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Sympathy for the devil | ft. Angharad Dre'qoria

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ANgharad&Ulfric

Seltos

Ulfric s'amusa de voir son interlocutrice remarquer son trait d'humour. Rare étaient les fois où il se permettait pareil détente, et il était vrai il s'agissait d'un florilège. Alors lorsque pareil événement était remarqué par son auditoire, il ne se faisait pas prier pour en savourer le plein bénéfice. Mais la réalité des faits rattrapa bien vite la bonne humeur qu'il avait réussit à installer, ramenant l'infirmière et l'ingénieur à une certaine nostalgie qui n'avait rien de très agréables. Il ne savait rien d'elle, son passé lui était totalement inconnu. Pourtant il ne lui était pas difficile de voir que ce dernier était chargé de douleur et bien trop sombre. Sans doute était-il du devoir du Steel d'agir pour que le présent et l'avenir de la jeune femme soient drastiquement différent de ce qu'elle avait connu jusqu'à présent. Il eut finalement un petit rire. "Il n'y a pas deux soldat comme moi enfin ! Je dois d'ailleurs être le seul résistant qui peut se targuer de ne pas avoir subis les affres de la guerre." Reprenant un air plus sérieux, il continua. "Les médecins valent dix hommes à eux seules. Ils ont la faculté de remettre du baume au cœur des troupes, de les faire ses sentir à l'abris de la mort. Cela fait aussi de toi une cible prioritaire. S'il y a quoi que ce soit qui te distingue comme étant habilitée à prodiguer des soins, ne le montre pas."

Prenant son temps, il plaça ses yeux de glace dans le regard infiniment plus chaleureux de la jeune femme. "Tu sais te battre ? Tu sais utiliser un blaster ? As-tu déjà tué quelqu'un volontairement ?" Il l’assommait quelque peu de questions mais il était primordiale de vérifier qu'elle était apte à se battre. D'un point de vu personnel, il aurait quelque peu rechigné à partir au combat en sachant que la personne à ses côtés doutait de son arme. C'était d'ailleurs pour cela qu'il avait accepté de rejoindre un commando d'élite. Pour être le meilleur tout en étant accompagné des meilleurs. Loin d'être une tête brûlé, il y voyait l'occasion de sauver sa propre vie. Il n'était pas comme l'ensemble des Steel, il n'avait perdu aucun être cher, il n'était pas suicidaire. Il avait été choisis parce qu'il était bon dans son domaine et qu'il était un soldat de métier. Voilà quelque chose dont il pouvait se vanter, être choisis pour ses aptitudes et non pour sa folie. Presque rêveur il reprit la parole. "Je m'occupe de l'ensemble des soucis logistique que nous pouvons recruter. Un mur nous barre la route ? Appelez Steel 5 ! Je suis un chirurgien à ma façons, mais mes scalpels sont un tout petit peu plus bruyant et démonstratifs que les tiens si j'ose dire." Lorsqu'il eu terminé de parler, il laissa un silence s'installer, détaillant avec une précision presque inquiétante l'infirmière qui ne semblait avoir rien de mieux à faire que de l'écouter. "Pourquoi as-tu choisis de te porter volontaire ? Bon nombres de résistants auraient préférés se joindre à une bataille moins rangée que celle-la, pourquoi pas toi ? Une rancœur particulière ?"

