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You can run but you can't hide | Lyana Kira

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You can run but you can't hide
Lyana & Magnig
Magnig adorait lorsque ses plans se déroulaient sans aucun accroc. Il prévoyait, manigançait, manipulait, dans le but d'arriver à ses fins. Ces planifications avaient lieux longtemps à l'avance, il se basait sur un important réseau d'informations. Seulement sa capacité de frappe n'était pas toujours assez importante pour atteindre ses objectifs. Alors il fallait savoir faire preuve d'une certaine forme d'ingéniosité, attirer les gros poissons qui seraient plus en mesure que lui d'atteindre son objectif. Seulement s'il ne prenait pas garde, il risquait de passer de chasseur à chassé. Encore fallait-il trouver quelque chose d'assez motivant pour provoquer l'intérêt d'un des deux partis. C'était la Résistance que le pirate souhaitait attirer. Ce n'était un secret pour personne d'assez bien informé qu'ils manquaient d'Hommes, et c'était tant mieux. Ils ne risquaient pas de parier une grande partie de leurs troupes, un escadron tout au plus. Une force de frappe rapide, discrète. Mais de ce fait bien moins lourdement armée. C'était fou ce qu'on pouvait faire dire à un informateur avec sa famille à sa disposition.

Tapi dans l'ombre d'une ceinture d'astéroïde, Glaive attendait patiemment. C'était ainsi qu'il procédait, comme un fauve qui chassait, avançant progressivement jusqu'à une distance critique. Le vaisseau ciblé n'était pas lourdement armé, du moins pas en apparence. Il s'agissait somme toute d'un appareil de commerce qui pour des besoins évident de discrétion avait été modulé de sorte à pouvoir transporter des soldats. Le torpilleur ne tarda pas à réduire la distance les séparant, il était plus récent, plus puissant et prévu à ce genre de chasses. S'il avait représenté une réelle menace il n'aurait pas hésité un seul instant à déclencher une salve d'ogive meurtrière. Mais dans ces conditions il aurait été bien plus dur de retrouver les données qu'il lui fallait. Alors à la place, Magnig ordonna le feu d'une torpille ionique. Cette dernière paralysa l'entièreté des systèmes électroniques du vaisseau. Il n'était en quelques sortes plus qu'un cailloux avec une poche d'air à l'intérieur.

C'était un sentiment plus qu'agréable d'avoir la vie d'autrui entre ses mains. Un sentiment de puissance, de supériorité on ne peut plus revigorant. Certes la capture ne s'était pas faite sans quelques résistances, mais il fallait savoir faire quelques sacrifices et les hommes qui se battaient à ses côté étaient tout de même payés pour cela non ? La dizaine de soldats qui composait les prisonniers avaient été mis à genoux dans le seul lieu assez grand pour pouvoir les contenir. Alignés, ils étaient à la merci de leur bourreau. Cruellement, Magnig prenait son temps, dégustant, savourant le plaisir de sa domination incontestable. Il voulait et pouvait ressentir la crainte dans le respect de bon nombre d'entres eux. Se penchant vers celui qui semblait être le pilote, il l'attrapa d'une main par la sa chevelure blonde. De son autre main, il saisit son poignard et avant même qu'il ai eu le temps de se débattre il lui enfonça la lame dans toute sa longueur dans la gorge jusqu'à buter contre la colonne vertébrale. Sans un mot, sans une menace, il le tua purement et simplement pour bien montrer qu'il n'était pas ici pour rigoler.

