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Lost but won | ft. Lyana Kira

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Lyana&Ulfric

Seltos

Si Ulfric avait pu se vanter durant de nombreuses années de ne pas eu avoir à subir de blessures de guerre, ce n'était plus vraiment le cas aujourd'hui. Après tout, au bout de tant d'années de combats acharnés, le plus souvent en première ligne, à manier des explosifs extrêmement dangereux il aurait été étonnant qu'il ne subisse aucun sévisse physique. Une carrière entière dans l'armée ne pouvait se solder sans une égratignure. Pour le coup, il avait pris sur le nez -et c'était le cas de le dire- de quoi le calmer et ce pour plusieurs vies. L'ingénieur n'avait que très peu de souvenirs de ce qui suivait le choc de l'OVNI, seulement quelques bribes, de vagues souvenirs entrecoupés de ténèbres, d'abysses. Son état médical particulièrement alarmant avait poussé les forces de la résistance à le placer en soins intensifs, contre toutes attentes, déjouant les pronostics, il s'en était finalement sortis. Mais sa condition physique s'en était largement appauvrie à l'inverse de son intellect qui avait pu s'en donner à cœur joie pendant sa convalescence sur le miteux lit d’hôpital qu'était le sien. Petit à petit, ses jambes retrouvaient du tonus, bien qu'aujourd'hui, il lui était toujours impossible de marcher sans artifices.

Le soldat qu'il était n'avait jamais été particulièrement ouvert aux autres. Son calme aussi déstabilisant soit-il, était pris régulièrement pour un rejet total d'autrui, on le croyait asociale, mais il n'en était rien. Pourtant, force est de remarquer que subir un choc pareil dans un chaos de cette envergure semblait l'avoir quelque peu changé. Il s'était durcis. S'il avait toujours eu un problème avec la hiérarchie, à présent il était dur avec chacun. Nombre de ses connaissances étaient venu lui rendre visite pendant qu'il se remettait de ses blessures. Après tout, Ulfric était une personne appréciée malgré sa réserve, il était l'oreille à laquelle bon nombre se confiaient, une épaule sur laquelle on s'appuyait. L'ingénieur était en quelque sorte un coffre fort, une banque, où de nombreuses personnes venaient déposer leurs souvenirs, leurs craintes, leurs attentes. N'étant pas une mauvaise personne, il entendait, écoutait, retenait et gardait bien caché dans un silence de mort les précieux secrets qu'on lui confiait. Il ne demandait jamais rien en retour, c'était un état d'esprit qui était bien loin du sien que d'être intéressé. Depuis toujours, il avait agis dans l'intérêt de tous. Ni récompenses, ni médailles pour le travailleur de l'ombre qu'il était. Mais toutes ces personnes, qu'elle viennent pour prendre des nouvelles, pour retrouver le rythme de leurs confessions, ou qu'elles cherchent à lui prodiguer des soins ou du confort, il les envoyait paître. Il n'avait que faire du grade -en avait-il eu quelque chose à faire un jour d'ailleurs- il refusait la discussion et la visite de quiconque.

Pourquoi ? Lui demandait-on. Mais hormis la fumée dû à sa pipe, rien ne sortait de sa bouche. Peut-être n'en avait-il simplement pas. Peut-être que rejeté ainsi toute forme de contact humain était sa façon de se protéger, de réparer ses blessures. Souffrait-il ? Certainement, mais comme le reste de sa vie, il le faisait en silence. Alors que le vaisseaux venue de l'espace lui écrasait le bassin ainsi qu'une jambe, il avait vu Mackenzie mourir devant ses yeux, il avait vu Lyana se faire toucher par des tirs adverses. Et il n'avait rien pu faire, il était devenu l'un de ses cadavres sur lesquels les soldats marchent pour progresser, et derrière lesquels ils se cachent pour se protéger. Et cela il ne l'avait pas supporter, ce sentiment d'impuissance, de ne plus avoir le contrôle, de ne plus avoir le choix.

Pour certains, frôler la mort était une occasion de faire le point, de prendre un nouveau départ, de tenter de nouvelles choses. Quand on avait croisé le chemin de la grande faucheuse qu'est ce qui pouvait arriver de pire ? N'était ce pas l'occasion de penser un peu à soi ? De profiter de la vie ? Ulfric n'était pas de cet avis là. Pour lui, il n'y avait pas de départ à zéro, il n'y avait qu'un obstacle de franchis, une barrière sauté. Ni plus, ni moins, cela s'arrêtait à un constat basique qui ne nécessitait pas une théorisation poussée. Cet accident, n'était qu'un léger ralentissement sur l'organisation qu'il avait de sa vie, car il suivait un schéma bien précis et tout ce qu'il entreprenait était soigneusement pensé au préalable, la moindre éventualité était imaginée et prévue.

Assis sur un banc à proximité de "l’hôpital", car le mot était très élogieux pour décrire le bâtiment, Ulfric garnissait sa pipe de tabac. On lui avait souvent reproché, son style très "vieux jeu", une coupe dépassée depuis longtemps, un rasage de près, c'est sûr, il y avait mieux pour plaire aux demoiselles. Mais ce n'était pas vraiment sa priorité, son esprit était bien trop rationnel pour cela. Prenant tout son temps, profitant du ciel de cette fin d'après midi relativement chaude, il replaça la ridicule blouse qui lui servait de vêtement. Avec sa perfusion dans le bras droit et ses pieds nus, on aurait presque pu croire qu'il s'était échappé. Sans jeter un quelconque regard, à la personne qui venait de s'asseoir à ses côtés, il tenta une première fois d'allumer l'engin de bois à l'aide de son allumette. Sans succès, ce qui lui valut de laisser échapper un léger soupir de lassitude. Il ne pipait mot, ni regard, ni geste à l'égard de la nouvelle venue, il savait pertinemment de qui il s'agissait, la seule personne qui n'était pas venue lui rendre visite jusqu'à présent, sa supérieur direct, Lyana Kira. Il la connaissait si bien, avait passé tellement d'année à servir avec elle qu'il l'aurait reconnue entre mille. Une chose était sûr, ce n'était pas lui qui allait engager la conversation. Après tout, il avait été blessé à cause de son ordre non ?

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Lost but won
Les blessés. Les morts. Il aurait fallu plus qu’une paire de main à Lyana pour compter ses pertes. Un échec. C’est ce qu’avait été cette bataille à ses yeux. Un véritable échec, incapable de mener à bien sa mission, incapable de protéger ses hommes. Si elle échouait autant, que faisait-elle à la place de Commandante ? Après sa convalescence, elle avait passé du temps dans sa chambre à réfléchir. Réfléchir à l’avenir des Steels principalement. Elle repensait à l’ancienne commandante qui lui avait passé le flambeau, elle réfléchissait à ce qu’elle aurait pu dire ou faire dans une telle situation. Ce n’était pas la première fois que Lyana essuyait des pertes humaines, mais là, c’était trop. Envoyer ses hommes à la mort n’était pas l’objectif initial, même si chacun devait accepter cette fatalité.

