleurs. Sur le ton le plus neutre du monde, il continua à l’ignorer: - Je vois, sujet sensible. Des choses à cacher ? Je pense qu’on a tout intérêt à y faire un tour, Ian.
Au moment où le droïde s’apprêtait à porter un dernier coup, la voix rocailleuse reprit : - ATTENDEZ. J’ai des infos. Je peux vous dire pour qui je bosse. Mais pas touche au vaisseau. Une quinte toux secoua tout son corps. Il... y a une prime sur votre tête. Une énorme prime. Mais si vous m’laissez en vie, je promet de rien dire. Je me barre c’est tout. Le droïde, bien que circonspect, tourna son regard vers Ian : - Autant le dire tout de suite, je ne lui fais pas confiance.
Sous les tentures colorées, des masques de stupeur remplaçaient les visages rieurs des clients alcoolisés. Certaines bouteilles, sous la surprise, étaient tombées à terre dans un boucan sans nom et prenaient à présent la forme de petits morceaux brisés sur le sol de calcaire. Au centre de la pièce, une fumée noirâtre s’échappait du blaster que Ian, en hâte, venait de ramasser. Personne, alors, n’osait briser le silence, si ce n’est le râle discret de la mercenaire et le bruit mécanique des circuits de DK. Le droïde n’était pas peu fier de son coup. Il avait visé juste. Sans trembler. S’était emparé de toute ses chances pour éliminer sa cible. - De rien, Ian. Avait-il répondu à son compagnon de route.
Et BAM. La demoiselle aux yeux remplis de haine ne faisait faisait plus la maline les deux genoux à terre. Ian n’avait pas ménagé son coup : un filet de sang visqueux coulait à présent de son nez. Il enchaîna, sans aucune finesse, d’une nouvelle menace. DK, lui, le trouvait très professionnel : après avoir attrapé l’arme de la bandite, il l’accompagna à l’extérieur en haussant les épaules d’un air blasé. Il se tourna une dernière fois vers la scène du crime : - Désolé d’avoir tout cassé. Envoyez la facture au Premier Ordre. Le regard noir du barman ne le quitta pas jusqu’à ce qu’il disparaisse par le cadre de la porte.
Dehors, il y avait encore du sable. Toujours du sable.
- On fait quoi, Ian ? Elle n’a pas l’air d'être très bavarde. Appuyée contre le mur, l’assassine était restée de marbre face aux provocations d’Ecken. Il n’avait pourtant pas hésité à impliquer son droïde dans l’affaire, un monstre de métal qui pouvait la défigurer – et même peut-être la tuer – en un seul instant. - Il faudrait peut-être qu’on lui raconte comment on a détruit une bases Hutt sur Nal Hutta? Ou la fois où on a démantelé tout un cartel de Nar Shaddaa ? J’ai tout stocké dans ma mémoire vive. Mais rien. Aucune réaction. DK, fatigué de parler dans le vide, commençait à se demander si il n’y avait pas anguille sous roche. Après tout, qui pouvait bien faire preuve d’une loyauté pareille ? Certainement pas une petite frappe, ils sont les premiers à se désister quand les choses tournent mal. Quelques crédits et boum, ils disparaissent dans la nature. Non, là, c’était différent. Ils avaient à faire à une dure à cuire. Difficile d’en tirer quoique ce soit.
En fait, c’était peut-être elle qui les menait en bateau : - Je crois qu’elle essaye de gagner du temps. Tu vois son vaisseau ?
A cette mention, une voix cassée se fit entendre : - Allez vous faire…. La phrase ne trouva pas sa fin. DK n’aimait pas qu’on l’insulte. Ni même qu’on lui coupe la parole, d’ailleurs. Sur le ton le plus neutre du monde, il continua à l’ignorer: - Je vois, sujet sensible. Des choses à cacher ? Je pense qu’on a tout intérêt à y faire un tour, Ian.
Au moment où le droïde s’apprêtait à porter un dernier coup, la voix rocailleuse reprit : - ATTENDEZ. J’ai des infos. Je peux vous dire pour qui je bosse. Mais pas touche au vaisseau. Une quinte toux secoua tout son corps. Il... y a une prime sur votre tête. Une énorme prime. Mais si vous m’laissez en vie, je promet de rien dire. Je me barre c’est tout. Le droïde, bien que circonspect, tourna son regard vers Ian : - Autant le dire tout de suite, je ne lui fais pas confiance.
