“SÉNAT, CORUSCANT, AN 40” & Pour toi, tu devais être beaucoup plus prudente à l’avenir. Maintenant qu’une telle action a eu lieu, il va sans dire que tu vas devoir être vigilante. Comme à l’époque où tu étais encore Capitaine de ton propre vaisseau et que tu avais dû prendre la décision de ton vaisseau en ruine, un kamikaze afin de faire tomber les masques et de donner l’avantage aux siens alors que le Reliquat se montrait de plus en plus agressif. Tu avais eu besoin de quelque dizaine de secondes pour te remettre sur pied. Tu devais te montrer toujours debout et aussi forte qu’à l’époque. Bien sûr, tu as des faiblesses et tu n’aimes pas particulièrement les montrer, mais tu ne peux pas les cacher éternellement. Tout comme ta jambe, c’est le truc qui a été repéré de suite par tes camarades. Tu as pris leurs railleries que tu as transformé en force devant eux. L’un des gardes te répond et tu hoches la tête. Tu connaissais les deux Sénateurs de nom et de visage, mais ils ne faisaient pas partie de ton cercle. Tu avais eu l’occasion d’échanger des idées avec eux, mais sans plus. Tu restes calme et surtout le plus neutre possible avant de tourner la tête vers Keth. Pour le coup, tu es soulagée que cela ne soit pas un de tes plus proches collaborateurs.

Tu hoches la tête lorsqu’il te dit qu’il est à quelques minutes du Sénat. Tu te mets alors en marche et tu le remercies lorsque tu le vois prendre ta veste. Tu ne marches pas vite, mais tes sens sont aux aguets et puis, tu as comme un sixième sens. Mais cela ne veut pas dire que tu es à l’abri. Tu marches aux côtés de ton ami et des gardes puis tu le vois bifurquer vers son bureau. Tu ne dis rien et vu à la vitesse à laquelle tu marches, il te rattrapera bien vite. Les gardes s’adaptent à ton rythme et tu ne peux donc pas faire autrement. Puis il revient vers toi où tu aperçois un morceau de tissu entre les mains. Tu avais une idée de ce que cela pouvait être, mais tu ne fais que hocher la tête. Tu savais qu’il était sensible puisqu’il t’avait proposé de te former. Tu avais refusé vu que cela te fait un peu flipper, mais il a respecté ton choix. Et c’est aussi ça que tu apprécies chez lui, il respecte chacune de tes décisions et il ne s’impose jamais. Tu continues donc ta route, sous escorte et accompagné de ton ami. Enfin, tu le vois comme ça, car il est l’un des rares qui t’a donné un coup de main pour survivre dans cette arène de mot et de propos souvent déplacés.

La cour devant le Sénat est vide, mais tu restes sur tes gardes. Les zones de ce genre sont idéalement les lieux parfait pour te plomber la tête en moins de deux. Tu tiens encore à la vie, réellement, même si tu maudis ta jambe. Puis trois sons audibles et tu finis sur le sol. Keth t’avait sauté dessus afin de te mettre au sol. Décidément, ils ont des ressources et même si tu as le souffle coupé, tu es quand même contente de savoir qu’il veille sur toi. Il vient de te sauver la vie, car il est probable que tu sois la troisième victime prévue. Tu restes sur le sol alors que tu entends encore des voix. Mais bon sang, c’est quoi ? La fête d’anniversaire de la République ou quoi ? Cependant, l’une des personnes se présente à toi comme étant ravi de te rencontrer. Tu restes surprise quelques secondes avant de percuter à une autre phrase qu’il dit à l’attention de Keth. Attends, quoi ? Ils se connaissent ? Tu gardes ça dans un coin de ta tête alors qu’une lumière violette se manifeste. Tu sais ce que c’est puisqu’il t’avait avoué être un sensible. Nul doute qu’il s’agit d’un sabre et tu vois ce dernier fendre l’air puis tu vois les deux corps tomber. Keth tend sa main vers toi et tu la prends malgré tout.