Elle s’était occupée des funérailles de Mackenzie et également celles de Viktor. Ce n’était pas évident et elle détestait le mandalorien d’avoir péri lors de cette bataille. Il avait donné raison à Jared et à Ulfric, il avait provoqué la discorde entre les membres des Steels pour au final mourir. Elle se demandait s’il ne l’avait pas fait volontairement. Mais peu importe les circonstances, elle était reconnaissante du travail fourni. Le peu qu’elle avait vu de leur rôle sur le terrain, elle ne pouvait le leur reprocher. Les funérailles de ces deux mandaloriens seraient dignes et tant qu’elles n’auraient pas lieues, il ne serait pas question d’engager de nouveaux soldats dans les rangs du commando.

Avec tout cela, elle n’avait pas eu le temps de s’occuper de ses compagnons encore en vie. Elle ne les avait pas oubliés, elle n’avait juste pas encore le cran pour les affronter. Certains devaient lui en vouloir terriblement et sans citer les noms, elle voyait déjà leur visage. Elle savait à quoi s’attendre et elle le mériterait sûrement. Son esprit était beaucoup trop encombré. Encombré de doutes principalement et surtout à cause de Gamora. Comme si sa capture était volontaire pour semer le trouble dans l’esprit de la jeune femme d’Onderon. Elle était la pire arme que l’on puisse utiliser contre elle. Elle savait qu’il lui faudra quelques jours, voire quelques semaines pour retrouver son mental d’acier et redevenir la leader qu’elle savait être d’ordinaire. Pour l’instant, c’était une Lyana blessée, faible et presque sympathique qui déambulait dans les couloirs de la base de Fenves.

Mais Lyana décida qu’il était d’aller rendre visite à son vieil ami, Ulfric. Si leur relation était toujours des plus étranges, elle ne pouvait l’éviter plus longtemps. C’était son devoir en tant que commandante, mais surtout en tant qu’amie. Elle avait entendu dire qu’il avait été amoché. Depuis l’instant où elle lui avait demandé de prendre les commandes alors qu’elle se dirigeait vers Gamora, elle ne s’était pas retournée et n’avait pas pu voir l’étendue des dégâts. Elle était certaine qu’il avait fait son possible pour tenir le plus longtemps possible, mais cette chute de vaisseaux avait été fatale pour bon nombre d’entre eux. Lyana se mit donc en chemin pour ce qui servait de centre médical à la Résistance. Elle en était sortie que très peu de temps auparavant. Autant dire qu’y aller, elle le faisait en partie à contre cœur. Elle se souvenait les douleurs à son arrivée. Son épaule droite était à peine remise et elle boitait encore lorsqu’elle marchait. L’entraînement ne reprendrait pas de sitôt. Elle croisait des personnes qu’elle connaissait. Tout le monde la saluait et semblait reconnaître sa bravoure rapportée du champ de bataille. Elle ne voyait pas en quoi elle avait été brave. Elle avait abandonné son groupe et avait capturé la mauvaise personne. Elle ne méritait pas ces éloges.

Elle arriva alors au-devant du centre médical. Lyana reconnut Ulfric au loin. Il était reconnaissable entre mille avec sa coupe complètement démodée. Mais ça faisait son charme, sa personnalité. Puis, comparée à la coupe de Jared, il avait au moins le mérite d’avoir une coupe relativement règlementaire. Elle ne s’attarda pas à admirer la coupe ringarde de son ami et se dirigea vers le banc sur lequel il était assis. Discrètement et sans un mot, elle s’assit à ses côtés, scrutant l’horizon. Que dire ? Comment amorcer la discussion ? Bien qu’ils aient été amis dans le passé, elle n’avait jamais été proche de lui à tel point qu’elle se confiait. Il n’y a qu’avec Tuiren qu’elle sait parler et encore, avec de l’alcool dans le sang. Exprimer ses sentiments, son ressenti, sa haine, son pardon : là c’était trop demandé. Donc elle se contentait d’être là, assise auprès d’Ulfric.

Puis enfin, il fallait briser le silence. « Eh bien, je vois que même dans cet état, tu es toujours aussi accroc à ta pipe. » C’est nul, c’est très mauvais comme approche même. Mais c’est Lyana, l’handicapée émotionnelle et sociale. Dire une chose gentille, ce n’est pas chose aisée. Surtout qu’elle garde encore en travers de la gorge son affront lors de la réunion des Steels. Oui, elle l’avait menacée de l’envoyer chez les Généraux et elle l’avait dit sérieusement. Si elle appréciait l’homme parfois, ses actes allaient souvent trop loin et ça ne plaisait pas à la commandante. « On dit que tu es pas mal blessé toi aussi. Il s’est passé quoi ? T’es toujours apte à marcher et à faire exploser tout ce qui bouge ? » Elle essayait, faisait un effort pour savoir. C’était son rôle, son devoir. « Tu sais, j’ai échoué là-bas. » Un aveu. Le seul qu’elle veut bien faire.
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Lyana&Ulfric

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La relation qu'entretenaient Lyana et Ulfric et était des plus singulière. Ils se connaissaient depuis de nombreuses années, ils avaient servis ensemble dans l'armée de la Nouvelle République, une époque bien ancienne. Malgré ces années de services côte à côte, il ne s'était jamais produit une certaine alchimie comme on en retrouve entre certaines personnes, il y avait bien des automatismes, une connaissance de l'autre assez approfondie qui s'était formée au fil du temps, mais rien de comparable à un amour fraternel pourtant. L'ingénieur était fautif, trop détaché, toujours trop calme, souvent provocateur, généralement railleur. Pourtant il ne se fichait pas de tout, et il était bien plus proche de la réalité que ce qu'il laissait paraître. En vérité, il était particulièrement nerveux, il se souciait de bon nombre de choses, le fait qu'on l'accable de plus de problèmes d'autrui n'aidait pas forcément. La solution qui arrangeait tout le monde ? Il ne disait rien, se murait dans un silence et dans un sang froid qui ne le rendait presque pas humain.

Cela faisait déjà quelques instants que sa supérieur hiérarchique s'était installée à côté de lui. Tel un témoignage du fossé qui les séparait, une bonne place était disponible entre eux deux. Nul mot n'était sortis d'aucun des camps. Ulfric pouvait tenir encore longtemps comme ça, il avait une pipe, une boîte d'allumette et un sachet de tabac plutôt bien remplis, autant dire que son armement était bien supérieur à celui de Lyana. Il ne lui avait pas jeté le moindre regard, il se montrait dur, presque froid et quelque peu indifférent, c'était, selon lui, la meilleure façon d'obtenir quelque chose de la part de la jeune femme. Comme toutes les personnes qui étaient venu à son chevet, elle allait commencer par lancer un sujet léger, bien loin de ce qu'ils avaient vécu, dans le but de provoquer une réaction, un échange émotionnel. Par la suite elle recentrerait le sujet sur le dernier combat qu'ils avaient livrées sur ce qu'il avait subis, enfin elle s'avouerait vaincu, baissant les bras elle exposerait sa fragilité aux yeux du soldat.

