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[Sprizen] Offre d'emploi pour super cargo - ft Rhis & Jill

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La journée avait commencée avec un seul but : nettoyer le hangar qui tombe en ruine à l’extrémité du bâtiment. Du temps où je logeais chez ma tante, on n’avait l’interdiction d’y aller, mais je savais que chez les pensionnaires les plus téméraires, y aller relevait du jeu, enfin plus exactement du gage. J’entre donc dans le lieu avec un frisson de peur, j’ai toujours été une enfant sage et j’ai l’impression de désobéir à un ordre en entrant ici. Pour autant, il me semble qu’à mesure que mes yeux se font à l’obscurité, il n’y a rien de réellement dangereux, à l’exception de poutres et de pierres en vrac. A peine de quoi se tordre une cheville ou se faire une belle frayeur. Hormis ces gravats et une pile immense recouverte par une bâche, je me mets à penser qu’évacuer le hangar sera l’affaire d’une bonne journée de travail.

Résolue et soulagée d’avoir un truc à faire qui occupe plus mes mains que mon cerveau, je tire la bâche à moi afin de voir ce qui se cache comme gravats dessous. Sauf que voilà. Ca ressemble plus à… A quoi, d’ailleurs ? Un vaisseau ? Un vaisseau ! Je pousse un cri et me rue dans la maison pour hurler à qui veut l’entendre qu’un vaisseau dormait là et personne ne le savait ! C’est Rhis qui m’accueille et ne semble pas plus excitée que ça par me géniale découverte. Bon…

Je passe la journée à farfouiller dans le vaisseau, un cargo aussi vieux que solide, avant de devoir me résigner : mes compétences en matière de mécanique sont trop justes pour un engin de cette taille. Je décide d’aller en ville le lendemain pour mettre la main sur un mécanicien assez doué.

_ _ _

La température est à son maximum et les rues de la ville n’offrent presque aucune ombre. Je tire le bord du foulard pour qu’il me protège plus le visage et m’avance vers un commerçant de la ville. Une figure connue. Nous nous saluons et échangeons brièvement de nos nouvelles, avant de lui demander : « On cherche un mécano, ma tante m’a laissé une épave gigantesque dans le vieux hangar et il me faut quelqu’un pour la remettre en route. Tu connais quelqu’un ?
- Non, le vieux Ed a pris sa retraite depuis des lustres mais… il se frotte sa barbe, pensif. Des fois, il y a des gens qui débarquent ici, ils cherchent du travail. A mon avis, tu auras plus de chance du côté du statio-port. »

Je le salue et file droit en direction de l’endroit indiqué, dans l’espoir de vite trouver un mécano et pouvoir profiter de la fraîcheur d’un bar pour me trainer et y succomber, vaincue par la chaleur, peut-être que Rhiswell me fera une oraison funèbre, mais j’en doute. Je connais bien la ville, elle a des relents de souvenirs du passé, qui ne sont pourtant pas si vieux mais me semblent déjà si loin de moi. Je finis tant bien que mal par atteindre ce fichu statio-port, déjà épuisée par cette petite sortie. On m’indique rapidement comme mécano une jeune femme, bien plus que moi, coupe courte et allure de lutin. J’hésite à demander à Rhis d’aller aborder la mécanicienne, mais je me rends compte qu’il faudra bien un jour que je me prenne en main. Après un long soupir, je finis par m’avancer.

« Bonjour, on cherche un mécanicien. Les gens m’ont dit que vous pouviez nous aider, c’est pour un cargo corellien modèle XS. Vous confirmez ? »

J’ai l’impression de parler à un stormtrooper et la nette envie de m’enterrer aussi sec.
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Le travail de Jill avait de fortes tendances à la mener d’un bout à l’autre de la galaxie. Avec les années, elle ne comptait même plus le nombre de sauts qu’elle avait fait. C’était facile : Elle était mécano, et elle profitait régulièrement de la bonté de ses clients pour faire un bout de voyage avec eux. Et puis en outre, c’était une preuve qu’elle faisait bien son boulot. Si elle était prête à rester sur un vaisseau qu’elle venait de réparer, c’est qu’il n’allait pas lui exploser à la tronche au premier passage en hyperespace. CQFD !

