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FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra)
FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Jeu 23 Fév - 0:57
Diarmuid Uw
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
Il se souvenait d'un cri lancé trop souvent alors que tout autour, le monde pouvait s'écrouler. Il se souvenait des yeux de fièvre et des poings levés dans une quelconque lune sans soleil pour les éclairer, alors leur seule lumière était le cri de liberté. Et puis cette phrase, un mantra, une prière pour des hommes et des femmes qui en une seconde pouvaient ne plus exister.
”Be Brave !”
Et les coeurs qui battaient alors, et d'autres cris, et des pleurs aussi. Personne ne voulait mourir, jamais...Ils le faisaient pourtant, tous, c'était ne plus jamais franchir le seuil d'un foyer, c'était ne pas connaître un enfant, ne pas laisser vieillir en paix un parent. C'était le poids de l'absence et du néant....
Le poids que l'on imposait en disparaissant. La mort n'avait pas de couleur pour Diarmuid, pas même celle du sang, il se rappelait une main coupée un jour, le dernier de sa vie, les doigts recroquevillés dans la terre, arrachée du poignet par le souffle d'une explosion. Il se rappelait avoir vu cela et simplement penser: Non, ce n'est pas la mort, cette chose n'appartient pas à un quelconque cadavre, elle ne représente rien.
Cette chose était une main pourtant. Celle de sa femme, car l'alliance brillait au soleil de l'apocalypse tandis que dans la tête de Diarmuid ne résonnait qu'une seule et unique phrase: je ne te reconnais pas.
Un homme -un des siens- l'avait empoigné alors, hurlant à son oreille des mots que désormais lui ne pouvait comprendre. Avec la force de mille coeurs, Audran l'avait arraché du bourbier que Diarmuid avait lui-même créé. Par sa seule force, il le ramena ainsi que les survivants dans un endroit sauf pour panser leurs blessures. Après cela, Diarmuid n'avait plus jamais crié ou hurlé le poing en l'air pour la gloire et la liberté.
Aux recrues qu'il formait, il ne disait pas non plus ces mots : be brave, be brave, comment aurait-il pu lorsque tout courage l'avait déserté?
On l'avait nommé général lorsque Diarmuid ne méritait même plus le nom de soldat.
Nombreux parmi ses hommes reprirent le combats, pas lui. Son âme était aussi en morceaux que le corps de la femme qu'il avait choisit d'aimer pour une vie entière, une vie trop courte. Un an, un an que ce fiasco avait eu lieu lorsque pourtant la mission avait été réussi.
Trop chèrement payée, voilà tout, sa faute à lui, la faute d'autres choses aussi, comment savoir? La nuit, Diarmuid dormait peu, le deuil était une torture.
Un an, un délai suffisant pour apprendre une autre mort?
Pour l'apprendre ou pour l'accepter? Car chaque jour d'autres perdaient la vie, des gens qu'il connaissait.
Un nom de plus aujourd'hui, un nom de trop qu'il n'avait pu renier. Se boucher les oreilles, fermer les yeux, faire comme si la vie était éternelle pour ces gens.
Y croire pour le rendre réalisable, le déni.
On ne pouvait pas toujours informer les proches, beaucoup ne savaient même pas que le ou la morte avait rejoint la Résistance à vrai dire. Ils ne constituaient pas une armée régulière et l'information était une denrée rare, précieuse entre les planètes. Des rumeurs couraient parfois sur la vie, sur la mort des uns et des autres, parfois parmi les gradés on préférait en cacher aussi, pour ne pas perdre espoir.
Alors Diarmuid pouvait regarder du côté des hangars à vaisseaux, imaginer Audran dans l'un d'eux à préparer son matériel dans un instant subtil, celui juste avant de décoller, de s'envoler. Qu'il soit vivant, oui, vivant et caché, le sourire aux lèvres puisqu'il le méritait.
Et Sehrin, ce n'était pas besoin de le toucher, de le soigner, il n'avait pas mal. Seuls les blessés avaient mal.
Déni.
Sehrin ne se laisserait jamais blesser, Audran ne se laisserait jamais mourir. Il avait une soeur après tout, une jumelle, ça portait bonheur les jumeaux, non?
On s'était questionné bien sûr, tout autant général qu'il fut Diarmuid avait-il une santé mentale assez solide pour s'acquitter de la mission qu'il demandait?
Prévenir la famille.
Il n'avait rien vu de l'attaque bien sûr, il n'avait pas fait parti de ceux la suivant de loin depuis la base. L'homme ne saurait raconter exactement le pourquoi, le comment, les questions idiotes qui seraient posées peut-être, mais après?
Il n'aurait pas les mots, il n'aurait pas les gestes, pas plus que quiconque. Il n'aurait que sa présence, lui, le vivant.
Sa présence comme une insulte. Mais Audran avait été là lorsque toute bravoure l'avait déserté, alors aujourd'hui, seulement pour aujourd'hui peut-être il pouvait faire semblant d'être courageux comme avant et affronter les yeux et le coeur d'une femme.
Parce que dans la vraie vie, les jumeaux mouraient parfois l'un de l'autre.
Qu'il n'y avait rien à y faire.
Anaxes, ô planète étrange, sais-tu seulement qu'un de tes fils n'est plus? Sais tu seuleme,nt que les quelques coups frappés à cette porte sont la plus triste de toutes les tragédies? Les planètes ne pleurent pas, y compris pour leurs enfants...
Et lorsque la porte s'ouvrit, Diarmuid ne tomba pas à genoux, ses yeux se plantèrent dans ceux de la jeune femme dont le coeur ne pouvait plus battre qu'à un rythme maintenant.
”Il vaut mieux que tu me laisses entrer, on va devoir parler. Longtemps.”
Tuer le déni, le tuer comme l'on tue un ennemi.
”Audran ne reviendra pas.”
”Be Brave !”
Et les coeurs qui battaient alors, et d'autres cris, et des pleurs aussi. Personne ne voulait mourir, jamais...Ils le faisaient pourtant, tous, c'était ne plus jamais franchir le seuil d'un foyer, c'était ne pas connaître un enfant, ne pas laisser vieillir en paix un parent. C'était le poids de l'absence et du néant....
Le poids que l'on imposait en disparaissant. La mort n'avait pas de couleur pour Diarmuid, pas même celle du sang, il se rappelait une main coupée un jour, le dernier de sa vie, les doigts recroquevillés dans la terre, arrachée du poignet par le souffle d'une explosion. Il se rappelait avoir vu cela et simplement penser: Non, ce n'est pas la mort, cette chose n'appartient pas à un quelconque cadavre, elle ne représente rien.
Cette chose était une main pourtant. Celle de sa femme, car l'alliance brillait au soleil de l'apocalypse tandis que dans la tête de Diarmuid ne résonnait qu'une seule et unique phrase: je ne te reconnais pas.
Un homme -un des siens- l'avait empoigné alors, hurlant à son oreille des mots que désormais lui ne pouvait comprendre. Avec la force de mille coeurs, Audran l'avait arraché du bourbier que Diarmuid avait lui-même créé. Par sa seule force, il le ramena ainsi que les survivants dans un endroit sauf pour panser leurs blessures. Après cela, Diarmuid n'avait plus jamais crié ou hurlé le poing en l'air pour la gloire et la liberté.
Aux recrues qu'il formait, il ne disait pas non plus ces mots : be brave, be brave, comment aurait-il pu lorsque tout courage l'avait déserté?
On l'avait nommé général lorsque Diarmuid ne méritait même plus le nom de soldat.
Nombreux parmi ses hommes reprirent le combats, pas lui. Son âme était aussi en morceaux que le corps de la femme qu'il avait choisit d'aimer pour une vie entière, une vie trop courte. Un an, un an que ce fiasco avait eu lieu lorsque pourtant la mission avait été réussi.
Trop chèrement payée, voilà tout, sa faute à lui, la faute d'autres choses aussi, comment savoir? La nuit, Diarmuid dormait peu, le deuil était une torture.
Un an, un délai suffisant pour apprendre une autre mort?
Pour l'apprendre ou pour l'accepter? Car chaque jour d'autres perdaient la vie, des gens qu'il connaissait.
Un nom de plus aujourd'hui, un nom de trop qu'il n'avait pu renier. Se boucher les oreilles, fermer les yeux, faire comme si la vie était éternelle pour ces gens.
Y croire pour le rendre réalisable, le déni.
On ne pouvait pas toujours informer les proches, beaucoup ne savaient même pas que le ou la morte avait rejoint la Résistance à vrai dire. Ils ne constituaient pas une armée régulière et l'information était une denrée rare, précieuse entre les planètes. Des rumeurs couraient parfois sur la vie, sur la mort des uns et des autres, parfois parmi les gradés on préférait en cacher aussi, pour ne pas perdre espoir.
Alors Diarmuid pouvait regarder du côté des hangars à vaisseaux, imaginer Audran dans l'un d'eux à préparer son matériel dans un instant subtil, celui juste avant de décoller, de s'envoler. Qu'il soit vivant, oui, vivant et caché, le sourire aux lèvres puisqu'il le méritait.
Et Sehrin, ce n'était pas besoin de le toucher, de le soigner, il n'avait pas mal. Seuls les blessés avaient mal.
Déni.
Sehrin ne se laisserait jamais blesser, Audran ne se laisserait jamais mourir. Il avait une soeur après tout, une jumelle, ça portait bonheur les jumeaux, non?
On s'était questionné bien sûr, tout autant général qu'il fut Diarmuid avait-il une santé mentale assez solide pour s'acquitter de la mission qu'il demandait?
Prévenir la famille.
