What could possibly happen ?
What could possibly happen ? Lun 12 Fév - 14:16
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What could possibly happen ?
Qu'est-ce qu'il n'aurait pas donné pour une bière fraîche ! Malheureusement, Olic devait encore attendre. Il avait du travail. Avec tout ce merdier autour de Corellia, tout devenait plus compliqué. Plusieurs de ses plans étaient tombés à l'eau, la faute à ce globe invisible qui enfermait le système et l'isolait du reste de la Galaxie. Impossible de sortir – ça encore, il s'en arrangeait – mais surtout impossible d'entrer, et c'était beaucoup plus embêtant. Plus moyen de réceptionner les marchandises pour lesquelles il servait de fourgue. Rien de dangereux, en soi, simplement un peu de contrebande, mais rien de moralement culpabilisant. Olic n'était qu'un intermédiaire. Il était le type qui devait recevoir la livraison, devait la vendre à plusieurs gars qui s'occuperaient d'écouler tout ça, tout le monde prenant sa petite part au passage. Du moins, ça aurait dû se passer comme ça.
C'était pas un plan de haut vol, pas de la grosse envergure. Rien que quelques centaines de grammes d'épice, rien qui ne soit vraiment dangereux, rien qui ne vaille des années de prison. Rien qui ne rapporte des millions non plus, hélas. Pour le lot, Olic aurait dû empocher, au mieux, deux ou trois mille Crédits. Ça remboursait sa mise de départ, et ça lui donnait un petit bénéfice, mais là tout tournait assez mal…
Les gars ne venaient plus. Impossible d'approcher le système. Ils auront certainement trouvé un autre endroit où revendre leur cargaison, ça n'était pas un problème. Le problème, à cet instant précis, pour Olic, c'était que ce job prévu depuis près de deux mois venait de tomber à l'eau. À l'instant même où l'accès au système corellien se voyait fermé, ses perspectives de mener ce travail à bien s'étaient envolé.
Maintenant, il devait trouver le moyen de se refaire. Il avait investi beaucoup de temps, et assez d'argent pour le mettre dans la merde, et voilà qu'il n'avait plus de quoi faire de l'argent. Il allait devoir faire autrement. Et dire qu'avec cet argent, il aurait eu de quoi financer un autre coup, plus important, et ça aurait suffi à le mettre à l'abri pour quelques semaines. Mais non. Jamais de chance…
Les bas-fonds de Corellia regorgeaient de contrebandiers, de trafiquants, de types louches en général, on pouvait trouver n'importe quoi à acheter pourvu qu'on ait l'argent. Mais Olic n'avait plus rien. Il ne pouvait rien acheter, pas même à bas prix après une intense négociation, pour le revendre avec une petite marge, rien qui ne lui permette de repartir. Il était plutôt mal barré.
La seule solution, c'était de trouver le genre de boulot qui demandait zéro investissement et rapportait peu. Généralement, c'était aussi synonyme de gros risque, en comparaison à ce qu'on y gagnait, mais il n'avait pas le choix. S'il n'avait pas eu de sens moral, il aurait pu vendre ses services comme assassin, ça au moins ça payait, mais il en n'était pas question. Vendre des drogues, selon ce que c'était, il pouvait vivre avec. Quand c'était possible, il s'arrangeait pour les rendre inoffensives, ou les recoupait tellement qu'il devenait impossible de faire une OD. Du coup, il vendait de la merde, et ça lui valait pas mal d'embrouilles, mais il s'en moquait. Même s'il vendait peu cher, même si ça lui valait une street cred peu valorisante, au moins il vendait, et il ne faisait pas vraiment de mal.
Ce soir-là – ce matin-là, tellement il était tard – il devait vraiment trouver un plan de secours. Même si ça devait rapporter juste de quoi payer la bouffe du jour, mais il lui fallait quelque chose. Ses poches étaient vides. Il n'avait plus que ce qu'il avait sur lui, à savoir ses fringues et ses armes. Les temps étaient durs. Il ne lui restait que l'espoir, et même ça, ça s'amenuisait.