Party Hard- Anya
Party Hard- Anya Lun 26 Fév - 16:22
Dune Onoria
EWOK SAUVAGE
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Avatar : Angelica Celaya
Holopad :
***
I know not if fate would have us live as one
Or if by love's blind chance we've been bound
The wish I whispered, when it all began
Did it forge a love you might never have found?
You flee my dream come the morning
Your scent - berries tart, lilac sweet
To dream of raven locks entwisted, stormy
Of hazel eyes, glistening as you weep
***
I know not if fate would have us live as one
Or if by love's blind chance we've been bound
The wish I whispered, when it all began
Did it forge a love you might never have found?
You flee my dream come the morning
Your scent - berries tart, lilac sweet
To dream of raven locks entwisted, stormy
Of hazel eyes, glistening as you weep
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Party Hard
Dune & Anyalil
Le quatuor de musiciens la déconcentrait un peu,. Et pourquoi est-ce qu'on se sentait toujours obligé de jouer des trucs joyeux, d'ailleurs?
Immobile, Dune savait que sa place n'était pas ici, avec les belles robes et les belles personnes. Pourtant, elle était là, elle s'y trouvait, elle y resterait pour le bien non pas de sa mission, mais de son orgueil. Que le reste aille se faire foutre chez les Hutts...
Du bout de la langue, elle se lécha les lèvres un peu: le rouge à lèvres aux teintes profondes que la jeune femme portait avait un parfum de jujube, en sentir le goût la calmait un peu. Un réflexe d'enfant pour un corps de femme, ça avait pas été simple de se trouver une tenue et, pire que tout, des chaussures. Des putains de chaussures à talons... La liberté de mouvement de Dune s'en trouvait compromise, déjà parce que les talons étaient hauts, ensuite parce que la seule paire qu'elle avait pi piquer avait une pointure en moins que son pieds.
Si quelqu'un osait l'inviter à danser, ça finirait mal, très mal...
Elle avait discipliné ses cheveux aussi: le chignon semblait tenir, ne restait que quelques boucles pour lui encadrer le visage. Et puis la robe, longue, pas moulante pour se permettre de mieux bouger, cependant le décolleté promettait de l'embêter un peu. Fallait pas que quelque chose s'échappe, quoi...
Un grognement, pas quelque chose dont on s'attend de la part d'une personne féminine. Encore une fois, qu'ils aillent se faire foutre.
Il y avait de l'alcool, à cette réception, il y avait même un buffet. Non, trois buffet. D'entrées. Apparemment ils en prévoyaient trois autres pour la seconde entrée, et puis le poisson, et puis la viande, et....
Ouais, ça lui faisait envie, pas qu'un peu, sauf que d'une part la jeune femme n'était pas là pour ça, ensuite...
Ensuite apparemment chaque plat se mangeait de manière spécifique, avec les couverts appropriés, et Dune n'y connaissait rien. Son ventre criait famine, son coeur criait vengeance et les hutts, se faire foutre, tout ça, vous connaissez le refrain.
Elle avait l'habitude des coups bas, Dune, d'en faire, pas d'en recevoir. Chacun son rôle... Sauf qu'un abruti de chasseur de primes à la con avait cru pouvoir se la jouer trou de balle avec elle. Il ne lui avait même pas piqué de contrat, rien, il s'attribuait juste dans ses vantardises des meurtres qu'elle, elle avait commis.
Non mais on était où, hein?!
Dune décidait donc de le lui faire payer, et cher. Elle savait qu'aujourd'hui, il jouait les gardes du corps pour un type important à la réception, alors Dune s'était arrangée pour y être. D'ailleurs elle la voyait là un peu plus loin, sa cible. Un grand type baraqué en armure mandalorienne, casque compris. Dune cru même voir le casque blêmir alors qu'elle sentait l'homme la regarder. Hé oui mon coco....
La brune ne savait juste pas encore de quelle manière elle allait lui faire quitter ce monde dur et triste. Avec douleur, bien sûr, mais dans quelle sorte de douleur? Bah, elle improviserait...