Comme prévu, elle se mit à briser le silence. Sa pipe ? Espérait-elle décrocher la moindre réaction d'une personne qui ne bougeait pas d'un iota lorsqu'on le menaçait de l'envoyer en conseil de discipline ? Fidèle à lui même, il se contenta d'aspirer la fumée avant de la relâcher dans un épais nuage. Les on dit; entre Ulfric et les rumeurs c'était une romance qui ne s'arrêterait jamais. Où qu'il soit, on avait ressentis le besoin de spéculer, qui était-il ? Qu'avait-il subis pour se comporter ainsi ?D'une certaine manière cela entretenait un mythe autour de sa personne et cela n'en était pas inconfortable. Il doutait vraiment que Lyana n'ai pas entendu parler du vaisseau qui l'avait presque coupé en deux en lui tombant dessus, elle voulait simplement connaître son sentiment sur son état de santé. Qu'aurait-il pu lui dire ? Que s’asseoir était une épreuve des plus douloureuses ? Qu'il ne courrait peut-être plus jamais comme avant ? Qu'il devait porter une sonde urinaire parce que sa vessie avait éclatée avec l'impact ? Etait-ce vraiment ce qu'elle voulait entendre ? Peut-être voulait-elle qu'il l'accable, qu'il lui partage sa douleur physique et qu'il passe l'éponge, ce ne serait jamais qu'arracher un gros pansement d'un seul coup.  

Mais Ulfric ne comptait pas lui faciliter la tâche de la sorte. Du moins jusqu'à ce qu'elle se décide à parler véritablement. Sous son masque sévère il était évident que se cachait une personne sensible aux malheurs de ses proches. "Tu sais, j’ai échoué là-bas." fit-elle presque tristement. Très calmement et assez doucement, il tourna la tête dans sa direction. Il avait l'impression de ne pas l'avoir vu depuis une décennie."Tu m'as laissé derrière." Répondit-il. C'était à la fois un constat et une accusation."Qu'est ce que t'espérait ? Jouer aux héroïnes ? T'as des choses à prouver ? A moins que tu sois simplement stupide ? Ou peut-être suicidaire ?" Reprit-il le plus calmement du monde. Il n'allégeait pas son fardeau, mais il devait bien lui faire comprendre à quel point il trouvait son comportement ridicule et autodestructeur. "T'as faillis mourir et j'ai faillis perdre l'usage de la partie inférieur de mon corps pour une personne qui ne semble pas particulièrement ouverte à la divulgation d'informations. Ça valait vraiment le coup ?"

Au prix d'une grimace et d'une douleur cinglante, Ulfric parvint à se redresser dans le banc au combien inconfortable. La nouvelle position lui permettait de se tourner un peu plus dans la direction de la brune sans souffrir outre mesures, il s'ouvrait donc un peu plus à la discussion et s'apprêtait donc à aborder des sujets peut-être un peu moins blessants."Comment tu te sens depuis la mort de Mackenzie et de l'autre Vilmor ?" Fit-il sur un ton où la compassion était un peu plus présente. "Tant qu'à être sur une pente glissante, je pense c'est le moment de me dire ce qui te pèse." L'ingénieur éprouvait un réel besoin de soulager la jeune femme du fardeau qui l'accablait, seulement il n'était pas la personne la plus à l'aise dans le dialogue sociale, il se contentait généralement d'écouter. Et après l'avoir attaquée aussi brutalement c'était assez compliqué de retourner la situation pour la pousser à la discussion.

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Lost but won
Lyana tenta une approche peut-être un peu maladroite, mais on parlait de la commandante des Steels là et de sa difficulté à entretenir des relations normales avec son entourage. Si elle n’avait pas réussi à affronter un bon nombre de personnes, elle comptait bien réussir à sauter le pas avec Ulfric. Un point de repère, un point d’ancrage dans le passé. Cette époque où Lyana était encore drôle et amoureuse de la vie était bien loin. Mais voir le Steel permettait à la commandante de se souvenir de ça, de leur rencontre principalement. Mais la manière d’approcher Ulfric n’était peut-être pas la meilleure. Le fait est que la commandante ignorait ce qu’il s’était passé sur le champ de bataille après avoir confié les commandes à son homme. Personne ne lui avait rien dit à ce sujet car personne n’était témoin.

S’en suivirent une série de reproche. Elle aurait dû s’y attendre quelque part, il était toujours ainsi, à reprocher ce qui n’allait pas. Elle qui avait fait l’effort de se montrer sympa, de ne pas tenir rigueur de ce qui s’était passé la veille de la bataille. Elle aurait pu clairement lui donner un avertissement pour son comportement, au lieu de ça, elle lui avait confié les commandes des troupes. Il n’en restait que très peu, mais elle lui avait accordé le peu de confiance qu’elle avait. Et là, il lui reprochait des choses qu’il ne devrait pas. Mais elle est venue en tant qu’amie, et non en tant que commandante, alors il a le droit de lui parler sur ce ton, il a le droit de dire ce qui n’allait pas. Mais la jeune femme se sent bouillir de l’intérieur, ayant du mal à accepter les paroles, simplement accepter la vérité, du moins celle qu’il revendique. Il lui reprochait de l’avoir laissé derrière. C’était donc ainsi qu’il avait pris son acte ? Elle qui avait tenté de lui faire comprendre qu’elle lui pardonnait et qu’elle lui faisait confiance également. Il s’était senti laissé derrière. Elle serrait le poing, l’envie de répliquer était forte, mais elle le laissait terminer, s’acharner. Ce qu’il déclara ensuite allait trop loin. Penser que Lyana avait agi simplement comme une personne stupide ou pour jouer les héroïnes, c’était comme l’insulter. Il était pourtant le mieux placer pour savoir que Lyana faisait toujours en sorte d’agir pour le bien commun, mais encore une fois il ne voyait pas ça du même œil.

Il remettait donc en cause tout cela parce que Gamora n’était pas décidée à parler et divulguer des informations. C’était fort ça. Il était partant pour courir après la Chiss, sans savoir si le plan initial allait fonctionner, mais là, il osait reprocher que l’otage ne parlait pas. S’il pensait qu’un membre du Premier Ordre, surtout haut gradé comme l’était Gamora, allait parler aussi facilement, il n’avait pas été à la même école que Lyana. Elle se demandait à quel moment leurs façons de penser étaient devenues si différentes. Elle était hors d’elle, mais gardait son calme. Ses poings étaient serrés, prêts à venir déboîter la mâchoire de son collègue au moindre mot de travers supplémentaire. Mais elle se contenait, évitant de passer pour la commandante qui frappe ses collègues blessés. Elle encaisse, elle prend sur elle. Elle souffle un bon coup. « Tu crois vraiment que si j’étais restée ton sort aurait été différent ? Je ne suis pas ta mère, Ulfric. Accepte que je ne puisse toujours être là et que le danger soit présent quoiqu’il arrive. » Si elle n’était pas partie, le résultat aurait été le même, si ce n’est pire. « Tu n’as pas le droit de me reprocher ce qui arrive généralement quand on est en guerre. J’ignore à quel point tu es blessé, mais tu n’as pas le droit de vouloir absolument remettre la faute sur quelqu’un. Je n’aurais pas pu te protéger, Ulfric. Accepte cette vérité une bonne fois pour toute. » Non, il n’a pas le droit d’être aussi dur. Pas à un seul moment elle ne s’est dit qu’elle abandonnait ses troupes, elle était persuadée de les mettre entre de bonnes mains. Pas à un seul moment elle ne s’est pas inquiétée. Il ne sait pas à quel point c’est difficile d’être leader d’une équipe telle que les Steels. Devoir se battre, réfléchir à une stratégie tout en pensant à ses hommes, ce n’est pas facile, loin de là.

