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Through the endless grey — Gal'aad.

Valraym Meakil
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Ses tirs étoilent brusquement l’obscurité et survolent la silhouette familière en contrebas. Un corps tombe, puis un deuxième. La crosse de son blaster A280-CFE au creux de l’épaule, V. inspire longuement, relâche une partie de l’air, retient sa respiration ; réticule bien dans l’axe de la cible, index sur la queue de détente, il ouvre à nouveau le feu, son corps allongé absorbant le recul. Il n’aurait pas dû aimer autant les sensations que procure une arme d’épaule, l’enroulement de la bretelle de fusil en cuir autour de son bras, le relâchement musculaire qui lui permet de rejoindre, pour un moment de grâce qu’il ne mérite pas, le règne minéral. Aucun tremblement ne se communique à son fusil lorsqu’il écourte une existence de plus, dans l’anonymat d’une planète lointaine, solitaire et triste.

Les bruits qui courent à son sujet la présentent comme une souricière dont la plupart des pirates se détournent – ce dont il n’a pas tardé à s’apercevoir, lorsque certains ont interrompu leur filature après avoir observé sa trajectoire et découvert sa destination. Si un Kingsmen trop sentimental n’avait pas grandi là et insisté pour remplumer un peu ces contrées désolées, V., encore contraint de faire ses preuves, n’aurait jamais eu à s’y aventurer ; et il ne se serait guère attardé si la présence d’un étrange gardien confirmant les rumeurs n’avait pas attiré son attention.

Il a fallu montrer patte blanche face à cet homme bourru, difficile voire impossible à apprivoiser car prompt à voir la menace partout. Les pirates ne sont pas les bienvenus ici, même lorsqu’ils apportent généreusement de quoi survivre quelques mois de plus. Par bonheur, V. sait s’imposer dans le silence des autres, s’y fondre avec un naturel désarmant dans un éclair de malice. Et pourtant, il a quelquefois eu le sentiment de se contempler dans le regard assombri de Gal’aad, comme il l’aurait fait dans un miroir maudit. Il se dit à présent que c’était extrêmement prétentieux de sa part, compte tenu des talents que l’homme déploie pour expédier une affreuse bande de pillards dans l’autre monde.

S’il le couvre depuis son promontoire en tâchant d’éliminer ceux qui essaient de lui nuire de loin, il faut être honnête : le guerrier n’a pratiquement nul besoin de lui, et pour cause ; les corps qui l’entourent décrivent parfois des mouvements contre-nature : une jambe se dérobe brutalement, une nuque se raidit tout à coup, si bien que cela devient impossible à ignorer ou à mettre sur le compte d’une mauvaise visibilité. Surtout, c’est là, dans ses tripes, qu’il croit percevoir cet usage inopiné de la Force, qu’il n’a jamais eu l’opportunité de contempler de si près, même au sein de la Résistance. Le spectacle n’a rien de rassurant, en vérité. Il songe encore aux bruits qui courent et se recoupent toujours un peu plus, sent la houle des interrogations grossir en lui. À qui a-t-il eu affaire, au juste ?

Il a maintenant sous les yeux le tableau saisissant d’un soldat écorché, entouré du charnier qu’il a lui-même créé, semblable à une fleur qui aurait arraché ses propres pétales dans une frénésie sanguinaire. V. en reste un moment interdit derrière son fusil toujours armé ; trop longtemps probablement, car Gal’aad finit par s’éloigner sans un regard en arrière, vers sa position. V. fronce le nez, peut-être un peu vexé au fond, lui reprochant son ingratitude du bout des lèvres. Il n’y voit pas d’avertissement, néanmoins. Alors qu’il aurait certainement dû partir sans demander son reste, sa curiosité le taraude infatigablement, le pousse à se redresser pour suivre les traces du gardien. Surtout, il n’est pas du genre à s’en aller sans dire au revoir. Il est poli, lui ! Gal’aad ne le considère peut-être pas comme un ami, mais leurs conversations, il veut le croire, ont suffi à tisser un lien ténu entre eux – deux inconnus persuadés de ne pas avoir de lendemain, et qui se laissent du même coup aller à d’inhabituels, pour ne pas dire dangereux dévoilements.


