Oh, quelle déconvenue pour Jill, qui s’apprêtait à s’élancer dans la forêt toute proche. Elle aurait été à l’abri, dissimulée par les feuilles, perchée dans les branches de la jungle danse qui recouvrait Wayland. Le Commando aurait tenté de la trouver, quelques minutes peut-être, puis se serait lassé et serait parti. Et la Mandalorienne aurait pu se remettre à ses affaires personnelles, laissant cette histoire derrière elle.

Mais non, tout ne pouvait pas se passer comme prévu. C’était déjà mal parti, et ça ne s’améliorait pas. Elle avait senti la poigne du soldat saisir sa cheville, et son jetpack ne pouvait s’adapter si rapidement au changement de masse à soulever. Ni au mouvement que lui imposait le soldat, alors qu’il tirait la jeune vandale vers le sol dur de la plateforme d'atterrissage.

Lancer de dé : Compétence Constitution (lvl 0)
Résultat : Echec critique

Jill n'apprécia pas du tout la façon dont son corps tout entier rencontra l'immense plaque de duracier. Avec violence et fracas. Son Jetpack s'était coupé, l'empêchant de traîner son antagoniste au sol derrière elle. Si son casque avait protégé sa tête du gros des dégâts, de par sa conception efficace, elle n'en était pas moins sonnée. Très sonnée. Sans ça, elle aurait probablement eu le nez cassé, et ne serait pas consciente pour s'en plaindre.
D'ailleurs, elle fit l'effort d'essayer de se relever, mais fut saisir d'un violent vertige qui la maintint clouée au sol.

Semblait que pour la fuite, c'était raté.
Pire, l'autre l'avait insultée à demi mots.
Jill était furieuse. Furieuse et inquiètes. Maintenant, elle était prise au piège. Elle tourna sa tête, douloureuse et siffla quelques injures en mando'a, avant de reprendre en basic.

"Stupide ? Et tu vas faire quoi, maintenant ?"

Elle se tenait sur les coudes, clignant des yeux sur son casque qui avait hérité d'une nouvelle écaille dans sa peinture.
Il n'allait quand même pas demander à une jeune femme à la limite de l'inconscience de nettoyer son vaisseau, si ? Elle se sentait bien d'humeur à jouer la comédie, maintenant.

Le membre 'Jill Atin' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Capacité Difficile' :

Han avait redirigé la tagueuse au sol assez rapidement et assez violemment pour qu'elle soit sonné. Elle ne risquait plus de s’éclipser. Han soupira théâtralement.

"Stupide ? Et tu vas faire quoi, maintenant ?"

Han savait déjà ce qu'il allait faire de la jeune femme. Lui offrir un petit séjour dans une cellule du Premier Ordre. Ça devrait la calmer un peu. Et, même si il s'y attendait, elle n'avait pas trop de quoi se plaindre. D'autres soldats se seraient contenter de la tuer, ou de la laisser pourrir en prison. Mais ce n'était pas le genre de Han. « Tu vas faire un petit séjour dans un cellule du Premier Ordre. Maintenant, à toi de voir comment tu veux faire le trajet, consciente ou pas. »
Han releva madame la tagueuse et la dirigea vers l’intérieur de sa navette toujours décorée. Il l'assis sur le siège à coté de lui, l'attacha pour éviter qu'elle gigote trop, et lui retira son casque pour le poser un peu plus loin. Il s'assit au poste de commande ferma les portes, alluma les moteurs et décolla rapidement de cette planète. « Bon, tu seras sage ? Ou je vais devoir te bâillonner ? » Il marqua un pause le temps qu'il quitte l’atmosphère puis il reprit d'une voix plus calme : « Bon qui t'es toi ? »    

Jill n’en revint pas. Elle était encore trop sonnée, et son corps lui faisait mal après sa chute. Elle essayait de se persuader que c’était elle qui avait mal compris, qui ne saisissait pas le sarcasme du soldat lorsqu’il affirmait l’enfemer dans une geôle du Premier Ordre. Il ne pouvait pas être sérieux. Certainement pas en lui proposant de se faire mettre K-O ou non.

“Me’ven ?”