Elle tente de retrouver son calme, ne répondant pas à ce qu’elle considère comme une provocation. La question concernant Gamora. Il a raison, elle ne parle pas. Mais Lyana ne peut s’empêcher de se dire qu’au moins, elle est sauve. Si elle n’avait pas compris tout de suite qu’il s’agissait d’elle, par la suite, il lui avait été impossible de la laisser crever seule au milieu de ce cimetière de vaisseaux. Alors oui, pour Lyana, ça en valait la peine. Mais ça, elle ne peut l’avouer à voix haute, alors elle ignore cette question, tout simplement, laissant Ulfric reprendre la parole. Elle ne le regardait pas, de peur de laisser partir une baffe qui ne demande qu’à se perdre. Ca la démange depuis quelques instants, mais elle ne veut pas envenimer la situation. Il lui demande finalement comment elle se sent par rapport aux pertes humaines. Ajoutant finalement qu’elle peut lui dire ce qui la pèse. Elle relâche ses poings, se détend légèrement, réfléchissant. « Comment je me sens ? » C’est une question qu’elle ne s’est pas posée, et pourtant, elle n’a pas arrêté de se questionner depuis le retour sur Fenves. « Comme à chaque perte humaine, je dirais. Désolée pour eux et leur entourage. Mais tu sais parfaitement ce que je pense de la mort au combat. C’est un peu ce pour quoi on signe, non ? » Elle marque une pause, sachant qu’elle ne compte pas arrêter de se battre tant qu’elle sera en vie. « Mackenzie était un bon élément. Viktor aurait pu en être aussi. On m’a rapporté qu’ils avaient fait du très bon boulot durant la bataille, notamment face à ce commando adverse… Les quoi déjà ? Les Rage ? Enfin peu importe. Leurs funérailles se feront sous peu. Et ils ne sont pas les seuls à être tombés. Je pense qu’on peut s’estimer heureux d’être encore en vie. » Si c’est effectivement une chance. « Ou malchanceux. »

Elle ignore comment va se dessiner l’avenir du commando. Encore une fois, il verra de nouvelles têtes débarquer et encore une fois Lyana devra se résoudre à calmer les tensions face à ceux qui ne sont pas d’accord. Mais le commando ne peut tourner à dix. « On t’a dit pour combien de temps tu en as ? Je ne suis au courant de rien, personne n’a rien voulu me dire à ton sujet. » Probablement pour qu’elle assume son rôle et vienne lui faire face.
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Lyana&Ulfric

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Lyana était un poil susceptible. Ulfric le savait bien, depuis toutes ces années où il la côtoyait il avait appris à la connaître. Elle avait certainement ses raisons mais régulièrement, il trouvait que cela fermait le débat que cela ne permettait pas d'avoir une conversation aboutit. D'une certaine manière ils étaient aux antipodes l'un de l'autre. L'ingénieur aurait certainement entendu les reproches et n'en aurait pas tenu compte, mais il aurait laissé dire ce que voulait son interlocuteur pour avoir une chance d'avoir la paix. Il savait pertinemment que faire preuve de franchise et être abrupte avec la brune n'était pas la meilleure des approches, ses poings crispés, sa mâchoire tendue et cette petite veine gonflée dans son cou le lui indiquait. Il n'y avait plus qu'à espérer que le pire était passé et qu'elle ne chercherait pas à décrocher sa tête du reste de son corps pour en faire un exemple. Peu de temps auparavant elle avait menacé de l'envoyer dire bonjour à la haute hiérarchie pour insubordination, mais c'était mal le connaître que de croire que ça le ferait changer.

Dans sa conception des choses, une équipe aussi soudée et efficace se devait de dire les choses de tout partager. Leur capacité à se battre de la meilleure des façons venaient en partie de la somme de leurs individualité, mais surtout du tout qu'ils formaient. Si l'un d'entre eux éprouvait un sentiment qui pouvait lui être néfaste, c'était tout l'équilibre de leur organisation qui risquait de vaciller, entraînant les membres dans une chute sans fin. Si Lyana refusait le dialogue alors elle se comportait comme un tyran et non pas comme une leadeuse. Elle se devait donc de démontrer son point de vue pour amener chacun à penser comme un seul. Relâchant de nouveau un épais nuage de fumée, il prit à son tour un inspiration profonde. "Ce que je te reproche c'est de ne pas m'avoir laissé t'accompagner ou y aller à ta place. Si les Steels sont aussi bien côtés c'est avant tout parce qu'ils agissent ensemble. Je ne te demande pas de me couver bien au contraire, je te demande simplement comment j'étais censé assurer la survie de notre tête pensante ? C'est pour toi que je me suis inquiété pas pour moi."

Maintenant qu'il avait dit ce qui lui pesait vraiment sur la conscience, il espérait pouvoir aborder des sujets un peu plus léger. Même si son habitude n'était pas trop de parler de la vie et du beau temps, les souvenirs étaient encore trop frais pour qu'il s'étende sur la chose. Hochant doucement de la tête, il reprit une bouffée de tabac. "Très sincèrement je ne vois aucun honneur dans la mort au combat. Ni gloire non plus. Notre corps nous lâche parfois quand on a 90 ans parfois avant même qu’on vienne au monde mais ça arrive fatalement. Il n’y a jamais de dignité là dedans. Peu importe qu’on puisse marcher, voir ou se torcher les fesses tout seul c’est toujours une horreur, toujours. On peut vivre dans la dignité mais pas mourir." Sa petite intervention sur leur chance qui n'était là que quelque chose de très relatif lui arracha un petit sourire. "Comme j'aime le dire : Reste en vie aujourd'hui pour mieux combattre demain."

Un sourcil inquisiteur se dressa sur le visage pourtant si peu expressif habituellement. C'était là un indice de taille sur les intentions d'Ulfric pour toutes personnes qui le connaissait. "Même avec le cul en vrac et une jambe qui se plie pas je suis plus apte aux terrain que toi." Fit-il sur un ton provocateur. "C'est pas une gosse comme toi qui m'enterrera j'te le dis." Reprit-il. S'appuyant sur ses bras et au prix d'une grimace au combien humiliante provoquée par la douleur aiguë qui émanait de son postérieur il se leva. Attrapant une béquille il fit un signe de tête à Lyana. "J'ai soif. On va boire."

