Une série de chocs, comme si il pleuvait du gravier, puis une alarme. Orrel sauta de sa couchette pour se retrouver à moitié nu sur le sol froid du Prospecteur (image), les yeux encore brouillés par le sommeil, il attrapa sa veste et l’enfila. Sur le côté de la couchette étaient placés plusieurs écrans de contrôle, dont un clignotait au rouge. Le vieux Padawan fit la grimace. C’était les cuves d’oxygène qui avaient pris un coup, visiblement une pluie de débris s’était écrasée sur l’astéroïde ou il s’était arrimé. Les cuves d’oxygènes étaient normalement protégé par une épaisse plaque de métal, mais il avait décidé de la vendre à un ferrailleur, après avoir été attaqué par des pirates, qui avaient fait fondre au laser une bonne partie de la couche. Il aurait visiblement du la faire remplacer.

« Quel idée j’ai eu de m’accrocher à ce caillou … » Encore une secousse. Un des réservoirs percés venait de s’éventrer, il fallait faire vite. Orrel décida qu’avant de perdre le second réservoir, il allait devoir s’occuper de la fuite. Il sauta dans sa tenue spatiale et sortit à l’extérieur du vaisseau pour constater les dégâts. Il fallait refaire la peinture, mais le reste du Prospecteur semblait fonctionnel. Il sauta sur le toit du vaisseau et jointa la brèche du réservoir 2 avec un gel de colmatage, sans vraiment y croire. Il allait devoir faire réparer tout ça par des professionnels, avec du matériel de soudure adéquat.

De retour dans le vaisseau, Orrel alluma les moteurs et fit un chek-up complet des systèmes. Si ce n’est l’oxygène, le reste des valeurs était optimal. Il se désarrima de l’astéroïde qui lui avait permis de faire un semblant de nuit et afficha la carte à la recherche d’un spatioport. Hélas pour lui, un peu au milieu de nul-part, les choix étaient limité. Plusieurs planètes semblaient à portée, même si il était difficile de dire combien de temps tiendrait le colmatage. Il avait largement le temps de rejoindre n’importe laquelle d’entre elles. Il décida de se rendre jusqu’à Naboo, la planète était civilisée, et les astro-mécaniciens, respectables. Du moins c’est ce qui était prévu, lorsque une nouvelle secousse du à l’explosion du réservoir 2, créa une légère brèche dans la coque, le fit changer Orrel de plan … L’oxygène du vaisseau fuitant et la réserve d’air de sa tenue étant déjà basse, il se réorienta sur le spatioport le plus proche : Tatooïne.

Orrel ne pouvait pas s’empêcher de penser que la Force le mettait sur ce chemin. Peut être allait il retrouver sur place un artefact, un sabre laser. Qui sait un Jedi.

A l’approche de Tatooïne, Orrel avait du mal à se concentrer sur ses instruments, tout devenait plus flou. Il regarda la jauge d’oxygène de sa combinaison, et elle était pourtant toujours dans le vert. Il tapota son doigt dessus, et l’aiguille chuta dans le rouge. Le coup classique. Il se dit que c’était vraiment pas sa journée. Les instruments s’affolaient. Il perdit connaissance quelques instants, puis ouvrit les yeux la tête en bas, survolant le spatioport à une altitude d'environ 500 mètre. Sa vision se faisait de plus en plus flou, il retira son casque pour mieux y voir, redressa le vaisseau en direction d'une zone plate du désert, puis de nouveau, le noir. Il ouvrit les yeux en sursaut, et par réflexe, déploya les volets avant de se demander si le sol était déjà aussi proche, il y a une seconde ?

Dés normal :

Grande réussite : Le vaisseau s'est posé comme une fleur dans le désert de Tatooïne, aucun dégât ou presque. Orrel n'a rien et se réveille en pleine capacité de ses moyens.
Petit réussite : Le vaisseau s'est posé plus ou moins bien. Peu de réparations. Orrel a quelques commotions, et reste inconscient un petit moment.
Petit échec : Le vaisseau a subi des dégâts importants et Orrel a plusieurs côtes cassées. Il reste inconscient plusieurs heures.
Grand échec : Le vaisseau est dans un sale état, difficile de savoir si il est réparable. Le crash a été violent, et Orrel est dans un sale état. Un départ de feu menace le Padawan, toujours inconscient.

