A Time for Us - Sihaya
A Time for Us - Sihaya Ven 22 Déc - 23:09
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La pièce était vide alors que Gal'aad y pénétrait. Il n'avait pas mal, ne possédait aucune blessure récente, simplement la hargne et la colère. Deux émotions, deux émotions fortes quand pourtant on lui demandait d'en exprimer d'autres qu'il n'avait pas. C'était une gêne, une perte de temps quand d'autres voix réclamaient de lui qu'il vive avec la solitude. Il le faisait, il obéissait, désobéissait en même temps, refusant que l'on impose cette solitude à d'autres. Un déséquilibre existait en lui, trop grand, trop puissant, chacune de ses colères le nourrissait, à cela Gal'aad ne possédait point de remèdes.
Il connaissait la tristesse, quelques uns des visages qu'elle savait prendre, et la tristesse le rassurait. Pour cela, il aimait les yeux de Sihaya, quand la jeune femme attendait autre chose de lui pourtant. Elle lui avait demandé de venir, il aurait dû refuser.
Les rêves ne faisaient pas cela, demander. Ils s'imposaient à vous parfois, comme des visions étranges, et parfois on ne les comprenait pas. Ils s'effaçaient, ils s'oubliaient, ils pouvaient briser le coeur également.
Celui de Gal'aad était déjà de miettes éparses, ce depuis son premier cri au monde. Il était de ces destinés que rien ne pouvait sauver...
Chacun de ces gestes était lent, empreint d'une douleur indescriptible, y compris pour lui-même. Cela le déchirait, cela l'avait toujours déchiré. Encore une fois la hargne, encore une fois la colère, un sentiment étrange de solitude, d'abandon, et puis la peur aussi. La peur pour quelqu'un d'autre, de ne pas être assez fort encore une fois, de ne pas être assez digne. De décevoir. Qu'une tristesse encore plus grande naisse de cela, une tristesse dont Gal'aad ne voulait pas.
La cape quitta ses épaules, un éclat de lumière buta contre la prothèse de son bras. Il y avait des caméras, quelques unes, possédait-il une quelconque excuse pour les détruire? Le climat au sein du Premier Ordre sur Corellia était étrange, chacun semblant y attendre une confrontation. Des secrets commençaient à se faire, se défaire, beaucoup s'essayaient au jeu de la manipulation. Et lui, qui manipulait-il?
En utilisant la Force, Gal'aad éteignit les caméras.
Il songea à repartir, se sentait las, épuisé. La cape pendant le long de son bras, que lui demanderait-on, que lui demanderait-elle?
De l'amour? Il n'en avait pas...
Il l'avait embrassé pourtant, Sihaya, savait que des hommes pouvaient faire cela à des femmes. Dans le baiser, Gal'aad avait espéré le désert, rien n'existait pourtant entre leurs souffles à eux.
Cela ne servait à rien d'espérer.
L'homme se laissa aller contre une chaise, il ferma les yeux, se frotta un instant le visage de ses deux mains. Et elle, comment le voyait-elle, comme un enfant au corps d'adulte? Lui-même ne savait ce qu'il était, ce qu'il représentait. Seules restaient les ténèbres....
Lentement, Gal'aad releva la tête.
Elle était là, devant lui.
Sihaya.
L'homme se remit debout, lui fit face. Il n'y avait que la solitude pour eux, rien de plus, Gal'aad aurait pu ressembler à son père en cet instant, lui qui avait aimé aussi pour mieux abandonner parce que les choses étaient ainsi. Les histoires se faisaient, se défaisaient,
”Je ne suis pas ici pour que tu enlèves tes vêtements, je ne suis pas ici pour que tu deviennes ma faiblesse...”
Ce qu'il avait de son coeur étaient miettes et gravats, voilà tout ce que Gal'aad pouvait jeter au visage de la jeune femme, rien d'autre.
”Mais je suis là malgré tout, Sihaya...”
Pour un temps certain, encore une autre tragédie? Il n'appartenait pas à son sang à lui, d'aimer. Colère et hargne encore, colère et hargne toujours, rien d'autre n'existait...
