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Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles • Diarmuid

Kara Aryss
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Je vais être en retard, je le sens gros comme une maison. Je me suis perdue, je ne sais pas où je suis et je crois même avoir oublié à quel étage où je suis. Et pourtant, on m'attend à une réunion et je suis partie suffisamment en avance – enfin, je le croyais parce que là je vais être en retard – pour ne pas l'être. Non mais je ne perds pas espoir d'un jour réussir à me repérer dans cette fichue base. Mais c'est vrai que c'est plus facile de se repérer dans un village que dans une base militaire. J'ai déjà réussi à repérer le chemin dortoir – cantine, c'est un bon point ! J'évite le plus possible les hangars, parce que hangar veut dire Masha. Je lui ai dit que j'avais des choses à lui dire, j'aimerais lui parler de cette maladie qui me ronge, j'aimerais qu'elle comprenne à quel point elle m'a manqué, à quel point j'ai regretté de l'avoir laissé tomber, j'aimerais que tout redevienne comme avant même si c'est impossible. Quelque chose s'est brisé entre nous et c'est de ma faute. J'aimerais lui parler de ce que j'ai vécu, de la planète où je me suis installée, de cet homme qui m'a appris la médecine, de la maison dans laquelle j'habitais, les habitants et l'ambiance du village. Mais je pense qu'elle le prendra mal, parce que j'ai laissé tomber la Résistance, je l'ai laissé tomber pour ça, même si à la base ce n'était vraiment pas pour me retrouver sur une planète tropicale mais plus dans le but de retrouver cette paix intérieure qui me manquait tant. Si j'étais restée, j'aurais fini par péter un câble, je serais devenue folle et peut-être que j'aurais fait du mal à ceux que j'aime. Je crois bien qu'à ce moment-là, j'ai ressenti l'appel du côté obscur, trop de colère, de haine et de souffrance bouillais en moi. À présent, je les ai mieux accepté, je me sens plus calme. Cependant, depuis que j'ai eu une conversation avec Masha, ce bien-être que je chéris tant en a pris un coup !

Et si je reprenais l'ascenseur ? Ça m'aiderait sans doute. Bonne idée ! Autre bonne idée, retrouver l'ascenseur ! Ou un des ascenseurs de la base. J'ai pris l'habitude de me faire des petites grasses matinées régulières sur cette planète où je me suis arrêtée, dur pour moi de me lever avant neuf heures du matin. Mais ce n'est qu'une question de reprendre le rythme. Je me suis faite une injection aujourd'hui, j'espère tenir une bonne semaine avec. Un gros espoir, j'ai peur à chaque fois d'avoir ces effets secondaires qui me donnent cette impression que je vais mourir, qui font que chaque respiration me brûle et m’étouffe. Seules quelques personnes le savent et ça me va très bien. Écho le sait bien entendu, je ne sais pas si elle en a parlé au reste du service médical. Je ne sais pas que penser de l'idée qu'elle a pu en parler à d'autres. Certes, les médecines et autres individus travaillant dans le milieu médical sont tenus au secret, mais je préfère vraiment l'idée que seule Écho le sache. Je la connais depuis le Nouvel Ordre, j'avais cette chance de revenir en un seul morceau de ces missions que mon maître, l'autre Padawan et moi avions lorsque nous devions aller chercher un artefact dans des vestiges qui ont fini plus d'une fois en ruine. En un seul morceau, mais souvent avec quelques blessures. J'étais contente, heureuse de la retrouver au sein de la Résistance. C'est elle qui s'est occupée de moi lorsque j'ai perdu mon pied, un douloureux passage de ma vie où elle m'a soutenu de mon mieux.

Il faudrait que je demande mon chemin à quelqu'un. Je crois que je n'ai pas envie de rencontrer l'une de mes connaissances de si bon matin, histoire de plus ou moins bien commencer la journée. Si on enlève le fait que je vais sûrement arriver à la fin de la réunion à ce rythme. Bon allez ma cocotte ! On prend son courage à deux mains pour engager la conversation avec une personne et on croise les doigts pour que ça ne soit pas une de mes connaissances. Je n'ai pas envie de me prendre des reproches dès le réveil. Je veux bien que peu de personnes soient ravies de me revoir, mais qu'on me le fasse savoir dès le matin, en tout cas aujourd'hui, je n'en ai guère envie. Mon regard se pose un homme qui me tourne le dos, le hasard fera les choses. Connais ou ne connais pas . Croisons les doigts pour que ça soit la seconde option. Je m'approche de lui, j'espère qu'il saura m'indiquer le chemin. « Bonjour, seriez-vous m'indiquer où est la salle de réunion, s'il vous plaît ? ou au moins l'étage ou le couloir où est située la salle ou les salles. » Et maintenant, tu as intérêt à me répondre mon coco, parce que sinon je trouve qui tu es et je dis que c'est de ta faute si je n'ai pas su où était le lieu de la réunion !
Diarmuid Uw
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QUI A RATÉ SES ADIEUX NE PEUT ATTENDRE GRAND-CHOSE DE SES RETROUVAILLES

Ascella & Diarmuid
Changer de planète avait un poids, celui de la sécurité, des ressources à se procurer, celui du mensonge aussi. Le mensonge des vivants, et ce n'était pas la première fois pour Diarmuid, ce n'était pas la première fois pour certains des hommes et des femmes qu'il connaissait ou non. Pour d'autres au contraire, une découverte.
Seltos, tous y avaient pris leurs habitudes, chacun possédait plus ou moins un petit coin selon le groupe, le travail, l'affinité.... En partir, c'était ne pas voir les absents qui jamais ne reviendraient. C'était les imaginer encore vivant d'une certaine façon, juste...rentrés sur une autre planète. Sur Seltos peut-être justement lorsqu'eux, les vivants, reprenaient leurs quartiers à Fenves.
Les visages étaient sombres et fermés, il allait falloir réapprendre à rire, à oublier. Oublier sa propre mortalité tout autant que celle des autres.
Oublier les vies gâchées.
Oublier que l'on était perdu aussi, dans ces lieux que l'on ne reconnaissait plus parce qu'il manquait l'échos d'autres pas peut-être.
Ne pas laisser aux jeunes le temps de comprendre, de se poser, c'était les ordres de Diarmuid envers les autres instructeurs.
Les épuiser malgré les pertes et les blessures, les préparer aux autres combats, aux autres défaites, aux victoires aussi. Celles qu'ils connaitraient, celles qu'ils ne connaitraient jamais.
Il dormait peu, le général. Il ne dormait presque plus, en vérité... C'était l'heure de ses batailles à lui, loin du front, loin de tout, pour qu'aucun des gamins ne s'écroule, aucun des vieux aussi.
Sehrin semblait tenir le coup, alors bien sûr d'autres souvenirs refaisaient surface mais...
Mais il fallait vivre malgré tout.
Ils s'étaient bien battus, les Résistants, les morts, les vivants... Honneur et espoir. Pour beaucoup, la guerre était finie. Définitivement. Ceux qui ne reviendraient jamais...
Et pour eux, pour le reste, la damnation continuait...

