Il ne comprenait pas les sentiments qu’il ressentait en cet instant, il n’avait jamais éprouvé la moindre attirance pour elle, bien trop fidèle et droit pour se permettre ce genre de considération. Mais s’il ressentait cela, c’était que cette attirance existait bel et bien, l’alcool n’avait fait que la réveiller. De nature complice, les deux amis avaient souvent échangé des paroles emplies de double sens sans réellement ressentir de l’excitation due à ces mots. Est-ce dû à ce sentiment de vide qu’il ressentait dans son cœur depuis la mort d’Allya ? Ou bien juste ce sentiment de besoin charnel ? Non, rien de tout cela, il ne pouvait l’expliqué actuellement, son esprit était top embrumé par l’alcool, il allait devoir y réfléchir sérieusement, mais pas maintenant.

« Je peux t’assurer que tous mes réflexes sont intacts. »

Un sourire espiègle sur le visage, une phrase emplie de sous-entendu, sous-entendu qu’il n’avait pas voulu produire, mais avec lequel il semblait pourtant d’accord. Son sang était propulsé de plus en loin et de plus en plus fort dans ses veines. Lorsqu’il parlait de la force, il sentait bien son rythme cardiaque augmenter, se dévoiler ainsi à son amie était un acte profond, sans l’alcool il ne l’aurait sans doute pas fait. Il savait qu’elle ne pouvait comprendre le lien qu’il avait avec la force. Il se souvenait comment cela avait compliqué d’expliquer tout cela à Allya alors qu’il préparait leur mariage. Et alors que le souvenir de sa défunte femme aurait pu s’installer et le conduire vers la morosité, la voix de Mara repoussa le souvenir aux confins de son subconscient.
Il sentit la proximité des doigts de la jeune femme sur son avant-bras. Son regard toujours posé sur ses prunelles vertes, le jedi écoutait chaque parole alors qu’un sourire malicieux naissait sur son visage. Mais il ne répondit pas, il sentait qu’elle voulait aller plus loin, il n’arrivait pas à savoir si elle était pousse par le désir de connaissance, par la curiosité ou bien par un tout autre désir.

Il sentit sa main se poser sur son bras et remontait jusqu’à son épaule, il pouvait ressentir la chaleur qui en émanait, du bout de ses doigts il pouvait sentir son rythme cardiaque qui semblait tout aussi affolé que celui du jedi. Il pouvait sentir ce délicat touché remontait jusqu’à la base de cou, il observa pendant quelque instants cette main qui était à deux doigts de touchait sa peau. Deux doigts qui soudainement se décollèrent de son col, relevant le regard vers son amie le jedi savait qu’elle se trompait. Il avait certes un lien et un ressentit au travers de la force bien plus grande que ce qu’elle ressentait, mais ce n’était rien à côté d’un contact physique. Ce n’était pas parce que la force reliait chaque individu qu’un jedi pouvait en cerner toutes les complexités.

« L’intérêt ? Il est très simple… »

Il ferma les yeux et se concentra sur la force, pouvait ressentir la présence de tous les êtres vivants du quartier, il aurait pu étendre encore plus son influence pour englober la ville entière voir peut être même la planète. Il guida ses pensées et la force vers une seule et unique personne. Il n’existait plus qu’elle et lui dans son esprit, tout le reste ne semblait pas avoir d’importance.
Il leva son bras jusqu’à ce que sa main rencontre son cou. Il déposa ses doigts qui glissèrent pour qu’il puisse ressentir au centre de sa paume la peau de la jeune femme. Cette chaleur qui émanait d’elle, à nouveau il ressentait tout, il pouvait sentir ses battements du cœur qui semblait s’être encore accéléré. Il pouvait sentir l’échange électrique qui avait lieu entre ses doigts et sa peau. Il sentait la présence de la force en elle, bien trop faible pour qu’elle s’en rende compte, mais il pouvait l’y aider.
Alors son esprit apaisé par ce simple contact avec la force, il la manipula pour que ses propres ressentent, pour que ses sensations passent par son bras pour envahir le corps de son amie. Elle pouvait sentir ce qu’il sentait à la toucher ainsi.

Tout ce qu’ils ressentaient alors était bien plus puissant, que ce que Galen lui-même pouvait ressentir lorsqu’il n’était pas en contact avec elle. Toutes ses pensées étaient tournées vers ces sensations, il ne se rendit pas compte qu’il s’était encore approchait, plongé dans ses sentiments, guidés par la force, il ne se trouvait plus qu’à quelques centimètres de son visage. Il rouvrit les yeux, continuant de déverser ses sensations au travers de son bras.
Son regard croisa le sien, il ne savait pas trop ce qu’il pouvait y lire. Leur esprit était connecté de leur sorte qu’il ne sût pas si ce qu’il voyait était ses propres sentiments ou celle de la jeune femme. Ainsi relié par la force, il lui aurait suffi d’une simple pensée pour qu’elle l’entende, le lien télépathique était une faculté Jedi très répandue, mais qui dans ce genre de situation se dévoiler de lui-même. C’était par ce biais qu’il avait pu lui transmettre toutes ses sensations, il n’avait pas besoin de la touché, mais ainsi les ressentis étaient bien plus fort et montrait lien à la jeune femme, que le lien de la force qui les unissait n’était rien à côté d’un contact physique.