Laissant le corps tomber inerte au sol, il passa au copilote. Attrapant ses cheveux, il arrêta la lame juste avant le contact. "Je t'ai déjà donné... la définition... que j'ai du mot... "folie" ? La folie c'est refaire sans arrêt exactement la même connerie qu'on répète sans arrêt, en espérant que ça change. Voilà... ce qu'est... La folie." Lâchant les cheveux, il lui tapota la joue. "Mais la première fois qu'un type m'a dit ça, j'sais pas, j'ai cru qu'il se foutait de ma gueule donc 'boom', je l'ai abattu. Le truc c'est que... Ok... C'était vrai. C'est là que j'ai commencé à voir partout. Partout où je regardais, tous ces pauvres connards, se remettaient sans cesse à faire la même putain de chose encore et encore et encore et encore. Sans arrêt. En se disant 'Cette fois, ça sera différent. Non, non, non, non, pitié ! Cette fois, ça sera différent.' " S'arrêtant net, il se releva, s'écartant légèrement. "Excuse-moi, je n'aime pas la façon... que t'as de me regarder ! OK ? T'as de la merde dans la tête ou quoi ? Tu crois que je me fous de ta gueule ? Ou que je mens peut-être ? J't'emmerde ! Ok, va chier ! Ça va, c'est bon. Je me détends. Je me calme." De nouveaux, sans avertissement, il enfonça la lame dans la gorge de l'homme.

Ce fut au tour de la troisième personne. C'était une jeune femme, presque la trentaine. Le regard dur. S'accroupissant face à elle, il passa le dos de sa main sur sa joue dans une caresse morbide. "Est-ce que je t'ai déjà donné la définition du mot 'folie' ?" Un sourire macabre s'étira sur ses lèvres. Il resta un instant à la fixer droit dans les yeux avant de se relever. "Alors écoutez moi bien bande de petits merdeux. J'ai de quoi embarquer dans ce bâtiments trois d'entre vous. Mais, mais, mais, vous êtes onze. Alors il va falloir trouver une solution. Vous avez en votre possession, l'un d'entre vous, des données qui me sont chères et que vous venez tout juste de trouver." S'agenouillant de nouveau devant la jeune femme il reprit. "Quel est ton rang ma jolie ?"

Glaive:
 

Emi Burton
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« Ces informations sont capitales, Commandante. Si jamais quelque chose arrive, détruisez-les. »

Elle hocha la tête. Si de telles missions n’étaient pas son fort, elle ferait tout son possible pour que ces coordonnées ne tombent pas entre n’importe quelles mains, ni le Premier Ordre, ni qui que ce soit à vrai dire. Tout reposait sur le bon fonctionnement de cette petite clé qu’on lui confia. Lyana ignorait ce qu’il se trouvait dedans, c’était destiné uniquement aux généraux de la Résistance. Ça devait être réellement important pour qu’une unité entière soit envoyée.

« Vous avez la marchandise, commandante ? »

Elle ne répondit pas tout de suite, le regard dans le vide, elle réfléchissait à la façon dont elle pouvait dissimuler les données en cas de problème. Pouvait-elle faire confiance aux hommes qu’on lui avait confiés pour cette mission ? Elle connaissait leurs visages mais rien de plus, eux-mêmes n’en savaient pas plus sur la nature de cette mission et c’était peut-être mieux comme ça.

***

L’équipage quitte enfin la station après quelques heures de répit. Lyana n’avait pas répondu aux questions qu’on lui posait, elle était trop pensive. Elle se demandait vraiment ce qui pouvait se contenir dans la clé de données. Elle finirait bien par le savoir si les Steels étaient appelé à s’occuper d’une mission liée à cela. Enfin, elle espérait simplement que le voyage se passe sans encombre. Première chose étrange : le pilote ne semblait pas décidé à passer en vitesse lumière. Elle ne posa pas de question puisqu’il s’exprima à ce sujet.

« On manque de fuel, on va d’abord s’arrêter sur une petite planète pour faire le plein. »

Ce n’était pas bon signe. Plus ils trainaient plus ils prenaient de risques. La commandante ne voulait cependant pas contredire les pilotes. Elle est le pilotage et tout ce qui s’y attache, ce n’est pas du tout son fort. Le vaisseau de transport se mit alors à traverser une ceinture d’astéroïdes. D’abord le manque de fuel, ensuite le chemin assez encombrés. Lyana avait un mauvais pressentiment à propos de cette mission et cette jambe qui lui faisait toujours aussi mal. Elle le cachait au reste de l’équipage pour ne pas qu’ils posent davantage de questions, mais la jambe n’allait toujours pas mieux depuis Bogden et ce malgré les soins méticuleux des médecins. Ces bêtes étranges ont sécrété quelque chose de difficilement identifiable qui s’attache aux tissus de la peau lentement.

