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Tout l'or du monde ne vaut pas ça. [PV - Ylenia Swiftflight]

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Tout l'or du monde ne vaut pas ça.


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Naboo… Comment une si belle planète a-t-elle pu finir dans un tel état ?

Durant toutes ces années à parcourir la galaxie pour remplir ses contrats de contrebande, Dashel avait souvent eu l’occasion de se poser dans ce système. Theed, sa capitale, était magnifique. Son architecture était à couper le souffle. Mais la guerre entre la Résistance et le Premier Ordre finit par la détruire. Aujourd’hui, ce n’est plus que ruine et désolation. Le nuage chimique qui flotte encore dans l’atmosphère rend toutes les espèces qui y vivent violentes et dangereuses. Peut être que cela devait être le destin de la planète natale de feu l’empereur, un Sith avide de pouvoir et ayant imposé son règne à la galaxie.

Malheureusement pour le résistant, ses derniers souvenirs de Naboo, hormis la bataille contre le Premier Ordre, n’était guère des plus joyeux. La dernière fois qu’il s’était trouvé sur Naboo, il avait assisté aux funérailles d’une légende, autant pour la résistance que pour les hors-la-loi. Ses ennemies le haïssaient et bien souvent les hors-la-loi aussi, mais pour Dashel, il était un modèle. Ils avaient tout deux eux le même parcours : ils avaient été voleurs et contrebandiers pour ensuite rejoindre la résistance. Si il restait encore du chemin à parcourir pour Dashel, Han Solo avait quant à lui été un héros de la résistance. A ces funérailles, il était question de rendre hommage au contrebandier et au rebelle. Hors-la-loi, Résistant et Républicain seraient présents.

C’est dans la brume que commença cette journée de deuil. Dashel pilotait son V-wing en suivant les indications de l’équipe au sol qui le guidait jusqu’à la plateforme d’atterrissage. Un léger brouillard masquait la visibilité des pilotes et déposait de légères gouttelettes qui perlaient le long du cockpit. Il se posa sans trop de difficulté, bien assisté par ses camarades. Il se saisit de son vieux blouson en cuir et descendit de son vaisseau. Depuis la plateforme il aurait du pouvoir apercevoir toute la ville. Le voile blanc camouflait les infrastructures de la capitale et presque uniquement les arches du palais perçaient les nuages. Au moins, il savait quelle direction prendre pour se rendre aux funérailles. Cette vision de Theed, lui donnait un aspect presque irréelle, en parfaite adéquation avec la situation et l’humeur de Dashel.

- Capitaine ? … Capitaine !? … Capitaine Sephiroth !

Le résistant fut tirer de sa contemplation de la ville et se retourna vers son interlocuteur. Il s’agissait d’un mécanicien de la résistance. Malgré ses larges yeux entièrement rouges et lisse, l’ancien contrebandier pouvait lire l’agacement dans les yeux du Duro. Maintenant qu’il avait compris que le mécano s’adressait à lui, il se rendait compte compte qu’il l’avait appelé plus d’une fois. Il n’était pas encore habitué à se faire appeler Capitaine, ni même à posséder un titre en particulier. Seul son nom de famille lui avait permis de se retourner. Après tout, il avait obtenu sa promotion de simple soldat à capitaine de l’escadron Ghost seulement un mois plus tôt. Sortant de sa rêverie, il se tourna vers son camarade pour ne pas le laisser attendre plus longtemps.

- Oui, qu’y a t’il ?

- Voulez vous que l’on s’occupe de votre V-wing ? Doit on sortir votre astro-mécanicien de votre vaisseau ?

- Je n’ai pas de droïde avec moi. Par contre tu peux faire le plein
. Dashel ne releva pas le haussement de sourcil ou tout du moins ce qui y ressemblait sur le visage sans sourcil du Duro. Il y était habitué maintenant. Le vouvoiement était assez utilisé entre les résistants ce qui ne collait pas avec son passé de contrebandier. Il avait cependant appris à faire preuve de respect envers ses supérieurs. Normalement il n’y a pas grand chose à faire. Mais je te remercie.

- Bien capitaine.


Le mécanicien s’en alla pour s’occuper du vaisseau laissant Dashel seul. Il était temps de se préoccuper de ce pour quoi il était venu sur Naboo. Il enfila sa veste et se dirigea vers le palais. Le froideur matinal caressait ses cheveux et engourdissait ses doigts. Il marchait lentement dans la grande rue pavée, non pressé d’attendre le palais. Mettant sa main dans ses poches, il tomba sur une petite boite en métal. Il n’avait plus porter ce manteau depuis longtemps. Presque depuis le début de sa formation pour intégrer la résistance. La boite avait du rester la depuis tout ce temps. Il savait très bien ce qu’elle contenait.

- Après tout pourquoi pas ? Dit il a voix basse en s’arrêtant.

Il sortit une cigarette de la boite et l’alluma. Depuis combien de temps n’avait il pas fumé ? Depuis qu’il avait rejoint la résistance il avait du arrêter. Il était trop souvent à côté de matériel inflammable ou explosif et surtout ses instructeurs n’était pas du genre à apprécier la fumette. Mais bon, une cigarette ? Et puis il était capitaine maintenant, on ne lui dirait rien.

- Eteignez moi ça ! Lui ordonna son supérieur alors qu’il arrivait en bas des marches du palais.

- Oui mon commandant.

Dashel éteignit la cigarette sur sa chaussure et jeta le mégot dans un compartiment prévu à cette effet de sa boite métallique. Le mégot allait directement être incinéré.

- Et quelle est cette accoutrement Capitaine ?

Le capitaine portait un simple pantalon beige avec des bottes marron et une chemise banche rentrée dans son pantalon. A sa ceinture pendait son pistolaser et son couteau électrique. Il portait aussi sa veste en cuir marron. C’était loin d’être l’uniforme de capitaine qui lui avait été donné pour la cérémonie. L’uniforme lui allait plutôt bien et il était bien mieux que celui des officiers du Premier Ordre avec leur pantalon bouffant. Cependant, il avait choisi de venir en tant que contrebandier.

- Veuillez m’excuser. J’ai choisi de ne pas porter l’uniforme de la résistance car je n’ai jamais rencontré Han Solo en tant que résistant. Par contre j’ai eu l’occasion de le rencontrer ou de l’apercevoir plusieurs fois lorsque j’était contrebandier.

- Je vois. Mais n’oubliez pas qu’à présent vous êtes capitaine d’un escadron de la résistance. Alors agissait comme tel.

- Très bien mon commandant.


Laissant l’officier de la résistance, il commença à gravir les marches menant au palais. Le vent soufflait légèrement plus fort, balayant la brume sur son passage. Le décor sublime des marches minutieusement ouvragées et des colonnes en marbres se dévoilait petit à petit. Arrivé en haut des marches, il laissa une dernière fois son regard se poser sur la capitale enfin portée à la vue de tous. Il était temps de rejoindre l’assemblée venue célébrer la mémoire du contrebandier. Il franchit les portes du palais et rejoignit le flot de monde qui attendait de pouvoir pénétrer dans la salle qui accueillerait la cérémonie.