Que sommes-nous?

Les empêcher de penser, les empêcher de réfléchir, les droguer de fatigue et d'idéaux. Parce qu'ils étaient les seuls, ces hommes et ces femmes terrifiés, les seuls à faire quelque chose contre une menace trop brutale, trop grande.
Et cela ne serait jamais suffisant. Alors il donnait de la voix, beaucoup, insensible, il corrigeait les conduites et les pensées. Il aboyait des ordres encore et encore, il ne se faisait pas aimer.
Certains le comprenaient, ceux qui avaient déjà survécu à d'autres combats. Et si une autre méthode existait pour que tous puissent se bouger, sortir d'un deuil qu'ils n'avaient pas le temps d'avoir, personne ne la connaissait.
Mais cela l'épuisait aussi, le rongeait, le dévorait. Son seul rôle était d'être fort pourtant, fort pour les jours à venir, pour dire que ce n'était pas pour rien et que des figures resteraient toujours inébranlables dans le combat.
Il y perdrait son âme, le peu qu'il en restait.

Aujourd'hui il n'y avait pas de petits incidents, pas d'imprévus également. Cela ne durerait pas, mais Diarmuid voulait en profiter un peu, souffler, pleurer peut-être. Alors il s'était mis à l'écart, là où personne ne le trouverait bien que Sehrin ou Moira sachent toujours où le chercher.
Mais ils ne le chercheraient pas, pas aujourd'hui, pas maintenant. Pas alors qu'il s'effondrait.

Ne pas penser aux morts, les oublier. Promesses non tenues, vies qui ne se verraient jamais, histoires d'amour inaccomplies, les plus simples des histoires, les plus tristes aussi.
Lentement, il se frotta les paupières, ne cherchant rien d'autre que l'obscurité, yeux fermés. Ce fut alors qu'une voix le tira de là, alors son corps se redressa, lui redonnant une stature qu'il se devait d'avoir, lui, le général.
On voyait son grade sur son uniforme, mais plus encore, sur son visage. Celui qui acceptait de perdre toute humanité. Pour n'être plus qu'ordres et voix.

”Vous avez votre notification de réunion? Que je vois si un numéro est marqué... Sinon ce sera la grande salle principale”

De manière claire et concise, il lui expliqua comment rejoindre ladite salle, il ne pouvait faire plus.

”J'irai voir aux services administratifs, si ce n'est pas là et qu'aucun numéro ne figure sur votre papier, alors le problème vient d'eux et il est important de le corriger.”

Ce fut alors qu'il la reconnut. Comme un fantôme.

”....Bonjour Ascella”

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Kara Aryss
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Arriver en retard pour une réunion alors que l’on vient à peine de revenir, c’est le meilleur moyen de se faire mal voir. Déjà que pas beaucoup de personnes semblent être heureuses de me revoir, c’est le meilleur moyen pour continuer dans ce sens. Je continue à avoir envie de prendre mes clics et mes clacs et de retourner sur ma planète d’exil à apprendre la médecine, loin des conflits qui secouent la galaxie. Au moins là-bas, on est content de me voir. Mais je pense comme ça parce que je vais être en retard et que ça a le don de me mettre de mauvaise humeur. Je déteste être en retard et n’apprécie pas quand quelqu’un l’est. Bon ok, ça va pour quelques minutes de retard, mais quand c’est plus, je vois rouge. Au moins j’ai un bon prétexte, je viens à peine de revenir et je dois apprendre à me diriger dans cette base. Avec un peu de temps et d’habitude, je ne doute pas de réussir à m’y orienter, certes pas les yeux fermés, mais je finirais par savoir m’en sortir sans avoir besoin de demander mon chemin. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui en tout cas. Je crois que je le reconnais. Mais oui je le reconnais ! C’est Diarmuid ! Grâce à lui je suis rentrée dans la Résistance. Malgré les durs moments que j’ai passés en tant que résistante, je n’ai jamais regretté d’en avoir fait partie. Est-ce que je regrette cette mission qui a failli mettre fatale comme elle l’a été pour mes amis ? Peut-être. Mais je le savais en acceptant de rentrer dans le Commando Suicide que je risquais ma vie plus que la plupart des autres résistants. Mais on frôle tellement la mort sans qu’elle nous saisisse que c’est comme un rêve, quelque d’irréel. Tellement irréel qu’au fond, j’ai fini par m’y habituer. En même temps, j’étais devenue accro à cette adrénaline qui coulait dans mes veines à chaque fois que je partais en mission et jouer avec la mort était comme une seconde drogue pour moi. Mais quel quelle soit, la drogue peut tuer.