Re: A Time for Us - Sihaya Dim 24 Déc - 22:42
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Chaque visage qu’elle croisait reflétait l’inquiétude du moment. Pas un seul sourire n’égayait leurs traits et la morosité rongeait bien plus que les apparences. Elle n’avait aucun pouvoir, parmi eux, aucun grade ne lui permettait d’agir. Alors elle se contentait d’essayer de faire ce qu’elle savait de mieux, soigner les blessures. Mais elle ne pouvait rien contre celles du coeur, par contre, surtout lorsqu’on ne lui donnait pas la chance de les épancher.
La porte de l’infirmerie glissa sans bruit et elle trouva Gal’aad assis, les yeux fermés. Le poids trop lourd de ses responsabilités affaissait encore ses épaules et Sihaya avait peur qu’il s’écroule, un jour, d’avoir tenté de prendre plus qu’il ne pouvait. Voyait-il l’espoir qu’il donnait à ses troupes? L’admiration béate qu’il inspirait à ceux qui l’écoutaient? Il lui avait déjà dit qu’il n’était pas homme et elle avait cherché un terme pour le décrire. Mais rien ne suffisait à le définir entièrement. Gal’aad était une légende vivante, terrifiante et magnifique à la fois. Avait-elle seulement le droit d’aimer un tel être?
Elle s’approcha le plus silencieusement possible, lui laissant quelques minutes dont il avait probablement besoin. Pour un court instant, elle voulait qu’il puisse oublier son rôle, ses obligations, ses fantômes. Qu’il ne soit que Gal’aad, celui qu’elle aimait, celui qui l’avait embrassé dans la passion d’un moment aussi fugace qu’un songe. Il releva la tête, puis se leva lui, sans brusquerie, mais elle devinait dans son regard la lassitude d’un chef. Il l’écrasait de sa grandeur, de la sourde colère qui bouillonnait sans cesse sous son regard. Elle donnerait bien tout un monde pour l’apaiser ne serait-ce qu’un instant, mais il ne lui appartenait pas de le faire. À ses mots, elle leva silencieusement la tête pour lui indiquer la présence de caméras. Les voyants rouges qui indiquaient leur fonctionnement étaient tous éteints et elle comprit qu’il s’en était déjà occupé.
“Je n’ai pas appelé pour... ça.”
Qu’il ne veuille pas qu’elle se déshabille lui allait très bien. Certes un désir sans nom la consumait à chaque fois qu’il la regardait mais, pour lui, elle désirait être bien plus qu’une simple paire de jolies jambes. Elle fit un pas en avant, se plaçant à portée de main. Que désirait-elle de lui? Elle-même ignorait ce qui l’avait poussé à l’appeler. Un besoin égoïste, sans doute, d’être rassurée, de savoir que dans cette situation tendue, elle n’était pas seule. Elle voulait aussi transmettre à Gal’aad ces sentiments. Elle ne pouvait probablement pas le rassurer, ne possédant même pas la force de se défendre seule, mais elle pouvait lui assurer que peu importait ce qui allait se passer, elle serait dans son ombre, comme un soutien silencieux mais inébranlable.
“Je ne peux pas être ta force et je ne veux pas être ta faiblesse. Me laisseras-tu être ta paix?”
Elle tendit les mains, paumes vers le plafond. S’il s’en saisissait, elle oserait appuyer son front contre son torse.
“Je ne dirais rien, ne ferais rien, sauf si tu le désires. L’infirmerie est tienne pour t’isoler, si tu en as besoin.”
Re: A Time for Us - Sihaya Mar 26 Déc - 15:49
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Il existait un temps avant douleurs et chagrins, avant que tout ne s'effondre, ne s'écroule, court et imparti. Déjà, les secondes s'écoulaient, ne se rattrapaient pas, et ils n'avaient que cette infirmerie pour faire semblant d'espérer, là, tous les deux.
Pas de soleils, pas d'étoiles, rien pour les promesses qui ne se tiendraient pas. Tout était froid, jusqu'à la lumière, jusqu'aux ténèbres...