C’était la première fois que Dashel pénétrer dans le palais. Sa première impression de la coupole fut qu’elle était à couper le souffle. Le sol de marbre était sertie de liseré d’or. Les murs étaient ornés de gravures délicates s’élevant jusqu’au plafond vers lequel on ne pouvait s’empêcher de laisser filer ses yeux. De grandes verrières disposait en cercle dans le plafond magnifiquement décoré permettait à la lumière de s’engouffrer dans les lieux et de sublimer les différentes tapisseries de la salle. Dashel n’était pas un féru d’art, cependant, il ne pouvait nier la beauté du palais. Han Solo aurait de très belle obsèques.

Il fit quelque pas parmi les convives, se rapprochant des deux escaliers parallèles qui menait à l’étage et où ils seraient surement invités à se rendre dans un instant. l’ambiance était assez disparate. Les uns étaient calmes, sans pour autant sembler triste, comme s’il était présent par devoir. D’autres discutaient vivement voir riaient et on comprenait qu’il venait surtout rire de la mort du contrebandier. Evidement certains pleuraient sa disparition. Enfin, certains groupes se remémoraient les actions du héros et leur implication à ses côtés. Il était là pour que sa mémoire ne disparaisse pas et pour lui faire honneur. Arrivé près des escaliers, il avisa que l’heure prévue pour la cérémonie allait bientôt arriver. Bientôt, ils pourraient tous lui rendre hommage.
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Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune. ― David-Neel

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Année 34 - Mois 3, Semaine 3, Jour 1

De la lumière naît les ténèbres.

On a raconté mille choses sur la mort d’Han Solo, comment il est tombé, comment il est mort. Mille théories. Aucunes n’a l’air vrai mais cela importe peu : gloire au Premier Ordre, la mort pour tous ses opposants.

Tous.

Ylenia ne sait pas qu’elle foule une terre condamnée. Naboo est encore merveilleuse, les rues ensablées, la végétation palpitante, les reflets mauves sur les lacs dociles et toute ces lumières qui illuminent un chemin drapé de deuil. C’est un leurre enchanté à bien des niveaux. La planète enterre un homme de valeur dit-on avec grande emphase comme si, dans cette guerre, enterrer les morts n’était plus l’apanage que d’un camp.

Eux aussi avaient leurs martyrs. La victoire n’était jamais synonyme d’invincibilité, ni même la promesse de bonheur.  La guerre se gagnait sous un prix d’argent et de carmin, et la paix qui s’ensuivrait serait sans doute toute aussi onéreuse.

(Gloire au Premier Ordre)

On lui a donné seize heures sur Naboo. C’est un test - le dernier – ensuite, elle pourra intégrer enfin le rang des agents du renseignement de façon officiel. Elle pourra revêtir l’uniforme sévère et serrée de ceux qui ont fait leurs preuves et qui servent un nouvel idéal fait de lignes droites et de mots durs. L’univers est trop grand pour supporter les courbes et tout doit se payer, la sécurité comme la trahison.

(Le début est différent. On peut toujours le tendre à sa guise et le créer à l’envie. C’est la fin qu’on ne peut jamais changer. Les fins sont décidées en avance par les dieux ou la Force et toute ces choses qui dépassent.

Les chemins changent, les fins pas.)

Sachez la fin avant le début : Le roi de Naboo meurt en terminant son discours, un jedi sort de l’ombre et une bombe explose en détruisant une partie du palais.

Quant à Ylenia, elle a seize heures, pas une de plus. Lorsque le sablier aura rendu son dernier grain, elle retournera à la base, incertaine encore de ce qu’elle aura vécu là-bas.

Deux semaines plus tard, alors qu’Ylenia sera à des années lumières de Naboo, celle-ci sera recouverte d’un nuage toxique.

On ne peut pas changer la fin.

Mais d’abord, le début –

***

C’était fou ce que les gens s’épanchaient dés qu’un évènement sentimental prenait place. Un mariage, un baptême, des obsèques et le monde entier s’autorisait à l’ouvrir bien grand et bien large. Il n’y avait pratiquement qu’à laisser trainer ses filets pour en apprendre de belle et Ylenia rajusta son châle couleur de sable sur les épaules. C’était heureux qu’elle ne fût pas de nature à s’ennuyer – jamais mais il fallait bien admettre qu’au fur et à mesure de ses études, la jeune femme avait compris que l’espionnage n’avait rien de glamour. Les gens avaient dans l’esprit des tenues extravagantes, des œillades séductrices et des blasters dernier cri alors que par exemple pour cette mission, on l’avait à peine autorisé à se munir de son système de camouflage. En vérité, tout semblait plutôt être un magma de sang et de paperasse mais le premier ne l’effrayait pas et le second lui plaisait assez. Au départ, elle ne sut vers qui se tourner ni même quel groupe écouter. Elle savait sourire et faire la conversation, fantôme entre les convives sous les remarques délicieuses mais ici les cartes étaient distribuées autrement et si son éducation de petite princesse pouvait l’aider à reconnaitre le protocole, il ne la protégeait pas d’éventuels mauvaises rencontres.

Elle avait saisi déjà quelques bribes de prochains achats d’armes fait par de potentiels ennemis et clairement, l’entourage du Roi semblait pleurer ouvertement Han Solo, membre de la Résistance. Le nez se froussa sous la désapprobation mais elle acquiesça sagement, yeux humides et instinct en éveil. Elle devait collecter, rien de plus, durant seize heures, rien de moins. La matinée avait été passée sur l’aérodrome, vêtements d’hôtesse accueillante propre à la cité, les registres bien ouverts devant elle, durant le repas, elle s’était faufilée dans les cuisines rutilantes de tant de monde venue des quatre coins des galaxies pour saluer le contrebandier au grand cœur, et dorénavant elle foulait les marbres du palais, tenue opaque, couleur myosotis.

Elle le remarqua avant.

Ce fut la ressemblance et la tenue qui marquait la rétine dans un souvenir ressassé par tant de récits qui l’attira. Han Solo était devenu une figure légendaire si souvent conté qu’elle en devenait impossible et le grand brun à la veste beige et au regard un peu inquiet en avait l’allure. Un second fils ? Non surement un énième contrebandier. Ils l’auraient su tout de même s’il y avait eu un autre fils. Yelnia plissa légèrement les yeux : c’était une manœuvre comme un autre après tout, peut-être même meilleur. « Mes condoléances. » Fit-elle en s’approchant, le tissu léger à chaque nouveau pas. « Vous … enfin je n’ai pu m’empêcher de noter un certain air de famille. Je suis vraiment désolée. » En vérité, elle n’avait jamais vu que des portraits d’Han Solo vieux. Les récits l’avaient épargné parlant plutôt de son charme inaltérable lorsqu’il était plus jeune et comment il avait ravi le cœur d’une princesse devenue générale mais Ylenia n’avait jamais vu autre chose que des portraits et des images flous sur des holo-nets encore antique. « Naboo l’appréciait beaucoup. Un homme bien dit-on. Je ne sais pas s’il en reste tant que ça lorsqu’on voit l’état de nos fédérations. Vous l’avez connu, n’est-ce pas ? On le voit à la façon dont vous attendez le cortège. Dites-moi alors, c’est vrai ? C’était un homme bien ? » L’innocence de l’âge encore tendre donnait une patine de fraîcheur à la question, on lui pardonnerait ‘sa confusion’, n’est-ce pas ?

L’éclat sage dans les yeux, on aurait presque pu faire oublier la chipie qui se tenait prêt du contrebandier. Presque.

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- Achuta Dashel ! Kee chai chai cun kuta ? (Salut ! Que fais tu ici ?)