Une alarme retentit alors. Tout le monde se regarde et se lève.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Le pilote répondit qu’un vaisseau était anormalement proche du leur, il sortait de nulle part. Pour le moment il ne faisait que les suivre de manière rapprochée mais rien de plus. Lyana n’aimait pas du tout ça. S’ils ont été suivis, ça pourrait poser de graves problèmes.

« Restez sur vos gardes, soldats. »

Soudain, l’engin s’arrêta soudainement. Lyana lança un regard aux pilotes qui n’y étaient visiblement pour rien puisqu’ils tentaient de refaire partir la machine. Il fallait se préparer au pire. Etait-ce le Premier Ordre ou l’un de ses sbires ? Elle se retourna vers ses soldats.

« Débarrassez-vous de tout ce qui pourrait vous porter préjudice. Grades, noms, etc. Tenez-vous prêts à tirer sans mes ordres. »

Lyana se débarrassa de son insigne qui indiquait qu’elle était commandante ici. C’était elle qui avait le grade le plus haut dans l’assemblée. Tout le monde s’exécuta et toutes les preuves furent détruites. Elle ignorait de qui ils se cachaient, mais aucun risque n’était à prendre. La Résistance a plus d’ennemis que d’amis dans la Galaxie. Lorsque plusieurs hommes entrèrent dans le vaisseau, les hommes de Lyana se mirent à tirer, elle également. Mais les adversaires étaient beaucoup plus rapides et après quelques pertes des deux côtés, les Résistants finirent par se rendre et furent capturés.

Ils étaient tous à genoux face à leurs geôliers. Un homme se démarquait, il devait être le chef dans la bande armée. Il avait un sourire à faire peur, des yeux exorbités, comme s’il était possédé par une unique chose : la mort. Lyana tentait de ne pas le regarder. Elle avait des frissons dans le dos rien que de l’avoir vu quelques secondes. Elle en avait eu des adversaires, mais des comme lui, très rarement. Il s’avança alors vers le pilote et sans un mot, sans crier garde, il le tua d’une lame dans la gorge. Lyana avait peur mais elle tentait de ne pas trop le montrer, elle réfléchissait à une issue. Il attrapa ensuite le copilote et semblait s’apprêter à lui réserver le même sort. Alors quoi ? Il était là juste pour le plaisir de tuer ? Qu’il fasse ça vite. Il commença à parler, sa voix tout comme son regard et son sourire était dérangeante. Il commença un monologue qui n’avait aucun sens. Qui est-il ? Il est fou.

Il finit par tuer le copilote à son tour. Lyana était la suivante sur la liste. Elle garda son regard habituel, elle, ne voulait pas montrer sa peur face à cet homme. Pourtant ses mains et sa jambe tremblaient de manière inhabituelle. Il caressa la joue de la jeune femme, elle en était dégoûté puis il reprit le début du même discours et là, elle se dit que ça y est c’était la fin. Elle ne baissait pas les yeux pour autant. Finalement, il se releva en riant. C’était un véritable psychopathe. Il expliqua ensuite qu’il allait embarquer trois des résistants mais qu’ils étaient onze seulement. Neuf à présent, puisqu’il venait de tuer deux personne, mais Lyana se garda de le lui faire remarquer. Il évoqua les données, ça ne plaisait pas à Lyana. Ça voulait dire que quelqu’un avait fait fuiter leur mission. Il s’agenouilla une nouvelle fois devant la commandante et lui demanda son rang.

« Je ne suis qu’un simple soldat. Si vous cherchiez des gradés, vous venez de tuer les deux seuls qui étaient présents. »

Elle sous entendait que les pilotes étaient les plus hauts gradés de la mission. Il n’y avait aucune preuve pour démontrer le contraire et si ça pouvait lui faire gagner du temps pour trouver une solution.

