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Le malheur des uns ... (PV Eäsiris)

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Le malheur des uns …
Eäsiris Hangana et Val Laarso



Dire qu'il est tard c'est encore la façon positive de parler de l'heure qu'il est. Cela devrait faire deux bonnes heures que l'horaire de fermeture a été dépassé. La vie sur Naboo ne ressemble plus vraiment à ce qu'elle était avant. Je ne ressemble plus vraiment à ce que j'étais avant. Quand j'avais quitté Chandrila, l'exploitation ou j'avais grandis, je voulais le faire pour créer une nouvelle vie. J'avais fuis un endroit où je voyais encore et encore le fantôme d'un mentor qui était décédé. J'espérais que sur une planète comme Naboo, pleine de vie et magnifique, ma vie serait heureuse et libre de mensonge et de cachotterie. Je n'en suis pas déçue, j'ai trouvé ici un bon rythme de vie, je suis devenue propriétaire d'un bar qui tourne bien avec une bonne clientèle raisonnable ! De quoi pourrai-je me plaindre ? Jusqu'à récemment il n'y avait pas grand chose dont j'aurai pu me plaindre parce que je me plaisais vraiment dans la vie qui s'offrait à moi. Rien n'est jamais simple, l'univers semble avoir une drôle de façon de vouloir nous rappeler que dans la vie on mérite ce qu'on a et on peut le perdre. Mon bar est encore entier, c'est déjà ça. Je suis encore en vie c'est plutôt pas mal. J'ai encore des clients qui viennent boire divers alcools à diverses heures du jour et de la nuit. Pourtant Naboo n'est plus la magnifique planète qui m'a enchantée quand je suis arrivée. C'est même devenu très différent.

Naboo est en guerre. Le théâtre terrible d'affrontements meurtriers et destructeurs. J'ai l'impression que cela fait déjà si longtemps que la guerre a commencé quand ça semble pourtant aussi tellement récent. Le temps s'écoule différemment dans un monde en proie à des affrontements. Je ne suis pas une guerrière. Du moins je ne suis dans aucun camp. Je suis dans un petit clan à la limite. Il commence avec mes orteils et termine avec mes cheveux. Un petit clan à moi tout seul dont le but premier est la survie. Tout ce que je veux c'est pouvoir faire mes petites affaires, qu'on me laisse en paix et, si possible, de rester en vie. Jusque là et malgré les circonstances je gère plutôt bien toutes ces espérances avec l'envie sincère que cela continue. Je ne suis pas dupe, je n'échapperai pas à cette guerre, elle envahit toute la planète, tôt ou tard des soldats du Premier Ordre viendront boire dans mon bar. Peu importe, du moment qu'ils payent quelle différence cela fait ? Pour moi aucune. Comme les funérailles de ce personnage apparemment célèbre. Je n'ai pas grandis en apprenant les galaxies ou la politique galactique, j'ai grandis dans les armes, dans le combat et dans la connaissance des fruits et des légumes. J'ai entendu l'explosion qui a suivis la cérémonie. La guerre est vraiment une chose que je ne comprends pas quand même les morts n'ont pas le droit de reposer en paix.

C'était il y a quelques jours, je ne sais plus précisément combien, je sais juste que ce soir les clients ont afflué encore et encore, le bar a eu du mal à se vider, l'ambiance demeurait bonne, j'ai choisi de ne pas fermer. Mais le dernier client vient de sortir de l'établissement ce qui va finalement me permettre de verrouiller les portes et de me coucher. Je ne me sens pas particulièrement fatiguée, petite dormeuse que je suis mais surtout j'ai ce sentiment étrange que je dois encore laisser ma porte ouverte quelques instants. Vous avez comme quand vous vous retrouvez devant l'évier plein de vaisselle, que vous n'avez absolument pas envie et que vous jetez l'éponge mais soudain, au moment de vous tourner, un petit truc vous dit que "merde, si, faut le faire". Alors je me contente déjà de débarrasser la dernière table. Je nettoie rapidement la tasse et la laisse à sécher. Haussement d'épaules.

« Plus personne ne viendra à cette heure. »

Je contourne le bar, croise un instant mon regard dans un miroir et je m'arrête. D'un geste devenu rituel avec le temps je réajuste la pierre transparente pendue au lacet de cuir à mon cou. Je m'assure que le nœud du fil soit bien derrière ma nuque et la pierre comme le pendentif qu'elle. Je reprends ma marche, réalisant les derniers pas vers la porte. Je pose ma main sur le verrou quand je vois une personne s'apprêter à ouvrir la porte. Un petit tour de mes doigts et fin de l'histoire … pourtant je saisis la poignée et ouvre la porte au nouvel arrivant que j'accueille d'un geste théâtral du bras et un sourire chaleureux.

« Bienvenue. »

Laissant l'arrivante trouver, dans le bar désert, le tabouret qui lui plaira au bar ou la chaise à sa table préférée avant de venir prendre sa commande.

« Bonsoir. Qu'est-ce que vous désirez boire ? »

CSS par Gaelle

 

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