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J'aurais préféré qu'il me laisse son numéro, pas un bleu (Jay)

Exvind Tomka
Exvind Tomka
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La poigne du houk était suffisamment forte pour que tu te contentes d’y agripper tes mains sans avoir l’espoir de le déloger de ton col, priant toutes sortes de divinités et les étoiles qu’il ne lui vienne pas à l’esprit de plutôt entourer ton cou qu’il briserait assurément d’une simple pression. Tes pieds ne touchaient déjà plus le sol depuis suffisamment longtemps pour que tu commences à prendre une teinte rouge alors qu’il te secouait de toutes ses forces comme si cela pourrait faire sortir les caisses qu’il te réclamait de tes habits. Cela ne fit que tomber ton holo, ainsi qu’un multi-outil et une puce de crédit qui allaient bientôt être rejoints par ton datapad s’il continuait à s’exciter sur toi. Un devaronien auquel il manquait la moitié des deux cornes, les mains sur les hanches, finit tout de même par lui rappeler que si son comparse souhaitait que tu répondes, il valait peut-être mieux poser sa question et te laisser l’opportunité de l’ouvrir. Une humaine du groupe s’était quant à elle penchée pour ramasser tes affaires, les deux derniers larrons attendaient un peu plus loin, pas l’air d’être tout à fait certains de ce qu’ils faisaient là pour une seule prise. Le houk finit par t’écraser contre le mur et grogner contre ta joue une question bien baveuse qui te fit surtout grimacer alors que tu essayais de reprendre ta respiration – si ç’avait été une espèce à la peau moins épaisse, peut-être que tu aurais tenté de sortir ta vibrolame de ta ceinture ou d’atteindre ton blaster mais ça ne ferait que le chatouiller et lui ne ferait pas que te faire des guilis. « Je-… euh… quoi. » La pression un peu plus forte t’incita à ne pas chercher plus d’excuses ou faire de l’esprit. « J’ai… j’ai dû… les caisses… »
Jay Carter
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Datapad

   
Flashback, il y a trois ans

Exvind Tomka. C’est le nom qu’on lui a donné dans une cantina du coin, lorsque Jay a commencé à poser quelques questions pour trouver un pilote discret, susceptible de le conduire ici et là contre quelques crédits. Potentiellement aussi, stocker du matériel pour lui, mais ça, ça ne viendra que lorsque l’ex-commando lui fera un minimum confiance. Méfiant de nature, encore plus depuis la chute du Premier Ordre. Heureusement, tous ceux qui ont essayé de l’arnaquer en ont rapidement subit les conséquences et de ce fait, sur Nar Shaddaa, il en est devenu reconnaissable. Sa haute stature aidant, alors qu’il domine la plupart de la plèbe, à part les quelques espèces s’imposants aussi par un physique bâti. Mais en tant qu’humain, on le reconnait, à force. Ce qui entame de l’aider pour quelques contrats, même si Jay en est encore à chercher à se faire une réputation, pour obtenir plus de crédits. Pas qu’il vive spécialement dans un but de richesse, mais il sait que l’argent paie les vices, et les missions ont le mérite de l’occuper et de lui vider la tête, loin de ses névroses.

Remontant le quai des vaisseaux stationnés là, il cherche, se rend jusqu’à la position donné par le type à la cantina, avant d’être témoin de la scène. Son fameux pilote, qu’il reconnait au vu de la description donné par son contact de fortune, est à quelques pieds du sol, en fâcheuse posture. Vraisemblablement, il a énervé les mauvaises personne, à en croire le houk le tenant par le col et qui lui vocifère des injures. Jay fronce les sourcils en continuant de s’approcher, sauf que cette fois-ci, il se saisit de son fusil d’assaut. Imposant et mortel, l’arme est en général suffisante pour décourager les plus téméraires. Sa carrure et son air froid font le reste pour la plupart des gens. Ici à Nar Shaddaa, personne ne s’occupe de toute façon de son apparence ou du fait qu’il soit armé, car tous et toutes le sont. La loi de la jungle, du plus fort, celle qui semble mettre le fameux Exvind en difficulté.

