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(fb) oups someone call the doctor
(fb) oups someone call the doctor Dim 9 Avr - 23:13
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Les choses n’allaient pas toujours dans le sens où on l’entendait. Des affaires pouvaient parfois mal tourner. Dans le cas de Kara, c’était rare, mais cela arrivait. En l’occurrence, cela venait d’arriver. Elle était sur Dartessex IV pour affaire, à savoir une espèce de chasseur de prime qui l’avait contactée pour avoir des informations. Comme toujours, Kara s’était renseignée en long et en large sur ce client qu’elle n’avait encore jamais rencontré. Elle se méfiait des chasseurs de prime, ce qui paraît être une évidence dit comme cela. Pourtant, en tant qu’informatrice, elle travaillait de plus en plus souvent avec eux. Elle évitait de les rencontrer si à un moment, elle apprenait qu’ils livraient leurs cibles vivantes, mais la plupart ne prenaient pas cette peine. Or, si Oona Fallon était recherchée, c’était en vie. Merci au Premier Ordre pour cette délicate attention. Bref, toujours était-il qu’elle n’avait rien trouvé de particulier sur cet individu, sinon qu’il débutait juste. Il avait toujours quelques primes pour des bandits de petite envergure, et tentait de grimper les échelons, comme tout un chacun dans cette galaxie. Aussi ne s’était-elle pas méfiée outre mesure en se rendant à leur rendez-vous, à l’arrière d’une cantina. Sauf que si elle tomba effectivement sur le chasseur de prime, celui-ci n’était pas seul, contrairement à ce qui était convenu. Au contraire, il était accompagné d’une bande de gros bras aux allures effrayantes. Quelques humains, quelques aqualish, quelques aliens encapuchonnés si bien que Kara ne parvenait pas à savoir ce qu’ils étaient … un joli petit comité d’accueil en soi. Bien sûr, elle avait aussitôt tenter de fuir, mais s’était heurtée – littéralement parlant – à une espèce d’armoire à glace deux fois plus grande qu’elle. Il avait beau faire nuit, et frisquet, le type se baladait torse-nu, sans doute pour montrer le dessin que formaient ses muscles sous sa peau. Foutue pour foutue, Kara se permit néanmoins un petit « Vous devriez mettre une petite laine, vous allez attraper un rhume » avant de passer un mauvais quart d’heure.
Heureusement pour elle, ces hommes n’étaient pas – tous – des chasseurs de prime. En fait, la plupart était les hommes de main d’un riche marchand qu’elle avait arnaqué quelques saisons plus tôt. Le chasseur de prime devait avoir touché une charmante petite somme pour l’avoir faite tomber dans un traquenard … mais bon, c’était les risques du métier. Puis, bien malgré elle, elle avait fini par s’habituer à prendre des coups. Cela avait beau faire un moment à présent qu’elle avait quitté le Premier Ordre, les coups laissés par son ex-mari avait laissé une trace impérissable sur l’âme de la jeune femme.
Il lui avait fallu de longues minutes pour se remettre du passage à tabac, recroquevillée dans la pénombre, le souffle court. Elle avait néanmoins fini par se redresser, titubante, tentant d’inspecter les dégâts. Sûrement quelques côtés de fêlés, une lèvre pétée, et l’arcade ouverte vu tout le sang qui lui pissait sur le visage. Pour le reste, plus de peur que de mal. Mais elle ne pouvait pas rester là ; elle était une proie pour tous les charognards qui passeraient. Heureusement pour elle, elle savait exactement qui pourrait l’accueillir, ne serait-ce que pour panser ses plaies. Intérieurement, Kara ne put s’empêcher de remercier ses assaillants de lui avoir donné une occasion de passer par la maison Renliss.
Si elle se méfiait des chasseurs de prime, elle ne se méfiait pas de la maison Renliss. Déjà, parce qu’elle était une femme, ce qui lui accordait l’immunité aux yeux des chasseuses de prime. Ensuite, parce qu’elle leur avait régulièrement vendu des informations, et à l’une d’elles en particulier : la belle Keva, sa cliente préférée. Et ce n’était pas un euphémisme, et encore moins de l’ironie, Kara avait toujours eu un petit coup de cœur pour la jolie brune. D’ailleurs, l’idée de la voir ce soir permis à l’informatrice d’avancer sans trop grimacer afin de ne pas attirer les regards des habitants de la planète. Elle ignorait si Keva se trouvait au QG de l’organisation criminelle – et au pire, ce n’était pas vraiment très grave, elle parviendrait bien à tomber sur quelqu’un qu’elle connaît – mais elle l’espérait sincèrement. D’autant plus que voir un visage amical n’était pas de refus après les coups qu’elle venait de se prendre.