Il n'avait rien vu de l'attaque bien sûr, il n'avait pas fait parti de ceux la suivant de loin depuis la base. L'homme ne saurait raconter exactement le pourquoi, le comment, les questions idiotes qui seraient posées peut-être, mais après?
Il n'aurait pas les mots, il n'aurait pas les gestes, pas plus que quiconque. Il n'aurait que sa présence, lui, le vivant.
Sa présence comme une insulte. Mais Audran avait été là lorsque toute bravoure l'avait déserté, alors aujourd'hui, seulement pour aujourd'hui peut-être il pouvait faire semblant d'être courageux comme avant et affronter les yeux et le coeur d'une femme.
Parce que dans la vraie vie, les jumeaux mouraient parfois l'un de l'autre.
Qu'il n'y avait rien à y faire.
Anaxes, ô planète étrange, sais-tu seulement qu'un de tes fils n'est plus? Sais tu seuleme,nt que les quelques coups frappés à cette porte sont la plus triste de toutes les tragédies? Les planètes ne pleurent pas, y compris pour leurs enfants...
Et lorsque la porte s'ouvrit, Diarmuid ne tomba pas à genoux, ses yeux se plantèrent dans ceux de la jeune femme dont le coeur ne pouvait plus battre qu'à un rythme maintenant.
”Il vaut mieux que tu me laisses entrer, on va devoir parler. Longtemps.”
Tuer le déni, le tuer comme l'on tue un ennemi.
”Audran ne reviendra pas.”
BesidetheCrocodile pour May the Force
Re: FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Jeu 6 Avr - 21:17
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
Cela faisait beaucoup trop longtemps que Ti'ilandra traînait sur Anaxes. Elle avait besoin de changer d'air, vraiment. Oh, comme souvent me direz-vous, cette fille ne tenait pas en place. Chanter était une bonne excuse pour arpenter l'univers. Sauf que depuis le décès de son père voici déjà quelques années, elle tentait de passer plus de temps auprès de sa mère. S'occuper de la ferme seule n'était pas chose aisée, et madame Arundel avait beau engager des jeunes pour se charger du travail manuel, elle était très suspicieuse quand on touchait à ses papiers et à ses comptes. Alors Andra l'aidait comme elle pouvait. Bien sûr, la matriarche essayait de se débarasser de sa fille dès qu'elle le pouvait ; elle ne supportait pas voir cette dernière tourner telle un lion en cage entre les murs de leur maison. Elle savait bien qu'il lui fallait de l'espace, beaucoup d'espace. Après tout, elle avait toujours été aux premières loges pour écouter les rêves de ses jumeaux, et ils en revenaient toujours à parcourir la galaxie, peu importait le but. Au fond, les deux avaient réalisé leur rêve, à ceci près qu'ils n'étaient pas ensemble, contrairement à ce qu'ils avaient toujours pensé.
Au final, aujourd'hui était une journée comme une autre. La mère d'Andra était chez une amie ; sa fille avait réussi à la convaincre qu'elle était parfaitement capable de s'en sortir toute seule. Et voilà qu'Andra s'ennuyait. Elle faisait les cent pas dans la maison, s'arrêtant parfois sur les holophotographies de famille disposées ci et là, souriant devant le visage enfantin de son frère, et parfois du sien. Enfants déjà, ils étaient si différents, si bien qu'on la prenait parfois pour le garçon avec ses cheveux coupés courts et ses salopettes. Ciel, qu'elle avait changé. Tout comme Audran. Il lui manquait tellement. Leur dernière entrevue ne s'était pas exactement bien passée. Bien sûr, il n'avait pas tardé à deviner pour l'aventure qu'il y avait eu entre elle et Sehrin, le meilleur ami de son frère. S'il n'avait pas bondi de joie au plafond, il avait fini par admettre que s'il y avait bien un homme en qui il avait confiance, c'était celui-ci. Pour Andra, bien sûr, rien de tout cela n'était sérieux. Elle savait pourtant que son frère rêvait de la voir mener posée et rangée, peut-être qu'il méritait. Peut-être avaient-ils échangé leurs destins dans le berceau, eux qui avaient toujours tout partagé.
Soudain, la morne quiétude de la matinée fut brisée lorsque la sonnerie de la maison retentit. D'un bon, Ti'ilandra se leva pour aller accueillir l'inattendu. Si seulement elle savait. Pourtant, pas un seul instant elle ne s'était douté de ce qui l'attendait derrière cette porte. Et quand elle l'ouvrit, elle ne vit rien d'autre qu'un visage sympathique bien que trop fermé, trop sérieux. Un visage des mauvaises nouvelles. Alors son sourire s'évanouit, et son coeur s'emballa de sa poitrine. Le laisser rentrer ? Mais qui était-il ? Et que venait-il faire ? Pourquoi au juste devait-il parler ? Pourtant, aphone, Andra s'écarte, regardant la silhouette de l'inconnu s'immiscer dans la maison où elle avait grandit. Et soudain, ces mots. Audran ne reviendra pas. Que voulait-il dire ? Pourquoi son frère ne reviendrait-il pas ? Non. Non c'était ridicule. Cela n'avait aucun sens. Parfois Audran partait longtemps certes, mais il revenait. Il revenait à chaque fois. Il reviendrait encore. " Vous mentez. " Si son ton était tranchant, sa voix était mal assurée. Audran... où était son frère ? Il fallait qu'elle le voit, tout de suite. Plus que jamais. Il fallait qu'elle sert sa moitié contre elle, qu'elle s'ennivre et se rassure de sa présence. " Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ? Et où est mon frère ? " Son frère ... la meilleure partie d'elle-même ... son monde ... son univers ... où pouvait-il bien être alors qu'elle avait tant besoin de lui en cet instant précis ?
Au final, aujourd'hui était une journée comme une autre. La mère d'Andra était chez une amie ; sa fille avait réussi à la convaincre qu'elle était parfaitement capable de s'en sortir toute seule. Et voilà qu'Andra s'ennuyait. Elle faisait les cent pas dans la maison, s'arrêtant parfois sur les holophotographies de famille disposées ci et là, souriant devant le visage enfantin de son frère, et parfois du sien. Enfants déjà, ils étaient si différents, si bien qu'on la prenait parfois pour le garçon avec ses cheveux coupés courts et ses salopettes. Ciel, qu'elle avait changé. Tout comme Audran. Il lui manquait tellement. Leur dernière entrevue ne s'était pas exactement bien passée. Bien sûr, il n'avait pas tardé à deviner pour l'aventure qu'il y avait eu entre elle et Sehrin, le meilleur ami de son frère. S'il n'avait pas bondi de joie au plafond, il avait fini par admettre que s'il y avait bien un homme en qui il avait confiance, c'était celui-ci. Pour Andra, bien sûr, rien de tout cela n'était sérieux. Elle savait pourtant que son frère rêvait de la voir mener posée et rangée, peut-être qu'il méritait. Peut-être avaient-ils échangé leurs destins dans le berceau, eux qui avaient toujours tout partagé.
Soudain, la morne quiétude de la matinée fut brisée lorsque la sonnerie de la maison retentit. D'un bon, Ti'ilandra se leva pour aller accueillir l'inattendu. Si seulement elle savait. Pourtant, pas un seul instant elle ne s'était douté de ce qui l'attendait derrière cette porte. Et quand elle l'ouvrit, elle ne vit rien d'autre qu'un visage sympathique bien que trop fermé, trop sérieux. Un visage des mauvaises nouvelles. Alors son sourire s'évanouit, et son coeur s'emballa de sa poitrine. Le laisser rentrer ? Mais qui était-il ? Et que venait-il faire ? Pourquoi au juste devait-il parler ? Pourtant, aphone, Andra s'écarte, regardant la silhouette de l'inconnu s'immiscer dans la maison où elle avait grandit. Et soudain, ces mots. Audran ne reviendra pas. Que voulait-il dire ? Pourquoi son frère ne reviendrait-il pas ? Non. Non c'était ridicule. Cela n'avait aucun sens. Parfois Audran partait longtemps certes, mais il revenait. Il revenait à chaque fois. Il reviendrait encore. " Vous mentez. " Si son ton était tranchant, sa voix était mal assurée. Audran... où était son frère ? Il fallait qu'elle le voit, tout de suite. Plus que jamais. Il fallait qu'elle sert sa moitié contre elle, qu'elle s'ennivre et se rassure de sa présence. " Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ? Et où est mon frère ? " Son frère ... la meilleure partie d'elle-même ... son monde ... son univers ... où pouvait-il bien être alors qu'elle avait tant besoin de lui en cet instant précis ?
BesidetheCrocodile pour May the Force
Re: FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Jeu 13 Avr - 14:36
Diarmuid Uw
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
Pourquoi lui demander son nom? Elle le connaissait pourtant, c'était la seule raison de sa venue ici, lui pour qui cela était par trop douloureux déjà. Parce qu'il était un visage ami. Il ne voulait pas qu'elle hurle, il ne voulait pas qu'elle pleure, alors aussitôt Diarmuid se fit plus sec, plus sévère.
”Par respect pour ton frère et pour Sehrin, fait moi entrer et referme la porte”
On ne proclamait pas qu'un fils ou un jumeau était résistant, pas quand l'Ordre possédait trop de victoires déjà quand eux se reposaient sur des batailles bien trop éphémères. Ils manquaient d'infrastructures, ils manquaient d'argents ils manquaient d'hommes et de femmes, ils manquaient de tout...
Et les trahir serait si simple contre un peu d'argent un peu d'honneur, un peu de rêve ou d'espoir. Alors il entra, poussant légèrement la jeune femme, refermant lui-même la porte.
