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Hungry hearts (ulfric)

Kida Alenko
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Comment il était étrange de se retrouver ainsi réuni après tant d’années. Il n’y avait pas vraiment d’explications concernant ce besoin essentiel, quasi vital d’avoir cette conversation, de connaître le fin mot de l’histoire, comme si leur relation n’avait jamais eu de point final mais un unique point virgule. Aujourd’hui, ils en écrivaient la suite, aussi étonnant que cela puisse être. Un concours de circonstances, des chemins qui se croisaient de nouveau. Un signe pour certains, une coïncidence pour d’autres. Mais c’était tout le coeur du débat : les coïncidences existent-elles vraiment ? Ariane n’avait encore rien dit, sans doute parce qu’elle n’était pas vraiment prête à tout dévoiler, du moins pas encore, alors qu’ils avaient droit à un semblant d’intimité. Au fond d’elle se mêlaient un tas d’émotions contradictoires : du soulagement et du stress ; de la tendresse et de la haine. C’était comme si son âme s’était fractionnée en deux personnes distinctes, l’une souhaitant s’abandonner à la douceur de l’instant, et l’autre qui ne rêvait que de s’indigner face à un tel comportement. Après tout, il pouvait dire tout ce qu’il voulait, son visage pouvait s’éclairer aussi éclatant qu’un soleil, cela ne changerait pas les faits : il l’avait oubliée. « Ne fais pas comme si je t’avais manquée. Tu te souvenais même pas de moi. Tu m’as fais ton numéro de charme. » Sa voix s’était un peu aggravée, rauque comme si elle allait se mettre à pleurer. Ce qu’elle aurait sans doute était capable de faire si l’ombre de la colère ne planait pas au dessus d’elle. Il n’était pas question qu’elle en reste là, du moins pas immédiatement. Elle avait dix ans d’incompréhension et de questionnements à évacuer : « Tu m’as abandonnée. T’es parti, comme ça, du jour au lendemain, pas un mot, pas un message, que dalle. » Fini les politesses. C’était la femme qui parlait, pas la Sénatrice. « T’avais probablement tes raisons, je ne sais pas. Peut être que je n’en valais pas suffisamment la peine. J’étais sûre pourtant de ne pas me tromper. »

Ariane sentait encore le contact de ses mains sur sa joue, meurtries par le travail, striées de cicatrices gagnées au champ de bataille. Comme elle aurait aimé que cela arrive de nouveau... Il ne fallait pas qu’elle craque. Elle détournait le regard : elle ne pouvait plus affronter son visage, maintenant qu’elle était à découvert. Lentement, un sentiment de honte prit le pas sur tout le reste « Tu sais quoi, c’est de ma faute. C’est moi qui t’ai amené ici. C’est moi qui t’ai mené en bateau. Tu n’as pas d’explications à me fournir, si tant est que tu souhaitais m’en donner. » Elle prit une profonde inspiration, comme pour se détendre. A quoi bon lui prendre la tête pour une amourette d’antan. Cela ne le ferait que fuir davantage « C’est moi qui prend les choses trop à coeur. Tu peux repartir, si tu le souhaites. » Elle ne savait pas pourquoi elle s’acharnait de la sorte. Ou en fait, peut être qu’elle le savait trop bien. Elle n’était pas capable d’oublier tout ça, car c’était bien la première fois qu’elle aurait été capable de tout envoyer paître pour quelqu’un qui ne soit pas de sa famille. Même son ex mari n’avait pas eu droit à cela.
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Ariane & Ulfric
Dire que la situation ne se passait pas au mieux eut été un euphémisme. Ulfric était dans une merde sombre. Lui qui avait la langue toujours bien affûtée, préparée à n'importe quelle situation se retrouvait. Les premiers mots d'Ariane furent durent, tranchant comme la lame d'un rasoir, c'étaient des mots qui exprimaient la douleur, c'était une vendetta. Dans des circonstances normales, l'ingénieur aurait sans doute retourné la situation en violentant oralement son interlocutrice. Mais pas là, pas maintenant, il était dans la nécessité d'arranger la situation, il ne pouvait pas mettre sa fierté en jeu s'il voulait arranger la situation. "Je ne t'ai pas oublié. Si c'était le cas nous n'aurions pas cette conversation actuellement. J'ai mis, il y a bien longtemps, tout le bonheur qu'il y avait en moi de côté. Il le fallait." Le Steel n'était plus le même que d'habitude. Sur son visage, les émotions transparaissaient, on pouvait lire dessus comme dans un livre ouvert. "Rejoindre une lutte armée dans une force secrète ne permet pas de garder des contacts. Le faire c'est risquer que ces derniers en subissent les conséquences. Comment est-ce que tu crois que j'ai vécu ça ? J'ai tout refoulé, tout enfoui. J'ai survécu, c'est ce que je fais depuis 10 ans. Parce qu'il le fallait." Plus le temps passait, plus il prenait conscience de l'énormité dans laquelle il se trouvait. De nouveau il se mit à réduire l'écart qui les séparait, doucement. Il craignait que le moindre mouvement ne lui fasse peur, qu'il soit rejeté. Ses mains se déposèrent sur ses joues, encadrant son visage, tâtant la peau au combien douce. "Peut-être que j'ai eu peur et que je n'aurai pas dû agir de la sorte. Mais ne crois surtout pas qu'à un seul moment tu n'en valais pas la peine." Profitant de ce contact, il glissa quelques doigts dans les cheveux parfaitement coiffés de la sénatrice.

