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Every breaking wave. ✖ Diarmuid

Moira Sayall
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Every breaking wave on the shore tells the next one there'll be one more.
Moira & Diarmuid

Moira n’a pas essayé de retenir les larmes lorsqu’elle a laissé la main de Diarmuid s’échapper de la sienne alors qu’ils étaient tous plus ou moins sous le choc de cette annonce terrible. Ce n’était pas la peine de refouler son angoisse, son inquiétude grandissante ou même d’essayer de réfléchir à une autre solution. Il devait y aller et si la pilote n’avait pas été enceinte, elle aurait suivi ses camarades sans même y réfléchir une seule seconde. Elle n’aurait pas supporté de rester les bras croisés à attendre qu’ils reviennent, à attendre sa mort. Elle n’a plus le choix, elle doit prendre son mal en patience et essayer de ne pas se laisser dévorer par son anxiété qui n’en finit pas de grandir.
Il y a ses questions qui tournent en boucle dans sa tête depuis des semaines, depuis qu’ils sont bloqués sous ce dôme et qu’ils sont isolés. Est-ce qu’ils vont s’en sortir vivants ? Que se passe-t-il, en dehors du système ? Est-ce que ceux restés en arrière vont bien ? Et Aloy ? A-t-elle peur ? Compte-t-elle les jours qui la séparent de sa mère comme cette dernière fait de son côté ? D’autres sont venues s’ajouter depuis la veille, lui donnant toujours plus de raisons de ne pas fermer l’oeil de la nuit. Elle n’a jamais aimé dormir et n'a jamais bien dormi, de toute façon. Elle s’est faite une raison après vingt-neuf ans d’insomnies et cauchemars. Moira ne se plaint pas, ne se plaindra jamais, car ils ont tous un lourd poids sur les épaules et qu’ils doivent garder la tête haute. Ce n’est pas le moment de laisser tomber ses amis, sa seconde famille, Diarmuid et Gwen. Elle peut être forte pour les gens qu’elle aime, elle doit l’être. Cela ne veut pas pour autant dire entériner ce qu’elle ressent, cacher ses craintes et prétendre que tout va bien. La pilote l’a fait pendant des années, quand elle tentait de faire son deuil et ça ne l’a pas aidée. La jeune femme n’a pas l’envie ou même le besoin de dissimuler ses états d’âme au Général, elle a appris une nouvelle sorte de confiance à mesure que leur couple se construit. Comme tout est si différent d’il y a six mois… Après tout, ils n’ont pas le loisir d’avoir du temps, ils l’espèrent juste.

Elle l’a attendu jusque tard dans la nuit, assise sur le lit qu’ils partagent. Incapable de fermer l’oeil ou même de s’occuper. Alors elle est restée là, les mains contre son ventre à sentir les coups de leur bébé, à penser à ces sept jours qui les séparent peut-être de leur mort. Ils ont toujours été comptés mais plus encore aujourd’hui et cette sorte de fatalité pétrifie Moira. Elle qui commence à trouver une certaine balance dans sa vie, qu’elle a finalement envie de penser au futur comme elle le faisait lorsqu’elle avait quinze ans… C’est une terrible claque dans la gueule qu’elle se prend. Il est finalement rentré et ils n’avaient pas eu besoin de mots, ils ne sont pas toujours nécessaires car les regards ainsi que baisers se suffisent à eux-mêmes. Le matin venu, Diarmuid ne s’en est pas allé vaquer à ses nombreuses occupations et responsabilités qui l’attendent et le suivent partout. C’est rare. Trop rare, peut-être. Ca fait du bien mais ça laisse aussi un goût amer en bouche, ça ne rappelle que trop à Moira que dans six jours elle devra le regarder partir sans savoir ce qu’il adviendra de lui, d’eux. La réalité ne sera jamais trop loin.


L’endroit est étrangement vide et silencieux ; le bruit des vagues qui s’échouent sur le sable doré est apaisant. Elle avait vaguement entendu parlé des plages d’Or sans pour autant pouvoir se les imaginer, elle n’y aurait probablement pas pu y arriver. Aloy n’aurait pas su où poser les yeux… Toujours ce pincement au coeur quand elle pense à son aînée; elle ne peut de toute façon pas s’en empêcher, ce serait comme lui demander de vivre sans respirer: impossible. Il lui faudra tout lui raconter, bien qu’elle doute que les mots puissent rendre justice à l’endroit. Encore faut-il qu’ils reviennent en vie… Il lui faut l’aide de son compagnon pour s’asseoir sur le sable tiède; tout cela à cause de son ventre bien rond et impossible à ignorer.

