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dark innocence (aava)

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dark innocence

La solitude avait toujours été le vaste royaume silencieux de Feren. Alors, lorsque les salles de méditation étaient désertes, il appréciait se saisir de l’aubaine pour s’y installer et réfléchir au calme. Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis son réveil de stase et son arrivée à Korriban, un temps que le zabrak avait mis à profit pour rattraper son « léger » retard en terme d’actualité galactique. Dire qu’il s’était senti perdu était un euphémisme ; à vrai dire, il s’était demandé comment l’empire avait pu sombrer à cause d’une rébellion dont il n’avait même pas vécu la naissance et qui, dans les archives, lui avait semblé bien faible face aux forces gargantuesques des impériaux. Mais soit, il s’était fait à l’idée et il fallait avouer qu’il était loin d’en être mécontent. Pourtant, ce sentiment de nager entre deux eaux, d’être emporté par les flots sans trouver la moindre accroche, le moindre repère, le troublait encore très régulièrement. Il avait haï l’empire à l’instant où son père était mort, puis encore plus tout au long de son entrainement et de son existence au sein de l’Inquisition. Mais au moins, il avait eu une place dans la galaxie. Un but, des objectifs, des repères. Tout cela avait été balayé par le temps. L’ordre Sith lui offrait une nouvelle chance, mais encore devait-il faire abstraction de l’avant pour définir sa prochaine voie.

Face à l’impossibilité de se concentrer sur une seule et même chose pour méditer sur le Côté obscur, Feren avait quitté la salle, passablement frustré. Ses pas menèrent son errance vers les larges arènes d’entrainement, qui résonnaient des cris et des bruits sourds des coups. Pendant un moment, adossé discrètement dans l’encadrure de l’entrée, il observa d’un air maussade ces acolytes qui apprenaient les bases du combat. Des gosses, de jeunes adultes, tous sous le regard unanimement sévère des instructeurs. C’était un endroit où dès les premières secondes, l’on abandonnait toute trace de compassion ou de pitié. Seuls les forts passeraient les épreuves. Au fond, les règles, ici, étaient relativement simples : vaincre ou périr, il fallait choisir. C’était une logique qui avait toujours baigné le zabrak et il ne lui viendrait même pas à l’esprit de la remettre en question. Au moins, en cela, il ne s’était pas senti dépaysé. Son regard scrutateur quitta les corps fourbus par l’intransigeance de l'apprentissage afin de détailler le reste du couloir où il se trouvait. Un Sith venait de quitter la salle des droïdes d’entrainement, un endroit que Feren appréciait pour progresser seul tout en ayant l’occasion de se défouler et de se vider la tête. Il se décolla de son mur pour rejoindre l’endroit plongé dans une pénombre presque apaisante, et d’autant plus dangereuse.

Le zabrak activa un droïde et s’empara de son arme, prêt à parer. Face à l’imminence du danger, les doutes étaient repoussés au lendemain. Les questions se tarissaient sous les assauts de la machine, un chemin plus net se dessinait sous ses pieds. Quelque chose de plus clair apparaissait progressivement, mais se dérobait à chaque fois que Feren pensait pouvoir s’en saisir. Sa colère n’en devenait que plus vive, plus incisive. Les mots du Code se rappelaient à son bon souvenir. Par la passion, j’ai la puissance. Encore fallait-il ne pas la gaspiller pour des futilités… Les minutes défilèrent sans que le zabrak ne s’en rende compte. Combien de temps avait-il affronté le programme coriace du droïde ? Il en avait perdu toute notion en se focalisant sur ses émotions et sur la précision de ses attaques. Lorsqu’il se sentit enfin libéré de ses incertitudes, Feren désactiva le robot et soupira. Du coin de l’œil, il finit par apercevoir une petite silhouette dans l’entrée. Une petite chose qui le regardait. Une sorte de chiffon, avec ses cheveux en bataille, sa tenue mal ajustée et, le plus surprenant sans doute, ses pieds nus. Le zabrak tourna la tête vers la gamine qui le fixait. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? C’était d’ailleurs à se demander comment une telle chose avait pu se retrouver dans l’académie des Sith. Il la dévisagea en haussant un sourcil inexistant en espérant qu’elle finisse par filer. Sauf que non. Il y avait un côté agaçant au fait d’être ainsi observé comme une bête de foire. « Qu’est-ce que tu veux ? », siffla le zabrak entre ses dents. Oui, c’était vraiment agaçant d’être fixé par un chiffon informe.
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« Où est-ce qu'il est... ? »