Diarmuid n'avait pas plus d'explication à lui donner pourtant, elle n'était qu'une civile, un moyen de la protéger elle, de les protéger eux. Audran savait, il avait vu mourir d'autres gens déjà, c'était tous leurs cas, il savait que cela se passerait ainsi si le pire devait lui arriver à lui.
Bien sûr il y avait toujours la possibilité des mauvaises excuses, dire simplement “ton frère est mort en héros”, était-ce le cas? Non.
Il avait vécu en héros cependant, portant chaque jour avec lui le poids de ce qu'on lui demandait et chacune de ses conséqences. Il avait vécu en héros en pleurant les amis tombés, ceux devenus fous, en acceptant que chacun des hommes et des femmes à ses côtés puisse ne jamais revenir un jour. Comme lui.
”Je mens beaucoup, c'est vrai, je déteste la vérité et tout ce qu'elle contient. La vérité est toujours contre nous....”
”Ne pleure pas, Diar...on va se revoir pas vrai? Juste le temps d'allumer cette foutue bombe, ensuite on va avoir un moiracle, on a toujours un miracle, et...”
Shirakz.
”On ira boire un coup après? Tous les trois... t'as ta tête des mauvais jours, vieux, dès que je rentre on va te faire sourire !”
Audran.
Un miracle qui n'était jamais venu, et un homme qui n'était jamais rentré. Des choses aussi simples que cela, des gens qui avaient menti parfois sans le savoir, et lui qui avait menti tout autant à sa manière en choisissant de les croire.
D'être faible.
Avec maladresse, ce n'était pas son foyer, ce n'était pas chez lui, Diarmuid se dirigea vers la cuisine, commença à préparer du thé. Ca ne servait à rien d'en boire, juste à s'occuper les mains, juste à se concentrer sur des choses futiles, mécaniques. Ca n'aidait pas l'âme, les remèdes simples n'existaient pas, n'existeraient jamais, mais le corps pendant ce temps subsistait sans s'écrouler.
”Ca n'aurait jamais du arriver.... C'est inhumain et absurde, comme dans un mauvais roman. C'est ce qui se passe pourtant. Il a voulu se battre, il s'est battu. Il a voulu sauver des gens, je sais qu'une fois, il y a longtemps, il m'a déjà sauvé moi. Est-ce que ça justifie de payer un tel prix? Non, jamais.”
D'autorité, il plaça une tasse entre les mains de la jeune femme et la força à s'asseoir sur une des chaises de la cuisine. Par la fenêtre, la lumière les éclairait un peu. Et Sehrin, dans son lit d'hôpital, était-il encore capable de sentir le soleil, lui?
”Tu ne dois pas penser à ça pour le moment, mais pour ce qui est des questions matérielles, je peux te verser de l'argent. Je le ferai d'ailleurs, j'en ai les moyens même si je ne suis pas un grand banquier intergalactique. Ton frère était un Résistant, chez nous il aura tous les honneurs pour ses funérailles -bien que cela lui fasse une belle jambe maintenant-, mais ici....il faudra trouver une autre histoire à raconter. Nous pouvons le faire pour toi encore une fois. “
Il était évident que Ti'ilandra ne pourrait tout retenir, cela était trop...administratif, trop bas pour passer le choc et la douleur. Néanmoins la décence demandait à ce qu'on lui en parle. A ce qu'il lui en parle.
Et puis, doucement, parce qu'il n'était qu'un homme, Diarmuid s'approcha d'elle et tout simplement, la pris dans ses bras.
Sincère avait été son amitié avec Audran, sincère était sa douleur et le deuil qui viendrait avec.
Ils n'étaient que des fous, tous.
”Par respect pour ton frère et pour Sehrin, fait moi entrer et referme la porte”
On ne proclamait pas qu'un fils ou un jumeau était résistant, pas quand l'Ordre possédait trop de victoires déjà quand eux se reposaient sur des batailles bien trop éphémères. Ils manquaient d'infrastructures, ils manquaient d'argents ils manquaient d'hommes et de femmes, ils manquaient de tout...
Et les trahir serait si simple contre un peu d'argent un peu d'honneur, un peu de rêve ou d'espoir. Alors il entra, poussant légèrement la jeune femme, refermant lui-même la porte.
Diarmuid n'avait pas plus d'explication à lui donner pourtant, elle n'était qu'une civile, un moyen de la protéger elle, de les protéger eux. Audran savait, il avait vu mourir d'autres gens déjà, c'était tous leurs cas, il savait que cela se passerait ainsi si le pire devait lui arriver à lui.
Bien sûr il y avait toujours la possibilité des mauvaises excuses, dire simplement “ton frère est mort en héros”, était-ce le cas? Non.
Il avait vécu en héros cependant, portant chaque jour avec lui le poids de ce qu'on lui demandait et chacune de ses conséqences. Il avait vécu en héros en pleurant les amis tombés, ceux devenus fous, en acceptant que chacun des hommes et des femmes à ses côtés puisse ne jamais revenir un jour. Comme lui.
”Je mens beaucoup, c'est vrai, je déteste la vérité et tout ce qu'elle contient. La vérité est toujours contre nous....”
”Ne pleure pas, Diar...on va se revoir pas vrai? Juste le temps d'allumer cette foutue bombe, ensuite on va avoir un moiracle, on a toujours un miracle, et...”
Shirakz.
”On ira boire un coup après? Tous les trois... t'as ta tête des mauvais jours, vieux, dès que je rentre on va te faire sourire !”
Audran.
Un miracle qui n'était jamais venu, et un homme qui n'était jamais rentré. Des choses aussi simples que cela, des gens qui avaient menti parfois sans le savoir, et lui qui avait menti tout autant à sa manière en choisissant de les croire.
D'être faible.
Avec maladresse, ce n'était pas son foyer, ce n'était pas chez lui, Diarmuid se dirigea vers la cuisine, commença à préparer du thé. Ca ne servait à rien d'en boire, juste à s'occuper les mains, juste à se concentrer sur des choses futiles, mécaniques. Ca n'aidait pas l'âme, les remèdes simples n'existaient pas, n'existeraient jamais, mais le corps pendant ce temps subsistait sans s'écrouler.
”Ca n'aurait jamais du arriver.... C'est inhumain et absurde, comme dans un mauvais roman. C'est ce qui se passe pourtant. Il a voulu se battre, il s'est battu. Il a voulu sauver des gens, je sais qu'une fois, il y a longtemps, il m'a déjà sauvé moi. Est-ce que ça justifie de payer un tel prix? Non, jamais.”
D'autorité, il plaça une tasse entre les mains de la jeune femme et la força à s'asseoir sur une des chaises de la cuisine. Par la fenêtre, la lumière les éclairait un peu. Et Sehrin, dans son lit d'hôpital, était-il encore capable de sentir le soleil, lui?
”Tu ne dois pas penser à ça pour le moment, mais pour ce qui est des questions matérielles, je peux te verser de l'argent. Je le ferai d'ailleurs, j'en ai les moyens même si je ne suis pas un grand banquier intergalactique. Ton frère était un Résistant, chez nous il aura tous les honneurs pour ses funérailles -bien que cela lui fasse une belle jambe maintenant-, mais ici....il faudra trouver une autre histoire à raconter. Nous pouvons le faire pour toi encore une fois. “
Il était évident que Ti'ilandra ne pourrait tout retenir, cela était trop...administratif, trop bas pour passer le choc et la douleur. Néanmoins la décence demandait à ce qu'on lui en parle. A ce qu'il lui en parle.
Et puis, doucement, parce qu'il n'était qu'un homme, Diarmuid s'approcha d'elle et tout simplement, la pris dans ses bras.
Sincère avait été son amitié avec Audran, sincère était sa douleur et le deuil qui viendrait avec.
Ils n'étaient que des fous, tous.
BesidetheCrocodile pour May the Force
Re: FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Sam 15 Avr - 22:35
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
Ti’ilandra était dans le déni le plus complet. Son frère ne pouvait pas être mort. Elle l’avait au final il n’y avait pas si longtemps, et il allait bien. Déprimé oui, fatigué par ce combat qu’il menait depuis maintenant tant d’annés, ce combat qui l’avait emmené loin de chez lui, loin des siens. Andra avait bien sûr fait la moue, mais elle l’avait pris dans ses bras ; son frère était fort, sans doute bien plus qu’il ne le pensait. Après tout, ils étaient des Arundel, la force coulait dans leur sang en quelque sorte. Et puis, il ne pouvait pas être mort, puisqu’elle était en vie. Les jumeaux venaient ensemble, toujours par deux, on ne peut en tuer un et laisser l’autre vivant. C’était bien trop cruel, pourquoi le destin ferait-il une chose pareille ? Non, il y avait forcément erreur sur la personne. Il ne pouvait pas s’agir d’Audran. Pourtant, ces traits qui la fixaient de l’autre côté de la porte lui était vaguement familier. Une part d’elle-même lui soufflait de lui faire confiance. Elle avait déjà vu cette personne auparavant. Par respect pour Audran et pour Sehrin … Cet homme était un résistant. Il ne pouvait rester dehors, pas alors que le Premier Ordre veillait au grand pour annihiler toute trace de l’organisation militaire qui luttait contre eux. Cependant, Ti’ilandra ne voulait pas le laisser rentrer. Elle voulait de lui qu’il reste un mirage, un mauvais rêve. Une chimère qui disparaîtrait une fois la porte refermée. LE résistant ne lui laissa pas le choix, et rentra. Chaque seconde qui passait rendait la terrible nouvelle plus réelle.
