La vérité. Une chose abstraite pour certain, une preuve pour d’autre, un pilier auquel se retenir pour ceux qui ont perdu tout espoir, mais pourtant si la vérité peut sembler immuable, elle n’est pas toujours bienvenue. Des êtres ont cherché toute leur vie des vérités dans divers domaines, que ce soit que l’existence de la vie ou bien sur le rôle de tout un chacun. Mais alors que la quête de la vérité semble être l’apanage des plus sages, même parmi cela certains se refusent à la vérité préférant rester cloitrée dans l’inconnu ou dans leur certitude.

On dit souvent des jedi qu’ils sont sages et maîtres de leur vie, mais pourtant même parmi les plus anciens et puissant certains se refusent à voir la vérité à moins qu’ils soient trop aveugles pour la trouver dans cet amas d’étoiles que forme la galaxie. On peut dire que Galen fait partie de cela, lui qui a pendant si longtemps recherché la vérité, la vérité sur les jedi, sur la force,  la raison de son combat, il ne pouvait voir une vérité toute simple.

Son esprit trop embrumé par ces déceptions, ces convictions et ses attentes, il ne faisait pas réellement attention où il allait. Il connaissait cette planète pour y être passé à plusieurs reprises. Et alors que le contexte géopolitique de cette région de la galaxie avait de quoi l’inquiéter, il sentait que quelques choses se cachaient derrière tout cela, il n’était pas capable de discerner l’influence du côté obscur englobant le gouvernement Corellien. Mais depuis l’apparition de la sphère-bouclier, il savait que tout ceci était lié. Présent à Coronet pour le compte de la résistance, son désaccord avec l’ordre jedi l’avait emmené loin des siens. Étrangement se retrouver loin de sa « famille » lui pesait sur le cœur, une certaine solitude commençait lentement à l’entourer. Il avait des amis dans la résistance, cela il le savait, mais ce n’était pas comparable, il y avait bien Sona, son amie qui avait toujours été là pour lui et la jeune Jade, qui lui donner cette bouffé d’air frais, mais non aujourd’hui il semblait avoir besoin d’autre chose.

Marchant seul dans Coronet, après avoir prétexté avoir besoin d’air, il ne supportait plus d’être enfermé dans cet immeuble servant de QG à la résistance, pour le temps où elle resterait bloquée dans ce système, Galen était parti vers des quartiers qu’il connaissait bien, bien non, qu’il connaissait tout cours dirons-nous. C’était dans ce quartier que son amie lui avait donné rendez-vous.
Il connaissait Aisha depuis quelques années maintenant rencontré sur Naboo, il avait bien sympathisé avec elle. Il savait qu’elle avait un bureau à Coronet, mais ce n’était là qu’elle lui avait donné rendez-vous. Après son arrivée sur Correllia, le jedi avait pensé la contacter, depuis la bataille de Naboo il n’avait eu que peu de contact avec elle, il pensait juste qu’elle était repartie sur sa planète natale. Loin de se douter de la véritable identité de la jeune femme, le jedi n’avait manifestement pas réussi à cerner correctement les intentions de son amie.

C’est à la terrasse d’un café qu’il s’assit, commandant une boisson chaude locale, il regardait avec une certaine appréhension la grande rue qui s’offrait à ses yeux. La situation actuelle Corellia ne laissait pas entrapercevoir ce que le futur réservé à la planète et son système. La guerre ? Probablement, à moins que le gouvernement arrive à repousser par de longue discussion le Premier Ordre. L’apparition du dôme entourant le système n’aidait en rien à prévoir ce qui allait se passer à présent.

La voyant arriver vers lui, il se leva pour l’accueillir, après une bise sur la joue elle vint s’installer en face de lui. Le jedi, bien qu’étant loin de se doutait qui elle était vraiment, n’avait jamais dévoilé son identité. Du temps où il était sur Naboo il se faisait passer pour un professeur d’histoire, enseignement qu’il avait prodigué durant tout son séjour sur la planète dans l’université de Theed. Il ne savait pas bien entendu que son amie, ou plutôt celle qui se présentait comme son ami, avait connaissance de sa véritable identité.

« Oui depuis le temps… Depuis Naboo, quels tristes évènements se sont déroulés là-bas. Heureusement que j’ai pu évacuer avant la bataille... »

Pourquoi continuer de lui mentir ? La raison était simple que ce soit la résistance ou les jedi, malgré la nouvelle neutralité de ces derniers, aucun des deux n’avait vraiment la confiance du peuple. Si Galen voulait en apprendre plus sur l’état de Corellia, valait mieux qu’il garde son image de professeur.

« M’en parle pas. Voilà tout juste quelques jours que je suis sur Corellia, pour une conférence sur les guerres mandaloriennes, que le gouvernement annonce son retrait de la république et que ces deux armées arrivent en trompe.»

Bien entendu pour garder un semblant d’apparence, il avait remisé son blaster et avait soigneusement caché son sabre laser.

« Et puis même si je voulais quitter le système cette fichue sphère m’en empêcherait. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour retourner au bon temps de la vie paisible sur Naboo. Je ne dis pas que la vie sur Coruscant est mauvaise, mais ce n’est pas comparable. L’air y ait vicié on ne peut même pas y respirer confortablement. Si seulement il n’y avait pas toute cette agitation, Corellia est une planète qui aurait pu me plaire. »

Il avait conscience que des holos avaient circulés montrant des jedi, mais Galen savait qu’on ne le reconnaissait pas ou très peu dessus. Que ce soit lors de l’assassinat du roi de Naboo, où lors des derniers &évènements sur Naboo, où ce ne fut pas vraiment les jedi à attirer l’attention, mais plutôt les sith. Galen savait qu’il prenait un risque à garder son identité voilait, mais il ne pouvait pas vraiment faire autrement.

« Je suis désolé, je me plains alors que cela fait si longtemps que l’on ne sait pas vu. Comment tu vas toi ? Pas trop chamboulé par tout ça ? Toi qui vit ici, tu ne saurais ce qu’il en ait de cette sphère par hasard ? J’avoue que l’optique d’être coincé ici ne m’enchante guère. J’ai beau avoir enseigné l’histoire de la guerre pendant tant d’années, je n’ai pas spécialement envie de la vivre. »