Seulement, lorsqu’elle se retrouvait déposée dans un coin de la galaxie, il fallait y trouver de quoi gagner de nouveau sa croûte. De quoi se remplir les poches pour ses économies personnelles, ses prochains voyages, et des frais d’inscriptions aux courses qui la tentaient. Autrement dit, toutes les courses à portée de main. Pour trouver ces fameux clients, il n’y avait pas trente-six solutions : Le spatioport.
L’avantage, dans une galaxie comme celle-ci, c’est que les choses n’étaient pas si mal faites. Les spatioports disposaient de tout ce qu’il fallait pour faire survivre un voyageur quelques jours : Des commerces, la ville, à manger et à boire. En revanche, toutes les administrations ne naissaient pas égales. Selon la population et la bonne volonté des autorités, s’inscrire sur des réseaux d’emploi sur l’holonet pouvait être simple comme bonjour, ou bien une véritable quête infernale.

C’était devant l’un de ces hubs que se tenait Jill, tapotant furieusement sur des touches qui répondaient affreusement mal, avant de s’apercevoir que ses instructions avaient été enregistrées six fois, et qu’il fallait revenir en arrière pour annuler celles en trop. Shab !
L’impatience commençait à se saisir de la mandalorienne. De son armure vêtue, casque attaché à la ceinture, elle commençait à taper du pied. Tant qu’elle ne tapait pas la machine, ça devrait aller.
Grand bien lui en fit, puisque le karma avait décidé de la remercier pour sa gentillesse envers le matériel local en lui offrant… Une offre d’emploi ? Oui, ça sonnait exactement comme une proposition de travail rémunéré ! Plus encore, les détails prenaient déjà racine dans le cerveau de la mandalorienne.
Mais avant, il fallait faire preuve de politesse.

Su’cuy !

Le geste accompagnait la parole. Elle tendit la main à son interlocutrice, qu’elle analysait déjà du regard. Verdict ? Positif. Enfin, il en faudrait encore un peu plus pour arriver à de telles conclusions. Déjà, c’était qui, “on” ? Et puis, elle était jeune, aussi. Ce qui n’était pas un mal, loin de là ! Mais elle affirmait avoir un Cargo XS sous la main. Et ça, c’était pas super banal.

J’ai déjà travaillé sur des vaisseaux corelliens, et j’ai déjà travaillé sur des antiquités. Du coup, pour un cargo XS, ça devrait pas me poser de problème ! Mais il est dans quel état ? Enfin, genre, c’est super vieux comme modèle, quoi. C’est pas un problème pour moi, hein, j’me demande juste.

Au contraire, d’ailleurs. Déjà, si le vaisseau était dans un sale état, c’est qu’il y aurait beaucoup de boulot, donc qu’elle serait plus payée que si elle se contentait de réparer l’electro-déambulateur de tatie Janine. Et puis, ça présentait aussi un défi qu’il lui plairait bien de relever. Tous les ingrédients étaient réunis pour qu’elle s’intéresse à cette affaire.

Tu peux m’en dire un peu plus ? C’est pas pour être chiante, hein, c’est juste histoire de voir le boulot qu’y aurait à faire. Sinon on peut carrément aller le voir direct.

Avenante, Jill se parait d’un sourire adorablo-choupinet qui n’était pas forcément le plus professionnel qu’elle avait en stock, mais qui faisait le job. Difficile de l’imaginer comme une fière guerrière mandalorienne, même si elle en portait l’armure.
Enfin, plus vite elle y allait, moins il y avait de chances qu’un autre mécano ne vienne lui piquer sa cliente. Elle espérait bien être la première sur le coup. Et la dernière. Avec tout ça, elle ne prêtait pas la moindre attention à la borne qui était à la limite de l’invectiver à coups de voyants rouges et de menaces de fermer toutes ses demandes d’un coup.
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A l’abri des hautes températures, Rhiswel profite de l’air frais dispensé par l’installation réfrigérante de la maison, une aubaine alors que le temps dehors a de quoi décourager, et ce n’est pas peu dire. Fawn l’a laissée pour aller au hangar. Rhis ne l’a pas accompagnée. La tâche qui consiste à fouiller l’endroit semble ne provoquer le moindre remous d’excitation, mais attention cela ne veut pas dire qu’elle s’en fiche hein ! Elle bosse de son côté jusqu’à ce que Fawn revienne toute excitée. La découverte d’un vaisseau semble la mettre en joie, un enthousiasme que Rhis ne semble pas tellement partager. L’amour des bolides n’a pas fait son chemin chez elle. Alors simplement se contente-t-elle d’un simple sourire qui ne peut dissimuler le manque d’intérêt absolu qui l’étreint et de mots d’encouragement où elle ne s’inclue pas.