S'énerve l'enfant en s'agenouillant et regardant sous le lit. Ce qu'elle cherche est précieux, comme tout ce qui jonche le sol de la petite pièce qui lui fait office de chambre. Son visage pivote, elle regarde les innombrables livres en piles, les dessins qui traînent un peu partout sans compter ceux qui tapissent les murs. Des portraits, des créatures, des plantes et même des vaisseaux. Tout ce que ses souvenirs et son imagination ont à offrir finit constamment sur papier. La chambre est dans un désordre inouï, même son lit aux draps défaits à piètre mine alors que d'autres livres entourent l'oreiller, se retrouve sous la couverture. Elle angoisse, se redresse, regarde la pièce, soulève des piles de livres avant de soudainement hurler pour elle-même.

« Où est mon livre de traduction Shyriiwook ?!!! »

Elle tape du pied d'un geste rageur, libère la force en elle qui fait voler les papiers, tomber des piles de livres. L'enfant semble avoir des soucis à se maîtriser et s'il y a bien une chose qu'elle ne supporte pas, c'est de perdre un objet de connaissance. Aava pince les lèvres, réfléchie, maintenant qu'elle y pense, n'avait-elle pas ramené ce livre aux archives récemment ? Sans doute une erreur de sa part. Furibonde, elle ouvre la porte de sa chambre, file dans le couloir et traverse les autres. Ombres, jeux de lumière, tournants, croisements. Cela n'en finit plus mais depuis les deux années qu'elle est à foulé ce lieu, elle a fini par le connaître par cœur. Le chemin pour les archives, elle le connaît comme sa poche... Pourtant elle s'égare, attiré par ce bruit qu'elle ne connaît que trop bien. N'est-ce pas un droïde d’entraînement ? Les coups répétés attirent furieusement son attention et déjà, sur la pointe de ses petits pieds nus, la fillette se faufile jusqu'à l'une des salles d’entraînement.

Il est là, seul. Grand, le derme fait d'ébène et de vermeil. Cornu, violent, vif. Plus silencieuse que jamais, la petite Aavryn reste là, à l'entrée, les bras ballants le long du corps et les pieds rentrés vers l'intérieur, le dos voûté... Sa posture et pitoyable, sans compter sa mine déconfite, sa tignasse pâle tout juste coiffée et ses vêtements de garçon. D'aspect, elle n'a pas l'étoffe d'une Sith, mais peut-on lui en vouloir ? Elle est encore si jeune... Elle attend, respectueuse, curieuse. Elle ne cesse de fixer le Zabrak, ses pupilles sombres suivant chacun de ses gestes, son esprit tentant d'enregistrer ses mouvements pour mieux les répétés plus tard. Elle n'a qu'une envie à cet instant, faire comme lui. Faire tout comme lui. Il ferait aussi un beau modèle pour ses dessins, n'est-ce pas ? Il a belle allure le sombre guerrier qui cesse enfin de frapper le pauvre droïde.

Qu’est-ce que tu veux ?

Alors, il a fini par remarquer sa présence ? L'enfant dodoline doucement de la tête, ses petites paumes moites de nervosité se frottant sur le tissu de sa tenue moniale. Il n'est pas bien gentil, hein ? Qui l'est réellement ici ? C'est bien souvent que les adultes sont froids comme lui, certains sont même pires. Certains ont de la cruauté dans les yeux, la soif de sang va jusqu'à s'entendre dans chaque mot venimeux qui s'échappe de leur bouche. Le côté obscur n'épargne personne, pas même elle, petite gamine sous ses airs faussement innocents.

« Être comme toi. »

Réponds Aava dans un souffle décidé. Oui, elle veut être comme lui, quand elle sera grande ! Elle sera aussi forte, aussi rapide, aussi effrayante ! Elle sera une Darth, une vraie de vrai ! L'enfant se mord la lèvre, s'engage timidement dans la pièce avant de s'approcher du droïde et de fermer le point, abattant d'un geste moue, ses jointures contre le métal du robot.

« Est-ce que t'es un Darth ? T'as l'air drôlement fort hein...»

D'un mouvement lent et machinal, elle repousse les mèches blanches de sa chevelure qui cache ses petits yeux fatigués. Elle n'a pas belle mine la petite, sans doute est-ce là un manque de sommeil ? À force de rester jusqu'à pas d'heure le nez plongé dans les livres, voilà ce qu'on y gagne. Pourtant sa petite bouche s'étire doucement et alors qu'elle se frotte un œil à l'aide ses doigts, elle murmure.

