Long shadows and gunpowder eyes. [Devon]
Long shadows and gunpowder eyes. [Devon] Dim 28 Jan - 1:29
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Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune. ― David-Neel
Aysun parle en purple. Son droïde JN-451 en #cc6600.
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Long shadows and gunpowder eyes.
Elle n’était pas censée se sentir aussi légère et papillonnante. On n’était pas plus sérieuse à vingt ans que lorsqu’on en avait dix-sept. Ce n’était pas une raison selon Ylenia et elle se força à froncer les sourcils devant le miroir de fortune du dortoir des agents de sa classe afin de se donner un air effrayant. Pour une fois la coiffure nattée en vogue sur Coronet était réussie et elle avait obtenu aisément une tenue des plus adéquats pour une promenade dans le marché renommé de la ville mais il n’y avait rien d’imposant dans sa mise et elle tenta d’épaissir ses épaules, en vain.
Elle avait un peu trop souri devant l’écran de son holonet, le rire contenu trop clair, l’amusement trop présent au bord des cils, le désir de chantonner un ‘nananananère’ terriblement inconséquent frétillant sur le bout de sa langue rose. C’était stupide, vraiment mais il avait eu le bon ton, ce qu’il fallait d’humour et la taquinerie si simple qu’elle en devenait naturelle. Dieu merci, elle se savait simplement émoustillé, le désir effleurant avec emphase un corps habituellement bandé dans des uniformes aux lignes droites et aux coutures vermillon. Il lui plaisait. Voilà qui était un fait, ce qui l’était tout autant c’est qu’il était un chevalier de Ren avec tous les désagréments de son rang, de sa nature et autant ne pas plonger dans une piscine d’anguilles, ce ne serait agréable pour personne.
L’esprit pratique et le cœur peu apte aux épanchements, Ylenia hésita à annuler la sortie. Dissimuler était dans ses cordes. Elle pouvait bien affirmer qu’elle ne mentait jamais et ce, avec l’expression la plus innocente et pure qui soit, sans même un battement de cils perdus. On ne pouvait pas s’en vouloir d’avoir des béguins passagers mais on pouvait se morigéner de mettre le nez dans la poivrière. Si elle éternuait, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même au final et l’idée lui déplut, tout comme l’idée d’abandonner cette histoire de leçons. Il le fallait si elle voulait remplir ses objectifs. Ses parents avaient eu l’heur de toujours lui dire qu’il fallait rester concentrée sur ce que l’on voulait et elle désirait se prémunir contre les possibles intrusions avant tout.
(C’était une autre des règles des agents du renseignement : on ne naissait pas espion, on le devenait, la création semblable aux nouveaux Frankenstein, le rouge presque sage sous les sourires d’apparat. Chaque matin, il fallait se recréer soi-même. Il y avait un Art parfait à tout ceci, l’image changeante, les rôles divers, l’information toujours au bout des doigts.)
Ylenia glissa sa cape sur ses épaules, fine et de bonne facture sur la robe d’été d’un pouce trop courte, parfaite pour le temps clément de Coronet. Le blaster était une réalité qu’elle avait transformée en prétexte. Elle aurait pu en choisir ou en utiliser d’autres évidemment, néanmoins être en ville lui assurait la moitié de l’opération. Du reste, il avait déjà dit oui à tout ceci quelque part, c’était plus elle qui – il fallait bien l’admettre – ne se sentait pas si rassurée devant l’énormité de la chose. Ouvrir son esprit délibérément pour le soumettre à ce qui s’apparentait à une épreuve de torture pouvait sembler être de la folie et ça l’était assurément. Elle avait pris sa décision sur le pouce dans la cantine, curieuse et avec le panache de l’aventure sur les lèvres mais une fois confinée dans son lit, seule face à l’incongruité de ce qu’il s’était passé, elle n’en avait pas mené large. Au moins, s’était-elle dit calmement, ici tout était contrôlé et ils étaient du même camp. Elle risquait moins de cette façon, aussi effrayant que cela puisse encore être. Elle n’avait pas menti en lui expliquant qu’elle n’aurait proposé à personne d’autre, le reste des chevaliers lui paraissait à ce jour totalement chaotique au mieux, des plus méprisable au pire. On les utilisait pour les séances d’interrogation terrifiantes, pour les exécutions, les missions sanglantes ; demander à l’un d’entre eux d’accompagner mignonnement une petite sortie en ville semblait bien dérisoire et presque trop humain pour les entités mécaniques qu’ils étaient en comparaison. C’était comme demander aux jumelles Kyr’am de ne rien casser pendant une mission de routine ; inutile en soi et elle n’avait aucunement confiance en eux, pas même en Devon à dire vrai. Pas complètement. Il ne la tuerait pas à priori. C’était déjà ça. Elle n’était pas encore certaine qu’il ne profiterait pas mais elle comptait s’assurer du bon déroulement des opérations, à sa manière.
« Si miss Gregorya peut, moi aussi. » Ylenia avait décidé de ne plus y penser trop fort, l’assurance juvénile en étendard et un sourire triomphant en apercevant la silhouette du brun. Il était venu, était à l’heure et affichait la même nonchalance étudiée qu’à l’accoutumée. « Je t’ai manqué ? C’est une question rhétorique, tu n’as pas besoin de répondre. » Tu te mets dans le poivre jusqu’au cou, Ylenia…Et pourquoi pas ?