Notification de réunion ? Je me doutais bien que j’avais oublié quelque chose. Au moins, je sais maintenant où aller, si j’arrive à m’orienter suffisamment – et vite – je vais filer aux services administratifs et demander où est ma réunion, et tant pis si on me couvre de reproche ! Même si je sens que Diarmuid n’est pas prêt à me sauter dans mes bras, je suis tout de même contente de le revoir. Qui d’autre vais-je rencontre entre ces murs ? Sûrement bien d’autres de mes anciennes connaissances que j’ai quittées sans un mot il y a plus de deux ans. Je les ai trahis et j’en accepte les conséquences. J’accepte qu’ils puissent m’en vouloir de les avoir faits souffrir, qu’ils se soient inquiétés pour moi, que j’ai déserté la Résistance. Peut-être que si j’étais à leur place je réagirais de la même façon. Durant mes deux années d’exil, mes camarades m’ont manqué à plusieurs reprises et je m’en suis déjà voulu plusieurs fois de les avoir abandonnés. Au moins, ayant déjà fait partie de la Résistance et de manière active, je n’aurais pas à passer par la formation. Je me souviens d’avoir été crevé à la fin de mes journées, au moins, ça nous pousse à repousser nos limites. Je ne m’en suis jamais plainte, et puis, je partais avec un avantage en ayant déjà manié quelques armes avant d’arriver ici. C’était dur, mais la guerre est dure et il faut faire partie des plus forts – et avoir beaucoup de chance – pour survivre, la formation nous permet de le devenir si nous ne le sommes pas déjà. De nous améliorer même ! De toute façon, si on me demande de refaire une formation, je ne dirais pas non. Je pense que ça sera plus facile que la première fois en tout cas. À moins que cette infection qui me ronge ne me joue des tours et m’affaiblisse. Je souhaite que peu de personnes le sache, c’est mieux comme ça. Je ne veux pas de la pitié des gens, je ne veux pas qu’on me voie comme quelqu’un de faible, un poids pour la Résistance. Il va falloir du temps pour que je regagne la confiance et l’estime de ce qui m’étaient proches et apprendre que je suis atteinte d’une maladie sanguine n’aidera pas à atteindre ce but.

« Bonjour Diarmuid, merci pour les indications. Comment vas-tu ? » J’ai envie de me dire que je peux bien me permettre de prendre quelques minutes devant moi au point où j’en suis, mais je crains de rater la réunion si je m’arrête trop longtemps. Surtout qu’il faut encore que je trouve cette satanée salle ! « Ça te dirait de m’accompagner, le temps que je trouve ma salle ? » autant allié l’utile à l’agréable. Mais bien entendu, rien ne le force à accepter. Et si je me perds de nouveau, que j’oublie ses indications, j’interrogerais une autre personne. Je chopperais peut-être un robot et lui demanderais de m’y emmener. J’aurais peut-être dû le faire au lieu de le demander à un individu au risque de rencontrer une connaissance qui me fera savoir qu’elle n’est pas contente de me revoir, comme à présent. Enfin, je me fais peut-être des idées. Si je vais à la salle de sport, je rencontrerais aussi probablement d’autres connaissances. Raah fait chier ! Mais bon, je ne peux rien y faire, je finirais toujours par rencontrer quelqu’un que j’ai connu.
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QUI A RATÉ SES ADIEUX NE PEUT ATTENDRE GRAND-CHOSE DE SES RETROUVAILLES

Ascella & Diarmuid
De son père, Diarmuid pouvait tenir bien des choses. Son nez tout d'abord, du moins d'après les souvenirs qu'il avait de lui -pour les yeux, ils venaient de sa mère-, sa stature peut-être, son sens de l'honneur surtout. Un aîné se vouvoyait, un haut gradé aussi. Chien fou, boule d'énergie et de chaos dans ses jeunes années, Diarmuid avait cependant toujours veiller à ne pas s'élever contre la hiérarchie qu'on lui donnait. Il avait eu des désaccords parfois, plus ou moins violents selon les époques, les caractères, mais face à un but commun, le soldat avait su s'effacer, apprenant peu à peu à oublier les blessures de son soi disant orgueil.
Au début, cela avait été dur bien sûr, et puis petit à petit, Diarmuid avait trouvé l'équilibre capable de lui donner une identité en tant que soldat, en tant qu'homme également. Il avait pu également faire évoluer cette identité, acceptant les responsabilités de plus en plus, les grades, apprenant à travailler avec d'autres, apprenant à parfois refuser...
Aujourd'hui encore, il lui arrivait de disserter avec Sehrin sur la notion même de respect. Qui d'autre que l'autre homme pouvait le guider à sur ce sujet après tout?
Fils de militaire, Diarmuid acceptait de paraître trop coincé à beaucoup, accessible cependant lorsqu'on le lui demandait. Et puis il pouvait trébucher aussi, oubliant qu'un grade venait avec un nom, que l'humain ne devait se faire oublier face au mot. Cela était ainsi.
Ascella avait eu une longue période d'absence, des circonstances que le Général comprenait, qu'il ne condamnait pas. Cependant, était-ce une raison pour imposer un tutoiement à un aîné, à un gradé?
La vie civile détruisait tout cela.

Il regarda la jeune femme, et ses yeux perdirent un peu de chaleur peut-être, il n'en devint pas inamical cependant. Non, Diarmuid rétablissait simplement la distance qu'inconsciemment, Ascella avait effacé.

”Soldat, vous avez assez d'expérience pour vous y rendre sans que l'on vous tienne par la main, il me semble...”

De l'amusement, une légère ironie, ce n'était pas un vrai rappel à l'ordre cependant. Ascella ne dépendait pas de son autorité, il suffisait de garder certaines distances pour que les choses se passent bien malgré leurs maladresses communes. Cela était faisable, avec elle comme avec d'autres, oui cela l'était.

”Allez, inutile de perdre plus de temps.... Rien ne vous empêche de venir me retrouver après la réunion si vous avez des questions cependant, y compris concernant votre retour. Vous n'êtes pas seule ici, quoi que vous puissiez penser. Il y a des épreuves bien sûr, il y en aura toujours...certaines justes, d'autres injustes mais là dessus nous n'avons aucun pouvoir, c'est le propre de la vie.”

Parce que s'il ne l'accompagnerait pas comme une enfant que l'on mène à une quelconque école, Diarmuid ne l'abandonnerait pas non plus. Rapidement, il griffonna un plan sur un papier quelconque ayant traîné dans ses poches.
Sa chambre.