« J’espère que tu réalises que je vais être incapable de me relever toute seule. » Lance-t-elle sur le ton de la plaisanterie même si c’est la pure vérité.

Ses doigts s’enfoncent un peu dans le sable doré, elle apprécie la sensation familière et qui lui rappelle un peu sa planète d’origine. Ses yeux se perdent dans la ligne d’horizon qui se dessine entre la mer et le ciel; le lieu est si paisible qu’elle en oublierait presque ce qu’il se passe dans ce système chaotique. C’est si reposant. Presque. Elle passe une main sur son ventre en fronçant les sourcils.

« C’est à se demander quand est-ce qu’elle se repose. Moira tourne la tête vers le brun. Ta fille est épuisante, Diarmuid. »

Comme pour appuyer les propos de sa mère, les coups de l’enfant redouble d’ardeur dans le ventre maternel.

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Moira & Diarmuid

Il songeait à sa jeunesse, à une autre femme, au bruit que faisait la mort quand elle venait. Ce bruit, Diarmuid avait su le reconnaître avant de décider de l'oublier, de choisir autre chose...
Et de là était née sa peur, car il ne distinguait plus les menaces des fantasmes et des cauchemars, le son du réel face au silence des rêves. Tout se confondait...
Aujourd'hui, le bruit des vagues. Elles allaient et venaient pas assez proches pour s'agripper à eux, à lui, à elle.
Moira.
Le ciel était bleu, le sable aurait pu être de l'or et seuls quelques points noirs piquaient l'horizon. Des oiseaux....
Il voulait tourner la tête, voir son moi passé, l'affronter. Il voulait défier le sort, le destin, toutes ces choses qui s'empilaient, s'amassaient contre leur existence.
Il voulait.
Bientôt cette flamme en lui deviendrait autre chose : une force, une colère, celle de tous les soldats qui acceptent de prendre des vies et faisaient qu'ils ne voulaient plus mais exigeaient.
Exigeaient....
Reconnaître le bruit de la mort à nouveau, comme une ombre dans le bruit de vos pas, de vos gestes, de votre souffle.
Il en était capable, le savait, parce que dans l'ombre des battements de coeur de Moira, il y avait le bruit de la vie. Il l'avait écouté hier soir encore, après l'étreinte, quand ne resta plus que le silence avant les larmes entre les deux amants, la tête posée contre le ventre de la femme qu'il avait appris à aimer.
Dans ce ventre, son enfant à lui, leur enfant à eux.
Diarmuid prenait le temps d'être avec Moira, avec le bébé, et Moira prenait le temps de rire. Des choses pas évidentes pas quand chaque seconde coûtait quelque chose mais le général se souvenait beaucoup trop des silences et des après pour ne plus vouloir du vide.
S'il mourait, que Moira se souvienne de lui sur une plage d'or, qu'elle raconte à l'enfant que son père regardait les vagues et pensait à elle, et l'aimait tellement. Que s'il n'était plus là, Dea pouvait regarder les vagues et l'océan, que ce serait comme sentir sa main à lui sur son épaule à elle, de la même manière qu'il serait dans les notes de guitare d'Aloy et dans le chagrin de Moira.
Mieux valait cela qu'une planète détruite, une de plus, une autre encore, car la soif de destruction des hommes ne pouvaient s'arrêter.
Il aimerait avoir ce pouvoir, le général, celui de faire stopper cette folie qui lui avait déjà trop pris. Et les vagues allaient et venaient encore, se rapprochaient.

”Bah, tant mieux. Je vais te laisser là, m'en aller, et notre fille deviendra une princesse sirène....”

Il y avait des choses plus importantes à dire quand on était sur le point de tout perdre. Diarmuid préféra s'asseoir à côté de la jeune femme, sa grande main posée près de la sienne, et le général ne la touchait pas pourtant il en sentait la chaleur quand quelques grains de sable à peine séparaient le bout de leurs doigts.

Mon amour, mon autre amour....Tu n'es pas la première et tu t'en fiches : les choses ne sont pas faites pour être uniques, les sentiments non plus.