Quitte à forcer le passage, il glissa ses bras autour des épaules d'Ariane réduisant à néant les quelques centimètres qui les séparaient, collant sa joue contre le sommet de son crâne. Il s'attendait à une réaction de rejet à chaque instant, il s'attendait à la gifle douloureuse qui ramènerait chez lui le calme qui le caractérisait pour 99% de la population de l'univers. Tout n'était que chaos pour l'instant, alors une partie de lui désirait retrouver cette sérénité rassurante, c'était naturelle. Mais il se faisait violence, parce que le jeu en valait la chandelle selon lui. "Puisses-tu un jour me pardonner." Ce domaine d'expression n'était pas apparu dans la bouche et les gestes d'Ulfric de puis plusieurs années, il ne savait trop comment agir, il était maladroit. L'amusement, la bonté, le bonheur l'avait quitté depuis de nombreuses années, ne revenant que trop partiellement pour être pleinement incorporé. Alors ce raz de marée d'émotions débordait les digues artificielle qu'il avait battit. "Si tu veux plus être en ma présence faudra soit me jeter dehors, soit partir en courant. Mais je pense que je cours encore plus vite que toi et que tes petits bras auront du mal à me sortir d'ici. Va falloir faire avec ma présence." L'humour, lui aussi il revenait petit à petit. On pourrait dire qu'il ne l'avait jamais quitté, mais ce dernier était différent de la provocation qu'il avait l'habitude d'employer. Il traitait cette fois le sérieux par le dérisoire, il voulait retrouver le sourire qui aurait réchauffé la planète la plus froide de l'univers. "Tu veux que je parte ?" Il avait retrouvé un ton sérieux, inquiété, presque tremblant. Il craignait évidemment sa réponse, sans doute plus encore qu'une lame au dessus de sa nuque. "Je me rappel de tout Ariane, c'était bon. Je suis désolé, tellement désolé." Si un jour dans ses dix dernières années on lui avait dis qu'il s'excuserait, il aurait sans doute rit au nez de la personne qui lui affirmait cela. Le fait est qu'il employait des mots d'une simplicité déconcertante, volontairement évasif. Il n'aurait su dire à quel point il avait aimé cette époque et à quel point il s'en voulait de l'avoir fait souffrir. Il n'y avait pas de mot pour cela, alors il faisait de son mieux avec ce qu'il avait. "Ariane, pleure, frappe moi, insulte moi, fait tout ce qu'il te semble bon pour évacuer ce qui t'a rongé pendant tout ce temps là. Mais s'il existe une chance, une petite chance, de regagner un centième de ton estime, de ta confiance accorde le moi. Nous sommes aujourd'hui, dix ans après. Tu as le choix, tu peux ressasser une période douloureuse, me faire payer pour ça et cela marchera sans doute encore mieux que tu ne le crois. Ou alors tenter l'impossible et repartir. Tu peux tenter de me faire souffrir pour te venger, ou me donner une seconde chance de te faire sourire à nouveau. C'est aussi simple que ça." Sa voix s'était tue decrescendo sur un ton apaisant, rassurant. Il était prêt à présent, à assurer les conséquences de ses actes passés. Aujourd'hui, il passait à la caisse.

