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Where did he go ? - Gal'aad

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Corellia. Zeerid ne ressentait rien de particulier pour cet endroit. Il était simplement bloqué sur cette planète. Tant mieux ou tant pis, il n'en avait que faire. Assis sur le lit de ce qui avait été aménagé comme sa chambre, le chevalier préfère rester seul. Le contact des autres n'était pas la chose qu'il préférait. Non pas qu'il souhaitait à tout pris éviter le contact humain, il préférait simplement la solitude à la compagnie des autres. Que cela soit ses frères d'armes, pour lesquels Zeerid ressentait une affection toute particulière, ou de simples soldats, officiers, ou agents d'entretiens. Il était simplement plus à l'aise dans sa solitude. Non pas qu'il était une sorte d’ermite sans humour. De temps en temps, quand les conditions s'y prêtaient, le chevalier pouvait être capable d'humour... Si le sarcasme était considéré comme une forme d'humour.  Après tout, à quoi bon faire preuve d'humour ? Pour être apprécie ? Ce genre de choses étaient futiles. La plupart des amis finissent par vous trahir, quelle que soit la forme que cette trahison prenait. Zeerid n'avait jamais eu beaucoup d'amis, et il s'en était très bien tiré pour autant : il était un chevalier de ren, il maîtrisait le pouvoir de  la Force, il mangeait à sa faim...

Se rendant compte que cela faisait déjà plusieurs heures qu'il était seul dans sa chambre, Zeerid soupira avant de se lever. Il fallait bien sortir de sa bulle à un moment. Il ouvrit la porte qui donnait sur les couloirs de la base du Premier Ordre et fut aveuglé un court instant par la lumière qui venait à son contact. Grimaçant, et plissant les yeux, il finit par s'adapter à cette nouvelle luminosité. Prenant une longue inspiration, il ferma la porte derrière lui et commença à marcher dans les couloirs. Sans vraiment savoir ou il allait se rendre, le chevalier continuait de déambuler. Peut-être allait-il s’entraîner, peut-être allait-il manger un morceau en cuisine, ou peut-être allait-il continuer de déambuler sans but dans les couloirs monotones de la base. Il marcha plusieurs longues minutes ainsi avant de se décider. Un petit tour à la salle d’entraînement de ferait pas de mal. Il fit finalement demi-tour, et accéléra vers sa nouvelle destination.

Zeerid n'était plus très loin, il accéléra un peu plus, faisant virevolter sa cape. Puis, quelque-chose attira son attention. Une boite de biscuits ! Affichant un petit sourire, le chevalier s'approcha de sa cible, doucement. Il se retrouva rapidement devant la petite boite rouge dans laquelle des petits gâteaux devaient se trouver. Il prit en main la boite, et quelque-chose roula à l’intérieur. Levant un sourcil curieux, Zeerid déposa la boite, et souleva son couvercle. Un sabre laser ?! Il prit en main l'arme et l'analysa un instant. Son rythme cardiaque commençait à s’accélérer. C'était le sabre laser de Gal'aad. Cherchant une trace de son maître tout autour de lui, en vain, Zeerid tenait toujours en main l'arme. Quelque-chose n'allait pas, il n'était pas normal que Gal'aad soit sépare de son arme. Il la rangea sous sa cape, et partit à la recherche de son frère d'arme.