Re: Like any other day | PV Ian Ven 4 Aoû - 22:45
Eryn Briila
INDÉPENDANTS
INDÉPENDANTS
Holopad
Datapad
Like any other day
FT. DK-7
Silence.
Juste un léger bourdonnement sonore qui provient du spatioport le plus proche. Puis enfin la musique rythmée qui reprend dans la cantina qui viennent de quitter. Dehors, la jeune femme ne dit pas un mot. Elle pose une main sur son visage, juste là où Ian vient de la cogner. Elle grogne, plisse les yeux de douleur. Tandis que DK entame un monologue relatant leurs exploits, Ian croise les bras en soutient.
Mais décidément, elle n'a pas l'air d'être impressionnée. Ni même prête à sortir des infos. Soit. A la mention du vaisseau, Ian se met à chercher ce dernier dans les environs. Au loin, derrières les habitations de roches, l'entrée des docks, puis encore plus loin, vers l'est, une plateforme où un vieux cargo repose. Plutôt discret, pas très grand, mais suffisamment pour transporter armes et mercenaires.
– On a compris la chanson, chérie. Sourire sur son visage fatigué en se tournant légèrement vers DK. En effet DK, tout ça m'a l'air très intéressant.
La voix faible, mais encore assez audible, l'assassin semble comprendre que le duo n'est pas prêt à s'arrêter de cogner. Et les coups de DK font sacrément mal. Ian l'observe débiter ses paroles, comme si elles étaient sa dernière chance de survie. Pourtant Ian le sait, elle ne survivra pas à cette conversation. Il en est sûr et certain.
– Bien bien bien chérie. Soupir. Ian affiche à nouveau son sourire, qui se veut -cette fois- rassurant, puis il se tourne vers DK. Mais non DK, tu n'as pas entendu ? Faut que je te fasses passer la révision tiens. Bref rire. Elle vient de nous dire qu'elle allait nous communiquer son commanditaire.
Son sourire toujours accroché à son visage, il fait face à nouveau à la mercenaire, avant de s'accroupir devant la jeune femme, faisant remuer le sable sous ses pieds. Dans ce même labs de temps, les rideaux de bois colorés de la cantina bougent à la sortie de deux trandoshans, qui, après un bref regard vers le droïde imposant, la femme à terre et l'homme qui les accompagnent, décident de tourner rapidement le regard ailleurs et de filer sans s'attirer d'ennui. Les bruits de pas disparaissent dans une ruelle plus loin. A nouveau au calme.
– Fini les négociations, dis nous qui a mis la prime sur nos têtes, et tu pourra partir sans encombres. DK peut frapper à l'infini, tu sais ?
La jeune femme tousse, gardant toujours sa main contre son visage encore rouge, enflé avant de prendre la parole à nouveau.
– Kole...Kole Gääte... Elle reprend difficilement sa respiration, son regard inquiet oscillant entre DK et Ian. Mais il est bien protégé, vous aurez du mal à vous en charger...
Ian esquisse un rire.
– Ça, c'est ce qu'on va voir, chérie. Soupir, à nouveau, puis, visage satisfait. Bon et tu sais où il traîne ce gars ? Il est dans le coin ?
– Non, pas d'après ce que je sais. Je...je l'ai vu qu'une fois Elle hésite quelques secondes. Il..il traîne dans un casino, mais pas ici. Sur...sur KAS-03...il passe son temps là bas...
Ian se relève lentement, ayant tout ce qu'il voulait savoir en mains. Le contrebandier se penche vers DK, cherchant à chuchoter le moins fort possible.
– Bon, voit ce que tu peux trouver sur l'holonet à propos de ce "Kole Gääte". Tant qu'à elle, elle ne nous sert plus à rien...
Le message était clair et Ian avait déjà sa main près de son blaster. Il n'était pas sûr de grand chose, quand la discussion avait commencé. Par contre, il était sûr et certain que la mercenaire ne verrait pas les deux soleils se coucher.