Dashel se retourna vers la personne qui venait de l’appeler. Il avait reconnu le Huttese, la langue natale des Hutts et un des dialectes les plus utilisés dans le commerce et principalement dans la contrebande. l’ex-hors-la-loi se retrouva donc face à 3 yeux globuleux le fixant. Surpris, Il recula d’un pas pour mieux voir qui s’adressait à lui. Le Gran souriait en attendant que Dashel lui réponde. Se remettant de sa surprise, il ne lui fallut qu’une seconde pour reconnaitre son ancien ami.

- Boskol ! Répondit il en serrant le bras du Gran. Comment vas tu ? Toi, que fais tu ici ?

- Je me porte bien. Je pense être là pour la même raison que toi… C’est un jour de deuil. Boskol continua de converser en Basic plutôt qu’en Huttese, langue que Dashel maitrisait moins bien que lui. Mais dis moi, je croyais que tu avais arrêté et que tu n’étais plus contrebandier ?

- Je n’ai plus accepté de contrat depuis quelque temps tu as raison. Mais cela ne m’empêche pas de venir rendre hommage à un homme que j’admirais.

- Oui… Nous étions nombreux pour cela. Mais j’ai aussi aperçu quelque individu qui doivent plutôt célébrer sa mort que lui rendre hommage.

Tandis qu’il continuait sa conversation, il sentit un regard se poser sur lui. Non loin, la jeune femme l’observait. Cela n’avait rien d’insistant. On aurait pu penser qu'elle se demandait si elle ne l’avait pas déjà rencontré. Tout en gardant son regard interrogatif tourné vers le résistant, son esprit semblait vagabonder dans l’espoir de trouver une réponse. Finalement, le Gran s’aperçut qu’il ne l’écoutait plus vraiment.

- Dashel, Waki mallya kuna chu chu ? (qu’est ce que tu fais ?)

- Désolé Boskol, j’étais plongé dans mes pensés. Tu as un équipage au fait ?

- Oui, d’ailleurs je vais les rejoindre. Viens nous retrouver quand tu le voudras. Mee jewz ju ! (Au revoir !)

- Très bien. A bientôt mon ami.

La jeune femme s’approcha de lui, d’une démarche fière et altière. Dans sa robe élégante mais discrète, et avec son regard si différent de ceux qu’il avait vu dans l’assemblée jusqu’à présent, Dashel ne parvenait pas à savoir pour quelles raisons elle pouvait bien être présente. Elle n’était pas là pour se faire remarquer par l’assemblée composé de figure importante. Elle ne semblait pas au bord des larmes, mais ce n’était pas le cas de l’ancien contrebandier non plus à vrai dire. Elle n’avait pas l’air de se réjouir pour autant de la mort de Han Solo. C’était le genre de comportement qui intriguait Dashel. Qui pouvait elle bien être ?

Ces fut elle qui prit la parole en premier.

- Mes condoléances. Commença-t-elle simplement.

Cela le surpris. Il n’était pas un proche du hors-la-loi. C’était le genre de chose que l’on pouvait dire à la général Organa, à Chewbacca, à Lando Calrissian ou encore a quelques personnes intimes avec lui. Peut être était ce tout simplement une marque de respect ou pensait elle que Dashel connaissait personnellement Han Solo.

- Euh… Je vous remercie. Répondit-il timidement.

- Vous … enfin je n’ai pu m’empêcher de noter un certain air de famille. Je suis vraiment désolée.

Alors c’était cela… Voila pourquoi elle l’avait observé en premier lieu et pourquoi elle lui avait ensuite présenté ses condoléances. Elle avait cru reconnaitre en Dashel un membre de la famille Solo. Du mieux qu’il puisse se le remémorer, on ne connaissait pas de famille à Han Solo. Il n’y avait pas de parent éloigné, de frère ou de soeur. Sa seule famille était la Générale Organa et leur fils. Sans compté Luke Skywalker, qui était toujours porté disparu, mais qui n’était qu’un frère par alliance. L’idée de faire partie de la famille du célèbre contrebandier ou du tout aussi célèbre rebelle n’aurait pas déplu à Dashel. Peut être après tout avaient ils un lien de parenté tout les deux ? Mais il en doutait. Il était plus probable que la ressemblance dont parlait la jeune femme soit dû à son allure et à son accoutrement. Cependant, la façon dont elle avait dit cela toucha le résistant. Elle avait l’air sincère.

- Naboo l’appréciait beaucoup. Continua-t-elle sans lui laisser le temps de répondre. Un homme bien dit-on. Je ne sais pas s’il en reste tant que ça lorsqu’on voit l’état de nos fédérations. Vous l’avez connu, n’est-ce pas ? On le voit à la façon dont vous attendez le cortège. Dites-moi alors, c’est vrai ? C’était un homme bien ?

La jeune femme l’intriguait de plus en plus. Derrière son aspect discret et innocent, il était évident qu’elle ne disait rien au hasard et qu’elle n’était pas ici par hasard non plus. Dans sa question, il ne s’agissait pas seulement d’être commode et de faire la conversation.  Dans son regard brillait un esprit vif. Dashel aurait voulu en savoir plus. Il hésita un instant à laisser le doute planer. Peut être qu’en se faisant passer pour un membre de la famille Solo, il aurait pu en apprendre plus ?

- Je crois que la plupart des personnes présentes ici vous diront que c’était soit un homme bon soit un voleur. Cela dépend de la personne à qui vous demanderez. Moi, il m’inspirait.

Dashel plongea son regard dans celui de la jeune femme. Son humeur était meilleur que lorsqu’il été arrivé au palais. Sa rencontre avec son vieil ami Gran lui avait redonné le sourire et rappelé qu’il était présent pour rendre hommage et non pour pleur une disparition. Dans ces nouvelles conditions, il préférait finalement être sincère envers elle.

- Et non. Je ne suis pas de la famille de Han Solo. Je l’ai simplement rencontré une ou deux fois. J’aurais aimé le connaitre un peu plus. Je crois que pour répondre à votre question, il n’était pas bon ou mauvais. Ce n’est qu’une question de point de vue. Je crois que l’important, c’est ce pourquoi il se battait. Non ?

Dashel avait toujours pensé ainsi. En réalité être bon ou mauvais n’était qu’une question d’interprétation. Ce qui importait c’était ce pour quoi il fallait se battre et il pensait avoir fait le même choix que Han Solo. Ils avaient tous deux lutté pour la liberté. D’abord la leur, en tant que contrebandier et hors-la-loi. Et ensuite celle de la galaxie, en entrant dans la résistance. Mais il n’était pas encore prêt à révéler totalement qui il était. Il était par contre temps qu’il en apprenne un peu plus sur son interlocutrice.

- Et vous, vous connaissiez Han Solo ?
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Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune. ― David-Neel

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- Euh… Je vous remercie

Ylenia cilla, voilà qui était adorable comme réponse. Presque timide quand bien même toisait-il largement le gros de la population. Les apparences étaient décidément des plus trompeuses et le brun aurait eu plus aisément sa place sur les marches du palais royal de Naboo, l’armure étincelante de ceux protégeant princesses et autres têtes couronnées, qu’ici au milieu de la foule à écouter l’eulogie funèbre. Il fallait se méfier des silhouettes athlétiques, elle pouvait vouloir dire qu’il était soldat tout comme elle pouvait suggérer qu’il était boulanger, les bras forts du poids des farines et du pétrissage des pâtes. Ylenia s’était glissé entre les méandres des pleurs et discours pleins de regrets vers lui surtout pour cette ressemblance qu’il récusa dans un sourire discret. Elle pencha son visage, cherchant de la pointe des iris noisette une quelconque faille perceptible. Elle n’était pas encore totalement convaincue par sa négation. Il était peut-être hors-la-loi ? Ce serait tout aussi déroutant que le reste, les mots calmes et feutrés si peu habituels chez les pirates de l’espace. Ylenia avait grandi au sein d’une famille commerçante, aisée et propre à diaboliser cette frange hors norme de la population.