« T'es un Zabrak... ? Est-ce que tu viens d'Iridonia ? C'est comment là-bas ? »
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Le zabrak l'observait de toute sa hauteur, cette petite gamine à l’allure maladive. Il croisa les bras sur son torse, l’ancien Inquisiteur en expectation d’une réponse. Il s’attendait à tout sauf à ce qu’il entendit, de cette voix déterminée mais qu’il songea quelque peu timide. Un autre jour, Feren aurait éclaté de rire ; il lui aurait ri au nez et l’aurait plantée là sans autre forme de procès. C’était tellement gros et inopportun qu’il n’y avait pas de meilleure réaction à cela, pourtant il se contenta de pencher légèrement la tête en affichant une moue peu convaincue. Si seulement tu savais à quoi tu t’avances, petite chose… songea-t-il alors qu’elle approchait. Il n’y avait rien de plus étrange que d’être envié ou complimenté alors qu’on ignorait soi-même où aller, quelle voie emprunter. Feren n’alla pas la contredire ; au fond, cela ne servirait à rien et elle ne ferait que lui poser des questions supplémentaires. Le zabrak n’allait tout de même pas confier ses états d’âme à cette gamine malingre ! Il n’entrevoyait rien de commun avec l’enfant.

Cependant, il ne put s’empêcher d’esquisser un début de sourire à la réflexion de la gamine. Lui, un Darth ? Si seulement… si cela avait été le cas, il aurait au moins retrouvé une certaine place dans cette galaxie qui avait avancé sans lui. Sauf que non. Pas encore, du moins. Son passé faisait sans doutes de lui un apprenti particulier, mais force était de constater que le seigneur Vador n’avait pas jugé utile d’apprendre toutes les arcanes du côté obscur aux membres de l’Inquisition. Quelque part, il comprenait : quelle formidable force de frappe l’Inquisition aurait pu être en cas de soulèvement ! Ç’aurait été comme vouloir arrêter un troupeau de banthas en pleine charge.

« Pas encore… et si ça avait été le cas, je doute que tu aurais pu poser la question. », rétorqua-t-il avec une pointe de sarcasme dans la voix. Les Sith punissaient pour moins que ça, alors comment réagirait un Darth en étant ainsi dérangé ?

Pensant que cela suffirait à clore la question et la conversation, Feren tourna son attention vers le droïde pour le programmer afin qu’il retourne à sa place. Heureusement qu’ils étaient dotés de modèles solides, ce n’était pas le genre de la maison de retenir ses coups. Malgré tout, ces machines arboraient les stigmates de tous ceux qui étaient venus s’entrainer là. Le zabrak ressentit encore la présence de la gamine à ses côtés. Dans quelle langue devait-il lui faire comprendre ? Ouste ! Il n’allait pas jouer à la poupée de chiffon avec elle. Et puis, elle était casse-pieds avec ses questions stupides, là ! Mais non, ça se voit pas ? Je suis un Hutt, songea-t-il avec agacement. Son espèce était-elle à ce point en voie de disparition pour qu’elle le regarde comme s’il venait d’une autre galaxie ? Ou alors elle n’était jamais sortie de son trou… Il la foudroya du regard, une lueur de colère y apparaissant, avant de se mélanger avec une ombre de grande tristesse à l’évocation de sa planète d’origine. La vision de sa maison d’enfance s’imposa à lui avec force. Son foyer, sa famille… tous partis en poussière.

« Bravo, la découverte du siècle ! Je suis un Zabrak, t’as vu, mon peuple a des cornes et des tatouages. Et on dévore les gamines casse-pieds dans ton genre, aussi. Qu’est-ce que ça peut faire que je sois d’Iridonia ou pas ? », cracha-t-il avec dédain.

De toute manière, il doutait revoir sa planète un jour, et dans l’infime possibilité qu’il y remette un jour les pieds, rien n’y serait plus pareil. Comme tout le reste de la galaxie. Cela faisait plus de trente ans qu’il était parti et l’empire, pour mater les mécontents, avait probablement transformé tout ce qu’il avait vu ou connu. Et pendant ces trente ans, il s’était contenté de mettre tous ses souvenirs loin, très loin au fond de son esprit. Il les avait cadenassés quelque part pour les oublier. En vain. Au final, il n’y avait plus rien de bon pour lui là-bas : des fantômes, des spectres cauchemardesques, de la cendre. Et il fallait qu’une gosse les lui rappelle à son bon souvenir.
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Pas encore… et si ça avait été le cas, je doute que tu aurais pu poser la question.

