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Le réveil de la Force

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Le réveil de la Force

Myri Allura & Priya O'Mahra
34 BY. 3ème mois. 3ème semaine.

Priya sentait la furie des eaux sombres la balloter en tous sens. Elle avait perdu tous ses repères dans la nuit noire et était incapable de deviner où elle était ni comment elle était arrivée ici. Elle sentait comme une présence à ses côtés mais était toutefois certaine d’être seule. Elle n’entendait aucun bruit. Pas un souffle de vent. Le mouvement des vagues sous son corps était silencieux lui aussi. Elle ne les entendait pas se briser sur des rochers invisibles dans les ténèbres. Était-elle égarée en pleine mer ? Avait-elle été à bord d’un navire de plaisance ayant coulé au milieu de l’océan ? Elle n’aurait su le dire. Elle ne parvenait pas à faire remonter à la surface du puits sans fond de sa mémoire le moindre souvenir récent. C’était comme se trouver au bord d’un gouffre. Chaque fois qu’elle sentait qu’elle était sur le point de toucher un fragment de mémoire, celui-ci lui glissait entre les doigts pour se perdre dans le puits de ténèbres. Quel était cet endroit ? Comment était-elle arrivée ici ? Pourquoi était-elle ici ?

— Eh oh ? appela l’espionne de l’Ordre.

Mais sa voix ne fit que produire un écho dans les ténèbres. Et de nouveau elle se sentit ballotée en tous sens par une force invisible et omniprésente. Une force déchainée qui la fit basculer dans le gouffre de ténèbres. Mais aucun son ne sortit de sa bouche quand elle desserra les lèvres pour crier et elle sombra en silence dans le puits sans fond.

***

— Priya ? Laisse les shaaks tranquille et va donc surveiller ton petit frère avant qu’il ne fasse des bêtises. Allez, file petit monstre !

Une version enfantine de l’espionne à peine âgée de quatre ans hocha la tête en regardant son père et tourna ensuite le dos au troupeau de shaaks qui paissait dans la plaine s’étendant derrière la ferme de la famille O’Mahra. Elle dévala la colline sur ses petites jambes et détala vers la modeste demeure dont on devinait la présence derrière un maigre bosquet d’arbres. Le petit frère de l’espionne se trouvait là, dans la petite cour avec leur mère. Il courait après les volatiles de la ferme qui caquetaient furieusement sous le regard aimant de Braeden. Elle encore si belle et si jeune. Aucune trace sur son visage des maux qui s’étaient abattus sur eux tous par la suite. C’était quelques mois avant l’arrivée de l’Ordre à Arcadia. Quelques mois avant que leur vie ne change à tout jamais.

— Personne ne peut changer ce qui s’est déjà passé. Personne. Il est temps que tu tournes la page, ma chérie, et que tu ailles enfin de l’avant avec ta vie. Laisse le passé derrière toi et fais ton deuil de ceux que tu as perdus. Arrête de te tourmenter et cesse de courir après la vengeance. Celle-ci ne t’apportera jamais rien de bon. Profite de l’instant présent qui s’offre à toi. Profite enfin de ta vie.

Priya sentit un frisson courir sur son échine. C’était la voix de son père. Il se tenait là, à ses côtés. Mais il semblait ne pas être à sa place. Quelque chose ne collait pas, même si elle n’aurait su dire quoi. Elle comprit soudain lorsque la vérité s’imposa à elle : ce n’était pas son père. Il était mort. Tué par ces sales chiens de la Résistance. Ils lui avaient arraché son père alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Elle nourrissait à leur égard une haine farouche depuis cet instant tragique. Mais tandis qu’elle observait la forme irréelle de son père, ce fut l’effroi qui la saisit et elle prit ses jambes à son cou.