Elle arqua un sourcil, la conversation facile, l’approche seulement lourde des événements. - Je crois que la plupart des personnes présentes ici vous diront que c’était soit un homme bon soit un voleur. Cela dépend de la personne à qui vous demanderez. Moi, il m’inspirait. Oh. Elle eut un sourire modeste à son tour. « Mmmm n’est-ce pas ici un paradoxe ? De quoi nous faire philosopher comme si nous étions des moines jédailles ou je ne sais même plus comment on dit. » Elle sentit toute l’attention qu’il lui conférait et froussa ses lèvres en une question qui se voulait innocente. « Il vous inspirait à devenir bon ou à voler ? » Elle se pencha légèrement, le chuchotement tenu entre eux sous la foule compacte environnante. « Dois-je cacher ma bourse et taire le fait que ma broche est en métal précieux ? » Cette fois-ci, Ylenia eut un véritable sourire, ce n’était que chaste provocation après tout. Il n’irait pas voler durant un deuil qui visiblement l’affectait assez pour qu’il soit présentement à porter la tenue propre aux contrebandiers et autres pilotes aux longs courts des galaxies.

La jeune femme rajusta une mèche sous les explications sincères de l’homme. Une question de point de vue. Bien sûr. Le seul point de vue possible était celui du Premier Ordre. « Il se battait pourquoi ? Un contrebandier ne se bat jamais que pour lui-même. » fit-elle en fronçant le nez avant de rire. « Je vous taquine. Mes parents sont exportateurs de fruits pour la ceinture est du système et je les ai tant de fois vu au désespoir parce que des cargos entiers de vaisseaux se volatilisaient dans le néant. Tout le monde sait que les pirates attaquent en premier lieu les vaisseaux marchands. C’est terrible vous savez. » Elle papillonna des cils, l’arc de la bouche se fondant dans une moue désolée. Si terrible, vraiment. « Je ne connaissais pas Han Solo, je sais juste que… » Elle lui fit signe de la main, presque contrariée qu’il soit si grand. « Il était avec… vous savez qui. » Les yeux s’agrandirent sous le secret et Ylenia se para d’une couleur de panique légère qui allait fort bien avec sa tenue. « C’est de ça dont vous parliez ? quand vous disiez qu’il se battait pour ce qui était important ? Enfin… je ne sais pas si toutes les rumeurs que l’on entend sont vrai. Cela semble… difficile à croire. » Ça ne l’était pas et visiblement, au vu de l’énormité des funérailles que l’on offrait à un « simple » contrebandier, il fallait croire que Naboo avait rangé ses armes du côté de la Résistance. « Le roi prépare son discours, je sais que c’est un peu soudain mais est-ce que je peux rester avec vous ? Je me sentirais plus en sécurité… il y a tant de monde. » Son œil glissa sur les corps fantomatiques alentours, l’observation perçante, avant de se fendre d’un air affable à l’égard de Dashel. « Père est ici pour payer ses hommages évidemment mais surtout parce que nous étions déjà là pour affaire. » Quand on mentait, il fallait le faire le moins possible, rendre tangible tout ce qui était dit et tout ceci aurait bien pu être réel pour Ylenia, en tout cas si son père faisait commerce des jugans ou si encore il avait été présent. « Je dois vous ennuyer avec mes histoires de famille. » Ylenia étira sa main, sérieuse et faussement intimidée. « Eleanor. »

Quelques cris se propagèrent au loin et Ylenia tourna son visage vers la source sonore, notant le mouvement des soldats environnants. Rien de grave à priori et elle eut un sourire contrit vers Dashel. Allons, contrebandier ? résistant ? mercenaire ? « Vous parlez hutt ? J’ai reconnu mais c’est plutôt rare comme langue, non ? »

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- Il vous inspirait à devenir bon ou à voler ? Demanda-t-elle avec malice. elle ne put s’empêcher de plaisanter en se rapprochant du résistant. Dois-je cacher ma bourse et taire le fait que ma broche est en métal précieux ?

Le rire de la jeune femme était agréable et Dashel ne put que répondre par un sourire sincère. Alors qu’il avait commençait sa journée dans un brouillard maussade et presque à reculons, cette rencontre l’avait tirée de sa mélancolie et l’avait rapproché de l’état qu’il recherchait. Celui de la célébration et non du deuil. C’était appréciable et il s’était totalement laissé prendre dans sa conversation avec la belle inconnue. Il reprit son sérieux en répondant à la question qu’elle lui posait. Elle écouta attentivement. Elle semblait intéressée par sa discussion avec l’ancien contrebandier.

- Il se battait pourquoi ? Un contrebandier ne se bat jamais que pour lui-même. Elle gratifia à nouveau Dashel de son rire cristallin. Si il allait finir par apprécier la jeune femme, il n’était pas pour autant entièrement d’accord avec elle. Han Solo s’était battu pour la liberté, idée cher au coeur du jeune homme. Je vous taquine. Continua-t-elle sans lui laissé le temps de rebondir. Mes parents sont exportateurs de fruits pour la ceinture est du système et je les ai tant de fois vu au désespoir parce que des cargos entiers de vaisseaux se volatilisaient dans le néant. Tout le monde sait que les pirates attaquent en premier lieu les vaisseaux marchands. C’est terrible vous savez.

Cela lui rappela de nombreux souvenirs. Combien de fois avait il pillé un vaisseau pour se réapprovisionner ? Certes les transports de fruits n’avaient pas été ses principales cibles sauf dans de rares cas. Il n’était peut être pas judicieux de lui dévoiler qu’il avait peut être été un des voleurs dont elle parlait. Dans son accoutrement, il ne pouvait néanmoins pas nier le fait qu’il était contrebandier. Peut être était ce mieux que de dévoiler son rôle dans la résistance en tout cas. Dans le doute de la réaction de la jeune femme, il préféra taire son activité actuelle autant que son ancienne. Elle déduirait d’elle même ce qu’il paraissait être.

- Je ne connaissais pas Han Solo, je sais juste que… Elle se tut, comme inquiète que l’on puisse les écouter. Elle fit signe à Dashel de se rapprocher. Il était avec… vous savez qui. Finalement comment ne pas abordé le sujet de la résistance lorsque l’on pensait à Han Solo. Il n’avait pas été que contrebandier après tout. C’est de ça dont vous parliez ? quand vous disiez qu’il se battait pour ce qui était important ? Enfin… je ne sais pas si toutes les rumeurs que l’on entend sont vrai. Cela semble… difficile à croire.

- Je ne pensais pas à quelque chose d’aussi concret. J’ai entendu ces rumeurs aussi. Mais ce n’est pas à ça que je pensais.