« Ah bah, t'es pas si fort que ça alors... »

Rétorque l'enfant sans la moindre forme de gêne. Pour elle, s'il n'était pas un Darth au minimum, cela ne valait pas vraiment la peine de se pencher sur son cas. Mais elle ne pouvait oublier ce qu'elle avait vu, sa façon de bouger, de combattre, ce besoin de faire comme lui, de lui ressembler. La réponse alors, n'était dû qu'à la vexation face aux mots acerbes de son comparse qui semblait ne pas apprécier sa compagnie. Parce qu'elle était une enfant ? Beaucoup de gens n'aimaient pas les enfants et c'était très souvent le plus difficile. Pouvoir attirer leur attention, avoir l'occasion de faire ses preuves. Aava retrouve le silence, attendant que le Zabrak répondre à ses questions curieuses et probablement déplacées. Elle l'observe en silence, lui plus proche que jamais. Ses petits yeux sombres glissant sur les marques de son corps. Elle réalise qu'elle serait incapable de dire quelle était la couleur originelle de sa peau. Rouge ou noir ? Lequel des deux était son derme, lequel était l'immense tatouage en continu ?

Bravo, la découverte du siècle ! Je suis un Zabrak, t’as vu, mon peuple porte des cornes et des tatouages. Et on dévore les gamines casse-pieds dans ton genre, aussi. Qu’est-ce que ça peut faire que je sois d’Iridonia ou pas ?
Elle sursaute la fillette, surprise. Il la sortit avec une telle force de ses pensées et avec si peu de délicatesse que durant un instant, elle en reste perplexe. Elle se renfrogne, sourcil froncé et le toise. C'était son peuple aussi ! Mais il ne pouvait pas le savoir, n'est-ce pas ? Rien encore n'indiquait ce qu'elle était. À part ces petits bourgeons qui commençaient tout juste à pointer sous sa chevelure. Mais ces minuscules petites cornes étaient pourtant bien là, même cachées aux yeux de tous. Et elle en était fière ! Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elles ne grandissent, qu'elles ne s'érigent et alors ils verraient ! Et lui aussi verrait ! Enorgueilli par la fierté, l'enfant toise férocement son comparse dont la mauvaise humeur évidente n'est pas pour lui plaire. Elle ne sait pas ce qu'elle déclenche en lui, ces souvenirs qui le rongent. Tout ce qu'elle voit, c'est l'indélicatesse et l'irrespect avec lequel lui-même la traite.

« J'aime juste apprendre des choses. Alors il m'arrive de m'intéresser aux autres, MOI. »

Siffle-t-elle sur le ton du défi. Sa petite moue enfantine et crispée par la colère, la haine souille son regard innocent et pour la première fois depuis son entrée dans cette pièce, la noirceur a envahi son aura. C'est là, ça l'enrobe comme un fumet pourrissant. Discret mais bien présent. Il est impossible de se tromper sur l’allégeance de l'enfant. Elle est obscure, beaucoup pour son âge. Un vrai Sith en devenir.

« Et pour ton affront, je te défis en duel, mécréant ! »

Gémit-elle soudainement, hurlant l'insulte avec une nonchalance qui impose la surprise. Faut-il en rire ou en pleurer ? L'enfant s'éloigne, ses pieds nus glissant sur le sol d’entraînement et se met en position de défense alors que ses yeux sombres toisent encore le Zabrak.

« Alors, tu viens ? Mais je te préviens, je suis l'élève du seigneur Zeon, je serais toi je ferais pas trop le malin, môsieur je-ne-suis-pas-encore-un-Darth. »

Cela allait trop loin, il la piétinerait en moins de deux. À quoi cela pouvait-il servir d'annoncer qui était son maître ? Hormis que le simple nom de Zeon suffisait bien souvent à faire taire jusqu'au plus téméraire.
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Le zabrak esquiva la première remarque désagréable de la gamine d’un sifflement méprisant. Ça ne serait pas un chiffon qui lui donnerait un jugement de valeur digne de ce nom. Il ne prendrait pas la peine de lui faire une démonstration de sa valeur. Une valeur qu’il avait déjà prouvée avant même que bien des Darth actuels ne soient nés. Les remarques vexantes d’un enfant ne valaient rien à ses yeux, aussi agaçantes furent-elles. Son orgueil restait intact, tout comme l’agressivité avec laquelle il l’envoyait balader. Comprendrait-elle seulement qu’il n’avait pas envie de parler ? Pas à elle, pas de sa maison. Evidemment que non. Feren leva des yeux exaspérés au plafond, poussant un soupir qui relevait davantage d’un grondement sourd. Elle voulait apprendre des choses ? Les archives de l’académie n’étaient-elles pas assez grandes pour avoir ne serait-ce qu’un ouvrage à propos de son peuple ? Elle n’avait qu’à trouver un autre phénomène de foire à observer.