« Vous cherchez des données ? Nous ne sommes au courant de rien, on nous a simplement demandé d’aller récupérer une marchandise sur Bonadan. Tout ce que je sais, c’est que nous n’avons pas encore récupéré cette marchandise. »

Elle ignorait à quel point il avait été informé, elle tentait de le dérouter, de gagner du temps et de se dédouaner de toute responsabilité.
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Lyana & Magnig
HRP:

Magnig n'appréciait pas qu'on lui mente, vraiment pas. C'était l'une des nombreuses choses qui avait la faculté de le mettre en rogne. Et lorsqu'il était énervé, vraiment très énervé, il était impossible à raisonner. Il perdait toute logique, il devenait bestiale, ne répondant plus qu'à un instinct primaire, violent, sanglant, terrible, implacable. Le pirate se connaissait, il savait très bien comment cela risquait de tourner, alors il se faisait violence, il faisait tout son possible pour se raisonner, se calmer. Levant une main droite autoritaire au niveau de sa tête, il agita un index réprobateur. "Tu essayes de me dire que les deux personnes que je viens d'égorger étaient les deux seuls officiers, qui plus est il s'agissait de votre pilote et de votre copilote ? Je veux bien croire qu'ils étaient officiers, mais qu'on envoie un escadron composé uniquement de soldats j'ai du mal à le croire." Se tournant vers un des casiers de l'équipage, il tenta de se défouler quelque peu, frappant plusieurs coups de poings dans la tôle grise, pliant presque la porte en deux. Son poing saignait, mais il s'en fichait, la douleur avait le mérite de le faire redescendre un peu sur terre. Se penchant de nouveau vers la résistante, il prit sa bouche de sa main ensanglantée. Son visage tordu par la colère se rapprocha de celui de son interlocutrice. Une fois ce dernier à moins d'une dizaine de centimètres, il cracha à l'encontre de la jeune femme. "Je. Déteste. Qu'on. Me. Mente."

Un des membres de l'escouade semblait quelque peu paniqué à l'idée d'être à proximité du pirate. Remarquant cela, il dévisagea le plus peureux du groupe, sans pour autant lâcher la plus bavarde. "Pourquoi cet air si sérieux ?" Poussant la jeune femme violemment au milieux des cadavres comme si elle était déjà morte, il s'agenouilla face au pleurnichard. L'entourant de ses bras, il lui tapota le dos, plongea ses doigts dans ses cheveux cours. "Chuuuuut. Tout va bien, je vais prendre soin de toi, on va rester ensemble pour l'éternité, ça va aller." De nouveau, sans crier gare, il poignarda sa victime. Cette fois-ci c'était bien plus traître, dans le dos, à de multiple reprises comme un vulgaire boucher. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres. Se retournant vers celle qu'il avait poussé un peu plus tôt, il la releva avec précipitation, caressant de nouveau sa joue avec le revers de sa main, bien que cette dernière soit ensanglantée. Les yeux grands ouverts, plongés dans les siens il reprit. "Maman ?! Maman ça va ? Regarde ce qu'ils t'ont fait ! Qui t'a fait ça ?" A genoux face à elle, il la serra à son tour pour lui caresser les cheveux en lui murmurant une berceuse.

Qui pouvait dire s'il n'allait pas la poignarder à son tour. Personne. Son instinct n'obéissait qu'à lui même et il était tout bonnement impossible d'anticiper ses actes et décisions. Alors il se releva et se dirigea vers le septième larron. L'attrapant par les cheveux, il le tira jusque devant la jeune femme. Défaisant une première fois les liens qui maintenant les bras dans son dos, il le plaça sur le ventre, ouvrant ses bras et les attachant de sorte à pouvoir avoir accès à tout son dos. De sa lame, il pointa la jeune femme. "Je ne suis un bourreau, mais pas de ton corps... De ton esprit."  Tout ensanglanté qu'il était, il se releva et se replaça tout devant elle. "On continue ? Vous êtes encore sept et j'ai beaucoup d'imagination. On peut dire qu'ils ont été chanceux, jusqu'à présent j'ai fais ça vite. Mais je peux vous faire agoniser des jours entiers. Y'a un gars dans mon équipage qui a détient le record parmi nous. Il peut faire souffrir de la façon la plus atroce possible quelqu'un pendant seize jours consécutifs. Vous vous rendez compte ? Le summum de la douleur, sans vous évanouir, sans vous endormir, sans mourir, sans perdre la raison. Alors c'est à vous de voir. Est-ce qu'on continue de jouer ou est-ce que vous me donner ce que je veux. ?" Ses mains descendirent jusque sur les cuisses de la jeune femme avant de remonter jusqu'à la limite qu'elle ne voulais pas le voir franchir. Sa tête vint se coller contre le côté de celle de l'inconnue. Sa langue lécha la joue de la manière la plus dégoûtante possible. Il voulait créer l'effroi, et il savait très bien comment s'y prendre. Déposant un baiser sur cette dite joue, il s'écarta en riant de façon démente.