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SYMPATHY FOR THE DEVIL
Elle ne peut s'empêcher de rire doucement lorsqu'il s'offusque soudainement qu'elle ait pu le comparer à d'autres soldats. Après tout, beaucoup de civils s'accorderaient à dire que les soldats se ressemblent tous : des hommes et femmes en uniforme, cela ne laisse pas beaucoup de place à la différenciation. Et le corps militaire se voulait homogène, une force unie indivisible. Mais la réalité était bien différente et si elle avait appris quelque chose de toutes ces années au service du premier ordre et de ces quelques semaines auprès de la résistance c'était bien qu'il n'y avait pas une "masse", un "ennemi" mais des centaines d'hommes et de femmes aux histoires et passés différents. Certains pouvaient se vanter comme Ulfric de ne pas avoir connu les affres de la guerre, d'autres comme Angharad taisaient leur passé entaché par la violence et les pertes à répétition. Angharad était quelqu'un de foncièrement bon et doux, d'optimiste surtout et de positif. Il était difficile de l'imaginer une seule seconde assistant à l'exécution de ses parents et à l'enlèvement de son frère. Son visage aux traits fins, sa peau douce peu marquée, rien ne pouvait vendre la mèche et on avait au contraire tendance à l'imaginer plus niaise et préservée de la guerre qu'elle ne l'était. On se trompait toujours sur elle, la voyant frêle et naïve alors qu'elle avait survécu si longtemps dans l'oeil même de l'ennemi de la galaxie. Ça on l'oubliait. Et les horreurs qu'elle avait vu n'avaient plus aucune importance : son apparence y était incompatible. Elle n'y prêtait pas attention, pourtant. Habituée à se qu'on se trompe. Alors qu'Ulfric reprenait son sérieux, Angharad en fit de même, se concentrant sur ce qu'il disait. "Les médecins valent dix hommes à eux seuls." elle ne pu cacher sa surprise mais s'empêcha de le couper pour écouter ce qu'il avait à dire de plus. "Ils ont la faculté de remettre du baume au cœur des troupes, de les faire ses sentir à l'abris de la mort." Un mince sourire fit son apparition sur ses lèvres, touchée par cette constatation. C'était bien la première fois qu'elle entendait pareil commentaire à l'égard de sa profession et par extension, au sien. "Cela fait aussi de toi une cible prioritaire. S'il y a quoi que ce soit qui te distingue comme étant habilitée à prodiguer des soins, ne le montre pas." Son sourire disparu et elle se contenta d'hocher la tête de bas en haut pour acquiescer silencieusement, notant minutieusement ces conseils dans son esprit. Persuadée qu'il avait raison, et qu'elle aurait besoin de s'en souvenir. Jamais elle ne s'était imaginé être une cible en étant médecin, elle se disait même plutôt le contraire : les médecins ne tuaient pas, peu d'entre eux savaient correctement se battre sur le terrain, parfois trop occupés à effectuer les premiers soins pour tirer sur l'ennemi. Pourtant, le point de vu d'Ulfric faisait sens. C'était un soldat, il avait plus d'expérience qu'elle. "Je note, merci." se contenta-t-elle de répondre se voulant avenante.

"Tu sais te battre ? Tu sais utiliser un blaster ? As-tu déjà tué quelqu'un volontairement ?" Des question qui lui font écho à celles tout aussi abruptes de la supérieure d'Ulfric, ce qui lui arrache un sourire malgré la situation et la dimension grave de la conversation. "J'ai l'impression d'être à nouveau interrogée par ta commandante..." plaisante-t-elle en s'approchant du lit sur lequel il est assis, las d'être loin et debout. "Je ne suis pas la meilleure des combattantes non..." dit-elle, de la gêne dans sa voix d'être à nouveau mise face à ses défauts et faiblesses. "Mais j'ai quelques notions en tir au moins. Et pour répondre à ta question, je n'ai jamais tué quelqu'un." Elle n'a même jamais tiré sur quelqu'un à vrai dire. Les seules personnes mortes entre ses mains, elle n'a tout simplement pas réussi à les sauver elles qui étaient déjà condamnés. Il s'agissait de patients, rien de plus. Et en tant qu'infirmière, elle était confrontée à la mort tous les jours. Celle-ci était aussi cruelle que la vie pour l'être. Elle l'avait vu sous toutes ses coutures et taisait cette facette de son travail, se concentrant sur le beau, le bien, sur les vies sauvées. "Mais j'ai encore le temps de m'entraîner avant la mission, j'ai prévu de le faire." ajoute-t-elle, rassurante. Restait à savoir qui voulait-elle rassurer : le soldat en face d'elle qui semblait s'inquiéter de son sort ou elle-même, terrorisée à l'idée de mettre les pieds sur Naboo. Une fois à sa hauteur, elle s'installe sur le lit d'hôpital et s'assoit près d'Ulfric en lui lançant un énième sourire. Elle ne le coupe pas, le laisse plaisanter et elle rentre dans son jeu un petit peu. "Enchanté Steel 5, nous sommes donc collègues ? ", un petit rire lui échappe. La situation l'amuse, le résistant aussi et l'atmosphère pesante des derniers jours semble se lever un peu à ses côtés. Il la fait sourire et rire, c'est le principal. Lorsque le silence s'installe, elle soutient son regard de glace, le visage toujours aussi doux, les lèvres marquées d'un rictus qui se veut tendre. Mais lorsqu'il reprend la parole, elle détourne enfin le regard et tend le cou pour fixer le plafond, pensive. Cherchant ses mots. "Je pense..." elle hésite. "Enfin, j'imagine que je veux juste aider." Angharad repose son attention sur le steel à côté d'elle. "Vous vous battez pour une cause qui vous dépasse, pour la liberté. Mais je ne sais pas me battre, et vous assister au sol est tout ce que je peux faire." Elle marque une pause et se pince les lèvres, hésitant. "C'est une manière de rendre la pareille. La résistance m'a offert une seconde chance, un nouveau départ, c'est tout ce que je peux faire en retour j'imagine."