Emi Burton
Kida Alenko
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Y avait-il un seul moyen, un unique moyen que les choses puissent redevenir comme avant ? Pouvaient-ils espérer retrouver la proximité, l’intimité qu’ils avaient pu partager ? Ariane se raccrochait à son sourire, au timbre de sa voix ; elle se rattrapait à ses souvenirs, à leurs émois. C’était il y a dix ans, mais elle revoyait tout comme si c’était hier. La Sénatrice était jeune mariée, elle feignait le bonheur, un pied dans le devoir conjugal et l’autre dans la tentation. Ulfric avait attisé sa curiosité très vite, il suffisait d’une étincelle pour embraser les deux jeunes gens. Il n’était pas rare qu’ils se retrouvent à partager leurs couches, à échanger des baisers furtifs, à l’abri des regards. Son mari n’avait jamais soupçonné sa nouvelle épouse d’être infidèle, même s’il savait pertinemment qu’il ne possédait et ne possèderait jamais rien de plus que sa main. Oui, certainement qu’au fond, cette période manquait à la jeune femme. Quand il était parti, elle avait cru voir son monde s’écrouler, ses espoirs partir en fumée : une passion qui ne se serait que laissée mourir. Elle l’avait aimé, probablement qu’elle l’aimait encore, car cela avait été totalement inédit pour elle. La légende raconte qu’on oublie jamais son premier amour, et elle était prête à y croire à cet instant même. Dix ans, c’était énorme, c’était tout, c’était rien à la fois. Ils n’avaient pas vraiment changé ; tout du moins, leurs comportements l’un envers l’autre était sensiblement le même.

La Sénatrice aurait voulu mettre des mots sur sa colère, sa souffrance. Au lieu de ça, elle maugréait : « Je t’ai attendu, tu sais. J’ai espéré que tu reviendrais. Même quand le divorce avec Damian a été prononcé, j’ai espéré. Puis je t’ai cru mort. A qui aurais-je pu demander quoi que ce soit ? Personne n’était au courant pour nous deux. » Personne. Personne ne savait pour leurs échanges, leurs ébats, leurs sentiments. « J’aurais pu comprendre. J’aurais du savoir. On est tous responsables de nos choix : le tien, c’est de me laisser derrière toi. » Il ne pourrait jamais lui rendre ces dix ans d’incertitude. Rien ne pourrait jamais faire cicatriser ça, pas même toute les excuses du monde. A mesure qu’il l’approchait, son contact vint lui rappeler avec une douce violence leurs petits moments. Ariane était presque sûre qu’elle aurait pu reconnaître entre mille le toucher du soldat.