« —  Merci. Tu es sûr de ne pas rechercher un poste de garde du corps, Keth ? »

Autant prendre la situation de cette façon. On a quand même attenter à ta vie à deux reprises en l’espace de peu de temps. Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi s’en prend-on à toi ? Tu lâches un soupir et tu te secoues la tête. Reprenant ta canne, tu marches en direction de la navette sénatoriale se trouvant un peu plus loin. Tu ne marches pas vite, mais tu devais te mettre à l’abri rapidement. Une fois dans le véhicule, tu t’installes et tu laisses Keth gérer. Tu sais piloter vu que tu es un ancien Capitaine de la Marine, mais ta jambe ne te laissera pas faire. Malheureusement… Une fois qu’ils ont quitté le Sénat, tu lâches un soupir, visiblement soulagée. Au point où tu en es, il t’a déjà vu dans un état pire que ça.

« —  Keth ? Est-ce que tu sais ce qui se passe ? »

Tu es sérieuse et tu attends des explications. Tu décideras à ce moment-là de la suite des évènements. Mais pour le moment, c’est le flou complet. Ce n’est pas tous les jours qu’on attente à ta vie et ce n’est pas vraiment dans tes plans de mourir de suite. Tu as encore des années de service à rendre à ta planète natale. Tu espères rester Sénatrice encore un long moment. Ton regard est clairement interrogateur. De plus, ce n’est pas encore ça et même si tu vas chez lui pour des raisons de sécurité, est-ce qu’il est lié à tout ça ? Tu le sauras probablement sous peu… Et il est hors de question que tu le laisses sans qu’il ne te donne des explications. Tu dois savoir…

@Keth Astar

code by solosands

“APPARTEMENT DE KETH, CORUSCANT, AN 40” & Tu étais pour le moment à l’abri vers un lieu que tu ne connaissais pas, mais tu avais suffisamment confiance en Keth pour qu’il t’emmène où il veut. Tu réfléchis à tout ce qui venait de se passer. Deux Sénateurs sont morts et tu sembles faire partie des cibles des assassins. Deux tentatives en moins de trente minutes, cela ne te laisse pas de marbre. L’adrénaline est encore bien présente et tu sens des palpitations. Il est clair que cette sensation t’avait manqué, mais tu ne t’attendais vraiment pas à ce que tu deviennes une cible. Tu avais posé la question à ton ami avec qui tu avais pris un regard visiblement sérieux. Toi aussi, tu cherches à comprendre ce qu’il se passe. Actuellement, il y a trop de flou pour te permettre de comprendre. Tu n’es pas du genre à utiliser la violence de cette façon et encore moins de manière aussi traître. Cependant, tu savais que la nature humaine pouvait pousser à commettre souvent l’irréparable. Tu l’as fait alors que tu dirigeais ton propre vaisseau de guerre. En ayant fait le choix de donner ordre de faire feu sur d’autres navires, tu as accepté de tacher tes mains de sang. Tu auras beau y réfléchir, beaucoup de personnes peuvent vouloir ta mort et peu importe la ou les raisons.

Un silence s’était fait entendre et même si tu fais confiance à ce dernier, tu ne tiens pas vraiment à terminer sous un drap sans le moindre souffle de vie. Oh que non. Tu voulais encore servir ta planète. Par ailleurs, tu penses à ce que l’un des assassins t’avait dit. Dans le fond, cela fait plaisir, mais tu ignores le but de ce dernier avec de telles paroles. Tu essaies de faire ce qu’il faut pour ne pas abandonner les tiens. Ce n’est pas facile tous les jours, mais tu t’accroches. Les demandes du Conseil Restreint sont parfois exagérer, mais tu essaies toujours de trouver un consensus pour calmer les esprits et maintenir les relations parfois tendues entre Anaxes et la Haute-République. Il faut dire que la dernière grande bataille a quelque peu effritée la confiance qu’avant Anaxes envers la République qu’elle a toujours soutenue. Jusqu’à maintenant en tout cas.