La veille, il avait rédigé trois lettres, trois lettres épaisses. Dans chacune, tous les mots qu'il tairait aujourd'hui. Il savait que Moira les trouverait peu de temps après son départ pour Centerpoint, il savait qu'elle ne les ouvrirait pas, qu'elle attendrait.
Qu'elle le haïrait pour cela, qu'elle se détesterait de le haïr, qu'elle le détesterait de lui donner ce genre de sentiment, ceux qu'on peut avoir que parce que l'on aime.

Je veux te voir vieille un jour....

Cela, il l'avait écrit dans la lettre qu'il lui adressait, qui resterait fermée jusqu'à ce qu'il ne revienne plus. Qu'il voulait la voir vieille, petite grand mère sous son fichu regardant  passer les jours en essayant de tricoter sur son banc de pierre, mais qui s'énerverait après les aiguilles alors que Gwen, vieille elle aussi, tiendrait les pelotes. Aurait déjà fait trente six écharpes avec des X wings brodés dessus évidemment.
Il parlait de tout cela, il parlait d'autres choses aussi...
Dans la seconde lettre, Diarmuid racontait à Aloy toutes les choses qu'elle pourrait voir de par les mondes et les galaxies, qu'elle avait raison de réclamer un animal de compagnie à sa mère parce qu'elle n'en apprendrait que mieux amitié et compassion. Qu'il y avait une femme, qui était sa mère à lui, qui serait là pour lui donner tous les conseils que Diarmuid n'avait pas eu le temps de partager, puisqu'il les tenait d'elle. Il lui donnait son adresse, lui disait de ne pas avoir peur, de continuer à jouer de la balisette aussi et de toujours chercher des musiques et des chansons. Cela survivait à tout, cela survivrait toujours à tout...
Enfin la dernière lettre, celle de Dea, il y racontait le poids d'un baiser car il voulait qu'elle sente au moins une fois l'affection de son père sur son front, comme une marque indélébile, de la même manière que Diarmuid se souvenait encore de la dernière tendresse trop absente et trop digne de son père à lui. Il lui disait de vivre et d'aimer, d'aimer sans s'arrêter, qu'il était fier d'elle et qu'il le serait toujours puisqu'elle était sa fille et que rien ne coupait ce genre d'amour. Cela il l'avait écrit aussi à Aloy, mais avec des mots différents, car Diarmuid était homme de responsabilité, et que si là où il partait il croisait Gavin, alors il lui parlerait de sa fille avec tendresse et affection....

”C'est ma fille, évidemment qu'elle est pleine d'énergie, n'est-ce pas Princesse?”

Chaque fois qu'il posait la main sur le ventre de Moira, Diarmuid sentait le bébé bouger. Elle aurait pu battre le Premier Ordre à elle toute seule, qu'elle n'y aurait pas mis moins d'énergie...
Et peut-être Dea voulait-elle sortir le plus rapidement possible, armée et casquée comme une déesse païenne d'une planète lointaine pour partir avec son père et combattre avec lui?

”Moira, tu as quelque chose derrière l'oreille...”

Il avança la main, effleura une mèche de cheveux de la brune et dans un geste vif et doux à la fois, lui présenta soudain sous le nez une fleur pourpre au léger parfum de sucre et de fruit.
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Du plat de sa main et en prenant un faux-air fâché, Moira donne une petite tape dans le bras Diarmuid.

« Ne l’encourage pas, elle se donne à cœur-joie d’approuver tes propos. »

Ses sourcils restent froncés encore un bref instant avant que finalement, un sourire amusé vienne étirer le coin de ses lèvres. Sa main suit les coups du bébé qui s’agite comme un petit diable; Moira ne se souvient pas si Aloy était aussi remuante. La petite dernière n’en finit pas, coup de poings, coup de pieds, très réactive à la voix de son père, sûrement plus facile à percevoir grâce à son ton grave. C’est à double tranchant, tantôt l’enfant s’apaisera tantôt ce sera le contraire. Voir ce lien qui se créé entre Diarmuid et Moira fait toujours naître une expression attendrie sur le visage de la jeune femme. Quand elle repense aux craintes qu’elle avait, au tout début de sa grossesse, notamment celle de se sentir seule... Elle se dit qu’elle a été bien idiote de penser ainsi. Pour Aloy, la brune avait ressenti beaucoup de solitude alors qu’elle ne voyait Gavin qu’une fois par mois et encore.

