[Flashback] On a tous fait des erreurs de parcours • Han

Kara Aryss
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Tu relèves enfin ton doigt du bouton déclenchant les tirs. C'est fini. La bataille est remportée. La guerre est gagnée. Encore une fois le Bien a gagné contre le Mal. Mais pour combien de temps ? Dans un soupir, tu écartes cette pensée, pour une fois, tu veux pouvoir te réjouir. Tu fermes les yeux quelques instants, profitant de ce moment rare. Le savourant. Ça fait du bien un peu de calme. Tu sens déjà la tension partir et le poids sur tes épaules s'envoler. Plus besoin de te la jouer agent double. Plus besoin de dormir d'un sommeil beaucoup trop léger pour être véritablement réparateur. Putain que ça fait du bien ! Un sourire fleurit sur tes lèvres. Ces dernières années furent particulièrement dures, tu as profité de tes métiers pour infiltrer le Premier Ordre, en leur faisant penser que tu étais de leur côté. À chaque fois, tu te sentais mal, pas pour eux, clairement pas pour ces enfoirés ! Mais envers toi-même. Qu'est-ce que tu n'aimais pas ce que tu faisais et pourtant, c'est toi qui l'avais choisi ! Tu t'es même proposée volontairement auprès de la Résistance. T'as tellement bien joué ton rôle – c'est qu'avec l'âge que t'as, tu as bien plus d'expérience que les petits jeunes qui sont dans les rangs de la Résistance – que tu ne t'es jamais faite chopé. La preuve, tu es là aujourd'hui ! En ce jour de victoire, de joie ! Tu te sens satisfaite, fière. C'est quand même pas mal d'avoir su les berner ! Un exploit de plus à rajouter à ton tableau.

Tu n'as pas pu venir quand il y a eu le premier appel des résistants, quand ils ont perdu un escadron de bombardiers. Tu aurais aimé, vraiment. Mais tu le sais, seule, tu n'aurais rien pu faire. Ou très peu. Ça aurait été du suicide. En fait, pour l'anecdote, quand tu as reçu l'appel, t'as eu un coup de chaud. Pourquoi ? Car tu étais entourée de membres du Premier Ordre, dans un hangar plus précisément. Ça a bipé dans ton vaisseau. T'as réussi à l'éteindre et à les embobiner. Mais quel coup de pression tu as eu ! Plus jamais ça ! En fait si, probablement, sûrement. Tu ne sais pas quand tu mourras, tu as tout de même traversé trois cents ans, tu ne sais donc pas quand ton aventure s'arrêtera. Donc, ne jamais dire jamais. C'est ton quotidien, le stress, la pression. L'idée de te prendre des vacances te traverse l'esprit. Ce serait pas mal. Vraiment pas mal. Bon ok, c'est décidé. Tu vas les prendre ces foutues vacances ! Tu ne sais pas encore où, ni combien de temps, mais ça va te faire du bien. Il faut juste que tu finisses ce que tu as à faire. Tu ne peux t'empêcher de te dire qu'il y a de quoi se faire de l'argent, dans les décombres.

Canons encore fumants, tu commences ta descente vers le sol d'Exegol. Tu ne connais pas cette planète. Tu as juste suivi les coordonnées indiquées. Tu as enfin pu répondre à l'appel tant attendu. Et quelle satisfaction de voir tout ce monde autour de toi. Toutes ces personnes voulant en découdre, en finir. Ça t'a boosté, rien qu'à leur vue ! Et avouons-le, tu as pris ton pied à te battre. Bon ok, comme à chaque fois. Mais là, c'était particulier. Est-ce que tu as été étonné d'apprendre que tout une planète abritait une flotte – probablement la plus grosse flotte jamais vue – entière du Premier Ordre ? Pas vraiment. Tu n'es pas encore au courant de la présence de Palpatine, du moins, qu'il a été là. Tu ne le soupçonnes même pas. Mais est-ce que ça t'étonnera de l'apprendre ? Pas plus que ça. Les siths ... un problème récurrent. Ils s'accrochent à leur vie pour continuer à emmerder le monde. De la vermine. Quand vous pensez en avoir fini, il y en a encore ! Ton attention est tout entière sur ta manœuvre, malgré la fatigue qui te gagne. L'adrénaline se dissipant de tes veines.