« —  La Communauté de l’Éveil ? Es-tu sûr de ce que tu dis ? As-tu au moins la moindre preuve qu’elle est impliquée ? »

Tu as tout de même des bases et tu sais que ce n’est pas forcément une bonne idée d’accuser un groupe ou une personne sans avoir de preuves. Et puis, cela pourrait être n’importe qui, même d’autres Sénateurs qui aimeraient voir sa tête ailleurs qu’au Sénat. Car oui, tu ne t’es pas fait que des amis au sein de la Rotonde et plus le temps passe et plus, tu auras d’ennemis. Tu le sais très bien. Les minutes passent et la destination est enfin là. Tu laisses Keth gérer le véhicule et ce dernier finit par sortir et t’aider par la même occasion. Tu apprécies son aide, sincèrement. Alors qu’il ouvre son appartement, tu tournes la tête afin de regarder autour de toi. Tu n’aimerais pas attirer les assassins chez ton ami. Pourtant, exceptionnellement, tu vas devoir rester avec lui.

Tu finis par entrer dans la demeure de ton ami alors que la porte se referme derrière toi. Tu restes debout avec l’aide de ta canne et tu regardes autour de toi. La pièce principale reste assez sobre. Elle est légèrement décorée, mais sans que cela soit trop chargé. Après, ce n’est guère mieux dans ton appartement sur Coruscant. Ton véritable chez toi est beaucoup mieux décoré, mais tu n’es pas sur Anaxes. Tu avais bien entendu la voix métallique et tu lâches un soupir. Tu ressentais toi aussi cette pression qui disparaît alors que tu penses être à l’abri. Tu poses les yeux sur Keth alors qu’il t’accueille chez lui et tu hoches simplement la tête lorsqu’il t’explique où se trouve la douche.

« —  Merci… Merci pour tout, Keth ! »

Tu es pourtant calme, mais au fond de toi, tu rages. Pourquoi ces attaques et surtout pour quels motifs ? Tu lèves les yeux vers le plafond et tu fermes les yeux prenant une grande inspiration. La course poursuite est probablement terminée, mais cela ne veut pas dire que tu es hors de danger. Ce n’est que le début et tu en viens à te demander combien de temps cela va-t-il durer. Puis, tu t’approches de lui et tu viens poser une main rassurante sur son épaule. Bien qu’il ait assuré ta défense durant tout le long, tu sais qu’il est au même titre que toi, un sénateur.

« —  Est-ce que ça va ? »

En dehors de ce lien au Sénat, il est aussi ton ami et il a toujours été attentif à tes soucis lorsque tu te confiais à lui alors tu penses que tu peux lui rendre la monnaie de sa pièce. Malgré ta fatigue et le fait d’avoir l’impression que le poids s’envole, tu te portes bien et c’est en partie grâce à lui. Il t’a sauvé la vie et c’est la moindre des choses que de l’écouter s’il en a besoin. Tu es peut-être une ancienne militaire de carrière, mais tu n’as jamais tourné le dos à un ami ou à un proche qui a besoin de toi… Jamais. Pour toi, tes amis et ta famille sont ce qu’il y a de plus sacré…

@Keth Astar

code by solosands

“APPARTEMENT DE KETH, CORUSCANT, AN 40” & Tu étais soulagée pour le moment. Cette petite course improvisée t’avait un peu plus fatiguée, surtout avec ta jambe, mais tu étais quand même en vie. Tu n’as pas encore cette faculté de recevoir un enseignement de taille, mais cela t’a permis de voir les compétences de ton ami. Et dire qu’il n’est pas garde du corps, mais cela ne veut pas dire qu’il ne sait pas se défendre. À vrai dire, tu n’es pas un adversaire facile à se débarrasser, mais il est vrai que ta jambe ne t’aide plus vraiment comme avant. Mais c’est un de tes erreurs. Tu vis le regard de ton ami et tu tentes de te montrer rassurante. C’est toi qu’on a attaqué et c’est lui qui semble ailleurs. À croire que c’est le monde à l’envers. Cela ne t’empêche pas d’être inquiète pour lui, d’être inquiète sur les raisons, inquiète pour toi-même, mais aussi pour tes proches. Cependant, tu sais que tu n’as pas le droit de te montrer faible, tu dois garder la tête haute. Pourtant, deux collègues sont morts et ce, au cœur même du pouvoir républicain. Mais ce soir, plus question d’en parler. Lui comme toi avaient besoin de se changer l’esprit. Mais tu ne savais pas comment faire. C’était la première fois que tu te retrouves dans cette situation. Tu ne savais pas encore gérer toutes les émotions qui te parcourt encore de la tête au pied. Et pourtant, tu es censée savoir te gérer. Tu te sens mal de l’avoir entraîné là-dedans alors qu’il n’a rien à y voir. Du moins, pour toi !