Andra entendait parler l’oiseau de mauvaise augure. Elle entendait ses mots, mais ne l’écoutait pas. Elle était ailleurs, comme coincée dans un cauchemar. La vérité est toujours contre nous. L’homme se dirigea vers la cuisine, et machinalement, Ti’ilandra le suivit. Elle était comme une enfant, perdue dans sa propre maison. Il lui semblait qu’il préparait du thé tandis qu’il parlait. Certaines bribes lui parvenaient, pas toutes. Cette pièce l’avait vue grandir, elle ainsi que son frère, mais également Lyana et Gamora. Jamais les souvenirs n’avaient été aussi nets dans sa mémoire. Audran se mettait toujours face à la fenêtre, juste à côté de Gamora. Au fur des années, leurs chaises s’étaient rapprochées, sans doute afin qu’ils puissent se prendre la main sous la table, sans personne pour le remarquer. Ti’ilandra, elle, était toujours collée à Lyana du temps où elle vivait avec eux. Il formait un sacré quatuor ceux-là. Les petites terreurs d’Annaxes. Combien en restait-il à présent ? Qu’étaient devenues Lyana et Gamora ? Qu’était devenu Audran ? Qu’était-elle devenue ? Où étaient passé la joie, le bonheur, ces années de jeunesse et d’insouciance à l’état brut ?
Andra repris conscience de la situation quand elle se retrouva assise, une tasse de thé entre les mains. Diarmuid. Il s’appelait Diarmuid, elle s’en souvenait à présent. Les civils ignoraient généralement tout de la résistance, pour leur propre sécurité mais également pour celle des hommes et des femmes qui se battaient contre le premier ordre. Pourtant, Ti’ilandra avait eu l’occasion d’en rencontrer certains par le biais d’Audran, et de Sehrin. Les propos qu’il tenait la révoltaient quand bien même il devait être tenus. Mais ce fut son étreinte qui la fit exploser. Il ne lui fallut qu’une poignée de secondes avant de violemment le repousser, se relevant d’un bon, sa chaise tombant avec fracas dans son mouvement. « Comment osez-vous venir ici pour m’annoncer la mort de mon frère, et me parler avec autant de détachement ? » bien que chargé d’émotion, le ton était étrangement calme. Pourtant, Ti’ilandra tremblait de tout son corps. La rage, la tristesse, l’émotion étaient en train de la submerger. Elle recula de quelques pas, ravalant ses larmes et fusillant l’homme du regard. Elle continuait de refuser l’atroce vérité alors que celle-ci était à ce point tangible. Elle ne voulait pas l’entendre. Elle voulait effacer de sa mémoire ces quelques minutes, nier le fait même que … son frère avait disparu. Soudain, les pensées s’accélèrent dans son esprit. Audran. Gamora. Lyana. Sehrin. Audran. Gamora. Sehrin. Audran. Sehrin. Il ne restait qu’eux deux. Non. Il ne restait que … « Sehrin… » articula-t-elle, incertaine des mots qu’elle allait prononcer « Que s’est-il passé ? Comment va Sehrin ? » Cet imbécile était toujours fourré avec son frère. Et s’il … Non. Diarmuid le lui aurait dit dans la foulée … sauf si elle n’était pas considérée comme étant assez proche de lui. Après tout, il était l’ami d’Audran. Pas le sien. « Dans quel pétrin se sont-ils foutus ? » Les larmes montaient comme elle prenait conscience de l’horrible vérité « Je veux savoir ce qu’il s’est passé, s’il vous plait … » Ravalant un sanglot, elle ignora sa vue qui se brouillait, se tenant toujours droite, face à cet homme qui ne la connaissait que peu « J’ai besoin de savoir, alors ne me sortez pas un discous de résistant qui ne peut rien dire, s’il vous plait. »
Andra entendait parler l’oiseau de mauvaise augure. Elle entendait ses mots, mais ne l’écoutait pas. Elle était ailleurs, comme coincée dans un cauchemar. La vérité est toujours contre nous. L’homme se dirigea vers la cuisine, et machinalement, Ti’ilandra le suivit. Elle était comme une enfant, perdue dans sa propre maison. Il lui semblait qu’il préparait du thé tandis qu’il parlait. Certaines bribes lui parvenaient, pas toutes. Cette pièce l’avait vue grandir, elle ainsi que son frère, mais également Lyana et Gamora. Jamais les souvenirs n’avaient été aussi nets dans sa mémoire. Audran se mettait toujours face à la fenêtre, juste à côté de Gamora. Au fur des années, leurs chaises s’étaient rapprochées, sans doute afin qu’ils puissent se prendre la main sous la table, sans personne pour le remarquer. Ti’ilandra, elle, était toujours collée à Lyana du temps où elle vivait avec eux. Il formait un sacré quatuor ceux-là. Les petites terreurs d’Annaxes. Combien en restait-il à présent ? Qu’étaient devenues Lyana et Gamora ? Qu’était devenu Audran ? Qu’était-elle devenue ? Où étaient passé la joie, le bonheur, ces années de jeunesse et d’insouciance à l’état brut ?
Andra repris conscience de la situation quand elle se retrouva assise, une tasse de thé entre les mains. Diarmuid. Il s’appelait Diarmuid, elle s’en souvenait à présent. Les civils ignoraient généralement tout de la résistance, pour leur propre sécurité mais également pour celle des hommes et des femmes qui se battaient contre le premier ordre. Pourtant, Ti’ilandra avait eu l’occasion d’en rencontrer certains par le biais d’Audran, et de Sehrin. Les propos qu’il tenait la révoltaient quand bien même il devait être tenus. Mais ce fut son étreinte qui la fit exploser. Il ne lui fallut qu’une poignée de secondes avant de violemment le repousser, se relevant d’un bon, sa chaise tombant avec fracas dans son mouvement. « Comment osez-vous venir ici pour m’annoncer la mort de mon frère, et me parler avec autant de détachement ? » bien que chargé d’émotion, le ton était étrangement calme. Pourtant, Ti’ilandra tremblait de tout son corps. La rage, la tristesse, l’émotion étaient en train de la submerger. Elle recula de quelques pas, ravalant ses larmes et fusillant l’homme du regard. Elle continuait de refuser l’atroce vérité alors que celle-ci était à ce point tangible. Elle ne voulait pas l’entendre. Elle voulait effacer de sa mémoire ces quelques minutes, nier le fait même que … son frère avait disparu. Soudain, les pensées s’accélèrent dans son esprit. Audran. Gamora. Lyana. Sehrin. Audran. Gamora. Sehrin. Audran. Sehrin. Il ne restait qu’eux deux. Non. Il ne restait que … « Sehrin… » articula-t-elle, incertaine des mots qu’elle allait prononcer « Que s’est-il passé ? Comment va Sehrin ? » Cet imbécile était toujours fourré avec son frère. Et s’il … Non. Diarmuid le lui aurait dit dans la foulée … sauf si elle n’était pas considérée comme étant assez proche de lui. Après tout, il était l’ami d’Audran. Pas le sien. « Dans quel pétrin se sont-ils foutus ? » Les larmes montaient comme elle prenait conscience de l’horrible vérité « Je veux savoir ce qu’il s’est passé, s’il vous plait … » Ravalant un sanglot, elle ignora sa vue qui se brouillait, se tenant toujours droite, face à cet homme qui ne la connaissait que peu « J’ai besoin de savoir, alors ne me sortez pas un discous de résistant qui ne peut rien dire, s’il vous plait. »
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Re: FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Dim 16 Avr - 16:41
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
Certains juraient de toujours s'élever, même après la mort de tous les soleils, d'autres n'avaient que faire de la mort, ils pouvaient s'arracher le coeur, l'âme et oublier toutes les souffrances pour n'être que rage et combat.
Pendant ce temps, une femme devenait douleur. Il continua de la regarder droit dans les yeux, c'était tout ce qu'il pouvait faire après tout. La voir, voir sa peine et son chagrin comme d'autres avant avaient vu le sien.
Diarmuid se souvenait de son propre réveil, pas celui où les anti-douleurs lui embrumaient l'esprit et parvenaient encore un peu à le cacher de la réalité, non, l'autre, le vrai. Lorsqu'il devenait impossible de fuir.
Il avait hurlé comme un fou, sans plus rien connaître des mots des hommes, de leur sens, de leur utilité. N'existaient plus que ses cris à lui, sa douleur, rien d'autre, lorsque ceux le visitant perdaient toute humanité. Il frappait ses poings contre les murs, il avait frappé sa tête aussi, jusqu'à ce qu'on l'attache au lit. Et Diarmuid n'avait cessé d'hurler, fou tout simplement. Fou, jusqu'incapable de prononcer le nom de Shirakz, seuls les cris existaient désormais. Et lorsqu'il se débattait trop, des bras puissants venaient le maintenir jusqu'à l'oubli/
Un homme une fois -Audran, Sehrin, quelqu'un d'autre?- qui une nuit entière l'avait tenu en le berçant, pleurant les larmes que Diarmuid ne possédait encore, trop fou pour cela.
Et puis après la folie, vint le deuil....Un deuil qu'il n'avait toujours pas quitté aujourd'hui. Il avait essayé, glissant une première femme dans son lit, puis deux, puis trois...parfois plusieurs ensembles également, le temps d'aimer. Aimer, il le pouvait, il le voulait aussi, tout n'était que provisoire cependant.
Les choses éternelles avaient disparu, les coeurs aussi. Siffle nous un air, Audran, maintenant, rien que maintenant... Parce qu'on en a putain de besoin, là tu vois?