Afin de ne pas attirer l'attention toujours à la même place, la jeune femme se mêla un peu aux invités. Elle tenait sur ses talons par la seule grâce de la Force, mais n'était pas la seule femme à éprouver des difficultés apparemment au vu de ce que ses yeux captaient. Du buffet venaient de bonnes odeurs, sauf qu'il était pas trop possible de manger avec les doigts, de ce que Dune comprenait. Ils avaient même des fourchettes pour les petits fours, bordel...
Bah, si la faim devenait trop forte, elle jouerait les séductrices auprès d'un homme pour qu'il lui donne la becquée.
Son regard croisa alors la silhouette d'une autre femme, une femme que Dune connaissait bien. Ou un peu, juste un peu, c'était dur à dire entre hors la loi...
Anyalil tenait dans ses mains une coupe élaborée, avec de l'alcool dans le fond, une crème sur le dessus, des crevettes de Kamino accrochées au rebord, et d'autres ingrédients que Dune ne parvenait pas à déterminer, sur la petite pique servant à...à quoi, à touiller? Ah, et au bout de la pique, le plus important : l'olive.
Apparemment, tout devait se déguster dans un ordre bien précis : déjà pour ne pas tout vomir avec le mélange de goûts, ensuite par...soucis d'étiquette? Oh bordel....
”Mince alors, vous savez vraiment comment on mange chaque chose ici? Il vous a fallu quoi pour apprendre, dix ans, vingt?”
Dune était admirative, réellement. Et puis la réception ne venait que de commencer, sa proie était piégée ici, elle pouvait se permettre une petite conversation. Si en plus ça pouvait aider l'autre abruti à faire baisser sa garde...
Re: Party Hard- Anya Lun 26 Fév - 19:57
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Anyalil Maridali & Dune Onoria
Un sourire au coin des lèvres, Anyalil Maridali descendit lentement les quelques marches à l’entrée de la salle de réception en prenant soin de faire résonner les claquements de ses talons contre le marbre brillant. Le menton relevé, les paupières alourdies, chaque mouvement était calculé afin de donner une impression générale de majesté, de grâce et de pouvoir.
Non pas qu’elle en avait besoin pour en imposer : elle appréciait se donner une attitude différente de celle qu’elle pouvait avoir sur son vaisseau, d’autant plus que jouer un rôle lors de ses sorties avait une double utilité : non seulement elle s’amusait diablement bien lorsqu’elle s’inventait une nouvelle vie, mais cela lui permettait de rester aussi anonyme que possible.
Pour ce gala, elle avait endossé le rôle d’une dignitaire venue de Chandrila, piégée comme tous sur Corellia depuis l’apparition du dôme, et ayant décidé, comme le reste de la crème des citoyens de Coronet, de passer le temps à faire la fête pendant que le reste de la planète sombre dans une guerre des gangs. Après avoir déposé son manteau flanqué d’une fourrure particulièrement fournie, elle s’avança dans sa robe noire à la ceinture d’argent, ses boucles d’oreilles assorties se balançant au gré de ses pas.
Bien évidemment, elle ne s’attendait pas à ce que l’ambiance soit détendue, compte tenu de la diminution croissante des stocks de marchandises qui semblait faire office de décompte au bout duquel la guerre civile éclaterait et de la sensation d’enfermement qui rendait toute une planète plus claustrophobe chaque jour… Mais elle ne pensait pas voir autant de gardes du corps et d’agents de sécurité dans un seul et même endroit.
Elle-même avait jugé bon de laisser quartier libre à ses membres d’équipage pour quelques jours. Les recherches pour retrouver le salopard qui avait organisé une mutinerie sur son vaisseau amiral. Même ses contacts les plus fidèles n’avaient aucune information à lui donner. Elle s’était ainsi déplacée seule, ce qui lui avait valu quelques remarques à son arrivée. “Vous ne devriez pas vous déplacer seule par les temps qui courrent.” ou “Si vous voulez, je peux vous prêter l’un de mes gardes du corps le temps de la soirée, par les temps qui courrent bla bla bla”. Evidemment, il était impossible de déclarer qu’elle n’avait aucune raison d’avoir peur puisqu’elle avait gardé un blaster contre sa cuisse : elle préférait plutôt jouer l’aventurière qui déclarait qu’elle avait vu pire au cours de plusieurs voyages.