Elle détala de nouveau dans la plaine verdoyante et quand elle entra sous la voûte des arbres bordant le terrain familial, elle se retrouva dans une rue de Capital City débordante d’activité. Elle est furieuse. Son père a refusé de la laisser sortir avec des amis le week-end prochain. Il n’aime pas le jeune homme qui tourne autour de sa fille et qui sera présent à cette sortie. Il est un peu trop protecteur vis-à-vis de son aîné. Il l’a toujours été. Elle lui en veut pour ça. Elle le déteste et n’a pas manqué de lui dire avant de quitter leur appartement pour se rendre elle ne sait où exactement. Elle ne voulait pas rester sous le même toit que ses parents. Elle les détestait ! Pourquoi agissaient-ils de la sorte avec elle ?

Une explosion secoua le quartier de la ville proche du spatioport. Il y eut d’abord un tremblement, puis des cris et des tirs de blaster qui dispersèrent la population locale. L’instinct de l’espionne de l’Ordre la poussa à se rendre sur place pour constater l’étendue des dégâts par elle-même. Deux groupes armés s’affrontaient aux portes du spatioport. Un groupe des forces de l’Ordre chargé de maintenir la sécurité dans la capitale d’Arcadia tombée sous leur coupe depuis des années déjà et un groupe de Résistants, en haillons pour la plupart, qui refusaient encore aujourd’hui de baisser les bras et d’abandonner leur monde aux mains de l’envahisseur venu des étoiles. C’était la panique générale du côté de la population. Les civils fuyaient dans toutes les directions pendant que les deux groupes armés échangeaient des tirs. C’est là qu’un déplacement d’air au-dessus de la tête de la jeune femme lui fit lever les yeux au ciel.

Priya reconnut immédiatement la navette de transport de son père. Elle survolait le spatioport quand une trainée grise monta du sol dans sa direction et qu’une seconde explosion fit trembler les environs. L’effroi saisit de nouveau l’espionne quand elle vit l’appareil de son père prendre feu et piquer du nez vers le spatioport. Elle entendit le choc de la navette s’écrasant au sol. Le métal tordu grinça sinistrement à ses oreilles. Puis une dernière explosion lui arracha un hoquet d’horreur et la tira de sa catatonie.

L’espionne se précipita en avant sans tenir compte des tirs qui fusaient tout autour d’elle. C’est comme si elle passait entre eux sans qu’ils la touchent. Elle n’avait toutefois pas souvenir de cet événement. Le jour où elle avait perdu son père, elle avait appris l’horrible nouvelle en rentrant chez elle tard le soir après avoir erré hors des limites de la ville toute la journée pour calmer sa colère. Et pourtant, elle avait le sentiment que tout ceci, le fait qu’elle se précipite vers le lieu du crash, était bien réel et appartenait à ses souvenirs passés. C’était une sensation étrange. Mais ce qui le fut plus encore, ce fut de découvrir le père de la jeune femme debout face à un peloton d’exécution de l’Ordre. Le capitaine leva la main, fusilla du regard le Résistant et baissa soudain le bras en ordonnant à ses hommes de faire feu.

La scène se déroula alors au ralenti. Et tandis que les membres de l’Ordre pressaient la gâchette de leur arme, Marek O’Mahra tourna la tête vers sa fille et lui offrit un sourire rassurant. Au moment où les tirs de blaster le fauchèrent, elle se jeta en avant en poussant un cri et trébucha au sol. Mais celui-ci s’était ouvert sous ses pieds pour l’entraîner dans un abîme sans fond de ténèbres où elle sentit de nouveau cette sombre présence pesant sur sa conscience. Elle se sentait de nouveau ballotée par des flots invisibles. Elle avait la chair de poule et se sentait gagnée par la panique. Elle se débattit. Encore et encore.

***

Dans un brusque sursaut, l’espionne se redressa en sueur sur son lit d’hôpital. Elle n’était pas seule.

