Les militaires sont souvent de naturel indécis, ce qui les prédispose à l'obéissance et leur fait perdre beaucoup de batailles # Echo

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Les militaires sont souvent de naturel indécis, ce qui les prédispose à l'obéissance et leur fait perdre beaucoup de batailles # Echo

Les militaires sont souvent de naturel indécis, ce qui les prédispose à l'obéissance et leur fait perdre beaucoup de batailles # Echo Mer 20 Sep - 15:55

Kara Aryss
HORS LA LOI

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Avatar : Mélissa McCarthy

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J'écoute les bruits qui m'entourent, allongée sur un lit de la Med Bay, une partie de mes jambes pendantes, mes mains sur mon ventre. Je vais aussi bien que l'on peut aller lorsque l'on est malade et que la maladie se met en fond, tel un prédateur qui guette sa proie. Je suis là pour une révision de ma prothèse, voir si je n'ai rien foutu en l'air durant ma précédente sortie de la base. Je suis un peu fatiguée à cause de ma dernière mission et déjà mes pensées sont sur la prochaine, comment cela se fait ? On m'en a déjà parlé. Je ne suis guère enchantée par celle-ci. Une mission sous couverture, récolter des informations. Je ne les ai jamais aimé. Je préfère nos missions habituelles, au moins nos plans sont simples et il n'y a pas ce risque de se faire démasquer parce qu'on ne cherche pas vraiment à cacher ce qu'on fait. En plus de ça, je vais devoir aller chez les Hutts, Hutts qui n'aiment guère les espions. Mes paupières se ferment et je pousse un profond soupir. Dans quelle merde je me suis mise . Je suis probablement plus diplomate que Sienna alors c'est peut-être pour ça que je suis envoyée ? Je sais déjà quelle sera ma couverture. Chasseuse de primes, mercenaire, mandalorienne. Facile me diriez-vous, je viens de Mandalore, j'ai des bases pour l'être, mais ça me dérange quand même. Mentir, c'est ça qui me dérange. Je n'aime guère mentir même s'il m'arrive de le faire, comme pour Masha où je tente de renier mes sentiments pour elle, je ne lui ai pas parlé de mon infection, au fond, elle pourrait peut-être s'en réjouir après le coup que je lui ai fait et, ça serait bien normal ! Je ne lui en voudrais pas.

On ne m'a pas appris à être une menteuse, cela ne veut pas dire que je ne sais pas mentir, je crois même être une bonne menteuse mais il y aura toujours meilleur que moi et certaines personnes ont comme un détecteur de mensonges. On m'a appris à être droite et juste, autant qu'on peut l'être. Je n'ai pas envie d'y aller. Qu'on donne cette mission à quelqu'un d'autre ! Mais comme ça relève du "suicide" alors c'est normal que l'on envoie des membres du commando Suicide. Je ne serais pas seule, il y aura Jade. Ça n'aurait pas été discret avec Ray. Je me demande où ils vont l'envoyer celui-là. Foutue guerre qui nous fout tous en l'air, ne pouvons-nous pas tous vivre en harmonie ? Ce serait si simple, trop simple. Trop utopique. La Nouvelle République n'aurait pas dû baisser sa garde, peut-être n'en serions-nous pas là aujourd'hui ? Ray serait beaucoup moins discret que Sienna. Enfin, je ne le connais pas trop, je ne sais pas ce qu'il vaut en mission sous couverture, après tout, il dirigeait – ou dirige encore ? – le service des renseignements, c'est qu'il ne doit pas être mauvais là-dedans . Nous avons eu l'occasion de parler un peu quand il m'a découvert à l'agonie sur mon lit d'hôpital alors que ma maladie me rongeait à nouveau. C'est quelqu'un de bien, ça j'en suis sûre. Au final, j'avais des réticences au début en le voyant arriver en faisant son show mais j'ai fini par bien accrocher avec lui. Futur ami ou déjà ami ? C'est important d'en avoir.