Tu l’écoutes simplement. Il t’explique qu’il a été formé à se battre comme tu as été formée à être une militaire exemplaire. Chose que toi, tu ne peux plus être. Mais tu ne fais que suivre ton instinct, qui lui ne t’a jamais trompé. Il lui dit que le sabre est celui de la personne qui lui a tout appris et tu montres un sourire soulagé. Puis, il se lève pour aller à la baie vitrée. Tu t’approches alors de la table et tu prends le sabre en main. Tu n’en as jamais eu en main jusqu’à maintenant. Tu l’observes de plus près, mais tu ne l’allumes pas. Tu ne tiens pas à te blesser. Ce serait un comble quand même. Pourtant, tu ressens l’énergie qui s’en dégage. Ce n’est pas quelque chose que tu as l’habitude de ressentir. Tu entends la voix de ton ami et tu lèves la tête vers lui. Tu gardes le sabre en main alors qu’il t’avoue n’avoir aucune preuve de ce qu’il avance. Il a quand même accusé la Communauté de l’Éveil. Il est vrai que tu t’en méfies, mais de là à en voir l’extrême, tu en es encore loin. Tu ignores bien sûr qu’il a les preuves, mais qu’il ne veut pas révéler sa position. Tu poses alors le sabre sur la table avant de t’approcher de lui. Tu ne voulais pas réveiller de mauvais souvenirs. Tu avais toi aussi des griefs contre l’Empire et le Premier Ordre, mais tu ne voulais pas que son ami s’en fasse pour ça. Tu allais répliquer que cela aurait pu être la façon de faire des Reliquats, mais tu préfères te taire pour le moment. C’est déjà bien assez douloureux pour lui comme pour toi.

Puis il se tourne vers toi et tu vois sa main finir dans sa nuque. La journée a été longue pour tout le monde, toi y compris. Les nerfs sont à vifs pour toi comme pour lui. L’atmosphère devient électrique et tu ne veux pas déclencher l’explosion. Pas ce soir. Toi comme lui avaient besoin de souffler, de penser à autre chose, de s’aérer la tête. Tu ressentais encore l’adrénaline, mais elle disparaissait petit à petit. Dans peu de temps, tu ressentirais la fatigue. Lui aussi probablement. Puis, il quitte la salle sous ton regard et tu décides de le laisser tranquille. Tu finis par venir t’asseoir là où il l’était précédemment. Tu gardes les yeux vers la baie et tu lâches un soupir. Tu finis par caler tes mains sur ton visage et tu fermes les yeux. Bien que tu sois en relative sécurité, tu vas devoir être encore plus prudente. Tu laisses ton regard se perdre dans la vision de la vie permanente de Coruscant. Tu restes silencieuse et absente un petit moment avant de te reprendre et de te lever. Une bonne douche te fera du bien. Et puis ta jambe te fait mal et elle vient de se réveiller. Peut-être en as-tu trop fait ? Mais il s’agissait d’une urgence importante.

Tu grimaces et tu prendras tes médicaments dans ton sac. Passant par la cuisine, tu attrapes un verre après avoir fouillé les placards. Allant prés d’un point d’eau, tu remplis le verre et tu avales tes anti-douleurs en fermant les yeux. Tu sens la pression qui s’en va et tu te décides à rejoindre la salle de bains. Tu n’es pas du genre bruyante, même si ta jambe peut parfois faire des caprices. Pourtant, tu arrives prés de la salle de bains. Bien que tu ouvres la porte, tu finis par apercevoir ton ami qui est immobile prés de son dressing tenant un vêtement en main. Tu le regardes simplement avant de t’approcher et de venir le serrer dans tes bras. Il ne semble pas aller bien, sans oublier la fatigue. Tu te veux rassurante comme pour bercer un enfant.