Et voilà que la petite chose se transformait en petit monstre fâché. Feren pouvait sentir l’âpreté de la haine et la douceur suave de la colère qui enrobèrent la gamine à cet instant. Touchée… Valait-elle quelque chose, finalement ? Ha ! Et voilà qu’elle le défiait effrontément, avec ses trois pommes de haut. Il n’y avait aucun défi à accepter, aucun honneur d’écraser un enfant – mais Feren avait-il seulement été bercé par l’honneur ? Ce serait de la pure perte de temps, il n’avait rien à gagner. Sauf la joie immense et malsaine de lui rabattre son caquet une fois pour toute. Le zabrak esquissa un sourire à la fois mauvais et moqueur tandis que ses pupilles s’étrécissaient jusqu’à ne laisser apparaître que deux fentes rougeoyantes.

« Apprend déjà à tenir ta langue, sac à puces. », grogna-t-il avec acidité.

Mécréant ? Il aurait vraiment tout entendu. Le zabrak observa les pas de la gamine qui l’entrainèrent au centre de la pièce. Et il éclata d’un rire grinçant lorsqu’elle le menaça avec le nom de Darth Zeon. Ce nom apeurait beaucoup de pleutres au sein de l’école Sith, mais dommage pour cette gamine, Feren n’en faisait pas partie. Elle ne savait rien de lui. De ce qu’il avait vu. De ce qu’il avait déjà enduré dans la noirceur du silence. Il y avait eu des choses mille fois plus terrifiantes que le grand instructeur de Korriban. Le zabrak avait bien l’intention de faire taire les petites fanfaronnades de cette petite chose sans importance. Il se laissa plonger dans le bain bouillonnant de ses colères, de ses frustrations passées et des satisfactions à venir. Les muscles tendus comme la corde d’un arc, il s’ouvrit à la Force et, sans crier gare, envoya une puissante impulsion vers la gamine pour l’envoyer valser. Remercie-moi, tu auras au moins appris à voler, songeait-il avec ravissement.

« Debout, petite chose. », déclara-t-il froidement.

Il s’empara de son bâton, comme s’il s’agissait d’une double-lame et en lança un autre au sol, à côté de la gamine, sans autre forme de procès. Elle voulait apprendre ? pensa à nouveau Feren. Elle allait voir ce qu’il en coutait d’affronter un vrai zabrak. Faisant tournoyer son arme pour réveiller ses articulations, il adopta alors une stature neutre, plutôt sur la défense. Le droïde n’avait été qu’un vulgaire échauffement. Une entrée. Cette gamine, à défaut d’avoir la stature de plat de résistance, ferait office de dessert. Il l’attendait, plus concentré que jamais, le regard braqué dans celui de la fillette, conscient de son environnement.
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Sac à puces ? Il aurait sans doute pu faire mieux pour vexer la fillette. Elle ne bronche pas à l'insulte, tout juste touché par celle-ci. Ce qu'elle voulait, c'est que lui aussi vienne se mettre en garde, vienne à combattre. Avait-il des scrupules à frapper une enfant ? Visiblement pas. Elle ne sentait en lui que la colère, la vexation, l'agacement. Elle attendait, prête à en découvre avec cet homme bien plus grand et plus fort. Nettement plus puissant... Et Quelle puissance ! La surprise figea le faciès de l'enfant quand son petit corps maigrelet décolla soudainement du sol. La vitesse avec laquelle elle percuta le mur lui arracha un gémissement de douleur avant que son corps ne retombe mollement au sol. À plat ventre, visage contre terre, elle était sonnée, la petite Aava. Sans doute cela n'était-il plus une si bonne idée que cela que de vouloir jouer les durs avec un Sith plus entraîné qu'elle. Mais il lui fallait au moins cela pour apprendre, pour devenir comme lui.

Debout, petite chose.