Juste un léger bourdonnement sonore qui provient du spatioport le plus proche. Puis enfin la musique rythmée qui reprend dans la cantina qui viennent de quitter. Dehors, la jeune femme ne dit pas un mot. Elle pose une main sur son visage, juste là où Ian vient de la cogner. Elle grogne, plisse les yeux de douleur. Tandis que DK entame un monologue relatant leurs exploits, Ian croise les bras en soutient.
Mais décidément, elle n'a pas l'air d'être impressionnée. Ni même prête à sortir des infos. Soit. A la mention du vaisseau, Ian se met à chercher ce dernier dans les environs. Au loin, derrières les habitations de roches, l'entrée des docks, puis encore plus loin, vers l'est, une plateforme où un vieux cargo repose. Plutôt discret, pas très grand, mais suffisamment pour transporter armes et mercenaires.
– On a compris la chanson, chérie. Sourire sur son visage fatigué en se tournant légèrement vers DK. En effet DK, tout ça m'a l'air très intéressant.
La voix faible, mais encore assez audible, l'assassin semble comprendre que le duo n'est pas prêt à s'arrêter de cogner. Et les coups de DK font sacrément mal. Ian l'observe débiter ses paroles, comme si elles étaient sa dernière chance de survie. Pourtant Ian le sait, elle ne survivra pas à cette conversation. Il en est sûr et certain.
– Bien bien bien chérie. Soupir. Ian affiche à nouveau son sourire, qui se veut -cette fois- rassurant, puis il se tourne vers DK. Mais non DK, tu n'as pas entendu ? Faut que je te fasses passer la révision tiens. Bref rire. Elle vient de nous dire qu'elle allait nous communiquer son commanditaire.
Son sourire toujours accroché à son visage, il fait face à nouveau à la mercenaire, avant de s'accroupir devant la jeune femme, faisant remuer le sable sous ses pieds. Dans ce même labs de temps, les rideaux de bois colorés de la cantina bougent à la sortie de deux trandoshans, qui, après un bref regard vers le droïde imposant, la femme à terre et l'homme qui les accompagnent, décident de tourner rapidement le regard ailleurs et de filer sans s'attirer d'ennui. Les bruits de pas disparaissent dans une ruelle plus loin. A nouveau au calme.
– Fini les négociations, dis nous qui a mis la prime sur nos têtes, et tu pourra partir sans encombres. DK peut frapper à l'infini, tu sais ?
La jeune femme tousse, gardant toujours sa main contre son visage encore rouge, enflé avant de prendre la parole à nouveau.
– Kole...Kole Gääte... Elle reprend difficilement sa respiration, son regard inquiet oscillant entre DK et Ian. Mais il est bien protégé, vous aurez du mal à vous en charger...
Ian esquisse un rire.
– Ça, c'est ce qu'on va voir, chérie. Soupir, à nouveau, puis, visage satisfait. Bon et tu sais où il traîne ce gars ? Il est dans le coin ?
– Non, pas d'après ce que je sais. Je...je l'ai vu qu'une fois Elle hésite quelques secondes. Il..il traîne dans un casino, mais pas ici. Sur...sur KAS-03...il passe son temps là bas...
Ian se relève lentement, ayant tout ce qu'il voulait savoir en mains. Le contrebandier se penche vers DK, cherchant à chuchoter le moins fort possible.
– Bon, voit ce que tu peux trouver sur l'holonet à propos de ce "Kole Gääte". Tant qu'à elle, elle ne nous sert plus à rien...
Le message était clair et Ian avait déjà sa main près de son blaster. Il n'était pas sûr de grand chose, quand la discussion avait commencé. Par contre, il était sûr et certain que la mercenaire ne verrait pas les deux soleils se coucher.
ad_libitum
Re: Like any other day | PV Ian Jeu 10 Aoû - 18:23
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
Like any other day ▲ ft.Ian
Like any other day ▲ ft.Ian
▼
Autours de la cantina, le sable immaculé s’était paré de tâches rouge et irrégulières. Il était presque cinq heures et pourtant plus personne n’arpentait les ruelles de la ville. En tendant l’oreille, on pouvait entendre une respiration rauque, difficile, et des voix dont le ton semblait pour la plupart sarcastique. « Chérie » répétait l’une d’entre-elles, masculine : elle était presque inaudible tant l’expression dénotait du reste de la scène. Ce n’était pourtant pas le plus surprenant car le bruit rauque, ronflement caillouteux aux relents mécaniques, donnait au spectacle une note sinistre.