« —  T’en fais pas, Keth. Ça va aller. »

Tu n’as pas honte et non, tu ne l’as pas dévisagé ou même mater, même si ce n’est pas l’envie qui t’en manque. Habituellement, tu ne te serais pas gênée, mais ce soir n’a rien des autres soirs. Les évènements qui se sont déroulés n’ont rien d’habituel, n’ont rien de commun et cela peut secouer n’importe qui. Toi, la première puisqu’à première vue, tu étais visée. Pourtant, il semble bien plus bouleversé que toi. Tu ne prévois pas de mourir si tôt et tu as encore des choses à faire, des choses à dire et des choses à vivre. Tu le gardes dans tes bras un moment avant de te détacher lentement de lui avec le sourire. Tu essaies de te montrer rassurante et de cacher que tu es un peu frappée par les évènements. Tu finis par le contourner pour te rendre dans la salle de bains. Tu as mal à la jambe, mais tu ne montres rien. Tu marches simplement en gardant le sourire.

Tu avais besoin de réfléchir toi aussi et la douche était le meilleur endroit où tes nerfs pourraient lâcher sans crainte, sans que cela ne te laisse des marques. Tu entres dans la salle de bains et tu déposes ta canne dans un coin. Tu observes la salle qui est assez simple et il y a de la place pour te permettre de t’occuper de ta jambe. Prenant place sur une chaise, tu commences par masser ta jambe pour essayer d’atténuer un peu ta douleur. Tu n’avais pas encore fermé la porte puisque tu ne fais que calmer ta jambe.

@Keth Astar

code by solosands

“APPARTEMENT DE KETH, CORUSCANT, AN 40” & Tu tiens à le rassurer, mais dans le fond, n’est-ce pas toi que tu essaies de rassurer ? C’est tout de même toi qui es visée et pourtant, tu caches ta colère, tu dissimules tes interrogations. Tu es perturbée, mais ce n’est pas ton habitude de le montrer. Loin de là… Peut-être est-ce un reste de ta formation militaire ? Formation dont tu es si fière, mais qui pourtant présente des désavantages. On pourrait t’accuser d’être une reine de glace alors que tu ne l’es pas. Tu ne fais que te protéger ? Du moins, c’est ce que tu te dis. Mais la question est te protéger de quoi ? Tu lâches un soupir alors que tu es assise en train de masser ta jambe douloureuse. La soirée était vraiment des plus étranges. C’est toi qui es visée et tu te sens comme obligée de rassurer ton ami. C’est un peu le monde à l’envers. Mais tu ne baisses pas les armes, ton moral tient le choc, bien que tu sois encore surprise d’être visée. C’est quand même une atmosphère des plus étranges et c’est la première fois que cela semble si… bizarre. Et par ton expérience, tu as pu traverser de multitudes d’épreuves, mais c’était la première fois qu’on attente à ta vie de manière aussi personnelle.

Tu es dans tes pensées alors que tu masses machinalement ta jambe, celle-là même qui est te cause ton handicap. Tu as pris l’habitude de la masser régulièrement afin de calmer les douleurs lorsqu’elles sont là. Mais ce n’est pas une tâche que tu fais faire à tes auxiliaires. Ils ne sont pas là pour ça. Tu es encore capable de te gérer seule. Ou presque. Les évènements de ce soir te font réfléchir. Peut-être, vas-tu devoir embaucher un garde du corps ? Tu lâches un soupir à cette question et tu n’aurais jamais imaginé devoir faire ça un jour. Tu étais persuadée que tu serais toujours capable de te défendre, mais les évènements de ce soir te montrent que tu ne peux pas, tu ne peux plus. C’est alors que tu entends un bruit et tu redresses la tête. Tu vois Keth entrer et s’agenouiller devant toi. Tu ne dis rien et tu ne fais que l’observer. Tu ne ressens aucune alerte habituelle lorsque tu es en danger. Tu sais ce que c’est, mais tu as émis le refus d’être formée. Tu as peur… Mais n’as-tu pas peur alors qu’on tente de retirer la tête de ton corps ?