Quand Gal'aad avait espéré ce moment, il l'avait imaginé avec le sable et le désert, quelque chose pour guider rêves et passions. Imaginer ne servait à rien, ils enduraient.
Quelque chose dans le regard du chevalier brûla alors, ainsi regardait-il Sihaya. Les murs étaient aveugles à eux, lui il s'autorisait à ne voir qu'elle...
La distance qui les séparait était celle des souffles et des murmures, alors pourquoi se sentir si éloigné l'un de l'autre?
Les mains de Sihaya, tendues vers lui comme une prière quand Gal'aad n'avait rien à accorder. Il sut qu'il l'embrasserait, et le fantôme du baiser le hanta avant le geste en lui-même. Fallait-il malgré tout, fallait-il quand même? Reculer pour des choses qui se devinaient, reculer pour ne pas les réaliser.
Pourquoi?
Immobile dans son corps, immobile dans son ombre, quand Sihaya devenait flammèche, presque.
Il ne prit pas les mains de la jeune femme, cela était trop intime, trop délicat pour son esprit de guerres, de peines et de batailles. Qu'importe la violence, trop de choses s'enfuyaient déjà. Alors il la saisit sans tomber à genoux...
Ses mains sur ses hanches, il serrait fort, trop peut-être, et qu'importe? Il réalisa sa propre prémonition : il l'embrassa.
Et Gal'aad ne savait pas embrasser, ne savait pas aimer. Cela était effleurer les lèvres de la jeune femme des siennes, cela était boire à son souffle et son parfum, c'était embrasser un peu, c'était embrasser passionnément mais pas tout à fait pourtant. Comme par delà une porte, une prison de verre peut-être...
Certaines choses étaient ainsi, distantes et sincères. Elles ne pouvaient faire plus, être plus...
”Ma paix? Alors que l'on se bat les uns contre les autres?”
Quelque chose se serrait, là, dans son coeur de pierre, entre ses voeux et ses désirs. Il lui fallait être fort, il lui fallait la puissance pour chacun des buts profonds que Gal'aad espérait. Pour la loyauté qu'il donnait, pour la lumière qu'il ne savait pas pleurer.
Pour la Force Obscure, son honneur avec. Et tant de choses étaient nécessaires pour cela.
Tant de choses, la paix également, un simple instant dans le chaos des choses.
”Oui....”
Et dans son regard alors, le bruit des sabres et des combats, les siens, ceux qu'il avait mené, ceux qu'il se sentait capable de mener encore, soudain plus grand, soudain plus fort.
”Sois cela Sihaya, s'il te plait !“
La main de métal et de duracier vint se poser sur la joue de la jeune femme.
”Mais ce sois celle de personne d'autre que moi...”
Re: A Time for Us - Sihaya Dim 31 Déc - 1:52
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Elle ne savait pas quoi dire quant à la situation actuelle. Tout cela la dépassait et bien qu’elle n’était pas idiote, elle ne comprenait pas encore toutes les implications d’une scission dans le Premier Ordre. Ou elle ne voulait pas comprendre, trop accrochée à l’idée d’un Ordre soudé contre l’ennemi commun. Elle baissa la tête simplement, évitant le regard de son supérieur pour lui cacher l’inquiétude du sien.
Elle releva les yeux lorsqu’il accepta sa requête. Gal’aad n'était qu’absolus. Si elle devait être sienne, elle allait devoir l'être toute entière. Sihaya l’avait su dès qu’il avait franchi les portes de sa salle et que leurs regards s'étaient croisés. Elle avait fait le voeu silencieux de lui appartenir quand elle l’avait veillé, avait confirmé cette intention lors de leur premier baiser. Mais elle ne prenait pleinement compte des implications que maintenant, alors qu'il le lui demandait en face. Elle ne répondit pas immédiatement, prit quelques millièmes de seconde pour réfléchir à sa réponse. Il existait un fossé entre tendre l’oreille et apaiser, mais Gal’aad le verrait-il de cette façon? Elle posa la main sur celle de fer du Chevalier et tourna la tête pour poser un baiser sur la paume de métal.