”Il y aura du café chaud, je vais y rester toute la journée pour cause de papiers en retard.... Je vous fais confiance pour ne pas hésiter, mais surtout ne pas abuser de ce droit de visite que je vous donne.”

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Ah oui, le vouvoiement, j'avais complètement oublié ça. Pas que je ne respecte pas Diarmuid, loin de là ! Mais je l'ai tutoyé naturellement. Il va falloir que je me réhabitue à vouvoyer … Soldat. Bon sang que je n'aime pas ce terme même si c'est vrai. Je n'ai jamais aimé l'idée que je suis un soldat au service d'un mouvement auquel j'adhère totalement, contrairement au Premier Ordre qui kidnappe des gosses pour les élever et former à devenir des soldats. Ils les formatent pour qu'ils pensent avec la vision du Premier Ordre. J'en ai déjà rencontré plusieurs fois et c'est triste à voir à quel point certains sont fanatisés. Parce que oui, certains d'entre eux y croient à deux cents pourcents ! Je n'exigerais pas des autres membres du commando qu'ils me vouvoient, ils pourront me tutoyer et m'appeler par mon prénom. C'est que nous faisions avec celui qui était à la tête de notre commando avant sa destruction. Nous étions amis mais nous faisions aussi partie de la famille que formait ce commando. Nous étions tous prêts à mourir et à voir les nôtres mourir, mais pas autant que je ne le pensais. La mort de mes compagnons d'armes a trop marqué mon esprit pour que je puisse un jour l'oublier. Cela doit être dû au fait que j'ai été l'une des deux rescapées et que j'ai frôlé la mort d'un peu trop près ce jour-là, en plus bien entendu d'avoir été la spectatrice du décès de mes camarades. J'ai cette appréhension que je nourris depuis que j'ai accepté de revenir et qui grandit de plus en plus depuis que je suis arrivée à la base, qu'un jour cela recommence, mais que ce coup-ci soit la bonne ! Que le commando soit totalement détruit.

Ai-je envie de mourir ? Non. J'aime cette vie que j'ai menée sur cette planète, j'apprenais la médecine, j'avais un train-train quotidien et j'étais loin des conflits qui ébranlent la galaxie. Mais l'envie de venger mes amis m'a ramené ici et je mourrais sans doute en combattant le Premier Ordre ou en me battant contre un Sith. Parce que c'est un second objectif que je nourris au fond de moi, tuer tous les Siths. Je sais que je ne suis pas la seule à penser ainsi, au moins ça rendra ma tâche moins difficile à atteindre. Les mots que prononce Diarmuid par la suite me font esquisser un faible sourire, pas que je me moque de lui, juste que je suis contente de voir qu'au moins une personne ici ne semble pas me détester pour être partie et peut-être même est-il content de me revoir ? Je hoche brièvement la tête avant de prendre la parole pour lui répondre « Merci monsieur pour les indications, je vais tâcher de ne pas me perdre. » Parce que je ne le suis pas déjà « Je viendrais sans doute vous voir après la réunion. À tout à l'heure donc. » je lui réponds tout en prenant le papier et en le fourrant dans l'une de mes poches. Je n'attend pas de réponse de sa part et me mets en quête pour retrouver mon chemin et donc, trouver cette fichue salle. Le « général » n'a pas voulu sortir de ma bouche, c'est le « monsieur » qui est sorti plus naturellement, moins que pour le tutoiement, mais après tout ce temps, alors que je considère Diarmuid comme un ami, l'appeler « général » ça me fait trop bizarre. Il va falloir là aussi du temps pour que je m'adapte à ce point, la hiérarchie. Que je déteste le vouvoiement quand je connais quelqu'un, c'est tellement impersonnel ! Heureusement que je n'ai pas à le faire avec Sienna vue qu'elle est ma supérieure hiérarchique. Si un jour elle s'amuse à vouloir que je le fasse, elle va se recevoir un coup de ma part.

Je l'avoue, je me suis ennuyée durant cette réunion – à laquelle je suis arrivée en retard de quelques minutes – vague souvenir d'avant où mes pensées divaguaient tellement je m'y faisais chier. Mais maintenant j'ai des responsabilités donc je ne peux plus me permettre de ne plus être totalement attentive. Je déteste les responsabilités, je ne me sens pas à l'aise, mais j'imagine que je vais m'y habituer. J'espère que je serais un bon leader. Au moins, je ne serais pas seule dans le coup vu qu'il y a Sienna avec qui je codirige le nouveau commando. Elle était là à la réunion, ça m'a fait me sentir mieux, un peu plus rassurée. J'imagine qu'elle aussi m'en veut que je sois partie, mais je sais qu'elle est l'un de mes rares soutiens à présent au sein de la Résistance. J'ai été plus qu'heureuse lorsque la réunion a touché à sa fin, elle avait duré plusieurs heures, j'ai cru qu'une éternité s'était passée. Mon estomac crie famine alors que je franchis la porte de la salle de réunion, avec Sienna nous décidons d'aller déjeuner. Diarmuid attendra, j'ai trop faim. Sans surprise, on découvre du monde à la cantine, encore une fois, je ne cherche à reconnaître personne espérant qu'ainsi personne ne me reconnaîtra. Évitons de pourrir cette journée s'il vous plaît. Parce qu'il est important de prendre son temps pour manger, on le fit et même si notre repas refroidissait doucement, nous discutions. Après tout, Diarmuid m'a bien dit qu'il serait dans sa chambre toute la journée pour cause de paperasse. Je ne suis pas friande de paperasse, je préfère l'action. M'a-t-elle manqué pendant ces deux ans et demi d'absence ? Oui. Mais j'ai su moins ressentir le manque une fois posée et plus calme.