Ou pouvait-il bien être ? Il avait demandé à ceux qu'il avait croisé si ils n'avaient pas vu le maître des ren. Aucun d'entre eux ne l'avaient vu. Commençant à s’inquiéter, Zeerid décidait de refaire un tour de la base dans l'espoir de le trouver. Il marcha rapidement des cuisines à la salle d’entraînement. De la salle d’entraînement au poste de garde. Et du poste de garde aux logements des chevaliers. Rien. Aucune trace de Gal'aad. Soupirant longuement, Zeerid était de plus en plus inquiet. Il n'avait pas pu se volatiliser ainsi. Il décida alors de chercher en dehors de la base. Il quittait les lieux, se retrouvant non loin de la ville, face à une grande étendue verte. Et pas de Gal'aad à l'horizon. Il soupira, et marcha dans la plaine. Sur un coup de chance, peut-être que son maître était dans le coin. Zeerid commençait à se trouver assez loin de la base. Il s’arrêta et regarda tout autour de lui. Quelqu'un se tenait à quelques dizaines de maître de lui. Il plissait les yeux, tentant de reconnaître la silhouette de l'homme qui lui tournait le dos. Il s'approcha prudemment jusqu'à se retrouver à dix mètres de l'homme. Zeerid laissa échapper un soupir de soulagement. Gal'aad se trouvait face à lui. Il sortit le sabre laser de son maître de sous sa cape. « Gal'aad ? J'ai retrouvé ceci. Je craignais que vous ayez disparu. » Dit-il avec une once de peur. Il craignait de déranger son maître dans ses activités.
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Peu importe combien de fois Gal'aad pouvait regarder le ciel, celui-ci ne s'étendrait pas. Aucun passage, aucun chemin vers une liberté, ils restaient les âmes damnées de Corellia et les secondes s'écoulaient, et les jours aussi. L'affection étrange que pouvait porter son coeur se dirigeait vers au delà du système, vers l'autre côté de la galaxie, là où était le maître qui était le frère aussi, là où était Kylo Ren et son honneur de ténèbres. De temps en temps, la rage l'habitait encore, violente, destructrice, de ne pouvoir être auprès de son ami, du premier des chevaliers, premier même au delà de lui.... Il n'avait pas de dieu, Gal'aad, il n'avait pas d'espoir mais priait cependant pour que Kylo Ren, peu importe comment, peu importe pourquoi, ne soit pas seul. Si Gal'aad pouvait survivre à la solitude, il savait cependant que l'autre homme en mourait d'une douleur par trop cruelle, que que l'on en dise, quoi que l'on fasse. Que quelqu'un soit là, que quelqu'un soit avec lui, voilà tout ce que Gal'aad demandait, et il voulait espérer mais ne savait comment faire....
Ne restait que le bleu du ciel, mais Gal'aad s'apaisa un peu pourtant. Cela suffisait, voilà tout...
Depuis un moment déjà, le jeune homme méditait. Il avait toujours apprécié cet exercice, s'ancrer en une lumière intérieure en lui quand le chevalier possédait encore la peur du noir propres aux enfants.
Personne ne la savait, cette faiblesse, l'étincelle de lumière qu'il avait même au coeur de la nuit alors que tout était obscurité, personne ne savait ses pleurs et sa panique quand juste restait l'ombre. Le jour brillait, aussi Gal'aad pouvait-il fermer les yeux sans craintes, s'accrocher à cette flamme qui le définissait et s'apaiser loin de tout ressenti. Cela était bien, cela suffisait...
Il en perdit la notion du temps, assit en tailleur à l'ombre d'un arbre, jusqu'à ce qu'une voix ne l'interpelle. Il n'y eut plus de paix, simplement
Revenir au temps, revenir au présent, et parfois gal'aad se demandait : pouvait-on se perdre hors du temps? Pouvait-il imaginer un tel destin lui arriver, lui bien plus fantôme qu'homme parfois?

Zeerid, cela était toujours à Zeerid de venir le chercher, car il savait marcher entre les dunes, car il savait écouter leur chant quand sa proie se cachait au plus profond du sable et des déserts. Connaître le désert, cela avait un poids et cela était comme une maladie aussi : on en guérissait pas. Le soleil continuait de nous hanter, l'odeur de l'eau absente, la sécheresse de la vie, sa multiplicité aussi, on pouvait mépriser le désert d'un regard quand il y avait tant à apprendre de lui. ”Je suis sable et dunes, je suis chacune des tempêtes d'un désert et ce désert tout à la fois, tel est mon caractère, et le désert sera toujours trop loin des hommes de la même manière que moi je suis loin de mes congénères....”, ainsi pensait Gal'aad.
Thrace comprenait, elle-même était modelée par les neiges et les blizzards de Csilla, mais pour les autres cela était juste une preuve de plus de la folie du chevalier.
Zeerid, lui, n'en disait jamais rien, de même que Kylo Ren. Certaines choses étaient au delà des mots, voilà tout...