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Lost but won
Les mots de son subordonné restaient coincés en travers de la gorge de Lyana. Ils étaient à la fois justes et si violents, aiguisés comme des couteaux. Les mots d’Ulfric appuyaient exactement là où ça faisait mal. Mais imaginer que Lyana répondrait simplement qu’elle assumait ses torts. Ce serait très mal la connaître. Alors elle se referme, se braque en l’espace d’un court instant. Elle répond d’un air agressif, comme si on avait tenté de l’attaquer. C’était peut-être le cas, ou peut-être pas. Elle restait incrédule face aux paroles de son ami. De telles accusations, de tels reproches, comment pouvait-il être aussi agressif tout en gardant son calme ?

Elle tenta de retrouver son calme en répondant à la dernière question de son collègue concernant son état d’esprit actuel. Mauvais pour diverses raisons. Elle n’avait jamais été autant perdue dans ses réflexions, aussi peu confrontée à des échecs et aux fantômes de son passé. Tout ce mélange de choses avait tendance à mettre Lyana en boule et à se fermer encore plus qu’à son habitude. Elle ne disait même plus bonjour, elle baissait les yeux, comme si elle avait peur d’affronter la réalité de trop près. Elle expliqua donc son ressenti des événements surtout concernant la perte de deux des Steels. Ce n’était pas nouveau mais ce n’était pas pour autant souhaitable. Lyana en voulait à Viktor de ne pas avoir su prouver sa valeur et de mettre la jeune femme dans une situation plutôt embarrassante vis-à-vis de certains de ses hommes et tout particulièrement vis-à-vis d’Ulfric. Elle attendait le moment où il lui balancerait en pleine tête qu’il avait raison. Il serait en droit de le faire mais elle serait tellement contrariée. Cela dit, être mort au combat ne démontrait en rien sa faiblesse, malgré tout, elle restait sur ses gardes.

Elle attendait le contre coup, elle voyait les lèvres de son ami commencer à se mouvoir. Elle s’attendait à des mots encore plus tranchants que les premiers. Elle tentait de rester de marbre, de se protéger des attaques un peu comme sur le champ de bataille. Mais finalement, les mots furent différents de ce qu’elle avait non pas espéré, mais imaginé du moins. Ils étaient plus neutres et tendaient à être plus appropriés à ce que la commandante voulait bien entendre à ce moment-là. Elle se décrispa petit à petit, entendant ce que l’homme avait à lui dire. Il lui reprochait de ne pas avoir agi dans l’intérêt du groupe et avoua être finalement inquiet pour elle. Drôle de façon de le faire savoir, à première vue. Elle s’en voulait déjà beaucoup de ne pas avoir agi correctement. Elle savait que la dernière phase de la bataille de Theed avait été brouillonne, mais il fallait avouer que le Jedi n’avait en rien aidé à établir une stratégie convenable. Il n’en avait fait qu’à sa tête, mettant d’autant plus en danger la vie du groupe.

Les poings de la jeune femme se desserraient. Elle redevenait plus à même d’entendre et de discuter avec son aîné. Elle comprenait qu’il ne comptait pas lui parler pour la descendre totalement et de ce fait, elle acceptait de baisser sa garde. Il aborda un tout autre sujet. C’était un sujet dont les avis des deux adultes divergeaient. A vrai dire, il y avait que très peu de choses sur lesquelles Lyana et Ulfric étaient d’accord. Leur lien était fondé sur tout autre chose, une chose qui tendait à perdre avec le temps et les divergences finalement. Il parlait donc de la mort au combat. Pour lui il n’y a aucun honneur, aucune dignité dans un tel acte. Pour Lyana, mourir au combat ne serait pas une fatalité comme il semble le dire. Si elle comprend son point de vue, elle ne le partage pas, du moins jusque-là, elle ne le partageait pas. La jeune femme étant détachée de tout, mourir en se battant serait la mort la plus juste pour elle car au moins, elle ne serait pas seule et se sentirait légèrement plus utile qu’en crevant à rien faire. Elle ne dit rien, elle le laisse exposer son point de vue car elle a suffisamment partagé le sien. « Tu connais mon point de vue là-dessus Ulfric… » Dit-elle d’une voix presque inaudible et elle n’ajoute rien de plus.

Elle lâcha presque un rire et un sourire aux mots de son collègue. Il avait le don pour choisir les mots les plus inappropriés qui soient. « J’en doute fort, Ulfric. Mais j’aime bien quand tu vis dans tes illusions, après tout, ça te permet d’avancer et ça c’est bien. J’ai déjà préparé ton épitaphe. » Il se leva soudainement et surtout, assez difficilement. Mais elle ne l’aida pas, voyant qu’il voulait se débrouiller seul et puis, après ses mots, il pouvait rêver pour qu’elle lui serve de béquille. Il dit avoir soif. Elle se leva et le suivit. « Je ne pouvais pas rêver mieux, la cantina du centre médical… » Elle disait ça avec ironie, bien entendu. Elle avait elle aussi un peu soif. Elle cala son rythme de marche avec celui de son collègue. Il avait beau faire le malin, il ne pouvait pas marcher plus vite que la musique.

Les deux Steels arrivèrent dans ce qui ressemblait à une cantina sauf que c’était désert. Même les malades sont censés avoir droit à un peu de plaisir, mais là, ça ne donnait pas trop envie. Lyana choisit une table et tira une chaise pour faciliter l’assise à son ami. Elle s’installa en face de lui. « Bon, tu prends quoi ? Il serait plus sage que tu restes à l’eau, non ? Enfin, tu me diras, ce n’est pas moi qui vais avoir du mal à me soulager après. Tu fais ce que tu veux. » Elle fit signe au seul employé de la cantina et demanda une bière corellienne. A nouveau, elle se tourna vers son collègue. « T'as pas un peu faim aussi ? »
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Lyana&Ulfric

Seltos

Le chemin qu'avait emprunté Ulfric dans cette conversation semblait satisfaire sa supérieur hiérarchique. Elle s'était décrispée ce qui ne pouvait-être qu'une bonne chose pour la suite des événements. De toutes évidences le point le plus compliqué de la conversation venait de passer derrière eux, place à présent à des réjouissances bien plus légères. Ecoutant d'une oreille ce qu'elle avait à lui dire, l'ombre d'un sourire se dessina sur ses lèvres. "Tu m'envoies ravi, et que dit-elle de beau ? C'est amusant, je ne pensais pas que tu pensais à moi à ce point, je vais finir par croire que j'occupe tes pensées..." Fit-il avec une ironie légèrement dissimulée. Se faire passer pour simplet avait des avantages, et même s'il doutait fortement que Lyana tomberait dans le panneau, il pourrait toujours retourner cela dans le sens d'une boutade. Ces petites piques mutuelles étaient assez intéressantes, peut-être était-ce là le commencement d'un lien qui n'avait jamais été présent entre eux deux. Qui aime bien châtie bien après tout non ?