Il y a sans doute des blessés, des deux camps. Il te faudra faire attention. Tant qu'une personne est en vie, elle reste un potentiel danger. Probablement même, qu'il y a encore des ennemis assez vaillants pour te causer des ennuis. La bataille est certes terminée, mais pas pour tout le monde. Tu poses enfin ton vaisseau et lances un scan des environs. Des morts, beaucoup, des débris, encore plus. Il semblerait qu'il n'y ait rien de vivant ici. Tu soupires, avant de pousser un bâillement et de t'étirer. Tu te demandes si l'oxygène est adapté à tes poumons. Mieux vaut prévenir que guérir, tu t’extraies de ton siège, tout en attrapant ton masque te permettant de respirer. On ne sait jamais. D'autres le peuvent, peut-être pas toi.  Histoire de ne pas avoir de désagréments, tu décides d'aller faire un petit tour aux toilettes avant de sortir faire ton expédition. Une fois fait, tu t'armes. Couteau, évidemment. Pistolet, essentiel. Blaster, de quoi être sûr de te défendre. Pour être sûre, tu vérifies une dernière fois les données. Personne. Bon, il est temps d'y aller. Tu installes ton masque sur ton visage avant d'actionner l'ouverture.

Avant tout, tu fais le tour de ton engin, l'inspectant pour voir les dégâts qu'il a subis. Un sourire fier, victorieux, apparaît sur tes lèvres quand tu constates qu'il n'a que quelques égratignures, rien de grave. Tu t'en détournes. Ta journée peut continuer. A vrai dire, tu ne sais pas trop ce que tu cherches. Tu le sauras quand tu le verras. Ton astronef est verrouillé, pas question qu'on te le pique. Tu avances avec prudence dans les décombres, rien d'intéressant pour le moment. C'est mal, tu le sais, mais tu fouilles les cadavres à la recherche de quelque chose qui pourrait te rapporter de l'argent, la version officielle, chercher à identifier les corps. Il y a hélas un marché pour tout et tu sais qu'il y aura des clients. Tu as une pensée pour leurs proches, leurs familles, ils ne les reverront jamais. Tu doutes que tous aient une sépulture. Ils pourriront sûrement ici. Y a-t-il des animaux ? Ils pourront s'en faire un festin. Triste est la guerre, encore plus lorsque les batailles sont finies. La plupart s'en réjouissent, mais l'on oublie souvent les rescapés, ceux dont les vies ont été détruites et qui ne sauront pas se reconstruire. Tu as appris au fil du temps à t'adapter, à remonter la pente à chaque fois que tu l'as descendu, de gré ou de force. Il faut ce qu'il faut pour survivre dans ce monde.

Tu le sais, ton butin se fera dans les destroyers échouaient. Il y a de quoi se faire de l'or là-dedans. Cependant, il doit y avoir un monde fou à l'intérieur ! Tu hésites à y aller. Si tu n'y vas pas maintenant, si tu le reportes, alors le risque sera qu'il n'y ait plus rien d'intéressant à se mettre sous la main. Tu le sais, tout le monde n'est pas mort sur le coup. Que faire ? Ça ferait quand même bien chier de rater une occasion pareille ! Elles ne se présentent pas souvent. Ta décision est prise et tu décides de t'éloigner un peu plus de ton vaisseau. Les heures s'enchaînent alors que tu explores les environs, tu esquives plusieurs fois des ombres dans la brume, croisent plusieurs connaissances et les aident quand tu le peux. Plusieurs allers-retours plus tard et un énième détour pour éviter des ennemis – car là, c'est confirmé au vu de leur conversation – tu trébuches, évitant de peu de t'écraser au sol en amortissant avec tes mains. Tu pestes en récupérant ton flingue, te mettant à genoux, comptant te relever, tu comprends vite la raison de ta chute. Encore un cadavre, du camp adverse en plus. Du moins, c'est ce que tu crois, jusqu'à ce que tu poses tes doigts sur sa carotide pour chercher un pouls. Aujourd'hui encore, tu ne sais pas ce qui t'a pris de faire ça. Pourquoi lui spécifiquement et pas un autre ? Pourquoi cette pensée t'a traversée ? Pourquoi tu t'es dit que lorsque l'on est jeune, on est con et que l'on peut faire des erreurs ? Tout le monde en fait après tout. Toi la première. Mais de là à rejoindre un tel mouvement ... non. Du moins, de ce dont tu te souviens de ton passé. Tu ne connais rien de lui et au vu de sa tenue, il fait partie d'un escadron. Pas un rigolo le petit gars.