Mais à nouveau, Gal'aad se perdait, quittait le présent, aussi impétueux qu'un jeune apprenti incapable de rester concentré longtemps. Il se redressa, une part de son esprit comptant chacun des muscles de son corps, regarda l'autre chevalier et puis le sabre.

”En effet, c'est bien mon sabre...”

Un sourire malicieux lui déchira le visage alors, mais ses yeux restaient féroces, incapables de douceur.

”Qui te dis que je n'ai pas disparu, que ce n'est pas un fantôme de Force qui se tient là devant toi?”

Gal'aad ne perdait pas réellement son sabre, il l'oubliait simplement, oubliait de le prendre ou de le reprendre, cela avait toujours fait parti de lui, de son caractère. Il n'était pas rare de retrouver l'objet à des endroits incongrus et le chevalier peinait encore à comprendre que toutes les fois où on le rapportait, cela était autant de geste d'amitié et de loyauté qu'on lui rendait. Une seule chose était certaine: quand venait le temps de le brandir et de combattre, le sabre de Gal'aad était à sa ceinture, l'était toujours.
Alors, cette partie du chevalier qui aurait pu être amusante devenait une terreur certaine, car les morts qu'il donnait par le sabre n'en semblaient qu'encore plus inéluctables. Au delà de l'homme, Gal'aad devenait une destiné funeste, une incarnation même de la mort.
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Gal'aad se trouvait bien devant lui, et Zeerid émit un long soupir de soulagement. Cette fois, il commençait bien à croire qu'il avait bel et bien perdu son maître, si du moins il était possible de perdre quelqu'un. Zeerid se surpris à imaginer Gal'aad, caché dans un placard, s’empiffrant de gâteaux au chocolat. C'était peut-être ça, perdre quelqu'un. Le chevalier étouffa le sourire amusé qui commençait à se dessiner sur ses lèvres, ne laissant transparaître que son air froid et dénué d'émotions habituel. Un sourire pourrait peut-être un jour lui déchirer le visage, il pourrait un jour montrer autre chose de lui qu'un bloc de glace. Zeerid lui même savait qu'au fond de se être, une petite petite flamme pouvait un jour faire fondre le bloc de glace dans son cœur, du moins en petite partie.  Mais pour l'heure, il préférait s'enfermer, ne pas se socialiser plus que nécessaire avec les autres personnes qu'il côtoyait. Les seules personnes avec les quelles Zeerid était plus ou moins capable d'être moins glacial, voir enclin à l'humour, c'était ses frères d'armes, Chevaliers de Ren. Pour les autres, rien, c'était comme se retrouver face à un mur de prison.

Le bon coté, c'était que Zeerid avait vu juste, ce sabre laser était bel et bien à son maître. Maintenant, la question que se posait le chevalier était simple : comment ou pourquoi Gal'aad s'était-il séparé de son sabre laser ? Si du moins il avait voulu s'en séparer. Peut-être avait-il de bonne raisons, mais se séparer de son arme était imprudent, surtout au vu de son rang. Zeerid, lui, ne se séparait jamais de son arme. Il l'avait gagné trop durement, maintenant, il faisait quasiment partie de lui. Un peu comme un cyborg avec tout ses implants, il ne pouvait pas se séparer de son sabre laser. Il en avait déjà fais l’expérience, et cela avait failli lui coûter cher. Zeerid ne prit pas la parole, il se contentait de tendre le sabre laser à Gal'aad. Il commençait déjà à se remettre de la frayeur qu'il venait de connaître.

Un petit sourire se dessina sur le coin des lèvres de Zeerid. Si du moins on pouvait appeler ceci un sourire. Si Gal'aad était en effet un fantôme de Force, alors c'est qu'il a atteint le stade où il ne fait plus qu'un avec la Force pour ne devenir qu'un être du pure énergie. Que ce soit pour les utilisateurs du coté lumineux ou du coté obscure, cette étape signifiait beaucoup. Elle signifiait que l'utilisateur de la Force était devenu assez puissant dans la Force et assez sage pour se fusionner à elle. Zeerid soupira puis décocha trois coups de poings sur l'épaule de Gal'aad. Sans aucune intention de le blesser, c'était plus comme ce que certains appelleraient une tape amicale. « Ça c'est pour s'être séparé de son sabre laser, avoir failli me faire faire une crise cardiaque. Et le dernier c'est pour vérifier que vous n'êtes pas un fantôme. » Il marqua une courte pause. « Je préférerais ne pas perdre mon maître si vous n'y voyez pas d’inconvénients. »