“Je ne suis qu’à toi depuis le jour où l’on s’est rencontrés.”
Elle osa tendre les bras pour enlacer le chevalier. Assez rapidement pour ne pas qu’il s’enfuit, elle l’embrassa à nouveau, avec toute la passion qui l’animait. Elle le lâcha aussi vite qu’elle l’avait pris, se rappelant de la promesse qu’elle s’était faite. Elle voulait le laisser approcher à son rythme, sans qu’il se sente forcé de quoi que ce soit. Elle se mordilla les lèvres et replaça une mèche derrière son oreille. Elle avait cette affreuse impression de redevenir une adolescente en sa présence. Sihaya n’avait pourtant jamais ressenti d’émotions si contraires et si complémentaires à la fois. Désir et affection se mêlaient dans un tourbillon qui lui nouait l’estomac.
“Que veux-tu de moi, Gal’aad? Que souhaites-tu que je fasse?”
Elle cherchait un chemin à suivre dans le brouillard de leur relation. Elle avait l’impression que chaque choix qu’elle faisait se retournait contre elle, lorsqu’elle était avec lui. S’il lui disait quoi faire, peut être alors pourrait-elle le satisfaire.
Re: A Time for Us - Sihaya Mer 3 Jan - 22:09
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Elle l'embrassa sans que Gal'aad ne trouve de signification à ces gestes. Poser ses lèvres avant, sur celles de Sihaya avait été un instinct résultant d'un choix simple: y succomber ou non. Les marques d'affections de la jeune femme étaient autres cependant, sans sauvagerie, comme une marque de possession. Quelque chose en lui se rebella, renâcla...
Tout geste exigeait sa part de violence, la simple tendresse ne pouvait exister dans l'esprit du chevalier. Il ne mettait ni mots, ni gestes sur ce concept, tout ne devait être que passion, et toute passion était douleur également.
Lorsque Gal'aad aimait Sihaya, elle avait les yeux tristes et devenait de fait, la plus belle femme au monde dans le coeur du monstre.
Aujourd'hui, en cet instant précis, la brune semblait presque trop joyeuse pour lui et il ne comprenait pas, il ne la comprenait pas.
”Soyez ma paix et mon espoir inatteignable...”
De nouveau le vouvoiement, et Gal'aad était ce torrent sombre alors qui coulait, s'échappait des doigts de Sihaya. Que pouvait-il répondre de plus? Car il ne se connaissait que par sa fonction de guerrier et ne possédait point de vie autre que celle qu'il menait aujourd'hui.
Des désirs lui déchiraient le coeur parfois, mais ils n'étaient en rien amour ou affection. Son humanité se voulait autre, cela n'empêchait pas la fraternité douloureuse que l'on pouvait recevoir de sa part, mais après?
L'homme essaya de parler, ne trouva ni mots, ni couleurs. Il décevait Sihaya, le savait... A nouveau Gal'aad n'était pas ce que la jeune femme attendait de lui. Un grondement menaça de naître, fort, bestial, il ne savait s'il venait de son coeur ou d'une part encore plus sombre de son esprit. Des choses ne s'expliquaient pas en lui, ne s'expliqueraient jamais....
”Un monstre ne s'aime pas comme un homme, un héros ne s'aime pas comme un homme tout autant à ce qu'il parait...”
Elle était jeune, Sihaya, peut-être aimait-elle comme une enfant? Il ne savait pas, et déjà son propre esprit allait ailleurs. Quant à l'incendie qui consumait le corps de la jeune femme, Gal'aad n'en devinait rien.
”Peut-être bien que simplement, un monstre ne s'aime pas : il se tue?”
Rien de ces battements de coeur ne lui manquait, il n'éprouvait ni fatigue ni envie pour un sentiment qu'il ne connaissait pas, ainsi était le chevalier. Pourtant d'autres mots existaient pour lui, à eux Gal'aad donnait du sens, et de les entendre il pouvait sourire peut-être.
