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Not Again... [Aslog]

Diarmuid Uw
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Not Again....


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Un grognement, le sien, pas celui d'un animal. Pourquoi était-ce important de le préciser? Simplement parce que Diarmuid était encore groggy du coup reçu pour retrouver les idées claires. Les yeux fermés ainsi qu'il les gardait par peur d'ne migraine, le général pouvait imaginer être encerclé par des rancors enragés. Il pouvait l'imaginer et, pire que tout, il pouvait y croire.
Etait-il attaché? Une question intéressante, importante. Penser à ça, juste à ça, pour ne pas se perdre, pour ne pas se demander pourquoi, par les étoiles, il le serait.
Ses souvenirs étaient confus, ils reviendraient. Quelque chose -quelqu'un- l'avait frappé assez fort à la tête pour qu'il soit assommé. Cela lui apprendrait à sortir seul, à quarante ans passé on pouvait toujours faire des conneries plus grosses que soi...
Il inspira: odeur de bois, de poussière, les mêmes qu'à l'intérieur d'une maison. Bien, s'il avait un ennemi alors celui-ci était capable de tenir à l'intérieur d'une maison. Dans une galaxie peuplée d'espèces diverses et variées, ce type de détail possédait son importance.
A nouveau, il grogna, une manière pour lui de réhabiter son propre corps. La migraine tant crainte ne semblait pas venir, il allait pouvoir ouvrir les yeux. Le général se demanda ce que Shirakz penserait de cette mésaventure puis, avec un pincement au coeur, se rappela que Shirakz était morte.
Ah, on devait l'avoir frappé plus fort que ce qu'il avait imaginé alors, de tels moments de flottements ne lui ressemblaient pas.
Il ouvrit légèrement les paupières, se corrigea : qu'est-ce que Moira penserait de cette mésaventure?
Moira, oui, et Moira était enceinte, voilà les choses qui existaient dans le monde présentement. Pas Shirakz, plus Shirakz...

Et il y avait une femme devant lui, à présent que Diarmuid cessait de voir flou. Longs cheveux bruns, yeux sombres tout autant, pourtant ce n'était pas Moira. Il le regretta, puis se rappela qu'il ne savait toujours pas s'il était attaché ou non. Ses membres étaient gourds, son esprit restait embrumé, pire que tout, il peinait à se concentrer.

”Bonsoir Aslog” Tiens d'ailleurs, on était la nuit ou le jour?”J'ai l'impression que tu as grossi depuis notre dernière rencontre, je suppose que tout va bien pour toi au   Premier Ordre?”

C'était mauvais, très mauvais. La femme devant lui, Diarmuid la connaissait, l'avait affronté déjà, Shirakz aussi l'avait affronté quelque fois, et si Diar pouvait fantasmer sur deux femmes se battant, jamais Aslog n'avait été associé à ces fantasmes. Aslog, il la voulait morte, juste morte, pas de discussion.
Sur sa peau, l'homme portait encore quelques cicatrices faites par la jeune femme. Il grogna fort, bien plus fort, attaqua là où il se savait pouvoir attaquer.

”Et ta soeur, toujours pas crevée? Quel dommage....”

Les coups bas, les coups sans dignités, le général n'avait jamais eu aucune honte à les utiliser. Un visage qu'il se gardait bien de montrer à ses recrues cependant...
Est-ce que cela toucherait Aslog? Il ne savait pas, déversait juste son venin, ne pouvait rien faire d'autre pour le moment.

”J'espère que t'as au moins pensé au dîner?”

Sinon tant pis: Diarmuid lui éclaterait la face le ventre vide. Il s'achèterait un sandwich en rentrant....
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Éclat de rire, éclat violent. Éclat de fer, éclat de verre. Et dans l'éternité je t'oublie. Qui sommes nous ? Des étrangers. Qui es-tu ? De la poussière d'étoile. Nous sommes des étoiles qui ne brillent plus, condamnés dans cette chair mortelle qui s'effrite avec le temps. Un jour viendra où nous ne seront plus rien et pourtant nous ferons parti d'un grand tout. Parce que l'univers nous dépasse, il est si vaste. Il nous écrase et nous dévaste. Il s'en fout de nous, il continue d'exister sans nous. On pourra se battre autant qu'on veut, ça n'aura pas d'importance. Rien n'a d'importance. Rien.

La bête avait refermé ses griffes sur une proie si convoitée, une proie adorée. D'une lourdeur qui lui était inconnue jusqu'alors, elle s'était abattue sur cet ennemi. Ce corps chaud effondré sur un sol si froid. Le chaos était roi dans cette bulle qui ne laissait plus rien passer du monde extérieur. A présent, elle était là, à observer ces choix, son vice. La sournoise rageuse devenue silencieuse. Cet homme installé sur une chaise. Et quelle chaise ! Bouge petit être, bouge et BOUM. Chut… Non, il ne faut pas qu'il le sache, c'est une surprise, un secret. Un cadeau. Bouge et tu cesseras d'exister pour toujours. Ne fais pas un geste et tu resteras là pour l'éternité.

