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Tout vient à point à qui sait l'attendre [RP libre]

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Le membre 'Fawn Lagh' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


#1 'Pile - Face' :
Tout vient à point à qui sait l'attendre [RP libre] - Page 4 Pile10

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#2 'Capacité Difficile' :
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Il y a des jours où, en tant que Seigneur Sith, l’on regrette de s’être spécialisé dans l’offensive destructrice plutôt que dans les soins. Bien sûr, ma blessure étant superficielle, je pourrais puiser dans la Force pour guérir plus vite, mais il me faudrait du temps et de la concentration. Et de l’immobilité, aussi. Inutile de dire que tout cela me manque, en une telle situation. Le seul loisir qu’il me reste est d’avancer précipitamment entre les ruelles étroites dans l’espoir d’échapper aux patrouilles. Fuir. En cet instant, une partie de moi est bien occupée à me haïr moi-même, et l’autre se félicite d’avoir su garder son calme et adopter le comportement adapté. Se jeter seule face à la patrouille aurait changé quoi ? J’aurais peut-être peu l’anéantir à coup de sabres et d’assauts de force, aux yeux médusés de dizaines de témoins. Les supprimer, eux aussi. Et laisser derrière moi une hécatombe qui aurait suscité la rage du Premier Ordre, et le soupçon des Siths. A ce petit jeu, je risque ma place dans l’Ordre. La ligne de conduite: ne révéler notre existence à personne. Si j’enfreins cette règle, je ne réponds pas de la réaction de mes condisciples.

Alors que je courre aux côtés de cette jeune fille que je n’avais jamais vue deux heures auparavant, je me félicite d’avoir échappé à cette inconscience. Mais tout de même. Ce soulagement est instable, il laisse de temps à autre place à des vagues de colère qui me submergent l’espace de quelques secondes.

« Comment ont-ils pu me faire ça… à moi… »

Je pense tout haut, je gronde comme une bête irritée, comme si j’étais seule. Mais je ne le suis pas. Et l’autre, si elle semble juger le danger écarté du côté des troopers, s’inquiète peut-être à présent de mon cas. Et je ne sais pas si c’est ma blessure, devenue presque indolore, ou le comportement pour le moins étrange que j’ai eu jusque là, qui l’inquiète le plus. Elle s’enquiert de mon état. Je bredouille quelques paroles incompréhensibles, façon de répondre « ça va », mais elle me propose tout de même des bandages. Presque par réflexe, je m’apprête à refuser, mais je me ravise. Une fois n’est pas coutume, ce sera tout de même plus pratique.

« ça peut être utile… merci. »

Elle me tend le bandage, le coupant d’un geste rapide, et de quoi le faire tenir en place. Je le prends sans le mettre; ce n’est ni le lieu ni le moment, et j’aurai tout loisir de m’atteler à cette tâche - pour moi délicate, tellement les soins ne sont pas mon fort - une fois revenue à la navette. D’ailleurs, la jeune fille parle de quitter l’endroit et elle a bien raison. Cependant, l’inquiétude revient alors qu’un trooper nous dépasse en courant à petites foulées. Je croise son regard, ou plutôt il croise le mien, sa visière me cachant ses yeux. Je résiste difficilement à l’envie de lui faire payer pour tout son Ordre. Lui infliger une correction dont il se souviendra. Le tuer ? Oh, non; mais lui demander de faire passer un petit message à ses supérieurs. Mais je sens le regard de la fille dans mon dos; elle est sans doute en train de mobiliser tous ses talents d’actrice pour avoir l’air de rien. Il serait dommage de gâcher cela. Déjà qu’elle doit se douter de quelque chose, si elle a fait attention à la façon dont je me suis attaquée au trooper de tout à l’heure…

Le danger est écarté et nous reprenons notre chemin. Et elle recommence à parler. Ses paroles sont confuses, elle s’excuse… mais de quoi ? Ah, oui, elle croit sans doute être responsable de mon arrestation. Si elle savait.