 
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ANgharad&Ulfric

Seltos

Ulfric n'était pas particulièrement connu pour se faire comprendre. C'était comme s'il vivait dans un monde légèrement parallèle, il était étranger des préoccupations de chacun. C'était sans doute ce qui lui permettait de rester calme en toutes circonstances, et il n'allait certainement pas s'en plaindre. Après tout c'était un avantage qu'on lui enviait, cela lui permettait d'avoir un certain recul sur les situations qu'il affrontait. Mais cela n'était pas toujours bénéfique bien au contraire. Il ne se voyait pas accomplir un interrogatoire, d'ailleurs rien ne l'obligeait à rester ici, ni à répondre à ses questions. Aucune forme d'obligation ne s'appliquait sur la jeune femme. "Je cherche juste à t'aider.." Fit-il avec une pointe d'incertitude dans sa voix. Il ne savait pas réellement comment tourner la situation à son avantage. Angharad faisait l'impression d'être particulièrement fragile, le moindre choc étant capable de la briser en dizaines de morceaux impossibles à recoller entre eux. Il s'agissait là d'un casse-tête auquel il n'était ni préparé, ni habitué. Espérer améliorer sa technique à un moment aussi critique, alors que les combats n'allait pas tarder à reprendre n'était certainement pas la meilleur chose à faire. Il lui était totalement impossible d'assimiler pleinement les automatismes essentiels à l'art de la guerre. Enfin, c'était sans doute mieux que de profiter de la vie comme il le faisait.

L'infirmière s'assit à côté du malade imaginaire un sourire aux lèvres et permettant même à une petite phrase joyeuse d'en sortir. Cela avait le mérite de détendre l'atmosphère au moins et c'était encore là un talent que n'avait pas Ulfric. Écoutant attentivement, presque religieusement son interlocutrice il finit dans un petit rire. "Je ne suis pas sûr et certain que ce soit la raison première pour un certain nombre de résistants de se battre." Se grattant un temps la perfusion comme si cela allait réussir à faire passer le mal aise qu'elle produisait chez lui, il finit par reprendre son expression neutre mais chaleureuse ainsi que le flambeau de la conversation. "Beaucoup sont là par vengeance et non pas pour défendre un idéal. Pour prendre mon exemple, parce que j'ai le mérite de le connaître, je me bat parce que c'est l'une des seules choses que je sais faire, c'est aussi pour ça que j'ai quitté la République." Rêveur, il repensa à cette période où il avait rencontré Lyana et où cette dernière l'avait incité vigoureusement à rejoindre la résistance. Lui n'avait rien perdu, sur le principe de son engagement il n'avait pas de raisons particulière d'en vouloir et si aujourd'hui il le faisait parce que c'était la bonne chose à faire, il avait à présent de véritables raisons. "Je ne suis pas sûr que tu veuilles parler de ce qui t'a amené à nous rejoindre, à moins que tu ais besoin de te confier. D'ailleurs si un jour tu as besoin de moi pour n'importe quelle raison n'hésite pas." S'il aimait se rendre utile, il y avait cette fois-ci quelque chose de plus intéressé dans sa démarche.  