Emboîtant le pas au blessé, ils se dirigèrent vers la minable petite cantina de l'infirmerie. Non pas qu'Ulfric soit particulièrement friand des endroits à la mode, mais il devait bien avouer que ce lieu tenait plus du taudis que de la cantina. "Que tu es mauvaise langue. Je suis certain que si tu avais rendu un peu plus souvent visite à tes soldats blessés tu aurais finis par apprécier ce lieu dont le charme est pourtant palpable." Son récit était encore une fois tout bêtement ironique, mais c'était une nouvelle chance de porter une pique à la jeune femme et de la provoquer gentiment. Il ne souhaitait pas l'énerver, d'ailleurs il ne lui repprochait même plus son comportement. Il la poussait simplement à faire part de ses émotions. La meilleure façon pour ce faire était de commencer à l'obliger à exprimer des sensations positives, qui lui procurerait un certain plaisir. Il fallait bien avouer que c'était une tâche ardue que de faire fondre l'épaisse couche de glace qu'était la retenue de Lyana. On aurait presque dis qu'elle ne voulait en aucun cas montrer ses émotions, disons positives, qu'elle pouvait considérer comme une faiblesse.

Au pris d'une grimace et d'une certaine douleur, il prit place dans la chaise -au combien inconfortable- que lui avait avancé Lyana. Il aurait certainement pu la remercier pour cela, mais cela aurait été s'abaisser bien trop bas à son goût. Il se contentât d'hocher la tête, c'était déjà mieux que rien après tout. "Oh tu sais ils m'hydratent déjà en intraveineuses tu peux y aller. Et puis la sonde s'était dur à rentrer mais une fois dedans c'est plutôt pratique. J'ai même aucun mal à me soulager, la preuve je le fais actuellement. Une bière donc." Il avait lâché cela avec son sang froid habituel, sans se démonter aucunement. Elle avait voulu aborder le sujet de sa toute nouvelle vessie, elle allait s'en mordre les doigts. N'ayant absolument que faire des instructions hygiénique -après tout il était tout de même complètement nu sous sa blouse de patient- il sortit derechef sa pipe et l'alluma de nouveau.

Juste après avoir tiré les premières bouffées, il eu un mouvement presque étonné, ce qui témoignait d'une surprise plus qu'importante chez lui. Prenant sa pipe à la main, il reprit la parole. "Après toutes ces années de bons et loyaux services à tes côtés, il aura fallut que je sois à moitié mort et presque nue pour que tu m'invites au restaurant, ou du moins à quelque chose qui s'en apparente ? Si c'est le cas alors j'accepte de manger en ta compagnie." Lui faisait-il quelque chose qui s'apparentait à du rentre dedans ? Sans doute. Mais il fallait bien s'attendre à ce qu'il la prenne à contre pied, il le faisait depuis toujours et ce n'était pas cette vulgaire bataille qui allait l'arrêter. En plus de cela s'il avait une quelconque chance de se rapprocher d'elle, il fallait la saisir. Un sourire amusé se dessinait petit à petit sur son visage si froid habituellement. Les masques semblait tomber, finalement l'un comme l'autre en apprenait plus sur autrui en quelques minutes que pendant plusieurs années. C'était une sensation étrange que celle de redécouvrir quelqu'un, étrange mais pas déplaisante dans le cas présent. "Ca t'arrive de te détendre ? De lâcher du leste ? De te reposer ?" Il avait retrouvé un ton plus sincère, il cherchait à la toucher plus profondément qu'avec de simple piques tentant de découvrir celle qui se cachait derrière ce masque de droiture.

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Lost but won
L’humour de Lyana laisse parfois à désirer. Rire est quelque chose qu’elle ne connaît que très peu ou seulement des rires étouffés, des sourires qui ne se lisent même plus sur son visage. C’est comme si la façade se refusait de montrer ce qu’il y avait réellement à l’intérieur. Ses paroles n’étaient pas foncièrement méchantes, mais son intonation plate et parfois presque agressive pourrait laisser penser qu’elle est mauvaise dans ses mots. Mais Ulfric  répondit plutôt positivement, du moins ça façon de répondre semblait signifier qu’il n’avait pas mal pris les paroles de sa commandante. « Bien sûr que je pense constamment à toi Ulfric, en fait, ton épitaphe occupe chacune de mes pensées. Je pensais à quelque chose de simple, du genre ‘BOOM’ ou ‘La sonde de sa vessie a eu raison de lui’. Tu vois, rien de transcendant, mais si tu as des idées plus frappantes, je suis preneuse. » En réalité, Lyana évitait de penser à ce genre de choses, elle n’était même pas très douée pour faire des discours lorsque ses hommes tombaient au combat, sans surprise. Ulfric était réceptif à cet humour caché et il rentrait dans le jeu sans problème. C’était un côté de l’homme que Lyana appréciait.

Elle ne put s’empêcher de faire une réflexion sur la cantina du centre médical vers laquelle ils se dirigeaient. Malgré ses mots, elle avait fortement insinué que l’endroit ne l’inspirait pas plus que ça. Ulfric ne put s’empêcher de lui lancer une pique encore une fois. Elle ne voulait pas entrer dans son jeu. Elle avait le sentiment qu’il tentait de la pousser à bout mais ce qu’il allait y gagner c’est simplement de la voir partir. « Tu sembles bien renseigné sur mes visites au centre médical. Disons que ces derniers jours, j’ai plutôt fréquenté la morgue, une toute autre ambiance. » Elle ne pouvait pas être partout même si son statut l’exigeait. Elle restait humaine après tout. Elle ne voulait pas en rajouter, se concentrant sur le positif.

Ils arrivèrent finalement dans cette cantina plutôt glauque et prirent place. Elle tenta de se montrer avenante, pensant à sa santé en lui suggérant de rester à l’eau. Mais elle revint bien vite sur ses mots, après tout il était propre maître de ses actes et unique responsable. Engager la conversation sur le sujet de sa vessie n’était pas forcément ce que Lyana préférait, donc autant le laisser choisir et prendre des risques s’il le souhaitait. Comme prévu, elle l’avait lancé sur le sujet et maintenant, la gêne était de mise. Soit, elle préférait ne pas relever. « Deux bières donc. » Elle tentait de dissimuler son malaise en cherchant du regard un possible tenancier de la cantina. Personne pour le moment. Lui fumait et elle lui demandait s’il voulait manger. Ils avaient encore le temps de se décider vu que personne ne semblait s’affoler pour les servir. La remarque du Steel manqua de faire s’étouffer la jeune femme. « Tu sais bien que je ne suis pas une amatrice des bouffes entre collègues, Ulfric. Le fait d’être nu doit sûrement jouer en ta faveur. Mais là, je crois que tu devras être patient. Personne ne semble vouloir nous servir. En revanche, pour les boissons, je pense que c’est open-bar. » La commandante se lève de sa chaise pour aller vers le bar. Elle cherche toujours une personne pour s’occuper d’eux. Personne. Elle escalade le comptoir et choppe deux verres qu’elle remplit à la pression. Elle retourne à la table avec les deux pintes. « Et voilà pour toi. Finalement tu as peut-être raison, j’ai été mauvaise langue. Si c’est pour avoir de la bière gratuite, je reviendrai ici tous les jours. »