Le cœur de Zeerid s'était remit à battre à un rythme normal. Toute les craintes qu'il avait éprouvé un peu plus tôt s'étaient envolées. Cependant, il avait quelques questions à poser à son maître, Gal'aad. « Puis-je savoir pourquoi vous vous avec décidé de vous séparer de votre sabre laser et de venir ici tout seul ? Si ce n'est pas trop personnel bien sur. » Il marqua à nouveau une pause. « J'avoue quand même que l'idée de cacher son sabre laser dans une boite de biscuits est originale. »

Zeerid repensa qu'avant de se lancer à la recherche de Gal'aad, il avait souhaité se rendre à la salle d’entraînement, et il le voulait toujours. Il irait très probablement plus tard. « Avant de me lancer à votre recherche, je souhaitais me rendre à la salle d’entraînement. Peut-être voudriez vous m'accompagner dans l’entraînement ? »
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Cela aurait pu être un homme, face à Zeerid, mais Gal'aad savait se faire animal sauvage tout autant. Il était feu puissant, il était ombre et sombre soleil tout à la fois... Quelque chose d'étrange en lui toujours, quelque chose qui ne pouvait se comprendre ou s'attraper, pas même pour lui-même, et alors?
Deux chevaliers face à face, l'un tendait un sabre à l'autre, peut-être était-ce là le secret du comportement du plus jeune?
Mon sabre est perdu, m'es-tu assez fidèle pour me le rendre?
A priori oui, Zeerid l'était. Trois coups, trois coups distincts, là, sur l'épaule de Gal'aad, et chacun représentait quelque chose.

”Mon sabre ne regarde que moi, j'en fais ce que bon me semble. Il me revient toujours... Et si j'ai envie d'être un fantôme, j'en suis un.”

Il grogna un peu, à la fois enfant, à la fois danger. Parce que Gal'aad pouvait très bien décider d'attaquer Zeerid pour ses mots tout autant que ses silences. La menace couvait, ne s'effaçait pas, et le chevalier plus âgé se tenait en équilibre précaire au bord d'une falaise bien étrange, quand ses yeux regardaient ceux du plus jeune.

”Quel dommage qu'aucun d'entre vous ne sache être Un avec la Force : il y a peu de chances que la chose étrange qui nous retient ici s'applique-t-aux morts.... Un fantôme pourrait aller où bon lui semblerait et chercher cosseil auprès de...”

Le nom mourut à ses lèvres, et Gal'aad se tut avant de le prononcer. Les yeux noirs, les yeux sombres de Kylo, eux toujours trop tristes, mais sur un chemin de douleur il savait guider Gal'aad, et Gal'aad lui donnait sa confiance avant tout. Néanmoins, un autre homme devait passer devant, aussi inspira-t-il pour prononcer un autre nom:

”....Du Suprême Leader Snoke.”

Néanmoins, Zeerid semblait plus intéressé à comprendre pourquoi le sabre de Gal'aad avait été retrouvé près d'une boîte de gâteaux. Le chevalier haussa un sourcil circonspect vers son aîné, de toute évidence il le jugeait. Et son sourcil pouvait se traduire par une simple phrase avec facilité : N'est-ce pas évident? Parce que j'avais faim.”

Il haussa les épaules, refusant l'offre de Zeerid d'un mouvement de bras rageur. Non il ne voulait pas s'entraîner, il voulait partir d'ici, retrouver le sabre des déserts qu'il aimait tant. Ici, il n'y avait que des plages, et Gal'aad n'aimait pas la mer. La mer n'était pas un désert....

”J'aurai préféré que nos ennemis quels qu'ils soient nous coincent sur Tatooine....”

Encore une fois il grommelait, boudeur, triste aussi. Triste de sa solitude, triste du soleil qui ne brûlait pas assez et de fantômes qui n'existaient pas. Pas ici...