BesidetheCrocodile pour May the Force
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SYMPATHY FOR THE DEVIL
Le rire du résistant aurait put lui arracher un sourire mais les paroles qu’il prononce à la suite font froid dans le dos. Elles auraient pu sembler banales, logiques même pour un résistant ou une personne à l’âme marquée par la guerre mais Angharad n’était pas ce genre de personne. Et même si le premier ordre lui avait, comme à beaucoup, fait du mal, elle ne parvenait pas à éprouver un besoin de sang et de vengance. Sa soif à elle s’était aveuglément posée ailleurs. «Je ne suis pas sûr et certain que ce soit la raison première pour un certain nombre de résistants de se battre. Beaucoup sont là par vengeance et non pas pour défendre un idéal.» L’infirmière se contenta d’hocher silencieusement la tête, ne voulant pas s’attarder sur le sujet. Car malgré lui, Ulfric faisait écho à bien des choses que la blonde préférait ignorer ou au moins, feindre d’avoir oublié. « Pour prendre mon exemple, parce que j’ai le mérite de le connaître, je me bat parce que c’est l’une des seules choses que je sais faire, c’est aussi pour ça que j’ai quitté la République. » Il piqua à vif sa curiosité à l’instant même où il prononça ce dernier mot. La République. Elle n’en avait que rarement entendu parler, souvent en mal premier ordre oblige mais elle avait toujours su que cette entité oeuvré pour le bien. Essayait, surtout. Mais maintenant qu’elle n’était plus, Angharad n’avait pas eu l’occasion de plus s’y intéresser.

Lors de ses années au sein du premier ordre, le République était -à l’image de la Résistance- une chose à laquelle s’accrochait l’infirmière. Dans ses moments les plus sombres, elle imaginait les deux structures mettre un terme aux atrocités que semaient le premier ordre et elles représentaient à elles deux un semblant d’espoir. Cependant voilà, l’une n’était plus qu’un champ d’astéroïdes tandis que l’autre se trouvait moins accueillante et rose qu’elle ne l’avait pensé être. Une réalité qui l’avait frappée de plein fouet et ramenée sur terre mais à laquelle elle commençait à se faire. Elle remarqua à peine l’instant silencieux qui venait de flotter entre elle et le résistant, tous deux perdus dans leurs pensées respectives. Lorsqu’il reprit la parole, Angharad se fit plus intéressée, plus concentrée ayant l’impression d’avoir comme fauté. «Je ne suis pas sûr que tu veuilles parler de ce qui t’a amené à nous rejoindre, à moins que tu ais besoin de te confier. D’ailleurs si un jour tu as besoin de moi pour n’importe quelle raison n’hésite pas.» Un sourire triste se dessina sur ses lèvres alors qu’elle se penchait vers lui jusqu’à ce que leurs épaules se touchent dans un contact qui se voulait sans aucune arrière pensée. Un geste doux, d’un air de dire ne t’en fais pas. Elle lia d’ailleurs ce geste à ses paroles. « Tu as raison.» commença-t-elle en faisant référence à sa première proposition. Se confier ne la dérangeait généralement pas, mais c’était bien souvent sur des sujets moins graves que la perte de sa famille. Cette partie de son passé, elle la gardait pour elle, n’en parlait que très peu. N’aimait pas y penser. Ce n’était pas tant une envie d’oublier totalement ses parents et son frère. ça n’avait été l’histoire que de quelques minutes, et ce n’étaient que ces minutes là qu’elle voulait à tout prix effacer de sa mémoire ne souhaitant réellement que conserver les souvenirs joyeux de cette famille qui n’était plus. Alors elle pourrait vous raconter les anneries que son père aimait lui faire croire, elle qui avait été une enfant très crédule, ou encore les bêtises que son frère avait fait et dont elle avait porté le chapeau. Ou même la douceur de sa mère qui n’avait jamais élevé la voix une fois. Mais ces minutes là, elle les taisait. « Mais je tâcherais d’y penser si le besoin se fait sentir. C’est gentil, merci.» lui répondit-elle dans un sourire sans animosité. Elle resta muette un moment, repensant aux paroles d’Ulfric qui résonneraient longtemps dans son esprit. C’était un type un peu étrange, à l’allure et aux mots parfois destabilisants mais elle voyait bien qu’il ne pensait jamais à mal. Du moins, pas ici avec elle. « De même pour moi, si jamais tu as besoin de quelque chose tu sais où me trouver.» dit-elle dans un petit rire en désignant la salle où ils se trouvaient d’un signe de main. Puis elle se rappela soudain qu’il avait travaillé pour la République, alors elle se tourna vers lui, curieuse. « Tu as travaillé pour la République alors ? Je ne sais pas si c’est déplacé de te demander ça.» elle marqua une pause, levant ses mains comme pour montrer patte blanche. « Tu as le droit de ne pas répondre, mais... c’était comment ? Tu y faisais quoi ? » Elle avait beau avoir vingt-sept ans, le premier ordre l’avait rapidement privée de beaucoup de choses et à son âge, elle n’avait jamais été que sur une minuscule poignée de planète. N’avait travaillé que pour le premier ordre et commençait à peine à le faire pour la résistance. Alors elle était curieuse de tout et s’étonnait de beaucoup de choses.