Elle leva son visage vers Devon, l’iris prudent sous l’éclat solaire de sa mise. Elle savait marcher en pointe sur une poutre, ça ne devait pas être plus compliqué que ça. « Partons maintenant, nous avons un programme très chargé. J’ai prévu mille choses figure-toi. » Mille et une même, mais ça il s’en apercevrait une fois à Coronet. « Bientôt j’aurai un blaster, n’est-ce pas merveilleux ? Je vais pouvoir l’utiliser ! Je veux absolument le tester avant de quitter la cité mais je suppose que tu vas refuser de te porter volontaire et qu’il va falloir que je trouve une autre solution. » L’œil glissa sur la tenue du chevalier et elle eut une moue, incapable de ne rien trouver à y redire. Pfff. « Eh bien, pendant le trajet en navette, tu vas pouvoir me raconter à qui tu as brisé le cœur et qui tu as menacé de ton sabre-laser ! J’ai fouillé ton holonet, » Il aurait été de bon ton d’avoir l’air un peu embarrassée -minimum- mais Ylenia afficha un sourire mutin empreint de charmante provocation, prenant soin de s’installer en face de Devon dans la minuscule cabine de la navette. Il avait fouillé sa tête, ce n'était donc que justice. « Je peux savoir qui est cette Val ? » Chuchota-t-elle les grands yeux sur son camarade d’infortune. Elle était si curieuse et durant ses petites recherches, elle avait trouvé que Devon méritait largement sa réputation de séducteur, voir pire.
Ylenia se fit un plaisir de secouer son visage. « Tututututu, je ne suis pas certaine que ce soit fort compatible avec ta condition de moine intérimaire. Heureusement que je suis là, j’ai effacé toutes les traces sur ton holonet. » Pause dramatique. « De rien. » Elle n’en avait absolument rien fait mais il fallait tout de même voir jusqu’à quel point cette fausse information allait le faire paniquer tout de même.
C’était un peu la base.
- Spoiler:
- NE LA TUE PAS TOUT DE SUITE SITOPLE
Re: Long shadows and gunpowder eyes. [Devon] Mar 30 Jan - 21:14
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Ylenia & Devon
Réveil au petit matin pour le chevalier, son sommeil avait été encore agité par des cauchemars à répétition, il revivait une ou deux scènes de son enfance. Il n’avait gardé presque aucun souvenir de cette dernière. La première scène, ceux de deux hommes en train de se battre en duel au sabre laser, ne l’effrayait pas, non, il ne ressentait aucune peur en la revivant. Devon était juste très intrigué, se questionnant sur l’identité de ces deux hommes, il ignorait totalement qui ils étaient et pour le moment, aucun signe particulier ne permettait de l’aiguiller vers une quelconque piste. Son deuxième souvenir produisait en lui tout un flot d’émotions : de la peur, de la tristesse et de la colère. Il se remémorait souvent les heures passées en dessous du cadavre de sa mère dans les décombres de la forteresse Kira. Le jeune homme n’oubliera jamais le visage vitreux de cette femme qui semblait le fixer d’une intensité morbide. Il était trop jeune pour avoir pu faire quoi que ce soit pour le protéger à l’époque. Non si elle était morte, c’était à cause de la Nouvelle République, un régime incapable d’assurer la sécurité de leurs ressortissants.
Aujourd’hui, même si elle était morte, elle était une source d’inspiration dirons-nous. La colère le submergeait rapidement à l’écho de sa personne, il ne l’oublierait jamais. Sa colère, sa haine envers la Nouvelle République, renforcée par l’endoctrinement du Premier Ordre qui eut aussi tôt fait de présenter le régime démocratique comme un parfait coupable de la mort de la femme d’Atton, cela renforçait son pouvoir. Le chevalier n’avait aucun mal à trouver un exutoire à ses émotions, il faisait en sorte à ce moment-là d’avoir un républicain ou un résistant en face de lui, autant qu’ils se rendent un peu utile plutôt que de lutter pour une cause inutile et perdue d’avance. Après son réveil, il alla prendre un petit-déjeuner express au mess, il fit en sorte de ne pas trop se charger l’estomac pour enchaîner directement sur un entrainement. C’était parfait pour se mettre d’aplomb pour le reste de la journée et cela lui permettait d’oublier sa mauvaise nuit. Bien qu’il essayait de ne plus y penser, il n’y arrivait pas. Quelque chose n’allait pas, pourquoi ses visions venaient de plus en plus perturber son sommeil ? Y avait-il un lien avec cette Val, ou quel que soit son vrai prénom, et ce professeur rencontré à l’université de Coronet, monsieur Patako ? Il avait ressenti un lien quasi-identique en la présence de ces deux individus, quelque chose d’inédit, jamais une sensation du même genre ne l’avait traversé.
Continuant à enchaîner ses mouvements, il balaya cette pensée qui le faisait douter et qui ne l’aidait pas à se concentrer sur l’instant présent. Il jeta un coup d’œil à l’heure, s’il continuait encore comme ça, il allait être en retard. Cela ne serait pas pour lui déplaire, de faire lambiner l’agent Swiftflight et de voir une moue contrariée tirer les traits de son visage. Oh oui ! C’était plutôt une bonne idée, mais bon il se disait que leur petite virée lui permettrait de se changer les idées, d’oublier, il en avait vraiment besoin. Mais bon il gardait cette idée dans un coin de sa tête pour plus tard, il aimait la provoquer, c’était plus fort que lui et elle semblait bien le lui rendre pour le moment. Retournant dans sa cabine, il prit une bonne douche pour être frais et complètement d’attaque pour leur sortie. Il se fringua correctement, un T-shirt bleu marine boutonné avec un col en V, une veste grise légère et un pantalon noir. Une tenue adéquate, discrète, il ne cherchait pas à se faire trop remarquer sur la planète. Devon n’avait pas attendue spécialement cette sortie, non. Mais il était plutôt content de la faire maintenant. Les préjugés d’Ylenia sur les Ren étaient nombreux et elle ne semblait pas les supporter, avec tout ce qu’elle avait pu entendre, il ne pouvait pas lui en vouloir. Le jeune homme ne ferait rien pour l’en dissuader, elle se ferait sa propre opinion à leur sujet, à son sujet, mais il ne changerait pas ce qu’il était pour elle. En tout cas, leur première rencontre s’était montrée intéressante, disons qu’il avait apprécié, « aimer » aurait été un bien trop grand mot, le peu de temps passé en son compagnie et leur correspondance l’avait fait bien sourire. Elle semblait avoir le don pour l’émoustiller, les deux individus se provoquaient, se lançaient des piques et flirtaient un peu avec l’autre.