 

Emi Burton
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Lyana espérait que son mensonge passe. Elle ne pouvait compromettre la mission mais elle ne pouvait pas non plus risquer davantage de vies innocentes. Qui est cet homme ? On aura beau dire ce que l’on veut sur la commandante, tout le monde relativiserait sur son sale caractère en rencontrant ce malade mental. Malheureusement, il ne semble pas y croire un mot et il semble mieux renseigné qu’il n’y paraît. C’est problématique et même si Lyana tente de le cacher, elle n’est pas du tout, mais alors pas du tout rassurée sur la situation. Elle avait espéré qu’il les laisse tranquille aux mots de la commandante, mais c’était loin d’être le cas. Elle resta silencieuse, elle ne voulait pas se compromettre davantage. L’homme s’énerva et reporta son attention sur la jeune femme, empoignant son visage. Elle ne savait ce qu’elle était censée lire dans son regard mais elle n’était pas loin en le pensant réellement fou.

Lyana était loin d’imaginer qu’un jour elle serait témoin d’une telle horreur juste devant ses yeux. Le regard du malade se dirigea vers un autre membre de l’équipage. Il jeta la commandante violemment afin de se diriger vers sa nouvelle victime. La jambe de la jeune femme commença à lui faire mal, mais ce n’était pas du tout le moment de se plaindre si elle voulait rester en vie. Elle entendait sa voix, le genre de voix qui met mal à l’aise et elle ne sait pas s’il parle vraiment à quelqu’un ou s’il ne répond pas simplement à d’autres voix qu’il a dans sa tête. Qui est-il ? Pourquoi ? Ce sont les questions que Lyana se pose en boucle dans sa tête. Elle est déjà tombée face à des membres du Premier Ordre cruels et vicieux, mais à côté, ils font pâle figure. Lorsqu’elle leva les yeux vers l’homme, il poignarda une nouvelle fois un des membres de l’équipage. Elle voudrait pouvoir faire quelque chose, mais ils sont trop nombreux pour qu’elle ne puisse riposter. Il n’était pas décidé à laisser du répit à la commandante, il revint vers elle, la releva tout en lui caressant la joue. Elle avait envie de vomir à l’odeur du sang qu’il étalait sur son visage. Malgré tout, elle reste forte et tente de garder un visage neutre. Ce n’est pas le moment de céder. Ses paroles sont toujours aussi dénuées de sens mais elle joue le jeu, elle ne dit rien, elle ne fait aucun geste qui pourrait le contrarier. C’était peut-être enfin à son tour. D’un côté, elle espérait qu’il en finisse rapidement avec elle, mais d’un autre, son sens de leader ne pouvait lui permettre de lâcher l’affaire aussi facilement. Il fallait qu’elle change la donne, mais ce n’était pas encore le moment pour elle de parler.

Quatrième victime. Voilà qu’encore une fois il se détournait de Lyana pour choisir quelqu’un d’autre. Elle voulait dire quelque chose, lui demander de le laisser tranquille et de la tuer à la place, mais aucun son ne sortit. Ça allait trop loin. Qui pouvait garantir que même en lui disant où se trouvaient les informations qu’il voulait, il allait les laisser vivre. Quitte à mourir, autant mourir en ayant protégé le reste de la Résistance, c’est ce qu’elle tentait de se convaincre intérieurement, même si elle n’y croyait pas elle-même. La scène qui suivit, c’était pire que de l’horreur. Elle ignorait à quel jeu il voulait jouer. Elle ne pouvait se résoudre à tout regarder, rien que les cris de la victime étaient beaucoup trop insupportables. Lorsqu’elle le vit attraper les côtes de l’homme, elle détourna le regard et se mit à vomir. Elle ne pouvait plus le retenir, c’était beaucoup trop insupportable pour elle. Lui, il semblait fier et prétendait avoir encore plein d’idée pour les faire souffrir, mais Lyana ne pouvait continuer à supporter ça.