Il voulait poèmes et poésie, de cette vérité Gal'aad était sûr, et comment une femme pouvait être cela?
Lentement, l'homme effleura du bout des doigts, le coin des yeux de Sihaya. La femme ne pleurait pas, il n'avait aucune larme à caresser, imagina que cela était le cas pourtant. Ce rêve étrange le fit sourire alors, et ainsi était la poésie....
”Pourquoi l'avoir juré ainsi, de m'appartenir? Qu'est-ce qui peut motiver un tel choix pour une première rencontre qui n'avait rien d'exceptionnel?”
Lui, un corps parmi tant d'autres déjà vus, déjà soignés ou perdus. Cette rencontre qu'il n'avait pas vu, trop évanoui de sa blessure, et cette rencontre qui n'avait rien eu d'intime aussi, Gal'aad le savait, car Kylo l'avait traîné de toute son énergie jusqu'aux personnes qu'il espérait pouvoir le soigner.
Et après, il n'y avait eu que tristesse et douleur....
Re: A Time for Us - Sihaya Lun 8 Jan - 21:23
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Le monstre encore… Et le héros aussi. Le fait qu’il mentionne ce terme la rassurait un peu, même si la teneur de ses propos était inquiétante. Elle fronça les sourcils, essayant de ne pas sauter à des conclusions hâtives. Ses bras glissèrent le long de son corps. Elle retint ses gestes cependant, s’empêchant de lui prendre la main. Elle ne répondit pas, ne trouvant pas de paroles à lui offrir
Que serait Sihaya sans Gal’aad? La simple pensée lui donna un haut-le-coeur. Ayant passé la plus grande partie de sa vie dans un univers militaire, elle était on ne peut plus au courant du concept de mortalité. Pourtant, jamais encore elle n’avait autant désiré la survie de quelqu’un. Plongée dans ses propres craintes, elle ne vit pas la main du Chevalier arriver. Elle reporta son attention sur lui, sur le sourire qu’il lui offrit et qui faisait ressortir des fossettes qu’elle se mit à aimer instantanément. Pourquoi, demandait-il. Elle n’en avait aucune idée. Il n’était qu’à peine conscient quand il était arrivé. Peut-être que l’affection évidente que portait Kylo à son frère d’arme avait déteint sur elle. Probablement l’avait-elle juré plus tard, lors de sa convalescence, mais son imagination ramenait cette promesse au premier instant. L’attirance, par contre, elle l’avait ressenti dès le départ.
“Une intuition. Vous avez dans le regard quelque chose de grandiose que même la douleur ne peut enlever. Une certaine noblesse qui est impossible de manquer. Vous sous-estimez l’effet que vous avez, Gal’aad.”
Elle lui offrit un léger sourire. Malgré la main sur sa joue, elle avait cette affreuse impression que son affection était à sens unique. Leur rencontre n’était pas remarquable à ses yeux, il lui répétait sans cesse qu’il ne pouvait pas aimer, qu’il se tuait même dans ce processus. Ramenant la discussion au sujet d’avant, elle parla avec un peu plus d’ardeur.
“Je ne veux pas être inatteignable… Particulièrement pas dans cette situation. Je ne vous demande pas d’aimer, si vous ne pensez pas pouvoir le faire. Laissez-moi m’occuper des sentiments, Chevalier. J’ai suffisamment d’amour pour vous pour nous deux. Mais laissez-moi être à vos côtés lorsque nous sommes seuls.”
Ce n’était pas une exigence, mais une supplique. Elle ne voulait que cela, qu’il s’autorise un peu à ne pas être seul, qu’il la laisse entrer dans son monde qui lui semblait bien trop sombre pour être vécu seul. Elle mit à nouveau sa main sur la sienne.
”Quant à se tuer, en tant que votre docteur, je ne peux accepter cela.”
Re: A Time for Us - Sihaya Mer 10 Jan - 23:00
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Tout se mélangeait à présent: les mots, les gestes, ceux qui avaient existé, ceux que ni l'un ni l'autre n'avaient pu faire. Cela était comme un sabre vous transperçant le coeur, du moins ainsi Gal'aad imaginait-il pareille blessure. Pourquoi? Parce qu'il ne comprenait pas.