Fort heureusement, une telle prudence de la part des organisateurs et du reste des convives ne signifiait qu’une chose : la nourriture était sûrement la plus saine - comme dans “dénuée de poisons et de produits chimiques à même d’entamer la santé du consommateur” - des Mondes du Noyau. Pas besoin donc de trop réfléchir à quoi manger ou boire, pensa l’Impératrice Pirate avec une satisfaction qui se transforma en ravissement presque orgasmique lorsqu’elle aperçut les buffets positionnés çà et là à travers la somptueuse salle, où le bourdonnement mi-joyeux mi-inquiet des convives se confondait avec les tintements des verres et des couverts.
La pirate s’approcha précautionneusement de l’un des buffets où s’alignaient des coupes remplies d’un cocktail à deux étages : le fond était un alcool transparent, tandis que l’étage supérieur était une crème associée à des crevettes alignées le long du bord de la coupe en verre. Enfin, une longue pique, coincée entre les crevettes pour la faire tenir au-dessus du cocktail, transperçait une rangée de délicats amuses-bouches que bloquait une olive verte.
La blonde s’en saisit en réprimant un lèchement de babines pour partir s’installer sur l’un des fauteuils en cuir noir, non sans se procurer une petite fourchette. En se retournant, elle se retrouva face à un visage qu’elle ne s’attendait pas du tout à retrouver à ce genre d’événement. Dune Onoria. Le visage d’Anyalil se durcit quelques instants avant de réafficher son sourire. Qu’est-ce qu’elle foutait là elle ?
“Comptez-en plutôt quarante, et encore, j’apprends toujours…” dit-elle en lançant un regard entendu à la chasseuse de prime.
Elle y avait bien été obligée, à apprendre les différentes étiquettes de la galaxie. Il fallait dire que l’Exotica, dans son temps, avait une clientèle très hétéroclyte qui recevait autant les pires criminels que les clients issus des classes les plus aisées. Les uns comme les autres appréciaient avoir un service de qualité où la sophistication faisait partie d’une sorte de rituel, qui les faisait entrer dans un monde détaché de la réalité, et où suivraient les plaisirs les plus fous. Moyennant un prix convenable évidemment.
“Je suis surprise de vous voir ici. Je ne pensais pas qu’une réception de ce genre serait votre destination de choix dans une ville peu à peu gangrenée par le crime et le chaos…” fit-elle remarquer à la tueuse, qui semblait finalement assez peu à l’aise avec le cocktail qu’elle tenait dans la main. “Venez donc” dit-elle avec un sourire en lui montrant les fauteuils. Elle partit s’y asseoir et continua à parler, en chuchotant cependant, et de manière à ce que les yeux indiscrets, nombreux dans ce genre de soirées, puissent penser qu’elle ne faisait que raconter une bonne blague dont la nature exigeait qu’elle le fasse discrètement.
“Vous prenez une crevette avec la fourchette, vous la plongez dans la crème sans la faire toucher l’alcool au fond, et vous la mangez. Chaque crevette doit être mangée avec la crème qui doit être terminée avant de passer au fond. Une fois que vous atteignez le fond vous faites glisser l’olive à l’aide de la fourchette pour la faire tomber dans l’alcool, et vous savourez le tout en alternant gorgée d’alcool et amuse-bouche. Ne prenez pas deux fois de suite un amuse-bouche.”
“Alors, que faites-vous ici ?” demanda-t-elle après son explication, en plantant sa fourchette dans l’une des crevettes. “L’enfermement vous a poussée à aller découvrir d’autres horizons ?” fit-elle avec un sourire narquois sur les lèvres. La situation était pour le moins cocasse. Anyalil doutait que Dune Onoria n’ait fait son apparition dans un lieu si guindé seulement pour son amusement personnel. Heureusement, se dit-elle, qu’elle n’avait pas un contrat à remplir : il aurait été dommage de gâcher une telle réception. Elle avala sa crevette et savoura la sauce parfaitement épicée qui lui enflammait le palais. Dé-li-cieux.