Une fois prêt, il sortit de ses quartiers pour aller la rejoindre au lieu du rendez-vous. Le pont d’embarquement A3, il n’eut aucun mal à le trouver. Depuis le temps qu’il était enfermé sur le destroyer, si on omettait ses quelques sorties sur la planète, il commençait à connaître le vaisseau par cœur. Il arriva rapidement à destination. Ylenia était déjà là, elle avait vêtu un bien bel atour. Devon était presque certain que bon nombre de personnes se retourneraient sur son passage une fois arrivé sur Corellia. Une fois n’est pas coutume, elle se montrait toujours autant provocatrice, cherchant à engendrer une réaction de sa part. Il n’y avait personne aux alentours, il pouvait donc se permettre de parler familièrement avec elle. Ses yeux l’analysèrent de la tête au pied, il émit plusieurs hochements de tête, satisfait de ce qu’il voyait. « Et bien, princesse… Tu es ravissante, très belle on ne va le nier. Mais franchement, fallait pas te mettre dans ta plus belle tenue pour moi, c’est trop d’honneur ! . » Ses lèvres se pincèrent, il se dandina quelque peu en faisant du sur-place et se pencha en avant pour lui demander afin de la chercher un peu : « C’est ton cher paternel qui te l’a offerte, hum ? . » Il se rétracta en faisant un pas en arrière, il se frotta le menton en faisant mine de réfléchir, non ça n’allait pas ! Devon entrecroisa ses mains pour imiter le signe d’un temps-mort et déclara, sourire aux lèvres : « Attendez…. Cela ne va pas du tout mademoiselle Swiftflight ! Je pensais que nous nous étions mis d’accord pour le tutu rose et le pull jaune canari. Non respect des termes de l’accord. Cela va vous coûter cher ! . » Il émit un soupir, ce qu’il aimait ce petit jeu qui était en train de se passer entre eux deux. « Mais dans mon extraordinaire magnanimité.. . »Il toussota à quelques reprises, il semblait s’étrangler avec ses propres mots, même lui n’était pas convaincu de ce qu’il avançait. « Disons que vous allez écoper d’un gage que je garde pour plus tard.. »
Il secoua à plusieurs reprises sa tête, et s’intéressa au vaisseau comme pour lui signifier que la messe était dite et qu’elle ne pourrait pas refuser. Après tout, c’est elle qui avait commencé les hostilités aujourd’hui, elle devait s’attendre obligatoirement qu’il lui rende la pareille. Apparemment, elle leur avait prévue une sacrée journée. Bien. C’était ce qu’il lui fallait, histoire de ne plus penser à certains sujets. Il approuva donc chacun de ses mots. « Parfait. Je te laisserai me présenter tout cela lors de notre trajet, histoire que je sache à quoi m’attendre.. » Ylenia semblait pressée d’avoir son blaster à elle, ils avaient pu évoquer ce fait lors de leur première rencontre. Mais bon, c’est bien beau d’avoir une arme, encore fallait-il savoir s’en servir correctement. Il n’était cependant pas certain qu’elle sache le manier, donc elle ne risquait pas de représenter une quelconque menace pour lui. Il rit de bon cœur à ses derniers mots.
« Je t’assisterai avec plaisir, mais bon je ne pense pas que tu aies à l’esprit que j’ai les moyens de te renvoyer chacun de tes tirs. Et puis bon… . » Il balaya cette idée d’un signe de main. « T’as pas vraiment besoin de moi pour l’utiliser, j’estime qu’il y a de grandes chances que tu te tires dans le pied la première fois que tu l’auras en main. . » Son sourire s’élargit de nouveau, il aimait bien la provoquer, c’était plus fort que lui. Ils s’installèrent à bord de la navette et prirent l’un en face de l’autre. Elle l’avait espionnée, c’était son métier après tout, il devait surement voir ça comme une déformation professionnelle ? Ou peut-être aimait-elle tout savoir sur tout le monde ? Si elle voulait vraiment savoir qui il avait pu menacer, la liste serait bien trop longue. Quant à la liste de celles à qui il avait vraiment briser le cœur, et bien, il n’y en avait qu’une. Vu qu’il n’avait ressenti le vrai amour que pour une seule femme pour le moment. Devon comptait lui répondre, mais elle aurait dû s'abstenir d’aborder certains sujets.