« T’en fais pas, tu es loin d’être responsable de ce qui est arrivé ! »

Mais qui, alors ? Son informateur anonyme, celui qui m’a posé un lapin ? Ou alors, simplement le hasard, les troopers étant venus chercher autre chose ? Je ne le saurai qu’en ayant une bonne discussion avec un responsable du Premier Ordre. Et pour l’heure, « discuter » venait très loin dans l’ordre de mes priorités, derrière « trouver le responsable », « lui arracher par la force tout ce qu’il sait de la stratégie de son camp à notre égard », et « venger cet affront ».

La ruelle rejoint une grande rue passante et assez encombrée. Il y a des vendeurs ambulants. Dans la foule, quelques troopers, mais ils ne contrôlent personne. Nous pouvons passer inaperçues.

« Non, on va pas moisir ici. Je quitte Naboo. De toute façon, je n’ai plus rien à y faire. »

Bizarrement, je ne la connais pas, mais mon destin sur Naboo me semble lié au sien maintenant que nous avons échappé à une arrestation ensemble, même si que ses raisons sont fort différentes des miennes et que je ne les lui demanderai pas.

« Tu devrais en faire autant, à mon avis. Une navette m’attend. Tu veux venir ? »

Je ne sais pas pourquoi j’ai proposé ça. Un rare élan d’empathie. Surtout que la raison m’ordonne de me séparer au plus vite de cette fille qui en a déjà trop vu et que je risque de ne jamais recroiser à nouveau. Mais si le Premier Ordre lui en veut, qui sait, peut-être a-t-elle quelque chose d’intéressant à raconter ?
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Le sang qui bat à mes tempes m’empêche de saisir complètement les mots pleins de colère de ma comparse. Malgré ses grognements, elle accepte de prendre les bandages que je lui propose. Je récupère le surplus, interrogative quand je vois qu’elle ne se les utilise pas vraiment. J’hésite à lui proposer mon aide, mais le temps que je tergiverse nous sommes interrompues. A nouveau.

« T’en fais pas, tu es loin d’être responsable de ce qui est arrivé ! »  

Je baisse la tête, moyennement convaincue. Je me tords les mains sans oser la contredire.

« Ah… ah d’accord. Merci. ».

Nous débouchons sur une rue beaucoup plus passante, et je me sens bien plus à l’aise, car dans un instant je pourrais me fonder dans la foule. Détendue, je prête une oreille distraite à ma partenaire d’infortune, mais je hoche toutefois la tête avec vigueur, bien d’accord avec on idée de s’éloigner en vitesse d’ici. J’ai les jambes encore tremblantes de l’adrénaline qui me quitte à peine, et je crois bien que si je ne devais pas paraitre totalement innocente pour ne pas attirer de soupçons, je serais en train d’hyperventiller roulée en boule par terre.

Je réfléchis longuement à sa proposition, tellement longuement nous finissons par quitter la ruelle pour nous enfoncer dans la rue bondée. Je dois jouer des coudes et des épaules pour suivre ma comparse tout en faisant marcher mon cerveau qui pèse le pour et le contre à toute allure.

« Hey Fawn ! »

Je pousse un hurlement strident quand une main se pose sur mon épaule et me tire avec force en arrière. Je reconnais Paeras Lykeon, un vieil ami d’Abafar. Je manque de lui sauter dans les bras tellement je suis heureuse de revoir un visage connu et amical. Il me propose de l’accompagner, connaissant tout à fait ma vie d’itinérance et d’errance (surtout d’errance), je saute sur l’occasion, ravie de pouvoir l’éloigner de cette planète et de ma nouvelle rencontre qui semble aussi prompte que moi à s’attirer des ennuis.

« Hey ! Attendez, attendez ! Je suis obligée de courir pour la rattraper, merci… mais un ami va me prendre avec lui… Bonne route, je vous souhaite plus de chance qu’aujourd’hui ! »

Je lui adresse un sourire et agite la main à son attention en rejoignant mon ami.
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