Qu'est-ce qui t'a pris de le porter jusqu'à ton vaisseau et de l'y installer ? Tu aurais pu attirer ceux que tu avais évités pour qu'ils s'occupent de lui. Parfois, tu es trop humaine. Tu ne savais pas ce que tu allais faire de lui, ni même ce qui allait arriver par la suite. Après tout, vous êtes ennemis. En plus, il est particulièrement en mauvais état. Tout porte à croire qu'il risque bien de clamser. Et après ça, que feras-tu ? Le balancer dans l'espace . Parce que bon, une fois partie, tu ne sauras pas qu'en faire s'il meurt. A-t-il seulement une famille ? Mouais ... tu ne te vois pas la chercher. Et pourtant, tu décolles, laissant derrière toi cet endroit funeste. Et déjà, tu regrettes ce que tu viens de faire lorsque tu contemples l'hyperespace. Il y a des moments, comme ça, où ça te prend, tu fais des choses que tu ne ferais pas en temps normal. C'est peut-être parce que tu as côtoyé le Premier Ordre et que tu as vu nombre de personnes qui essayaient de survivre, qui n'étaient pas si mauvaises que ça. Pas autant que l'on peut le croire en voyant les actes commis. Tout le monde à une histoire, un passé et des raisons d'agir. Toi aussi tu as fait de mauvaises choses, tu sais ce que c'est de devoir agir contre sa nature, contre ses convictions. Puis, qu'est-ce qui t'empêche de le livrer dans une prison ? Rien.

Tu décides donc d'attendre et c'est ce que tu fais. Tu ne peux faire autrement de toute façon. Les heures s’égrènent et finissent par devenir une journée. Sa jambe n'est vraiment pas en bon état, malgré les soins que tu lui prodiges. Tu n'es pas une experte dans l'art de guérir, mais tu t'y connais tout de même assez pour limiter les dégâts. Il le faut bien vu que tu as si souvent été seule et dans ces moments-là, on ne peut compter que sur soi. Demain tu décideras. Demain tu verras ce que tu feras. Si ça ne s'améliore pas, il faudra agir. Vite. Pour éviter qu'il meurt. Et pas qu'histoire de l'avoir récupéré pour rien. Ça te ferait encore plus chier si ça devait arriver. C'est l'odeur qui te réveille, nauséabonde. Tu pestes. Comme tu es dans l'univers, tu ne peux pas ouvrir de fenêtres pour virer cette senteur. Tu maugréais quand tu vois la gueule de la blessure et de la jambe. Ok, ça a empiré. Vraiment empiré. Beaucoup trop. Tu ne peux plus te permettre d'attendre. Une bonne chose, c'est que le jeune homme est encore dans les vapes. Au moins, il ne sentira pas. Ça va lui faire tout drôle quand il se réveillera.