Et elle retourne à ses dessins. Après tout ils sont importants pour Fawn. Ils sont destinés à la station. Et plus spécifiquement pour son orphelinat. Elle salue les idées de son amie, avec qui elle est devenue plus ou moins associée. Fawn mène le tout, elle aide simplement la demoiselle à bâtir la baraque. Elles ont déjà le local. Ne reste plus qu’à refaire le tout avec les idées qui leur ont passées par la tête.

Au bout d’un moment elle décide tout de même de voir le fameux vaisseau où Fawn a passé les dernières heures. Rien d’exceptionnel en réalité. Son regard se pose sur le vaisseau qui n’est plus de toute première jeunesse. Dans son for intérieur elle se dit qu’il y a peu de chances que ce dernier puisse décoller. Fawn en revanche ne semble pas baisser les bras.

Elle l’entraine à la recherche d’un mécanicien sous une chaleur insupportable. On en indique une à Fawn. Jeune, pas bien grande, et flanquée d’une armure. Une tenue inhabituelle pour une réparatrice de vaisseau lui semble-t-il, mais elle n’a rien d’une spécialiste. Elle avec sa robe que peut-elle prétendre, qu’elle en sait plus que le reste ? Elle reste d’ailleurs en arrière alors que son amie prend les devants. La mécanicienne semble sympathique. Rhis observe en se limitant à un simple sourire accueillant. Apparemment la jeune femme sait de quoi elle parle. Le vaisseau ne semble pas lui poser de problèmes et elle veut même le voir. Jusque là tout semble aller plutôt pas mal.

« Je pense que vos données vont s’effacer. »

Elle désigne d’un geste de la main la borne derrière elle qui envoie les mises en garde mais avant que personne ait eu le temps de faire le moindre geste, une voix électronique annonce que le temps s’est écoulé et que merci de revenir à l’écran initial pour tout recommencer depuis le début.

« Enfin vous avez un boulot au moins. »

Et elle hoche la tête avec une expression engageante. Le groupe finit par se mouvoir en direction du hangar, Rhis derrière ses lunettes protectrices se tient à l’écart de la discussion, se fendant juste de simples remarques.

Lorsqu’elles arrivent devant le vaisseau,  Rhis se tient encore silencieuse, laissant Fawn annoncer ce qu’elle désire, et l’experte donner son avis.
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J’ai l’impression de devenir du plastique fondu quand elle me sert la main. Je suis une flaque et bientôt je serais absorbée par la poussière. Heureuse et disparue. J’hésite à lui demande de retirer son armure parce qu’elle va cuire vivante dedans, mais après tout je n’ai pas envie de me faire rembarrer et perdre ma potentielle mécano. Surtout devant Rhis qui fixe mes exploits de sociabilité.

Je m’exécute quand la jeune femme me demande des précisions sur le vaisseau et ce qui ne va pas, à dire vrai, j’ai jeté l’éponge entre le nombre des choses qui ne marchaient pas et la complexité des pièces. Quand bien même j’aimais la rigueur de la mécanique, une pièce réparée marchera forcément, au contraire d’un corps. J’aurais bien voulu ressembler à une pièce de moteur. Un tour de clefs, deux boulons et de nouveau sur pieds. Malheureusement…

« J’ai tenté de m’y attaquer seule mais… je passe une main sur mes cheveux, c’est un peu trop pour mes maigres compétences… »

Je commence à énumérer les différentes parties à remplacer, réparer ou carrément remettre aux goûts du jour, je les liste à l’aide de mes doigts, mais je finis invariablement par répéter les mêmes noms en oubliant les autres. Plus je le trompe, plus je rougis et panique, et étant consciente du changement de ma carnation je panique encore plus, augmentant le nombre d’erreurs. C’est un cercle de plus en plus vicieux et le seul moyen d’en sortir est de cesser mon énumération pour proposer autre chose.