Le comportement du Steel amusait Lyana. Elle ne savait pas trop ce qu’il cherchait à accomplir ou à obtenir en tenant de tels propos, mais elle préférait ça à ses remarques glaçantes du début de leur entrevue. Si elle n’était pas très réceptive aux signaux qu’il semblait envoyer, elle appréciait sa compagnie et en oubliait presque son comportement lors de la réunion du commando. Cet affront, cette remise en question des ordres. Elle n’avait pas du tout apprécié et ne comprenait pas comment on pouvait être aussi médisant. Il posa alors une question qui interloqua la jeune femme. Que voulait-il dire ? « Tu ne trouves pas détendue ? » demanda-t-elle en prenant une gorgée de sa bière. « Si tu attends de moi à ce que je rigole ou je ne sais quoi d’autre, tu peux attendre longtemps je pense. Mais là, si tu veux savoir, je suis détendue. » Drôle de façon de l’être, certes. Mais ça remuait dans l’esprit de Lyana cette rancœur. « Et toi, il t’arrive d’être moins piquant ? De dire les choses sans être blessant. Comment on dit déjà… avec diplomatie ? » C’est ce qu’elle lui reprochait. Qu’il ait son caractère c’est une chose, mais elle ne tolérait pas le fait qu’il soit médisant lorsqu’il s’agit du boulot. Il y a des choses à dire et ne pas dire mais surtout des façons de les dire. Puisque l’heure était aux aveux…  « Je ne suis pas la seule à poser problème à la cohésion des Steels, j’espère que t’en es conscient, Ulfric. Ce qu’il s’est passé lors de la dernière réunion, ça ne passe pas, pas sur ce ton. » Elle conçoit de faire des erreurs, mais quasiment agresser sa supérieur, c’est une limite qu’il n’aurait pas dû franchir. Elle garde son calme, elle ne veut pas se prendre la tête juste lui dire et, qui sait, peut-être le faire changer. « Contrairement à ce que tu peux croire, je suis toujours détendue, là. »
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Lyana&Ulfric

Seltos

Ulfric s'amusait du malaise qu'il venait d'installer. Il ne souffrait absolument pas d'annoncer qu'il se trouvait dans une position que beaucoup auraient cherchés à cacher. Mais dans le cas où il ne ressentait absolument pas cette sensation de honte, c'était ses interlocuteurs et en l’occurrence son interlocutrice qui était gênée. Un peu plus et Lyana en aurait rougit, c'en était presque mignon, si on en oubliait qu'elle était sa supérieur hiérarchique, un soldat d'élite, et qu'elle était la cause de ses problèmes. L'ingénieur attendit que sa cadette revienne avec les chopes pour prendre de nouveau la parole. Plaçant sa main rugueuse autour du grand verre qui se rafraîchissait au contact du liquide couleur ambre, il prit une gorgée sans même trinquer. "Tu as raison, c'est sûrement dangereux pour toi, tu finirais peut-être par te rapprocher de moi et m'apprécier. Une perspective des plus abjectes."

Ulfric leva un sourcil d'étonnement. C'était sans doute sa seule façon de faire part de sa surprise et Lyana pouvait se montrer ravi qu'il partage cela avec elle plutôt que quelqu'un d'autre. Pouvait-on réellement décrire la commandante des Steels comme une personne détendue ? L'homme n'était pas certain de cela, il avançait même la théorie inverse. Si une personne rentrait dans la cantina sans se signaler au préalable, il aurait mis sa main à couper qu'elle aurait dégainer en direction de l'inconnu. Elle était plus tendu qu'un air bovin. Légèrement vexé de s'être fait contredire par ce qui était, de toutes évidences, de la mauvaise foi, il se mit en tête de lui démontrer qu'elle n'était effectivement pas détendue. "Laisse moi rire, tu ressembles à un ballon de baudruche gonflé au maximum et sur lequel on appui doucement un cure dent. La seule question qui se pose vraiment est, quand est-ce que tu éclateras ?" Fit-il sur un ton moqueur et particulièrement irritant.

Reprenant un ton plus neutre et une position plus assise tout en se saisissant de sa bière, il écouta ce que Lyana avait à dire. C'était une véritable lutte, un bras de fer qui s'était engagé et dans lequel il n'y aurait aucun gagnant mais bien deux perdants. Aucun des deux ne comptait lâcher prise et c'était tout le problème. Tirant sur la pipe une bonne bouffée et arrosant sa gorge de bière, il s'éclaircit la voix avant de reprendre. "Je dis la vérité toute nue, et ce depuis toujours. Je ne l'habille pas de petites dentelles ridicules, je ne la saupoudre pas de sucre pour qu'elle soit plus facile à avaler. Je la donne comme elle est véritablement. Ainsi je suis sûr de bien me faire comprendre, j'évite de perdre du temps. Ca c'est pourquoi je le dis. Maintenant si certains se sentent toucher par ce que je dis c'est une bonne chose. On obtient rien des gens en leur faisant des compliments, il faut les bousculer, les déranger, les amener à faire ce qu'on veut qu'il fasse. On créer le mouvement, la réaction, et ça c'est bénéfique. Et puis, qui pourrait me reprocher de dire la vérité alors que certains mentent au quotidien ?" L'ingénieur sentait la pression remonter d'un cran. Pourtant il avait tout fait pour diminuer cette dernière. Si c'était ce qu'elle voulait vraiment, il la pousserait à bout, il la chaufferait au faire blanc. Ulfric se pensait meilleure qu'elle à ce jeu là, facile pour une personne qui ne perd jamais son sang froid.

Seulement depuis la bataille et sa blessure, quelque chose avait légèrement changé en lui. Et d'avance, il plaignait la personne sur qui se briserait le barrage qu'était son sang froid. Le regard calme et froid d'Ulfric vint se fixer dans celui de la commandante, il ne lâcherait pas le contact avant elle. S'il voulait pouvoir continuer à agir comme il le souhaitait et comme il l'avait toujours fait, il avait tout intérêt à marquer son territoire le plus fermement possible. "Si personne ne te dit quand tu as tord comment comptes-tu t'améliorer ? Comment peux-tu savoir quand tu te trompes ? Peut-être quand tes soldats meurent ou se blessent ? Mais n'est ce pas un peu tard ? Tu ne te poses pas les bonne questions. Là où c'est intéressant c'est pourquoi ai-je fait cela ? Par simple esprit de contradiction ? Dans le simple but de t'emmerder ? Simplement parce qu'il est nouveau ? Ou peut-être que je suis un poil plus futé que cela et que j'ai ouvert la bouche dans le but de te faire comprendre qu'intégrer une personne connue ni d'Eve ni d'Adam à la veille d'une opération majeur pouvait nous coûter la vie et la leur ? Mais ce qui te dérange c'est le ton sur lequel je l'ai dis, parce que madame à son honneur et sa fierté à défendre, je te laisse imaginer à quel point je trouve ça futile et dépourvu du moindre intérêt. Imaginons un instant que je sois venu avec une petite voix et un sachet de praline te dire que tu faisais une grosse bourde, m'aurais-tu plus écouter ? Certainement pas. Est-ce que pour autant j'espérait te faire changer d'avis sur le champ ? Bien sûr que non. Mais en te rentrant dedans de la sorte j'espère t'y avoir fait réfléchir, ce qui n'aurait pas été le cas avec les pralines." Il avait fait tout cela d'une traite, un raisonnement bien ficelé quoi que sans doute un peu tiré par les cheveux pour une personne ne se trouvant pas dans sa tête. Reprenant une gorgée pour s'hydrater il ne détacha pas son regard pour autant. Un petit rictus provocateur se dessina sur ses lèvres. "Toujours aussi calme ?"