Tu vérifies les menottes que tu lui as mises aux poignets et décides d'en mettre à ses chevilles. Comme ça, pas de risque qu'il bouge. Tu vérifies que vous êtes bien seuls, ce serait con de devoir gérer en plus une possible attaque ou des questions venant de l'extérieur. Même si tu dois agir vite, il ne faut pas oublier que tu viens de te réveiller. Tu te nettoies le visage, pour mieux émerger, bois un coup d'une boisson qui te rebooste. Va récupérer le matériel qu'il te faut pour l'opération. Une pensée te traverse, il faudrait vraiment que tu penses à passer ce fichu diplôme de médecin, ça t'assurerait dans tes connaissances et te permettrait d'être capable d'intervenir en toutes circonstances. Ça ne suffit pas d'avoir l'expérience de la vie. Tu lances de la musique, ça pourra t'aider à mieux supporter la tâche que tu t'apprêtes à accomplir. À te concentrer, en faisant abstraction de tout le reste. Tu colles des lunettes sur tes yeux, installe un tissu qui fera office de masque sur ta bouche et ton nez, met une pince sur tes narines – pas question de gerber – enfile des gants et désinfecte la zone où tu t'apprêtes à couper – ou plutôt, scier – après avoir posé un garrot. Putain que ça va être moche, putain que ça risque bien d'être une boucherie. Tu ne risques de ne pas pouvoir manger avant un bout de temps. Putain que ça schlingue ! Bon allons-y, c'est parti, amputons !
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On a tous fait des erreurs de parcours

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Les pluies sans fin d'Exegol tombent sur l'armure noire et brillante de Han dans un petit cliquetis qui se confond avec le son des obus et des tirs qui écorchent la surface de la planète. Recroquevillé derrière un rocher noirci par les combats, le major tente de se mettre à l'abris des avalanches de tirs qui lui sont destinés. A ses côtés, des dizaines de stormtroopers et certains de ses frères d'armes Inferno répondent aux tirs qu'ils subissent grâces à leurs propres armes. Et Han en fait de même. De temps en temps, il se redresse pour tirer une salve avec son fusil blaster. La plupart des tirs du commando faisaient mouche, réduisant le nombre d'assaillant sur sa position. Lui et les Inferno étaient arrivés il y a peu, alors que la bataille faisait déjà rage. Et leur présence avait pu donner un peu de temps aux troupes en présence pour souffler et se reconditionner. Ils avaient repoussés un grand nombre d'offensives de la résistance avec succès. Sous son casque sa respiration est calme et maîtrisée, il continue d'abattre tout ceux qui se mettent sur son chemin.

Alors que la situation s'était stabilisée sur sa position, Han reçu une communication radio ordonnant à son groupe de venir épauler les soldats sur le point d'être débordés non loin de sa position. Rapidement, le soldat emboîta le pas, courant en direction des combats suivie par un autre inferno et un groupe de stormtrooper. Rapidement, il dut ramper au sol pour éviter les tirs. Puis sprinter pour se mettre à l’abri. Et alors qu'il courait aussi vite que possible un tir de blaster l'effleura. « C'est pas passé loin pensa t-il » mais à peine eu le temps de se baisser, que cette fois-ci c'était des rafales qui venaient non pas dans sa direction, mais dans celle de son frère d'armé qui n'eut pas le temps de se mettre à couvert et fut fauché par plusieurs tirs directement dans la poitrine. « Tir de suppression ! » Hurla t-il vers ses stromtroopers qui commencèrent à tirer en direction des tirs adverses. Cela laissa à Han le temps de courir vers son frère d'armé au col. Il le traîna en lieu sur. Mais c'était trop tard, il était mort. Laissant échapper un soupire, le major posa sa main sur le torse du soldat mort. Il se rappelle du jour ou il l'a suivie lors de son incorporation au sein du commando. Et alors qu'il s'appretait à reprendre sa progression, un nouveau message radio fut émis. Cette fois, il venait de sa commandante. « Lancez, le protocole Ghost ». Sous le choc, il n'eu pas le temps de répondre que la voix de sa commandante émit à nouveau. « Ce fut un honneur de combattre à vos côtés, mes amis. ». Han leva les yeux et observait tout autour de lui. En peu de temps, la situation avait totalement dégénérée, et les forces du Premier Ordre s’effondraient en tout point Sur sa position, les stormtroopers qui l'accompagnaient tombaient à un rythme affolant. Il connaissait le protocole Ghost. C'était un ordre qui signifiait une chose. La fin. Les Inferno devraient disparaître, pour ne pas laisser de trace. Se séparer. Quelque chose venait de se briser, mais il n'en avait pas encore conscience. Son casque fut alors trop lourd, il le retira, laissant apparaître le visage couvert de sueur du soldat. Puis il se redressa et commença à courir, casque à la main. Il fallait qu'il trouve Gamora. Il voulait voir sa commandante une dernière fois avant que tout soit fini.