« Et si vous passiez vraiment jeter un coup d’œil à la bête ? »

J’essaie tant bien que mal de reprendre contenance en souriant. Je manque de bondir dans les bras de la mécanicienne quand l’ordinateur fixe se met à émettre des bips bruyants, j’ai l’impression qu’il va annoncer qu’il a décidé de s’autodétruire dans 3… 2… 1… mais en fait non, tout va bien, Rhis annonce simplement que les données vont disparaître. Et comme par miracle, l’écran change et une voix robotique nous déclare que c’est trop tard. J’ai presque envie de m’excuser de l’avoir dérangée, mais je me demande si finalement elle ne gagnera pas plus avec mon vaisseau qu’avec un écran capricieux.

« J’vais vous le montrer, c’est un peu loin mais il y a de l’ombre et des boissons fraîches chez ma tante. »

Mauvais réflexe enfantin. Non seulement ce n’est plus chez elle puisqu’elle n’a plus rien, littéralement, mais bientôt tout son travail sera dispersé aux quatre coins de la galaxie et il ne restera d’elle qu’un souvenir dans la tête de quelques personnes. Je dirige le groupe en essayant d’expliquer à ma nouvelle recrue ce que j’ai tenté sur l’hyperdrive. Je crois bien que tout fonctionne, mais les commandes ne répondent pas dans le cockpit. Rhis ajoute de temps en temps un petit quelque chose, mais je sens qu’elle n’est pas très emballée par mon épave. Ou par mes talents de mécanicienne ?

Je demande rapidement à un des garçons encore à l’orphelinat de nous trouver un truc d’assez frai à boire avant de filer au hangar. Il règne une fraicheur agréable et une odeur d’huiles en tous genres moins appréciable. La cale d’embarquement est grande ouverte et tout autour traînent un certain nombre d’outils. Presque toutes les trappes de réparations sont laissées au sol, on peut voir l’enchevêtrement complexe de fils et tuyaux qui constituent l’essentiel du vaisseau.

« Je pense que le mieux c’est encore de tout refaire à zéro, parce que je pense que je me suis trompée dans quelques diagnostiques. Mon droïde a enregistré pas mal de choses, des mémos, ce que j’ai fait, des informations… je te le laisse à disposition avec tous les outils qui sont ici. »

Le droïde en question déboule dans le hangar, chargé d’une bouteille d’eau et de verres. Je finis par demander à la jeune femme si elle a besoin d’aide ou si je peux me retirer avec Rhis.

La grandeur du vaisseau m’a donné une sacrée idée. Sans doute mauvaise, mais je crois que ce dont j’ai besoin est de faire des plans sur la comète et voir s’ils se réalisent. Mais j’ai besoin de l’avis d’une amie, même si notre rencontre est toute fraîche.
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Bon.
La poignée de main de sa potentielle cliente n’était pas exactement ce à quoi Jill s’attendait, mais en même temps, à quoi s’attendait-elle ? Elle n’avait aucune raison de juger. Plus encore, la mandalorienne ne pouvait s’empêcher de sourire. Pas pour se moquer, bien évidemment ! Mais la façon dont la demoiselle se décomposait face à elle dans ses explications était assez attendrissante.

Y’a pas de honte ! T'expliques bien.

Tenta de rassurer Jill. Elle avait écouté d’une oreille attentive les énumérations de la jeune femme, et en avait noté les détails les plus significatifs. Une chose en découlait, tout naturellement : Elle aurait beaucoup de boulot, et c’était bon à savoir. Intérieurement, elle sautait de joie. Et franchement elle était à la limite de sautiller pour de vrai, mais ça n’aurait décidément pas fait super pro face à ses clientes.

Elle jeta un regard presque méchant à la borne qui avait décidé d’annuler toutes ses demandes. Elle y aurait aussi bien mis un petit coup de pied vengeur, mais eh… Elle avait un boulot, c’était plus important. Et puis, de toute façon, elle aurait du supprimer ses demandes elle-même, du coup, alors tant mieux.

Tant pis pour la borne !

Elle se reprit donc d’enthousiasme pour la proposition qui lui avait été faite, et s’exprima avec un sourire ravi.

Ouais, j’veux voir ça ! C’est cool.

Une autre remarque qu’elle se fit à elle-même : Elles ne semblaient pas la prendre pour une esclave, puisqu’on lui proposait déjà des boissons fraîches alors qu’elle n’était même pas encore en marche. Non seulement elle allait avoir un job conséquent, mais en plus il semblait qu’on allait prendre soin d’elle. Qui l’eut cru ?

C’est sympa, j’ai connu plus de clients qui me faisaient ramener mon propre pack d’eau tiède pour bosser.