« STOP. »

Elle était enfin parvenue à sortir un son de sa bouche, toujours ce goût acide en bouche, ce goût de dégout.

« Je sais où se trouve ce que vous cherchez mais vous devez me promettre une chose. Laissez-les vivre, laissez-les partir, je vous en supplie… »

Elle retenait ses larmes et pourtant il l’avait menée presque à bout. Il avait raison sur une chose, il était le bourreau de son esprit.
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Lyana & Magnig
Plus que sept. Sept ça fait peu pour s'amuser. Mais sept c'est quand même mieux que six, pourtant à chaque fois qu'il cède au plaisir primaire qui consiste à dégager du bien de la souffrance d'autrui, il réduit ses réserves. Guidant son doigt jusqu'à sa bouche, il suça jusqu'à la moindre goutte écarlate. Le cannibalisme ne faisait pas parti de ses attributions, seulement il savait bien que dégager pareil aura terrifierait un peu plus le seul soldat qui en avait assez dans le pantalon pour converser à son égard. Seulement si elle en avait une pair, et ce malgré le fait qu'elle appartienne au sexe féminin, elle n'en avait pas pour autant un estomac très bien accroché. L'aigle de sang sembla l'achever et elle rendit son quatre heure sur le sol métallique ainsi que sur le cadavre de ses ex-camarades. Le pirate eut une petite moue embêtée, comme s'il s'agissait dans petit chien qui avait encore fais pipi sur son canapé préféré. "C'est malin ça, qui est ce qui va le nettoyer à ton avis ?" Mais alors qu'il s'amusait de cette pause ironique, il fut témoin d'un brusque sursaut de courage. La bave encore au coin de la bouche elle lui proposa un marché.

Prenant des air paternels, il s'accroupit de nouveau face à elle. Effaçant le vomi d'un coup de pouce et l'étalant sur la veste de la soldat. D'un revers de main, il lui caressa la joue. "Enfin trésor, pas la peine de se mettre dans des états pareils. Regarde tes cheveux sont tout décoiffés maintenant..." S'approchant d'elle, il glissa sa bouche jusqu'à son oreille, son expression avait changée s'approchant à présent de celle d'un prédateur qui avait déjà bien mangé. "J'adore quand tu me supplies mon ange, vraiment, ça m'excite." Glissant sa main sur son cou, il enserrera ce dernier sans pour autant exercer de pression, juste dans le but d'affirmer un peu plus sa prise sur la brune. Puis il enleva sa main avant de s'écarter pour se relever. Écartant les bras il afficha un grand sourire enjoué. "Eh bah voilà ! Tout le monde est content non ? Moi j'ai ce que je veux et vous vous êtes en vie ! Alors pourquoi vous tirez des tronches pareils ?" Se penchant vers elle à quatre pattes il lui attrapa la tête d'une main solide, l'obligeant à regarder ce qu'il voulait qu'elle voit. "Tu as vu ? Ils sont mort, certains dans des souffrances abominables. Et tu sais quoi ? C'est de ta faute, si tu t'étais décidée à parler tout de suite ils seraient encore en vie." Attrapant la lame qui avait servis à ouvrir le dos de son collègue, il la fit tourner devant les yeux de sa victime. "Tu sais pourquoi je préfère utiliser mes lames et mes poings ? Parce qu'avec un blaster on a pas l'occasion de ressentir toutes les petites choses, les sensations, les émotions qui traversent le corps de la victime. En plus de ça, c'est dans ces moments qu'une personne se révèle réellement lorsqu'elle est en proie à la plus grande des peurs. Celle de mourir. Donc d'une certaine manière je les connais mieux que toi." Relâchant le cuir chevelu il se releva et frappa dans ses mains.