Cela ne faisait que quelques secondes qu’il avait posé sa main sur son cou, secondes qui paraissaient une éternité. Il entreprit de descendre sa main jusqu’à son épaule et son bras jusqu’à l’effleurer seulement pour finir par briser le contact. Dès que ses doigts quitteraient son corps, elle serait coupée de ce maelstrom de sentiments et de sensations.

Perdu dans cette tempête qu’il avait créé, il aurait pu tenter de revenir, il connaissait le chemin, en une fraction de seconde il aurait rompre le contact, ce si doux contact, mais il n’arrivait pas à se défaire de ce désir qui commençait lentement à s’embraser. Mais tout doucement ses doigts se décollaient de la peau de la jeune femme, lentement mais surement la fin de ce contact arrivait. Mais alors qu’il aurait dû lever sa main et mettre fin à cette folie, il sentit l’envie, le désir de la jeune femme, le désir de continuer à ressentir ce flot d’émotions et de sentiments. Il resta là immobile, une fraction de seconde suffit pour que la main de Mara se pose sur la sienne forçant le contact à se prolonger.
Il sentait la peur de la solitude dans l’esprit de sa partenaire, une solitude que beaucoup craignait, mais qui pourtant était une amie fidèle du jedi depuis des années maintenant. Il avait toujours aimé la solitude, mais il le savait elle avait raison de vouloir refouler cette solitude. Après tout, qui pouvait résister à la passion et aux émotions quand pour seule résistance seule la solitude semblait tenir debout ? La Passion, il le savait allait à l’encontre du dogme des jedis, résistait à la passion permettait de rester maître de soi, laissé libre cours à sa passion n’était pas bénéfique et avait menait bien des hommes et femmes sur le chemin du côté obscur.
Il savait que ces pensées n’étaient menées que par sa raison, mais c’était bien trop fort, et puis il était déjà bien trop proche du côté obscur pour faire demi-tour à présent et la passion ne risquait pas de changer quoi que ce soit.

Il perçut son hésitation et le contact de leur regard ne faisait que s’ajouter à la tempête, mais Galen resta impassible, lui était habitué à un tel contact avec la force, mais il savait qu’elle était perdue, elle savait qu’elle aurait dû rompre le contact, mais c’était trop fort et cela Galen le savait, sa propre raison le poussait à arrêter là cette étrange expérience, mais ce contact prolongé avec elle était bien trop fort. Il n’avait pas ressenti ça depuis bien longtemps, pas depuis Allya. Et si cette fois-ci c’était différent, ça n’en restait pas moins agréable et autant de sentiments contradictoires et de désirs refoulés ne faisaient qu’accroire sa propre faiblesse.
Les mots de la jeune femme le heurtèrent néanmoins de plein fouet, celui fit l’effet d’une douche froide en plein blizzard. Comment pouvait-elle penser qu’il faisait ça avec toutes les femmes qu’il avait potentiellement pu connaître ? Des femmes, il n’y en avait pas eu depuis Allya, mais ce n’était pas ça qui choquer le jedi, mais bien ce qu’elle insinuait, à moins qu’elle ne comprenne pas l’ampleur du cadeau qu’il lui faisait, jamais il n’aurait pu se permettre de faire ça avec n’importe quelle femme.
Avait-elle senti son trouble ? Il n’en savait rien, mais sa supplique qu’elle prononça sembla  ce qu’elle venait de dire. Avait-elle compris qu’il ne considérait pas cela comme quelque chose de commun qu’il pouvait partager avec n’importe qui ? Ou bien paniquait-elle à la perspective de perdre ce maelström de sentiment ?