Aslog avait les yeux river sur lui, assise négligemment sur un vieux meuble abandonné. Immobile, la tête penchée sur le côté, elle jouait les oiseaux de proie avec un naturel qui laissait à penser qu'elle avait oublié qu'elle était humaine. Elle était prête à fondre dessus, à lui picorer les yeux, lui arracher la langue et lui dévorer les intestins. Non, tu n'es pas une bête. Pourtant tu as envie de faire couler le sang… son sang. Voir s'il est bien réel, pas une invention, pas une chimère. Rire fou, moqueur. Elle continuait de l'observer en silence, restant à demi dans la pénombre. Il n'y avait que son regard qui perçait dans l'obscurité, dans une raie de lueur provenant du dehors, le reste se devinait. Vas-y bouge… lève toi homme...

- Oh bah lui, la routine, répondit une voix enjouée. J'ai réussi à négocier une soirée raclette. Pourquoi se priver franchement ?

Toi par contre, t'as une sale gueule, oh oui une sale gueule. Bah alors ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Vous êtes trop pauvre dans la résistance ?

- Elle pète le feu, dit la voix en guise de réponse quant à la question sur Ulla. Même si elle crame plutôt les gens, c'est si beau.

Hmm qu'est-ce que je donnerais pas pour sentir l'odeur de ta chair entrain de brûler. Est-ce que ça mettrait l'eau à la bouche ou bien est-ce que ça puerait comme de la vieille carne ? Oh oui, t'es tellement vieux… même les charognards n'en voudrait pas.

- Et les chandelles, cela va de soit, répliqua-t-elle. J'espère que t'as ramené le vin.

Immobile, toujours. La Mandalorienne l'observait, la gueule de travers. Tue-le, il ne nous est pas utile. Un blaster à la main, un pied dans le vide, la bête sauvage guettait tout en gardant ses distances. Oh, imagine, du napalm. Voir fondre son visage dans un hurlement avant de s'étouffer… Aslog le regardait, voyait comme il commençait à retrouver la sensation de son corps. Vas-y putain ! Bouges ton cul de cette chaise qu'on assiste enfin au spectacle ! BOUM. Elle attendait encore, elle voulait voir, observer. Elle voulait comprendre comment on pouvait passer de vie à trépas comme ça, juste en quelques secondes. Pourquoi la vie partait et ne laissait qu'un corps inutile ?
Diarmuid Uw
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Etait-ce si dur que cela, retrouver le soldat en lui? Chacun de ses muscles semblait subir une tension au bord de l'insoutenable, le danger pouvait faire ce genre d'effet... il y avait le regard d'Aslog aussi, un regard qui n'avait jamais rien eu d'humain.
Réfléchir, voilà tout ce que Diarmuid pouvait faire. Aucune action ne serait pardonnée car il connaissait la femme devant lui, savait ce qu'elle espérait : rien d'autre que la mort.
Aussi, se contrôlait-il au maximum, réduisant les mouvements que provoquaient sa propre respiration. Ne pas que son corps fascine par sa vitalité, qu'il en devienne au contraire un objet ennuyant, de quoi décontenancer la jeune femme...

”Ah, hé bien si tu rentres vivante chez toi, transmets mon bonjour à ta soeur, d'accord?”

L'occuper par la parole, une stratégie simple mais qui lui permettait de guider peut-être un peu les pensées d'Aslog à défaut de les comprendre. Cela rendrait également les signes annonciateurs d'une perte de patience de sa part beaucoup plus visibles peut-être...
Par les étoiles, une solution et vite ! Diarmuid possédait encore assez d'amour propre pour refuser de se faire tuer par une folle furieuse...
Garder son calme.
Avec un geste lent, précis, l'homme s'adossa un peu plus contre la chaise, regarda son ennemie.

”Mets-toi à genoux, Aslog.”

Il ordonna cela d'une voix calme, un demi sourire aux lèvres, légèrement provocateur. Renverser la situation, faire comme s'il la contrôlait, la portait dans la direction qu'il voulait.
Ne pas se comporter en victime, mais en tyran peut-être, car la femme devant lui savait obéir aux tyrans.

”Et ne t'inquiète pas pour le vin....”

Il avait réfréné les insultes et les menaces, tâchait d'employer un ton neutre, presque séducteur. La pression de ses muscles semblait s'être relâchée, il y avait des liens à ses poignets mais Diarmuid en venait à bout déjà. Aslog l'avait ligoté cependant pas de manière à ce qu'il reste attaché, aussi n'y avait-il aucune fierté à avoir.

Il se leva, son corps grinça quelques peu cependant, encore trop ankylosé mais qu'importe. Diarmuid tenait debout, et son attitude restait martiale peu importe le désespoir.
Il faisait face à la femme désormais, plus grand qu'elle sans qu'elle n'en soit moins dangereuse pourtant.

”Ca me fait penser, j'ai lu un livre dernièrement et l'auteur avait du mal à rester logique dans ses descriptions et ses dialogues. Un bordel pas possible, et il y avait pas mal de sang...Du coup j'ai pensé à toi.”
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