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broken mind, broken heart, broken circuits ☾ dk & ian

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broken mind, broken heart, broken circuits
Hayden était occupé. Trop pour avoir un oeil sur Mia et elle avait décidé de prendre l'air ce qui chez elle signifiait souvent en réalité s'absenter des heures au milieu des étoiles. Revenir et se faire assassiner par un maître qui n'arrivait pas à contenir sa padawan que tous observaient avec méfiance. Elle était perpétuellement sous surveillance, comme si l'on avait peur que du jour au lendemain elle ne décide de rejoindre le côté obscur. Ce qui n'était pas faux, totalement. N'était-elle pas toujours en équilibre sur cette fine ligne qui délimitait les deux camps foncièrement opposés ? Mia ne parvenait pas à choisir, ne parvenait pas à se laisser tomber pleinement dans un camps. Terrifiée à l'idée de s'investir dans un côté lumineux qui lui paraissait faible et superficiel. Plus encore lorsqu'elle pensait au côté obscur puissant et terriblement manipulateur. Alors la jeune femme persistait à se maintenir tant bien que mal dangereusement à la limite. Une erreur pouvait la faire sombrer, mais là était la seule solution qu'elle avait trouvé pour le moment.

Le vaisseau qu'elle avait volé emprunté aux Jedi avançait lentement entre les nébuleuses, et derrière les hublots se dessinaient plusieurs planètes alors qu'elle sautait d'hyper-espace en hyper-espace sans se soucier du temps qui passait. Mia avait besoin de temps pour elle. Hayden ne le comprenait pas, ne le lui permettait pas sauf à travers la méditation avec laquelle elle avait beaucoup de mal : dès qu'elle fermait les yeux, ses problèmes se bousculaient à la porte de son esprit. Tambourinaient contre celle-ci l'empêchant de pleinement se concentrer. Ses séances se résolvaient inévitablement par un échec. La dernière en date n'étant pas une exception.

Elle avait, encore, pensé à Ian et DK.

Ils demeuraient injoignables, étrangement, et Mia ne parvenait pas à reprendre contact avec eux : le doute avait fini par s'installer. Hayden possédait-il bien leur contact ou lui avait-il dit ça pour la rassurer, la faire rester ? Le numéro de comlink ne débouchait à rien, qu'importe le nombre de fois où elle les avait appelé. Il s'agissait d'un mauvais. Elle s'en était convaincu parce qu'autrement cela signifiait qu'ils la fuyaient et elle ne pouvait pas vivre en sachant cela.

La solitude ne la dérangeait pas.

D'ordinaire.

Mais les seules personnes qui n'avaient pas le droit de lui tourner les dos, c'était bien eux. Elle avait atterri sur Tatooine pour y faire le plein, mais avait vite senti la force l'appeler à s'enfoncer dans la capitale et curieuse, elle ne résistait jamais à un appel de celle-ci. Ils ne résultaient pas toujours à de bonnes rencontres mais dans ces cas là, Mia pouvait le sentir à l'avance. Ici, c'était différence. La force l'appelait faire autre chose : et Mia y lisait du soulagement plus que de la peur. Alors elle l'avait suivi, fil d'Ariane entre les rues jusqu'à tomber sur une cantina. Elle n'avait pas besoin de vérifier à sa ceinture, sous les tissus qui le camouflaient, si son sabre était présent. Il l'était toujours. Et Mia entra dans le bâtiment sereine. Avide de savoir ce qui l'avait attiré ici.

Un seul regard suffit pour qu'elle se fige.

Le coeur qui bat puis qui s'arrête. Et soudain il explose dans sa poitrine et s'emballe si vite qu'il lui fait mal. Y'a sa respiration qui ne sait plus comment faire aussi, et cette impression de vie qui la happe alors qu'elle se rend compte après des mois de recherche, des nuits de doutes, qu'ils sont . Assis à une table, comme si rien ne s'était passé. Comme si des mois n'étaient que des heures et qu'ils sirotaient tranquillement une boisson en attendant qu'elle les retrouve. Mia n'en revenait pas. Restait figée près de l'entrée avant d'enfin s'avancer sans faire plus attention aux gens autour, aux serveurs et musiciens. Tout ce qu'elle voyait c'était eux. Rien qu'eux.

Et elle avance doucement à pas de loup. Soudainement incertaine, timide. Complètement perdue quant à la marche à suivre. Mais lorsqu'elle arrive à leur hauteur y'a rien qui sort. Rien qu'elle n'arrive à articuler. Elle se contente de les fixer comme si elle les regardait pour la première fois. Ils n'avaient pas changé. Rien n'avait changé. Tout était terminé, réglé. Elle pouvait vivre à nouveau. "Je vous ai retrouvé." qu'elle leur glisse enfin, tout doucement.