C’est une impression déconcertante, presque sinistre qui guide ses pas jusqu’à la porte derrière laquelle, il le sait, un feu propice aux confidences crépite déjà. Il a cette façon caractéristique de toquer, quatre fois, pour s’annoncer sans se retrouver avec une lame sous la gorge la seconde d’après ; et quand on lui ouvre, c’est avec le même sourire espiègle en guise de cuirasse qu’il fanfaronne : « Bon, j’espérais pas qu’tu m’claques la bise, hein, mais un au revoir c’est encore dans les cordes de l’ours super sympa qu’tu es, dis ? Même un grognement ça m’va. » Sur ces paroles pleines d’allant, il incline légèrement la tête, l’air de demander : « J’peux entrer ? » C’est toujours ainsi qu’il s’invite. Il a de toute évidence beaucoup de questions au bord des lèvres, mais il se tait encore un peu, s’assure qu’il est encore le bienvenu, malgré ce qu’il a vu – sans vraiment songer que Gal’aad se demande peut-être précisément la même chose à cet instant.


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Il pouvait se mentir à lui même, se convaincre qu'il n'avait pas eu le choix peut-être, mais à quoi bon? Tuer n'était jamais une obligation. Le sable de la plage devenait sombre de la nuit tout autant que du sang versé. Comme à chaque fois, Gal'aad ouvrit et ferma la main dans un geste étrange, mélancolique. Il pensa à un sabre quand bien même celui qu'il possédait chevalier ne lui manquait pas.
Méritait-il une autre couleur que le rouge pour autant?
L'homme n'avait pas besoin d'arme pour tuer. Une vague lécha le contour d'un corps au sol, deux yeux ouverts regardaient vers un néant profond. Lui-même, le vivant parmi les cadavres, que regardait-il?

Les jedi tuaient eux aussi, héros pouvait tout aussi bien signifier boucher. Que fallait-il comprendre? Que cela n'excusait rien pour autant.
Une attaque repoussée, pas la première et pas la dernière. Si quelque part dans la galaxie, quelqu'un attendait ne serait-ce qu'un seul de ces corps, alors l'attente serait longue.
Eternelle et douloureuse, un deuil inconscient face à une mort dont on ignore tout mais que l'on devine peut-être.
Parce que l'autre ne revient pas.

La nuit devenait gouffre. Gal'aad préféra se détourner de la plage et rentrer dans la petite masure qu'il occupait seul. Un feu y brûlait entre les pierres du foyer. Ici, les nuits étaient fraiches et l'obscurité profonde. Gal'aad craignait l'obscurité.
Il raviva les flammes, jetant quelques fagots de bois sec, et s'assit.
Aucun rituel ne venait jamais après les meurtres. Il n'éprouvait pas spécifiquement le besoin de méditer ou d'expier ses fautes. Les choses arrivaient, les gens mourraient, jusqu'au jour où ce serait à lui de tomber.
Il tuait des gens biens certainement, de la même manière qu'il tuait des gens mauvais. Gal'aad se faisait également peu d'illusions quant à la catégorie à laquelle il appartenait.