Re: Les militaires sont souvent de naturel indécis, ce qui les prédispose à l'obéissance et leur fait perdre beaucoup de batailles # Echo Sam 14 Oct - 15:39

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Aussi étrange que cela puisse sembler, Echo a fini par apprendre à apprécier le bruit constant de la MedBay, à aimer toujours avoir un bourdonnement au fond de son esprit, à ne jamais se retrouver dans le silence. Cela lui permet de ne pas penser, de ne pas laisser ses pensées la dévorer, de n'être jamais seule avec elle-même. Autant Echo apprécie la solitude, autant elle sait le poids qu'elle peut avoir par moment. Alors, dans ces moments-là, elle s'occupe, ne cesse jamais un instant, ne se pose pas. Elle tourne de patient en patient, s'occupant d'eux pour ne pas se soucier d'elle-même, ne jamais laisser la chance à son esprit d'être livré à lui-même. Aujourd'hui ne fait pas exception, et elle délivre ses ordres, organise les patients, traite les blessures, sans ne serait-ce qu'une seconde pour respirer. Elle n'est pas humaine, n'a pas la limite de leur stamina, et elle en profite pour se pousser toujours plus loin.

Un sourire étire néanmoins ses lèvres lorsque le nom de sa prochaine patiente s'affiche sur son pad, Ascella. Echo est toujours heureuse de voir la jeune femme, celle-ci étant aussi souvent occupée qu'elle avec ses nombreuses missions pour la Résistance. Elle l'a connue au temple, lorsque Luke et elle ont reformé l'Ordre. Ascella était une padawan talentueuse et performante, mais comme pour eux tous, le massacre l'a marquée de sa tragédie. Echo a quelques fois considéré l'idée de lui proposer de reprendre l'entraînement avec elle, mais elle ne s'est jamais lancée. L'idée lui est toujours étrange , le contexte est totalement différent des derniers apprentis qu'elle a pu avoir. Ils n'étaient pas vraiment les siens, elle participait à leur entraînement mais ce n'était pas ses padawans.

Elle a eu tant de mal après Kali, une douleur si profonde ancrée dans sa poitrine, elle ne se pensait pas capable d'avoir de nouveau la responsabilité d'une vie après avoir perdu la jeune fille. Pourtant, elle s'est ouverte, elle a cru en avoir retrouvé une avec Rhyswel... la jeune femme a finalement refusé, mettant fin aux idées d'Echo. Bo est arrivé entre temps, mais leur relation est définitivement différente, ils ne sont pas encore assez proches. En Ascella, elle voit autre chose. Ascella et ses grands yeux, Ascella et sa détermination, Echo se retrouve dans la jeune femme, comprend ce qui l'anime. Peut-être que cela explique sa difficulté à lui proposer de devenir maître à son tour, crainte d'outrepasser une limite, crainte de trop se perdre une nouvelle fois. Néanmoins, ce n'est pas le sujet de ses préoccupations.

C'est donc avec une voix posée, et plus chaleureuse qu'à l'accoutumée, qu'Echo accueille la jeune femme en venant s’asseoir à côté de son lit. « Bonjour Ascella, comment vas-tu ? Tes dernières missions se sont bien passées ? » Enfilant des gants transparents, les doigts d'Echo tâte la peau d'Ascella à l'endroit où sa prothèse se place. « Tu as ressenti des douleurs ces derniers temps, des difficultés ? »