(Pour info, j'invite qui le souhaite à participer à ce rp. Fallait juste que je fasse mon entrée d'une façon ou d'une autre !)

Des étincelles jaillissaient du poste de commande du Prospecteur lorsque le Padawan ouvrit les yeux, la tête lourde et les membres engourdis. Il peina à détacher sa ceinture et se laissa tomber au sol, regardant autours de lui l’état général de son vaisseau, il compris qu’il avait atterrit un peu violemment sur le sable de Tatooïne, mais malgré le sol recouvert de vrac en tout genre, son transport semblait en relatif bon état. Il reprit ses esprits, se releva dans un équilibre encore tâtonnant, et ouvrit la porte du Prospecteur pour sortir dans la chaleur écrasante du désert. Cet endroit était très perturbant, soit tout était bleu, bleu uniquement, sans une nuance de blanc ou de gris, pour peu qu’on regardait vers le ciel, soit tout ce qui était sous celui ci était de sable, partout, dans toutes les directions. Le vaisseau dans cette immensité devait faire tâche, brillant sous ce bleu armé de ses deux Soleils. Et si il restait ici encore longtemps, il ne tarderait pas à attirer les charognards, il en était certain.

Dans le sillon laissé par son atterrissage forcé, se trouvait le spatioport où il devait se rendre, à belle distance, il lui était impossible de le rejoindre pour le moment sans abandonner le vaisseau à se faire dépouiller : il allait donc devoir le faire décoller. Étrangement, l’appareil avait subit bien moins de dégâts qu’il n’aurait pu l’imaginer, les réacteurs semblaient entiers, même  si ensabler pour le moment, il avait perdu un ou deux volets durant le contact avec le sol mais ce n’était pas cher payé ! L’intégrité de la coque semblait permettre un décollage, tant qu’il ne quitterait pas l’atmosphère, chose qu’il ne pourrait de toute façon pas faire sans avoir fait remplacer et ravitailler les cuves d’oxygène. Dans l’ensemble la situation n’était pas si désespérée.

Armé d’une pelle, Orrel désensablait les réacteurs du vaisseau, difficilement, car son droïde n’était plus tout jeune et ses multiples reprogrammations l’avaient rendu un peu gâteux …
« Emy ! Emy ! Il faut ENLEVER le sable. L’enlever, tu comprends ? Oui voilà, l’enlever. Tu m’aides pas beaucoup si tu rajoutes du sable.
- Bip bu, bi bi bip tiuu.
- Non, on ne va pas cacher le vaisseau sous le sable, ça nous prendrait une éternité à le faire, et encore plus à défaire. On va se contenter de le sortir du sable si tu veux bien.
- Piu piu. »

Bizarrement, Orrel appréciait la compagnie de ce drôle de droïde, même si ça le ralentissait plus qu’autre chose la plupart du temps, il était de bonne compagnie. Il se sentait un peu moins seul avec lui, depuis le temple il était devenu assez méfiant, surtout avec les sensitifs. Depuis qu’il avait touchait le sol de cette planète il avait une drôle de sensation, comme si la force avait un lien avec Tatooïne. Ce sable avait du en voir des choses depuis le temps. Il continua de creuser sur cette pensée.

De retour dans la cabine après quelques heures sous le soleil de plomb, Orrel tenta de redémarrer les moteurs du vaisseau, avec succès ! Le vaisseau faisait un drôle de bruit, comme si il avait une mauvaise bronchite, mais il pouvait voler au moins jusqu’au spatioport. En volant en rase-motte, le Padawan évitait de prendre trop de risque en cas de pépin, mais ça attirait un peu l’attention à l’approche de la ville,il fit en sorte de rester discret, et de faire attention à ne pas créer de perturbation dans la Force. Il demanda l’autorisation de se poser à quai pour réparation d’urgence, ce qui lui a été autorisé sans trop de mal car il avait de quoi payer, heureusement. Les quais grouillaient de monde, la ville était en constante effervescence, on y trouvait de tout, des gens de toutes sortes, du respectable marchand au tueur à gage. Il allait bien trouvé un mécano dans ce beau monde !