Selon lui, c’était un bon moyen de ne pas aborder directement la résistance. Il ne pouvait décemment pas avouer à n’importe qui ce qu’il faisait. Et puis il n’allait pas totalement mentir. Etre bon dépendait du point de vue derrière lequel on se plaçait. La résistance n’était pas bonne pour tout le monde. Même si d’après Dashel c’était le cas. Les dommages collatéraux étaient nombreux et les familles ayant du quitter leurs habitations suite aux missions de la résistance aussi. Même si les rebelles avait voulu faire le bien, il n’était pas forcement accueilli en sauveur.

- Je crois qu’il recherchait simplement à rester libre. C’était pour ça qu’il se battait. Que ses ambitions aient évoluées ou pas, il est toujours resté fidèle à lui même. Quand on est contrebandier, on voyage sans arrêt. On peut traverser la galaxie et souvent ce n’est pas de tout repos. Cette sensation est difficile à décrire. Mais quand on est aux commandes de son vaisseau et que son seul chef, c’est nous, alors je crois que l’on peut se dire libre.

Dashel avait délibérément occulté le sujet de la résistance. Il espérait qu’elle ne le lui ferait pas remarqué ou qu’elle n’en tirerait aucunes conclusions hâtives. Et puis il n’avait pas menti. En lui avouant sa pensé, il avait sincèrement exprimé ses sentiments. Il espérait que la jeune femme resterait sur cette déclaration. Cette sensation et ce genre de vie lui manquait parfois. Mais comme pour Han Solo, il avait embrassé une autre cause, plus grande que sa simple vision.

- Le roi prépare son discours, intervint-elle. Je sais que c’est un peu soudain mais est-ce que je peux rester avec vous ? Je me sentirais plus en sécurité… il y a tant de monde.

- Oui bien sur. Après tout, il était venu ici seul, et il était maintenant en charmante compagnie. Il n’y avait aucune raison de refusé. Surtout que la jeune femme l’intriguait.

- Père est ici pour payer ses hommages évidemment mais surtout parce que nous étions déjà là pour affaire. Je dois vous ennuyer avec mes histoires de famille.

Ce n’était pas particulièrement le cas, mais maintenant qu’elle l’avait astucieusement fait parlé de lui, il espérait bien en apprendre un peu plus sur elle. Sans lui laisser le temps de répondre, elle lui tandis sa main et se présenta :

- Eleanor.

Dashel hésita une seconde. A la simple vue de la jeune femme, on pouvait se demander si il n’existait aucun lien avec la monarchie de Naboo, une fois leurs tenues extravagantes oubliées. La démarche altière de la jeune femme ; sa tenue simple mais raffinée ; la broche faite d’un métal que Dashel avait déjà eu dans sa cargaison et qui n’était pas des moins onéreux ; sa chevelure claire soigneusement arrangées ; tout laissait penser que son rang n’était pas que celui de fille d’un simple vendeur de fruit. Il devait être plus que le banal exportateur qu’elle prétendait, d’autant plus si il était présent aux funérailles de Han Solo. Un contrebandier ne lui aurait pas simplement serré la main. Jetant un regard alentour pour vérifier que ses supérieurs ne l’avait pas à l’oeil, Il tendit la main et saisit délicatement les doigts qui lui étaient tendus. Il porta le dos de la main à ses lèvres et y déposa un simple baisé.

- Enchanté. Je m’appel Dashel.

Ils furent tiré de leur présentation par de l’agitation un peu plus loin. Des gardes se dirigeaient vers la provenance des cris. Que pouvait il bien se passer ? Il n’eut pas le temps de s’en préoccuper. Eleanor lui posa une autre question.

- Vous parlez hutt ? J’ai reconnu mais c’est plutôt rare comme langue, non ?

- Je le parle un peu oui. Ce n’est pas si rare que ça. Surtout quand on fait du commerce dans la bordure extérieure. Ou quand on est contrebandier et qu’on a travaillé avec les Hutts ou la pègre. Pensa-t-il. J’ai appris pas mal de langue pendant mes voyages. Mais je n’ai pas beaucoup de mérite. Je suis Lorrdien. Ça aide pour retenir et reproduire les tonalités.

Ce n’était pas totalement vrai. Il était à moitié Lorrdien, de part sa mère. Seulement, il ne voulait rien avoir à faire avec son père. Mais il n’était pas question de rester empêtrer dans ses pensées. Invitant la jeune femme à le suivre, ils marchèrent un peu plus loin de là, s’éloignant d’un groupe de convives qui s’étaient amassés à côté d’eux. Tandis qu’ils se dirigeait lentement vers les cris qui avaient eu lieu plus tôt, il en profita pour en revenir à leur discussion.

- Vous connaissez mon point de vue sur Han Solo. Il se pourrait bien que je sois le même voleur que lui. Peut être que la ressemblance que vous nous avez reconnus est plus lié à notre mode de vie qu’à notre lien de parenté ? Vous devriez peut être vous méfier… Un large sourire se dessina sur son visage. Je plaisante… Mais vous connaissez mon point de vue maintenant. Si vous êtes ici, c’est que vous devez bien avoir un avis sur le sujet vous aussi ?




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Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune. ― David-Neel

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- Je crois qu’il recherchait simplement à rester libre. C’était pour ça qu’il se battait. Que ses ambitions aient évoluées ou pas, il est toujours resté fidèle à lui même. Quand on est contrebandier, on voyage sans arrêt. On peut traverser la galaxie et souvent ce n’est pas de tout repos. Cette sensation est difficile à décrire. Mais quand on est aux commandes de son vaisseau et que son seul chef, c’est nous, alors je crois que l’on peut se dire libre.

Ylenia laissa échapper une moue. Voler n’avait jamais été une activité qui l’avait fait rêver mais il y avait quelque chose de merveilleux à contempler les pilotes du Premier Ordre lorsqu’ils se préparaient à une attaque ou à une formation. Dans ces moments là, le deck vibrait d’une excitation peu commune, les vrombissements des moteurs en musique de fond et les rires goguenards en guise de « on se revoit tantôt » comme des pieds-de-nez au danger et à tout ce qu’ils encourraient une fois propulsés dans l’espace et ses mystères.

La jeune femme avait tiré deux conclusions de ses paroles : d’abord qu’il était pilote et probablement bon puisqu’il était capitaine de son propre vaisseau. Qu’il soit petit ou plus large, le résultat était le même, elle avait visiblement affaire à quelqu’un qui avait déjà eu maille aux commandes et à ses rouages. Si l’étau se resserrait, il restait tout de même l’ambivalence assumée que Dashel affichait. Du reste, il s’avérait si parfaitement aimable qu’elle fut tentée de se détendre, ravie d’assimiler un moment plaisant à sa dernière sortie en tant qu’étudiante de l’Académie. « C’est très joli. Dashel je veux dire. Un petit gout de rapidité. » En vérité elle cherchait dans des recoins de son esprit d’où provenait le prénom. Dashel lui fournit la réponse de lui-même quelques minutes plus tard. Elle fronça les sourcils. « Lorrdien…. Vous n’avez pas l’air d’un lorrdien pourtant… » Le petit nez se fronça, Ylénia était aux aguets. Les lorrdiens étaient réputés comme était matière aux meilleurs espions, leurs sciences des langues et leurs habiletés au théâtre des plus efficaces. Pas étonnant qu’elle ait été sujette au désir de se mettre plus à l’aise, la confiance presque innée envers la haute silhouette brune et accueillante du jeune homme. « Je comprends mieux votre discours sur la liberté et être maître de son propre vaisseau. » Elle était loin d’être d’accord, persuadée que les règles rudes avaient une utilité bien plus grande que ce que le peuple envisageait d’ordinaire.