”Je m'ennuie.”

Généralement, le réflexe le plus salvateur lorsque Gal'aad prononçait cette phrase et que vous vous trouviez dans un rayon de cent mètres, c'était de fuir. Il darda ses prunelles sombres comme un ciel voilé sur Zeerid à nouveau, la question n'était plus de savoir s'il allait l'attaquer par simple plaisir mais quand.
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Zeerid soupira intérieurement. Gal'aad avait manifestement décidé de se comporter comme un enfant. Certes son sabre ne regardait que lui, mais s'en séparer, surtout sur Corellia ou l'ennemi est plus que présent, c'était stupide. Gal'aad avait beau être puissant, il ne pourrait rien faire face à un groupe de résistants sans son arme. Mais vu comment la conversation avait débutée, il ne valait mieux pas commencer à lui faire la morale, et de toute façons, il n'était pas là pour ça. Un jour il subirait les conséquences de ce genre de négligences, et ce jour là, Zeerid ou un autre chevalier ne serait pas forcément là pour lui venir en aide. Gal'aad serait seul face à un adversaire plus fort que lui. Il laissa son maître récupérer son sabre laser puis se posta là, devant lui en croisant les bras. « Maître, avant d'être un fantôme vous avez beaucoup à faire pour le Premier Ordre. Cela viendra, le jour ou la mission de notre suprême leader sera accomplie. Nous avons besoin de personnes fortes comme vous, pas de spectre ne pouvant interagir que faiblement dans le monde physique. » Dit-il d'un ton doux. Rien dans sa voix n'indiquait qu'il faisait la moral à son maître, elle indiquait seulement que Zeerid était en train de le conseiller.

Le chevalier décroisa les bras pour les laisser pendre librement. Zeerid ne voulait pas être un fantôme, du moins pas dans l’immédiat. Évidemment, le fait de devenir un être de Force était attirant, la liberté, chercher conseil auprès des défunts ou même du Suprême Leader Snoke. Mais son heure n'était pas encore venue, il allait continuer de servir Snoke jusqu'à ce que sa tache soit accomplie, ou que la mort le prenne. Il ne répondit pas, il n'y avait rien à dire, du moins rien qui ne puisse sortir Gal'aad de ses pensées. Zeerid plissa les yeux, son congénère avait semblé hésiter à prononcer le nom du suprême leader. Ou peut-être qu'à la base il ne voulait pas dire Snoke, mais quelqu'un d'autre. Il n'avait que faire du nom qu'il allait prononcer. Dire que Snoke était la seule personne capable de lui donner conseil était un mensonge. D'autres utilisateurs de la Force pouvait le conseiller, que ce soit Kylo Ren, des anciens Sith, ou même des Jedi. Même certains utilisateurs du coté lumineux de la Force pouvaient donner de bons conseils, mais c'était le genre de chose que les Chevaliers de Ren ne pouvaient dire.

Zeerid haussa les épaules. Que ce soit ici, sur Tatooine ou sur Kashyyk, cela ne changeait pas grand chose, dans tous les cas ils étaient bloqués ici, entourés d'ennemis. Peut-être que les déserts de Tatooine était un endroit que tout deux préféraient aux plages de Corellia, mais ils ne pouvait rien faire, à part attendre et se battre contre l'ennemi qui les entoure. Peut-être que bientôt, les choses s'éclairciront, ils pourront enfin savoir qui est à l'origine de tout ça. Mais pour l'instant, ils étaient bloqués là, sans rien pouvoir faire, il n'y avait qu'une chose à faire : attendre « Bientôt, vous serez libre d'aller ou bon vous semble, sans que ce... Dôme ne vous bloque. »[/color] Dit-il en hochant la tête vers Gal'aad et en tentant un sourire.