Fit-elle, alors qu’elle en perdait son basic. Elle n’avait pas ses esprits et eut bien des difficultés à lutter contre le Commando qui la poussait sans trop de ménagement dans sa navette. Encore. Avait-il pensé à rentrer le seau et la brosse, au moins ?
Elle avait l’impression de se laisser traîner comme une poupée de chiffon sous ses jambes molles. N’était-elle pas supposée se battre ? Se retourner, lui coller une droite, s’envoler loin d’ici ? Lui marcher sur le pied au moins ? Non. Elle n’avait rien fait, et le temps d’y réfléchir, elle se voyait déjà se laisser tomber, à peine poussée, sur un siège passager. Et attachée.

“Sérieux ?!”

Là, elle pouvait bouger, mais il était trop tard. Un soupir de frustration resta coincé dans son casque, elle aurait grogné si elle avait su grogner de façon convaincante.
Monsieur commando lui avait enlevé son casque, et d’un habile mouvement de tête, elle fit retomber une mèche de cheveux noirs sur son visage. Ca lui donnait un air encore plus boudeur et buté. C’était le but.
Elle avait beau être énervée, elle avait aussi peur de ce qui l’attendait et s’efforçait de ne pas le montrer. Elle ne devait pas paraître inquiète. Pas après tout ça.

“Qui j’suis ?”

Elle fronça les sourcils. Ah, c’était maintenant qu’il voulait savoir ça. Eh bien elle n’allait pas le décevoir.

“Ton pire cauchemar. Et j’ai pas prévu d’me taire, non.”

Parce que l’humour était son meilleur bouclier pour tenir ses angoisses et ses faiblesses éloignées, elle le brandissait devant elle pour empêcher le soldat de l’atteindre. Eventuellement elle finirait par lui dire la vérité, ou bien il se contenterait de lui demander ses documents d’identité. Ou bien elle le ferait encore un peu tourner en bourrique. Il avait de toute façon l’air parti pour l’enfermer, et elle s’expliquerait là seulement pour retrouver sa liberté. Probablement.
Elle préférait ne pas penser à tout ça et se cacher derrière ses blagues pour le moment.

“Toi, t’es qui ?”

“Sérieux ?!”

Han haussa un sourcil. Elle s'attendait à quoi, à ce qu'il la laisse partir comme si de rien n'était ? Qu'elle s'estime heureuse de pas être morte à l'heure qu'il est. D'autres soldats n'auraient pas perdus de temps pour emmener une hippie en prison. « Tu t'attendais à quoi ? Tu viens de taguer ma navette et essayer de te tirer. D'autre soldats t'auraient déjà abattu. »  Bien-sur que la jeune femme ne ne voulait pas faire un petit séjour dans une cellule. Surtout que celle du Premier Ordre ne sont pas des plus confortable.

“Qui j’suis ? Ton pire cauchemar. Et j’ai pas prévu d’me taire, non.”  

La question qu'avait posé Han était simple. Et la réponse de la tagueuse ne ressemblait pas vraiment à ce à quoi il s'attendait. Dans ce genre de situation, une personne normale se contenterait de se taire. Mais elle … Elle elle s’entêtait à rester une vraie peste. Han émit un léger rire moqueur à l'encontre de la hippie. « Oooh j'ai peur. Tu sais que ce vaisseau est équipe d'un système d’éjection des ordures ? » Dit-il en désignant le sas qui se trouvait à l'arrière de la navette. « Alors dans ton intérêt, je te conseil de te tenir à carreau. »

“Toi, t’es qui ?”

Han n'avait aucune raison de ne pas dire son nom. Puis, qui sait, peut être que cela allait calmer la demoiselle. « Moi c'est Han. » Dit-il calmement. Cependant, il ne connaissait toujours pas le nom de son interlocutrice. Non pas que ça l’intéressait outre mesure, mais il aimait connaître le prénom des personnes avec qui il parlait. « T'as un nom ma grande ? ».

« Bon écoute. J'ai pas franchement envie de m’énerver contre toi. Alors voilà c'que j'te propose, tu reste sage, et je ferais en sorte que tu sortes rapidement de ta cellule. Par contre, si t'es invivable, tu vas y rester assez longtemps pour te fusionner avec le sol. » Han avait été clair. Il voulait que la jeune femme comprenne sa leçon, mais pas qu'elle reste à pourrir dans une cellule. « T'as faim ? » Finit-il en prenant une barre protéiné à coté de lui.