Re: Party Hard- Anya Mer 28 Fév - 16:26
Dune Onoria
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Avatar : Angelica Celaya
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[quote="Dune Onoria"]
Très vite, Anyalil conduisit la jeune femme à l'écart. Docile, Dune accepta de suivre et quelque chose dans ses yeux noirs semblait à la fois accroché à l'impératrice pirate, à la fois très loin également, plus ici déjà. Plus ici du tout.... Si la brune avait des pensées, elle les gardait pour elle. Elle ne prévoyait rien pour le moment, ni attaque, ni menace. Parce que sa présence même était une menace, inutile d'en rajouter...
Les plans, c'était pas pour elle, les idées lui venaient à la manière d'instincts, comme portées par le courant d'une drôle de rivière intérieure. Cela rendait Dune imprévisible, la jeune femme pouvait très bien faire ce que l'on attendait d'elle tout autant que le contraire. Elle était un élément de hasard et de chaos, ses trahisons étaient affaires de demi-secondes à peine, parfois moins.
Sa manière de survivre bien sûr, et tant que c'était efficace....
Un froncement de sourcil s'accrocha à son visage, alors qu'Anyalil lui expliquait les règles de dégustation. Trop de gestes, trop d'efforts, de coordination. Dune préférait rester les mains vides, l'estomac aussi. Elle connaissait les règles du jeu avec son handicap, savait que malgré tout ce qu'elle pouvait tenter, certaines choses même parmi les plus simples lui restaient inaccessibles. Elle l'acceptait.
Une autre règle tacite, c'était de ne pas appeler à l'aide, demander. Ne jamais montrer une faiblesse quelconque...
Et personne ne soupçonnait rien chez elle, on imputait ses manies à un flegme, à un mauvais caractère aussi. Un handicap invisible, Dune décidait d'en faire une force : il nourrissait son orgueil et sa fierté pour survivre tout autant.
”Les riches doivent bien s'ennuyer pour occuper leur emploi du temps avec des dégustations millimétrées de ce genre...”
Les yeux sombres revinrent sur Anyalil. Il y avait un sourire sur les lèvres de la jeune femme, joueur, rusé. Elle ne souriait pas comme cela avant, elle avait appris. Ca vous faisait ça les coups durs, ça vous donnait des sourires entre pureté et méchanceté....
”Gardons encore un peu la surprise sur ma présence ici, peut-être qu'au fond je n'ai pas encore décidé?”
Ils l'ennuyaient, tous, avec leurs beaux habits de soirée, avec l'orchestre qui jouait de manière souffreteuse, avec le buffet, les cocktails, les conversations mondaines. Tout le monde ici était bien vêtu, bien coiffé.
Par ennui, par révolte, Dune leva une main jusqu'à son crâne, défit les quelques épingles qu'elle y avait placé. Aussitôt sa chevelure redevint crinière, lui tombant sur les épaules dans une sauvagerie véritable, pas un coiffé décoiffé affecté comme quelques dames osaient en porter dans cette soirée.
Une insolence, une menace aussi presque : je suis l’événement perturbateur dans votre petite sauterie, surveillez-moi du coin de l'oeil, vous ne pourrez pas m'arrêter.
Sa proie était là, plus loin, Dune ne prenait pas la peine de la regarder. Si l'homme décidait de partir, de fuir, ce serait une lâcheté actée par chaque personne présente, dont son employeur du moment. Pas vraiment un coup intelligent, quoi...
Dune adorait pousser les hommes à faire des choses pas intelligentes. Elle était là, dans un univers qui n'était pas le sien mais ne semblait pas y éprouver de craintes. Avec ses problèmes, avec son handicap, aucun univers ne lui correspondait vraiment, ne pas rentrer dans des cases n'était plus une peur, plus vraiment.
Elle savait attirer les regards, elle savait les faire couler sur elle comme une pluie parfois mauvaise, parfois non. On pouvait la dénigrer, on pouvait l'humilier, cela la blessait tout autant que cela la rendait plus féroce encore.
”A tout hasard: il y a quelque chose qui se mange normalement ici ou bien je vais devoir voler de la bouffe aux domestiques?”
Histoire d'avoir quelque chose dans le ventre, de pouvoir au moins goûter un verre d'alcool sûrement beaucoup trop cher pour que son palais puissque l'apprécier mais...hé, fallait bien être ouvert aux nouveautés !