La voix grave de son cher et tendre la tire de sa rêverie et Moira tourne la tête dans la direction de Diarmuid. Son nez est légèrement plissé comme à chaque fois qu’elle est perplexe. Elle va porter sa main à ses cheveux sauf qu’il est plus rapide, fait surgir une fleur et la jeune femme plisse brièvement les yeux pour finalement récupérer la plante entre ses doigts. La pilote regarde les pétales à la couleur si profonde dont l’odeur lui rappelle sa tendre enfance. L’espace d’un instant, elle se retrouve sur Yavin IV, à courir les pieds nus dans la jungle. Elle revoit les magnifiques couronnes de fleurs confectionnées par sa mère. Ou encore la pluie arc-en-ciel qui n’a jamais cessé de la fasciner. Durant quelques secondes, son regard s’est voilé de nostalgie jusqu’à ce qu’elle vienne placer la fleur dans ses boucles brunes. Sa main caresse tendrement la joue du Général, et elle dépose un doux baiser contre ses lèvres.

« Tu sauras toujours me surprendre. »

Sa tête se niche dans le creux de son épaule, ses grands yeux sombres observent les vagues qui s’écrasent sur le sable doré. Aloy aurait sûrement sauté à pieds joints dans l’eau jusqu’à en être hors d’haleine ou complètement trempée. Non, les deux. Ses paupières se ferment un moment, ce que c’est difficile de ne pas y penser… Elle prend sur elle, focalise ses pensées sur le silence seulement troublé par le bruit des vagues se fracassant non loin d’eux.

« Si tu pouvais choisir un endroit où te poser, vivre, loin de tout ça et des couloirs froids de la base, ce serait où ? » Elle demande tout en se remettent à observer l’horizon.

Qui sait ? Peut-être verront-ils cette folie prendre fin. Peut-être qu’ils auront l’occasion de vivre une vie différente de celle qu’ils ont aujourd’hui et où la guerre et la peur ne prédominent pas. Une existence paisible, banale. C’est presque parfois difficile de s’imaginer un quotidien qui n’est pas celui qu’ils ont depuis si longtemps. Mais là, elle en a besoin, de rêver à un futur qui ne se réalisera peut-être pas parce que que Diarmuid ne reviendra pas ou que personne ne s’en sortira. Cela permet de ne pas se briser complètement.

« J’aimerais une planète paisible. Surtout pas comme Coruscant, un endroit très loin du remous des villes où l’on peut voir le ciel. Un peu comme Yavin IV… Moira pousse un très léger soupir. Ma planète me manque. Quand je pense que gamine je voulais partir et m’envoler loin, très loin en disant ne jamais vouloir revenir. Ma mère avait finalement raison lorsqu’elle disait qu’un jour je serais nostalgique. »

La jeune femme regarde le brun, prend un air des plus sérieux.

« Je t’interdis de rapporter ces propos à qui que ce soit. Surtout pas à maman. »

La mère comme la fille partagent toutes deux cet entêtement qu’Abygail conteste fortement. Elle n’est pas têtue, elle a juste raison, qu’elle n’a jamais cessé de dire. Pourtant, pour peut-être la première fois en presque trente ans Moira l’avoue: sa mère avait raison. Elle ne se trompait pas quand elle répétait à sa fille qu’aussi loin qu’elle irait, qu’aussi tumultueuse serait sa vie, elle se retrouverait un jour à penser rêveusement aux murs de cette maison dans laquelle la brunette a grandi. La pilote pose ses yeux sur son ventre rond qu’elle caresse tendrement.

« J’espère qu’un jour je pourrai amener Dea sur Yavin IV. Moira relève la tête pour ajouter sur un ton plus taquin. Tu pourras venir aussi, cela va de soit. Je suis sûre que mes parents t’aimeraient… Surtout maman, beau et grand comme tu es. »

Ca arrache un petit rire à Moira.

« Je plaisante. Enfin, tu restes beau et grand, je te rassure. »

C’est tellement reposant, un peu de légèreté. De ne pas avoir une conversation lourde, sérieuse, de celle qui vous rajoute un poids sur les épaules. Pour quelques heures, il n’y a plus de Résistance, de Premier Ordre, plus de guerre. Juste Diarmuid et Moira dont le regard s’est perdu dans une contemplation silencieuse des traits du visage du brun.

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Moira & Diarmuid

”Nulle part, mon coeur...”