Chacune des phrases de Sihaya l'emmenait dans un dédale plus profond que le précédent, il ne voyait de sorties à ces labyrinthes. Le chevalier avait retenu plusieurs choses cependant: la jeune femme aimait peu la colère, lorsque pourtant elle définissait entièrement l'homme qu'elle aimait.
Contrairement à Kylo Ren, bien plus calme qu'on ne pouvait le prévoir, Gal'aad bouillait toujours d'une passion ou d'un combat quelconque. Lorsqu'il n'agissait pas, lorsqu'il ne se battait pas lui-même, frappait, brisait des os, tuait, ses pensées le faisaient, elles. Elles s'entrechoquaient les unes aux autres, elles se déchiraient, elles s'écorchaient, se massacraient sans qu'aucune solution n'en ressorte.
Néanmoins, il devait jouer le jeu n'est-ce pas? Porter un masque à nouveau, un de plus. Pourquoi? Parce que Sihaya le désirait calme. Calme, Gal'aad ne le serait jamais, il pouvait néanmoins en mimer l'attitude. Un peu.
Elle n'avait pas compris la phrase du monstre cependant, cela lui fit secouer la tête. Un monstre n'avait pas à se tuer lui-même, cela était idiot, mais à se faire tuer par les armes d'autrui. Un jour, cela lui arriverait: naître par le sabre, mourir par le sabre. Cela arriverait à d'autres guerriers aussi, les siens, ses chevaliers, mais aussi leurs ennemis....
”Ainsi donc, c'est à moi d'être comme vous le désirez?”
Une question simple, enfantine. Il avait cru penser que l'amour n'était pas comme la vie cependant, cette vie sienne où il se savait marionnette du Premier Ordre. Apparemment, Gal'aad se trompait, bien que cela ne l'étonna qu'à moitié : en amour aussi il fallait être la marionnette de quelque chose.
Quelqu'un.
Et Sihaya ne pouvait répondre à son désir à lui, elle lui avait exprimé son refus. Il lui revenait donc à lui de répondre aux siens, non?
Puisqu'il n'avait pas de volonté propre, ou tout du moins une ne méritant pas d'être écouté.
Par mécanisme alors, Gal'aad embrassa la jeune femme. Déjà, le geste l'ennuyait, son esprit vagabondait ailleurs, loin, bien plus loin, incontrôlable, irrattrapable. A quoi bon? Il lui faudrait néanmoins un exutoire à ses colères, après...après il verrait.
”Et qu'essayez-vous de dire, que vous devez être à mes côtés jours et nuits?”
A nouveau, l'homme grimaça, à nouveau la bête en lui se fit sentir, danger latent, danger mortel. Pour le moment, il se contenait,
Pour se calmer, Gal'aad songea à Sihaya tel qu'il se souvenait d'elle aux premiers jours. Furtive et silencieuse, elle glissait loin de son regard comme une ombre sur les murs, et chacun de ses touchers était fantômes. De temps en temps, l'éclat bleu du regard, une voix pour l'appeler, une voix presque dure, une voix qui ne demandait pas. Et puis le respect aussi, et quand il avait ouvert les yeux, la soumission à la hiérarchie qu'il représentait. Sihaya, comme un secret...
Il rompit le baiser et détourna complètement la tête à la manière d'un enfant dont le désintérêt était soudain total. Il n'y avait rien de puéril en lui cependant, son intelligence était grande, aiguë, ses manières possédaient juste une innocence sombre ainsi que l'on en trouvait que rarement. Beaucoup de choses pouvaient le perdre, quand rien ne savait l'abattre.