Tel n’était pas le sujet et Ylenia préféra nettement ne pas entrer dans de grandes controverses avec son interlocuteur. Il y avait quelque chose de rassurant dans la présence de Dashel à ses côtés. Faussement rassurant se dit-elle en lui offrant un sourire sage. « Il se pourrait bien. J’ai encore ma broche et vous ne m’avez pas enlevé alors je doute que vous soyez un voleur, Dashel. J’aime à croire que non. » Elle fit non de la tête, les mèches d’or bougeant à peine sous les tissus et les coiffures de deuil. « Je ne m’occupe pas de politique. » Le mensonge était si gros qu’elle s’amusa à avoir l’air des plus innocentes, adoptant l’attitude un peu cruche des filles de bonne famille. « Han Solo était un contrebandier et voler c’est… mal. »

Quelques pas encore et les cris vers l’arrière ne pouvaient plus êtres ignorer. Quelque chose se passait et Ylénia, dans un réflexe bien humain, se glissa derrière Dashel, un œil prudent sur la masse grondante. Il ne s’agissait finalement que de l’entrée en fanfare d’un roi vieillissant. « Ah le discours. » Fit-elle du bout des lèvres avant de chuchoter uniquement vers le brun. « Je ne dirai rien si jamais vous versez une larme ou deux. Promis. » Elle eut une expression espiègle avant de battre des cils, la mine inquiète vers le balcon d’où le roi s’apprêtait à parler. Tout semblait si positivement étrange en cet instant et elle inspira lourdement avant de profiter des mouvements de foule afin de se coller un peu plus à Dashel. « Oops, désolée, il y a tellement de monde, c’est pénible. Vous parvenez à entendre quelque chose ? » Fit-elle joyeusement, remerciant tout de même un peu le fait qu’il soit si grand. Sa main leste glissa dans les revers de sa robe, sortant prestement son holonet dans l’espoir tangible que la proximité avec le brun lui permette de pirater son holonet à lui d’une façon ou d’une autre. « Je vais tâcher de savoir où est mon père et ouch… c’était mes pieds ! » Le rire fusa tandis qu’elle pianotait déjà à toute vitesse sur son écran silencieux, les cheveux et le châle suffisamment recouvrant pour que Dashel ne voit pas ce qu’il en était.
Un sourire discret se dessina tandis qu’elle parvint à attraper la connexion à l’holonet de l’homme. « Voilà, il m’a dit qu’il n’était pas si loi… » Elle n’avait pas prêté attention au discours du roi mais visiblement les paroles avaient été gigantesques au vu des mines de tout le monde. « J’ai… j’ai manqué quelque chose ? Dashel ? »



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- Il se pourrait bien. J’ai encore ma broche et vous ne m’avez pas enlevé alors je doute que vous soyez un voleur, Dashel.

Un voleur, il l’avait été et le serait encore. Ses objectifs avaient changé, voila tout. Plus jeune, il aurait surement subtilisé cette broche. Et il aurait surement dérobé bien plus à tous les convives. Aujourd’hui, il volait pour la résistance. Les armes, les vivres, et tout le matériel nécessaire pour entretenir une armée étaient ses cibles. Ils en venait même à enlever des hommes. Si elle le savait, la jeune femme ne le verrait peut être pas du même oeil. Il valait mieux pour elle, et pour lui, qu’elle continu de croire qu’il n’était qu’un simple contrebandier.

- J’aime à croire que non. Je ne m’occupe pas de politique. Han Solo était un contrebandier et voler c’est… mal.

La remarque le fit sourire. Quelque chose dans l’attitude de Eleanor lui laissé pensé qu’elle jouait avec lui. Elle avait des manières de princesses et semblait inoffensive. On aurait même pu penser qu’elle avait besoin d’être soutenue. Mais derrière cette apparence, Dashel doutait que ce soit si simple. Elle avait l’air fière et capable de se débrouiller par elle même. La lueur dans son regard ne mentait pas. Elle n’était peut être pas une voleuse, mais n’était pas aussi simple que cela. Le jeune homme mettait le doigt sur une chose importante en pensant à cela. Malheureusement pour lui il s’en rendrait compte trop tard. Lorsque la jeune femme lui aurait subtilisé les informations de son holonet.

Les cris se firent plus insistant et tirèrent le capitaine de sa réflexion. Il se tourna vers leur provenance. La foule s’était elle aussi tournée vers l’estrade où le roi était attendu. Les tenues des souverains de Naboo avait toujours été grandiose. Le Roi n’avait pas fait dans la dentèle non plus. Malgré le manque de couleurs de sa tenue, les fils d’or délicatement brodés sur le tissus sombre rappelait le prestige de son rang. Le dos droit, il posa une main sur la balustrade et fit face à son peuple et ses invités. Comme un seul homme, tous les invités se turent. Plus un son ne provenait de l’assemblée. Au côté du Roi apparu la Générale Organa-Solo. La tristesse pouvait se lire dans son regard, mais pour tous ceux qu’elle défendait, elle gardait une allure fière faisant preuve de sa détermination.

- Ah le discours. Intervint Eleanor qui s’était caché dans son dos. Il faut dire que Dashel avait la taille idéale pour dissimuler la jeune femme. Je ne dirai rien si jamais vous versez une larme ou deux. Promis. Il sourit face au pique qu’elle venait de lui jeter.

Il préféra ne pas répondre. Le Roi commençait son éloge funèbre.

- Habitants de Naboo, Habitantes de Naboo, Amis de passage ou de longue date. La voix du roi était profonde et puissante. Il s’exprimait clairement et toute l’assemblait pouvait l’entendre. Il y a quelques semaines, la galaxie a dû faire face à un danger sans précédent. C'est le premier ordre, qui d'une seule et même arme, a détruit ce sur quoi la galaxie s'était reposée pendant tant d'années : la Nouvelle-République. Une attaque cruelle, douloureuse, dans laquelle beaucoup ont perdu. Dashel se remémorait ces évènements. Il y avait participé. Il s’était battu avec ses camarades et il avait perdu des amis. Il haïssait le Premier Ordre. Si nous sommes aujourd'hui réunis, c'est seulement grâce à nos alliés, la Résistance. À leurs héros et leurs martyrs. À ces hommes et femmes dont nous commémorons la mémoire à présent. Car c'est suite à un long combat que la Résistance a délivré la galaxie de l'ombre du Premier Ordre. La victoire sur la Starkiller Base avait été un réel soulagement. Mais il était bien trop tôt pour parlé de libération. La guerre était loin d’être gagnée. Le Premier Ordre pouvait être présent ici même. Discrètement infiltré dans la foule. Il fallait rester sur ses gardes. Aujourd'hui, nous rendons hommages aux hommes et femmes tombés au combat. Mais également au général et héros de guerre Han Solo, qui en sacrifiant sa vie a permi aux soldats de la Résistance de mener à bien leur mission. Soldats dont nous graverons les noms dans l'Histoire.

La foule était galvanisée par l’éloquence du souverain de Naboo. Les invités se rapprochaient du Roi pour mieux l’entendre ou le voir. L’assemblée se resserrait et Eleanor se rapprocha de Dashel. Elle était poussée contre le jeune homme par les convives et s’en excusa. Il n’allait pas ce plaindre que la jeune femme ait cherché à rester avec lui. Elle était de très bonne compagnie et elle l’amusait.