”Sehrin est blessé. Ils ne l'avaient pas encore réveillé quand je suis parti, mais les médecins sont optimistes. Et que veux tu que je te dise? Il y a eu une ambuscade...aucun d'entre eux n'aurait du être capable de rentrer mais ils se sont battus comme des lions, tous. Et ils ne voulaient pas abandonner leurs amis.... Je pourrai te mentir là dessus et enjôliver, mais on sait tous les deux que ça sert à rien de rendre ça joli justement. Evitons d'être vulgaire... “
Encore cette froideur, pourtant à sa manière Diarmuid rendait hommage à Audran. Il avait perdu un ami cher, bien trop. Il avait perdu Sehrin aussi, comment l'autre homme pourrait il être le même désormais? Hors, c'était sur lui que Diarmuid aimait à se reposer, égoïste, égocentrique, lorsqu'il sentait ses propres nerfs lâcher.
Le jour avait changé, le monde aussi, il pensa aux serments des héros, ceux capable de tout perdre et de tout sacrifier.
Il n'était pas de ceux là.
Et Diarmuid craqua.
”Je...je peux pas...”
Être fort, être grand. C'était les ténèbres, c'était le vide, celui qu'il portait, celui où allaient tous les coeurs qu'il avait aimé. Celui des ombres qui s'avançaient. Et dans ce monde de douleur, il appela son nom à elle.
”Ti'ilandra....Je ne peux pas. Il a tout fait pour moi, ton frère, j'ai tout perdu déjà et il m'a donné trop, beaucoup trop pour que j'accepte de le perdre aussi, mais il n'est plus là, il ne sera plus jamais là.... “
Son visage était douleur, son âme était à genoux déjà lorsque son corps vacillait doucement. Et cela n'aurait dû durer qu'un seul instant, mais cela perdura, cette souffrance, cette souffrance l'empêchant de se reprendre.
”Je peux pas expliquer sa mort, la raconter...Parce qu'il a fait tout ce qui était en son pouvoir et qu'il a sauvé des gens lui aussi. Des gens qui pour moi ne sont que des noms parfois, alors oui j'aurai préféré qu'il ne les sauve pas, qu'il revienne. Il ne reviendra pas. Je veux m'occuper de Sehrin, je veux m'occuper de toi tout comme lui s'est occupé de moi, mais j'ai pas sa force ni son courage...”
Il grimaça, et Diarmuid comprit alors que lui, enfant unique pourtant, de frère il n'avait plus.
”Connard...”
Le mot contenait trop d'amour, trop de larmes, et dans les souvenirs qu'il ne pouvait raconter, il y avait le spectre d'une soirée, la dernière, ils avaient bu, ils avaient ri, et Diarmuid avait saisit en riant le visage d'Audran pour en embrasser fièrement la tempe, père et frère tout à la fois.
Il n'existait pas de mot pour un homme qui avait perdu son frère, il n'existait pas de mot pour une femme qui jamais plus ne verrait son jumeau.
Pendant ce temps, une femme devenait douleur. Il continua de la regarder droit dans les yeux, c'était tout ce qu'il pouvait faire après tout. La voir, voir sa peine et son chagrin comme d'autres avant avaient vu le sien.
Diarmuid se souvenait de son propre réveil, pas celui où les anti-douleurs lui embrumaient l'esprit et parvenaient encore un peu à le cacher de la réalité, non, l'autre, le vrai. Lorsqu'il devenait impossible de fuir.
Il avait hurlé comme un fou, sans plus rien connaître des mots des hommes, de leur sens, de leur utilité. N'existaient plus que ses cris à lui, sa douleur, rien d'autre, lorsque ceux le visitant perdaient toute humanité. Il frappait ses poings contre les murs, il avait frappé sa tête aussi, jusqu'à ce qu'on l'attache au lit. Et Diarmuid n'avait cessé d'hurler, fou tout simplement. Fou, jusqu'incapable de prononcer le nom de Shirakz, seuls les cris existaient désormais. Et lorsqu'il se débattait trop, des bras puissants venaient le maintenir jusqu'à l'oubli/
Un homme une fois -Audran, Sehrin, quelqu'un d'autre?- qui une nuit entière l'avait tenu en le berçant, pleurant les larmes que Diarmuid ne possédait encore, trop fou pour cela.
Et puis après la folie, vint le deuil....Un deuil qu'il n'avait toujours pas quitté aujourd'hui. Il avait essayé, glissant une première femme dans son lit, puis deux, puis trois...parfois plusieurs ensembles également, le temps d'aimer. Aimer, il le pouvait, il le voulait aussi, tout n'était que provisoire cependant.
Les choses éternelles avaient disparu, les coeurs aussi. Siffle nous un air, Audran, maintenant, rien que maintenant... Parce qu'on en a putain de besoin, là tu vois?
”Sehrin est blessé. Ils ne l'avaient pas encore réveillé quand je suis parti, mais les médecins sont optimistes. Et que veux tu que je te dise? Il y a eu une ambuscade...aucun d'entre eux n'aurait du être capable de rentrer mais ils se sont battus comme des lions, tous. Et ils ne voulaient pas abandonner leurs amis.... Je pourrai te mentir là dessus et enjôliver, mais on sait tous les deux que ça sert à rien de rendre ça joli justement. Evitons d'être vulgaire... “
Encore cette froideur, pourtant à sa manière Diarmuid rendait hommage à Audran. Il avait perdu un ami cher, bien trop. Il avait perdu Sehrin aussi, comment l'autre homme pourrait il être le même désormais? Hors, c'était sur lui que Diarmuid aimait à se reposer, égoïste, égocentrique, lorsqu'il sentait ses propres nerfs lâcher.
Le jour avait changé, le monde aussi, il pensa aux serments des héros, ceux capable de tout perdre et de tout sacrifier.
Il n'était pas de ceux là.
Et Diarmuid craqua.
”Je...je peux pas...”
Être fort, être grand. C'était les ténèbres, c'était le vide, celui qu'il portait, celui où allaient tous les coeurs qu'il avait aimé. Celui des ombres qui s'avançaient. Et dans ce monde de douleur, il appela son nom à elle.
”Ti'ilandra....Je ne peux pas. Il a tout fait pour moi, ton frère, j'ai tout perdu déjà et il m'a donné trop, beaucoup trop pour que j'accepte de le perdre aussi, mais il n'est plus là, il ne sera plus jamais là.... “
Son visage était douleur, son âme était à genoux déjà lorsque son corps vacillait doucement. Et cela n'aurait dû durer qu'un seul instant, mais cela perdura, cette souffrance, cette souffrance l'empêchant de se reprendre.
”Je peux pas expliquer sa mort, la raconter...Parce qu'il a fait tout ce qui était en son pouvoir et qu'il a sauvé des gens lui aussi. Des gens qui pour moi ne sont que des noms parfois, alors oui j'aurai préféré qu'il ne les sauve pas, qu'il revienne. Il ne reviendra pas. Je veux m'occuper de Sehrin, je veux m'occuper de toi tout comme lui s'est occupé de moi, mais j'ai pas sa force ni son courage...”
Il grimaça, et Diarmuid comprit alors que lui, enfant unique pourtant, de frère il n'avait plus.
”Connard...”
Le mot contenait trop d'amour, trop de larmes, et dans les souvenirs qu'il ne pouvait raconter, il y avait le spectre d'une soirée, la dernière, ils avaient bu, ils avaient ri, et Diarmuid avait saisit en riant le visage d'Audran pour en embrasser fièrement la tempe, père et frère tout à la fois.
Il n'existait pas de mot pour un homme qui avait perdu son frère, il n'existait pas de mot pour une femme qui jamais plus ne verrait son jumeau.
BesidetheCrocodile pour May the Force
Re: FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Mar 9 Mai - 21:09
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
Les mots étaient des lames. Chacun d’entre eux entaillaient un peu plus le cœur de la jeune fille, mettaient son âme à feu et à sang. Elle pouvait le voir, le sourire de son frère. Elle pouvait l’entendre, lui dire que tout irait bien. Elle pouvait le sentir qui voulait la rassurer. Des deux, elle avait toujours été la plus forte, c’était sans doute ce qu’il tenterait de lui rappeler. Allons Andra, tu sais bien que je serai toujours là. Mensonge. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que cela arrive ? Pourquoi s’était-il engagé dans la résistance ? Pourquoi ne l’avait-elle pas suivi ? Pourquoi avoir pris les armes ? Pourquoi avoir délaissé leurs rêves d’enfants ? Ils devaient vivre vieux, à deux, c’était ce qu’ils avaient toujours désiré. Pourquoi m’avoir abandonnée Audran ? Elle qui ne vivait que pour le sourire de son frère, quel intérêt aurait son existence à présent ? Il était son phare, son sourire, sa joie de vivre. Il était la douceur, la tendresse, l’amour, alors qu’elle n’était que violence, pessimisme et insolence. À ses côtés, elle était entière, mais sans lui elle n’était rien. Il donnait à ce monde des couleurs qu’il était le seul à le voir. Comment apprécier la vie à présent qu’elle semblait être en noir et blanc ? Mais au moins, Sehrin était en vie. Blessé, manifestement gravement, mais en vie. Et si elle n’appréciait qu’à moitié le meilleur ami de son frère, cela lui évita de complètement s’effondrer.
Diarmuid n’enjoliva pas le récit, et Andra le remerciait pour cela. Elle ne voulait pas entendre que son frère était mort en héro, car c’était l’excuse la plus minable que l’on pouvait trouver pour justifier un décès. On ne mourrait pas en héro. On pouvait mourir à cause d’un comportement stupidement héroïque mais seuls les vivants étaient des héros. La mort n’était que souffrance, agonie, injustice, malheur. Que ce soit pour ceux qui partent ou pour ceux qui restent, il n’y avait rien de beau dans la mort. Ti’ilandra s’interrogea dès lors ; Audran avait-il souffert ? Sa mort avait-elle été propre, rapide ? Comment était-ce arrivé ? Avait-il donné sa vie pour celle d’un autre ? Il en était tellement capable, cet idiot de bienfaiteur. Si égoïste dans sa manière d’être généreux, prêt à se sacrifier sans se soucier des êtres qu’il laisserait derrière lui. Andra, pour lui, se serait volontiers abandonnée aux sirènes de la Faucheuse, mais à présent c’était inutile.