Re: A Time for Us - Sihaya Lun 12 Fév - 5:51
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Il y avait entre Gal’aad et Sihaya un fossé dont le fond semblait parfois aussi sombre qu’une nuit sans lune. La jeune femme avait la désagréable impression de danser au dessus de ce vide, telle une funambule dont les talents n’étaient pas suffisants. Gal’aad lui échappait alors qu’elle le tenait encore. De ses lèvres, elle ne goûtait que l’amertume quand elle voulait y voir la délivrance d’un désir enfin assouvi. Ils ne parlaient pas le même langage et leurs dialogues de sourds déchiraient petit à petit son coeur déjà sensible. Il détourna la tête et sous les pieds de la médecin, le fil se brisa.
La patience de Sihaya diminuait et la lassitude commençait à la gagner aussi. Elle ferma les yeux, ses sourcils ridant son front alors qu’elle cherchait un moyen de lui faire comprendre le fond de ses pensées.
« Au contraire… Je ne veux pas jouer de rôle. Pas lorsque personne n’est là pour nous juger. Ne peut-on pas être simplement Gal’aad et Sihaya lorsque nous sommes seuls? »
Elle ouvrit les yeux, espérant croiser ceux de celui qu’elle aimait. Que pouvait-elle dire de plus? Elle s’éloigna de lui, s’affairant à ranger des instruments déjà ordonnés. Ses mains tremblaient, encore, de rage contre son impuissance à lui faire comprendre. Allait-il seulement y avoir un peu de bonheur dans leur histoire tragique? Elle chercha une activité pour se donner contenance et elle ne trouva que celle d’enlever sa blouse au rythme de ses paroles.
« Je ne me berce pas d’illusions, Gal’aad. Je sais quelles sont les conditions pour nous. Je sais qu’il n’y aura pas un jour où vous ne serez pas Maître Chevalier, qu’il n’y aura pas un jour où je ne serais pas votre médecin. Mais est-ce trop demandé d’être nous-même lorsqu’aucun regard ne peut nous juger? »
Elle se tourna vivement, jetta le sarrau blanc sur une chaise plus loin dans la pièce. Elle voulait faire tomber les masques qui restaient entre eux et se défaire de son habit de fonction semblait être la métaphore toute trouvée.
« Tout entre nous ne sera qu’éphémérité. Doit-on perdre notre temps à se cacher de nous-mêmes? Je ne veux pas de faux-semblants, et si je désire quelque chose de vous, c'est bien que vous soyez vrai. Et vous? Dans les quelques moments que nous pourrons voler, voulez-vous vraiment que je sois inatteignable? »
Enhardie par ses propres paroles, Sihaya s'avança de nouveau vers le Chevalier. Elle était si proche qu'elle pouvait sentir la chaleur de son corps à travers leurs vêtements. Elle ne le toucha pas, cependant, s’interdisant jusqu'au moindre frôlement. Sa voix se fit murmure alors qu'elle chercha le regard gris bleu de cet être aussi énigmatique que captivant.
« Si tu souhaitais vraiment cela, serais-tu venu? »
Elle attendait en silence la réaction de Gal’aad, laissant toujours entre eux une distance infime mais bien présente. Si elle avait à deviner sa réaction, elle aurait misé sur de la colère. Elle n'en avait cure, pourtant. Tout lui semblait mieux que l’ennui qu'il avait montré avant.
Re: A Time for Us - Sihaya Mar 13 Fév - 18:20
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”Il y a toujours de l'espoir...”
Mentit-il, la voix rauque de trop de combats. Et Gal'aad se tourna alors vers l'animal en lui, le fauve, le monstre, là, dans les endroits les plus obscurs de son esprit peut-être pour la première fois. Il le vit, il se vit, lui, toutes ses colères, des joies éparses parfois au milieu des ombres. L'animal hurla et Gal'aad écouta son cri.... Un coeur pouvait-il pleurer de cette manière? Il ne savait pas, ne connaissait que le sien, le sien qui ne pleurait pas, jamais. Jamais vraiment...