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Lorsque le rideau glisse je tourne ma tête tout en me redressant, Écho est là. Je lui adresse un sourire, j'aime bien la voir, je me sens bien en sa présence. Être dans la MedBay n'est pas le passage le plus agréable pour moi, les souvenirs peuvent facilement remonter. Les mauvais surtout. De toute façon, venir ici est souvent synonyme d'aller mal. Je me souviens des larmes et des cris, de la souffrance, de la peur, beaucoup de peur. Je me recule sur la table d'auscultation, mettant ma prothèse dessus pour qu'elle puisse l'examiner. « Bonjour Écho, bien et vous ? » pour une fois que je vais bien « On s'en est sorti en faisant le plus de dégâts possible, c'est le principal ... » un truc qui reste de l'ancien commando, c'est de faire un maximum de dégâts. Je dois avouer que je ressens – encore – à chaque fois un certain plaisir quand nous y arrivons. Une façon de dire que ça s'est bien passé. Mais parfois il est question de discrétion, d'être des fantômes, des ombres que personne ne doit remarquer. Un aller-retour sans que personne ne sache que nous sommes passés. Le stress, la peur, l'angoisse d'être pris. L'adrénaline, la tension que vous arrache un sourire durant la mission alors que tant d'autres ne montreraient rien. Est-ce que ça m'a manqué ? J'y ai déjà pensé depuis que je suis revenue et je crois bien que l'adrénaline due au risque m'a manqué. Après tout, à l'époque, cette sensation était comme une drogue pour moi.

Je me retiens de gigoter, de rire quand Écho pose ses doigts sur ma peau. Voilà un défaut que j'ai toujours eu, être chatouilleuse. Horrible chose lorsque l'on vous examine. Je ne peux pourtant pas retenir un petit sourire, lèvres pincées. Que c'est horrible. J'aimerais tant ne pas l'être ! Mes yeux glissent vers elle alors qu'elle me parle de ma prothèse. Je fronce les sourcils, réfléchissant, cherchant à me souvenir. Mes lèvres se pincent un peu plus. Au bout de quelques instants, je me redresse sur les coudes, posant mon regard sur elle. « Eumh ... y a bien eu un moment où nous avons dû escalader un mur, j'ai eu l'impression d'avoir de la pression au niveau de la plante vers le talon et une tension au niveau des orteils. Je n'y ai pas prêté particulièrement fait attention, nous devions faire vite. Je crois que mes orteils ont eu du mal à bouger à un moment, mais je n'en suis pas très sure et puis, ils bougent très bien maintenant. Vous croyez que j'ai cassé quelque chose ? » pour preuve qu'ils vont bien je les agite. Quand nous sommes sur le terrain nous ne pouvons nous permettre d'avoir un handicap. J'ai toujours cette angoisse d'aller soudainement mal, que ma maladie se montre brusquement. Je ne veux pas être un boulet pour la Résistance et si ça arrivait, alors je mettrais en danger mon équipe. Peut-être que Diarmuid a raison finalement en parlant des décisions que peuvent prendre ceux qui sont malades ?

Echo a conscience qu'Ascella est bien plus une Résistante qu'une Jedi à l'heure actuelle. Jeune femme au caractère, elle a toujours eu du mal avec la finesse des gardiens de la paix, mais ses années au sein de la Résistance n'ont rien fait pour améliorer ce trait. Malgré ses années de guerre, Echo a passé le premier tier de sa vie au Temple, à apprendre discrétion et silence. Il lui a souvent été dit que ses doigts ressemblaient à ceux d’un pianiste, longs et fin mais à la prise solide. Ascella n’a pas la même expérience, pas le même chemin, et elle sait qu’il lui sera compliqué de lui faire intégrer à nouveau ces notions. Ce n’est pas naturel pour la jeune femme d’être calme. Ses pensées ne font que se confirmer alors qu’elle éclate de rire lorsque les doigts d’Echo courent sur sa peau. « Es-tu vraiment une jeune femme adulte et mature Ascella ? J’en doute. » Son ton est néanmoins affectif, elle ne critique pas la jeune femme, mais la taquine. Elle est attachante, s’en sent attachée. Echo sait qu’elle va au-delà de la réalité en pensant déjà au futur entraînement d’Ascella. Elle ne lui a même pas proposé de devenir à nouveau une padawan, et rien ne certifie qu’elle acceptera. Il lui faut y penser convenablement, il lui faut être sûre de pouvoir guider la jeune femme. Elle est différente de Bo, qui est complètement novice. Ascella a déjà eu un maître, a déjà connu le Nouvel Ordre Jedi, les choses se feront forcément autrement avec elle.