Aava déglutit, ses paupières s'entrouvrent, papillonnent alors qu'elle reprend ses esprits. Son attention se porte sur le bâton qui lui est lancé, qui roule jusqu'à elle. L'ordre siffle à ses oreilles comme la plus infecte des menaces mais la petite Zabrak n'abandonne pas. Elle appuie sur ses paumes, redresse le buste, se met à quatre pattes au sol et s'empare du bâton. Elle n'a plus la fougue des minutes précédentes mais dans ses yeux, c'est la détermination qui brille à présent. Les jambes tremblantes, Aavryn se redresse, prend une nouvelle position défensive et brandit le bâton, toisant avec force l'imposant Zabrak qui lui fait face. Inspire longuement, tente de retrouver le calme en elle... Ce n'est pas évident avec ce regard flamboyant posé sur elle, cette stature effrayante. Il est dangereux le sith. Elle peut encore abandonner, partir... Mais ensuite ? Combien de temps avant que Zeon n'apprenne sa bêtise en plus de défaite ? La punition risque d'être dur à encaisser, la moindre chose qu'elle puisse encore faire pour l'alléger, est de faire honneur à son maître dans ce combat.

Le bâton tourne habilement dans les mains de l'enfant qui pivote sur elle-même, porte le premier coup. Le bruit du bois qui s’entre-choc la fait frémir mais elle avant encore, tente de frapper encore et encore. Il pare ses coups sans la moindre difficulté. Aava, que fais-tu ? Ce n'est pas comme si tu pouvais parvenir ne serait-ce qu'à le blessé ? Tu es si jeune, si frêle... Et pourtant elle insiste, lève le bâton, le rabaisse violemment en geignant de hargne, y mettant toutes ses forces. Et ça ne suffit pas. Alors son corps se cambre, sa jambe se lève. Elle tente d'user de son corps pour frapper mais ses jambes sont trop courtes c'est tout juste si pieds nus atteint la hanche de son rivale. Impossible... Il lui est parfaitement impossible de l'atteindre d'une façon ou d'une autre. Essoufflée, l'enfant le toise, repousse sa tignasse devant son visage qui cache sa vue puis s'élance et frappe encore. Les coups sont vifs mais manque de force.

« Je perdrais peut-être contre toi... Mais ça ne me rendra que plus forte ! »

Gémit Aava avec colère. Son petit visage rougi par l'effort alors qu'elle se remet en position de défense. C'était à son tour de porter les coups à présent et tout son corps tremblait déjà à la douleur qu'il allait devoir supporter.

« Allez, frappe ! Je n'abandonnerais pas... Je n'aie pas peur de toi, grande chose.»
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Le zabrak n’avait eu aucun remord à faire voler la gamine, qui venait de percuter lourdement le mur. Ce n’était pas de sa faute si les atterrissages s’avéraient difficiles pour ces petites choses fragiles qu’on appelait des enfants. Lorsqu’elle s’était relevée, cependant, Feren put lire dans son regard cette même détermination qui s’emparait de lui, même quand tout paraissait perdu. Au moins, jusque dans la folie, cette gamine n’abandonnait pas. C’était déjà mieux que rien. Stupide et futile, mais mieux que rien. Peut-être que finalement, Feren n’allait pas s’ennuyer si fort que ça et sans doutes y avait-il quelque chose à en tirer, de cette fillette. Il y avait bien une chose que le zabrak avait toujours abhorré : la lâcheté associée aux jérémiades. Malgré toute sa hargne, elle ne ferait pas le poids mais au moins méritait-elle cette infime considération : elle n’avait pas l’air d’être du genre à se plaindre dès le premier coup, bien que cela ne suffirait pas à empêcher le Sith à lui apprendre le respect des aînés.

Ce fut elle qui marqua le début de leur affrontement, révélant une certaine habileté pour son âge et sa corpulence. Encore fallait-il qu’elle atteigne sa cible, du bout de ses petits bras frêles. Le zabrak se contentait de la tenir à distance, esquivant ou contrant ses attaques avec une moue qui transpirait volontairement d’un ennui évident. Il sondait pour l’instant les capacités de la gamine, sa tendance à vouloir frapper plus fort qu’elle ne le pouvait, à mettre toute sa hargne et sa colère dans ses gestes, jusqu’à n’être plus qu’un pantin aux muscles tremblants. Sa petite taille se révélait être une faille pour le moment, tandis qu’elle aurait pu en user à son avantage. Il trouvait sa rapidité intéressante, mais l’effort qu’elle dépensait à cette fin la conduirait à sa perte. Durant ce bref échange de coups acharnés, l’esprit de Feren mettait ainsi à profit tout l’enseignement d’analyse perçu par sa vie d’Inquisiteur, qui lui avait autrefois permis de déceler les habitudes et les failles de combat des Jedi qu’il avait traqués. Cela tenait davantage d’un vieux réflexe enfoui que d’une volonté de la jauger pour lui faire part ensuite de ses remarques. Il doutait qu’elle le méritât…

« Hé bien… c’est tout ? », la nargua-t-il tandis qu’elle brisait leur proximité pour se remettre en défensive. Quel dommage ! Il avait été si drôle de la contempler en train de s’acharner à vouloir l’atteindre. « Plus forte ? Nous verrons cela… quand tu auras quelques côtes cassées. », rétorquait-il d’un ton moqueur. Pour cela, elle devrait s’en relever. Et puisqu’elle tenait tant à offrir son derme à la brûlure impitoyable du bâton, pourquoi refuser ? C’était si gentiment demandé.

