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The surprise was the droid

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La carte galactique tournait lentement devant mon regard, devant la verrière du cockpit. Au travers de l'hologramme translucide, je voyais Naboo, la vraie, tourner lentement derrière le point immatériel qui la représentait.
Aux frontières de la Bordure Extérieure, la planète était bien isolée pour un monde pourtant au premier plan sur la scène galactique. Un monde riche à la culture unique et au destin qui aurait pu rester isolé si l’un de ses sénateurs n’avait pas eu l’idée, un jour, d’orchestrer une guerre massive le propulsant à la place d’Empereur. Planète qui avait annoncé récemment son alliance officielle avec la Résistance. Planète qui se trouvait aujourd’hui une fois de plus en position de cible de choix. A vrai dire cet objectif ne datait pas d’hier, en plus des suspicions de traces jedi, sa simple position présentait un avantage géographique et symbolique important.
C’était également la planète principale d’un flanc de la galaxie bien mal protégé, aucun monde puissant, aucunes force armée réellement conséquente ne la protégeait des frontières de la galaxie. Naboo se trouvait à l’opposé parfait de Nirauan, aussi loin qu’il était possible de l’être de notre puissance de feu. Certain y voyaient une volonté de conquête, pour ma part le but était plus défensif : si quelqu’un décidait de prendre le noyau d’assaut, c’était sans doute l’accès le moins bien défendu.
Trop de bonnes raisons pour qu’on ne s’y intéresse pas.
Le sol du vaisseau se mit à vibrer avec une intensité croissante alors qu’il entrait dans l'atmosphère. Je m’installais aux commandes, le temps de l'atterrissage.

__________

Le spatioport baignait dans un fourmillement d'activités assez différent de ma dernière visite. Malgré le drame récent, les jours passant, la vie avait repris ses droits et même s’il y avait toujours une tension palpable dans l’air, je sentais l’endroit déjà moins maussade que le jour des funérailles de Solo.
Une fois dans la rue, je commençais mon tour d’observation, le visage caché par un masque complètement opaque : c’était un masque comme pouvaient en porter certains aliens nécessitant un équipement adapté à leur mode de respiration. Ainsi j’étais certaine que personne n’irait me faire des histoires ou exigerait de me le faire ôter et trahir ainsi mon identité : on prendrait alors le risque de faire enlever à quelqu’un un équipement de survie. Il y avait une telle diversité d’espèces ici que personne ne faisait attention à moi, ce qui était mon intention.
Je terminais une première patrouille et revenais au spatioport quand je les vis : un groupe de pilotes dont je reconnu l’un d’eux. Je l’avais rencontré, récemment. J’avais aidé à le délivrer d’une geôle de la Nébuleuse Noire. S’il était là, ainsi que ce groupe… alors leur commandant n’était peut-être pas loin...
La dernière fois que j’avais eu des échos concernant Tuiren Yesmeth, il se trouvait dans le palais de Naboo, au moment de l’explosion. Naturellement, je m’étais inquiété, aucune information n’avait filtré sur leurs blessés durant l’attaque. Après l’attaque, j’avais eu dans l’idée de le contacter, savoir s’il allait bien au moins, j’avais même eu mon vieux comlink en main, un instant, à me demander si je prenais le risque ou non. La raison l’avait emporté, l’hésitation avait été courte.
Comme une ombre, je me plaçais derrière le groupe de pilotes, de toute façon c’était sur mon chemin. En m’arrêtant à une échoppe tout en tendant l’oreille, alors que j’achetais du thé, l’air de rien, je grappillais enfin l'information que je cherchais. Le commandant ? Il est resté au spatioport pour bosser. Non il va nous rejoindre plus tard.
Il était donc potentiellement seul au spatioport. Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion. Je payais mon paquet de thé avec une satisfaction double, avant de reprendre ma route vers le spatioport. Je repérais tout d’abord les x-wing, puis le pilote, seul. Sous mon masque, j’eus un sourire furtif : il semblait plutôt en forme, aucune trace de blessure grave récente ne se lisait dans ses gestes… Il allait bien, c’était ce que je voulais savoir. Je fis un pas pour m’éloigner, c’est là que je heurtais un droïde : un astromécano qui siffla avec insistance sous l’impact.
- Excuse-moi, je ne regardais pas. Lui dis-je en espérant que mes excuses suffiraient à calmer la petite chose bruyante. Mais il n’avait pas l’air de les accepter, ce tas de ferraille allait me faire repérer !
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Les derniers jours sur Naboo n’ont pas été des plus reposants ni des plus joyeux. Pas que nous soyons venus pour un motif frivole mais cela aurait du rester un moment tranquille. Pour Hosnian Prime. Pour les héros qui avaient lutté pour la liberté. J’ai encore du mal à réaliser que des gens aient pu intervenir dans un moment pareil. On a même plus le temps de sécher ses larmes ou de pleurer ses morts, que l’ennemi vient vous poignarder dans le dos. Surtout que l’on ne sait pas qui est ce gars qui a tué le Roi. Les gens parlent, et dans les rangs de la résistance, on parle d’un Sith. Le retour de ces antagonistes des Jedis, je n’y connais grand chose, et je ne suis pas certain de pouvoir apporter une réelle aide. Mais je suis prêt à lutter. Les Rogues le sont, et qui que soit ce type, il faudra l’affronter. Peut-être que les jedis s’en chargeront. Nous verrons plus tard. Pour le moment l’heure est venue de rester dans les alentours de Naboo. Certains disent que l’Ordre attaquera en représailles. Un infime espoir subsiste en moi, celui qui me fait dire que non, ils n’attaqueront pas seulement parce que Naboo a choisi de nous suivre, et qu’ils laisseront une planète tranquille en paix. Mais ils ont déjà détruit la planète d’Hosnian Prime, ils seront sans doute suffisamment minables pour attaquer une nouvelle fois. Alors en attendant, je reste sur mes gardes, préparant la riposte, gardant un oeil sur Gwen, blessée lors des mouvements de foule devant le palais.