Au moins, les visiteurs partiront bientôt songea-t-il. Avec eux, la trainée de pirates désirant s'approprier leur butin.
Une planète anonyme était un endroit idéal pour le commerce clandestin. Malheureusement cela impliquait de la violence. Cela impliquait TOUJOURS de la violence,

Gal'aad savait qu'il y avait là matière à réfléchir. On l'avait vu combattre ce soir, tuer. Les gens parleraient, pas ceux du village qui le connaissaient et n''avaient que faire des mondes au delà des étoiles, mais les autres.
Les contrebandiers.
Il ferma les yeux.
On viendrait le chercher ici. Non pas dans ce qui lui servait de maison comme ce que faisait Valraym à cet instant (tout à ses réflexions, Gal'aad n'entendait rien de ce que l'autre lui disait), mais ici.
Sur cette planète.
On pouvait brûler des villages pour chercher quelqu'un.
Il baissa les yeux sur la prothèse de métal qui lui servait de bras. Il ne la portait que depuis peu, comme si accepter ce qu'il avait perdu était se défaire de son identité de guerrier.
Un mensonge, une illusion.
Valraym parlait toujours, demain il ne serait plus là. Que raconterait-il de cet endroit? On pouvait promettre de ne rien dire, mais ce genre de serment ne se tenait jamais.

D'un léger signe de tête, Gal'aad invita l'autre à entrer.

”Tu tires bien”, commenta-t-il simplement. Car il n'avait rien entendu de tout ce qu'avait pu dire le jeune homme déjà.

”Votre cargaison est sauve.” Parler, discuter. Pour Gal'aad, des choses peu aisées...

”Je suppose que tu n'es pas simplement venu pour me dire adieu, mais parce que tu as des questions?”


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Gal’aad semble absorbé par des ténèbres plus profondes et séduisantes que ses âneries. Ah ! c’est de bonne guerre ; doit-il pour autant le laisser tranquille, à contempler seul et sans un mot le vacillement de son âme qui semble aspirer à redoubler celui des flammes ? Il le voit baisser songeusement les yeux sur sa prothèse, ce prolongement de lui-même auquel il a eu tant de mal à consentir. Il ne regrette pas d’avoir contribué à le mettre dans de bonnes dispositions pour accepter de s’engager sur la voie de la guérison – par une pitrerie de plus : « Guerrier manchot, on a entendu plus glorieux comme titre. » –, quand bien même rien n’est gagné encore. Il ouvre la bouche pour lui demander s’il s’en accommode, mais la referme aussitôt. Ce serait stupide : compte tenu de ce qu’il vient de voir, elle ne le gêne absolument pas. Que fait-il ici, franchement ? Il aurait dû rejoindre le reste de l’équipage et repartir sans plus tarder.

Pourtant on l’invite à entrer, sans hostilité. L’ours s’est comme retranché pour lécher ses plaies mais ne le repousse pas. Le compliment lui va droit au cœur, même si les circonstances le rendent un peu cocasse : « Ah, t’as remarqué ? feint-il de minauder en se composant une expression de diva faussement modeste. Ça m’flatte, parce que t’avais pas vraiment l’air d’avoir besoin d’moi là-bas. » C’est dit avec plus d’amusement que de reproche, évidemment. Il s’abstient d’ajouter que la plage était fort belle et qu’il aurait volontiers piqué une tête sans tous ces cadavres susceptibles d’attirer un banc de spike-finned sounders. Il prend une seconde pour mesurer – et savourer peut-être, comme une sorte de plaisir macabre – le contraste frappant entre cet homme tout en paroles affables et la véritable machine de guerre qu’il était encore quelques heures plus tôt. C’est en grande partie grâce à lui que l’opération des Kingsmen n’a pas abouti à un lamentable échec. « Ouais, soupire-t-il en se passant une main dans les cheveux. Ceux qui habitent dans l’coin peuvent te remercier. Pas seulement pour ça d’ailleurs. » Après tout, il est en quelque sorte le gardien de cette planète, non ? Et son propre geôlier. V. ne sait pas trop qui sa solitude protège. Il pense tout simplement qu’il ne devrait pas s’isoler ainsi. Aucun homme n’est taillé pour être seul, quels que soient les airs qu’il peut se donner. Il est bien placé pour le savoir. « Quelqu’un t’a déjà dit merci, au fait ? Est-ce que les gens d’ici t’connaissent seulement ? Gal’aad. »