Ils étaient à présent si proches qu’il sentait son souffle sur son propre visage. Le contact répété et l’union spirituelle de leur esprit de leur sensation fait que leur cœur se mit à battre à l’unisson dans une symphonie lyrique digne des plus grands orchestres. Son regard rivé dans celui de son amie, il se perdait littéralement dans cet océan de jade qui s’offrait à lui. Les derniers mots de la jeune femme raisonnèrent dans son esprit faisant naître en lui un tout autre désir. Il ne voulait pas la laisser, cet appel de détresse l’avait convaincu de garder intact ce contact, mais un appel plus profond semblait se faire. Leur visage si proche et à la fois si éloigné, leur nez se touchait, mais pourtant il voulait qu’elle soit encore plus proche.
Sans même y penser, il releva sa main vers son côté et remonta le long de sa nuque. Son propre rythme cardiaque s'accéléra brisant cette union si parfaite de leurs deux cœurs battants au même rythme. Il savait ce qu’il s’apprêtait à faire, mais le doute et leur peur le prenaient. Une peur qui le poussait à la fin à fuir loin d’elle et qui pourtant le maintenant immobile presque incapable de faire le moindre geste. Il avança son visage et il ne fallut que quelques millimètres pour que ses lèvres se posent sur les siennes. Ce baiser réveilla ce désir qui semblait être si profond jusque-là semblait explosait et remontait à la surface. Il savait qu’elle pouvait le ressentir tout comme il savait qu’elle ressentait sa peur. Il y avait de multiples causes à cette peur, mais la principale était bien évidement qu’il ne savait pas si ce qu’il faisait été bien, elle était son amie, une amie de sa femme, il ne voulait pas perdre cette amitié, mais le désir et la passion avait eu raison de la raison et de la peur.

Jamais jusqu’à présent il n’avait pensé qu’il serait capable de faire ça. Il avait certes toujours pensé que Mara était une belle femme, mais fidèle à sa femme et à sa mémoire, il n’avait jamais envisagé d’embrasser une autre femme. Mais étrangement il n’en éprouver aucune culpabilité, il se doutait que lorsque les effets de l’alcool seraient passés il se poserait des questions, avait-il eu raison de faire cela… Mais il connaissait déjà la réponse, Allya n’était plus là et il savait qu’il ne faisait rien de mal, son deuil avait été fait, et ce n’était pas parce qu’il embrassait une autre femme qu’il n’aimait plus Allya. Et il sait que lui-même serait content si les rôles étaient inversés, si c’était lui qui était mort et qu’Allya commençait à penser à autre chose, à regarder l’avenir en face, au lieu de repenser au passé.

Dès lors où il avait posé ses lèvres sur les siennes, le flot de sensations augmenta encore à tel point qu’il aurait pu en avoir le vertige. Il savait que tout ce qu’il ressentait était un mélange ce que lui-même ressentait et de ce qu’elle ressentait, mais dans tout cela, il n’arrivait pas vraiment à savoir à quel point il appréciait ce qu’il se passait.
La passion qui les prenait était enivrante, ce maelström de sentiments ne faisait qu’accroitre le plaisir ressenti par ce baiser. Ses gestes étaient lents voir immobile, le temps semblait suspendre sa course.
Soudainement, mais sans que cela l’étonne le baiser prit fin. Il ouvrit les yeux et fut à nouveau happé par cet océan de jade qu’étaient ses yeux.
Il resta immobile devant cette demande silencieuse d’un quelconque regret. Il n’en avait aucun, et si des doutes il y avait, ils ne se manifesteraient pas maintenant, mais bien plus tard.

Lorsqu’il perçut son sourire, il ne put retenir celui qui tentait de forcer le barrage de ses lèvres. Lorsqu’elle passa une jambe de l’autre côté de son corps pour se retrouver à cheval sur lui, lentement il mit une main sur ses côtés, le contact avec le tissu de son t-shirt l’empêcha de toucher sa peau, mais ce n’était pas grave. Il se redressa quelque peu et mit son autre main dans son dos pour approcher encore un peu leurs deux corps, elle ne fit pas mine de se reculer. Il s’avança encore et à nouveau s’empara de ses lèvres. Plus passionnel encore, ce baiser irradiait tel un phare dans cette tempête sentimentale.
Mais petit à petit, sans réellement s’en rendre compte, concentrait sur ce qu’il ressentait et sur celle qu’il avait dans ses bras, Galen se coupa peu à peu de la force, et si le maelström ne faiblissait pas,  il n’était plus dû à la force, mais à présent il savait ce qu’il ressentait réellement en cet instant, leurs deux corps si proches lui procuraient un réel plaisir. N’étant plus connecté par la force à Mara il ne pouvait pas connaître les sentiments qu’elle éprouvait, elle leur étreinte ne prenant pas fin il comprit et n’eut pas besoin d’autre explication.

Tout en continuant leur baisser, il la fit basculer sur le côté jusqu’à ce qu’elle soit allongée sur le canapé. À présent au-dessus d’elle, leurs lèvres finirent une fois de plus à se séparer, Galen releva quelque peu la tête pour la regarder. Il attendait un geste de sa part, son propre désir était tel qu’il n’était pas sur ne pouvoir le contrôler si elle ne voulait pas. Les premiers doutes commencèrent à s’insinuait dans son esprit, mais embrumé par l’alcool il les rejeta au loin pour profiter de l’instant présent. Il se mordit les lèvres devant sa beauté, en cet instant jamais elle n’avait paru si belle. Tout ce qu’il ressentait, il ne savait, était produit par cette proximité, mais il ne voulait pas la lâcher, il ne voulait pas mettre fin à tant de sensations.