Plutôt que de se concentrer sur des choix hypothétiques, Echo reporte toute son attention sur la prothèse d’Ascella. Tout en tâtant de ses doigts la peau et le matériau, elle écoute attentivement ce que la jeune femme lui explique. Secouant la tête, Echo presse le membre entre ses doigts, le faisant bouger délicatement sans créer de mouvement trop imposant. « Ce n’est pas cassé. Cela a beau être une prothèse, elle a été faite pour avoir une réponse similaire à un pied normal. Tu ne pourrais pas le bouger si c’était fracturé. Par contre, je pense que tu as un soucis au niveau des nerfs. » Reposant la jambe de la jeune femme, elle se lève et lui fait signe de poser les pieds au sol. « Mets ton pied complètement à plat, et transfère tout ton poids dessus. Appuie doucement à droite, puis à gauche. Transfère ensuite ton poids sur tes orteils, avant de le glisser vers ton talon. » Echo l’observe faire, la Force se glissant dans ses tempes et jusqu’à ses yeux. Elle observe chaque ligne de vie qui se croise dans le corps de la jeune femme, acquiesçant doucement alors que son pronostic se confirme. « Tu as des nerfs coincés, du haut de ta cheville jusqu’au milieu de la plante de ton pied. Je peux te les redresser maintenant, mais il te faudra également au moins une semaine de pause. Cela signifie pas de missions, pas d’entraînement et idéalement, pas de pied par terre pendant sept jours. » Elle lève son regard et le pose sur Ascella. Ses yeux capturent les siens, imposant le poids de ses mots par la force de ses pupilles. « Je suis on ne peut plus sérieuse Ascella. Te soigner pour que tu te retrouves à l’infirmerie quatre jours plus tard ne m’amuse pas. »

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Un sourire amusé apparaît sur mes lèvres alors que je l'entends parler de ma maturité. Malgré tout ce que j'ai subi, tout ce que j'ai vécu, je doute d’être devenu quelqu'un de totalement mature. Même si je le suis bien plus qu'avant la destruction de mon commando, il y a plus de deux ans. Peut-on être totalement mature ? Ça doit être vraiment barbant. Il faut bien un grain de folie pour accepter de faire partie du commando Suicide, et encore plus lorsqu'il est question de le reformer. Pour le moment, le plus dingue d'entre nous dans le groupe est sans aucun doute Ray. Notre groupe ne rentre pas dans des cases, notre boulot, faire un max de dégâts, enfin, d'habitude. Parce qu'il est aussi question de missions diverses et varié, guérillas, infiltration, recueillir des infos etc ... au fond, nous faisons toutes les missions possibles, toutes celles que l'on nous juge capable de faire. Sommes-nous la roue de secours de la Résistance ? Le dernier recours ? Pour certains cas sans aucun doute ! « On ne peut jamais l’être totalement lorsque l'on fait partie du commando Suicide voyons ... »

Ce que me dit Écho me rassure, je n'ai pas cassé ma prothèse. Malgré le fait que je la porte depuis quelque temps déjà, ce mécanisme est un grand mystère pour moi. Je ne m'y intéresse pas vraiment car j'ai toujours du mal à accepter sa présence à la place de mon pied. Je sais que je devrais lui montrer plus d’intérêt, mais déjà, j'ai appris à m'en occuper pour éviter de la mettre en panne, je trouve que c'est déjà beaucoup demandé ! Je me redresse comme elle me demande de le faire, posant mes pieds sur le sol et me levant, je pose mes yeux sur la prothèse, faisant ce que me demande de faire Écho. Tout ce qu'elle me demande de faire, je le vois aussi dans ma tête comme ce que je fais au quotidien comme dans mes missions. À l'extérieur je n'ai pas forcément le temps et les moyens de me soucier de ma prothèse. L'objectif avant tout. Mes yeux remontent vers Écho, attendant le diagnostic qui ne tarde pas. Ce qu'elle me dit ne me réjouit pas, ne pas pouvoir agir pendant une semaine me dérange et m’embête. M’entraîner me permet de me défouler, en plus de faire passer le temps en attendant une prochaine excursion. Pendant mon exil je n'étais pas enclin à des exercices types entraînements et j'ai cette angoisse que si je ne le fais pas chaque semaine alors j'y perdrais. En plus de ça, ne pas pouvoir poser mon pied sur le sol va être handicapant pour moi. Je ne veux pas paraître comme un boulet pour la Résistance ... Je me rassois, posant mes mains sur la table d'examen « Et comment voulez-vous que je fasse sans poser mon pied pendant toute une semaine ? Je comprends Écho, et je n'ai pas non plus envie de revenir ici, mais il n'y a pas un autre moyen ? Après tout, ce ne sont que des mécanismes à réparer ... » L'autre raison qui pourrait me pousser à revenir ici serait mon infection qui se ferait de nouveau ressentir, ce que je ne souhaite pas plus que d'avoir encore une fois un problème avec mon pied.