Il finit par lui adresser un sourire contrit – une façon mutine de reconnaître qu’il a été percé à jour. C’est un peu vexant de se faire dire que sa courtoisie est intéressée, mais il n’a pas tout à fait tort, aussi ne dément-il pas. Il s’assoit tranquillement, coudes sur les genoux, menton appuyé sur les poings. « T’as l’air d’avoir fait ça toute ta vie. » La réflexion est un peu nébuleuse, toutefois il est sûr que le guerrier comprendra. Se battre. Tuer. Défendre ceux qui n’ont pas les moyens de le faire eux-mêmes ? Se voit-il seulement ainsi, comme un défenseur ? Il hausse nonchalamment les épaules : « Ecoute, j’suis pas là pour juger ou hurler hystériquement au monstre ; mais j’suis du genre curieux, c’est plus fort que moi. » Et puis, il n’a pas spécialement envie de se retrouver la nuque brisée d’un simple mouvement de doigts. C’est dingue, quand même, cette histoire. Il ne sait pas vraiment où il trouve l’audace de mettre les pieds dans le plat, mais voilà : « C’est pas tous les jours qu’on peut voir quelqu’un utiliser la Force. » De cette façon-là qui plus est. Il n’ajoute pas « T’en as jamais parlé. », comme s’il pouvait être déçu que leurs confidences ne soient pas allées jusque-là ; déçu, il ne l’est pas. Gal’aad ne lui doit rien, en fin de compte, et il déplore presque de se sentir obligé de l’importuner avec sa curiosité.

À l’entendre, cela dit, il se tient prêt à subir un interrogatoire. V. secoue négativement la tête, soucieux de détendre l’atmosphère malgré tout : « À quoi tu t’attends comme questions ? T’es qui, au juste ? Un Jedi sur le retour ? Ou bien : Est-ce que j’ai fait équipe avec le mauvais gars ? » Vraiment, il s’efforce de rester léger, et son sourire est plein de bonne foi. Il n’a pas mentionné les rumeurs, et quoiqu’elles suintent partout à travers les mots qu’il a employés, il refuse de le laisser croire que ce puisse être le plus important à ses yeux, là, maintenant. Il paraît qu’on est chacun le monstre de quelqu’un d’autre. Il n’a jamais mieux compris le sens de ce relativisme qu’en observant Gal’aad. Il a pourtant la prétention de ne pas être celui qui le regarde comme tous les autres. Pour quelques minutes encore. « Si tu m’le permets, j’vais plutôt commencer par : comment tu t’sens, Gal’aad ? » Il n’est pas là pour lui proposer une thérapie ; mais il n’est pas là non plus pour être un salopard égoïste.


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Il releva la tête, comme perdu.  « Les gens ? » L'idée qu'on puisse le remercier perdait Gal'aad : les habitants de cette planète n'avaient pas besoin de lui pour survivre.
Certains matins lorsque la marée reculait, le chevalier partait sur la plage et marchait sans but, le ciel au dessus de lui et l'horizon comme un rêve. Parfois, la fillette du pêcheur le rejoignait. Elle ne lui tenait pas la main, elle ne le faisait jamais mais gambadait quelques mètres plus loin devant lui en s'amusant à ramasser les coquillages.
Les autres enfants s'approchaient peu. Il n'y avait qu'elle. Elle ne souriait pas, comme Gal'aad cela semblait peu dans son caractère. Elle ne parlait pas non plus, parfois elle le regardait cependant.

 « Ils savent que je suis dangereux. » Devant lui, Valraym souriait.  « Mais que je ne suis pas ici pour leur faire du mal. » Pourquoi alors, auraient pu dire le regard de l'autre homme ? A cela, Gal'aad ne possédait pas de réelle réponse. On expiait pas ainsi, en un endroit om des gens vous respectaient.