Alors que je dépose mon plateau, mes yeux se promènent sur la salle, je reconnais alors la silhouette de Masha dans la queue. Mon cœur rate un battement, je serre les lèvres et décide de quitter – fuir – les lieux avant qu'elle ne me voit. Je quitte Sienna, lui souhaitant une bonne après-midi, peut-être qu'après ma rencontre avec Diarmuid j'irais en salle d'entraînement. J'ai peur d'être trop rouillé pour mon retour sur le terrain et m'entraîner me rassurai. Peut-être devrais-je en parler avec lui ? Oui, c'est une bonne idée. Tâchant de me repérer à l'aide du plan qu'il m'a fait, j'arrive tant bien que mal jusqu'à sa chambre. Est-il là ou bien est-il allé déjeuner ? Lorsque j'ai quitté le self, la salle n'avait pas désempli. Peut-être y est-il ? S'il n'est pas là, peut-être chercherai-je Sienna pour lui proposer d'aller nous entraîner ensemble, comme au bon vieux temps ?! Au moins je sais que Masha est entrain de déjeuner et je ne la croiserais donc pas dans les couloirs. Je lève ma main et toc deux coups brefs à la porte avant de lancer un « C'est Ascella. » histoire de m'annoncer, car peut-être attend-il quelqu'un ou est-il en présence d'une personne, je ne souhaite pas le déranger même s'il m'a invité à venir le voir. Je crois que ça va me faire du bien de lui parler, sauf si j'ai le droit à des reproches. Je sais bien que je suis en faute, que j'aurais dû en parler et qu'il va falloir du temps avant que je me fasse pardonner et que je regagne la confiance de beaucoup de mes proches.


HS - J'espère que ce n'est pas trop moche et que ça t'inspira Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles • Diarmuid 614754900 Promis, je me rattraperais au prochain Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles • Diarmuid 1859663255 (j'ai déjà des idées de questions à poser/phrases à dire Qui a raté ses adieux ne peut attendre grand-chose de ses retrouvailles • Diarmuid 2244762618 )
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QUI A RATÉ SES ADIEUX NE PEUT ATTENDRE GRAND-CHOSE DE SES RETROUVAILLES

Ascella & Diarmuid
Diarmuid faisait partie de ces personnes étranges toujours prêtes à aider son prochain, capable non pas de les consoler mais de les relever au besoin. On venait à lui pour des conseils, des questions, pour comprendre des colères, des sentiments. On venait à lui pour aimer aussi, chacun à sa façon. Il promettait tout cela, il donnait, nul ne le réfutait...
Pourtant, avec son sourire calme, ses yeux sombres comme des mots gravés dans le vent, il s'excusait de ne pas être sociable, capable comme d'autres de partager des moments d'humour, d'amitié.
De ne pas être normal, d'un certain côté. Alors, pour éviter de parler, comme si sa présence dérangeait, il travaillait dans sa chambre. Cela convenait, pour peu qu'il assiste aux réunions, soit capable de débattre avec les autres et ne perde pas pied.
Il avait juste ses moments.
Ses tristes moments.
Un jour il sortait, se mêlait aux autres comme si de rien n'était, le lendemain il devenait fantôme.
Un fantôme que personne ne cherchait vraiment.
Enfin si, on cherchait le général, cela était normal. Pas l'humain derrière.
Jamais.

Il ne pensait pas à cela, Diarmuid, il évitait. Un travail considérable l'attendait, un travail qui ne s'amoindrissait pas avec le temps. Leurs tâches étaient une pierre qu'ils poussaient le l'un d'une colline pour la voir dévaler dans la vallée suivante jusqu'à la prochaine montagne qu'il leur faudrait franchir.
Ca aussi, il essayait de ne pas y penser.
Quelques coups secs, une voix. L'homme se redressa contre son siège, fit craquer les muscles de sa nuque un peu. Diarmuid ne se sentait pas fatigué, pas même las, juste cette étrange impression parfois d'être au delà même de son corps.

Entre, Ascella

Il rangea les papiers, une pile bien soigneuse, les remit dans leur chemise, chemise protégée par un code. Un code qu'il ne partageait pas. A l'abri des regards indiscrets toujours, tout le temps. Un excès de zèle, de prudence, sa manière d'être.

Que puis-je pour toi, maintenant qu'aucune réunion ne t'attend?”

Avait-elle une mentalité de soldat, la jeune femme devant lui qu'il invitait d'un geste à entrer? Non. Elle était autre chose, elle savait se battre, en avait payé le prix fort, mais pas comme un soldat. Diarmuid en était un, lui, et attendait cela de chacune de ses recrues.
Parce que ce que l'on pouvait être d'autre, il ne le comprenait pas.
Une bouteille d'alcool entamée traînait sur l'une de ses étagères, pourtant c'est un verre d'eau qu'il prit, il en servit un également à son invitée. Il buvait parfois, en compagnie de Sehrin notamment, en compagnie des morts et des souvenirs surtout. Cependant, cette soirée n'était pas le bon moment, pas pour ça.

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Je n'ai pas beaucoup à attendre avant d'avoir une réponse, j'entre donc. Mon regard parcourt rapidement la pièce sans réelle curiosité avant de se poser sur Diarmuid. Un petit sourire apparaît sur mes lèvres, à vrai dire, après le rappel de tout à l'heure je ne sais plus trop comment je dois me comporter. Mais j'exécute un bref salue militaire, je crois me souvenir que c'est ce que je dois faire face à supérieur. Franchement, la vie n'était pas si compliquée sur ma jolie petite planète tropicale, tout le monde se tutoyait et on était loin des conflits qui ébranlent la galaxie. Je crois que je ne cesserais jamais d'y penser et d'en être nostalgique. Quand tout cela sera fini et surtout, si je suis encore en vie à ce moment-là, je pense que je m'y verrais bien finir mes jours. Je sais que je suis encore jeune, mais la vie me plaisait beaucoup et puis j'apprenais la médecine ! Certes, ce n'est pas de la grande chirurgie, on fait avec les moyens du bord lorsque l'on habite un village, mais ça me plaisait. Je note dans ma tête d'en parler à Écho, peut-être acceptera-t-elle de bien vouloir finir ma formation de médecin. Certes, j'ai mon don de guérison qui est très utile que ça soit dans le quotidien pour les petites blessures ou bien sur le terrain, mais il n'en reste pas moins que j'aime ce qui se rapporte à la médecine et je ne suis sans doute pas capable de tout soigner. Je ne sais pas trop par quoi commencer lorsque Diarmuid me demande ce qu'il peut pour moi, j'ai tellement de choses qui me traversent l'esprit et je pense que je finirais par l'exaspérer si je lui dis tout d'un coup. Bref, il faut faire des choix ! En plus de ça, maintenant il me tutoie. Que dois-je faire ? En faire de même ? « Eh bien, déjà savoir si je dois vous vouvoyer ou vous tutoyer présentement, ça serait déjà un bon début. » dis-je en passant une main mal à l'aise sur ma nuque.