Jill était revenue à ses esprits. Bien verrouillée dans le siège d’une navette du Premier Ordre, prête à être livrée en cellule. Enfin, prête, pas vraiment. Il manquait un paquet de précautions de la part de Monsieur Commando avant que la Mandalorienne ne se sente vraiment démunie. Pour autant, elle n’allait pas faire une démonstration de ses capacités, ni tenter sa chance avec le soldat. Elle en avait déjà bien assez fait, et elle réalisait que maintenant était un mauvais moment pour empirer son cas.

Elle roula des yeux et ne prit pas la peine de répondre à la première réplique du soldat. Jill était parfaitement capable de jauger la situation et d’y adapter sa réaction. Si celui-ci avait vraiment été capable de la tuer de sang froid, elle n’aurait pas tiré sur la corde. Si l’artiste avait survécu jusque là, c’est qu’elle savait généralement tirer son épingle de situations peu avantageuses.
Si elle n’avait pas eu les bras attachés, elle les aurait certainement croisé d’un air de dire qu’elle n’était ni inquiète ni intimidée. Elle n’était pas aussi bonne actrice qu’artiste, alors garder l’air neutre était difficile. Elle se contentait de mordre l’intérieur de ses jours pour ne pas laisser paraître la moindre émotion. Pas de peur, pas d’inquiétude, et encore moins une furieuse envie de se décomposer là, maintenant, tout de suite. Elle gardait juste une contenance qui ne tenait qu’à quelques bouts de ficelles.

“Un système d’éjection des ordures ? Ca m’étonne pas, doit souvent y’avoir des ordures à bord.”

Ronchonna la mandalorienne à voix basse. De toutes les menaces, c’était certainement la plus ridicule. Elle n’avait pas peur de lui. Elle avait peur de ce qui l’attendait une fois dans une cellule du Premier Ordre. Passer le temps de vol avec un soldat benêt, c’était des vacances à la plage comparé à la solitude et l’obscurité d’une cellule. Ca, et le fait qu’elle risquait d’être mise en interrogatoire au passage.
Han ! Voilà un nom qu’elle ne s’attendait pas à entendre. Elle qui s’efforçait de ne pas paraître complètement flippée, voilà qui fonctionnait bien. Ca n’était qu’un nom, mais bon, fallait avouer que la similitude avec un certain pilote de légende ne s’inventait pas. Elle avait souri, et prit ça comme un signe. Un signe, peut-être, qu’elle vivrait un petit peu mieux la situation si elle cherchait un peu moins les ennuis.

“J’m’appelle Jill. Et je te le dis juste pour que t’arrêtes avec les “ma grande”."

Elle n’allait pas non plus complètement changer son approche, tout de même.
Elle soupira. S’embrouiller un peu plus avec Han n’était clairement pas dans son intérêt. C’était franchement difficile. Rester sage, ça impliquait de ne rien faire, de ruminer la situation, et éventuellement se mette à pleurer là dessus. Pas moyen que ça arrive. En plus, il était tellement tête à claque ! Se moquer de lui était pratiquement un besoin biologique, en plus d’être un moyen d’étouffer ses sentiments.

Elle haussa un sourcil.

“Et si j’ai faim, tu vas faire quoi ? Me donner la cuillère ? J’ai pas cinq ans.”

Pour information, elle avait faim. Mais la situation rendait tout ça un peu trop dégradant à son goût. Elle laissa tomber sa tête contre le dossier de son siège, dans un geste de lassitude extrême.
Elle avait songé un instant à le remercier pour son “geste de sympathie”, mais … Il faisait certainement ça pour l’amadouer. Et puis elle était trop émotive pour songer à une douce attention à son égard.

“Un système d’éjection des ordures ? Ca m’étonne pas, doit souvent y’avoir des ordures à bord.”

Han soupira longuement. Même attachée à une chaise et en direction d'une prison, elle n’arrêtait toujours pas de provoquer. Han s'en foutait royalement, dans tous les cas elle ferait un petit séjour en prison. Le fait qu'elle se montre insolente ne faisait qu'allonger sa peine. A ce rythme là, dans dix minutes elle serait condamné à finir ses jours dans un cachot. « Non pas tant que ça. On a pas l'habitude d’accueillir des hippies. » Dit-il calmement tout en commençant à grignoter sa barre protéiné.