Zeerid déglutit, il savait ce que ce genre de phrase voulait dire venant le la bouche de Gal'aad. Cependant, il ne bougea pas. Peut-être qu'il l'attaquerait, ou peut-être que Zeerid trouverait les mots pour le calmer. Le chevalier sembla réfléchir un instant avant de prendre la parole. « Maître, si vous voulez mon avis, je suis persuadé que les choses vont bientot bouger, que nous pourrons enfin agir et cesser de d'attendre que quelque-chose se passe.. » Zeerid fit cependant un pas en arrière, ce mettant plus ou moins en sécurité d'un assaut direct de Gal'aad. Maintenant, Gal'aad avait toute les cartes en main, à lui de voir si il voulait faire une bêtise, ou non.
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Le sabre n'était pas la seule et unique arme d'un guerrier, voilà ce que Zeerid oubliait. Gal'aad avait la Force, et la Force était avec lui. Si parfois elle s'échappait d'entre ses doigts l'homme savait se défendre, attaquer. Il était monstre, il était animal, connaissait la violence. La violence était son arme, la Force, le sabre, simplement des avatars de celle-ci.... Se relier à un simple et unique objet, c'était cela la faiblesse.
Il savait faire souffrir tout autant qu'il savait tuer.
Il savait saigner, il savait chuter, connaissait le prix des défaites, les siennes, celles des autres. Quelque chose d'enfantin se recroquevillait dans le coeur sombre du chevalier, le traiter en enfant était une erreur pourtant, tous le savaient.
Il leva les yeux au ciel, vers un soleil qu'il n'aimait pas. Une étrange tristesse se peignait sur ses traits, mélancolie dure et violente lui durcissant le visage, le regard. Gal'aad était un être changeant, parfois une lumière pourtant sombre semblait comme venir de ses yeux, mais elle ne s'éteignait que trop vite face à ses colères et ses passions.
Il y avait le calme aussi, celui froid des prédateurs, celui qui annonçait le danger. Kylo Ren possédait ce genre de calme, cette sérénité meurtrière qui devenait colère avant même qu'une seconde ne passe, Gal'aad en portait le fantôme aussi. Etait-ce mimétisme, était-ce lié à sa propre nature? Le chevalier ne se questionnait pas sur cela, quant aux autres ils semblaient incapable d'en décider...

”J'ai toujours servi les ordres de notre Leader Suprême et je continue encore aujourd'hui, Zeerid. Mon rôle est également de prendre des décisions intelligentes et tu sembles croire, par tes conseils, que j'oublie cela....”

Ne pas assujettir les chevaliers à une faction ou à une autre, leur donner le libre arbitre nécessaire à l'accomplissement de leur oeuvre, qui était celle de Snoke, qui était celle de Kylo Ren également. Et Gal'aad possédait bien plus de mainmise sur ses guerriers qu'un observateur extérieur ne pouvait croire...

”Sais-tu ce qu'on fait ceux qui ont placé ce dôme? Ils ont tué l'Horizon. Avant, regarder un soleil, c'était regarder tous les soleils également. Maintenant ce n'est plus que comme si seul celui-là existait encore puisque le reste de la Galaxie nous est fermé. Je veux retrouver l'horizon....”

Cette constatation accentua un peu plus son ennui. Lorsqu'il se tourna vers Zeerid, celui-ci recula et Gal'aad plissa le nez devant le signe de la peur.

”Tu voulais t'entraîner, non? Un bon entraînement c'est aussi faire face aux imprévus, nous n'affrontons pas nos ennemis selon les règles et le cadre d'une salle d'armes. Ne te conduis pas comme un simple chevalier de salon quand tu vaux bien mieux que cela”

Et puis un sourire, froid, cruel, celui d'une statue de marbre, celui de Gal'aad, simplement.

”Tu as peur, Zeerid, regarde toi, regarde tes réflexes. Tu as peur alors que je ne dégaine pas mon sabre, que je n'ai même pas envie de le saisir tellement les choses m'ennuient, juste d'attaquer. Pourtant tu es un allié, quelqu'un que je ne tuerai pas, alors imagine la peur de nos ennemis s'ils me font face, que j'ai mon sabre ou non. Je ne suis pas sans défenses, je ne suis pas impuissant, ne l'oublie pas.”