Chose étrange, il semblait tout aussi perdu qu’elle, comme si ces retrouvailles rouvraient en lui une brèche qu’il s’était évertué à refermer. Mais il lui demandait pardon. C’est facile, intervint une voix dans sa tête. C’est facile, il te brises le coeur, il s’excuse et te demande une seconde chance, face au mur. Et s’il recommence ? Et s’il t’achèves ? T’as plus la place pour ça, plus maintenant.. De l’autre côté, son cœur s’exprimait de manière puissante, incontrôlable. Le bref contact qu’ils avaient eu avait ravivé en elle une flamme qu’elle croyait éteinte pour toujours. Il devait y avoir une raison à ces retrouvailles. Néanmoins, Ariane restait une politicienne, et une politicienne, ça négocie comme ça respire. « Je suis censée effacer dix ans comme ça ? » Elle lui tournait le dos, et fit mine d’aller se servir un verre. C’était beaucoup trop. « J’aimerais. Crois moi. Mais j’aurais trop peur que tu disparaisses de nouveau. Je le supporterai pas deux fois. » Où est cette foutue bouteille ? Elle en avait vraiment besoin. « Et puis en serais-tu capable après tout ce que tu as vécu ? La guerre ne t’as pas tout enlevé ? »  Elle tremblait. « Je ne veux pas me laisser ronger par la haine et la vengeance. Pour être honnête, je suis déjà soulagée de savoir que tu es vivant. Que tu vas bien. » Impossible de mettre la main dessus. Elle retenait ses larmes, mais sa voix flanchait sans qu’elle ne réussisse à le dissimuler. « Quand je t’ai vu là bas... Je me suis retrouvée dix ans en arrière. J’avais envie de t’entraîner dans un coin désert, à l’abri des regards, de t’embrasser. C’est ridicule. J’ai été incapable de t’oublier. Je ne peux pas faire une croix là dessus. » Tant pis ; la Sénatrice se retournait. « Peut être qu’on pourrait essayer. Y aller en douceur. » Un essai. Juste un essai. Ils avaient tant de choses à rattraper.
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Ariane & Ulfric
Que pouvait-elle pensée ? Quelle réflexion pouvait bien traverser cet esprit si parfaitement développé ? Ulfric ne se considérait pas comme le dernier des idiots ou des salops, mais comparé à sa cadette, il aurait pu passer pour un véritable monstre. Ariane était la bonté même, la douceur incarnée, et le dévouement sans faille, on pouvait presque se demander ce qu'elle faisait dans ce monde. Elle était trop bien pour ce dernier, ici, trop de violence subsistait et le Steel en était la preuve. D'une certaine manière, l'ange qu'était la sénatrice retrouvait une part d'humanité en sa présence. C'était sans doute cette complémentarité qui faisait d'eux un si bel ensemble. Quelques fois où les paroles ne suffisaient plus pour s'exprimer, ils se contentaient de se taire parce qu'ils n'avaient plus besoin de parler pour se comprendre. C'était cet état que l'ingénieur cherchait à retrouver, malheureusement pour lui, aucune de ses connaissances chimiques ou physiques ne lui était utile pour l'occasion. Cherchant à découvrir ce qui se cachait derrière les prunelles noisettes, il crut voir l'espace d'un court instant la nostalgie, comme un désir oublié qu'elle tentait de maîtriser. de nouveau vinrent les reproches, ils étaient inévitables, plus rapides que des tirs de blaster, plus précis que des tireurs d'élites, ils frappaient directement là où ça faisait mal, là où son armure était tombé, là où il ne pouvait se protéger. Alors il se ferma, il encaissa, parce que c'est ce qu'il fallait faire, parce qu'il n'avait pas le droit de se défendre, parce qu'il fallait payer sa tête, parce qu'il devait souffrir lui aussi. Les reproches ne rebondissaient pas sur sa carapace, cette dernière n'était pas faite pour ça, ils perçaient cette dernière, mais perdaient de leur vélocité, de leur impact, rendant le choc plus supportable, mais non moins douloureux.

