Le métier de voleur, n'en est pas vraiment un, mais c'est comme ça que l'on me qualifié alors que je n'étais encore qu'un gosse. J'ai grandi en tant que garçon des rues, sur la planète coruscant, aux côtés de mon amie la plus chère, Zoey. Ensemble, nous refaisions le monde à travers nos très jeunes yeux. Tantôt on s'imaginait riche, en donnant aux pauvres, tantôt héros de la galaxie, combattant aux côtés de mon frère. Celui-ci a disparu alors que je n'avais que deux ans, mais je ne lui en ai jamais voulu. Après tout, tout comme moi, il était obligé de voler des pommes pour que ma famille puisse se nourrir. Il m'avait donc justifié son départ par une lettre, qu'il avait demandé à ma mère de me remettre en main propre à mes neuf ans. Dedans, il s'excusait, et il prenait le temps de m'expliquer qu'une bouche de plus à nourrir, une bouche adolescente, m'aurait fait du tort, il est donc parti vers un avenir meilleur, un avenir lumineux qu'il façonnerait pour moi, son frère bien aimé.

Chevalier Jedi est-il un métier ? Non, pas vraiment, mais je compte quand même cela dedans. Quelques années plus tard, un homme, mon maître, mon mentor, l'homme que j'admirais : Alikan, est venu nous chercher, Zoey et moi, pour nous emmener vers un futur plus lumineux. Je me souviens, avoir été séparé en deux, la joie, et la tristesse. Quitter mon père, et ma mère, était si dur, que je m'en souviens encore aujourd'hui. D'un autre côté, je me souviens avoir bassiné le vieux Tymaon avec mes question. "Dites, un avenir lumineux, je sais que c'est mon frère qui vous envoie, je sais, je sais qu'il est avec vous ! Mais dites, on va où ? Et Zoey, elle aussi elle a le droit à un avenir meilleur ? Ça veut dire qu'on est liée ? Mais ça veut dire que je suis lié à vous ? Et dites..." J'avais quatorze ans, et l'âme d'un enfant. Pendant des années, ma formation de padawan fut l'un de mes plus beau souvenirs, puis après, vint mon passage au rang de Chevalier Jedi. On me reprochait mon optimisme par moment, mais aux yeux d'Alikan, un maître froid, dur, sévère, c'était aussi ma plus grande force.


J'avais un frère, une famille, mais aujourd'hui, je n'ai plus personne. Il y a cinq ans, Zoey et moi rentrions de mission diplomatique. Je me souviens encore de son regard, d'abord empli de joie, comme à chaque fois que nous menions une mission avec succès, qui vint se changer en avertissement. Nous n'avions pas encore atterri, les signaux d'alertes ont raisonnés dans tout le vaisseau : nous étions pris pour cibles. Au sol, des combats faisaient rage, et alors que je comprenais ce qu'il se passait, je me souviens m'être écrié : "Mon frère, il faut que je descende l'aider." Mais la main de ma partenaire vint se poser sur mon épaule, et un non dessiné par son visage me fit comprendre qu'il était déjà trop tard. En un instant, notre vie venait de basculer. Ce qui avait été, autrefois notre foyer, venait de voir son futur anéanti, et je n'arriverais jamais à accepter de laisser ça impuni. Je trouverais ceux qui ont tués ceux qui comptaient pour moi, et je leur offrirai un jugement digne de leurs actes. Avec le temps, nous nous sommes séparés, chacun se dirigeant vers une nouvelle vie, même si nous restons en contact. Par moments, nous nous croisons, moi étant cuisinier, elle étant serveuse, mais nos regards sont plein de remords, et si nous étions arrivés plus tôt ?


Si je me suis présenté pour obtenir ce travail de cuisinier, c'est parce que c'est eux qui s'occuperont de nourrir les personnes présentes à l'enterrement d'Han Solo, du grand général qui a trouvé la mort lors de la destruction de la base Starkiller, il y a peu de temps. Et quelque chose, m'attire vers Naboo... la Force, je pense, me fait ressentir ce besoin d'être présent là-bas. Mais je ne peux pas prendre le risque d'y aller sans réelles raisons, lui rendre un dernier hommage est, certes, une cause amplement suffisante pour me trouver là-bas, mais j'ai un mauvais pressentiment, je sens que je dois être là-bas, mais dans les coulisses... Quelque chose se lève dans l'ombre, je peux le sentir.