Han courait à travers les explosions causées par les bombardements de la Résistance. Autour de lui, des dizaines de soldats étaient annihilés par les explosions. Mais il continuait de courir. Il fut touché une première fois. Un tir de blaster le toucha dans le dos, ce qui le fit basculer en avant. Mais il se releva pour continuer sa course, ignorant sa blessure. Puis un deuxième tir le toucha au bras. Mais rien n'y faisait, Han continuait d'avancer. Puis, il y eu une explosion. Juste à coté de lui. Han fut projeté hors du sol, et envoyé comme un pantin désarticulé à plusieurs mètres de là. Il était là incapable de bouger, gisant au sol. Sa respiration suffocante, le soldat avait été grièvement blessé. Une larme s'était mis à couler sur ses joues. Ses pensées vagabondait vers ses frères d'armes. Ceux qui avaient constitués sa principale raison de vivre pendant toute ses années. Mais ses ultimes pensées s'envolèrent vers sa Commandante. Puis il perdit finalement connaissance.

Il pensait être mort. Il aurait du être mort. Mais petit à petit, la conscience du soldat s’accentua. Il était dans un vaisseau. Et au dessus de lui se tenait une femme. Et dans sa main... Pris de panique, le soldat se redressa. « Wowowo ! Qu'es-ce que tu crois que t'es en train de faire là ! » Dans la main de la femme il y avait une scie, et elle s’apprêtait à lui couper la jambe. Puis, le regard du soldat s'attarda sur la dite jambe. Elle était dans un piteux état, et c'est peu de le dire.
Kara Aryss
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C'est probablement parce que tu as eu une longue vie, que t'arrives à te retenir de gerber. Des odeurs nauséabondes, t'en as connu et celle-ci a une bonne place dans le classement. Ce qui est sûr, c'est que dès tu auras coupé la jambe, elle va dégager de ton vaisseau ! Zou dans l'espace intersidéral ! T'espère que tu ne t'y prends pas trop tard, que l'infection ne s'est pas propagée dans le sang et que si c'est le cas, tu sauras y remédier. C'est toujours une question de temps avec ce genre de choses. Parfois même, une course contre la montre. T'as voulu lui donner une chance, t'as essayé de le soigner, de réduire les dégâts, mais il semblerait que c'était foutu d'avance, à moins que le problème vienne de toi et de tes connaissances. Au moins, on ne pourra pas te reprocher de ne pas avoir essayé. Couper des membres, tu l'as déjà fait. Heureusement, jamais pour toi et tu touches du bois que ça ne t'arrive pas. Tu t'es déjà demandé à plusieurs reprises ce que ça te ferais d'avoir une prothèse. Ça te ferait bizarre. C'est sûr. Et tu serais probablement mal à l'aise. Le serais-tu toujours après une centaine d'années passées ? Tu ne veux pas le savoir. Blessée, tu l'as été plus d'une fois. Gravement même parfois ! Mais la Force est de ton côté, car tu as toujours su t'en sortir. La preuve, tu es encore en vie et tu es ici, aujourd'hui, prête à amputer un parfait inconnu, un ennemi qui plus est ! Franchement, y a des moments où tu ne te comprends pas. Pourquoi l'avoir embarqué dans ton vaisseau, il sera sûrement un poids, plus qu'autre chose. Un type inanimé, blessé, malade, souffrant et qui a de grandes chances de ne pas apprécier d'être face à une adversaire. Tsss ... Heureusement que ça ne t'arrive pas tous les jours !