L'autre prit place finalement. Gal'aad acquiesça.  « C'est pour cela que l'on m'a élevé. » Se battre. Tuer. Valraym comprenait sans doutes...
Un instant, Gal'aad songea à une voix perdue. Une voix qui lui manquait, orphelin d'une tristesse dépassée. Il regarda les flammes, Valraym lui, continuait de parler. La Force...

 « Je ne sais pas » La réponse était sincère, Gal'aad ne savait pas mentir sur ces choses là. Il éprouvait difficilement ce que son cœur saigné à blanc lui faisait parvenir. Il était seul surtout, plus aucun ami pour l'aider à comprendre et le guider sur une voie possible. Il était seul...  « En as-tu connu, des jedi ? » L'homme n'attendit pas la réponse pour autant.  « Je n'en suis pas un » Le craquement du bois sous la chaleur des flammes.  « Je ne suis pas un sith également. » Il secoua la tête.  « Du moins je crois. »

Et, rabattant un pan du manteau qui lui couvrait le bras, Gal'aad se redressa dans un mouvement souple, quasi félin. Un prédateur bougeait comme cela, pas un guerrier vaincu. Certains réflexes revenaient. Pourquoi ? Pour les hommes tués ? Non, il en avait tué sur cette plage déjà avant. Peut-être la Force avait-elle à voir avec cela, peut-être que non. Qui pouvait dire comment la Force agissait réellement ?

 « J'étais membre des chevaliers de Ren. En leur nom, j'ai tué. Beaucoup. Je ne demande ni pardon, ni absolution pour cela pas plus que je ne demande pitié. J'ai commis des actes innommables parfois, ou bien en ai simplement été témoin. Il y a eu dans ma vie des soirées bien pires que sur cette plage. « 

Que dire de plus, Oh Force toute puissante que dire de plus en effet ?


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La réaction de Gal’aad au sujet des remerciements qu’il pourrait obtenir des locaux n’est pas surprenante, au fond. V. y reconnaît le symptôme de rapports humains atrophiés, asséchés par une violence qui peut prendre des formes diverses, tantôt spectaculaires, tantôt insidieuses. Lui, il a été biberonné à la reconnaissance, à l’amour, et en même temps à l’importance et à la possibilité de la gratuité d’un acte. Pour Gal’aad, tout indique que c’est encore différent : il n’est pas sûr qu’une quelconque conviction morale lui serve de mobile. Non, il a une façon bien curieuse de ne rien attendre en retour, un désintéressement qui tient plus du délaissement voire de la désespérance que du véritable altruisme. Il le perçoit confusément, comme l’écho incertain que peut renvoyer une coquille vide. Et il y a quelque chose de terriblement triste dans sa manière d’évoquer l’instinct de survie supposé de la population, son pragmatisme qui la pousserait à prendre chaque fois qu’elle peut prendre, avec l’ingratitude d’un enfant.

Surtout, il sent bien, à la façon dont Gal’aad parle de lui-même, qu’il se présente comme étant un peu moins qu’un homme, et il est troublant pour V. d’être confronté à une posture pareille. Il achève de comprendre qu’il a été élevé pour écourter des vies, pour être un exécutant sans doute, et pas spécialement pour protéger autrui ; il le devine assez aisément car ce n’est pas ce genre d’homme qu’il aurait eu face à lui dans le cas contraire. Un nœud commence à se former au creux de son ventre. Il a tenu à revenir, à être présent, au nom d’il-ne-sait-plus quelles valeurs obsolètes, aussi ne va-t-il pas reculer maintenant. L’égarement de Gal’aad menace de le laisser lui-même abattu. Il est douloureusement ironique qu’un homme aux réflexes et à l’instinct si aiguisés soit incapable de s’écouter. Peut-être ne le veut-il tout simplement pas. Il croit connaître ça, V. : le refus de contempler le puits sans fond de l’âme humaine, surtout quand on a mal agi ; le risque de noyade dans le marasme noir des actes qui construisent un être, semblent devoir le fixer à jamais sans retour possible.