Sans trop savoir comment, Kara finit par arriver à destination. Elle s’autorisa alors un break, soufflant péniblement. Peut-être ses côtés n’étaient-elles pas simplement fêlées en vérité. Et vu la douleur qui lui lançait dans le poignet, elle se l’était peut-être pété d’une façon ou d’une autre. Voilà qui ne faisait pas ses affaires. Néanmoins, le karma décida de tourner en sa faveur puisqu’elle vit une silhouette se diriger vers elle. La démarche lui était familière, et son visage éclairé par les lumières de la ville provoqua chez Kara un profond sentiment de soulagement : Keva semblait avoir entendu son appel à l’aide par télépathie. La femme parfaite. Enfin, si elle acceptait de lui venir en aide. « Salut, t’as du temps à accorder à une informatrice mal en point ? Promis, j’te fais une ristourne la prochaine fois qu’on se verra » railla-t-elle en tentant un sourire malgré sa lèvre pétée et le sang qui commençait à sécher sur son visage. Il n’y avait pas à dire, Kara n’avait jamais été aussi séduisante qu’en cet instant précis.
Re: (fb) oups someone call the doctor Mer 12 Avr - 14:42
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oups someone call the doctor
Keva & Kara
La maison Renliss. Elle a beau en porter le nom, je ne me suis jamais véritablement sentie comme à la maison ici. C’est pourtant là que j’ai vu le jour et c’est également vers ici que je me suis tournée il y a peu. C’est un endroit qui m’est si peu familier. S’il est synonyme de sécurité pour ma petite sœur, Allyria, j’y vois certains membres d’un très mauvais œil. J’ai peur que ces vicieuses pourrissent l’esprit de ma petite protégée. J’ai peur qu’on attente à son intégrité. Je ne suis pas rassurée, je n’y arrive pas. Chaque nuit, je garde un œil ouvert et je surveille ma petite sœur de peur qu’elle ne s’envole, qu’elle ne m’échappe.
Depuis que nous sommes là, je n’ai pas eu de réelle mission. Je crois que je me suis trop emballée dans mon envie de devenir une justicière pour les femmes. Les paroles de ma mère anciennement rapportées par mon tuteur, Leeto, m’ont bercée plus jeune et aujourd’hui je cherche leur signification, en vain. Mon parcours de vie est beaucoup trop flou. Si Leeto n’avait pas été assassiné, si je n’avais eu la garde d’Allyria, ma vie n’aurait pas été aussi aléatoire. Je cherche vraiment ce que je suis censée faire et mon expérience sur Hapès, bien qu’elle ne fut pas mauvaise, n’a pas apporté mon lot de réponse. Au moins ici, en plus de la sécurité pour ma petite sœur, j’ai pu nous apporter à chacune de nous une finalité dans notre enseignement. Ce que les sœurs Renliss enseignent pourrait paraître banal mais je pensais vraiment que pour elle, pour nous, c’était un moyen de réellement finir notre formation. Il y a maintenant un an que j’ai poussé les portes de la maison qui m’a vu naître et qui m’a confiée à Leeto. Un an que j’ai décidé de mentir à mes supérieurs pour préserver un amour qui aujourd’hui est parti en miette. Dahn. Quel abruti…
« Kryze, où tu vas comme ça ? » Je me retourne la collègue qui m’interpelle, armée de ma double vibrolame en main. « Je suis de garde, tu peux rentrer. » Cette nuit, je suis de garde. Nous avons toutes des tâches bien spécifiques lorsque nous restons là. Si la moitié des membres ne pose presque jamais les pieds sur Dartessex IV, nous sommes une petite communauté à trouver dans la maison Renliss une sorte d’abri, de refuge, de repère. Je n’ai pas le choix, je ne peux retourner sur Mandalore ni sur Hapès. Alors je me plie aux règles de la maison et ce soir, on m’a demandé de faire une ronde afin d’assurer la sécurité des lieux. Si très peu connaissent la maison, il vaut mieux toujours être très prudent. Des attaques ont déjà eu lieu par le passé et je le sais bien, Allyria est exposée à ce risque. Mais au quotidien, je la trouve bien plus en sécurité là et ce principalement vis-à-vis des hommes. Je n’ai jamais rien eu contre eux, fondamentalement, mais j’ai appris à en détester bon nombre et à avoir du mal à leur faire confiance.