«- Gääte !» s’exclama le droïde comme si il avait percé le secret d'un mystère. Sa voix trahissait un enthousiasme enfantin : il lui tardait déjà de quitter la planète et de partir à l’aventure. Il lâcha sa cible et pianota sur son bras. « - Je crois avoir entendu ce nom quelque part, un ponte du petit crime. Il est sur la liste noire d’une bonne dizaine de chasseurs de primes. ». Sur son holopad, des informations défilaient par dizaine, toutes plus ou moins comprenant des affaires de délits, de vols à mains armées et d’arnaques. « - Il aurait participé à plusieurs braquages mais je ne vois pas pourquoi il nous voudrait du mal. Je veux dire, t’as vu sa tête ? », il retourna son holopad pour dévoiler à Ecken un homme aux traits banals. Hormis une petite cicatrice sur la tempe, rien ne laissait présumer sa nature de bandit. Il n’arborait rien de spécial : ni symboles, ni tatouages. « - C’est pas le genre de la maison, hein? ».
DK avait beau réfléchir, ce visage ne lui disait rien. A ses yeux, les humains se ressemblaient tous : il reconnaissait Ian, bien sûr, et Mia, vaguement mais pour les autres, il ne faisait aucun effort. Peut-être avait-il un jour croisé ce Gääte ? Peut-être lui devait-il de l’argent ? Peut-être même, avait-il essayé de le tuer, tiens ! Voilà qui serait un beau retour de situation. Incapable de retrouver sa mémoire, le droïde laissa cette idée de côté pour se concentrer sur la situation. « - Il faudrait qu’on jette un œil à ce cargo, il pourrait y avoir des informations supplémentaire. Elle ne nous dit pas tout. ». Il désigna la mercenaire d’un geste de la main. Un grognement hargneux sortit de sa bouche, elle voulut rétorquer mais se ravisa sous le regard sévère de DK. « - Allez, passe devant. »
Le chemin vers le cargo se passa dans un silence de plomb. Le droïde s’était fait pour mission de surveiller la mercenaire mais depuis la découverte de leur nouvel ennemi, des tonnes de questions se bousculaient dans sa tête. Des question, espèrait-il, qui trouveraient des réponses dans le vaisseau de la demoiselle. Arrivé à l’entrée, il passa la porte et se détourna un instant. Un bruit sourd, fer contre fer, le fit se tourner en hâte. Ecken, hors de vue, devait être en train d’examiner les alentours. Quant au son, la mercenaire venait d’arracher un bout de fer de la carcasse de son vaisseau. Elle lui avait asséné un coup puis avait pris la fuite en vitesse. Il l’aperçut à quelques mètres, sa silhouette s’enfonçant dans le cœur de la ville. Le droïde n’avait pas d’autre choix : il prit quelques secondes pour viser et tira un seul coup. Le corps de la femme dessina une courbe avant de tomber dans le sable.
Ian ne tarda pas à rappliquer. DK, qui n’avait pas eu le temps de réfléchir à son geste, leva les épaules et désigna le corps, écroulé non loin de là : « - Elle s’enfuyait. Un peu plus et elle me réduisait en charpie à coup de barre en fer. ». Il se détourna pour observer le cargo et s’adressa une nouvelle fois à son camarade: « - Voilà qui règle le problème des assassins. Voyons voir... Il nous reste la piste du vaisseau et de KAS-03. Une idée de comment trouver ce Gääte sans nous attirer plus d’ennuis ? »
«- Gääte !» s’exclama le droïde comme si il avait percé le secret d'un mystère. Sa voix trahissait un enthousiasme enfantin : il lui tardait déjà de quitter la planète et de partir à l’aventure. Il lâcha sa cible et pianota sur son bras. « - Je crois avoir entendu ce nom quelque part, un ponte du petit crime. Il est sur la liste noire d’une bonne dizaine de chasseurs de primes. ». Sur son holopad, des informations défilaient par dizaine, toutes plus ou moins comprenant des affaires de délits, de vols à mains armées et d’arnaques. « - Il aurait participé à plusieurs braquages mais je ne vois pas pourquoi il nous voudrait du mal. Je veux dire, t’as vu sa tête ? », il retourna son holopad pour dévoiler à Ecken un homme aux traits banals. Hormis une petite cicatrice sur la tempe, rien ne laissait présumer sa nature de bandit. Il n’arborait rien de spécial : ni symboles, ni tatouages. « - C’est pas le genre de la maison, hein? ».