Echo a l’habitude que ses ordres médicaux soient mal reçus. Les Résistants se pensent invincibles, et lorsqu’elle parle, ils réalisent que ce n’est pas le cas. Ils ont du mal à l’admettre, d’autant plus que bornés comme ils sont, ils pensent souvent qu’ils peuvent faire ce qu’ils désirent. Parfois Echo a la sensation de devoir s’occuper d’enfants tête brûlée plutôt que de réels soldats, puis elle se rappelle que vu leur différence d’âge, la comparaison n’est peut-être pas si éloignée de la réalité. Surtout lorsqu’il s’agit de caractères comme Ascella, qui croit que sa seule utilité passe par ses poings. Venant d’une apprentie Jedi, c’est assez ironique et cela ne cesse de rendre Echo perplexe. Son sang est plus froid que celui de la majorité des gens, encore plus lorsqu’elle se trouve parmi les Résistants. Cela lui permet aussi de ne pas se laisser affecter par leurs crises puériles, et c’est donc un regard impassible qu’offre Echo à la jeune femme assise en face d’elle. « Ce dont des nerfs qui se coincés, pas un de tes mécanismes. Donc non, pas de réparation mécanique. Ce n’est pas un choix que je te donne Ascella. Je suis le médecin, et lorsqu’il s’agit de votre santé, je suis la seule à prendre des décisions. Pas toi. » Se relevant de son tabouret, Echo pose la tablette qu’elle a utilisé pour vérifier les constantes d’Ascella et part chercher les produits dont elle aura besoin pour que sa patiente ne souffre pas trop lorsqu’il lui faudra toucher à ses nerfs.

Posant les petites bouteilles à côté de la table d’auscultation, Echo fait signe à la jeune femme de s’allonger. « Tu as deux solutions. Soit tu fais ce que je dis, tu te reposes pendant une semaine, tu te demandes lorsque c’est nécessaire et tu fais attention à te soigner. Soit je te garde dans la MedBay pendant cette semaine, et je t’attache à un lit si cela s’avère nécessaire. Toi et moi savons très bien que je le ferai si je le dois, donc ne rends pas les choses plus compliquées qu’il ne le faut. » S’asseyant à nouveau, face aux pieds de la jeune femme cette fois, Echo tâte la cheville endommagée. « J’entends que tu as fort caractère et que tu préfères l’action à l’attente. Mais tu es une Jedi Ascella, on t’a enseignée à attendre, à te calmer, à reconnaître lorsqu’il était nécessaire d’attendre plutôt qu’agir. Tu as beau te retrouver dans une position de soldat à l’heure actuelle, cela ne change pas qui tu es au fond. Et tu resteras toujours une Jedi, que tu aies le grade de chevalier ou non. » Elle remplit l’une des seringues de l’antidouleur qu’elle a ramené et injecte le produit dans le bras de la jeune femme. Néanmoins, plutôt que retourner s’occuper du pied d’Ascella, elle reste un instant, son regard posé dans le sien. « Tu ne penses pas qu’il est temps de reprendre ton entraînement ? »