Le temps du trajet, Jill avait décidé de remettre son casque sur sa tête. Parce que l’ensemble de son armure disposait d’un système d’adaptation environnementale qu’elle avait fabriqué elle-même un an plus tôt. Autrement dit : Son armure était comme climatisée. Un système de refroidissement injectait un liquide frais dans un réseau qui parcourait toute la combinaison jusqu’aux coussinets qui maintenaient son casque bien en place sur sa tête. Dans des températures trop froides, c’était l’effet inverse : l’armure diffusait une douce chaleur qui lui permettait d’être toujours à l’aise et réactive.
Elle avait tout de même précisé, pour ses employeuses :

Si le casque vous embête, je l’enlève.

Parce qu’elle n’avait pas idée de vexer ses interlocutrices ! Déjà, elles avaient l’air plutôt sympa. Celle qui était venue la voir la première avait un côté cute à ses dépends, l’autre était… sobre. C’était le seul mot qui venait à l’esprit de la guerrière.

Enfin, moultes explications plus tard, que la mécanicienne avait bien apprécié, ils arrivèrent face à la bête.

Kandosii ! C’est ouf qu’les gens aient laissé traîner ça ici. C’est un beau bestiau, et j’ai pas l’impression qu’il aie été pillé. ‘Fin genre il manque pas de morceaux quoi. J’vais mater les diagnostics et jeter un oeil, puis j’fais un devis et si ça vous va, j’m’y mets. On est bien ?

Par chance, elles étaient bien. Enfin, non, pas par chance. Par absence de malchance. Combien de fois Jill tombait sur des clients qui pensaient la payer en packs de bière ? Comme si elle n’avait pas de factures à payer. Du coup, aujourd’hui, tout allait superbement bien.
Faire le tour de l’épave prit un certain temps : Ça n’était pas un immense vaisseau non plus, mais c’était pas non plus le chasseur deux places de tonton Jean-Pilote. Il y avait beaucoup de choses à noter, si bien que le datapad de Jill se remplissait de nouvelles entrées et de mémos utiles, parfois un peu moins utiles.
Exemple : Trouver des tuyaux neufs pour les systèmes d’alimentation internes était nettement plus important que de nettoyer les vieilles taches de stimcaf sur le sol du vaisseau.

Lorsqu’il fut l’heure pour elle de débriefer, c’était dans la joie et la bonne humeur :

Bonne nouvelle : Y’a rien d’irréparable là dedans. C’est surtout des câblages usés par le manque d’entretien, des circuits qui ont pété… Bref, y’a pas de pièces hors de prix à racheter, juste beaucoup de tuyaux et de soudure. Genre, vraiment beaucoup. Ça va être tendu mais ça passe. Du coup si ça vous va, vous pouvez commencer à chercher un nouveau nom au tas de ferraille et c’est parti.

Quand à son prix, il fallait l’admettre, il était tout à fait raisonnable. Elle était jeune et ne pouvait pas demander des chiffres astronomiques à ses clients, encore moins en bordure extérieure. Ca n’était ni décent ni utile pour elle.
En bref : Rien n’allait l’entraver pour poursuivre son travail sur ce cargo XS. Elle se mit à l’oeuvre avec enthousiasme. Elle sympathisait aussi avec ses hôtes lorsqu’ils passaient la voir ou lorsqu’elle leur faisait compte rendu de son avancée. Elle ne cherchait pas spécialement à avoir l’air plus polie que d’habitude, elle était juste … elle même. Avec ses blagues, sa bonne humeur et ses anecdotes bizarres. De toute façon, elle passait le plus clair de ses journées dans le hangar, au frais, avec soit de la musique, soit la conversation pour ne pas se sentir trop abandonnée à la tâche. Discuter lui permettait de réfléchir à différentes solutions face aux problèmes qui se posaient à elle. Ainsi, au lieu de procéder à une réparation basique, elle améliorait le système et le remettait un peu plus d’actualité. Voire même à la pointe. Sans dépasser la limite de la légalité, bien sur. Ca, elle ne le faisait que sur demande.

Finalement, au bout de jours de travail acharné, d’hydrospanners fichus en l’air, parfois de cris de frustration, parfois de soulagement, Jill parvint à faire ronfler agréablement les propulseurs de l’appareil.
Un par un, elle avait vérifié le moindre petit détail, phares arrière inclus, avant d’aller annoncer la nouvelle, tel un messie en armure mandalorienne :

OYA ! Il est vivant !