“J’m’appelle Jill. Et je te le dis juste pour que t’arrêtes avec les “ma grande”."
Jill, voilà que finalement, la hippie révélait son nom. Han ne voyait pas ce qu'elle avait contre « ma grande ». Pour Han ça sonnait affectueux. Mais bon, il ne cherchait plus à comprendre. La raison avait sûrement abandonnée Jill. C'était la seul raison pour laquelle Han pouvait concevoir qu'elle tague sur une navette dur Premier Ordre, qu'elle tente de s’échapper, et qu'elle continue de le provoquer même en route vers la prison. « Oh ? T'aimes pas les « ma grande » ? C'est dommage, ça t'allait bien. » Dit-il d'un air moqueur.

“Et si j’ai faim, tu vas faire quoi ? Me donner la cuillère ? J’ai pas cinq ans.”

Oui, Han n'avait pas non plus envie de faire «  c'est le vaisseau qui atterrit » à Jill. Bien que la situation promette d'être drôle... Sans dire un mot, Han détacha une main de Jill, puis lui tendit une barre protéiné. « Tiens, mange. ». Il marqua une pause puis continua en souriant: « t'es sure de pas vouloir faire  la navette qui atterrit ? »

Les talents d’actrice de Jill ne s’étaient pas améliorés sur ces dernières minutes. Elle entretenait son air ronchon et enfouissait au plus profondément ses envies de hurler et d’exprimer le moindre sentiment. Et plus ça allait, plus le soldat faisait des efforts gênants à son égard. D’un côté, elle aurait préféré qu’il se comporte comme un soldat sérieux. Silencieux, droit, strict, elle aurait eu la paix.
D’un autre côté, elle pouvait peut-être compter sur sa… sensibilité… pour s’éviter une peine trop lourde. Elle ne comptait pas lui faire les yeux doux ou jouer au pauvre chaton apeuré, non, elle allait juste arrêter de lui chercher les poux. Et éventuellement lui demander un peu de tranquilité.

Parce qu’elle avait des choses en tête. Elle devait réfléchir, elle devait penser à ce qui allait lui arriver. Et c’était profondément déprimant. Plus il insistait, plus il risquait de la rendre irritable. Ce serait un problème pour les deux : lui face à une Jill plus pénible que jamais, et elle face à un enfermement prolongé.

Elle soupira exagérément. Non, elle n’aimait pas qu’un représentant de l’armée du Premier Ordre l’appelle Ma Grande comme s’ils avaient fait l’académie ensemble. Déjà parce qu’elle n’était franchement pas grande, et que c’était vexant. C’était infantilisant. Et aussi parce que ça témoignait d’une affection qui n’avait pas lieu d’être entre eux deux.
Parfois, Jill était pleinement consciente qu’elle avait une bouille adorable. Et que ça avait des conséquences sur la façon dont le reste de la galaxie allait la traiter. Pouvait-elle être prise au sérieux deux minutes ? Au moins quand ça l’arrangeait ?

Elle n’en revint pas lorsque ses charmes inhabituels (comprendre : probablement son côté mignon qu’elle n’assumait pas toujours) eurent leur petit effet sur son tortionnaire. Il lui avait détaché une main. N’avait-il pas conscience du danger ?
Visiblement, non.
Pire, il la prenait pour une gamine, encore et toujours. Alors Jill ronchonna de plus belle, attrapant la barre protéïnée pour en croquer un large morceau. Elle avait toujours été une goinfre et ça ne changerait pas.

“Ok, c’est bon, arrête, ça devient gênant. Tu veux pas juste me laisser tranquille jusqu’à ce qu’on arrive, et moi je dis plus rien, et tout le monde est content ?”

“Ok, c’est bon, arrête, ça devient gênant. Tu veux pas juste me laisser tranquille jusqu’à ce qu’on arrive, et moi je dis plus rien, et tout le monde est content ?”

Han effaça le sourire sur ses lèvres. Oui, il la laisserait tranquille. Après tout, ça allait lui laisser un peu de temps pour se reposer. Il attendit que Jill ai finit de manger, pour lui rattacher la main. Puis, il s'installa confortablement sur son siège. Si comme elle l'a dit, Jill restait calme, il ferait en sorte qu'elle sorte rapidement. Cela dépendrait de ses supérieurs évidemment. Tous n'étaient pas égaux face à ce genre de situation. « Ok, j'te laisse tranquille. Moi j'suis crevé » Dit-il en fermant les yeux. Il ne dormait pas, il tentait de faire le vide dans son esprit, se détendre.