J'ai bien conscience que je vais devoir reprendre à zéro quelques-unes de mes relations avec certaines personnes. J'ai même appris que mon amie Kyla est elle aussi partie. Dommage, j'aurais été ravie de la revoir. Un jour nous nous recroiserons peut-être. Je plonge mes mains dans mes poches, mes yeux plantés sur le visage de Diarmuid, une épaule collée contre le mur « Eh bien, déjà si on commençait par le commencement. Tu ne m'as pas répondu tout à l'heure, comment vas-tu ? » S'il attend des excuses de ma part pour avoir laissé tomber la Résistance sans un mot il n'en aura pas, je n'ai pas à m'excuser, mais je pourrais lui donner des explications. Les excuses, elles sont réservées pour Masha, parce qu'elle a été à mes côtés pendant tout ce temps et que pour moi en tout cas, j'ai noué un lien avec elle qui est plus que du physique. Je ne veux pas ressentir de tels sentiments pour elle et à vrai dire, je ne sais pas si je les ressens toujours aujourd'hui, mais j'aurais dû lui en parler. Mais j'avais peur, peur qu'elle ne comprenne pas, qu'elle me souhaite que je reste, parce que je le sais, si elle m'avait demandé de rester, je l'aurais. Même si ça m'aurait nuit. Il fallait que je parte, que la coupure soit nette, franche, directe, pas de regard en arrière. Et bien entendu, je l'ai regretté dès le lendemain de mon départ. Je m'en suis voulu, Masha me manquait, Écho aussi, parce qu'elle aussi a été à mes côtés après la chute du commando, elle s'est occupée du moi pendant ma convalescence. J'ai fait avec le regret et finalement, celui-ci a disparu. Aujourd'hui, je suis de retour et ces deux ans et demi m'ont fait du bien. Je ne sais pas si je saurais être la personne d'avant qu'on attend de moi, je ne sais pas comment j'agirais sur le terrain, parce que le « avant » est du passé et que je ne suis plus cette personne – un peu naïve – qui voyait la vie malgré tout, avec beaucoup de roses.

« Crois-tu qu'il faille que je retourne en formation ? » Voilà une bonne question, je pense, pour débuter cette conversation sur mon retour dans la Résistance. De mon point de vue, je ne pense pas en avoir besoin même si j'ai été inactive il ne faut pas oublier que j'ai été formé pour devenir une Jedi, j'ai donc des bases bien intégrées et j'ai passé un peu de temps dans la Résistance. Ce genre de choses ne s'oublie pas facilement, même après plus de deux ans. Enfin, pas vraiment, parce que je n'ai pas été tout de suite inactive, je n'ai pas trouvé immédiatement ma petite planète paradisiaque où j'ai pu me reconstruire. Est-ce qu'il sait que je dirige à présent le nouveau commando Suicide ? Ça aussi ça va soulever des questions. Je porte le verre d'eau qu'il m'a tendu à mes lèvres, buvant une gorgée. Je ne suis pas une fana des responsabilités et pas très à l'aise en ce qui concerne de donner des ordres. Il pourra donc me donner des conseils. En plus, je vais sûrement devoir donner des ordres à des personnes plus âgées que moi qui ne reconnaîtront pas forcément mon autorité parce que je suis plus jeune qu'eux, en même temps que le fait que je sois potentiellement moins gradé qu'eux. Au fait, ça se passe comment par rapport à ça ? Si un individu intègre notre commando et qu'il est plus gradé que moi, je peux lui donner des directives ? C'est vrai que plus officiellement c'est Sienna qui est à la tête du commando, étant commandante mais nous le codirigeons. Étant les deux seules rescapées du commando d'origine, il est légitime que nous en soyons les chefs. Je l'aurais très mal pris si j'avais dû le réintégrer et voir que c'est une tout autre personne qui en devient son dirigeant. Ça n'aurait pas été sensé pour moi. J'ai tant de choses à savoir, à apprendre et j'appréhende de découvrir notre nouveau groupe, ça ne sera pas la même chose qu'avant et je dois avouer que j'ai un peu peur que ça n'accroche pas, que nous ne retrouvions pas la cohésion qu'il y avait dans la précédente groupe.
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QUI A RATÉ SES ADIEUX NE PEUT ATTENDRE GRAND-CHOSE DE SES RETROUVAILLES

Ascella & Diarmuid
Il avait déjà vu ce genre de regard, Diarmuid, celui d'Ascella. Elle le partageait avec d'autres, et certains n'avaient pas survécu pour le raconter, d'autres si, mais à bien des prix.
Comme chaque chose ici, à la Résistance...
Le regard de quelqu'un perdu dans un labyrinthe qu'il s'était créé lui-même.
De toutes évidences, Ascella se posait beaucoup de questions, et ce dans trop de directions différentes. Elle avait des compétences bien sûr, des prédispositions mais rien pour lier cela malheureusement. D'où le problème que posait sa dernière question : avait-elle encore besoin d'entraînement? Oui, sans aucun doute. La réussite ne tenait pas que dans la pratique, cela n'empêcherait jamais de mourir aux premières salves de tirs, non, mais il fallait prendre soin du corps et de l'esprit, au moins cela.

On ne termine jamais de se former, Ascella, jamais. Quand j'avais mon commando, il était crucial que je suive le même entraînement que mes hommes, simples recrues ou non. Parce que ce sont dans ces instants là que nous comprenons que nous sommes égaux, de chair et de sang, et que de vrais liens de confiances peuvent se lier. Comment aurais-je pu leur demander de mourir et de souffrir pour mes ordres, sinon? De la même manière à présent, je continue de m'entraîner avec les élèves que je prends....