Tu observes Keth qui met alors ses mains sur ta jambe blessée et douloureuse. Tu retires lentement tes mains, lâchant un frisson à son contact. Il a les mains plus froides que les tiennes. Puis, il commence à te masser la jambe. Tu joins tes mains devant toi, gênée. Tu n’es pas habituée à ce qu’on s’occupe de ça pour toi. Mais tu ne dis rien alors qu’il te masse puisqu’il s’adresse à toi. Il est vrai que tu as l’impression que c’est le monde à l’envers. Tu baisses la tête avec un sourire, ce même sourire que tu portes sur le visage. Tu l’as toujours eu et tu es toujours comme ça. Tu te dois de toujours tout cacher. Ne jamais montrer ce qui nous touche pour montrer que tu es préparé à tout. Du moins, c’est ce qui résonne dans ton esprit. Tu finis par regarder Keth dans les yeux alors qu’il te masse toujours la jambe.

« —  On me prépare à toutes les possibilités et pourtant, je suis quand même surprise qu’on veuille attenter à ma vie. C’est juste… »

Tu viens poser une main sur ton visage en sachant que tu ne trouves pas les mots pour expliquer ce qui te traverse l’esprit. Tu n’aurais jamais pensé qu’on puisse en arriver là. Es-tu fermé à ce point ? Es-tu incompatible avec tes opposants ? Des tas de questions te traversent l’esprit, mais ce sont des questions qui resteront probablement sans réponse. Tu viens frotter tes yeux un moment avant de reposer ta main sur ta cuisse. Tu cherches encore les mots adaptés pour essayer d’expliquer à Keth. Mais autant dire que c’est même compliqué pour toi.

« —  Durant tout ce temps, j’ai pensé que je serais capable de me défendre seule et avec ce qui s’est passé ce soir, je réalise que ce n’est pas vrai. Je dois être dans un cauchemar… »

Tu ne veux pas craquer devant lui, mais tu ne peux pas lui cacher cette souffrance que tu caches en silence, tu ne te plains pas et tu te demandes ce que tu as fait à tes opposants pour en arriver là. Pourtant, tes sens te confirment bien que tu es dans la réalité. Tu sens le massage de Keth, la douleur de ta douleur qui est largement supportable et tu es soulagée d’avoir pensé à prendre un anti-douleur, mais il doit agir en conséquence. Tu es inquiète et c’est normal. Qui te dit qu’on aura pas ta tête par la suite ? Tu n’as pas peur pour autant, mais personne n’aime affronter la mort d’aussi prêt, et pourtant, durant toute ta carrière de militaire, tu as joué avec la faucheuse comme s’il s’agissait d’une vieille amie. Tes mains commencent à trembler et tu les serres pour limiter les tremblements qui te rappellent un peu que tu es humaine et que tu restes une personne qui peut mourir du jour au lendemain sans crier gare.

« —  Je ne sais pas comment je dois réagir… »

Tu lui avoues sans détour et il devait déjà s’en douter. C’est une situation nouvelle pour toi et pourtant, tu devais y faire face. On t’avait prévenu que cela pouvait arriver et pourtant, tu n’as pas fait attention à ces avertissements. Aujourd’hui, deux de tes collègues sont morts et tu étais probablement la suivante.

@Keth Astar

code by solosands

“APPARTEMENT DE KETH, CORUSCANT, AN 40” & Tu te sens tout de même bien d’un point de vue physique. Tu n’es pas blessée et cela aurait pu être pire si Keth n’avait pas été là. Il t’a protégé et tu ne sais pas vraiment comment le remercier. Tu lui dois la vie. Vraiment. Pourtant, en cet instant, tu étais affaiblie, mentalement, le doute était présent, permis. Bien qu’il soit à tes côtés, il te laisse le temps de remettre de l’ordre dans les idées. Tu apprécies son massage et même si la douleur est présente, elle est largement tolérable et supportable. Tu sais que tu auras toujours mal, mais tu ne peux que t’en prendre à toi-même. Tu es la seule et unique responsable de cette blessure. Tu sens ses gestes et tu ne dis rien. En temps normal, tu ne laisses faire personne. Mais avec lui, tout te paraît différent. Tu te permets de lui faire la bise, de le serrer dans tes bras sans honte, sans gêne et maintenant, tu peux rajouter le massage de ta jambe fragile. Ces gestes sont lents et doux, aucun mal à apaiser un peu la douleur qui est bien présente. Il faut dire que tu n’avais pas prévu de forcer dessus. Pas ce soir du moins. Tu lâches un soupir et tu cales ta tête en arrière. Tu n’aurais jamais pensé à ça. L’ensemble de tes sentiments se mélange et tu sais que tu devais te reprendre.