Au bout de plusieurs minutes de trajet, la navette sortit de l'hyper espace, et se retrouva face à l'un des croiseurs du Premier Ordre. « Croiseur du Premier Ordre, ici navette X28-13 des Infernos. Demande d'autorisation pour atterrir. » Han attendait la réponse du contrôleur qui ne devait pas tarder. Il jeta un rapide coup d’œil à Jill avant que la voix du contrôleur lui réponde.

Navette X28-13, votre vaisseau n'est pas réglementaire, vous devrez la faire nettoyer rapidement. Vous êtes autorisé à atterrir au hangar 8 

Han vira vers l'arrière du croiseur, et se posa rapidement à l’intérieur du hangar. Personne n'était là. Tant mieux, Han n'aimait pas les inspections surprise du Premier Ordre. Bien qu'il n'ai rien à cacher. Il se leva, s’étira et détacha Jill avant de la prendre par le bras. « Allez, on y va ». Han et Jill sortirent de la navette et marchèrent dans les longs couloirs du croiseur. Ils croisaient plusieurs stormtrooper, et officier. Certains d'entre eux reconnurent l'uniforme de Han et le saluèrent.

Finalement, ils arrivèrent devant une cellule. Han ordonna au geôlier d'ouvrir la porte puis il laissa rentrer Jill. « Votre altesse, votre chambre. » Il se rapprocha d'elle et lui chuchota à l'oreille : « Je tenterais de te faire sortir assez rapidement, mais je ne promet rien. » Puis, sans plus de cérémonie, il quitta la pièce pour se diriger vers le service de nettoyage.

Comme quoi, la politesse avait finalement permis à Jill se recentrer un peu ses idées. Elle ne voulait pas paniquer ni éclater en sanglots, alors elle avait fermé les yeux. Elle s’était imaginé un autre envrionnement : Pas une navette du Premier Ordre. La navette de Thrace lui était venue en tête, avec son désordre familier, son ysalamir, et bien évidemment la présence rassurante de la Chiss.
Si elle savait… Elle serait sûrement morte d’inquiétude, au moins autant sinon plus que Jill elle-même. Enfin, elle ne devait pas penser à ça. Juste à ce qui pouvait la rassurer. D’ailleurs, ce faisant, elle s’était assoupie sur son siège. Elle ne s’éveilla qu’à la sortie de l’hyperespace, devant un croiseur imposant qui arracha un frisson à la Mandalorienne. Elle avait la trace du siège imprimé sur la joue, mais n’en avait pas trop conscience. Elle était encore embrumée par son court sommeil.

Elle avait espéré avoir rêvé tout ça, se réveiller dans son lit sur la station 119, ou bien au chaud dans un chambre qu’elle aurait loué. Mais non. Monsieur Commando était encore là à côté d’elle. Elle voulait pester, mais n’en avait pas l’énergie. Elle se contenta de sourire lorsque l’officier impérial qui contrôla leur navette en remarqua les nouvelles couleurs. Un beau sourire pour la Mandalorienne fière de son oeuvre !

Et voilà, Jill était de nouveau en transit. Maintenant qu’elle était pleinement en territoire ennemi, elle se faisait petite. Elle mémorisait néanmoins les couloirs qu’elle espérait sincèrement traverser en sens inverse. Si possible sous peu. La tête basse, elle avait du abandonner une partie de son matériel aux gardes qui s’occupaient ces cellules, avant de finir enfermée.

“Ouais ouais, allez bisous.”

Avait-elle simplement lâché d'un ton cynique. Voilà qui résumait la situation : Un grand point d’interrogation. Il ne promettait rien. Elle était donc ici pour une durée indéterminée, qui pouvait autant tenir des minutes que des jours. De toute façon, que pouvait-elle attendre du petit soldat ?
Autant prendre ses marques.
Et ne pas perdre espoir.

En bonne Mandalorienne, elle profitait de ses premières longues minutes, puis heures d’enfermement pour des exercices et de la musculation. Tout ce que permettait la noirceur et la sévérité de l’endroit. Cliché, pour une prison, mais que pouvait-elle faire de mieux ?
La motivation finit par s’estomper, et laisser place à la lassitude, puis à l’inquiétude.
Et elle n’imaginait pas une seule seconde finir nez à nez avec un Chevalier de Ren.