Hurla-t-elle, au risque de faire sursauter tout le monde. Il n’y avait pas de mamie dans la pièces, pas de risques d’attaque cardiaque.
Les bras en l’air, elle estimait que ça valait bien une célébration.

Au sens figuré, hein.

Elle passa une main dans ses cheveux humides de transpiration, toute fière et satisfaite. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’avait pas chômé.

Bon, par contre il sera moche tant qu’il aura pas été repeint.
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« Je l’aime bien cette fille. »

Fawn n’a encore rien dit pourtant. Elles rentrent tout juste du hangar. Elles y ont laissé la mécanicienne avec des instructions simples. Faire au mieux avec le boulot qu’elles lui ont donné, ce qui ne sera sans doute pas une simple affaire. En attendant Rhis n’a pas besoin de mots de la part de son amie. Un vaisseau ainsi c’est une opportunité pour s’étendre au monde. Pour l’instant elle s’occupe de l’orphelinat de sa tante, mais avec un tel engin il y aurait sans doute de quoi faire.

« Qu’est-ce que tu penses d’elle ? »

Elle regarde Fawn avec une expression tranquille. Elle est assise en face d’elle, des verres sur la table. Des enfants les rejoignent de temps en temps, réclamant un peu d’attention. Rhiswel découvre le monde merveilleux des gamins, un domaine dans lequel elle n’est pas tellement à l’aise. Quand ils lui demandent de l’aider, il lui faut avoir de la patience. Revoir sa facon de faire. Rien à voir avec ce dont elle est habituée. Elle veut néanmoins aider du mieux qu’elle peut.

La demoiselle revient après de longues heures, satisfaite de son boulot. Très enthousiaste en réalité. Elle a l’air rigolote. Rhis esquisse une expression amusée.

« C’est du boulot rapide. »

Bien plus mesurée que la demoiselle, elle se lève en même temps que Fawn pour retourner au hangar. Effectivement de la peinture pourrait être nécessaire.

« Il va falloir en acheter des litres. »

Ca risque de leur prendre un moment à vrai dire.

« Tu es dispo pour un boulot de peintre ? »

Quitte à s’épargner de devoir renvoyer Fawn faire du recrutement, autant garder cette demoiselle qui a l’air de faire ce qu’on lui demande. Elles n’ont pas encore tout vérifié mais il semblerait que la demoiselle soit sérieuse. Rhis jette un regard à son amie. Il faudrait peut-être déjà voir ce qu’elle a fait. Elles suivent alors la mécanicienne pour un tour explicatif, où elle leur explique ce qu’elle a modifié. Rhis hoche la tête en silence en essayant de suivre. Les bases qu’elle a en mécanique lui servent pour ne pas être totalement larguée. Fawn a l’air de suivre bien mieux qu’elle.

Quand le tour est fini elles reviennent dans la maison, ayant invitée Jill à diner. Après tout elle a bien gagné un repas offert par la maison. Au milieu du réfectoire où les enfants mangent dans un brouhaha, les jeunes femmes s’installent. Le repas est servi, une nourriture assez simple.

« Alors d’où viens-tu Jill ? »

Rhis pose un regard intéressée sur elle, avec peut-être une idée derrière la tête qui sait ? Pour l’instant elle n’a que des débuts de réflexion et elle sait que Fawn est sur la même longueur d’onde.

D’ailleurs elles observent avec intérêt. Sans troubler pour autant la bonne ambiance du repas. Rhiswel laisse Fawn mener la discussion. Après tout elle est la plus à même de décider qui bossera avec elle.
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Je souris quand la mécanicienne s’exclame à la vue du vaisseau, je ressens comme une fierté maternelle. J’ai envie de lui donner un coup de coude et m’écrier « ouep, il est beau mon bébé, hein ? ». Sauf que je n’ai aucune raison d’être aussi fière puisque je n’ai littéralement fait qu’ouvrir un cadenas rouillé pour obtenir un tel bijou.

J’hoche la tête à la remarque faite en aparté de Rhis. Jill a l’air compétente et droite. C’est assez rassurant dans un sens : je sais que mon vaisseau ne risque pas d’éclater dans l’espace et je ne suis pas ruinée. Disons que je ne suis pas plus sur la paille de d’ordinaire. Je coule un regard vers la concernée et lance : « Elle me fait peur. Mais il faut admettre qu’elle a l’air de savoir s’y prendre. » Je passe sous silence que ce qui me fait peur c’est son attirail, et qu’à part ça elle semble être du type « je deviens amie avec toute la ville en une heure ».