 
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ANgharad&Ulfric

Seltos

Il y avait chez l'infirmière quelque chose de particulièrement touchant, une sensibilité rare d'autant plus appréciable. C'était le genre de personne à qui il était difficile de vouloir du mal sans être foncièrement mauvais. Ce qui n'était certainement pas le cas d'Ulfric. Il se laissait presque attendrir, lui qui était d'un naturel calme et plein de retenue, baissait petit à petit sa garde. Il était en quelques sorte une force tranquille qui se laissait approcher par plus petit que lui, l'un comblant les tords de l'autre. Une certaine complémentarité semblait émerger des deux personnalités présentes, une symbiose peu commune. Se penchant dans sa direction elle appuya son épaule contre la sienne, lui transmettant une partie de son poids, d'une manière physique comme morale. L'ingénieur était l'une de ses personnes qui pouvait servir de pilier, de béquille, sur laquelle s'appuyer pour libérer la douleur qui accablait des épaules souvent trop fragiles. Ce contact, aussi simple soit-il avait quelque chose de particulièrement apaisant. Le simple réconfort de se savoir accompagné dans des temps aussi sombres et violent était une chose sur laquelle on ne crachait pas, qu'on ne refusait pas. Aussi, le trentenaire l'accepta sans sourciller. C'était le genre de contact qui faisait s'arrêter le temps. On ne pensait plus à rien si ce n'est à l'instant présent et on restait là, immobile, à contempler le silence, à sentir le calme et à écouter l'invisible. C'était le genre de moment qu'on ne voulait pas voir s'arrêter, même si on savait pertinemment que cela n'allait pas tarder à arriver et que le temps qu'on passait à en profiter ne faisait que nous rapprocher de l'inévitable brouhaha de la conversation. C'était une infinité bien courte en soit.

Aussi Ulfric fut quelque peu contrarié de revenir à la réalité. C'était comme sortir d'un rêve où tout était si parfait. On l'attrapait par la peau et du cou et on le ramenait en arrière sans lui demander son avis ou lui laisser le choix. Il devenait un pantin à la merci de la personne qui renouait avec le dialogue et le flambeau de la parole. Il n'était pas particulièrement le genre de personnes songeuses, rêveuse, la tête dans les étoiles. Mais les conditions qu'il subissait favorisait de petites absences. Écoutant l'impudente qui avait osée le tirer de sa rêverie à grands coups de mots dans les oreilles, il laissa s'échapper un sourire à moitié volontaire. 'Quelque chose' voilà qui était bien vague. L'esprit vif et riche d'idées ne tarda à élaborer une façon particulièrement subtil de se servir de cette phrase.

Mais avant de pouvoir mettre en application son plan aussi machiavélique soit-il, il fallait répondre à ses questions. Car de toutes évidences, l'intérêt de la jeune femme avait été piqué. Il ne semblait pas que cette dernière ai connu l'armée républicaine et peut-être que le souvenir de cette dernière nourrissait chez elle des rêves qu'elle n'avait pas pu accomplir en rejoignant la Résistance. "Si j'y étais et qu'aujourd'hui je n'y suis plus c'est que, de toutes évidences quelque chose ne me convenait pas tu ne crois pas ? Ne t'attend donc pas à ce que je t'en peigne un tableau particulièrement rose. Trop inactif, trop attentiste, trop dépendante de l'avis des politiciens." Il avait décroché depuis un certain temps ses yeux de ceux de la blonde. Reprenant après une courte pause, il tourna son regard de glace dans celui de son interlocutrice. "Je ne sais pas de quoi l'avenir est fait, mais si la Résistance parvient à vaincre le Premier Ordre alors il faudra prendre garde à ce que les mêmes erreurs ne soient pas répétées." S'il avait abordé le sujet avec un ton sérieux, un sourire provocateur ne tarda pas à refaire surface sur son visage toujours aussi calme. "Je crois que tu peux en effet faire quelque chose pour moi. Du moins si tu l'acceptes" Prenant le temps, il reprit la parole, arborant un ton faussement sérieux. "Vois tu, j'ai découvert il y a peu qu'une troupe ennemie s'était infiltrée dans la base. Si tu veux tu pourras m'aider à les descendre. Ça ne devrait pas être particulièrement bien compliqué, cependant, évite d'en parler à qui que ce soit, mieux vaut ne pas semer la panique. Rassure toi, si tu as réussis à transporter toutes ces lourdes caisses, tu devrais parvenir à triompher d'eux sans aucune difficulté. Alors, tu en es ? Cela te préparera pour Naboo." Fit-il en terminant le plus sérieusement du monde. C'était une bonne chose qu'il sache faire preuve d'un calme extérieur impeccable, car intérieurement il était hilare.