"Vous savez quoi j'ai changé d'avis, en fait j'en ai pas finis avec vous. Jusqu'à présent c'était professionnel, maintenant c'est de la pur gourmandise !" Caressant son menton avec son index et son pouce il prit une mine songeuse. "Vous savez quoi ! Qui suis-je pour dire qui doit vivre et qui doit mourir ? Nous avons ici une personne qui a attendu que la vie soit enlevée à quatre personnes, je dis bien quatre ! Pas deux, ni trois ! Mais bien quatre ! Elle a attendu alors qu'elle connaissait la réponse. De toutes évidences elle a un droit de mort et de vie n'est ce pas ? Elle a déjà la vie sauve car elle a eu l'intelligence de me déclarer que vous aviez bien ce que je désirais. Mais à présent, quel sera le tribut que chacun de vous devra payer pour repartir avec elle ?" Attrapant la seule autre femme de l'équipage, il la traîna par les cheveux jusqu'à celle qui décidait, la faisant passer dans le vomi de cette dernière sans ménagement aucun. "Alors Mme.Bavarde, qu'elle prit devra-t-elle payer ? Dois-je l'amputer d'un membre ? La donner en pâture à l'équipage ? Tuer quelqu'un pour qu'elle ai la vie sauve sans avoir à souffrir ? Ô j'aime bien ça, d'ailleurs ça me donne une idée !" Se précipitant vers les cinq autres, il en détacha deux de corpulence similaire. Sous la garde des blaster de son équipage, il leur lança son couteau. "Le premier de vous deux qui survivra aura une place dans un module de sauvetage !" Ca sonnait comme une comptine et c'en était d'autant plus amusant. Pivotant sur ses talons il se retourna vers les deux spectatrices. "A nous trois ! Si aucune des propositions ne convient elle peut toujours rester à bord du vaisseau, on s'accorde sur la durée du contrat et le tour est joué qu'est ce que vous en dites ? On part la dessus ?" Derrière lui une scène de combat morbide se jouait, mais pour l'heure peu lui importait, il ne souhaitait que marquer au fer rouge l'esprit de la jolie brune.   

Emi Burton
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La douleur était intenable, insupportable. Elle tentait de se contenir, de ne pas regarder, mais le bruit et l’odeur du sang rendait la chose impossible à supporter. Qui était ce monstre ? Jusqu’à présent, Lyana avait déjà rencontré des hommes dangereux, mais lui était d’un autre niveau, il n’était pas simplement dangereux mais surtout complètement dérangé. Elle ne pouvait rien faire face à lui, mais elle devait malgré tout tenter de tenir et ne rien céder quitte à mourir en protégeant les informations qu’elle se devait de transporter. Elle aurait préféré être la seule sacrifiée, mais il semblait que quoiqu’elle dise ou qu’elle ne fasse, le petit plaisir de ce timbré était de tuer tout le monde, quoiqu’il en soit. Enfin, elle n’était pas vraiment préparée à un tel spectacle et malgré tous ses efforts, elle avait vomi, tout simplement. Elle ne se sentait en rien soulagée, mais elle n’avait pu retenir cette pulsion. Elle n’entendit même pas la remarque du tortionnaire. Qui allait nettoyer ? Elle s’en fichait après tout. Au point où ils en étaient…

Il était ignoble. Elle détestait quand il décidait de s’accroupir pour lui parler comme si elle était une enfant ou un animal de compagnie. Dès qu’il daignait poser la main sur elle, elle se sentait encore plus sale. D’ordinaire, elle l’aurait probablement arrêté mais lui, il était capable du pire et elle ne devait pas prendre le risque de l’énerver davantage. Alors elle subissait, tentait de rester un tant soit peu digne. Pourquoi lui parlait-il de ses cheveux ? Il était vraiment taré, ce n’était pas possible autrement. Elle regarda brièvement les hommes qui accompagnaient ce fou. Elle se demandait comment ils pouvaient le suivre sans broncher. Il s’approcha davantage de la commandante, lui susurrant des mots qui la dégoûtaient tout comme la main qu’il porta à son cou. Puis finalement, il se décida à se relever, annonçant que finalement tout le monde était content. Elle se demanda s’il bluffait ou pas, elle ne pouvait pas crier victoire de toute manière. Il y avait eu tellement de pertes déjà que c’était un échec, peu importe l’issue. En vie. C’est ce qu’il disait. Pour combien de temps ?