Dont celui de Val ou peu importe son vrai nom. Il ne voulait pas penser à elle, ni au professeur, cela l’enrageait que l’agent mette ainsi cette conversation sur la table. Son sourire disparut immédiatement de son visage, ses yeux devinrent deux billes noires qui fixèrent la jeune femme avec une intensité pesante, voir inquiétant. Le silence fut de mise pendant presque une minute et il ne le lâcha pas du regard, l’atmosphère de la cabine semblait s’être rafraîchie. Devon sentait la colère bouillonner en lui, il avait envie de trouver un exutoire à toute cette colère, à toute cette frustration. Il dut se contenir pour ne rien faire. Il souffla d’un ton glacial : « Non, tu ne peux pas. . » Il renchérit dans la foulée. « Et pour ton propre bien, je te conseille vivement de ne plus jamais évoquer son existence. . » Il insista pour terminer afin qu’elle le comprenne bien. « Existence qui prendra fin lorsque je la reverrai, elle ne sera alors plus qu’un souvenir que je pourrai oublier. . »
Le chevalier espérait qu’elle comprendrait le message, il n’avait pas souhaité user de violence sur elle, mais cette vive recommandation, cette intimidation, devrait être suffisante pour qu’elle n’aille plus sur ce terrain. Du moins l’espérait-il. Il n’avait plus vraiment envie de plaisanter désormais, elle venait de rameuter les pensées qu’il souhaitait refouler au fin fond de son esprit grâce à cette sortie. Oui il tuerait cette Jedi qui s’était bien moquée de lui. Peut-être arrivera-t-il à se détendre de nouveau, mais cela l’avait quelque peu crispé. Devon détourna son attention de la jeune femme, il se contenta de regarder par l’espèce d’hublot qui lui permettait de surveiller leur descente vers la surface. Après un bout de temps, il la questionna quelque peu, en parlant un peu boulot, ils arriveraient peut-être à retrouver une discussion détendue. « Alors, que pense la directrice Gregorya de Thrawn et des dissidents ? T’es dans ses petits papiers ? Je suppose qu’elle t’a déjà demandé d’espionner certaines personnes ?. »
Re: Long shadows and gunpowder eyes. [Devon] Mer 31 Jan - 18:54
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Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune. ― David-Neel
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Long shadows and gunpowder eyes.
Le surnom lui gratte l’échine. « Les chevaliers de Ren ont si peu de distraction, je suis assez aimable pour offrir un peu de joliesse à tes états d’âmes ténébreux. » S’amuse-t-elle à répondre, les fossettes creusées sous un sourire espiègle. « C’est ton cher paternel qui te l’a offerte, hum ? » Elle plisse le regard, l’amusement sous cloche en un instant. « Ah. Ah. » Fait-elle pince-sans-rire. Elle ne compte pas s’excuser d’être une enfant chérie. Elle n’y peut franchement rien si les trois quarts de ce vaisseau sont occupé par des Rémi sans famille, si c’est ici la manière de procéder du Premier Ordre : arracher les âmes encore trop tendres de leurs foyers et les polir jusqu’à en faire des agents de grands renoms. Elle n’est pas d’accord avec cette façon de faire mais Ylenia est pragmatique. Ils font tous ainsi, les gouvernements procèdent tous de cette manière et c’est un mal nécessaire , un peu comme la caste de Devon. Bientôt, quand les systèmes se seront enfin accordés sous l’hégémonie noire et rouge, il sera possible d’assouplir ces méthodes.
Bientôt.
Elle n’a pas cherché le dossier de Devon. Ou si, peut-être un peu. En vain surtout.. A vrai dire, les dossiers Ren étaient sous clé, les détails connus de deux ou trois personnes tout au plus. Injuste se disait Ylenia, ils étaient ceux qui devaient les côtoyer. Surement Devon considérait-il sottement les autres chevaliers comme des frères et sœurs et Gala’aad ou encore Kylo Ren comme une figure paternelle inadéquate. Elle était loin de savoir les tenants et aboutissants d’un chemin familial truffé d’embûches et – comme il seyait à une jeune femme quelque peu égoïste – elle ne s’en souciait pas vraiment. (C’est plus simple de ne rien savoir).
Les chevaliers n’ont au final ni passé, ni futur, le présent comme seul bagage au bout de bras fait uniquement pour tuer et servir. (Ça aussi, c’est plus simple).
« Attendez…. Cela ne va pas du tout mademoiselle Swiftflight ! Je pensais que nous nous étions mis d’accord pour le tutu rose et le pull jaune canari. Non respect des termes de l’accord. Cela va vous coûter cher ! » Elle secoue la tête, positivement snob dans sa mise. « Je ne crois pas que le rose ou le jaune ne soit ta couleur. Tu as les yeux très bleu et… » La phrase reste en suspens et elle se souvient tout à coup de leur précédente conversation et de sa demande fantasque. « Disons que vous allez écoper d’un gage que je garde pour plus tard. » Oh. Le sourire passe, fantomatique. Elle lui plait. C’est rassurant presque.
Un peu dangereux aussi.
(Surtout)
Elle lui est presque reconnaissante de céder à la colère, l’aura lugubre et le silence en punition. Le nom de Val semble éveiller une émotion viscérale et Ylenia note la chose dans un coin discret de sa tête, l’attention aux aguets et cherchant déjà la faille visible. « Ne me fais pas cette tête. » Elle a froncé les sourcils à son tour, soutenue -avec difficulté- l’intensité du regard noir, l’anxiété sobre dans les veines. « Non, tu ne peux pas. » « Pourqu… » Il coupe court et elle frousse ses lèvres aussi vexée qu’elle le laisse volontairement voir. « Alors, que pense la directrice Gregorya de Thrawn et des dissidents ? T’es dans ses petits papiers ? Je suppose qu’elle t’a déjà demandé d’espionner certaines personnes ? » C’’est stupide, vraiment, la réponse fuse avant même qu’elle ne puisse l’arrêter, par dédain et agacement et parce qu’elle lui en veut encore un bout. « Que crois-tu que je fasse en ce moment même ? » Elle a arqué un sourcil plein de défiance, la moue contrariée et les jambes croisées, si terriblement droite. Comme un mécanisme de défense. « Et je m’améliore. Au blaster, je veux dire. J’ai fait plusieurs séances d’entrainement. » Il tente de reprendre une conversation normale et elle penche son visage avant de laisser la chose couler, l’animation revenant peu à peu dans l’entrain de sa voix.