C’est lors de cette ronde que je me suis aperçue qu’au dehors une silhouette qui m’était quelque peu familière. Il me fallut pas mal de temps avant de me souvenir qui elle pouvait être et comment elle s’appelait, mais je la connaissais, ça j’en étais certaine. Je n’arrivais pas à savoir si elle venait pour des raisons professionnelles ou non. Je regarde plus près et ça s’éclaircit alors dans mon esprit. C’est une informatrice. J’ai beau cherché, il ne me semblait pas lui avoir donné rendez-vous, surtout pas à une heure pareille. Serait-ce une information d’urgence ou irait-elle voir une autre de mes collègues ? De nombreuses questions se bousculent dans ma tête. Mais je n’ai pas le choix, je dois aller la questionner, d’abord parce que je ne peux la laisser entrer impunément.
Je descends les marches qui mènent jusqu’à l’allée où la jeune femme se trouve. Il fait trop sombre pour que je ne décèle quoique ce soit d’anormal. J’espère simplement qu’elle ne vient pas chercher les ennuis, ça, je ne laisserai pas passer. « Halte là ! » Je ne suis pas sûre qu’elle m’ait entendue, elle est encore un peu loin et semble s’être arrêtée. J’accélère le pas, légèrement inquiète. Kara, oui voilà, c’est le nom de la jeune femme qui m’a déjà divulgué quelques informations cruciales. La maison Renliss étant située en extérieur de la ville, les éclairages se veulent beaucoup plus rares et glauques, mais suffisants pour apercevoir son visage lorsque j’arrive à son niveau. Elle s’adresse à moi et elle, elle se souvient visiblement plus clairement que ma pauvre personne. De l’aide, c’est donc pour cette raison qu’elle est là. Je regarde de plus près et effectivement elle semble mal en point. « Mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé pour te retrouver dans un état pareil ma pauvre… » Je m’abaisse à son niveau, scrutant brièvement ses blessures, du moins celles qui sont les plus visibles. Je tente de cacher le fait que je n’y connais absolument rien en premier secours. « Viens, si tu le peux, passe ton bras par-dessus mon épaule, je vais t’aider à marcher. » Je l’aide à se relever et la guide doucement vers les marches d’où je viens. Je fais un appel bref depuis mon comlink. « Si quelqu’un pouvait m’apporter de quoi procurer les premiers soins, ce serait cool. Je suis au poste de garde. » Je me tourne alors vers elle, toujours en marchant doucement pour ne pas la brusquer. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu as cherché plus fort que toi, c’est ça ? Tu as arnaqué qui cette fois ? » Maintenant que la mémoire me revient, je me souviens ce qu’elle est. Une arnaqueuse, mais le genre attachant de mon point de vue. J’ai été claire avec elle la première fois, il valait mieux pas qu’elle tente de m’entourlouper.
On arrive alors en haut des marches. Si je n’étais pas aussi crevée, je l’aurais probablement portée telle une damoiselle en détresse mais autant dire qu’on prenait le risque de dévaler les marches dans le sens inverse de l’effet escompté. « Viens, assieds-toi là. Quelqu’un va venir nous porter de quoi de rabibocher un minimum. Je ne te fais pas entrer, tu ne m’en voudras pas, mais je dois rester là pour monter la garde. »
Depuis que nous sommes là, je n’ai pas eu de réelle mission. Je crois que je me suis trop emballée dans mon envie de devenir une justicière pour les femmes. Les paroles de ma mère anciennement rapportées par mon tuteur, Leeto, m’ont bercée plus jeune et aujourd’hui je cherche leur signification, en vain. Mon parcours de vie est beaucoup trop flou. Si Leeto n’avait pas été assassiné, si je n’avais eu la garde d’Allyria, ma vie n’aurait pas été aussi aléatoire. Je cherche vraiment ce que je suis censée faire et mon expérience sur Hapès, bien qu’elle ne fut pas mauvaise, n’a pas apporté mon lot de réponse. Au moins ici, en plus de la sécurité pour ma petite sœur, j’ai pu nous apporter à chacune de nous une finalité dans notre enseignement. Ce que les sœurs Renliss enseignent pourrait paraître banal mais je pensais vraiment que pour elle, pour nous, c’était un moyen de réellement finir notre formation. Il y a maintenant un an que j’ai poussé les portes de la maison qui m’a vu naître et qui m’a confiée à Leeto. Un an que j’ai décidé de mentir à mes supérieurs pour préserver un amour qui aujourd’hui est parti en miette. Dahn. Quel abruti…
« Kryze, où tu vas comme ça ? » Je me retourne la collègue qui m’interpelle, armée de ma double vibrolame en main. « Je suis de garde, tu peux rentrer. » Cette nuit, je suis de garde. Nous avons toutes des tâches bien spécifiques lorsque nous restons là. Si la moitié des membres ne pose presque jamais les pieds sur Dartessex IV, nous sommes une petite communauté à trouver dans la maison Renliss une sorte d’abri, de refuge, de repère. Je n’ai pas le choix, je ne peux retourner sur Mandalore ni sur Hapès. Alors je me plie aux règles de la maison et ce soir, on m’a demandé de faire une ronde afin d’assurer la sécurité des lieux. Si très peu connaissent la maison, il vaut mieux toujours être très prudent. Des attaques ont déjà eu lieu par le passé et je le sais bien, Allyria est exposée à ce risque. Mais au quotidien, je la trouve bien plus en sécurité là et ce principalement vis-à-vis des hommes. Je n’ai jamais rien eu contre eux, fondamentalement, mais j’ai appris à en détester bon nombre et à avoir du mal à leur faire confiance.