Tu apprécies le massage de ton ami et tu sembles dépasser par les évènements. Cela faisait trois ans que tu avais dû quitter le monde militaire. Peut-être que tu es en train de te ramollir ? Tout ce temps loin de ce qui rythmait ta vie… Lorsque tu avais dû quitter ton poste dans la Marine, cela t’avait fait un choc. Probablement plus fort que celui de ce soir. Tu avais pris un sacré coup au moral et tu le savais. Tu ne pourrais pas lui cacher éternellement, surtout que tu le sais utilisateur de la Force. Il n’a pas vraiment besoin de te sonder pour savoir. Tu n’avais pas besoin de lui dire, de lui révéler, de lui parler de tout, il comprenait et il acceptait. Ce n’est pas tout le monde qui accepterait ce fait. Et puis, aussi loin que remontent tes souvenirs, cela a toujours été un plaisir de discuter avec lui et même de manger puisque vous avez eu maintes fois l’occasion. Ce soir aurait pu être une date supplémentaire, mais un évènement a littéralement tout chamboulé. Et chamboulant au passage. Puis tu l’écoutes et il te rassure avec des mots qui te touchent en plein cœur. Il est vrai que tu te bats férocement au sein de la rotonde, mais ce n’est pas le même genre d’adversaires que sur le terrain.

« —  Essayerais-tu de m’amadouer, mon tendre ami ? »

Tu montres malgré tout un sourire, un vrai, bien qu’il soit fatigué. La journée au Sénat, la session plus cet évènement, l’accumulation de tout ça font que la pression chute et que la fatigue semble arriver plus vite que tu ne le voudrais. Pourtant, tu tiens à lui et tu baisses les yeux sur son massage alors qu’il frôle tes doigts. Tu te sens touchée par de tels propos, mais tu t’en voudrais s’il venait à mourir à cause de toi. Il est probablement l’un des rares qui est réellement proche de toi. Tu as d’autres personnes dans ton entourage, mais tu ne les vois pas tout le temps, loin de là. Il faut dire qu’ils ont fait leur chemin et ils ont pris leur décision. Tu lèves alors ta main gauche que tu viens placer sur l’avant-bras droit de ton ami et de ton hôte du soir sans pour autant le gêner dans le massage.

« —  Je m’en voudrais s’il t’arrivait malheur par ma faute ! »

Tu ne veux pas et tu ne peux pas lui cacher. Il finirait par le découvrir de lui-même de toute façon. Tu le connais depuis trois ans et il avait accepté de te prendre sous son aile. Avec lui, tu as grandi, tu es devenu un adversaire de poids ainsi qu’une femme terriblement intelligente mettant à mal bon nombre d’arguments de tes collègues. Mais il t’a fallu un peu de temps pour en arriver là. Par réflexe, tu t’approches du front de Keth et tu y déposes un baiser. Simple, mais qui relate toute la reconnaissance que tu lui dois. Tu n’as pas peur, du moins, pas en ces lieux. Puis tu éloignes tes lèvres de son front alors que ton pouce caresse machinalement l’avant-bras de ton ami.

« —  Merci. Merci d’être là, de m’écouter et de me soutenir ! »

L’ambiance est bien moins électrique qu’un peu plus tôt. Il faut dire que tout semble retomber. La pression, l’adrénaline, mais aussi l’anti-douleur qui te permet de calmer un peu tes nerfs un peu trop à vif. Sa présence même silencieuse te fait du bien et maintenant que tu es en dehors du Sénat, tu peux baisser ton masque afin qu’il retrouve son ami et son alliée. Bien loin du terrain de jeu, les secrets peuvent se révéler. Tu gardes ce sourire et ce regard fatigue ne le lâche pas des yeux. Tu lui fais confiance et tu sais maintenant que tu peux lui confier ta vie.

@Keth Astar

code by solosands