S’approchant, il voit le pilote se faire plaquer contre le mur, tenu là par le houk qui semble peu désireux de le relâcher alors que d’autres de ses compagnons pillent les affaires au sol. Arrivant à leur niveau, c’est de sa voix grave et faussement calme, que Jay brise le silence. « Un problème ? » Demande t-il sans demander, alors que le houk tourne la tête vers lui, agacé. « Lâche le » Relance t-il, le fusil entre les mains et cette voix tout aussi menaçante que presque trop placide. Sauf que le houk n’est pas décidé à abandonner aussi facilement, alors qu’il se tourne vers Jay. Mais ce n’est pas lui qui occupe sa pleine attention, mais plutôt un des humains plus loin, qui entame de porter la main à son blaster. Il a, à peine, le temps de le dégainer, que Jay tire, visant parfaitement pour le faire tomber dans un bruit sourd, lorsque son corps s’écroule sur le sol en métal. Toute l’assemblée se crispe alors, le houk serre les poings. « Dégagez » Relance t-il, bien plus tranchant cette fois.
Exvind Tomka
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Tu ne vas pas mourir, tu le sais, tu le sens, tu t’en persuades, ils vont te secouer encore, te poser des questions, peut-être te casser un bras et te passer à tabac mais tu ne leurs sers à rien mort. Alors tu subis, les dents serrées, rouge, bouffi de honte et de douleur, t’agitant un peu par réflexe. La souffrance et la peur impriment des mouvements saccadés, une respiration hachée, un besoin de fuite. Tu ne remarques pas plus l’étranger que les autres, et tu ne lui accordes pas un regard lorsqu’il interpelle la bande ; peu ici se risquent à arrêter une correction, soit qu’ils sont fous, soit qu’ils se savent hautement supérieurs et ce genre de personnes ne traine pas tout seul.

Le houk fait l’erreur de te lâcher pour observer le nouveau venu, non pas que tu sois une grande menace pour lui et il te le fait bien comprendre, mais c’est une grossière erreur. Tu t’effondres contre le mur, toussant et sifflant et il te repousse d’un coup de coude qui t’envoie t’écrouler un peu plus loin. Tu ne sais pas qui est le plus surpris toutefois du meurtre de l’humain, peut-être toi, et tu cilles plusieurs fois, en observant le corps s’écrouler tandis que le tien entre en mode automatique de survie. Le houk, fidèle à sa race et sa tête dure, ne va pas abandonner face à ce qui semble être un humain isolé, mais la main qu’il tend pour te rattraper ne trouve que de l’air et si le devaronien va pour te choper, les autres sont complétement attentifs à ce que fait le géant blond.

Toi, tu restes hors de portée des mains de l’alien par des gestes saccadés et des esquives un peu pathétiques mais efficaces, pesant le pour et le contre de venir en aide de ton sauveur – le cadavre a bien l’air d’être mort et tu n’es pas une proie suffisante pour justifier le meurtre d’un subordonné pour essayer de te faire ployer – mais tu ne sais ni ce que l’homme a dans le ventre, pourquoi il a fait ça et s’il a une réelle chance de l’emporter. Et, dans ce cas-là tu n’as pas l’intention de te mettre encore plus à dos la bande. En face, cependant, l’injonction de prendre la tangente a été balayée et si les plus faibles ont pris sur eux de chercher un endroit où se cacher – ou pour le devaronien de t’utiliser comme bouclier – le houk a quant à lui décidé qu’il n’avait pas besoin de protection et a extirpé son blaster de son holster. « T’as fait une incroyable connerie, l’humain. »
Jay Carter
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Datapad

   
Des automatismes, des réflexes améliorés par les années d’entrainement et de pratique. Pendant longtemps, courrait la rumeur que les commandos du Premier Ordre était parfois génétiquement modifiés mais en réalité non. Il leur est arrivé d’essayer des substances mais son corps est celui d’un homme et rien de plus.
Mais un homme surentraîné dont la survie a été le mantra pendant de longues années. Aujourd’hui son objectif est très simple, il lui faut ce pilote. En vie, capable de le conduire où il aura besoin d’aller. Chaudement recommandé pour sa discrétion et son efficacité alors Jay ne compte pas laisser quelques mécontents tuer l’homme dont il a besoin. Il a appris à survivre depuis la chute du Premier Ordre et une chose est certaine, ici, il n’est question que d’une loi de la jungle. Celle du plus fort qu’il applique à la lettre.
Voilà pourquoi l’humain ayant décidé de se la jouer plus malin, s’écroule dans un bruit sourd contre le métal du sol.