DK avait beau réfléchir, ce visage ne lui disait rien. A ses yeux, les humains se ressemblaient tous : il reconnaissait Ian, bien sûr, et Mia, vaguement mais pour les autres, il ne faisait aucun effort. Peut-être avait-il un jour croisé ce Gääte ? Peut-être lui devait-il de l’argent ? Peut-être même, avait-il essayé de le tuer, tiens ! Voilà qui serait un beau retour de situation. Incapable de retrouver sa mémoire, le droïde laissa cette idée de côté pour se concentrer sur la situation. « - Il faudrait qu’on jette un œil à ce cargo, il pourrait y avoir des informations supplémentaire. Elle ne nous dit pas tout. ». Il désigna la mercenaire d’un geste de la main. Un grognement hargneux sortit de sa bouche, elle voulut rétorquer mais se ravisa sous le regard sévère de DK. « - Allez, passe devant. »
Le chemin vers le cargo se passa dans un silence de plomb. Le droïde s’était fait pour mission de surveiller la mercenaire mais depuis la découverte de leur nouvel ennemi, des tonnes de questions se bousculaient dans sa tête. Des question, espèrait-il, qui trouveraient des réponses dans le vaisseau de la demoiselle. Arrivé à l’entrée, il passa la porte et se détourna un instant. Un bruit sourd, fer contre fer, le fit se tourner en hâte. Ecken, hors de vue, devait être en train d’examiner les alentours. Quant au son, la mercenaire venait d’arracher un bout de fer de la carcasse de son vaisseau. Elle lui avait asséné un coup puis avait pris la fuite en vitesse. Il l’aperçut à quelques mètres, sa silhouette s’enfonçant dans le cœur de la ville. Le droïde n’avait pas d’autre choix : il prit quelques secondes pour viser et tira un seul coup. Le corps de la femme dessina une courbe avant de tomber dans le sable.
Ian ne tarda pas à rappliquer. DK, qui n’avait pas eu le temps de réfléchir à son geste, leva les épaules et désigna le corps, écroulé non loin de là : « - Elle s’enfuyait. Un peu plus et elle me réduisait en charpie à coup de barre en fer. ». Il se détourna pour observer le cargo et s’adressa une nouvelle fois à son camarade: « - Voilà qui règle le problème des assassins. Voyons voir... Il nous reste la piste du vaisseau et de KAS-03. Une idée de comment trouver ce Gääte sans nous attirer plus d’ennuis ? »
Re: Like any other day | PV Ian Mer 13 Sep - 0:32
Eryn Briila
INDÉPENDANTS
INDÉPENDANTS
Holopad
Datapad
Like any other day
FT. DK-7
La scène se déroule dans un silence de plomb, si il est possible d’oublier le souffle court qui sort de la bouche de la jeune femme à terre. Seule, face au visage abrupt de DK et au regard soudainement froid de son acolyte. Ce dernier bascule ses pupilles dans les ruelles plus loin, cherchant potentiel témoin. Personne. Pas un jawa. Puis les perles sombres se dirigent rapidement vers leur objectif. Au loin, la bâtisse couverte de sable se dessine dans la lumière ambrée des soleils jumeaux. Dans ces cheveux bruns, Ian sent une faible brise, qui pourrait se transformer en tempête en un instant. Il ne faudrait pas traîner.
Un certain calme règne. Accalmie étrange, presque dérangeante. Il faut dire qu’il n’apprécie guère le silence. Ian garde en visuel leur prisonnière, toujours contre le mur rocailleux, un mince filet pourpre glissant de ses lèvres entrouvertes. C’est une voix robotique qui brise le silence, faisant presque sursauter le contrebandier.