Quand elle se lève enfin, le vaisseau tremble un peu à l’atterrissage, ses genoux frappent contre les siens et elle lui tire la langue sous un regard paresseux et chaleureux. « D’abord le blaster, ce n’est pas dans un très bon quartier j’en ai bien peur. » Elle l’a fait venir pour une bonne raison après tout. « Ensuite le monorail nous emmènera au musée de l’espace… je sais, tu crois que c’est barbant mais durant toute négociations le fait que tu aies bénéficié des splendeurs d’une ville rendra ses soldats et dirigeants étonnement fier, crois-moi. » Vieille astuce marchande. Comme quoi les paroles paternelles ne sont jamais bien loin.
Le soleil la prend au dépourvu une fois dehors et elle lève une main en parasol devant ses yeux avant de venir chuchoter à son oreille, le bras languide frôlant le sien. « Coronet est truffé de gardes et de polices encore plus en ce moment mais ne t’en fais pas, je suis là. Même si tu es méchant. Mmmmm je te protège à 30% » Le sourire se fait miel. « 50 quand j’aurai mon blaster. Han il parait qu’on peut tout avoir au Treasure Ship Row. C’est le moment de m’avouer quelque uns de tes secrets. Tu voudrais quoi ? Je t’assure que si tu me sors ton blabla de moine qui ne veut rien et qui a appris à se passer de tout, je hurle. »
Le secteur bleu est à l’autre bout d’une longue avenue bordé de magasins high-tech, toutes les civilisations déambulant dans un fracas constant, les vaisseaux décollant à foison sur les parkings immenses, le mono-rail roulant à toute vitesse et surplombant les immenses buildings de la capitale du système Corellia. Il n’était pas étonnant que la nouvelle République se soit effondrée en apprenant la perte d’influence sur un tel joyau. « Je me suis entrainée avec Kyr’am. Elle a un vocabulaire qui est terrifiant. Je ne pourrais jamais dire la moitié des choses qui sortent de sa bouche. » Aussi indocile que peut l’être Ylenia, elle a grandit avec des préceptes classiques, bonne mœurs et vocabulaire aussi léger que de la tulle. Ça n’empêchait pas le caractère frondeur mais elle avait été réellement embarrassée par les gros mots qu’employait Ulla même si elle s’était montrée amusée. « Il parait qu'ils vendent tout, même des sabres lasers. J’ai cherché à savoir comment on les fabriquait, ça m’a l’air bien compliqué mais on en trouve sur le marché noir parfois à prix d’or. Des vestiges et reliques de l’ordre 66. » Elle fronce le nez, la voix tourné uniquement vers Devon. Il est inutile de cacher ce qu’elle pense en cet instant : ils se tuent entre eux, ils ne font que ça. « Blanc ou noir pour le blaster ? »
Devant eux, les portes du secteur bleu s'illuminent, l'aspect un peu étrange et les étals à perte de vues.
Re: Long shadows and gunpowder eyes. [Devon] Mar 6 Fév - 21:06
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Ylenia & Devon
Les crises de colère du jeune homme étaient fréquentes. Les causes étaient diverses, souvent elles se produisaient lorsqu’on lui manquait de respect ou qu’on cherchait à l’humilier. Devon détestait cela, qu’on tente de le tourner en ridicule ou qu’on le prenne pour un moins que rien. Il arrivait souvent à perdre ses moyens dans de telles situations. Il possédait pourtant un certain esprit, essayant de bien analyser la situation pour prendre la décision adéquate. Mais il arrivait parfois qu’il pète totalement les plombs, à ce moment-là, rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Il déchaînait alors sa fureur sur ses adversaires. Ces derniers finissaient souvent en charpie après que le Ren s’était déchaîné sur eux ou bien il était mis hors de combat et n’était plus capable de nuire à autrui. Lorsqu’il était dans cet état second, rares étaient les personnes capables de le calmer. Un simple stormtrooper n’y arriverait pas, jamais, il risquait d’être une victime malencontreuse de sa rage s’il s’interposait. Non. Certains Ren, qui avaient gagné sa confiance, pouvaient se vanter de pouvoir « l’apaiser ». Comme par exemple Kylo, Gal’aad ou Revan.
Le sujet abordé le mettait en colère, c’était un fait. Il n’avait pas envie d’en parler, ce n’était nullement la faute d’Ylenia, elle ne pouvait pas le savoir. La jeune femme cherchait à maintenir son regard, elle semblait frustrée de ne pas avoir eu de réelles réponses à ses questions, mais c’était ainsi. Même s’il était en colère, Devon ne se montra pas violent. De un, parce qu’il aurait été fort dommage d’égratigner un si joli minois. Mais également parce ça ne lui disait rien d’user de ses capacités dans une cabine pressurisée. L’accident était si vite arrivé, il était inutile de prendre un tel risque. Il arrivait encore à analyser la situation, c’était un bon signe, la colère n’avait pas laissé place à la fureur. Le chevalier espérait qu’elle ne reviendrait jamais à le questionner de nouveau sur le fâcheux sujet qu’était Val, normalement sa réponse devait faire office d’avertissement s’il lui en prenait un jour à nouveau l’envie.