À la question de savoir s’il a connu des Jedi, il répond d’un vague sourire, à la fois modeste et désabusé. Il a eu d’autres héros. Ses parents qui l’ont aimé exactement comme ils se sont battus tout au long de leur vie : avec courage, abnégation et exigence. Son frère aîné, solide comme un roc, pulvérisé comme tel également. V., avec une naïveté que ne parviennent pas à contredire ses airs faussement pessimistes, se persuade chaque jour qu’il croit encore en un idéal, peut-être même en quelqu’un. L’aura éclatante de Poe lui apparaît, évidemment, mais il n’épilogue pas, soucieux d’écouter ce qui peut surgir des recherches intérieures de Gal’aad. Il sait qu’il ne doit éprouver aucun soulagement lorsqu’il affirme ne pas être un Sith. Après tout, ça ne signifie pas grand-chose, et la suite ne fait que lui donner raison. Sa façon toute prédatrice d’occuper l’espace, soudainement, le met un peu mal à l’aise – ou est-ce cette étrange modulation de l’air autour de lui, qu’il perçoit sans en avoir conscience ; en même temps il voit dans son geste une forme de fuite, et pour cause.

N'y a-t-il pas de la cruauté dans cette façon d’exposer la vérité, sans le moindre fard ? De refuser toute illusion ? Gal’aad confirme abruptement tout ce qu’il est possible d’entendre à son sujet. V. ne sait pas trop s’il doit être déçu. Peut-être s’attendait-il à un miracle, à une forme de ménagement, malgré tout, mais ce n’est pas vraiment le genre de l’homme qui se tient à quelques pas de lui, de toute évidence. L’aveu prononcé mécaniquement lui laisse un goût étrange dans la bouche, pour ne pas dire amer ; sans mea culpa, car tout mea culpa serait ridicule en regard du mal accompli, probablement. Ne pas être celui qui le regarde comme tous les autres, se rappelle-t-il à la façon d’un mantra. Pourtant, il doit s’abîmer dans la contemplation du feu pour s’abstraire de ce qu’il vient d’entendre, et qui n’a rien de bien surprenant au fond. Oui, c’était prévisible, reconnaît-il en son for intérieur. Il y a quelques années, il n’aurait jamais admis de se trouver dans la même pièce qu’un assassin d’une telle trempe, sans manifester la moindre hostilité. Depuis, les cartes ont été rebattues, pas comme il l’aurait voulu certes, mais elles ont été rebattues, et il se sent nauséeux. Une part de lui voudrait s’offusquer, lui rappeler qu’il ne devrait pas se croire au-delà ou en-deçà du pardon avec un tel détachement, une telle résignation ; que ce n’est pas à lui d'en décider, et que c’est trop facile de se soustraire ainsi à toute entreprise de rachat. Aurait-il dû, au contraire, chercher à s’exposer au jugement ? Et après ? V. sent toute la vanité de ces choses-là. Il sent l’odeur de ce qui, somme toute, n'a été qu’une vie de merde, et ses épaules, sans qu’il n’y puisse rien, s’affaissent tout à coup. Il n’essaie pas de compatir, parce que ce n’est pas ce qu’on lui demande, et qu’il n’en est peut-être pas capable au fond. Il essaie de ne pas condamner, car ça ne semble plus avoir d’importance, et c’est précisément ce qui le fout en l’air. On tue et on meurt indifféremment. Son premier réflexe, plein d’ingénuité naturellement, est de lui demander s’il a des regrets, mais là encore, un immense découragement s’abat sur lui avant qu’il n’ait pu formuler le moindre mot. Ni pardon, ni absolution, ni pitié, prétend-il, et pourtant il est là. Pourquoi ? « Et maintenant ? demande-t-il enfin d'une voix aggravée par ses questionnements intérieurs. T’es v’nu sur cette planète pour mourir ? Ou pour fuir quelque chose, quelqu’un ? » Il se mord l’intérieur de la joue, incapable de comprendre lui-même pourquoi il s’obstine à essayer de saisir ses motivations. « T’as quand même l’air de chercher un but à ta vie et j’suis pas sûr que ça soit l’endroit idéal pour ça. » Il ne saurait pas le dire autrement. Gal’aad n’a pas exactement l’attitude de celui qui souhaite simplement se faire oublier. Il n’a pas non plus l’air de refuser catégoriquement les mains tendues dans sa recherche de lui-même. Et c’est quelque chose qui le touche invinciblement, bien malgré lui. De toute façon, qui est-il, aujourd’hui, pour cracher par terre avec dégoût et lui tourner le dos ? Et qui est-il pour croire qu’il peut faire une quelconque différence dans le destin des êtres ? Foutu complexe du messie. Il hasarde de nouveau un regard vers cet homme condamné à rester un meurtrier toute sa vie, sans vraiment savoir quoi penser. Parfois, il devient indécent d’espérer quoi que ce soit. C’est ce que semble dire Gal’aad, depuis le point de non-retour qu’il a atteint il y a trop longtemps déjà.