Devant eux, c'est un fantôme. Celui d'une gamine qu'ils avaient cru morte, disparue tout au plus. C'est l'ombre d'une époque qu'ils avaient cru révolue, la cicatrice d'une plaie pas tout à fait guérie. C'est elle, leur Mia.
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Broken Mind, Broken heart, Broken circuits







« Une véritable poubelle ». Le mécanicien, la main encore couverte de cambouis, n’avait adressé qu’un regard désintéressé au vaisseau d’Ecken. Il faut dire qu’il ne payait pas de mine : la peinture commençait à s’effriter dans les angles et de grandes rayures traversaient de çà et là la surface de métal. « J’vous répare ça pour 200 crédits, pas moins. Vous attendez pas à un miracle tout d’même, c’est une sacré ruine votr’… comment vous l’appelez déjà ? » . Il déroba un regard timide dans la direction du gros tas de ferraille qui croisait les bras. Le droïde n’avait pas l’air commode mais il prit la peine de lui répondre :  «  Gambler, la poubelle s’appelle le Gambler ». L’autre, l’humain, s'esclaffa dans un sourire faussement cordial qui releva les deux coins de sa moustache. Au nom, le mécanicien aurait dû se douter quelque chose mais il ne tiqua pas.  Il se releva pour examiner le duo et répondit en s’essuyant les mains sur un vieux chiffon noirci : « Gambler, ouai. Revenez dans trois jours, j’vais voir ce que je peux faire.»

« Trois jours ? » Dès la sortie du garage, DK commença à râler : « Ian, TROIS JOURS. C’est impossible, tu sais bien à quel point je déteste Tatooine. Sans vaisseau, aucune prime et sans prime, pas de crédits. Quel gâchis ». Le droïde faisait des grands gestes qui ne rimaient à rien, pestait contre le sable et contre toutes les contrariétés qui croisaient son chemin. Depuis quelques jours, l’univers entier semblait marcher à l’envers. Ils ne trouvaient plus de contrats, enchaînaient galères sur galères et, cerise sur le gâteau, le Gambler clamsait avant même qu’il ne puisse fuir cette maudite planète. DK s’était rendu à l’évidence : il n’était pas question de prendre plus de risques avant que le vaisseau ne soit réparé. Ian, quant à lui, n’avait pas bronché à l’idée de passer quelques jours à Mos Espa, dans une cantina peut-être. Et même plutôt sûrement que peut-être.

Le premier jour se passa sans encombre. Ils avaient encore quelques crédits et s'étaient réfugiés dans une quartier tranquille, à l'écart du centre. DK, qui avait l’habitude de faire le pitre, avait préféré rester dans l’ombre en quête d'un contrat facile. Ian, quant à lui, jouait son rôle de charmeur à merveille et avait épuisé toutes les conversations possibles avec les plus jolies des serveuses. Le second jour avait été moins clément : il y avait eu quelques malentendus avec un caïd du coin, de quoi occuper une bonne partie de l'après-midi. Il commençait déjà à se faire tard quand ils retournèrent à la cantina pour profiter pleinement du début de soirée.

« Je parie qu’il va nous doubler le prix, ce salaud. », fit remarquer DK à l’adresse de son camarade. « Si il nous bousille tout, je le casse en deux. » Le groupe, ce soir-là, jouait particulièrement faux. Il y avait quelques pochtrons, affaissés sur des tables, et quelques mercenaires venus récupérer leurs primes. Mais rien, absolument rien, ne semblait d’intérêt aux yeux du droïde : il n’aimait pas attendre et encore moins se morfondre avec du sable entre les circuits.  Par ennui, il se mit à observer les visages, les allures de tous ceux qui entraient dans la cantina.

Il n’y avait rien de bien extraordinaire : des petites frappes, des hommes masqués, des jawas et des aventuriers au repos. Il fut cependant intrigué quand une silhouette plus fluette passa le cadre de la porte. Il lui semblait l’avoir déjà vu quelque part, dans un souvenir lointain mais il était bien incapable de se rappeler d’un visage humain tant ils se ressemblaient tous. Il évita son regard et retourna à sa boisson quand l’inconnu– ou plutôt l’inconnue – tourna son visage en sa direction. «  Psst, Ian. Il y a quelqu’un qui se dirige vers nous, reste sur tes gardes. »

En quelques secondes seulement, l’ombre s’était glissée jusqu’à leur table, ne s’adressant pas à eux mais les observant, bouche-bée : « Je vous ai retrouvé ». Les circuits de DK se mirent à fonctionner à toute vitesse. Il y avait quelque chose de familier dans ce visage. Il jeta un regard inquiet en la direction d’Ecken, qui venait seulement d’apercevoir la jeune femme, et se tourna à nouveau vers la silhouette. Enfin, un tilt se fit entendre tout au fond de son crâne. « M-I-A ?»

Ce n’était pas plausible et encore moins possible: comment pouvait-elle se trouver là ? Et pourquoi, surtout ? Il y avait trop de questions pour pouvoir toutes les poser. Le droïde, qui s’était levé de sa chaise, se contenta donc d’examiner le visage de la fille et de répéter bêtement : « Mia? LA Mia ? »

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@DK


 

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