Il se baissa de nouveau pour forcer la commandante à regarder ce qu’elle tentait d’éviter depuis quelques minutes. Tous ces cadavres, c’était un carnage. C’était de sa faute, c’est ce qu’il tentait de lui faire croire et elle ne pouvait qu’approuver ses paroles. Elle ne disait toujours rien, de peur de dire le mot de trop. Elle se sentait coupable, indubitablement, mais en  même temps, elle se posait une question. Est-ce qu’il aurait vraiment laissé la vie sauve à l’équipage si elle avait simplement balancé qu’elle avait ce qu’il voulait ? Elle avait du mal à y croire, ça ne ressemblait pas à de la simple exécution mais plus à un plaisir, une soif de sang. Tant qu’elle serait en vie, elle ne pourrait pas le croire sur parole. Il expliqua alors les raisons pour lesquelles il utilisait les lames et les poings. C’était d’ailleurs pour cette même raison que Lyana préférait les armes à distance. Faire du mal n’a jamais été sa passion contrairement à ce que certains pensent. Il relâcha la commandante puis se mit à frapper dans ses mains. Le cauchemar recommençait… C’était bien ce qu’elle pensait, il n’avait pas eu sa dose. Ils finiraient tous par y passer. Elle n’osait même pas croiser le regard des derniers survivants, ils pensaient certainement comme lui. C’était de sa faute.

Il recommençait et il était bien décidé à jeter la pierre à Lyana. La faire passer pour le véritable bourreau ici présent, c’était une fine stratégie de sa part, mais elle, elle ignorait de quelle manière elle s’en sortirait. Si elle avait donné les infos d’entrée de jeu, on le lui aurait reproché de toute manière et rien n’aurait garanti la survie de l’équipage. La seule chose qui aurait changé dans l’histoire c’est qu’il aurait porté seul la responsabilité des vies qu’il aurait prises. Elle tentait de se concentrer pour ne pas écouter les paroles du taré. Il attrapa alors une autre personne, une femme, la seule présente en dehors de la commandante. Il la traîna par les cheveux pour la mener jusqu’à Lyana. Elle pouvait lire dans le regard de la torturée à la fois la peur et la haine. Il fit des propositions, vu qu’il semblait décidé à ce que la commandante soit celle qui décide du sort des autres, comme si elle ne culpabilisait pas déjà suffisamment. Son cerveau s’arrêtait-il de fonctionner parfois ? Il semblait ne jamais être à court d’idée. Il se tourna alors vers le reste de l’équipage et choisit deux hommes au hasard. Il leur donna un couteau et leur somma de se battre, prétextant que le dernier survivant aurait la vie sauve. Il n’avait malgré tout pas oublié la question posée à Lyana. Elle devait faire un choix.

« Vous semblez très bien savoir faire des choix par vous-même. Je ne veux pas être celle qui décidera du sort de mes camarades. De toute manière, si j’ai bien compris, on va tous y passer, non ? Qui me dit que dès que je vous aurai donné ce que vous voulez, vous nous laisserez partir ? Qui me dit même que si je vous avais répondu dès le départ, tout se serait passé cordialement ? »

Non, hors de question de prendre une telle décision. C’était encore plus risqué, mais que devait-elle dire ? Elle n’allait pas laisser la pauvre femme se faire violer ou amputer, non, il était hors de question. Elle ignorait ce qu’il lui passait par la tête, comment il répondrait. C’était peut-être pire, finalement, de ne pas choisir, mais elle ne se laisserait pas faire.

« Vous voulez ces données ? Pourquoi vous continuez ce carnage ? »

Elle n’était pas du tout en mesure de négocier, mais si elle pouvait faire gagner du temps à ses camarades voir parvenir à conserver leurs vies, elle le ferait.

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