La carrure de Diarmuid parlait également en son nom, chacun des muscles qu'il entretenait, les heures passées au stand de tir sur ses propres loisirs parfois, les foulées matinales le matin, ou bien avec d'autres soldats également...
Les combats aussi, lui dont l'âme restait en guerre. Lui brisé, déchiqueté, mais qui un jour repartirait pour une autre bataille. Laquelle? Il ne savait pas, et cela pouvait être dans tellement de temps, cela pouvait être demain également.

Ne te rajoute pas plus de barrières que tu n'en possèdes

Quant à la questions sur son état à lui, Diarmuid la balaya d'un simple geste de la main. Quelle importance? Il savait où il en était, les raisons de ses chutes et de ses tourments, en parler n'apaiserait rien. Sa seule priorité était son travail, la résistance, offrir à ceux qui n'en avait pas, un semblant de stabilité. Il donnait beaucoup, trop même aussi parfois, mais cela était un combat comme un autre.

Je suis ici, je fais mon travail, je veille sur ceux dont j'ai la garde... Il n'y a rien à dire de plus, Ascella.

Comment expliquer certains coups à sa porte le soir, quand quelqu'un ne savait plus vers qui se tourner pour de l'aide, une oreille ou un simple regard? Et les yeux remplis de haine parfois des jeunes pensant que la guerre était aussi simple que cela, qu'ils n'avaient pas besoin de l'écouter lui. Et puis après la première bataille ils revenaient ou ne revenaient pas, dans les deux cas pour eux, un monde était détruit : le leur, intérieur.
Loin d'un coeur mort qui ne battait plus, loin de Shirakz qu'il n'avait pas serré une dernière fois contre lui. Oh comme elle lui manquait, et chaque instant était un océan de douleur alors. Cela, Diarmuid n'avait rien, pas de mot, pas de sentiment pour l'exprimer. Il portait une perte en lui, voilà tout, certains comprenaient, d'autres non.
Parfois, il regrettait d'avoir aimé, quand son coeur ne supportait plus, mais même après cela, les malédictions silencieuses du jour de leur rencontre, du jour de sa naissance aussi, son coeur continuait de battre pour elle et surtout, elle lui manquait.
De Shirakz, Diarmuid ne guérirait jamais. .

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C'est vrai qu'un petit entraînement me ferait du bien, mes muscles n'ont pas fondu depuis le temps, en tout cas ceux des jambes sont encore là. Quand j'étais en exil sur ma jolie petite planète, j'essayais de faire un footing régulièrement, en tout cas le plus régulièrement possible sachant que je suis malade. Certains jours je pouvais à peine me lever de mon lit tellement j'allais mal. J'espère que ça ne sera pas trop visible ici. De toute façon, entraînement ou pas entraînement, j'avais déjà prévu de faire régulièrement des tours en salle de sport. Accro au sport ? Peut-être. En tout cas, c'est sûr que j'aime ça. Et il faudra bien entendu que je m'entraîne avec les nouvelles recrues du commando. Recrues que je connais pas encore. J'avoue que ça m'angoisse un peu, j'espère que tout se passera bien, que nous arriverons à tous bien accrocher et que nous finirons par être synchro comme pour l'ancien commando. Oh, je l'espère de tout mon cœur ! Parce que sinon, on aura un problème. Le commando ne peut fonctionner autrement. Il le faudra bien pour les premières missions, histoire que tout le monde apprenne à agir avec les autres, mais il ne faudra pas que ça perdure. Et ces premières missions, je les redoute, j'espère sincèrement que tout se passera bien mais je sais d'avance que je serais stressée, tendue et que je n'aurais pas le naturel d'avant. Parce qu'il faut que je me remette sur les rails et je serais un peu comme les nouveaux, il me faudra un temps d'adaptation. Sauf que bien entendu, j'ai l'avantage de savoir comment ça marche.

J'admire la capacité de Diarmuid a se concentrer uniquement sur son travail sans que ça ne l'atteigne, en tout cas pas autant que moi. Mon job m'a bouffé, m'a détruite et il a fallu que je fuis pour me reconstruire. J'espère que je n'aurais pas à le refaire et j'espère qu'on saura me pardonner. En tout cas, s'il va mal il sait le cacher et ne souhaite pas en parler avec moi. Je n'insiste donc pas et décide de changer de sujet. Tant d'interrogations traversent mon esprit que je ne sais toujours pas par quoi commencer. Je suis fébrile à l'idée de diriger un groupe, saurais-je assez m'affirmer pour me faire respecter de plus vieux que moi ? La question ne se pose pas vraiment lorsque l'on est un Jedi et que l'on doit prendre un Padawan, notre apprenti est généralement moins âgé que nous. « As-tu des conseils à me donner pour diriger ? Je suis à la tête du nouveau commando Suicide, avec Sienna bien entendu, et je dois avouer que je ne sais pas trop comment je dois m'y prendre. C'est la première fois que j'ai à donner des ordres et je me dis que Sienna convient sûrement mieux au poste moi. » selon moi, mon amie a la carrure naturelle d'une dirigeante, elle sait faire preuve d'autorité quand moi je le suis moins. A vrai dire, l'autorité ce n'est pas mon truc et il va falloir que j'apprenne à l'être. Elle sait se faire respecter, moi aussi, mais elle s'est naturelle, elle impose le respect par sa présence.