Plongée dans une cuve de bacta et maintenant en convalescence, il n’y a plus rien à craindre. Mais cela n’enlève pas l’inquiétude. Viktor dit que c’est un garde qui a réagi brutalement. Comment faire quand ceux qui sont censés être vos propres alliés ne se contrôlent plus? En ce qui me concerne, je vais plutôt bien, seulement quelques égratignures plus ou moins importantes.

Je laisse les Rogues partir vers la ville et leur dit de filer sans moi. Je les rejoindrai plus tard, j’ai encore à faire dans le spatioport. J’aurais bien voulu les suivre. Je me dois pourtant de rester malgré la fatigue, pour régler les derniers détails. Le jour se couche sereinement sur Theed, la lumière s’efface lentement. L’air est tiède, j’enlève le haut de ma combinaison, et l’attache autour de ma taille. Mon casque sous le bras, je rejoins mon vaisseau. Un homme se tient à ses côtés, c’est le responsable du spatioport avec qui je négocie la présence de la Résistance dans le coin. C’est un gars plutôt souriant, qui semble être de ceux qui nous soutiennent, comme la plupart des habitants de Theed. Il m’explique comment fonctionne le spatioport, nous parlons de matériel, d’accords, et même de quelques avantages que je prends avec plaisir. L’on ne dit jamais non à un coup de pouce. Puis le gars s'en va et me laisse seul.

Non loin de là j’entends soudain Rick qui piaille de manière intempestive, contre quelqu’un qui semble lui avoir faire des misères, et la voix qui s’excuse ensuite ne m’est pas inconnue. Je pivote sur mes talons, croyant m’être trompé.  J’examine la silhouette fine, pas bien grande, qui me semble bien trop familière, mais le masque m’empêche d’en savoir davantage. Néanmoins le reste me dit que c’est elle. Quant à la raison de sa présence sur Naboo, au milieu d’une foule qui peut la reconnaitre à tout instant ? Les Chiss font rarement les choses sans raison, et elle n’est pas là pour le tourisme.