- Oops, désolée, il y a tellement de monde, c’est pénible. Vous parvenez à entendre quelque chose ?

- Ne vous en faites pas. Le Roi donne les noms des soldats tombés au combat au côté de Han Solo.

Il ne savait pas vraiment ce que trafiquait la jeune femme. Elle avait l’air de foulait dans ses affaires. Pourquoi faire, il n’en savait rien. Apparement elle cherchait son père. Il n’y prêta pas vraiment attention. Il reconnaissait les noms d’anciens compagnons et la mélancolie s’emparait de lui. Si il avait été plus alerte, il aurait peut être aperçu l’holonet. Il aurait peut être compris qu’elle piratait le sien. Bien qu’il n’y ait aucune information confidentiel dedans, il pouvait être deviné qu’il faisait partie de la rébellion en cherchant un peu. Il n’y avait rien de compromettant mais son identité pourrait être dévoilée.

- J’ai… j’ai manqué quelque chose ? Dashel ? Lui demanda-t-elle.

- Le Roi a fini son discourt. Il a revendiqué sa position dans les conflits actuels. Il se range du côté de la résistance…

- Chers amis. Une voix féminine porta par dessus le brouhaha de l’assemblé. Dashel connaissait cette voix. Comme l'a si justement dit Roi Arkan, nous avons tous beaucoup perdu. Un frère, une mère, un ami, un père. Un proche tout simplement. Han était plus qu'un général, c'était un ami. Un père. Un mari. Le poids des parole de la Générale pesait sur les personnes présentes. Tous les résistant avait une grande foie en leur leader. Et sa mort, tout comme celles des dizaines de soldats tombés au combat ou encore celles des habitants du système d'Hosnian Prime ne doit pas rester impunie ! Tant que le Premier Ordre sera présent, nous encourrons un grave danger. Capables de créer une arme pouvant détruire un système entier, il faut craindre la menace qu'ils représentent et non pas l'ignorer comme l'avait inconsciemment fait la Nouvelle-République. C'est pourquoi, en ce jour de deuil, nous ne devons pas perdre espoir. Nous devons nous battre. Nous battre pour notre liberté et celle de nos enfants. Pour vivre dans une galaxie libre et juste. Pour aimer, être aimé, sans craindre de perdre l’autre. Toutes ces valeurs, ces notions… C’était pour elles que Dashel se battait. Il continuerait de lutter jusqu’à la liberté totale de la galaxie. J'ai l'honneur de vous annoncer que la Résistance compte à présent à ses côtés la planète de Naboo qui s'est alignée avec nous dans cette guerre naissante. C'est en restant unis que nous pourrons combattre le Premier Ordre et promettre à nos enfants une galaxie libre, saine et sûre...

Ca y est, c’était officiel. La résistance et Naboo étaient maintenant alliés. Au vue du brouhaha et des protestations, ce n’était pas du gout de tout le monde. Après tout Naboo avait toujours maintenue une position neutre. C’était un grand changement et une évolution positive pour la rébellion. Naboo serait un allié important pour la suite des évènements. Dashel faisait parti des invités qui soutenait cette alliance. Il tapa discrètement dans ses mains pour se rappeler qu’il était lui aussi un résistant. Tout était pour le mieux, jusqu’au fameux événement. Le Roi fut prix d’une toux. Les convives pensèrent d’abord qu’il demandait le silence. Mais il ne s’arrêtait plus.

- Qu’est ce qui se passe ? Demanda Dashel.

Le Roi se tenait tant bien que mal à la balustrade, la Générale l’aidant à tenir debout. Mais c’était inévitable, il ne tiendrait pas longtemps. Lâchant prise, il bascula. Il passa par dessous la protection et tomba quelque mètre plus bas sur le marbre. Les cris fusèrent et la panique s’empara de l’assemblée.

- Le Roi est mort ! Cria une voix inconnu.

S’élevant au dessus des cris, la voix du conseiller du Roi s’éleva dans les airs, ordonnant de garder son calme et de sécuriser les lieux. Les funérailles avaient tout pour finir en un bain de sang. La foule tenait tant bien que mal de fuir, emportant les deux jeunes gens. Dashel attrapa le bras de Eleanor et la rapprocha de lui. Mieux valait ne pas se séparer comme ça. Si l’un deux tombait, il serait piétiné par les convives. Il fit de son mieux pour s’opposer aux flots qui se dirigeaient vers les portes. Malheureusement les issus étaient condamnés. Il fallait trouver le traitre dans les rangs et Dashel ne doutais pas qu’il puisse s’agir du Premier Ordre.

- Il ne faut pas rester ici. Dit il à Eleanor en tentant de la mettre à l'abris. Les choses vont dégénérer.




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Souffrir est absurde et laid. Toute souffrance est un désordre... Mieux vaut s'accommoder des choses, ou les briser que de pleurer à la lune. ― David-Neel

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the world was in her heart already, like the small spot of decay in a fruit.

(the power and the glory, graham greene)


Naboo, année 34 – blitzkrieg.

C’était encore bien pire que les entrainements psychologiques dans les bunkers de l’académie. Le même soulèvement du cœur et de l’âme, un gonflement d’horreur qui vous crispait comme un orgasme forcé, une spirale mentale à la notion d’un avenir sombre et cette vérité simple, limpide, qui ne s’embourbait pas de délicatesse : Ils avaient un nouvel ennemi.

Le discours du roi lui parvint en filigrane, trop occupée avec son piratage. Il y a quelques semaines, la galaxie a dû faire face à un danger sans précédent. C'est le premier ordre, qui d'une seule et même arme, a détruit ce sur quoi la galaxie s'était reposée pendant tant d'années : la Nouvelle-République. Une attaque cruelle, douloureuse, dans laquelle beaucoup ont perdu. Elle leva un regard fiévreux sur la scène lointaine, Une guerre, ça se faisait à deux. Les résistants aimaient à se croire tout blanc, aimaient à arborer l’étiquette de « gentils » mais réfléchissaient-ils seulement à ce qu’ils étaient en réalité ? Des pourfendeurs de la modernité, des magnats d’une tradition désormais à jamais révolue. Eux et leurs idées datées de gouvernements autonomes et de laisser faire toute les guildes à leur guise. L’Ordre était la seule alternative à plus d’égalité, un nivellement sans concession pour tous, une équité enfin imposée pour que la plus petite des constellations bénéficie du même traitement rigide que la plus grosse des planètes. Typique de Naboo. Ils avaient tout l’or, la technologie, un royaume en somme et ils ne voulaient qu’en garder jalousement les privilèges, et pour ça, se drapaient dans des précieux tissus recouvert de grands mots devenus vide de sens : liberté, espoir, justice. Elle était où la Justice dans leur système ? Et c’était un roi qui en parlait ? L’ironie. La Résistance se fourrait le doigt dans l’œil si elle pensait que les véritables motivations de ce dernier étaient autres mais surement à force de le faire sur d’autres questions, les rebelles étaient-ils désormais aveugles.