Arme en main, non, rectification, scie en main, tu l'approches de la chair quand ton patient se redresse brusquement et te parle. Oh putain ! Tu sursautes ! Tu ne t'y attendais pas à celle-là ! Peut-être à la possibilité qu'il se réveille, ok, c'était tout à fait probable, mais tu pensais qu'il serait pas mal dans le coltard, assez pour ne pas agir ainsi. Mais bien sûr, tu ne peux pas le lui reprocher. Toi aussi tu aurais réagi ainsi. Tu éloignes l'outil de la peau tout en te tournant en partie vers lui et en relevant à l'aide de deux doigts, tes lunettes. Deux secondes passent alors que tu le dévisages, puis tu lances « Couper ta jambe. Et au passage te sauver la vie. » tu suis son regard avant de le planter dans le sien « Pas moyen qu'elle reste ! » Il doit avoir plein de questions qui se bousculent dans sa tête, ou au moins, quelques-unes. « Au fait, bonne nouvelle, vous avez perdu la guerre ! » Ah bah non. « Enfin, mauvaise nouvelle pour toi, bonne pour moi ... » bien sûr, toi-même tu as des questions, tu te demandes qui est cet homme derrière l'armure, mais ce n'est pas la priorité « Des questions ou on peut s'y mettre ? » tu t'interromps et alors que tu comptes attendre qu'il réponde, une demande importante te traverse l'esprit « Des allergies à connaître ? » dis-tu en plissant un peu les yeux. T'espère vraiment que non, étant donné que tu n'es pas une pharmacie ambulante.
Han Mirx
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Tout était allé si vite. Les tirs, les obus tombant du ciel comme des éclairs lancés par les dieux eux même, déchiquetant tout ce qui se trouvait en dessous. Stormtroopers, Résistants, rien n’y échappait. Peu importe quel camp était à l’origine de ces tirs, tous étaient égaux face à cette mort brutale venue du ciel. Et c’était quasi certains que Han allait finir par être touché. Et c’est ce qui était arrivé bien sûr. Il avait été fauché, projeté à plusieurs mètres avec une violence inouïe. Puis après quelques instants, plus rien.

Il s’était réveillé, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il avait connu des réveils plus doux. Il était dans une navette qu’il ne connaissait pas, et une inconnue voulait maintenant lui couper la jambe. « Couper ma jambe ? Non mais j’en ai besoin ! ». Même s’il était parfaitement conscient que sa jambe était perdu, sans vraiment savoir pourquoi, il insistait. Il ne voulait pas perdre sa jambe. Tout ceci c’était probablement sous le coup de l’adrénaline, il avait l’espoir de fou que sa jambe pouvait être sauvée. Que ce n’était pas si grave que ça. Qu’il pourrait retourner auprès de ses frères d’armes et que tout serait comme avant. Puis l’inconnue lui apprend ce qu’il semblait avoir oublié. La guerre est perdue. Le premier ordre s’est définitivement écroulé. Alors, tout revient. Ces derniers moments avant de perdre connaissance, la retraite… Le protocole Ghost. Alors, sa mine se décompose. Alors tout était fini. Il ne reverra plus ses frères d’armes, et tout ce qui comptait pour lui s’était évanoui d’un coup un seul. Alors, il parut tout d’un coup résigné, en moins d’une seconde, tout avait basculé dans sa tête. Et sa jambe… Et bien il n’en aurait plus besoin de toute façon. Il y avait seulement une dernière chose qui comptait pour lui. « Tu en as vu d’autre ? Des morts qui avaient la même armure que moi ? » Il voulait savoir si les autres s’en étaient tirés. Le commando avait subit des pertes, mais il espérait vraiment que la plupart d’entre eux avaient pu en réchapper.  