Soudain, Diarmuid craqua. Il était désolé, mais de quoi ? De venir chez Ti’ilandra porteur d’un tel malheur ? Manifestement pas. Désolé de ne pas tenir le coup. Et la chanteuse le regarda craquer sans bouger d’un millimètre. Vide, désintéressée de son malheur. Elle n’était pas Audran, elle n’avait pas sa gentillesse, son altruisme. Comment pourrait-elle plaindre quelqu’un alors que son âme venait de voler en éclat, les fragments éparpillés autour d’un esprit bien trop sombre. Elle aurait dû mourir, son jumeau aurait consolé les personnes peinées de sa disparition. Il aurait passé outre la barrière de larmes, auraient pris les gens dans ses bras, les aurait inondés de douces paroles jusqu’à appaiser leur douleur. Mais Ti’ilandra en était incapable.
Force et courage n’étaient pas les termes auxquels elle était habituée pour qualifier son frère. Sans doute car il serait à jamais le petit garçon qu’elle martyrisait, et qui se laissait faire. Elle avait tenté de l’endurcir, mais la résistance avait manifestement mieux réussi qu’elle, même si elle avait emporté son frère dans son sillage. « Tu n’auras pas à t’occuper de moi » finit-elle par articuler, gardant ses distances avec le résistant, croisant les bras sur sa poitrine. « Prend soin de Sehrin, il en aura sans doute besoin, mais ne te préoccupe pas de moi » elle s’empressa alors de rajouter dans une moue « et ce peu importe ce qu’Audran aurait voulu ». De toute façon, son frère savait qu’à sa mort, Andra ne laisserait personne l’approcher. Telle un animal blessé, elle se montrerait agressive même envers ceux qui voudraient l’aider. Elle n’avait besoin de nulle main tendue. « De toute façon, comment voudrais-tu t’occuper de quelqu’un dont tu ne sais rien ? » lâcha-t-elle, amère. Peut-être pensait-il la connaître, mais il se trompait forcément. Les gens se méprenaient toujours à son propos, elle s’y était habituée. Mais comment ne pas se méprendre alors qu’elle maintenait tout le monde à l’écart, alors que seules quatre personnes la connaissaient réellement ? Enfin, trois, à présent.
Diarmuid n’enjoliva pas le récit, et Andra le remerciait pour cela. Elle ne voulait pas entendre que son frère était mort en héro, car c’était l’excuse la plus minable que l’on pouvait trouver pour justifier un décès. On ne mourrait pas en héro. On pouvait mourir à cause d’un comportement stupidement héroïque mais seuls les vivants étaient des héros. La mort n’était que souffrance, agonie, injustice, malheur. Que ce soit pour ceux qui partent ou pour ceux qui restent, il n’y avait rien de beau dans la mort. Ti’ilandra s’interrogea dès lors ; Audran avait-il souffert ? Sa mort avait-elle été propre, rapide ? Comment était-ce arrivé ? Avait-il donné sa vie pour celle d’un autre ? Il en était tellement capable, cet idiot de bienfaiteur. Si égoïste dans sa manière d’être généreux, prêt à se sacrifier sans se soucier des êtres qu’il laisserait derrière lui. Andra, pour lui, se serait volontiers abandonnée aux sirènes de la Faucheuse, mais à présent c’était inutile.
Soudain, Diarmuid craqua. Il était désolé, mais de quoi ? De venir chez Ti’ilandra porteur d’un tel malheur ? Manifestement pas. Désolé de ne pas tenir le coup. Et la chanteuse le regarda craquer sans bouger d’un millimètre. Vide, désintéressée de son malheur. Elle n’était pas Audran, elle n’avait pas sa gentillesse, son altruisme. Comment pourrait-elle plaindre quelqu’un alors que son âme venait de voler en éclat, les fragments éparpillés autour d’un esprit bien trop sombre. Elle aurait dû mourir, son jumeau aurait consolé les personnes peinées de sa disparition. Il aurait passé outre la barrière de larmes, auraient pris les gens dans ses bras, les aurait inondés de douces paroles jusqu’à appaiser leur douleur. Mais Ti’ilandra en était incapable.
Force et courage n’étaient pas les termes auxquels elle était habituée pour qualifier son frère. Sans doute car il serait à jamais le petit garçon qu’elle martyrisait, et qui se laissait faire. Elle avait tenté de l’endurcir, mais la résistance avait manifestement mieux réussi qu’elle, même si elle avait emporté son frère dans son sillage. « Tu n’auras pas à t’occuper de moi » finit-elle par articuler, gardant ses distances avec le résistant, croisant les bras sur sa poitrine. « Prend soin de Sehrin, il en aura sans doute besoin, mais ne te préoccupe pas de moi » elle s’empressa alors de rajouter dans une moue « et ce peu importe ce qu’Audran aurait voulu ». De toute façon, son frère savait qu’à sa mort, Andra ne laisserait personne l’approcher. Telle un animal blessé, elle se montrerait agressive même envers ceux qui voudraient l’aider. Elle n’avait besoin de nulle main tendue. « De toute façon, comment voudrais-tu t’occuper de quelqu’un dont tu ne sais rien ? » lâcha-t-elle, amère. Peut-être pensait-il la connaître, mais il se trompait forcément. Les gens se méprenaient toujours à son propos, elle s’y était habituée. Mais comment ne pas se méprendre alors qu’elle maintenait tout le monde à l’écart, alors que seules quatre personnes la connaissaient réellement ? Enfin, trois, à présent.
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Re: FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Mer 17 Mai - 23:31
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
Il pensa à la lune et à la nuit, au lac dans lequel une femme ne se baignait plus, au chant des oiseaux, à une odeur d'hôpital aussi, à un homme aux paupières closes encore capable de dormir un peu. A son réveil, une nouvelle éternité de nuits blanches peut-être pour lui, Sehrin, prince des deuils présents et passés.
Et les mots de Ti'Ilandra formaient une étrange guirlande de douleur. Ils ne volaient pas, ils tombaient, s'accrochant à l'ombre de l'homme alors. L'homme éveillé, l'homme sans rêve, et parce qu'il avait la force de son propre coeur, Diarmuid les foula du pied.
Il souriait soudain, de ce sourire si triste des nuits obscures, mais le soleil se lèverait quand même encore un jour après tout, alors pourquoi pas?
Il ne lui devait rien, bien sûr, tout comme il ne devait rien à tous ces hommes, toutes ces femmes pour lesquels il se battait.
Il s'était toujours battu.
Ironique en un sens, son père avait réussi à leur faire fuir l'Empire, sacrifiant sa propre vie au passage, espérant un autre futur pour l'enfant. Mais l'enfant avait choisi, et peut-être était-ce une question de sang plutôt que de camps : la Guerre.
Général de la Résistance, Diarmuid portait en lui les espérances et les haines de peuples libres comme opprimés rêvant d'une paix comme l'on rêverait de lune ou de soleil. Il souffrait pour eux, il saignait pour eux, bien qu'incapable de connaître chacun de leur nom, chacun de leur visage...et beaucoup étaient morts déjà, coupables et innocents, alors il se battait, il se levait encore pour les survivants.
Et, au delà des morts, ceux que l'on ne pouvait plus sauver, ceux que l'on ne sauverait jamais. Les maudits, les damnés...
Tout cela était un manteau sur ses épaules, et les mots de la brune, la fibule pour le refermer.
“Audran n'aurait pas voulu que je m'approche de toi à plus de dix mètres, j'ai la réputation d'un lit très accueillant.”
Un trait que Diarmuid ne cachait jamais le concernant. Certains en profitaient pour médire de lui, certains en profiteraient toujours, parce qu'il y avait le veuvage, une autre mort, un autre deuil, est-ce que cela empêchait l'amour?
Shirakz était partie, son coeur entre les mains. Elle ne reviendrait jamais, son coeur non plus, ne restait à Diarmuid qu'un corps qu'il réchauffait encore et encore pour au moins vivre un peu.
Cela marchait comme cela ne marchait pas.
“ Je n'ai pas besoin de te connaître, je ne suis pas là pour juger ton caractère, tes actions, ta vie, tout cela t'appartient. Je serai là pour Sehrin, il est le dernière frère qu'il me reste vraiment... et toi, toi tu n'es pas ma soeur, non. Nous n'avons rien partagé, je ne peux comprendre ta douleur autant que je le voudrais, je ne peux pas plus te consoler mais même sans cela, je t'aime, Ti'Ilandra.”
Il l'aimait oui, non pas comme un amant, mais comme ce soleil qu'Audran leur décrivait parfois, sourire malicieux aux lèvres, et si la réalité n'était pas aussi belle, qu'importe? On pouvait aimer des fantasmes....
“Et quand tu trébucheras je te relèverai tout autant que je relèverai Sehrin car je l'aime lui aussi. Ce n'est peut-être qu'un simple complexe divin, de l'orgueil, de la vanité... ”
Et sa main s'étendit alors, effleurant la joue de la jeune femme dans une caresse pure, bien plus pure que pour n'importe quelle maîtresse.
“ Je ne te connais pas mais tu es mon amour, mon orpheline, cela est tout...”