Une mise en garde, quand le sourire de Gal'aad restait joueur. Et dangereux...
Et puis l'homme donna finalement un coup de pied rageur dans une motte de terre. Il tâchait d'imaginer les combats à venir, leurs enjeux, tout restait flou cependant, aussi flou que la ligne d'horizon qui ne promettait rien de plus que de tourner en rond....
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Évidemment que le sabre laser n'était pas la seule arme à la disposition des Chevaliers de Ren, la Force était aussi une arme à ne pas prendre à la légère, mais voilà, des ennemis plus dangereux que de simples soldats de la Résistance se trouvaient ici. Face à un jedi armé, le simple usage du pouvoir de la Force ne suffisait pas, du moins c'est ce que pensait Zeerid. Il savait qu'il n'était pas assez puissant dans la Force pour faire face à un Jedi sans arme. Même Kylo Ren aurait sans doute besoin de son arme pour faire face, et il était bien le plus puissant des chevaliers. Sans doute que face à un groupe de résistants, la Force suffirait, mais on est jamais trop prudent.

Zeerid n'avait aucun doutes concernant la fidélité de Gal'aad envers le Premier Ordre, il savait que comme lui, il n'hésiterai pas à tuer et mourir au nom du Suprême Leader Snoke. Cependant, quelques rappels ne pouvaient faire de mal à personne, pas même à Gal'aad. Il était toujours bon de rappeler certaines choses. « Je ne crois rien de cela. J'ai confiance en vous, et en vos décisions. Je vous suivrai ou que vous alliez, tant que vous ne vous détournez pas du droit chemin. Mais comme je viens de le dire j'ai confiance en vous, et je sais que vous êtes fidèle à notre suprême leader. » Il marqua une pause avant de reprendre la parole. « Mon but n'était pas de douter de vous, j'essaye simplement de vous conseiller du mieux que je le peux. Si vous avez besoin de conseils bien sur. »

Zeerid fixa son regard vers le ciel suite à la remarque de Gal'aad. Lui aussi voulait pouvoir être libre à nouveau, libre d'aller où bon lui semble. Mais contrairement à Gal'aad, regarder le soleil ne lui donnait pas cette sensation de vide, mais une étrange sensation. Comme si il n'avait jamais pu se déplacer par delà le sol de cette planète, comme si il était envieux de découvrir ce que cachait le reste de la galaxie, mais sans le pouvoir. Des fois, il se surprenait même à regarder les étoiles en imaginant quel genre de mondes elles pouvaient être. Mais il comprenait le sentiment de Gal'aad, il l'avait ressenti les premiers jours de leurs isolement. Un début de sourire apparut sur les lèvres du chevalier. « Au moins, nous ne sommes pas coincés sur une planète marécageuse. » Ouais, les marécages, l'humidité, ce n'était clairement pas les choses que Zeerid aimait le plus. « Nous retrouverons l'horizon... Peut-être que tout cela est un simple test de patience. » Une pause. « Je pense que celui ou celle qui à fait ça n'a pas pour but de nous enfermer ici à tous jamais. Seulement de nous montrer sa puissance, et notre faiblesse. Qui qu'il soit, celui qui à fait ça est fort... »

Zeerid avait fait un pas en arrière, un simple réflexe défensif, mais pourtant, ce geste lui parut soudainement stupide. Il avait un instant douté de Gal'aad, il s'était demandé si il allait l'attaquer. Et c'est avec ce genre de comportement qu'il risquait le plus de se faire attaquer. Il se planta sur ses pieds, se tenant à nouveau bien droit, il ne reculait plus.

Peut-être avait-il eu un moment de peur, mais cette peur, si elle avait été là, s'était évaporée. Zeerid connaissait les capacités de Gal'aad, il savait bien qu'il était puissant, très puissant. Mais il ne devait tout de même pas baisser sa garde. Aussi puissants soit-ils les utilisateurs de la Force ne devaient pas se laisser aveugler par leurs pouvoir. Il y a bien des années maintenant, les jedis étaient devenus trop certains de leurs supériorité, et alors, Darth Sidious les a balayé. Certes, cet exemple ne concernait pas Gal'aad et les chevaliers, mais il était assez bon pour se convaincre de ne jamais baisser sa garde. « Vous n'êtes pas impuissant, je le sais. Je connais votre puissance, mais c'est simplement plus prudent de garder son arme. On risque toujours de tomber sur une personne aussi ou plus puissante que nous. »
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