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SYMPATHY FOR THE DEVIL
Il lui dépeignait un tableau bien triste de la République, elle qui avait vu en elle un eden lointain, inatteignable puisqu'elle vivait sous le joug du Premier Ordre. Mais comme tout rêve, elle l'avait visiblement trop idéalisé, se servant de cette entité fumeuse pour la remplir de tout ce qu'elle attendait du monde. De tout ce qui était contraire au Premier Ordre. Elle l'avait imaginé grande et belle, juste et puissante. Mais d'après Ulfric, elle n'était que l'ombre de son ainée tombée trop tôt elle aussi. Un peu déçue, elle se contenta d'hocher la tête, silencieuse. Cela faisait un petit moment qu'elle ne le regardait plus, mais du coin de l'oeil elle aperçu un sourire auquel elle répondu en tournant la tête vers lui.  "Je crois que tu peux en effet faire quelque chose pour moi. Du moins si tu l'acceptes " fronçant légèrement les sourcils, elle acquiesça d'un signe de tête, incertaine. "Je t'écoute..." dit-elle, le soupçonnant d'avoir une idée derrière la tête. Et elle toucha juste, puisque ce qui s'en suit lui paru un peu tiré par les cheveux.

"Vois tu, j'ai découvert il y a peu qu'une troupe ennemie s'était infiltrée dans la base. Si tu veux tu pourras m'aider à les descendre. Ça ne devrait pas être particulièrement bien compliqué, cependant, évite d'en parler à qui que ce soit, mieux vaut ne pas semer la panique. Rassure toi, si tu as réussis à transporter toutes ces lourdes caisses, tu devrais parvenir à triompher d'eux sans aucune difficulté. Alors, tu en es ? Cela te préparera pour Naboo." Au début, elle avait failli y croire, l'expression sur son visage la trahissant immédiatement. Son coeur s'était serré et son estomac noué, comme si la perspective qu'il y ait vraiment des ennemis sur la base la rendait anxieuse au point d'en être malade. Elle se savait bien loin d'un soldat, à peine la carrure d'une recrue. Mais malgré le ton sérieux qu'il avait employé, l'histoire était trop grande pour être réelle. Et puis, pourquoi avouer tout cela à une infirmière ? S'il y avait vraiment eu des "troupes ennemies" sur le base, aucun doute que les hauts gradés en auraient été informés et qu'une alarme serait entrain de retentir. Angharad fronça de plus belle les sourcils avant de se détendre et de lever les yeux au ciel, un sourire planté sur ses lèvres. "Je ne suis pas assez naïve pour te croire malheureusement..." dit-elle souriante, arborant un air faussement désolé. "Mais bien essayé commando... Aubo ?" finit-elle hésitante sur la manière avec laquelle ses coéquipiers l'appelaient. Puis elle se releva, vérifiant la perfusion du malade imaginaire. "Ça devrait plus être très long." commença-t-elle. "Lorsque tu auras vraiment besoin de quelque chose, t'hésite pas hein." C'était tout ce qu'elle pouvait faire, aider les résistants, la résistance, cette cause plus grande qu'elle. Puis elle se dirigea vers son bureau, se penchant sur celui-ci pour y lire un document qui annonçait les prochaines arrivées de matériel. L'une d'entre elles ne devait pas tarder, et elle devait retourner au travail sous peine de se voir fusiller du regard par Echo. Par dessus son épaule, elle lança à Ulfric "Je vais devoir te laisser, je dois récupérer un autre colis." puis elle se retourna, prête à partir. "Tu peux rester ici jusqu'à ce que la poche soit vide. On se voit ce soir ?" Un dernier sourire bienveillant avant qu'elle ne se dirige vers la porte et ne disparaisse derrière celle-ci.



 
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