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With Priya O'Mahra

La mort du roi est actée, la panique est retombée, l'heure du deuil a sonné. C'est ainsi que je ressens les choses au lendemain de ces terribles événements. Les funérailles d'un héros, la mort d'un roi et selon les coutumes Nubiennes, deux semaines de recueillements sont proclamées et le calme est revenu comme par miracle dans les rues de Theed. Pas tout à fait, car en me baladant avec Wadee, je remarque bien les patrouilles constituées de gardes royaux bien plus présentes et sur le qui-vive. Pour ne pas tenter le diable, c'est tout de noir vêtue et une capuche dissimulant la moitié de mon visage que je déambule vers l’hôpital. Mes péripéties de la veille me dictent de jouer la carte de la discrétion. Un détail que je n'ai certes pas dévoilé à mon père avant qu'il ne me laisse sortir. Hier, les gardes semblaient rechercher les personnes répondant à mon signalement avant que la bataille ne commence. J'ignore si c'est encore d'actualité aujourd'hui mais autant rester dans l'ignorance. De toute façon, demain nous quittons cette maudite planète pour Seltos.

" - Petite Myri, non pas que je ne me plaigne, mais aujourd'hui c'est vous qui traînez le pas. Ce qui dans votre tempérament excessivement fougueux, ne vous ressemble guère. Etes-vous soucieuse ? "
" - Non. Je vais bien Wadee. Merci de ton inquiétude mais ça va. "
" - Ho ? Voilà qui est bien étrange. "

Je comprends l’inquiétude de mon droïde. Tout comme sa réaction déconcertée également. En temps normal, il peine à me suivre et la moindre de ses remarques est souvent suivie d'une réponse piquante de ma part. A croire qu'aujourd'hui, la palme de la dépression me revienne de droit. Voir Wadee m'attendre et me tendre la main m'arrache tout de même un sourire, il a beau être comme il est, je le trouve parfois bien plus humain que la plupart de mes connaissances. C'est ainsi que nous finissons le trajet vers l’hôpital, comme bien des fois quand je suis triste ou déboussolée, main dans la main avec mon meilleur ami cybernétique.

--- OOO --- OOO --- OOO ---

L’hôpital. Où s'établit un contraste marquant entre le calme du deuil dans les rues de la ville comparé à l'agitation bourdonnante des couloirs et salles du bâtiment. Si j'ai paru surprise en rentrant, la logique a vite repris le dessus, il ne pourrait en être autrement après tout après les violentes altercations lors des funérailles de Solo. Les bousculades, les blasters et les différentes explosions ont tous apportés leur lot de blessés... Et de morts. Pour m'être retrouvée en plein cœur des événements, je ne m'explique pas la chance d'en être sortie relativement indemne. Certes, Maître Horn et même le mystérieux homme au bras métallique m'ont aidé, mais je ne me connaissais pas de tels réflexes instinctifs lorsque je me suis retrouvée entre deux feux. Réflexes qui n'ont pas porté la même chose à l'homme qui me suivait et dont le tir esquivé a mis subitement et implacablement fin à sa vie. Si je culpabilise ? Evidemment mais que pouvais-je réellement faire d'autre ? Je me sens mal à propos de cela, je devrais me confier à mon père mais il a bien des choses à penser actuellement hautement plus importante que mes états d'âme.

C'est qu'il se prépare à rejoindre le mouvement de la Résistance sur Seltos, entre la reformation de l'Ordre Jedi et ses autres obligations, il n'a que peu de temps à m'accorder d'ici à notre départ de Naboo. Peu de temps certes, mais c'est toujours la même chose, il s'inquiète pour tout et surtout de moi. Pour une fois que je me plaisais à me morfondre dans ma chambre en attente de son laïus  c'est l'inverse qui se produit et il m'invita à aller me faire faire un check-up complet à l’hôpital en vue de notre départ. Vaccins en tout genre, aptitude à supporter les voyages dans l'espace et l'hyperspace, test physique, rien ne me sera épargné aux vues de ses recommandations, à croire que l'on s'embarque pour un long périple dans toute la galaxie alors qu'il ne s'agit que d'un vol vers une planète voisine. Ou alors... Et cela ne m'étonnerait pas... Mais cela serait une sorte de punition dissimulée tout en prenant bien garde que je n'agisse pas de manière inconsidéré jusqu'à l'heure du décollage. Me coller dans une salle d'attente bondée au milieu des blessés et de leur famille tout en sachant bien que ma présence ici est tout sauf prioritaire est une forme sournoise de me punir en m'apprenant la patience et l'humilité.