Il lui avait posé quelques questions sur la position du bureau des renseignements et sur ce qu’ils comptaient faire désormais. Elle vint lui faire entendre qu’elle l’espionnait peut-être en ce moment même, qu’il n’était qu’une mission et que leur rencontre n’était pas le fruit du hasard. Devon n'était pas dupe, il comprit que sa réponse était alimentée par sa frustration et son agacement de ne pas avoir obtenu ce qu’elle souhaitait. Le chevalier gloussa, croisa ses bras et leva un sourcil avant de l’interroger. « Tiens donc. Et quels sont les renseignements que tu as collecté sur moi pour le moment, princesse ?. » Ylenia l’informe sur ses progrès dans le maniement des armes laser, elle ne semblait pas si douée que ça, du moins c’est ce qu’elle avait sous-entendue lors de leur précédente rencontre. Même si elle était un agent des renseignements, et que la discrétion était probablement une de leurs principales vertus. C’était toujours utile de savoir manier une arme pour pouvoir se défendre ou bien dans son cas, pour intimider un éventuel informateur récalcitrant à lui fournir des données. Devon contenta de pincer ses lèvres et d’hocher plusieurs fois la tête, il ne se moquait pas d’elle. Non, pas du tout. Pas cette fois-ci en tout cas. Il était juste conscient des progrès qu’elle faisait.
Le temps avait passé à toute vitesse, comme altéré par la scène qui s’était produite dans la cabine. Non, il ne pensait vraiment pas qu’ils étaient déjà arrivés à destination. Mais pourtant, c’était bel et bien le cas. La carlingue métallique du vaisseau vibra à l’activation des rétrofusées pour que la navette puisse se poser en douceur sur l’une des pistes d’atterrissage de l’astroport de Coronet. Sa voisine de cabine lui exposa le programme de la journée, elle semblait bien avoir étudié cela, pas de place pour l’imprévue ? Elle n’aimait peut-être pas cela, que la situation lui échappe, pourtant la vie était bien plus palpitante de cette manière. La première tâche pourrait s’avérer être intéressante, bien que le quartier craignait un peu selon ses dires. Mais bon, c’est une des raisons qui l’avait poussé à l’inviter après tout. Sans quoi il ne serait certainement pas là.
Devon savait se défendre, il n’y avait pas de doute à avoir là-dessus, s’ils avaient des ennuis, il serait capable de les régler sans trop de soucis. Quant à la seconde partie du programme, disons qu’il n’était tout simplement pas très emballé par l’idée d’effectuer ce type de visite. C’était sa première analyse, sans vraiment réfléchir davantage. Puis en l’écoutant parler, il commença à se remettre en question. « Tu as raison. »avait-il fini par dire. Il avait l’impression que ses lèvres lui brûlaient, il était persuadé qu’il regretterait rapidement ses mots et qu’Ylenia les réutiliserait à son avantage à toutes les sauces. « Autant apprendre le maximum d’éléments possibles sur les Corelliens, sur leur mode de vie, afin de les comprendre, surtout s’ils doivent être des possibles futurs alliés du Premier Ordre. »La négociation n’était pas un des domaines qui faisait parti des prérogatives de Devon. Le Suprême Leader avait envoyé plusieurs de ses meilleurs éléments pour cela. Mais si le régime devait nouer une quelconque alliance avec le Système Corellien, militaire par exemple, le chevalier souhaitait savoir quel type de personne combattrait à ses côtés. Ou contre lui au pire des cas…
Les deux individus s’extirpèrent de la navette, ils durent lutter contre les rayons aveuglants du soleil, mais ils s’acclimatèrent rapidement au climat ambiant. La journée promettait d’être magnifique s’ils avaient un temps pareil tout du long. C’est vrai que le gouvernement avait dû renforcer ses services d’ordre depuis la déclaration d’indépendance avec la Nouvelle République, histoire que quelques individus malfaisants ne profitent pas de cette situation pour foutre le boxon. Devon rit jaune aux déclarations d’Ylenia. Mettant une main sur son cœur, il souffla un bon coup avant de s’essuyer les tempes comme si ça se voulait rassurant. «Me voilà hors de danger ! Tu me rassures pour le coup, princesse. Attends voir…Ce n’est pas moi qui devait te servir de garde du corps au départ ? »Question rhétorique, une réponse était inutile, c’est ce qui était convenu à la base. Pour la provoquer de plus belle, signe de son coup de colère semblait bien passé. «50 % quand tu auras un blaster…Avec 75 % de chance que je sois victime d’un tir allié malencontreux. Je préfère que tu me laisses gérer la situation tout seul si on a des ennuis, tu seras gentille. » Il la regarda, un air de défi dans les yeux.
Ils avaient déjà entamé le prochain sujet de conversation lors de leur première rencontre. Devon y avait réfléchi, mais sa réponse allait être quelque peu identique à la dernière fois. Il avait été formaté pour ne ressentir aucune envie, ou presque dans son cas, qui pourrait mettre en danger les missions qu’on pourrait lui confier. Il soupira en adoptant un ton neutre. «Ce que je veux est si proche, à portée de main, mais me paraît pour le moment si inaccessible. »Ses yeux vinrent se plonger dans ceux de la belle, son regard se fit plus intense, il ne rompit pas le contact visuel. Sa main effleura la sienne. Il comprit que ça pouvait la gêner, il détourna le regard et déclara : «Tu vas pouvoir hurler autant que tu ne veux, mais ma réponse ne différera pas de la dernière fois. Disons que mon intérêt se portera peut-être sur une quelconque babiole une fois que je serai devant . Ou bien tu peux toujours me faire une surprise. » Il termina sa phrase dans un rictus, comme si elle allait lui faire un cadeau. Il pouvait toujours rêver.