Feren ne se fit pas prier deux fois. Il s’élança, virevoltant avec son bâton comme s’il n’était qu’une extension naturelle de son bras, concentré sur sa perception et sur la globalité de la gamine et pas seulement sur les cibles de ses coups. Il dosait sa force et sa rapidité en fonction de ses attaques, peu lui importait alors que cette petite insoumise s’écroule avec les os en compote ou qu’elle sente à peine la morsure d’une feinte. Seule la précision de ses coups portés au ventre, au dos, aux bras, aux jambes, comptait pour exacerber son sentiment d’humiliation. Plusieurs fois, il dévia ses parades pour asséner une frappe et lui laissait à peine le temps de retrouver son équilibre ou sa respiration qu’il enchainait déjà, sans l’ombre d’un regret. Jusqu’à ce qu’elle rencontre le sol et le goût de la poussière.

« Ça ressemble à ça, Iridonia. Tu as encore des questions ou ça te suffit comme aperçu ? », lâcha-t-il en la foudroyant du regard.
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Il nargue, l'horrible Zabrak. Il n'a donc vraiment aucune honte à se battre contre une débutante . Il tire son plaisir de la domination qu'il impose. Sans aucun honneur. Mécontente, Aavryn fronce les sourcils, attend les coups alors que son adversaire remet en cause le peu de force qu'elle détient. Qu'il rit donc, un jour, elle aussi sera une sith, une vraie ! Il ne semble n'avoir de respect pour rien ni pour personne, encore moins pour la génération qu'elle représente. Aava elle-même n'est pas sûre de représenter quelque chose à ses yeux, après tout, comment la nomme-t-il déjà ? Ah oui, petite chose... Cette idée la gonfle de colère et quand les coups tombent enfin et viennent fouetter sa peau avec une force rare, elle ne peut retenir le cri de douleur qui échappe à ses lèvres. Elle tente vainement de contrer, de repousser... Mais le Zabrak est trop rapide, trop fort et elle n'a ni l'expérience, ni la force, ni la maturité nécessaire pour repousser son attaque. Bien vite, elle se retrouve de nouveau au sol, persuadé d'avoir entendu un craquement inquiétant en provenance de son propre corps malingre. La respiration saccadée, l'enfant geint faiblement, lovée contre le sol qui semble soudainement fortement agréable en comparaison aux coups de bâton fulgurant dont elle vient d'être la victime. La salive perle sur ses lèvres, coule sur son menton alors que le goût ferreux du sang envahit sa bouche.

Ça ressemble à ça, Iridonia. Tu as encore des questions ou ça te suffit comme aperçu ?

Pourquoi les questions de la fillette le dérangeaient à ce point ? Les yeux humides et rougit d'Aavryn se posent sur le peu qu'elle voit de son adversaire. Ses pieds. Ses bottes. Elle soupir, remue difficilement alors que son petit corps gesticule, non sans mal, sur le sol froid de la salle d’entraînement. La douleur dans son flanc est sans équivoque, quelque chose ici, s'est brisé. Elle étouffe un gémissement la petite fille à la pâle chevelure et malgré la douleur, elle s'entête. Elle se relève, avec beaucoup de mal. Assise, elle empoigne son bâton d'une main, l'autre glissant contre sa hanche douloureuse qu'elle compresse aussi fort qu'elle le peu dans l'espoir d'amoindrir cette douleur atroce et lancinante.