Je me porte à la hauteur du droid, ma présence semble le calmer, à l’exception faite de ce son inimitable de droid énervé. Je regarde la Chiss et j’hésite, car si elle est là, cela veut dire que d’ici peu l’Ordre sera là. Il me faut avertir, non sans peut-être parler avec elle auparavant. Notre conversation ne risque pas d’être bien longue. Il me faut avertir les miens.

Je finis par me décider et les seuls mots que je peux prononcer sont presque des supplications, sous la voix mesurée.

- Dis moi juste une chose, est-ce que vous avez à voir avec l'attaque du palais?

Ce ne serait pas impossible, l'Ordre et les Siths, mais j'espère encore, pour notre vieille histoire, à elle et moi, que je n'ai pas plus de raisons de les hair encore plus.
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Le pilote avait entendu l’incident, le contraire aurait été étonnant, mais je fusillais du regard le droïde piaillant. Une brève seconde, je songeais à partir aussi vite que j’étais arrivée, mais le regard de Tuiren sur moi n’était pas celui d’un étranger : il m’avait reconnue. Peut-être m’avait-il entendu… Et s’il savait que c’était moi sous ce casque, alors…
Bien sûr, la Résistance devait savoir que le Premier Ordre se promenait sur Naboo, du moins les plus hauts gradés, ceux qui connaissaient un peu comment la guerre marchait.
Naboo avait annoncé son soutiens officiel à la Résistance, prenant ainsi volontairement part à un conflit qui ne la concernait pas, au départ, Cette alliance leur donnait, certes, l'appui des forces de la Résistance, mais c’était également se positionner comme ennemi déclaré du Premier Ordre, ils ne pouvaient avoir les avantages sans les désagréments. Et dans le cadre d’une guerre, se passer de se renseigner sur où nous mettions les pieds aurait été la dernière des stupidités. Non, la Résistance savait déjà que des agents de l’Ordre s’intéressaient à Naboo. Une chance que Starkiller ne soit plus, car la déclaration d’Organa aurait pu suffire aux yeux de certains chefs de guerre comme prétexte pour annihiler cette planète-ci également.
C’est que, pour ma part, j’aimais beaucoup cette planète. Ses paysages, sa culture, son art, son peuple… Tant de choses que la Résistance mettait en péril en annonçant ostensiblement une alliance qui aurait dû rester secrète, s’ils avaient eu un peu de prudence. Nous l’aurions su, clairement, mais sans que cela ne nous mette en si fâcheuse posture auprès de la galaxie toute entière. Si le Premier Ordre ne réagissait pas à une bravade aussi claire, comment pouvions nous nous targuer d’être en mesure de gouverner la galaxie ?

Et Tuiren qui m’observait toujours, il était clair à présent qu’il m’avait identifié. Hésitant, tout comme moi. La tension dans l’air était à son comble : il devait songer à donner l’alerte. Si on apprenait que le Premier Ordre était dans le coin, le spatioport risquait d’être bouclé et mon vaisseau ne pourrait pas décoller.
Je ne devais pas m’attarder, mais comment éviter que Tuiren ne donne l’alerte ? L'assommer avec mon blaster me semblait une bonne solution mais il réagirait avant que je n’ai pu saisir l’arme, et restait encore le droïde. Non, la violence ne me servirait en rien dans une situation pareille, et s’il y avait bien un résistant contre lequel j'envisageais toutes les solutions pour ne pas simplement lui tirer dessus, c’était bien lui. Il mit fin à ces considération en prenant la parole, une question, une seule.
- Non. Nous n'y avons rien à voir. Moi comme les autres avons été pris de court, comme tout le monde.
Je secouais lentement la tête, même si le masque cachait mon expression contrite.
- Nous partageons tous cette erreur, ni nous, ni vous n’avons vu venir une telle attaque. Et je doute que ça s’arrêtera là. Après un instant de réflexion, j’actionnais un bouton sur le côté du casque qui souleva la visière noire pour dévoiler au moins mon regard. Pendant la bataille, j’ai entendu que tu te trouvais à l'intérieur du palais. Je suis heureuse de voir que tu vas bien.
Bien sûr, il était résistant, nous étions ennemis, clairement, et si son escadron attaquait ma flotte, pour toute la douleur que cela me coûterais, je répliquerais sans hésiter. Mais face à face, c’était surtout quelqu’un qui m’avait été très cher, un ami… Le premier humain pour qui j’avais éprouvé cette affection si particulière. Le voir me ramener aux souvenirs doux de Csilla, cette complicité qui nous avait alors lié… Cela semblait à remonter à plusieurs vies, à présent. Mais pourtant, je m’étais inquiétée pour lui.
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Je voudrais la croire, vraiment. Penser que pour une fois, l'ennemi a su se montrer indulgent. Et m'enthousiasmer pour cela. Mais à la place de la joie, j'ai un poids dans la poitrine. Qu'ils aient commandité ce meurtre ou non au fond m'importe peu, dans le sens où cela ne changera pas le reste. Rien ne pardonnera jamais les vies d'Hosnian Prime et cette haine sourde à la liberté. Comment font-ils pour ne pas entendre le cri des milliers de personnes dans la galaxie qui ne souhaitent qu'une seule chose, qu'on les laisse vivre tranquilles....