Et puis il y eu le doute. Evidemment qu'il devait venir un jour. Mais le doute était facteur d'une évolution qui était cependant particulièrement intéressante. Après tout, pendant un temps, elle était totalement étanche à toutes formes d'amabilités, mais à présent elle n'était plus certaine. Ce qui signifiait que c'était au tour d'Ulfric de se vendre, de s'engager, de prouver sa fiabilité, s'il voulait l'amener jusqu'à l'étape suivante qu'il soupçonnait. "Ne les efface pas, mais regarde les dix qui arrive et demande toi si oui ou non tu voudrais les passer avec moi." Une déclaration ? Sans aucun doute, il lui promettait quelque chose qu'il ne savait pas s'il était en mesure de lui donner. Mais pour l'heure il avait besoin d'elle, et il eut été prêt à faire tous les paris du monde si cela lui permettait de la récupérer. Ariane se mit à trembler, elle qui venait de s'écarter, cherchant désespérément quelque chose dans la pièce qui n'était pas là. Posant sans s'en douter, la seule question à laquelle Ulfric n'aurait jamais su répondre. La guerre l'avait elle affectée durablement ? D'aucun avait des syndromes post-traumatiques, lui s'était enfermé dans un bunker, l'esprit qui l'animait en présence d'Ariane semblait avoir toutes les difficultés du monde à refaire surface. Et si seulement il parvenait à ressortir, dans quel état serait-il ? Dix ans sans douceur, amour, tendresse ça laissait des marques, sans doute plus que la guerre encore. "J'espère en avoir sauvé assez, assez pour te le confier. Tu sais je pourrai me murer dans le calme comme je l'ai fais pendant dix ans, je pourrai retrouver ma sérénité, je serai de nouveau intouchable. Pourtant je choisis l'autre option, plus dangereuse, destructrice, chaotique, je choisis de donner tout ce que j'ai, alors tout ce que j'ai c'est peu, mais c'est moi."

Ariane était touchante, sans doute plus qu'Ulfric ne le serait jamais. Après tout, il n'avait jamais réussis à trouver les mots justes dans ce genre de situations, se contentant de la faire rire ou d'encaisser sans rien dire. Mais à cet instant 't' cela n'était plus efficace. Un petit sourire, presque triste se dessina sur ses lèvres face aux paroles innocentes, presque enfantine de son interlocutrice. "Il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets non ?" Alors il s'avança, à pas de loup, craignant une nouvelle fois de l'offenser, de l'effrayer. Elle lui faisait face de nouveau. A quelques centimètres d'elle, il s'arrêta, profitant d'un ultime instant de calme avant la tempête. En douceur ? Il n'y croyait pas trop. Dix ans que les deux amants ne s'étaient pas vu, il y en avait du temps à rattraper. Il doutait fortement de sa capacité à freiner une décennie loin des sentiments, tout comme Ariane d'ailleurs. Elle en mourrait d'envie, au moins autant que lui. Seulement aujourd'hui, Ulfric avait vieilli et, il en était sûr, il ne voulait plus se cacher de ce genre de choses. Il voulait vivre à présent, il était sûr. Savourant le plaisir immense de pareil retrouvailles il glissa tendrement sa main derrière son crâne, glissant ses doigts entre ses cheveux. Avec une délicatesse et une grâce qu'on ne lui soupçonnait pas, il se pencha en avant rapprochant son visage de celui de la jeune femme. Son coeur battait si vite que si ses côtes n'avaient pas été là il aurait certainement rebondit dans toute la pièce, il était en ébullition véritablement, c'est comme si toute la pièce s'était réchauffée de dix degré pour chaque années écoulées. Il ne savait plus où il se trouvait, ni l'heure qu'il était, il ne ressentait plus la fatigue, ou le mal du voyage. Il ne percevait que deux choses, sa main qui jouait avec ces mèches brunes, et la proximité grandissante de la jeune femme. Ses dites lèvres s'arrêtèrent à quelques millimètres à peine de la bouche de la sénatrice, s'étirant dans un sourire quasi enfantin. "Je ne partirai plus jamais." Il ne bougea cependant pas, lui laissant le loisir de réduire les derniers centimètres à néant.

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Une seule question vint à l’esprit de la jeune femme alors qu’elle terminait son monologue. Avaient-ils le temps de se poser des questions ? Car après tout, ils avaient déjà une chance inouïe de s’être retrouvés dix ans après, malgré la guerre. Bien qu’elle aie une confiance totale envers les capacités du soldat, tant de choses s’étaient produites que ses chances de survies étaient assez minces. Pourtant, il était là, face à elle, et s’il n’était pas forcément au sommet de sa gloire, il en restait debout et bien présent. Quant à Ariane elle-même, elle se confrontait constamment au danger, son alliance secrète avec les Sith ne faisant que renforcer ses chances de devenir une cible de choix pour tous les autres camps. Si ce n’était pas elle qui se faisait tuer, ce serait ses frères et sœurs, la douleur n’en serait qu’insupportable. Combien de temps leurs restaient-ils encore ? Un conflit pouvait éclater dans les minutes, dans les secondes suivantes. Il était de notoriété publique que le Premier Ordre et la Résistance étaient enfermés sur ce dôme, il suffirait d’une seule étincelle pour embraser leurs emblèmes. Et les premières victimes ne seront pas les soldats. Alors : avaient-ils le temps pour la rancœur, les regrets, les questions, les arguments ? Avaient-ils besoin d’aller plus loin dans leur réflexion alors qu’ils s’étaient trouvés. N’était-ce pas une preuve suffisante ? Comme le disait Ulfric, souhaitait-elle rattraper cette décennie perdue ?