Ils avançaient à un bon rythme dans une des artères principales de Coronet. La rue était pleine de passants, de personnes en train de bosser, de touristes et d’individus en tout genre et de diverses races. Des magasins s’étendaient à perte de vue, mais faire du lèche-vitrine ne l’intéressait, surtout s’ils allaient dans le marché, ils y trouveraient probablement des éléments plus intéressants. Et à meilleur prix. S’entraîner avec les sœurs Kyr’am ? Devon n’était pas surpris, elle lui avait déjà appris dans leur conversation sur l’Holonet. Elle jouait dangereusement avec les ennuis , les originaires de Mandalore étaient dangereuses et il y avait probablement un écart important de niveau entre eux et elle. Surement qu’elle finirait blessée ou pire…S’inquiétait-il pour elle ? Non, comme si…Ou bien un peu quand même. Mais même si c’était le cas, il ne l’avouerait jamais ! «Avec laquelle des deux ? »Il se reprit rapidement. «Inutile que je le sache en fait. Elles se ressemblent en tout point, que tu as affaire à l’une ou à l’autre, tu dois t’attendre à un flot de mots grossiers et de gestes déplacés. Elle t’en a pas trop fait baver ? »
Même si les jumelles pouvaient paraître bizarres, Devon les appréciait. Elles étaient terriblement efficaces et faisaient partis d’un commando probablement le plus redouté chez leurs ennemis. Elles méritaient du respect, bien que leur comportement était loin d’être tiptop, frôlant avec l’indiscipline à certains moments, trop souvent. Le chevalier paraissait surpris par les informations de l’agent. «Des sabres laser ? C’est vrai ? Je ne pensais pas que l’on pouvait s’en procurer comme ça, même pas au marché noir. Je suis assez surpris, ils ont fais comment pour se les procurer ? Récupération sur des champs de bataille après les combats, j’imagine ? » C’était probablement cela. Le Ren avait lu que l’on pouvait trouver absolument tout dans ce marché, mais il n’imaginait pas que c’était à ce point. Mettre une telle arme dans les mains d’un néophyte ou d’une personne ne maîtrisant pas la Force, c’était un danger pour l’utilisateur qui risquait l’automutilation. «Je te conseillerai plutôt noir pour le blaster. Et ne fais pas exprès de prendre le blanc juste pour le plaisir de me contredire ! Cela sera beaucoup plus discret. Tu penses à acheter quel type d’arme ? Un pistolet blaster de sport ? »
Les voilà aux portes du Secteur Bleu, un quartier où les autorités avait dû mal à faire respecter la loi, les criminels devaient avoir beaucoup de pouvoir ici. Du moins, c’est ce qu’il avait pu lire. Il se ferait certainement son propre avis pendant la virée. Ils devaient être prudents. Se tournant vers la jeune femme, il se rapprocha de son oreille pour lui susurrer quelques mots : «Tâche de rester près de moi, princesse. Ceux qu’on va rencontrer dans le coin ne seront très probablement pas des enfants de cœur. Si tu t’éloignes, je ne serai pas capable de te protéger. » Il semblait prendre son rôle de garde du corps au sérieux finalement. Heureusement pour eux, le « Treasure Ship Row » était à l’entrée du Secteur Bleu et il y avait donc moins de risque de faire de mauvaises rencontres. En tout cas, des panneaux lumineux aguicheurs incitaient les personnes à rentrer à l’intérieur des bâtiments pour effectuer leurs achats, des promotions intéressantes y étaient affichées. On trouvait également différentes échoppes de fortune construites avec des matériaux de récupération où les objets traînaient à même le sol. On vendait vraiment de tout. Mille et une saveurs emplissaient les narines de Devon, il repéra une échoppe qui pouvait l’intéresser. Il fit signe à Ylenia de le suivre. C’était une vieille femme qui avait aménagée un vieux landspeeder encombrant pour en faire une cuisine mobile. Elle faisait des soupes, des steacks, bref ça lui mettait l’eau à la bouche. «On se prend un truc à emporter pour grignoter pendant qu’on avance ?
Re: Long shadows and gunpowder eyes. [Devon] Dim 18 Fév - 13:08
Aysun Sloane
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Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune. ― David-Neel
Aysun parle en purple. Son droïde JN-451 en #cc6600.
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Long shadows and gunpowder eyes.
L’incandescence de son partenaire fut dûment notée. Savoir ce qui provoquait l’ire de ceux autour d’elle était source de curiosité sans fin, l’utilité ténébreuse d’une connaissance un peu trop intime dirait certains, pourtant si utile dans le cadre de son travail et de ses affectations. Ylenia se vexait peu, si elle avait dû le faire et au vu de sa propension à mettre son nez là où il ne fallait pas, il y avait longtemps qu’elle aurait fini la tête à l’envers. Les piques de bouderie s’avéraient aussi fondantes qu’un morceau de sucre dans un café brûlant, mais elle oubliait peu, déterminée à ne jamais lâcher une potentielle information importante, confondant parfois à tort le bien être du Premier Ordre et le sien.
« Tiens donc. Et quels sont les renseignements que tu as collectés sur moi pour le moment, princesse ? » Elle a un sourire de guingois, le verbe taquin dans sa futilité. « Mais si je te le dis tu voudras me tuer. Et ce n’est pas vraiment ce que je veux. » Elle papillonne, le battement de cils sombre et l’œil circonspect. Ce n’est pas sa faute s’il est joli garçon. Elle a toujours été un peu faible avec ça. Son cœur néanmoins s’avère plus fortifié qu’elle ne le laisse aimablement paraître, moins apte à tomber et se laisser charmer qu’on ne pourrait le croire et Ylenia ne sait pas être romantique. Il n’y a rien chez elle de bien enclin aux drames comme on pourrait se l’imaginer chez une jeune femme de bonne famille si friande de gossips et d’histoires rocambolesques. C’était bon pour les autres que de se faire avoir ainsi. Pas pour elle. La princesse n’en a finalement que les atours, le caractère cyclonique en simple leurre fantasque dans ses goûts.