Elle me dit qu'elle s'est inquiétée pour moi. Je suis un grand garcon, mais c'est gentil quand même. Un peu ironique lorsque l'on sait que ses troupes frapperont dur, et que je serai dans le camp ennemi. S'inquiète-t-elle quand les hommes qui se soulèvent contre eux meurent dans un combat pour avoir le droit d'être eux-mêmes. S'inquiète-t-elle quand leurs idéaux fânent les idées, les hommes. S'inquiète-t-elle quand leurs mensonges éteignent peu à peu ce qui rend grand la galaxie, cette lumière qui la rend si vivante, et empoisonnent sous la ridicule raison de la sécurité. Et moi j'ai le coeur de glace, un de ceux qui ne sent plus ou presque. J'ai changé et ne suis plus celui qu'elle a connu.

Je marque un moment en la regardant enlever son masque, et retrouve un visage du passé.


- Je vais bien, réponds-je, je te remercie de t'en inquiéter.


Je ne sais même pas si je mens ou si je dis la vérité. Les derniers jours, les dernières semaines ont été éprouvantes, j'ai une sale impression d'avoir mal partout. Et ce ne sont pas les écorchures. Ni la chute. Le mental est encore là mais il est rudement touché.

- Tu sembles en forme.

Je ne l'ai pas vue depuis longtemps, depuis que j'étais sur Csilla, et seulement une fois ensuite, lorsque nous avons du lutter contre ces fous de la Nébuleuse. J'ai pu voir qu'elle est devenue ce qu'elle était censée devenir, une parfaite militaire, et moi....moi c'est différent. Je n'étais pas censé rejoindre la guerre. Tout ce que je voulais c'était voyager.

En un sens leur présence m'a volé mon existence.


Et combien de mal ont-ils fait ailleurs?

- C'est une excellente nouvelle, on a un ennemi de plus, ironise-je.

Un gars qui maitrise la Force. Un gars qui n'a pas hésité l'espace d'un instant mettre à mal une résistance fragile. Et qui a fait tout sauté. Mais dans galaxie vit-on? Quand on a pas sur le dos les sbires de Snoke, on a des gars qu ise disent darth. Non vraiment j'ai envie d'applaudir. Est-ce que c'est un dingue, un jedi qui a mal tourné, ou un vrai sith, ca je ne sais pas. La dernière solution semble complètement irréelle, mais à ce stade, ce ne serait même plus étonnant........

Une nouvelle menace, et cela ne me fait rien, est-ce que je dois me jeter par la fenêtre....?

- Quelques soient tes intentions, je t'en supplie, épargne Naboo.