C’est lors de cette ronde que je me suis aperçue qu’au dehors une silhouette qui m’était quelque peu familière. Il me fallut pas mal de temps avant de me souvenir qui elle pouvait être et comment elle s’appelait, mais je la connaissais, ça j’en étais certaine. Je n’arrivais pas à savoir si elle venait pour des raisons professionnelles ou non. Je regarde plus près et ça s’éclaircit alors dans mon esprit. C’est une informatrice. J’ai beau cherché, il ne me semblait pas lui avoir donné rendez-vous, surtout pas à une heure pareille. Serait-ce une information d’urgence ou irait-elle voir une autre de mes collègues ? De nombreuses questions se bousculent dans ma tête. Mais je n’ai pas le choix, je dois aller la questionner, d’abord parce que je ne peux la laisser entrer impunément.
Je descends les marches qui mènent jusqu’à l’allée où la jeune femme se trouve. Il fait trop sombre pour que je ne décèle quoique ce soit d’anormal. J’espère simplement qu’elle ne vient pas chercher les ennuis, ça, je ne laisserai pas passer. « Halte là ! » Je ne suis pas sûre qu’elle m’ait entendue, elle est encore un peu loin et semble s’être arrêtée. J’accélère le pas, légèrement inquiète. Kara, oui voilà, c’est le nom de la jeune femme qui m’a déjà divulgué quelques informations cruciales. La maison Renliss étant située en extérieur de la ville, les éclairages se veulent beaucoup plus rares et glauques, mais suffisants pour apercevoir son visage lorsque j’arrive à son niveau. Elle s’adresse à moi et elle, elle se souvient visiblement plus clairement que ma pauvre personne. De l’aide, c’est donc pour cette raison qu’elle est là. Je regarde de plus près et effectivement elle semble mal en point. « Mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé pour te retrouver dans un état pareil ma pauvre… » Je m’abaisse à son niveau, scrutant brièvement ses blessures, du moins celles qui sont les plus visibles. Je tente de cacher le fait que je n’y connais absolument rien en premier secours. « Viens, si tu le peux, passe ton bras par-dessus mon épaule, je vais t’aider à marcher. » Je l’aide à se relever et la guide doucement vers les marches d’où je viens. Je fais un appel bref depuis mon comlink. « Si quelqu’un pouvait m’apporter de quoi procurer les premiers soins, ce serait cool. Je suis au poste de garde. » Je me tourne alors vers elle, toujours en marchant doucement pour ne pas la brusquer. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu as cherché plus fort que toi, c’est ça ? Tu as arnaqué qui cette fois ? » Maintenant que la mémoire me revient, je me souviens ce qu’elle est. Une arnaqueuse, mais le genre attachant de mon point de vue. J’ai été claire avec elle la première fois, il valait mieux pas qu’elle tente de m’entourlouper.
On arrive alors en haut des marches. Si je n’étais pas aussi crevée, je l’aurais probablement portée telle une damoiselle en détresse mais autant dire qu’on prenait le risque de dévaler les marches dans le sens inverse de l’effet escompté. « Viens, assieds-toi là. Quelqu’un va venir nous porter de quoi de rabibocher un minimum. Je ne te fais pas entrer, tu ne m’en voudras pas, mais je dois rester là pour monter la garde. »