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Je soupire. C'est tellement compliqué alors qu'il me semble que ça pourrait être bien plus facile. Une raison de plus pour ne pas apprécier ma prothèse. Avant, quand j'avais mon pied, j'avais moins de problèmes. Maintenant, j'ai l'impression d’être plus fragile et je n'aime pas ça. Écho est partie chercher le nécessaire pour s'occuper du nerf bloqué, mais d'une voix un peu plus élevée pour qu'elle m'entende d'où elle est, je lui réponds « Et changer la prothèse, ce n'est pas possible ? » L'idée d’être immobilisée une semaine ne m'emballe guère et elle le sait très bien. Ne pas pouvoir bouger, pour moi, c'est être en quelque sorte un boulet pour la Résistance. Et je ne veux pas l’être. Déjà qu'avec ma maladie ça n'aide pas ... En tant que chef d'un commando je me dois de montrer l'exemple et quelle image je donne à ceux qui sont sous mes ordres si après une simple mission, je me retrouve immobilisée à cause de mon pied. C'est paraître faible. Je ne veux pas être faible, je veux être forte. La loi du plus fort. Les gros poissons mangent les petits. Je ne veux pas être un petit. Je pourrais m'amuser de ce que me dit Écho, mais je sais qu'elle en est capable et que je ne ferais pas le poids contre elle. Être attachée à l'infirmerie, y faire un énième séjour ne m'emballe guère alors je décide de baisser les armes, après tout, une semaine qu'est-ce que c'est ? Justes sept jours. Après je pourrais reprendre les entraînements. Ça va me permettre de me reposer. « Bon ok … une semaine de repos … mais pas un jour de plus hein ? » Vais-je réellement réussir à tenir en place sept jours ? Ça se pourrait. Je n'avais pas un quotidien des plus actifs quand Sienna est venue me voir. Certes, je ne me tournais pas les pouces, mais ce n'était l'action pure et dure que l'on peut retrouver au sein de la Résistance.

Je n'arrive pas à me considérer comme une Jedi car je n'ai pas pu devenir un chevalier, parce que je n'étais clairement pas la plus attentive des élèves. Je ne sais pas si je mérite le titre de Jedi. Reprendre l’entraînement. J'y pense depuis que je suis de retour, ça me serait utile. J'ai dû perdre depuis la mort de mon maître. Je ne cache pas mon étonnement lorsque Écho m'en parle. Je ne m'y attendais pas. C'était une réflexion personnelle jusqu'à présent, maintenant ça l'est beaucoup moins. Allongée sur la table d'auscultation, je laisse passer quelques secondes de réflexion. Est-ce une perche qu'elle me tend ? Sûrement. Suis-je prête à reprendre mon entraînement de Jedi ? À avoir un nouveau maître ? Qui ? Elle ? Hayden a pris contact avec moi, il m'a proposé de m'aider à devenir un chevalier. Je l'ai repoussé. Je ne sais pas si je pourrais. En plus de ça, il faudrait que j'arrive à le concilier avec mes actions de résistante. Est-ce possible ? « Je ne sais pas Écho … j'y ai déjà réfléchi, mais je ne sais pas si je suis prête … surtout que je fais à nouveau partie d'un commando et je ne suis pas sure de pouvoir concilier les deux, et il est hors de question que je m'en aille … Si je suis revenue, ce n'est pas pour repartir … » de toute façon, si je m'en allais, Sienna me retrouverait et me traînerait de force pour que je revienne. Par contre, pas sure que je sois en bon état à ce moment-là. Je pousse un soupir « En plus, il faudrait que j'aie un maître qui arrive à me tolérer. » dis-je avec un certain amusement. J'ai évolué et changeait depuis toutes ces années, je ne suis plus l'adolescente qui manquait d'attention, qui s’émerveillait pour un rien mais malgré tout, faisait de son mieux. Mes yeux qui jusqu'à présent évitaient les siens remontent jusqu'à elle « Vous vous proposeriez ? »