Ne te mêle pas à ca. Je sais qu'elle n'est pas à la tête, que cela ne changera rien, mais au moins elle pourrait ne pas combattre. Laisser les habitants tranquilles. Je sais c'est stupide mais je ne veux pas voir Naboo détruite.
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Aller bien était une notion toute relative dans une galaxie en guerre. Nous étions des guerriers, comment aller “bien”, nous survivions, faisions notre devoir. Quel que soit le camp, cela apportait son lot de décisions difficiles, d’horreurs et de deuils. Le sourire que j’eus sous le casque avec quelque chose de triste, mais il y avait peu de chance qu’il le voit : les Humains avaient souvent du mal à lire les expressions sur le visage des Chiss, même si Tuiren me connaissait mieux, ou m’avait connue…
La forme aussi, c’était relatif. À l’époque j’étais une jeune pilote en apprentissage, je m'étais entrainée toute ma vie dans ce but, j'étais dans une forme exemplaire. Aujourd’hui, sur le plan physique, je n’étais plus qu’une parcelle de celle que j’avais été. Peut-être même que le mental avait pris un coup lui aussi et qu'il ne restait plus grand-chose de la gamine de Csilla. Comme pour Tuiren d’ailleurs : chez ce résistant au regard d’acier, que restait-il du jeune homme ouvert et passionné que j’avais connu ?
Probablement plus grand-chose non plus. Mais le peu qui restait de nous était la seule chose qui nous empêchait de sortir nos armes pour nous lancer dans un combat à mort.
- Toi aussi.
Mon sourire se fit un peu amer, cet ennemi commun aurait pu être un signe d’une alliance future pour le bien de la galaxie, mais je n’y croyais plus. Je connaissais par cœur l’importance d’une galaxie unie et forte, la République l’avait affaiblie en s’imaginant à l’abri. Désormais, le prix à payer pour la renforcer était terrible. Le prix de beaucoup trop de vies, c’était ce qu’il fallait pour armer les deux camps, les rendre assez forts pour savoir lutter. Et maintenant qu’une menace se levait, nos divisions étaient encore trop vivaces, nous étions faibles, Premier Ordre comme Résistance. On parlait d’une menace Sith entre nous, je me demandais si à la Résistance ils en savaient plus. Mais le temps n’était pas au partage des informations.
Si c’était bien la volonté de création d’un Empire Sith … Personne ne souhaitait ça, ni la Résistance, ni nous.
- Et celui-là n’était même pas dans mes estimations. Remarque, ils ne savent pas à quoi ils s’attaquent. Aller titiller le Premier Ordre ET la Résistance, j’appelle ça “se jeter dans la gueule du Sarlacc”.
Encore faudrait-il qu’on se calme un peu pour ce qui était de nous tirer dans les jambes. Ce qui ne risquait pas d'arriver, surtout pas depuis Starkiller. J’étais peu optimiste quant au futur, je me battais parce qu’il fallait bien se battre, ne jamais baisser les bras, me battre jusqu’au bout, seule contre tout s’il le fallait, mais terriblement lucide sur mes chances de survie. Je mourrais dans cette guerre, c’était même un miracle que je sois encore en vie. C'était quelque chose que j'avais accepté la première fois que j'avais revêtu l'uniforme.
Mon cœur se serra à sa demande. Ça ne m’amusait pas, contrairement à ce que l’ennemi pouvait facilement imaginer. Je savais qu’aucune conquête ne se faisait dans la douceur, qu’il y avait toujours des dégâts collatéraux. Nous en avions déjà, d'ailleurs, à commencer par le Roi et les victimes des violences qui avaient accompagnés sa mort. Ces victimes étaient le prix de notre laxisme à tous, de la République qui s’est reposée sur ses lauriers, affaiblie, démilitarisée ; de la Résistance et son idéologie aveugle ; de nous et nos généraux préférant appliquer la force et la terreur comme un systématisme plutôt qu’un choix raisonné et stratégique.
Je me tournais un peu, mon regard se perdant vers le ciel de Naboo, aux nuances orangées à l'horizon, aux couleurs si vives qu’elles semblaient faire redécouvrir la lumière à chaque fois. Au spatioport la beauté de cette planète n’était pas aussi flagrante que sur les lacs, mais je connaissais peu d’endroit dans la galaxie qui l’égalaient. Ce monde et son peuple ne méritaient pas une guerre, d'autres l'avaient déclenchée pour elle.
- Tu sais combien j’aime ce monde. Dis-je avec douceur.
Je ne pouvais rien dire d’autre, ni pour confirmer, ni pour réfuter nos intentions. J’aimais cet endroit, c’était un fait que je ne pouvais pas cacher, et si la guerre s’installait ici, j’en souffrirais. C’était aussi pour cela que je préférais le combat spatial : sauf exceptions, nous ne nous battions que contre des militaires, je n’aimais pas impliquer les civils. Au sol, c’était inévitable.
- Je t’aurais bien proposé de nous préparer une tasse, je viens de m’acheter ça, ça promet d’être une vraie merveille. Je perdis instantanément mon air mélancolique pour un air plus léger, en désignant le thé dans mon sac, que je venais d’acquérir. Avant de lui lancer un regard plus intense, toujours un peu sur le ton de la plaisanterie, mais rappelant la réalité de la situation. Mais je doute que m’attarder ici serait une bonne idée pour, tu sais, ma survie. J’ai combien de temps avant que tes amis ne viennent me prendre en chasse ?
La dernière fois, je l’avais aidé à aller libérer un de ses collègue captif de la Nébuleuse Noire. J’étais remontée à bord de mon vaisseau, escortée par deux TIE tout en ayant volontairement laissé filer ces deux Résistants. Mais ce n’était pas pour autant que j’attendais un quelconque retour de leur part, je ne me faisais aucune illusion, s’ils me trouvaient, je serais tuée ou capturée.
- Sois prudent, tu veux bien ? On ne s’est pas fait que des potes la dernière fois. Il parait que le Soleil Noir aimerait bien mettre la main sur ceux qui ont démonté leur antenne de la Nébuleuse. Enfin, c’est vrai qu’on a plus important en tête que quelques malfrats sans envergure, mais tout de même. Ils ne sont pas à sous-estimer.
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On se parle comme si la guerre n’existait pas, et en un sens, en ce moment on vient juste de l’interrompre durant un instant. Naboo est pourtant en danger. Je lis dans les yeux de Thrace qu’elle ne veut que du bien pour cette terre, mais dans ce cas-là pourquoi l’envahir. Je ne suis pas stupide. Leurs chasseurs détruiront les habitations, la nature, les gens et les bêtes. Ils feront prisonniers le reste. J’en frissonne déjà horreur et je repense à Hosnian Prime et ca me mine le moral rien que de m’imaginer que quelqu’un ait pu décider de faire une telle chose.