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Lost but won
En vérité, Lyana n’était pas totalement détendue. Mais elle ne voulait pas donner raison à Ulfric, elle ne voulait pas qu’il obtienne ce qu’il cherche à obtenir en lançant toutes ces paroles aussi crues et vraies que possible. Si elle s’énerve, si elle le frappe, il aura raison et il aura gagné. C’est vrai, Lyana a une certaine fierté et s’avouer vaincue serait comme blesser sa fierté. Elle n’est déjà pas satisfaite de tout ce qui s’est passé ces derniers jours, elle n’est déjà pas dans la meilleure de ses formes alors s’avouer vaincue ? Non, elle ne pourrait pas faire ça. Elle reste donc des plus concentrées sur sa pinte de bière. Elle a dit ce qu’elle avait à dire et lui a affirmé être détendue. S’il n’y croit pas, grand bien lui fasse.

Les paroles d’Ulfric font à la fois rire Lyana mais également ont ce don de l’énerver. C’est un tiraillement permanent. Elle ne sait pas si elle doit réellement rire, ou rire jaune, ou le fixer droit dans les yeux pour lui faire comprendre qu’il n’amuse personne ici. Pas de chance, ils ne sont que tous les deux et Lyana est loin d’être le meilleur public pour ce genre de blague. Elle le laisse proférer ses paroles piquantes. Elle entend ce qu’il dit, elle accepte plus ou moins la réalité. Elle ne dit rien, toujours concentrée sur sa chope de bière et boit une gorgée de temps en temps. C’est plus facile ainsi car en se concentrant davantage sur les mots de l’homme assis en face d’elle, elle briserait son calme qu’elle tente de créer depuis quelques minutes. Elle sait que ses paroles à elle, sa réponse à la question agressive d’Ulfric ne lui feront pas plus d’effet que ça. Le combat est si inégal qu’elle ne cherche même pas à se battre. Elle est fatiguée de ça, de se battre. Elle est venue prendre de ses nouvelles, pas se mettre à dos une de ses recrues. Enfin, s’il choisit de prendre cette voie, qu’il en soit ainsi.

Comme ça, Lyana ressemblait à ballon de baudruche. Elle haussa les sourcils brièvement en toute réponse, toujours concentrée sur son verre. Oui, elle fuyait le regard d’Ulfric, c’était le seul moyen pour elle de ne pas perdre son sang-froid. De cette manière, seul un mot sur deux entrait dans son oreille sans en ressortir de l’autre côté.  Si un mot ne lui plaisait pas, elle tentait de se convaincre que c’était parce qu’elle n’avait pas saisi le contexte. Quand est-ce qu’elle éclatera ? Selon la jeune femme, ce ne serait pas ce jour. Pourtant elle serrait les poings sans s’en rendre compte. Même en n’acceptant pas d’entendre tout e qu’il disait, elle sentait le venin dans les mots du brun. Elle affirmait être détendue, elle ne voulait pas en démordre. Et il entama un monologue sur la vérité et sa façon de dire les choses. La jeune femme n’était pas du tout du même avis, elle est d’avis qu’il faut parfois adoucir la vérité sans venir avec un sachet de praline comme il le dit. Il y a des situations dans lesquelles il faut savoir se tenir, savoir parler. Il ne semble pas comprendre que la Résistance n’est pas une aire de jeu, c’est une organisation militaire avec des façons de se tenir, des ordres à respecter et s’il ne le comprend pas, alors pourquoi est-il là ? Mais elle se garde de lui répondre ça. Jeter davantage d’huile sur le feu la ferait sortir de ses gonds. Elle se contente de descendre sa bière, une valeur sûre. Elle le laisse parler et ferme les yeux de temps à autre pour ne pas s’énerver. Il semble prendre un malin plaisir à vouloir la pousser à bout, comme si c’était un jeu. Mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’il va en tirer ?

Elle soupire et ne dit toujours rien, le laissant déblatérer son monologue qu’il semble considérer comme étant parfait pour la faire craquer. Il se trompe s’il la pense aussi faible que ça psychologiquement. Elle tente d’être malgré tout un petit peu plus attentive, curieuse de ce qu’il peut bien avoir à dire qui lui tient à cœur. Encore une fois, il ne sait pas dire les choses normalement, il ne peut s’empêcher d’être mauvais. Certaines personnes apprécient peut-être ce comportement, mais ce n’est pas le cas de Lyana. Elle leva les yeux, tentant de se concentrer à présent sur ses paroles. Elle fronce les sourcils, incertaine de tout saisir. Elle boit de nouveau sa bière et la finit d’une traite. « C’est bon ? T’as dit ce que tu avais à dire ? Tu te sens mieux maintenant ? Plus intelligent peut-être ? » En vérité, son discours qu’elle n’a qu’à moitié saisi l’a ennuyée, genre beaucoup. Elle se lève de sa chaise maladroitement, sûrement les premiers effets de la bière. « Pour un petit homme blessé, tu parles vraiment, mais vraiment beaucoup. Tu risques de te blesser autre chose. » Dit-elle en faisant le tour de la table. « Tu parles trop, Ulfric Aubo. » Elle a le poing serré. Partagé entre l’envie de répliquer à ses paroles, le peu qu’elle a pu entendre de son discours, de lui foutre une baffe et simplement de trouver un moyen de rester calme. Si elle réplique, il aura gagné et voir son petit sourire satisfait de sa victoire ne plairait pas à la jeune commandante. Elle s’approche de lui qui est toujours assis. « Je suis toujours aussi calme. » Sans réelle transition et parce que c’est la première chose qui lui est venu à l’esprit pour éviter de sortir de ses gonds, elle se baisse et embrasse Ulfric. C’est une chose à laquelle elle n’aurait jamais pensé, qu’elle n’aurait jamais imaginé et elle ne comprend pas pourquoi elle le fait, mais elle le fait. Elle met fin au baiser et le regarde droit dans les yeux. « C’est suffisamment convaincant ? » Elle s'éloigne de nouveau vers le bar pour remplir son verre.
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