Une heure d'attente. Une heure à supporter les remarques déprimantes de Wadee sur la lenteur de l'administration, du manque cruel de personnels qualifié en temps de crise et de l'aération totalement inadapté pour un droïde. Les personnes défilent mais mon tour ne vient pas, mes paupières se font lourdes, je somnole...

--- OOO --- OOO --- OOO ---

Soudain les lumières vacillent, le temps s'assombrit puis c'est le noir complet. Pas de cris, aucune panique, hormis les bruits que font les néons clignotants, c'est le silence. Je suis seule. Non. Une ombre noire se dessine devant la porte d'entrée, puis deux, trois, une multitude d'ombres semblent sortir des ténèbres. Me relevant, je fais quelques pas en arrière mais ce mouvement provoque une réaction de la part des ombres. Un son caractéristique suivi d'un trait lumineux rouge, des sabres laser percent  les ténèbres. Ils se rapprochent, d'un pas lent mais menaçant. Je reconnais le visage de l'homme au bras métallique, une femme blonde également, la même qui m'avait accusé hier de porter un blaster dans la foule. Ils ont le sourire tout en s'approchant de moi. Soudain une main chaleureuse m’agrippe l'épaule, mon père. " Allume les moteurs et prépare toi à décoller Myri ! ". Me repoussant vers un couloir subitement lumineux, mon père par en chasse des ombres et tous disparaissent dans un voile brumeux. Me laissant seule face à cette lueur réconfortante et chaleureuse. Une voix semblant m'attirer à elle. "Maman ? "" - Grands dieux non. "

--- OOO --- OOO --- OOO ---

Non en effet, je sors de mon rêve nez à nez avec le visage de Wadee. C'est un rêve, un foutu rêve mêlant le passé lointain et le récent. Cela fais quelques jours qu'ils se manifestent de manière bien plus fréquente. J'ignore la signification de tout cela mais je connais au moins le moyen de les calmer. "Wadee, attends-moi ici, j'ai besoin de prendre l'air deux minutes et si c'est mon tour, présente leur mon dossier et rajoute du somnifère à la prescription... " Je ne laisse pas de temps à mon H2G2 de protester que déjà je me lève et sans même réfléchir, je quitte la salle d'attente en empruntant le couloir lumineux de mon rêve.

Une seule chambre, au fond du couloir semble être occupée. La curiosité est peut-être mal placée mais je ne peux m'empêcher d'observer, par delà la vitre, une femme semblant être totalement endormie. Sauf qu'un sursaut violent me pris par surprise et dans mon recul, je percute un chariot médical bruyamment. Un petit juron lâché entre mes dents et je remarque que la femme dans le lit est maintenant bien réveillée. " Euh je ne voulais p... Enfin, ça va ? "

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Le réveil de la Force

Myri Allura & Priya O'Mahra
Le réveil de l’espionne de l’Ordre fut pour le moins brutal. Agitée depuis un moment déjà, la jeune femme se redressa brusquement dans son lit en retenant de justesse un cri d’effroi. Elle était couverte de sueur et tremblait de tout son être. Elle balaya fébrilement la pièce du regard, comme un animal acculé faisant face à un prédateur sanguinaire, et constata qu’elle n’était pas seule. Une silhouette aux longs cheveux roux se trouvait sur le pas de la porte. Le premier instinct de Priya fut de fusiller du regard cette inconnue qui lui était mine de rien étrangement familière. Elle commença toutefois à se radoucir en entendant la voix douce et délicate de la jeune adulte qui lui demanda comment elle allait. Cette voix avait un petit quelque chose de rassurant. Elle tranchait nettement avec les sombres échos du mauvais rêve qui hantait encore l’esprit de la souffrante. Les images étaient encore si vivaces dans sa tête.