Son foyer était la guerre, il n'avait plus eu le droit de murmurer le nom de sa planète natale depuis trop d'années, se rappelait les gifles sèches de sa mère en punition quand il essayait. Parfois, un accent impérial se cachait encore dans ses mots quand il s'énervait ou que la fatigue le prenait trop. “Tu parles bizarre”, les sourcils froncés d'Aloy, sa phrase enfantine que Diarmuid ne pouvait réfuter, et Moira savait tout cela....
Il n'avait pu s'approprier le monde natal de sa femme comme sien également, d'elle et de ses origines Diarmuid ne gardait qu'une berceuse étrange que Shirakz avait aimé chanter.
Lui-même la fredonnait encore de temps en temps, au grand plaisir de la fille de Moira. Parfois, elle la lui réclamait, les yeux plein d'espoirs :” chante moi la chanson de la maison!”. Le général avait essayé de lui expliquer une fois, que ça ne parlait pas de sa maison à lui, alors Aloy essayait de changer le nom dans son esprit, l'appelait la chanson de Shirakz, puis la chanson de la maison de Shirakz. Cela avait surpris Moira autant que Diarmuid, depuis ils n'avaient plus corrigé l'enfant à ce sujet...
Peut-être se chantait-elle la chanson à elle toute seule à présent que ni sa mère, ni le général n'étaient à ses côtés? Et devant eux, les vagues allaient, venaient sans qu'ils n'y trouvent aucun murmure...
Diarmuid pensa aux montagnes brumeuses de la comptine, aux secrets et trésors enfouis dans la terre et au foyer qui s'y trouvait pour le narrateur de la chanson, cette maison qu'Aloy avait toujours semblé capable d'imaginer.
La chanson de Shirakz, de sa planète natale...
Le général ne l'avait pas dit à l'enfant d'où venaient les rimes, d'où venaient les mots. La mélodie qu'il jouait, qu'il lui avait appris des années après qu'on la lui ait appris à lui.
La maison...

Parce que Shirakz était née sur Alderaan...

Sa main aux longs doigs calleux revint se poser contre le ventre rebondit. Peut-être le bébé en sentit-il le contact, car il se calma soudain, et Diarmuid imagina chacun des petits doigts sur les mains de sa fille à lui, à eux, qui peut-être un jour s'accrocheraient à la main du général.
Peut être.

”La nostalgie aussi, c'est ce qui nous fait nous sentir humain. Je me rappelle à peine de la maison de mon père mais je sais qu'elle me manque et que aucun autre foyer n'y sera pareil... La guerre est une chose contre nature qui nous fait quitter nos foyers pour de mauvaises raisons, on ne récupère jamais vraiment ce que l'on quitte.”

Il y avait des coquillages tout autour d'eux, enfouis dans le sable, mais aucun enfant encore pour les y chercher. Et le poids de Moira était contre son coeur alors que Diarmuid imaginait Yavin, lui qui ne connaissait la planète que par les récits de guerre et les légendes.
Et puis les mots d'Aloy aussi parfois.
Il voulait que sa fille ait un foyer, une maison pour y construire ses premiers souvenirs, pas une base quelconque à abandonner dans l'urgence en cas d'attaque.
Et ce que Diar voulait pour sa fille ne pouvait s'appliquer à lui pourtant, il le savait, Moira le savait mais aucun d'entre eux n'en discutait, chacun comprenant le sacrifice.

”On ira voir ta mère dès que l'on pourra partir. Tu accoucheras chez toi, Moira. Je rencontrerai ta mère, elle m'aimerait peut-être parce que je suis grand et beau mais elle me détestera aussi car elle saura que je te rendrai toujours un peu malheureuse.... Et puis je t’emmènerai voir ma mère à moi, elle ne dira pas beaucoup de choses par les mots mais je sais qu'elle te souriera et te comprendra dans tout ce que tu fais. Elle aussi, elle a porté l'enfant d'un général...”

Il pencha un peu plus la jeune femme dans le sable et l'embrassa ainsi qu'il aimait le faire. Tout ici était bien plus paradisiaque que Yavin ou que la planète citadine de la mère de Diarmuid, cependant tout ici était pour le couple, un enfer avec la menace d'une destruction trop proche, l'absence d'un autre enfant et le lent décompte des jours aussi rapide et insidieux que la marée qui se rapprochait d'eux alors....


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