Une lueur de dégout passa dans les pupilles noisette avant de reprendre leur nuance d’or liquide doucereux et timide qu’elle tourna vers Dashel. « Le Roi est fort… courageux. » Souffla-t-elle de façon adéquate, sachant que Dashel approuverait peut-être plus cette nuance neutre. Crétins. La foule éclata en paroles stupides, en mouvement de joie qu’Ylenia trouva des plus confondants. Ils avaient tous la liberté au bout des lèvres, inconscients que quelque part c’était précisément ce qu’offrait le Premier Ordre : on était plus libre d’évoluer dans un cadre donné, dans une société régie par des lois visant à la protection de chaque citoyens. Évidemment, elle ne pouvait s’attendre à autre chose de la part d’un peuple qui pleurait la mort d’un voleur et d’un brigand. Apparemment, la Résistance œuvrait à la liberté de prendre ce qui appartenait au voisin surtout.

Pendant un bref instant, Ylenia sentit son cœur rompre dans sa poitrine, surprise de voir la Générale présente. C’était une trop grande mission pour elle, elle n’était que cadette encore et cette place entière grouillait d’ennemis. Le calme de Dashel à ses côtés la calma et elle s’appuya légèrement sur la solidité qu’il dégageait.

(Elle n’entendit pas la Générale dire que les guerres ne se gagnaient pas sans sacrifices.

Au lieu de cela, Ylenia entendait parfaitement l’autre nuance, celle qui disait : la cruauté au nom de la liberté.)

Dashel applaudit, suave dans son mouvement, presque trop pour des mains visiblement habitués à pire. L’espionne leva un regard prudent, le sourire sage toujours vissé au visage, l’illusion pleine dans son rôle de demoiselle en détresse.

- Le Roi est mort ! Cria une voix inconnue.

Pardon ? Les yeux s’agrandirent sous la nouvelle tandis que la foule commença à s’éparpiller, nerveuse et électrique, désordonnée et désagréable. Plus tard, lorsqu’il lui faudra faire son compte-rendu, Ylenia s’apercevrait que la mémoire s’avérait parfois défaillante lorsque sous adrénaline, qu’il fallait qu’elle travaille plus en avant ce point précis.
Dans le chaos environnant, elle sentit la poigne de Dashel s’emparer de son bras et elle le fusilla du regard. En vain, déjà les pas s’avéraient mécanique et la jeune femme s’aperçut rapidement qu’elle vivrait sans doute plus longtemps en compagnie du brun. « Il ne faut pas rester ici. Les choses vont dégénérer. » Elle se recouvrit la tête de son châle à la manière d’une madone antique. « Je ne vois vraiment pas comment les choses pourraient empir… » La déflagration provenant du palais fit vibrer l’atmosphère, la terre trembla un bref instant tandis qu’un son strident s’éparpilla douloureusement dans leurs oreilles. L’explosion avait été suivi d’un silence mortuaire puis d’un fracas d’hurlements et de cris. Légèrement pâle, elle jeta un coup d’œil vers Dashel. Définitivement résistant semblait-il. L’angoisse creusa sa poitrine et elle mordit ses lèvres avant de frousser ses lèvres. Se faire entrainer avec lui revenait à risquer de rester en compagnie ennemie. « Père ! » Elle se pinça sous le tissu de la robe, accusa un coup de coude inconnu qui la poussa sur le côté. « Je dois chercher père. Soyez prudent, Dashel, que les étoiles vous guident… » La douleur avait eut l’heur de lui mouiller les yeux et elle pu même verser quelques larmes en voyant la foule les séparer plus en avant tandis qu’elle serra une dernière fois la main de l’étranger.

La foule environnante fit le reste.

Une fois suffisamment éloignée, Ylenia ne s’embarrassa ni des gardes ni des appels à l’aide, se dirigeant d’un pas rapide de petite souris vers le chekpoint le plus proche. Elle checka l’holonet de Dashel perceptible du sien. Parfait. Cette population avait choisit la trahison, ils n’avaient tous que ce qu’ils méritaient après tout.

Le palais vu d’en haut semblait éventré, la fumée grisâtre comme un premier signe d’Apocalypse à venir. Dorénavant, Ylenia ferait - enfin -partie intégrante d'une guerre sans fin.

Naboo, année 34 – blitzkrieg.

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- Je ne vois vraiment pas comment les choses pourraient empir…

Elle n’avait pas encore fini sa phrase que les choses dégénérèrent. Le fracas causé par l’explosion fut si intense qu’il souffla tout autre son provenant de la salle d’audience où ils étaient réunis. C’était comme si la foule en panique avait été figée. Le temps lui-même semblait s’être arrêté. Seul le tremblement qui s’était propagé dans le marbre du palais et qui avait fait vibrer leurs os témoignait du temps qui s’écoulait encore. Quand les derniers grains de poussières tombèrent du plafond de la coupole, l’agitation reprit de plus belle. Le mouvement de panique continua, plus intense qu’il ne l’avait été jusqu’à présent. A ses côtés, Dashel faisait de son mieux pour ne pas perdre de vue Eleanor. Mais elle ne comptait pas rester à ses côtés si facilement.

- Père ! Je dois chercher père.

- Attendez ! Il vaut mieux ne pas se séparer.

Il comprenait l’inquiétude de la jeune femme, mais la foule qui s’agitait de plus en plus n’allait pas lui faciliter la tâche. Il doutait qu’elle parvienne à retrouver son père dans ces conditions. Se séparer n’était pas une bonne idée. Il devait pouvoir trouver une solution. Après tout il faisait partie de la résistance, il s’était engagé pour aider les populations. Il devait  pouvoir trouver une solution pour aider la jeune femme à retrouver son père et pour la protéger de la foule. Il pouvait essayer de faire appel à son escadron pour calmer la foule… Mais comment calmer un tel mouvement de panique ? Il n’eut pas plus de temps pour réfléchir à une solution. Eleanor fut emporter par le mouvement de la foule et il ne put pas la retenir.

- Soyez prudent, Dashel, que les étoiles vous guident…

Il arriva tout juste à lui attraper la main avant qu’ils ne soient définitivement séparés. Il crut lire la peur de se retrouver seule dans les yeux de la jeune femme. Cette dernière vision était déchirante. Ils se tenaient la main, emportés tous deux d’un côté et bientôt séparés. Il aurait préféré rester en sa compagnie. Bon sang ce qu’elle était belle. Malgré leur séparation imminente et la tournure des événements, il ne pouvait s’empêcher de le remarquer. Et puis elle disparut de son champ de vision. Seule l’audience affolée par la disparition du Roi et l’explosion se trouvait devant lui. Et elle continuait de l’emporter un peu plus loin. Il n’était plus question de retrouver Eleanor.

***


Un signal sonore sur son comlink le tira de sa rêverie. Il sorti le communicateur de sa poche et découvrit le message qui y était affiché. Le message étira un sourire sur le visage du capitaine. Il le rangea et retourna à ses souvenirs. Comment tout cela avait-il fini déjà ? Il ne s’en souvenait plus vraiment. L’agitation avait été maitrisée et l’apparition des Jedi avaient fait la une de l’holonet. Finalement la guerre avait éclaté sur Naboo et il se souvenait vaguement du cauchemar qu’il y avait vécu. Seul le souvenir de Eleanor restait intacte et ce après 5 mois écoulés. Il espérait que la jeune femme s’en soit sorti et qu’elle ait retrouvé son père. Mais tout cela n’était qu’une illusion. Il ne se doutait pas qui elle était en réalité. Il ne savait pas encore qu’elle était au service de ses ennemies.




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