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Dune & Anyalil
Très vite, Anyalil conduisit la jeune femme à l'écart. Docile, Dune accepta de suivre et quelque chose dans ses yeux noirs semblait à la fois accroché à l'impératrice pirate, à la fois très loin également, plus ici déjà. Plus ici du tout.... Si la brune avait des pensées, elle les gardait pour elle. Elle ne prévoyait rien pour le moment, ni attaque, ni menace. Parce que sa présence même était une menace, inutile d'en rajouter...
Les plans, c'était pas pour elle, les idées lui venaient à la manière d'instincts, comme portées par le courant d'une drôle de rivière intérieure. Cela rendait Dune imprévisible, la jeune femme pouvait très bien faire ce que l'on attendait d'elle tout autant que le contraire. Elle était un élément de hasard et de chaos, ses trahisons étaient affaires de demi-secondes à peine, parfois moins.
Sa manière de survivre bien sûr, et tant que c'était efficace....
Un froncement de sourcil s'accrocha à son visage, alors qu'Anyalil lui expliquait les règles de dégustation. Trop de gestes, trop d'efforts, de coordination. Dune préférait rester les mains vides, l'estomac aussi. Elle connaissait les règles du jeu avec son handicap, savait que malgré tout ce qu'elle pouvait tenter, certaines choses même parmi les plus simples lui restaient inaccessibles. Elle l'acceptait.
Une autre règle tacite, c'était de ne pas appeler à l'aide, demander. Ne jamais montrer une faiblesse quelconque...
Et personne ne soupçonnait rien chez elle, on imputait ses manies à un flegme, à un mauvais caractère aussi. Un handicap invisible, Dune décidait d'en faire une force : il nourrissait son orgueil et sa fierté pour survivre tout autant.
”Les riches doivent bien s'ennuyer pour occuper leur emploi du temps avec des dégustations millimétrées de ce genre...”
Les yeux sombres revinrent sur Anyalil. Il y avait un sourire sur les lèvres de la jeune femme, joueur, rusé. Elle ne souriait pas comme cela avant, elle avait appris. Ca vous faisait ça les coups durs, ça vous donnait des sourires entre pureté et méchanceté....
”Gardons encore un peu la surprise sur ma présence ici, peut-être qu'au fond je n'ai pas encore décidé?”
Ils l'ennuyaient, tous, avec leurs beaux habits de soirée, avec l'orchestre qui jouait de manière souffreteuse, avec le buffet, les cocktails, les conversations mondaines. Tout le monde ici était bien vêtu, bien coiffé.
Par ennui, par révolte, Dune leva une main jusqu'à son crâne, défit les quelques épingles qu'elle y avait placé. Aussitôt sa chevelure redevint crinière, lui tombant sur les épaules dans une sauvagerie véritable, pas un coiffé décoiffé affecté comme quelques dames osaient en porter dans cette soirée.
Une insolence, une menace aussi presque : je suis l’événement perturbateur dans votre petite sauterie, surveillez-moi du coin de l'oeil, vous ne pourrez pas m'arrêter.
Sa proie était là, plus loin, Dune ne prenait pas la peine de la regarder. Si l'homme décidait de partir, de fuir, ce serait une lâcheté actée par chaque personne présente, dont son employeur du moment. Pas vraiment un coup intelligent, quoi...
Dune adorait pousser les hommes à faire des choses pas intelligentes. Elle était là, dans un univers qui n'était pas le sien mais ne semblait pas y éprouver de craintes. Avec ses problèmes, avec son handicap, aucun univers ne lui correspondait vraiment, ne pas rentrer dans des cases n'était plus une peur, plus vraiment.
Elle savait attirer les regards, elle savait les faire couler sur elle comme une pluie parfois mauvaise, parfois non. On pouvait la dénigrer, on pouvait l'humilier, cela la blessait tout autant que cela la rendait plus féroce encore.
”A tout hasard: il y a quelque chose qui se mange normalement ici ou bien je vais devoir voler de la bouffe aux domestiques?”
Histoire d'avoir quelque chose dans le ventre, de pouvoir au moins goûter un verre d'alcool sûrement beaucoup trop cher pour que son palais puissque l'apprécier mais...hé, fallait bien être ouvert aux nouveautés !