Elle me propose du thé en sortant de son sac un paquet qu’elle vient de toute évidence de se procurer.

Je réserve un sourire triste à cette proposition.

« On ne s’est pas vus depuis tellement longtemps que déjà tu ne te rappelles plus que je déteste le thé ? »

La seule chose qui passe c’est une bonne tasse de café. Malgré le fait qu’une large partie de la population soit des inconditionnels de cette préparation chaude, je n’ai jamais pu m’y habituer. Je sais que Thrace aime ca. Curieusement c’est l’un de mes souvenirs qui m’a le plus marqué de Csilla, ou du moins de sa personnalité, et je vois que cela n’a pas changé. C’est un interlude tranquille bien que teinté par la mélancolie, jusqu’à ce qu’elle sorte le sujet qui fâche.

« Tu as le temps de filer. »

Autour de nous les gens passent sans le moindre regard. Je sais ce que je fais. Cela ne changera pas la guerre de la capturer. Ni elle ni moi ne sont indispensables. Personne ne l’est. Je me doute bien qu’elle me capturerait également si elle pouvait. Quant au Soleil noir, je trouve ca dingue de le dire, mais j’en suis à un point où ce n’est même pas ma priorité malgré le fait qu’ils soient très dangereux.

« J’ai entendu parler de ca. »

Je hoche la tête en me remémorant cet épisode particulièrement houleux. Ces gars là ne sont pas tendres. L’idée qu’ils puissent être énervés n’a rien de très surprenant, on leur avait quand même enlevés quelques hommes, plus des marchandises. Enfin pas qu’on ait ramené quoi que ce soit, mais je me rappelle que Thrace avait récupéré des caisses de je ne sais plus trop quoi.