Il pensa à une chanson alors, que de sa voix trop rauque, trop masculine, il fredonnait pourtant, pinçant les cordes de sa balisette. Audran avait aimé l'écouter, Sehrin aussi... Dedans, une mère enjoignait le rossignol à chanter pour calmer son bébé en pleurs, mais le bébé ne se calmait pas, alors venait la mouette avec ses parfums de voyages, et toujours l'enfançon sanglotait. Puis le faucon, l'oeil dur, bien trop dur, et son chant était récit guerrier, alors seulement, le bébé s'endormait en rêvant. Qui du rossignol, de la mouette ou du faucon calmerait la douleur de la femme face à lui?
Et les mots de Ti'Ilandra formaient une étrange guirlande de douleur. Ils ne volaient pas, ils tombaient, s'accrochant à l'ombre de l'homme alors. L'homme éveillé, l'homme sans rêve, et parce qu'il avait la force de son propre coeur, Diarmuid les foula du pied.
Il souriait soudain, de ce sourire si triste des nuits obscures, mais le soleil se lèverait quand même encore un jour après tout, alors pourquoi pas?
Il ne lui devait rien, bien sûr, tout comme il ne devait rien à tous ces hommes, toutes ces femmes pour lesquels il se battait.
Il s'était toujours battu.
Ironique en un sens, son père avait réussi à leur faire fuir l'Empire, sacrifiant sa propre vie au passage, espérant un autre futur pour l'enfant. Mais l'enfant avait choisi, et peut-être était-ce une question de sang plutôt que de camps : la Guerre.
Général de la Résistance, Diarmuid portait en lui les espérances et les haines de peuples libres comme opprimés rêvant d'une paix comme l'on rêverait de lune ou de soleil. Il souffrait pour eux, il saignait pour eux, bien qu'incapable de connaître chacun de leur nom, chacun de leur visage...et beaucoup étaient morts déjà, coupables et innocents, alors il se battait, il se levait encore pour les survivants.
Et, au delà des morts, ceux que l'on ne pouvait plus sauver, ceux que l'on ne sauverait jamais. Les maudits, les damnés...
Tout cela était un manteau sur ses épaules, et les mots de la brune, la fibule pour le refermer.
“Audran n'aurait pas voulu que je m'approche de toi à plus de dix mètres, j'ai la réputation d'un lit très accueillant.”
Un trait que Diarmuid ne cachait jamais le concernant. Certains en profitaient pour médire de lui, certains en profiteraient toujours, parce qu'il y avait le veuvage, une autre mort, un autre deuil, est-ce que cela empêchait l'amour?
Shirakz était partie, son coeur entre les mains. Elle ne reviendrait jamais, son coeur non plus, ne restait à Diarmuid qu'un corps qu'il réchauffait encore et encore pour au moins vivre un peu.
Cela marchait comme cela ne marchait pas.
“ Je n'ai pas besoin de te connaître, je ne suis pas là pour juger ton caractère, tes actions, ta vie, tout cela t'appartient. Je serai là pour Sehrin, il est le dernière frère qu'il me reste vraiment... et toi, toi tu n'es pas ma soeur, non. Nous n'avons rien partagé, je ne peux comprendre ta douleur autant que je le voudrais, je ne peux pas plus te consoler mais même sans cela, je t'aime, Ti'Ilandra.”
Il l'aimait oui, non pas comme un amant, mais comme ce soleil qu'Audran leur décrivait parfois, sourire malicieux aux lèvres, et si la réalité n'était pas aussi belle, qu'importe? On pouvait aimer des fantasmes....
“Et quand tu trébucheras je te relèverai tout autant que je relèverai Sehrin car je l'aime lui aussi. Ce n'est peut-être qu'un simple complexe divin, de l'orgueil, de la vanité... ”
Et sa main s'étendit alors, effleurant la joue de la jeune femme dans une caresse pure, bien plus pure que pour n'importe quelle maîtresse.
“ Je ne te connais pas mais tu es mon amour, mon orpheline, cela est tout...”
Il pensa à une chanson alors, que de sa voix trop rauque, trop masculine, il fredonnait pourtant, pinçant les cordes de sa balisette. Audran avait aimé l'écouter, Sehrin aussi... Dedans, une mère enjoignait le rossignol à chanter pour calmer son bébé en pleurs, mais le bébé ne se calmait pas, alors venait la mouette avec ses parfums de voyages, et toujours l'enfançon sanglotait. Puis le faucon, l'oeil dur, bien trop dur, et son chant était récit guerrier, alors seulement, le bébé s'endormait en rêvant. Qui du rossignol, de la mouette ou du faucon calmerait la douleur de la femme face à lui?
BesidetheCrocodile pour May the Force
Re: FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Mar 11 Juil - 14:13
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
Elle l’écoutait sans l’entendre. Elle fixait son visage sans le voir. Elle ne sentait que les pulsations de son coeur contre ses tempes. Elle tentant de trouver un sens dérisoire à tout cela, elle tentait de trouver la faille dans cette sinistre nouvelle. Audran, mort. Et ce résistant qui se tenait devant elle, qui en parlait comme s’il le connaissait. Personne ne connaissait vraiment son jumeau, sinon elle. Parce qu’ils avaient grandi ensemble, ils avaient bâti leurs rêves ensemble. Puis, il l’avait trahie, laissant derrière lui une jeune femme entretenant des fragments de chimères. Il ne reviendrait plus. Et c’était ce qui la blessait le plus. Elle s’en foutait de la façon dont il était mort, rien ne se serait jamais passé s’il était resté sur Anaxes, avec elle. Mais aujourd’hui, elle était seule, et peu importe les paroles vides de sens de l’homme qui se tenait face à elle. Elle était seule pour la simple et bonne raison qu’elle n’était même plus entière : une partie d’elle-même venait de s’envoler, de se briser. Cette aspect de son caractère qui laissait les gens approcher, l’apprécier. Qu’adviendrait-il d’elle à présent ?
Elle ignora sciemment la remarque de Diarmuid sur son lit accueillant. Audran s’en serait moqué, il savait que sa sœur n’était pas à une frivolité. Il s’en plaignait, souvent, mais il savait qu’il ne pouvait pas lutter, car Andra ne connaissait même pas la définition du mot aimer, là où lui avait été amoureux transit de Gamora pendant tant d’années. Andra n’accordait que peu d’importance aux sentiment, là où il ne s’était jamais remis de la disparition de sa bien aimée. Andra n’avait eu de cesse que de veiller sur le cœur de son frère, laissant le sien s’endurcir pour de devenir qu’un morceau de glace ; froid, tranchant, solide.
Puis, le résistant prononça les mots de trop. Ceux de la compassion, de la bonté d’âme. Il était sincère, et c’était bien le pire au yeux de Ti’ilandra qui ne souhaitait que déverser sa rage sur quelqu’un. Or, il était là, devant elle, à tenter de porter sur ses épaules un peu de son malheur, juste un peu. Elle n’avait pas besoin de cela. Non. Elle avait besoin de ses proches, d’Audran, de Gamora, de Lyana, de Sehrin. Pas d’un oiseau de mauvais augure. Mais qui restait-il à présent ? Elle ignorait si Gamora et Lyana étaient encore en vie, et Sehrin était cloué dans un lit pour avoir joué au héro. Pourquoi le monde s’entêtait-il à lui enlever ceux qu’elle aimait ? Alors, violemment elle repoussa la main tendue de Diamuid, tant au propre qu’au figuré. Et cette chanson qu’il fredonnait, elle la connaissait, elle l’avait tant chantée. Mais elle refusait d’en être une protagoniste. « Tu ne me connais pas, c’est vrai » cracha-t-elle, mauvaise, le regard sombre « et j’ignore quelles conneries Audran a pu te raconter à mon sujet » il aimait tant sa sœur, sans doute avait-il embelli le tableau « Mais je te hais. » Les mots étaient froid, durs, mais Andra ne réfléchissait plus tant à leur signification. Elle n’était que colère et injustice. « Alors garde tes complexes de preux chevalier pour toi. Je ne veux ni de ta compassion, ni de ta gentillesse, ni d’aucun de tes bons sentiments » car elle ne les méritait pas. Elle n’étais pas le genre de personne que l’on aimait, tout du contraire même, et elle le vivait parfaitement bien comme ça « Je n’ai plus rien, alors crois-moi bien que je m’en moques que tu sois là ou pas. » Puis, marquant une pause, elle alla se poster à la fenêtre de sa cuisine, tournant le dos à ce visage qu’elle ne voulait plus voir. Il restait une chose pour laquelle il pouvait se rendre utile. Une simple crainte, un simple besoin qu’elle ne s’expliquait pas « En revanche, je veux des nouvelles de Sehrin. Je veux savoir qu’il ira mieux, qu’il sera bientôt remis sur pieds. C’est tout ce que j’attends de toi. » Sehrin. Elle lui en avait tant voulu de lui prendre son frère, de l’enroler dans un combat qui ne le concernait pas. Sehrin, qui avait tant souffert déjà avec la mort d’Asmaa. Sehrin, dont elle avait tant apprécié les lèvres, les caresses, mais qu’elle n’avait plus revu depuis. Il était le seul qu’elle voulait bien voir, le seul dont elle pourrait supporter le regard, le seul dont elle avait besoin en cet instant. Mais bien sûr, cela, elle ne se l’admettrait pas. « Alors, prends soin de lui, assure-toi qu’il se remet bien. Si tu m’aimes, comme tu oses le prétendre, fais ça pour moi, c’est tout ce que je souhaite. »
Elle ignora sciemment la remarque de Diarmuid sur son lit accueillant. Audran s’en serait moqué, il savait que sa sœur n’était pas à une frivolité. Il s’en plaignait, souvent, mais il savait qu’il ne pouvait pas lutter, car Andra ne connaissait même pas la définition du mot aimer, là où lui avait été amoureux transit de Gamora pendant tant d’années. Andra n’accordait que peu d’importance aux sentiment, là où il ne s’était jamais remis de la disparition de sa bien aimée. Andra n’avait eu de cesse que de veiller sur le cœur de son frère, laissant le sien s’endurcir pour de devenir qu’un morceau de glace ; froid, tranchant, solide.