« Tu as raison. » Le sourire se creuse, le visage prenant une teinte toute féline. Ah, il admet. C’était si terriblement têtu les chevaliers de Ren, ou peut-être était-ce seulement celui-là. Devon vibre d’une force subtile aux accents magnétiques et l’espionne en mesure avec parcimonie tout le potentiel destructeur. Du reste, elle est là avant tout pour obtenir son blaster et sa leçon toute personnelle. Dans les deux cas, Devon lui est indispensable. Les autres chevaliers de Ren ne lui disent jamais rien de bon – encore moins que lui.
La jeune femme se met à marcher d’un pas léger et alerte, profitant du cadre si différent du vaisseau-mère. « Bien sûr que tu es mon garde du corps. » Et plus. Il sera la clé pour une nouvelle réussite si tout se passe bien. « 50 % quand tu auras un blaster…Avec 75 % de chance que je sois victime d’un tir allié malencontreux. Je préfère que tu me laisses gérer la situation tout seul si on a des ennuis, tu seras gentille. » Elle lui tire la langue, les yeux se plissant dans une menace factice. La condescendance est joueuse et la voilà rassurée de le voir s’en amuser. « Ce que je veux est si proche, à portée de main, mais me paraît pour le moment si inaccessible. » Elle fronce le nez, les yeux pétillants de milles promesses et d’une petite pointe d’arrogance satisfaite, les doigts un peu fébriles et le silence en écran de fumée. Elle aurait préféré ne pas sentir le trouble lui étreindre la cage thoracique pourtant, flairant le danger d’une attirance évidente. C’est drôle quand on contrôle, plus vraiment quand des images pernicieuses flashent son esprit joueur. Elle a presque envie de le lui dire, qu’il n’a pas le droit et qu’elle n’est pas de ces filles que l’on caresse une fois pour passer ensuite à d’autres corps, mais la manœuvre semble inutile et elle pince ses lèvres dans un sourire scintillant.
« Je suis pleine de surprises. » Lui promet-elle. Peut-être pas toujours des bonnes mais il lui semble en cet instant que le rendez-vous est comme une bouffée d’air frais dans leurs quotidiens étriqués. On ne s’aperçoit du poids d’une guerre et d’une surveillance constante que lorsqu’enfin on respire un peu. Dans l’immensité de la cité corellienne, derrière les habits empruntés et les noms factices, ils pouvaient être un peu plus eux-mêmes, si tentés qu’ils existent hors de leurs uniformes respectifs. « Noir ça me semble bien, ça se fondra mieux sur les vêtements. Quoique, tout dépend toujours. » Elle hoquette de surprise quand il se penche vers elle, le souffle enveloppant prêt de son oreille. Si elle rougit un peu, elle n’en fait aucune mention se contentant de lui répondre dans une moue. Elle n’est pas une enfant, plus depuis qu’elle a quitté l’Académie en tout cas. « Tu en seras parfaitement capable. » contre-t-elle avant de lui offrir un sourire en filigrane. « Tu te sous-estimes. » Elle n’en sait rien en vérité. Elle a à peine réussi à obtenir l’information comme quoi il lui était arrivé de terminer en piteux état dans les locaux de l’infirmerie, signe qu’il ne ménageait ni son corps ni son courage. « Tu es un ventre ambulant tu sais. Nous pouvons… ce n’est pas mmm il n’y a pas une histoire de jeûne pour toi ? Pour…enfin, peu importe. » Elle frousse ses lèvres ne pouvant rien dire à haute voix ici. Devon s’avérait pus épicurien que ne l’aurait laissé penser sa nature de porteur de la Force. Aussi fascinant qu’inquiétant.
Elle glisse un regard puis un autre avant de lier son bras autour du sien. « C’est plus facile pour te suivre. » Le regard est innocent. « Promis, je lâcherai dés qu’une de tes conquêtes sera dans le secteur. » Elle ravale le nom de Val in-extremis avant de diriger l’homme vers le stand des armes dans un premier temps mais finissant par suivre les envies de Devon. Le secteur bleu est immense, les tentes à perte de vue, les couleurs chamarrées brûlant facilement la rétine sous des regards parfois peu amène, les muscles en évidence couverts de tatouages sur des corps postés un peu partout dans le dédale commerçant.
Il y a quelque chose de touchant dans cette faim perpétuelle, de cruellement humain. Ylenia eut un regard teinté tragiquement d’une tendresse qu’elle balaya d’un accès d’humeur. Le pied frappa le sol et aurait-elle pu, elle l’aurait mordu. « Mon blaster avant ! » Le sourire découpe un demi-soleil sur les lèvres roses. « Tu n’as pas honte de me faire attendre tout ça pour pouvoir manger ? On ne t’a pas nourri ? » La lourde cuillère en bois coupe court aux bavardages et la vieille dame les observe. « Vous prendrez quoi ? J’ai des beaux steaks découpés avec des frites aux épices de Dagobah. Très bon pour les amoureux. » Ylenia pouffe et fait non de la tête. « Non merci. Je piquerai dans son assiette de toute façon. » Pas de quoi ravir la vieille dame, une assiette qui saute et c’est fort morose qu’elle se tourne vers le jeune homme.
Le stand plus loin scintille à ses yeux et déjà elle délaisse la bonne odeur de la carriole, la vieille dame et sa discussion avec le chevalier de Ren.
Des cartouches et des ceintures à blaster. Ce marchant devait avoir des stocks sur demande.
Devon lui a pourtant dit de ne pas s’éloigner mais on était ce que l’on était et Ylenia s’avérait si curieuse que rien ne pouvait refréner jamais ce trait de caractère. La silhouette rapide, elle se faufila vers les armes blanches exposées avec beaucoup -beaucoup- trop de facilité au tout venant.