« Prends soin de toi également. »

Je ne crois pas que nous ayons quelque chose de plus à nous dire, et je dois rentrer, mes coéquipiers vont commencer à se poser des questions.

« Passe le coucou à ton grand-père. »

J’ai eu un rictus, je doute qu’il se rappelle de moi, ou qu’il sache qui je suis, si ce n’est un simple pilote qui vient de casser une station.

« Nous nous reverrons peut-être qui sait. »

Si jamais nous survivons à cette guerre ou si nous tombons encore dans un piège, qui sait ce que nous réserve encore cette galaxie de dingues. Je la salue d’un simple mouvement de tête et la laisse partir. Elle saura quoi faire. Quant à moi je retourne à mon x-wing. J’ai une guerre à préparer.
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Le thé, vaste sujet. De passion pour moi, d’indifférence pour lui. Plus que le goût, j’en aimais le geste et la convivialité, le rituel et le geste de partager un moment de calme. Ce n’était pas pour autant que j’avais un jour su en faire avaler une tasse à cet humain-ci en particulier.
- Je conserve toujours l’espoir que tes goûts s’améliorent en vieillissant.
Je hochais la tête d’un air volontairement et théâtralement dépité pour ponctuer mes dires. Je ne m’attendais pas à ce qu’il accepte, mais c’était un petit rappel des nombreuses fois où j’avais pu déclarer en ces termes précis “je me ferais bien du thé, tu en veux ?”, recevant tout autant de réponses négatives. Ça non plus, ça n’avait étrangement pas changé. Comme un écho du passé, là encore, j’appris que j’avais encore le temps de filer. Je haussais un sourcil, non pas que je sois surprise, j’avais confiance en lui au moins là-dessus, mais tout de même.
- Merci.
Merci de ne pas m’avoir attaquée, dénoncée, capturée, tuée. Cela pouvait sembler naturel dans le cadre d’une amitié, mais quand celle-ci s’était perdue dans les houles d’une guerre sans merci, la moindre des choses était de reconnaître quand on agissait comme des gens civilisés sans nous sauter à la gorge, parce que je portais l’uniforme du Premier Ordre, et lui de la Résistance.
Un rire bref m’échappa face à cette formulation. N’importe qui d’autre aurait sans doute dit de “transmettre ses salutations au Grand Amiral”, mais Tuiren m’avait été assez proche pour connaître l’aspect familial qui nous unissait et ce rappel me ramena un peu dans le passé, quand j’expliquais avec le plus de subtilité du monde que j’avais jeté mon dévolu sur un humain. J'étais jeune, peut être que c'était ce qu'il s'était dit à l'époque. Puis j'avais connu d'autres humains, d'autres pilotes, mais Tuiren serait toujours le premier.
- Je n’y manquerais pas.
Je voyais d’ici la scène, de moi lui passant le “coucou” du Commandant Yesmeth, de l’escadron Rogue. Je ne doutais pas qu’il ferait le rapprochement avec le jeune humain géologue de Csilla, sa mémoire me sidérait toujours, surtout en ce qui concernait le moindre de mes faits et gestes.
Il était temps pour moi de partir, je m’étais déjà bien assez attardée et je ne voulais pas tenter le sort plus que nécessaire. Ma curiosité était assouvie et j’étais soulagée de repartir en sachant que Tuiren s’en était bien tiré de l’attaque du palais.
- Probablement. La galaxie n’est pas si vaste. Je souris sous mon casque et activais la fermeture de la visière, qui camoufla de nouveau mon regard flamboyant de l'extérieur. Prend soins de toi Tuiren. Et de Biggs.
Un dernier signe de tête, puis je me détournais. L’interlude de paix était terminé, je retournais rapidement à ma navette et quittais les lieux, restant encore longtemps pensive. Devant les étoiles, je méditais un moment sur les tourments de ces amitiés précieuses et qui ne pourraient jamais totalement disparaitre, pas pour moi, en tout cas, mais que je devais archiver dans un coin de mon esprit. C’est que j’avais une guerre à gagner.
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