« J'ai pas bien compris à quoi ça ressemble... Tu peux répéter ? Tu bafouilles un peu quand tu parles... Et moi qui croyais que les Zabraks était une espèce douée d'intelligence.... »

Odieuse est l'enfant qui nargue à son tour ! N'a-t-elle donc peur de rien ? Un rire amer et malicieux passe l'ourlet de ses lèvres qui s'étire en un rire cynique. Malgré son jeune âge, elle semble avoir aussi l'art des mots. Pouvait-il en être autrement lorsque son mentor n'est autre que le seigneur noir de la connaissance et du savoir ? D'un coup sec, elle tape le bout de son bâton au sol, signant la reprise du combat. Elle n'est pas idiote la gosse, elle a bien compris qu'il lui sera impossible de vaincre le Zabrak de front. Alors elle s'élance, gémit de douleur alors que le moindre geste, le moindre souffle est une horreur à supporter mais plutôt que d'attaquer, elle se jette vers le sol. Vers les jambes du colosse écartées dans une posture de combat. Vivace, elle roule, suffisamment petite pour passer entre les jambes de la créature cornue et se retrouver derrière lui avant de brutalement abattre le bâton... Pile entre ses cuisses. C'est un coup bas ! Pourtant cet unique coup semble avoir eu raison d'elle et l'enfant s'écroule à demi sur le sol, lâchant le bâton alors que son rival est sans doute trop occupé à devoir se remettre du coup dans ses attributs masculins. C'est sûr, cette fois, il allait durement lui faire payer son affront.

« T'as l'air beaucoup moins grand d'un seul coup, c'est marrant ça...»


Susurre la petite fille après cette castration dans les règles de l'art. C'était néanmoins vicieux comme technique mais le moins que l'on puisse dire, c'était que cela fut aussi efficace que cruel.
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Alors qu’elle était étalée à ses pieds, le zabrak aurait pu lui briser le crâne d’un coup de talon. Il aurait dû, sans doutes. Recroquevillée dans la saleté, la bouche pleurant du sang et des geignements, elle avait le corps brisé, elle était pathétique. Et pourtant, pourtant ! ce chiffon refusait d’admettre sa folie et sa défaite, comme si elle implorait qu’on achève sa pitoyable existence. Un rictus de rage pure apparut sur le visage tatoué de Feren à l’ultime provocation effrontée de cet insecte rampant. C’en était assez. Il l’avait laissée expirer ses offenses venimeuses suffisamment longtemps. Le sang bouillonnant, le zabrak serra les doigts sur son arme, l’esprit nimbé par l’irrésistible envie de la réduire au silence. En plus d’avoir l’affront de se relever, voilà que la gamine s'entêtait à reprendre le combat. Le Sith devait lui concéder sa détermination suicidaire, sauf qu’il n’était absolument pas d’humeur à lui reconnaître quoi que ce soit. Plongeant son regard vivement teinté de haine dans celui, rougi et humide de la petite chose, il se prépara à l’achever en bonne et due forme.

Mais il était trop tard lorsque le zabrak comprit ce que la sale gosse projetait de réaliser. La voyant à peine disparaître dans son dos, ce fut une douleur innommable et lancinante qui lui dévora brutalement l’entrejambe. La souffrance fut telle que Feren en eut le souffle coupé et les dents brusquement serrées sur sa langue. Il resta figé pendant une seconde qui semblait durer une éternité avant de se plier péniblement en deux. Sa vision se troubla et se colora de rouge. Des grondements sourds remplacèrent ses expirations, pleins d’un mélange de fureur noire et de supplice insupportable. Elle avait osé. Un flot d’injures plus fleuries et morbides les unes que les autres traversa son esprit rongé. Ses poings se contractèrent et ses jointures, si elles n’avaient été recouvertes de tatouages, auraient soudainement pâli. Immobile, il se débattit intérieurement pour faire fi de sa douleur, ignorer l’insupportable et braquer toute sa rage vers ce qu’il comptait lui faire subir. Par tous les clans d’Iridonia, c’était un zabrak, bordel. Un zabrak ignorait la peine et se relevait toujours. Les mâchoires toujours serrées, un goût métallique caractéristique envahit rapidement sa bouche. Refoulant au plus loin toutes les informations nerveuses qui envahissaient son cerveau, Feren cracha hargneusement du sang à terre avant de se redresser et de tourner lentement la tête vers l’odieuse gamine.

« Tu sais rien des Zabraks. », siffla-t-il d’une voix rauque avant de brusquement pivoter, prenant de la vitesse pour lui asséner un coup au niveau de l’estomac, puis un autre dans le creux du cou et de l’épaule. Ce dernier sembla être fatal à l'insolence déplacée de la petite chose. Feren resta plusieurs secondes en garde, face au corps roué et presque immobile, prêt à lui briser son bâton sur la nuque s’il le fallait. Mais plus un mot compréhensible ne sortit de la bouche de la gamine. Satisfait, il respira profondément en sentant sa douleur qui commençait à s’amenuiser lentement. Le zabrak jeta son arme plus loin et se frotta les mains, les poings encore tremblants de colère. Jetant un dernier regard méprisant à la fillette, il tourna les talons et la laissa à son inconscience stupide.
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