La réponse est évidente. Il souriait, il se présentait sous un jour différent. Lorsqu’elle l’avait aperçu un peu plus tôt, il avait une aura étrange qu’elle ne lui avait pas connue, peut être plus renfermé, distant. Comme si s’éloigner émotionnellement lui avait permit de survivre jusqu’ici. Combien de sacrifices avait-il dû faire pour en arriver là ? N’est-ce pas naturellement ce que tout soldat devait faire pour avancer ? Le devoir, la responsabilité, l’espoir. Tant de fardeaux sur ses épaules. Et voilà qu’il se libérait petit à petit. Si cela risquait de le conduire à sa perte, Ariane ne pouvait que se raccrocher à cela, à ces sourires innocents, ces réflexions enfantines, en espérant pouvoir plonger de nouveau dans cette rassurante tendresse qu’elle avait connu jadis. Et si elle pouvait lui apporter autre chose que la guerre, un soulagement quelconque de cette barrière mentale qu’il s’était infligé, alors elle plongeait la tête la première.  « Je vais faire de mon mieux. » s’entendit répondre la jeune femme, d’un ton doux. La Sénatrice avait levé les yeux vers lui. « Si c’est toi, je prends tout. Même celui que tu es devenu il y a dix ans. Je peux prendre soin de ce que tu as réussi à sauver. Je peux essayer de te donner ce qu’il t’as manqué. » Ariane se sentait présomptueuse d’affirmer pouvoir lui donner une telle chose, mais elle en était convaincue au plus profond d’elle-même.

La distance entre eux finit par se réduire considérablement, à un point de non retour où le choix n’était plus que celui d’Ariane, car Ulfric avait déjà fait le sien. C’était rapide, peut être trop, mais encore une fois, valait-il la peine qu’ils se posent la question ? Elle ne pouvait se résoudre à le laisser partir après tout ce qu’ils avaient vécu. Alors elle ne prit même pas la peine de répondre avec des mots ; le peu d’espace qu’il y avait entre leurs lèvres fut comblé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. En elle, ce fut comme un remous d’émotions, une explosion de passion, comme si ce simple contact avait balayé d’un coup toute ces années. Dix ans, c’était énorme et pourtant les voilà, comme si rien de tout cela n’avait été qu’un long rêve. Ariane embrassait avec la douceur qui la caractérisait, mais elle se raccrochait à ce baiser comme s’il pouvait de nouveau disparaître. Ce qu’ils avaient était hors de toute juridiction, cela n’appartenait qu’à eux et n’était régit par rien d’autre que leurs choix.

Vint le moment où ils devaient se séparer. Peut être un peu à contre coeur, mais c’était comme si l’espace d’un instant, le monde avait cessé de vivre pour leur laisser le temps d’apprécier leurs retrouvailles. Un sourire vint étirer les lèvres de la jeune femme, et elle dit sur un ton plaisantin : « Ravie de vous avoir de nouveau rencontré, monsieur Aubo. » Mais l’heure n’était pas forcément à la tendresse. Rapidement, elle en vint à réaliser leur situation, complètement improbable. « Que va-t-il se passer quand ils vont se rendre compte que tu as filé en douce ? » Mine de rien, cela aurait pu être prit pour de la désertion. Si elle devait se porter garante pour son absence, elle le ferait sans hésitation.
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