Quand elle revient nous faire son bilan, je trouve qu’elle expose les réparations à faire avec une telle désinvolture que j’en grince des dents. Elle trouve sans doute que c’est facile, alors que j’y ai passé des heures à foutre des coups de pieds dans la carlingue tellement je ne comprenais pas comment réparer ce fichu tas de ferraille. J’écoute le montant du devis, ça me reviens un peu plus cher que le budget que j’avais prévu pour m’acheter un vaisseau, mais celui-ci est plus spacieux et plus sympa que l’espèce de bicoque pourrie sur laquelle j’avais jeté mon dévolu.

« Et si chacun cherchait des noms de son côté et on décide du meilleur une fois que tout est fini ? »

Je n’ai aucune idée de nom, il faut savoir que mon droïde n’a toujours pas de nom depuis au moins deux mois, je me contente de l’invectiver et crier des « machin » ou « bidule » pour le faire venir. J’espère que Rhis, Jill et les personnes restantes dans l’orphelinat seront meilleurs que moi…

Rapidement, Jill fait preuve de son talent de mécanicienne, après avoir craché tant et plus de poussière coincée dans les divers tuyaux, le vaisseau émet un grondement tout à fait séduisant. Et assourdissant. Moins que le cri de joie de la mando, il faut l’admettre. Je ne retiens pas ma joie et rejoins Jill dans sa démonstration en levant mes bras au-dessus de ma tête. Rhiswell prend en main la suite, complimentant Jill pendant que je sautille partout pour admirer mon vaisseau. Il est toujours aussi moche, mais à la manière d’une mère qui aime la chose informe et drôlement colorée qui vient de sortir de son ventre, j’aime mon petit tas de ferraille. J’ai bien peur de verser une larme à son premier décollage.

« On pourrait tous s’y mettre ! » Je réagis à la proposition de mon amie qui souhaite lancer la mission relooking-de-haut-vol, mais je n’ai pas le temps de proposer de le repeindre en arc-en-ciel que déjà Jill nous explique comment faire voler l’engin et comment le garder en état. Il me semble que tout est assez basique, elle a vraiment fait un chouette boulot, le reste tient en la rusticité et la simplicité du modèle. Fait pour être pratique et simple à l’entretien, je ne doute pas de pouvoir faire les réparations courantes. Le pilotage, quant à lui, va me demander un peu plus d’entrainement.

« Hey, le repas est prêt ! »

Je me retourne pour voir Zeke, paré au grand combat qu’est le repas du soir. J’invite simplement Jill à nous rejoindre une fois de plus. La cantine se vide au fur et à mesure des jours, ça me fend le cœur de voir ces chaises vides, tristement reléguées aux coins de la salle.

Je laisse Jill répondre à Rhis, j’ajoute une question avant que la jeune femme ne réponde : « tu vas où après ça ? Je peux fierment te proposer de te déposer, grâce à ton superbe travail ! »

Je finis par orienter la discussion sur le cargo à nouveau : « il faudra faire l’intérieur, c’est un peu tombé en désuétude… Rhis tu aurais une idée pour la couleur de la carlingue ? J’avais pensé à du fushia et du vert pomme, mais… » Je me marre en imaginant l’horrible look du vaisseau si on me laisse choisir la peinture, alors que Rhis à l’air d’avoir un sens artistique plus développé que le mien.

« Et le nom, vous avez des idées ? »

J’en ai quelques-unes, mais elles me semblent trop ridicules pour les dire à haute voix.
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Jill n’avait pas mieux dépensé son temps et son énergie depuis bien longtemps ! Elle estimait avoir été efficace sur ce beau tas de boulons, et elle avait chassé jusqu’à la dernière petite fuite de gaz ou de refroidissement qui aurait pu leur faire la vie dure. Dans le doute, elle avait remplacé la majorité des câblages avec des versions plus neuves et récentes. Non seulement ça fonctionnait, mais le débit était meilleur et le vaisseau retrouvait un vrai coup de jeune.