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Il y avait en Gal'aad le calme profond d'un océan. Un instant, l'homme compris qu'il pouvait perdre le contrôle, l'espoir et la raison tout autant. Qu'il pouvait ne pas répondre, et que son esprit en crèverait un peu plus encore.
Un choix à faire, un choix à prendre.

”Je suis venu pour les couchers de soleil”, répondit le chevalier. Il souriait, visage marqué par la fatigue de combats impossibles à oublier. Il souriait, et dans les battements de son coeur tout autant que dans la Force elle-même, Gal'aad savait que cette réponse était une forme de vérité.
L'espoir resterait.
Il était parfois difficile de l'imaginer doué d'un quelconque humour. Ses yeux s'ouvraient trop grands parfois, les questions butaient à ses lèvres, enfant perdu, enfant malmené. Gal'aad possédait pourtant des ressources bien à lui, capable tout autant de sagesse que d'ingénuité. Suivre une conversation avec le chevalier devenait quelque chose d'épuisant pour cette même raison : on ne savait jamais vraiment quel était son équilibre entre le sage et l'enfant.
Le feu crépita un peu plus, Gal'aad y avança la main pour en senti la chaleur du bout des doigts. A nouveau ses yeux devenaient songeurs, lointains.

”As-tu envie que je cherche un but à cela, la vie? Ne puis-je simplement être moi avec mes propres raisons ou bien me donnes-tu le masque de tes propres doutes?” Il pensa au sable de la plage, aux vagues qui grondaient d'iode et d'écume. Il songea à la vie en ces mondes dans la Galaxie, au deuil, à ceux qui avaient disparu.
A sa propre douleur qui ne disparaîtrait pas.

”Qu'est-ce que c'est en ce cas l'endroit idéal?” Une question innocente. Une question qui ne l'était pas... ”Je t'écoute, réponds-moi” Gal'aad pouvait accepter qu'on en sache bien plus que lui, mais il ne rencontrait généralement que le silence plutôt que des réponses.

[color)green]”Si je pars, alors cela voudra-t-il dire que le destin de ces gens n'est pas de se faire aider ? On condamne bien plus qu'on ne le pense, en voulant chercher un but aux choses. Non, Valraym, je ne cherche aucun but, aucune destiné. Je laisse cet orgueil là à d'autres, et si je dois répondre à quelque chose, je préfère que ce soit à la voix d'amis et de personnes qui me sont chères.”[/color]

De nouveau le sourire tendre, comme une douleur au matin, de nouveau le sourire d'enfant qui se fiche bien des lendemains. ”beaucoup sont morts désormais, la guerre ne pardonne à personne et nous avons été bien fous de vouloir jouer à ce jeu.” Quelle autre arme avaient-ils posséder cependant?

”Un jour peut-être irais-je voir d'autres couchers de soleil ailleurs... “
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