– Tu le connais ? Dit-il en faisant volte face, cherchant réponse dans les yeux lumineux de son meilleur ami. Ce dernier se plonge dans son holopad, usant furtivement de ses doigts de fer à la recherche de la moindre information. Ian attends, ses yeux ébènes à nouveau tournés vers la mercenaire, ajoutant un clin d’œil à son attention. Ian est incorrigible.
Ce n’est que quelques secondes plus tard que la voix du droïde transperce à nouveau le silence devenu pesant, attendant réponse de son camarade.
– Je vois pas pourquoi il nous veut quelque chose. Regarde si il a une femme, on sait jamais. Répond-il de sa voix rauque qui résonne contre les murs sales. Ses yeux se braquent à nouveau sur la mercenaire. Il a des assassins au cul, ton patron. Puis Ian se tourne à nouveau vers DK, son holopad tendu vers lui. Dix crédits qu’il fait la taille d’un jawa.
DK avait raison, c’était pas le genre de la maison. En réponse à la suggestion de son ami, il acquiesce légèrement, avant de se diriger à nouveau vers leur otage, la regardant se redresser tant bien que mal. Les joues meurtries par les poings de fer et de chair, la blessée s’appuie contre le muret, cherchant à retrouver équilibre. Dans un élan de bonté -et pour gagner du temps surtout- Ian lui agrippe le bras sans aucune douceur, avant de la pousser devant lui. Sous les ordres froids de DK adressés à la mercenaire, Ian le laisse laisse passer devant lui avant de fermer la marche.
A leur arrivée près du vaisseau, Ian cherche des traces d’autres assassins dans les alentours, prenant les devants, blaster en main. Rien. Pas de trace d’éventuels mercenaires. Il s’avance vers la passerelle presque ancrée dans le sol caillouteux, son poids faisant grincer le plateau de fer. Mais c’est un autre bruit qui attire brusquement son attention. Un bruit étrangement sourd, métallique. Le contrebandier rebrousse chemin, cherchant DK du regard. Plus loin, près de l’imposante cuirasse du vaisseau, son ami, arme en main, montrant de son doigt de fer une silhouette inerte, face contre terre.
– Joli tir DK, joli ! Tu fais tomber les femmes comme des vrelts ! Dit-il, affichant un grand sourire sur son visage mal rasé. Personne dans les alentours. Mais ça sent pas bon tout ça. Il soupire avant de reprendre. Mais on a gagné un vaisseau aujourd’hui et j’étais même pas bourré mon vieux ! Ian s’esclaffe d’un rire gras avant de repartir vers l’entrée du cargo. Allez viens, faut pas traîner dans le coin, sinon on va dire qu’on y est encore pour quelque chose dans tout ce merdier.
Il ajoute un clin d’œil avant de monter sur la passerelle. Une fois à l’abri de la chaleur de Tatooine, il range son arme dans son étui, découvrant l’intérieur vaisseau en même temps que son ami à côté de lui. L’endroit est sale, poussiéreux, certains câbles sortent des murs, mis à nus sans doute par les mercenaires. La peinture qui ornemente les murs usés des corridors est rayée, partiellement abîmée et les banquettes de cuir de la cale principale sont éventrées, déchirées. Après un rapide coup d’œil dans les autres pièces aussi sales les unes que les autres, Ian prend le chemin du cockpit. C’est près des fauteuils de pilotes, contre le mur gauche que le contrebandier trouve l’ordinateur de bord, affichant diverses données sur un fond bleu électrique.
– Tiens DK, regarde. Dit-il en appuyant sur le registre de vol. Ces connards sont passés par Nar Shaddaa. Sans doute pour acheter des armes pas chères sur le marché noir, avant de se mettre à la recherche des deux contrebandiers. Puis Ian appui sur un autre bouton, faisant résonner un petit « bip » dans l’habitacle. Leur dernier positionnement avant ça c’est bien KAS-03. Ian se relève, regarde autour de lui. La poubelle fera l’affaire. Dit-il en tapant contre le métal, avant de s’orienter vers le poste de commande. On y va vieux ?
Le moteur du cargo démarre tandis que les lumières du cockpit clignotent un moment avant de se stabiliser, puis la rampe se relève jusqu’à cogner contre la carlingue. Finalement, le vaisseau s’élève au dessus du sol, balayant le sable aux alentours avant de s’élancer dans le ciel.
ad_libitum