Priya ne répondit pas tout de suite. Elle continua d’observer Myri un moment comme si elle ne parvenait pas à comprendre ce que celle-ci venait de lui dire. On pouvait voir sans peine que la jeune femme était perdue. Son regard quitta un instant la rousse pour balayer de nouveau la chambre. Où était-elle ? Elle ne reconnaissait pas cet endroit. Comment avait-elle atterri ici ? Pourquoi ? Elle ne se sentait pas à l’aise ici. Quelque chose dans l’air et dans la blancheur aseptisée des murs la rendait malade. Elle n’aimait pas cet endroit, quel qu’il fût. Elle éprouvait une vive inquiétude et avait un mauvais pressentiment.

— Où… Où sommes-nous ? demanda alors Priya sans avoir pour autant répondu à la question précédente de Myri. (Sa voix était un peu hésitante et grave. Elle avait la gorge sèche et était assoiffée.) Où sommes-nous ? répéta-t-elle en reposant les yeux sur son interlocutrice. Et… qui êtes-vous ?

Les tremblements dans le corps de Priya n’avaient pas encore disparu. Ils étaient plus subtils mais elle frissonnait encore. De froid ou d’effroi ? Elle-même n’aurait su le dire. Elle sentait ses vêtements coller à sa peau et revoyait dans son esprit les armes à feu braquées sur son père. Quel horrible cauchemar. Il lui avait paru si vivant et si réaliste. Elle n’avait pourtant jamais été témoin d’une telle scène et n’avait par ailleurs jamais imaginé une telle situation par le passé. C’était monstrueux. Elle en avait presque la nausée. Cela la rendait malade même si elle trouvait tout ceci un peu exagéré. Dans le fond, ce n’était qu’un mauvais rêve. Mais quelque chose à ce propos la dérangeait et c’est justement ce sur quoi elle ne parvenait pas à mettre le doigt. Rien de tout ceci n’avait de sens.

L’espionne avait besoin de réponses. Elle avait tellement de questions qui se bousculaient dans sa tête que la douleur était tout bonnement insupportable. Elle avait été pourtant entraînée à endurer ce genre de torture mentale. Et avec les années, elle avait développé une assez bonne tolérance à la souffrance tant physique que mentale. Le secret était de durcir sa volonté et de se convaincre que la douleur n’était pas réelle. Après tout, elle n’était que l’expression d’une sensation éprouvée par le cerveau. En faisant taire cette partie de son être, elle faisait disparaitre la douleur – ou du moins la rendait plus supportable. Chose dont elle était incapable en ce moment. À croire qu’elle avait les nerfs à fleur de peau. Chacune des fibres de son être lui arrachaient une grimace de souffrance et le pire était le mal de crâne carabiné qui menaçait de lui ouvrir la tête en deux. Ce n’était pas une douleur naturelle, elle s’en doutait. C’était une question d’instinct. Le sien avait toujours été particulièrement affuté.

La douleur diminua toutefois légèrement d’intensité quand la jeune femme rousse reprit la parole. Aussi Priya l’écouta-t-elle attentivement. Celle-ci allait peut-être lui fournir de précieuses informations quant à la raison de sa présence ici et surtout, des informations concernant l’endroit où elle se trouvait. Priya avait fini par rayer de sa liste une base de la Résistance. Cela ne ressemblait pas à un camp de rebelles. La chambre était trop bien entretenue et l’équipement paraissait excessivement coûteux et récent. La Résistance n’aurait jamais eu les moyens de se procurer ce genre de choses. Le mot Naboo n’avait pas encore refait surface dans son esprit. Les récents événements étaient confus dans l’esprit de l’espionne et c’est tout juste si elle se rappelait qu’elle s’était trouvée sur la planète verdoyante au moment de son accident. Peut-être Myri avait-elle les réponses à toutes ces questions…