Puis, le résistant prononça les mots de trop. Ceux de la compassion, de la bonté d’âme. Il était sincère, et c’était bien le pire au yeux de Ti’ilandra qui ne souhaitait que déverser sa rage sur quelqu’un. Or, il était là, devant elle, à tenter de porter sur ses épaules un peu de son malheur, juste un peu. Elle n’avait pas besoin de cela. Non. Elle avait besoin de ses proches, d’Audran, de Gamora, de Lyana, de Sehrin. Pas d’un oiseau de mauvais augure. Mais qui restait-il à présent ? Elle ignorait si Gamora et Lyana étaient encore en vie, et Sehrin était cloué dans un lit pour avoir joué au héro. Pourquoi le monde s’entêtait-il à lui enlever ceux qu’elle aimait ? Alors, violemment elle repoussa la main tendue de Diamuid, tant au propre qu’au figuré. Et cette chanson qu’il fredonnait, elle la connaissait, elle l’avait tant chantée. Mais elle refusait d’en être une protagoniste. « Tu ne me connais pas, c’est vrai » cracha-t-elle, mauvaise, le regard sombre « et j’ignore quelles conneries Audran a pu te raconter à mon sujet » il aimait tant sa sœur, sans doute avait-il embelli le tableau « Mais je te hais. » Les mots étaient froid, durs, mais Andra ne réfléchissait plus tant à leur signification. Elle n’était que colère et injustice. « Alors garde tes complexes de preux chevalier pour toi. Je ne veux ni de ta compassion, ni de ta gentillesse, ni d’aucun de tes bons sentiments » car elle ne les méritait pas. Elle n’étais pas le genre de personne que l’on aimait, tout du contraire même, et elle le vivait parfaitement bien comme ça « Je n’ai plus rien, alors crois-moi bien que je m’en moques que tu sois là ou pas. » Puis, marquant une pause, elle alla se poster à la fenêtre de sa cuisine, tournant le dos à ce visage qu’elle ne voulait plus voir. Il restait une chose pour laquelle il pouvait se rendre utile. Une simple crainte, un simple besoin qu’elle ne s’expliquait pas « En revanche, je veux des nouvelles de Sehrin. Je veux savoir qu’il ira mieux, qu’il sera bientôt remis sur pieds. C’est tout ce que j’attends de toi. » Sehrin. Elle lui en avait tant voulu de lui prendre son frère, de l’enroler dans un combat qui ne le concernait pas. Sehrin, qui avait tant souffert déjà avec la mort d’Asmaa. Sehrin, dont elle avait tant apprécié les lèvres, les caresses, mais qu’elle n’avait plus revu depuis. Il était le seul qu’elle voulait bien voir, le seul dont elle pourrait supporter le regard, le seul dont elle avait besoin en cet instant. Mais bien sûr, cela, elle ne se l’admettrait pas. « Alors, prends soin de lui, assure-toi qu’il se remet bien. Si tu m’aimes, comme tu oses le prétendre, fais ça pour moi, c’est tout ce que je souhaite. »
BesidetheCrocodile pour May the Force
Re: FB - Quand nous sommes désarmés (Diar-Andra) Sam 15 Juil - 21:42
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Quand nous sommes désarmés
Diarmuid -Ti'Ilandra
« J'aime Ti'ilandra, la sœur d'Audran, pas cette boule de haine que tu te laisses aller à être. »
Le deuil était une chose égoïste, Diarmuid ne le savait que trop. Dans les pupilles du Général soudain, il avait autre chose. La colère était parfois salutaire, il pouvait l'accepter de la jeune femme, mais l'auto apitoiement ? Non, un être humain valait mieux que cela. Diarmuid avait la mauvaise habitude d'être bien trop sévère envers lui-même, cette sévérité qu'il appliquait aux autres également. Certains lui en faisaient la remarque parfois, mais ils n'étaient pas de simples civils ayant à vivre dans un endroit anonyme avec leurs fantasmes et leurs rêves. Ils étaient des soldats, lls allaient mourir, le savaient, ne pouvaient rien construire de véritablement viables, familles, relations...
Ils n'étaient pas compris surtout, ne le seraient jamais. On les jugeait responsables de la Guerre tout autant que le Premier Ordre. Ils ne la provoquaient pas cependant, essayant simplement d'en repousser les frontières. Pas de médailles pour eux, pas de cérémonie, de grands discours, pas d'amour.
Juste le rejet.
Pensait-elle être seule dans sa douleur, T'Ilandra ? De toutes évidences. Et Diarmuid restait droit, de marbre. Il ne regrettait pas d'offrir pitié et compassion, jamais. Car les actes qu'il avait eu à faire en tant que soldat le plaçaient au même niveau qu'un monstre, une vérité. Tout ce qu'il avait à donner de pur en retour, Diarmuid devait l'offrir. Cela ne sauverait pas son âme, ne pardonnerait pas ses fautes, ses meurtres, mais cela devait être fait quand même, voilà tout.
« Tu n'as plus rien ? Alors reste avec ce « rien ». Il vous disaient jumeaux mais tu n'es qu'une petite fille qui pleure et n'a que trop hâte de haïr quand lui était homme.... La souffrance n'est pas un concours, ne le sera jamais. Inutile de jouer à celui en éprouvant le plus parce que ceci ou parce que cela. J'ai fait mon devoir tout autant que ce que me dictait mon affection. Je n'ai pas d'autre ordre à prendre de toi... »
Il disait cela sans haine, sans colère, lui qui savait la douleur d'une table vide, d'un verre qu'on ne poserait plus, lui qui se rappelait l'odeur de la terre, son goût dans sa bouche quand ils devaient ramper jusqu'à un point incertain pour se battre encore, se battre toujours.
L'homme ne se laissa pas aller aux souvenirs pourtant, pas le temps, certainement pas le temps. Son émetteur bipa, il le regarda d'un geste rapide, claqua des talons, parfait militaire jusqu'au bout et quitta la maison.
D'autres missions l'attendaient, et Diarmuid ne craignait pas Ti'Ilandra, ses actes et ses paroles. Parce qu'il n'y avait qu'une chose capable de le détruire : le champs de batailles.
D'Anaxes, il rapporterait quelques fleurs, cela serait méchant, cela serait cruel, mais il les déposerait au chevet de Sehrin car ici était sa planète aussi et la maison que jamais il ne retrouverait.
Des fleurs, pour se rappeler qu'elles existent...
Le deuil était une chose égoïste, Diarmuid ne le savait que trop. Dans les pupilles du Général soudain, il avait autre chose. La colère était parfois salutaire, il pouvait l'accepter de la jeune femme, mais l'auto apitoiement ? Non, un être humain valait mieux que cela. Diarmuid avait la mauvaise habitude d'être bien trop sévère envers lui-même, cette sévérité qu'il appliquait aux autres également. Certains lui en faisaient la remarque parfois, mais ils n'étaient pas de simples civils ayant à vivre dans un endroit anonyme avec leurs fantasmes et leurs rêves. Ils étaient des soldats, lls allaient mourir, le savaient, ne pouvaient rien construire de véritablement viables, familles, relations...
Ils n'étaient pas compris surtout, ne le seraient jamais. On les jugeait responsables de la Guerre tout autant que le Premier Ordre. Ils ne la provoquaient pas cependant, essayant simplement d'en repousser les frontières. Pas de médailles pour eux, pas de cérémonie, de grands discours, pas d'amour.
Juste le rejet.
Pensait-elle être seule dans sa douleur, T'Ilandra ? De toutes évidences. Et Diarmuid restait droit, de marbre. Il ne regrettait pas d'offrir pitié et compassion, jamais. Car les actes qu'il avait eu à faire en tant que soldat le plaçaient au même niveau qu'un monstre, une vérité. Tout ce qu'il avait à donner de pur en retour, Diarmuid devait l'offrir. Cela ne sauverait pas son âme, ne pardonnerait pas ses fautes, ses meurtres, mais cela devait être fait quand même, voilà tout.
« Tu n'as plus rien ? Alors reste avec ce « rien ». Il vous disaient jumeaux mais tu n'es qu'une petite fille qui pleure et n'a que trop hâte de haïr quand lui était homme.... La souffrance n'est pas un concours, ne le sera jamais. Inutile de jouer à celui en éprouvant le plus parce que ceci ou parce que cela. J'ai fait mon devoir tout autant que ce que me dictait mon affection. Je n'ai pas d'autre ordre à prendre de toi... »
Il disait cela sans haine, sans colère, lui qui savait la douleur d'une table vide, d'un verre qu'on ne poserait plus, lui qui se rappelait l'odeur de la terre, son goût dans sa bouche quand ils devaient ramper jusqu'à un point incertain pour se battre encore, se battre toujours.
L'homme ne se laissa pas aller aux souvenirs pourtant, pas le temps, certainement pas le temps. Son émetteur bipa, il le regarda d'un geste rapide, claqua des talons, parfait militaire jusqu'au bout et quitta la maison.
D'autres missions l'attendaient, et Diarmuid ne craignait pas Ti'Ilandra, ses actes et ses paroles. Parce qu'il n'y avait qu'une chose capable de le détruire : le champs de batailles.
D'Anaxes, il rapporterait quelques fleurs, cela serait méchant, cela serait cruel, mais il les déposerait au chevet de Sehrin car ici était sa planète aussi et la maison que jamais il ne retrouverait.
Des fleurs, pour se rappeler qu'elles existent...
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