Quand à la peinture : Ouais, assurément, il en faudrait beaucoup. Si elle s’écoutait, elle balancerait au moins deux ou trois sous couches pour protéger le blindage des intempéries et des climats inhospitaliers. Puis après seulement elle attaquerait la vraie couleur du bestiau. Et là…

Ouais, va falloir beaucoup de peinture. J’veux bien m’en occuper, mais c’est pas moi qui choisis les couleurs !

Pas moyen qu’elle soit objective pour un choix pareil. Elle était encore capable de le faire assorti à son armure, et c’était surement un grand non pour sa commanditaire ! Enfin, Jill était fière de son oeuvre. Et la cliente aussi, vu qu’elle aussi avait exprimé sa petite explosion de joie.
Le nom, les couleurs, en voilà des décisions à prendre ! La mandalorienne n’était pas opposée à l’idée de mettre son petit grain de sel, mais c’était à leurs risques et périls. Elle était du genre à aimer les trucs qui impactaient. Et son humour en termes de noms d’engins n’était pas forcément du goût de tout le monde.

Enfin, tout ça, ils pourraient en parler le ventre plein. Celui de Jill criait famine, alors elle s’était précipitée à la suite des autres pour s’installer à table.
Lorsqu’elle répondit à Rhis, du coup, elle avait déjà la bouche pleine. Tant pis !

Ch’viens de Nar-Shaddaa. Pour faire court, j’ai été adoptée dans l’enclave Mandalorienne, je bricolais et j’faisais des courses de speeder, pis j’ai décidé d’aller jeter un oeil à la galaxie.

The end. Depuis, elle avait erré, s’était baladée, et avait profité des aimables pilotes qu’elle aidait pour voyager un peu partout. C’était simple, non ? D’ailleurs, Fawn avait décidé d’embrayer en lui demandant directement où elle comptait aller. Jill n’en avait pas la moindre idée, ce qu’elle résuma ainsi :

Vous allez où, vous ? J’ai pas de destination, en fait. Tant que je vois du pays et que j’ai du boulot, ça roule, quoi.

Tout naturellement, elle acceptait la proposition d’être déposée quelque part ! A ça près qu’elle serait déposée là où eux allaient se rendre. Pas besoin de faire de détour, c’était tout bénef pour le petit équipage, en quelques sortes, non ?
Enfin, elles parlaient de nouveau du vaisseau, et Jill n’était pas moins enthousiaste. Ni moins en train de se goinfrer. Le travail, ça usait. En plus elle entretenait toujours sa forme de guerrière, alors autant dire que les calories, elle en dépensait un paquet par jour. Certainement surprenant pour son petit gabarit.

C’est vrai, l’intérieur est viable mais c’est pas franchement tout confort pour le moment. Perso si j’étais vous, je commencerais par les sièges du poste de pilotage et le quartier de vie. Histoire d’être bien là où vous allez passer la plupart de votre temps quoi.

Elle n’était pas architecte d’intérieur ni décoratrice. Sa vision d’une chambre parfaite était assez spéciale, alors elle se contentait de prodiguer un avis assez général sur la question.
Ca n’était pas son vaisseau, mais elle était curieuse du résultat et des choix qui seraient faits quand à l’identité du tas de ferraille sur lequel elle avait passé tant d’heures de travail.

Pour trouver un nom et une couleur, faudrait savoir ce que vous voulez en faire, nan ? Genre pour avoir un nom qui colle. Par contre s’il faut, j’vais trouer tous les pots de peinture roses de la galaxie pour vous empêcher de le peindre de cette couleur !

Elle plissa les yeux d’un air faussement menaçant, avant de reprendre un sourire amusé.
Une chance qu’elle aie déjà ramené tout son bazar sur place, si les demoiselles voulaient bien l’embarquer pour leur prochain voyage. Du coup, où comptaient-elles aller ? Voilà la question dont elle attendait la réponse avec impatience. Enfin, plutôt avec excitation, parce qu’elle pouvait attendre. Surtout s’il y avait à manger dans son assiette.

Du coup, ici c’est un orphelinat, c’est ça ? Vous bossez ici, ou bien ?

Curieuse, Jill avait pris le temps d’observer les lieux. Elle aurait bien aimé avoir ce genre d’endroits pour grandir dans un cadre un peu moins… flou que les quartiers de Nar Shaddaa, entre les pattes d’adultes peu recommandables. Etonnamment, elle s’était développée plus ou moins correctement, mais elle avait déjà frôlé la mort avant même de savoir parler. Forcément, elle voulait en savoir plus.
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