Comme absorbé par les tas de questions qui se bousculaient dans sa tête, Han répondit à la question de l’inconnue par un simple secouement de tête. Pas d’allergies. Et quand bien même, il pouvait bien mourir maintenant. Ce qu’il lui reste à vivre n’avait plus aucune saveur pour lui. Il vivait littéralement pour les Inferno et ses frères. Mais quelque chose venait de se briser.
Kara Aryss
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État de choc. Ça ne peut être que ça. À moins qu'il soit bête ou fou. Vouloir garder sa jambe alors qu'elle est bonne à jeter, qu'il faut absolument l'enlever pour rester sauf, même pour toi, ce n'est pas une bonne idée ! Et Dieu sait à quel point t'en as eu des mauvaises durant toute ton existence. Même sans avoir les connaissances des meilleurs soignants que contienne cette galaxie, tu sais que c'est foutu. Cependant, ce n'est pas une fatalité. Ce n'est pas comme si vous viviez dans un monde sans technologie. Depuis longtemps les prothèses sont suffisamment développées pour remplacer un membre perdu. Loin d'être archaïque, tu as pu en voir qui avait le droit à des gadgets en plus. Sympa ! Mais pas assez pour que tu te dises "Tiens ! Et si je me faisais greffer quelque chose !" Tu n'arrives pas à comprendre ces gens qui sous prétexte d'amélioration, s'incorporent de la technologie, sans en avoir réellement besoin. « Écoutes gamin, j'comprends bien que t'es un peu sonné et que t'es attaché à ta jambe. On l'est tous, ou presque ... Mais franchement ... vraiment ... elle ne te servira plus rien. Et il est hors de question que j'te la conserve dans un joli papier cadeau jusqu'à c'que tu sois remis ! Dès que c'est coupé, ça dégage ! Rouspètes pas plus si t'as pas envie d'la suivre ! » Par contre, pour le remplacement, va falloir que tu trouves dans tes contacts quelqu'un qui voudra bien lui en procurer une, sachant qu'il y est. Peut-être pourras-tu lui fournir des faux papiers ? Mouais ... Ne nous précipitons pas ! Tu n'as pas encore statué sur son sort et actuellement, la priorité est de lui sauver la vie. « Et t'en fais pas, on ne devrait pas avoir trop de mal à t'en trouver une toute neuve ! p'tête même que tu pourras choisir sa couleur ! » Aller ! Un peu d'humour pour détendre l'atmosphère, ça ne peut pas faire de mal ! Bon ok, il a tendance à être tout autant pourri que cette guibolle.

Sa question t'étonne peu, en fait, non, pas du tout. Même s'il était dans le mauvais camp, celui des méchants – même si tout est sujet à l'objectivité de chacun – il n'en reste pas moins un être vivant doté de pensées et d'émotions. Il a sans doute eu l'occasion de se lier avec ses collègues, éventuellement, s'en faire des amis. Mais est-ce que cela a vraiment de l'importance à ce stade ? Bien que ça puisse potentiellement influer sur son moral, qu'est-ce que ça change si certains sont encore en vie ? Une envie d'essayer de raviver la flamme du Premier Ordre ? Mouais ... Idée bien saugrenue et peu réalisable. S'attacher, c'est vraiment de la merde ! Et t'en sais quelque chose ! Dans le tumulte des combats, tu n'as pas fait spécialement attention aux ennemis que tu tuais. Pour toi, ils étaient tous les mêmes. Et ça doit être la même chose pour eux ... Néanmoins, une fois en bas, dans les brumes d'Exegol, il t'a fallu être plus alerte, plus à l'écoute de tes sens, dont de ta vue. Pourtant, t'as pas cherché à enregistrer spécialement dans ta mémoire, tous ces cadavres, ces êtres à présent inanimés. Histoire de t'épargner de nouvelles souffrances, si par mésaventure, tu tombais sur un mort de ta connaissance. Tu pousses un profond soupir « T'as vraiment envie de savoir ? » lui réponds-tu sceptique. Tu penses qu'importe la réponse, elle lui fera du mal. Allez savoir à quel point !
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