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With Priya O'Mahra

La curiosité est un bien incommodant défaut et je ne peux que le concéder quand l'inconnue me fusille du regard comme rarement je l'ai été. Et comment lui donner tord après tout ? Car même en réfléchissant bien, je ne trouve aucune bonne excuse me permettant de justifier de manière crédible ma présence au seuil de sa porte. Je me vois mal en effet, lui annoncer que je débarque dans sa chambre juste en raison d'un cauchemar et que je me suis sentie tirée inexplicablement vers ce couloir. C'est déjà assez incompréhensible pour la fille réaliste et rationnelle que je suis mais delà à l'expliquer à une étrangère sans se faire passer pour folle ? Non merci.

Mais déjà la méfiance laissa place à de l'incompréhension et de la détresse. Oui, cette femme semble complètement perdue. En même temps, se réveiller en nage dans une chambre d’hôpital c'est une expérience assez déconcertante, surtout si l'on ignore tout de sa présence en ces lieux. Mais n'étant ni infirmière, ni docteur, je ne pense pas être la personne la plus désignée pour lui répondre. Bah de tout façon, je suis déjà assez impliquée dans cette histoire pour simplement tourner les talons et rejoindre Wadee dans la salle d'attente. Ho non, tout mais pas retourner là-bas. Mais ce que l'inconnue a besoin en priorité, ceux ne sont pas des réponses, pas tout de suite en tout cas. Prenant l'initiative de rentrer dans sa chambre, je me saisis d'une cruche d'eau posée non loin de son lit et lui sers un verre. Voilà, maintenant je peux tenter de l'éclairer.

" Vous ne savez pas où vous êtes ? C'est pas banal ça ! Enfin excusez-moi... Nous sommes dans une chambre, votre chambre, de l’Hôpital de Theed. Sur Naboo... En 34 après Yavin. " Oui soudain cette dernière affirmation me parue extrêmement idiote. Comme-ci donner la date avait une quelconque importance ? Cette femme ne sort pas d'un coma d'une dizaine d'années tout de même ? Non, non, non ! Je dois revoir mes références spatio-temporelles si je ne veux pas passer pour une demeurée mais aussi l'aider à se situer. " Enfin, je veux dire que l'on est sur Theed, au lendemain des funérailles de Solo... Et de la mort du Roi. Et des émeutes qui en ont découlé. Et c'est un petit blanc qui s'installe après cette annonce. Si cette fille n'est pas au courant des récents événements, cela sera dur à encaisser.

Ce blanc s'éternise en ne durant pourtant que quelques minutes. Minutes qui me suffisent pour réaliser que je n'ai pas répondu à sa seconde question, qui en étant anodine, est aussi plutôt embarrassante. Salut, je suis Myri et je n'ai rien à faire ici ? Je suis une fouineuse trop curieuse qui se mêle encore d'une affaire qui ne la regarde pas ? Non, autant faire dans la simplicité et ne pas rentrer dans les détails sans y être invitée.

" Myri. C'est mon nom. Et je ne suis personne de bien important. Je passais juste par-là. Par hasard. " Et non attirée comme un aimant pour une raison inconnue. Non, le hasard semble être une réponse peut-être pas appropriée mais honnête. Puis de toute façon, mon identité n'est surement que le cadet de ses soucis à l'heure actuelle. Ce n'est pas moi qui se trouve dans un lit d’hôpital et qui me réveille en nage et totalement déphasée avec la réalité. D'ailleurs, est-il vraiment utile de me présenter ? Non, aussi bien pour ma curiosité que pour la relier sur notre terre, autant plutôt lui demander, elle, qui est-elle. " Et vous, vous vous souvenez de quelque chose ? On dirait que vous avez pris un sacré coup sur la tête. " Prenant une serviette traînant là, je lui tends fébrilement pour lui permettre de s'éponger un peu son front empli de sueur.


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