« Au fait, cela fait depuis combien de temps que tu es général ? » Simple question de curiosité bien entendu. Et s'il ne veut pas y répondre, encore une fois je n'insisterais pas. Il est libre de s'exprimer ou non. Je l'ai connu, ou plutôt, quand je l'ai revu et qu'il m'a fait rentrer dans la Résistance, lorsque j'ai couvert les arrières de son groupe qui en avait bien besoin ! Poursuivi par des membres du Premier Ordre, à l'aide de mon sabre j'ai su contrer les tirs. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris ce jour-là, j'aurais pu les laisser passer sans prendre parti. Après tout, j'ai fais partie du Nouvel Ordre, il fallait que je fasse profil-bas. Mais je crois que j'y ai vu une chance à saisir, ma chance de rejoindre un mouvement s'opposant à la dictature du Premier Ordre et peut-être me trouver des alliés dans mon envie de me venger des Chevaliers de Ren ?! Je ne m'attendais pas à être propulsé aussi vite dans un commando prestigieux, je me voyais soit rester un bout de temps dans une base, soit servir jusqu'à ce que mort sans suive de chair à canon, un simple soldat. Certes, j'étais de la chair à canon, mais dans un commando réunissant de la chair à canon assez tarée pour aller se faire tuer avec un grand sourire sur les lèvres, les rebuts que personne ne veut ou n'ose approcher parce qu'ils sont trop destructeurs, qui s'enthousiasment en faisant les missions les plus à risques avec un faible pourcentage de réussite.
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QUI A RATÉ SES ADIEUX NE PEUT ATTENDRE GRAND-CHOSE DE SES RETROUVAILLES

Ascella & Diarmuid
 « Si tu la juges plus capable que toi, pourquoi ne pas lui laisser la place à elle seule ? »

Il se retourna vers elle, deux tasses dans la main. Du café noir, fort, et du whisky histoire que cela passe mieux, l'amertume. Ascella avait trop de doutes, trop de questions malgré toutes ses compétences en tant que soldat, comme en tant que jedi. Il avait déjà eu à travailler avec elle sur le terrain, lui demandant notamment de leur servir de couverture à lui et son commando le temps d'une extraction. La jeune femme, plutôt imprévisible, avait rempli sa part du travail mais loin de la rigueur et des habitudes militaires de Diar. Sans Shirakz, plus à même de comprendre l'autre femme et le but de ses manœuvres, cela aurait pu être dangereux. La communication, une chose essentielle sur le terrain. Et parfois on ne pouvait pas se comprendre, c'était juste impossible sans que la faute revienne à une personne en particulier. Diarmuid était soldat avant même d'être homme, chacun de ses réflexes se trouvait modelé en conséquences, de même que sa logique. Il pouvait peiner à comprendre une autre façon de voir, de penser, marqué par sa fonction jusqu'à la mort certainement.
Le général regarda la soldat, les souffrances qu'elle portait, les espoirs aussi. Elle était jeune, avait besoin d'être guidée, aait besoin de lumière. Une fois déjà Ascella s'était égarée, craignait de retourner sur ce chemin, et lui, que pouvait-il lui dire ? Il n'avait pas la Force, n'étais pas Jedi, juste homme. En plus de s'inquiéter du côté obscur et de ses tentations, Ascella devait également porter les choix du soldat qu'elle désirait être. Cela était beaucoup, cela était trop. Ainsi était la Résistance pourtant, obligée de laisser chacun de ses enfants avoir sur les épaules toutes les décisions capable de les détruire au nom d'un Bien Commun qui peut-être n'arriverait jamais.

 « Je vais être sincère Ascella, je connais tes capacités sur le terrain, tu es capable, tu es brillante et la Force est avec toi... J'ai validé ta présence ici dans la Résistance et je ne le regrette pas. Tu peux sauver des vies, tu peux en inspirer aussi. Mais lorsqu'est venu la question de ton nouveau commando, je n'ai pas validé ta candidature pour en être à la tête. Sienna me semble plus apte... Tu as trop de doutes, trop de traumatismes que tu ne sais pas encore enfermer. »

Il but une gorgée de café, lui posa une main sur l'épaule, douce, forte également. Dans ses lèvres un sourire, dans ses yeux aussi un peu. Diarmuid savait le sang et le deuil, les pertes et les sacrifices Le deuil.. Il savait ce que cela faisait de revenir, de survivre. De donner le change encore et toujours, puisqu'il s'était enfoncé sur ce chemin sans fin, n'en sortirait pas, jamais.

 « Tu as fait l'unanimité quand même apparemment, il te faudra gérer les effectifs, les entraînements des hommes et des femmes sous ta garde puisqu'ils ne seront plus recrues, les rapports de mission, leur équilibre mental, les pertes, les blessures, les deuils à apprendre aux proches aussi quand cela est possible. Le stock d'armes, de nourriture, les passions et émotions au sein de votre groupe, ceux qui s'apprécient ceux qui se haïssent... Ce sera lourd, très lourd. Vous aurez vos erreurs aussi, et chacune d'entre elles sera de votre faute. C'est cela être chef, commander, c'est porter la responsabilité et la culpabilité. Ce ne sera pas une vie, tu connaîtras peu de joie mais... »

Mais quoi, ça en valait la peine ? Mensonge, chaque vie était trop unique pour cela. Que faisaient-ils tous, alors ? Pourquoi tant e sacrifices, trop de sacrifices ? Parce qu'il n'y avait personne d'autre. Diarmuid lui lâcha l'épaule et, avec le geste d'un père pour son enfant, lui ébouriffa les cheveux un peu. Parce que la tendresse existait encore, au delà des larmes et du néant.

 « Mais il faut faire quelque chose, cela réussira ou non, qu'importe, il faut le faire. Tu comprends ? Il y a une dernière chose à comprendre également, ne cherche jamais à nous rendre fier. Nous savons le prix que vous payez, tous, nous savons les sacrifices personnels que cela vous demande, les souffrances qui n'appartiennent qu'à vous, ce que tu ne dis pas, ce que tu caches... Fiers nous le sommes déjà, tristes aussi, il n'y a rien de plus à prouver. »

Les bruits de la base étaient ténus depuis cette chambre à la fois trop grande et trop petite, avec tous les monstres capable de s'y cacher, toutes les ténèbres... Il écouta la question d'Ascella, ne fuyant pas son regard pour autant. A ses lèvres, le café corsé de whisky avait un goût de deuil désormais.

 « Cinq ans... Tu connais l'histoire, pour qu'une bombe soit efficace et atteigne notre cible j'ai du ordonner de faire sauter les trois quarts de mon escadron avec. Cette guerre fait de nous des monstres, mais il y a des victoires parfois. Pas pour nous, pour les innocents que nous ne connaissons pas, pour les enfants que nous aurons ou que nous sauvons. Nous, nous sommes condamnés... »

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