Sauf que le houk en face de lui est peu disposé à se tirer et le laisser gagner. Il y a une sorte de fierté chez lui et si ses compagnons sont plus prudents, ils ne fuient plus. Non ils restent là à observer la scène et le houk sortant son blaster tout en le menaçant. Une incroyable connerie hein, Jay esquisse un sourire et envoie un coup qui heurte le bras de l’alien qui s’apprêtait à le viser. Sauf que le houk lui assène un coup de tête, un d’une grande puissance qui fait légèrement chanceler Jay. Sauf qu’il ne se démonte pas et la bagarre supposée être de tir en devient à coup de poings, de pieds et de techniques de combat pour l’ancien commando. Là où le houk utilise sa force brute.
Jay prend quelques coups, grogne au passage. Il réussi à éviter un tir, plus loin en se cachant de justesse derrière son adversaire qui, frôlé par le tir, grogne de plus belle. Les minutes sont longues jusqu’à ce que Jay parvienne à le déséquilibrer et, au bord de la passerelle, le pousse par dessus bord. L’alien n’a pas le temps de se rattraper à quoi que ce soit qu’il chute dans le vide, dans un cri rauque. Le reste de ses compagnons dégaine leurs armes et Jay plonge derrière quelques containers. Pestant entre ses dents, il arme son fusil blaster et se met en position. Les tirs sont précis, atteignent deux de leurs cibles alors que les autres continuent de le canarder. « Ramène toi ! Mets toi à couvert putain ! » Beugle t-il au pilote qui, au milieu de la pagaille, semble un peu désarçonné. Jay attrape sa veste et tire dessus alors que l’homme s’empresse de se mettre à couvert. « T’as un peu trop d’ennemis à mon gout » Peste t-il avant d’envoyer une nouvelle salve de tir et d’en éliminer un autre.
Exvind Tomka
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Si on t’avait dit que tu verrais un jour un houk balancé par-dessus une rambarde par un humain, tu aurais ricané et demandé quel type de stim était inclus dans la bagarre. Peut-être que le coup de boule suffisant pour assommer un weequay avait réveillé des capacités latentes ? Tu avais vu assez de blessés graves pour remarquer que les réflexes d’un corps conscient passaient parfois au-delà des limites logiques de la conscience elle-même. Vous êtes tous un peu en train d’observer le combat des titans – et c’est probablement pour ça qu’eux sont toujours de médiocres hommes de mains et toi que tu te retrouves dans cette situation.

Ils sont un peu moins à la ramasse que toi cependant, lorsque tu te retrouves au milieu d’un échange de tirs nourris et que, après un stimulus et un tir qui te passe un peu trop près, tu te retrouves à rejoindre l’humain derrière sa caisse à quatre pattes. Est-ce réellement une bonne idée ? Il s’est bien fait savater malgré sa victoire et les autres sont, bien que désemparés, un peu énervés. Il te tire violemment à ses côtés pour les derniers mètres et tu tousses, t’époussetant avec le peu de dignité que tu arrives encore à trouver les genoux. « Je maitrisais la situation ! » Tu rétorques dans un cri un peu outré – il a un peu raison, mais il se seraient bien contentés de te secouer encore quelques minutes, te casser un ou deux membres et piquer tes puces de crédit, là ça irait probablement plus vers un saut de l’ange et un plat quelques trentaines de mètres plus bas. « Tu as un plan ? J’en ai un moi, on fuit ! » Tu tâtonnes ton blaster à la ceinture, pas certain que le sortir serait très utile – tu n’as pas vu de chose qui ferait boom si tu tirais dessus. « Et vous êtes qui, vous, d’abord ? » Un justicier, un fou furieux qui cherche la bagarre – au vue de son envie d’en découdre physiquement un houk, tu penches pour cette option – ou un client qui aime la difficulté. « Quoi que… non. Mes affaires sont restées là-bas. » Tu te penches un peu pour observer ce qui reste d’ennemis, baisse ta tête juste au moment où on te prend pour cible et retourne te recroqueviller derrière la caisse. « Je ne jouerais pas à l’appât. Mais y en a une qui est en train d’essayer de prendre de la hauteur. »
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