Et si un jour l'homme n'était plus Maître des Ren, c'est que Kylo aurait repris sa place, alors Gal'aad donnait cet espoir à Sihaya tout en sachant qu'il s'agissait là d'un mensonge. En son coeur meurtri, Kylo Ren désirait autre chose, Gal'aad le savait aussi sûrement que l'on savait les désirs d'un frère. L'espoir serait pour les autres, pour tous les autres, eux qui s'aimeraient normalement. Un amour comme ça, Gal'aad n'en éprouvait pas, lui qui portait ses passions bien au delà des simples étoiles.
Et Sihaya le regardait droit dans les yeux. Il aimait ses yeux, le bleu triste et délavé de la couleur de ses songes et des espoirs qui n'existaient pas. Quelque chose chez la jeune femme brûlait comme un poison, elle ne le toucha pas pourtant, cela suffit à Gal'aad pour sourire. Pas de joie aucune, pas alors qu'il tressait chacune de leurs souffrances de la même manières que les doigts d'autres amants savaient s'emmeler.
”Oui Sihaya, oui je serai venu à toi....”
Sa main était proche, tellement proche de celle de la jeune femme, elle ne pouvait en sentir la chaleur pourtant. Pas quand les doigts n'étaient que duracier, que le sang n'y coulait plus, que la chair n'y battait pas....
Le fantôme de souvenirs qui n'étaient pas à eux, la brise d'un crépuscule, un voile blanc, par trop blanc pour cacher un serment qui ne devait être mais existait, avait existé. Aujourd'hui rien n'en restait, peut être des contes et des légendes, et ce serment d'amour Gal'aad ne le prononcerait jamais car il n'était pas son ancêtre, car il n'avait pas sa destiné. Aucun voile pour Sihaya, le seul blanc qu'elle porterait toujours appartenait à la blouse, il n'y aurait pas de beauté des choses pour eux, la galaxie s'était déjà détruite par amour alors ils n'aimeraient pas. On ne donnerait pas ce noms à leurs sentiments, à vrai dire on en donnerait aucun, comme s'ils n'existaient pas....
”Je viens à toi, l'Inatteignable, et par mes seuls désirs je peux te tenir dans mes bras. Parce que je ne suis pas comme tous les hommes, que je m'élance là où d'autres tombent et aucun ciel ne saurait te cacher car je viendrai t'y arracher. T'enlacerai-je pour autant, t'embrasserai-je? Je ne sais pas... Ces gestes n'ont rien de satisfaisant, ils ne nous décrivent pas.”
De la même manière que Sihaya s'était défaite de la blouse, Gal'aad enlevait non point une cape ou un vêtement, mais différents masques qu'il portait au visage. La jeune femme le désirait lui? Alors elle désirait aussi ses colères, et il les laissa venir, elles n'étaient pas tournées contre Sihaya e cet instant, elles brûlaient juste de la même manière que chez un autre brûlerait l'amour.
Ca, puis l'orgueil, car Gal'aad en avait, en aurait toujours, et enfin des rêves distincts et indistincts, comme un regard sur l'horizon et tous les soleils du monde... Savait-il regarder à terre? Non, et toujours l'homme s'abandonnait aux espoirs et désespoirs avant même qu'on ne les formule. Il ne se noyait pas cependant, il ne se noyait jamais....
”Je vais t'embrasser pourtant....”
Ses lèvres, celles de Sihaya, le corps qu'il portait soudain à lui comme l'on porte un oiseau blessé. De la douleur? Pas besoin de cela, lèvres contre lèvres, juste la colère qui exultait de lui sans qu'il ne brise rien de son amante pourtant.
Sa colère était amour, alors comme un cri de guerre, un cri de rage, il murmura:
”Ma Sihaya, je t'ai aimé pour cinq cent rêves, cinq cent soleils et cinq cent siècles déjà....”
Les étoiles les écoutaient peut-être, alors les étoiles pleureraient pour eux car eux-même n'en aurait plus le temps.
Ses mains caressaient et tenaient la jeune femme ainsi qu'on le ferait d'une ombre, la seule et unique ombre qui ne peuplerait pas ses peurs d'obscurité.
L'embrasser encore comme l'on engagerait un combat mortel, ainsi se montrait-il à elle, ainsi était Gal'aad dans sa propre vérité.