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Une cargaison très convoitée - Thrace

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Le fusil dans les mains de Tuiren était lourd et menacant, ce qui ne serait pas du luxe pour se frotter à ceux de la nébuleuse noire. Ils couraient dans ce couloir, s’éloignant de leurs ennemis. Thrace lui indiqua une salle réseau, et il la suivit à l’intérieur. Marchant à reculons, tourné vers le couloir, il surveillait leurs arrières tandis qu’elle se lancait sur l’homme. La Chiss lui envoya quelques coups bien placés, et Tuiren pivota pour prendre le relai. Utilisant ses jambes pour faire balayette, il le tabassa de quelques bons coups jusqu’à ce que l’homme perde conscience, puis il le traina pour l’enfermer dans ce qui ressemblait à un cagibi dans le fond. Thrace s’était déjà occupée de fouiller le terminal.
- Parfait, répliqua-t-il en se rapprochant.
Le plan trouvé par la Chiss montrait un chemin direct mais très probablement mieux surveillé que le reste. Sans connaitre leur nombre, il était difficile d’estimer la difficulté d’une telle démarche. En tant que Rogue, le résistant n’avait jamais été opposé à fondre dans le tas. Tête brûlée il se rangeait pourtant à la sagesse et stratégie quand il avait les moyens de faitre de facon différente.
- En passant par les quartiers côté ouest, proposa-t-il.
Il pointa le doigt sur l’écran et dessina un chemin imaginaire à l’intention de Thrace.
- Moins gardé, et on peut utiliser la porte de derrière qui mène jusqu’à la cellule de détention.
Il jetta un coup d’oeil à la Chiss, et leva un sourcil presque étonné lorsqu’elle se rangea à son opinion. Ce n’était pas plus mal. C’était plutôt étonnant mais après tout, y avait-il meilleure option? Une sorte d’entraide naturelle venait de s’installer sans qu’ils ne s’en rendent réellement compte. Peut-être que le fait de se reconnaitre y était pour quelque chose. Le respect, même de l’ennemi, était propre au guerrier. Et l’un comme l’autre en étaient. Des idéaux différents certes mais sur le terrain la technique restait la même.
Ils filèrent par le chemin décidé, échappant à la vigilance des hommes. Le tout en silence, à pas feutrés. L’un ouvrait la marche. L’autre la fermait en s’occupant de protéger leurs arrières. Ils passaient d’une salle à l’autre sans perdre de temps, coordonnant leurs déplacements de facon précise. Sans grands efforts ils combinaient leurs manoeuvres.
La cellule où était retenue Kerrilt était désormais en vue, et à priori il n’y avait qu’un seul garde devant la porte.
Ils fondirent sur leur proie, et très vite l’homme se retrouva avec une Chiss et un humain sur le dos. L’humain résistant avait plaqué le gars contre le mur, le blaster de la Chiss le maintenait sage.
- Combien d’hommes à l’intérieur…?
Mais l’homme semblait ne rien vouloir dire et même les menaces répétées ne semblaient le faire flancher, ce qui n’était pas étonnant étant donné le groupe qu’était la nébuleuse noire. Finalement, Tuiren perdit patience. Lui envoyant un bon crochet du droit, il le mit à terre. Ensemble ils le mirent hors circuit.
Récupérant les clefs sur l’homme inconscient, ils ouvrirent la porte de la géôle.
Dans la cellule, il n’y avait que son coéquipier, ligoté et la gueule en sang. Tuiren se précipita vers lui et tandis qu’il le libérait, le soutenait pour qu’il ne s’écroule pas. Puis il le remit sur ses pieds.
- Commandant.
- Qu’est-ce qu’ils t’ont fait?
- Rien un interrogatoire musclé les blaireaux…
- Tu peux marcher?
Les jambes de l’homme semblaient flancher mais très vite il se reprit.
- Ca ira c’est juste un moment pour souffler, confirma-t-il.
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une cargaison très convoitée
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Devant le terminal, ils établissaient un début de plan d’attaque. Elle avait ouvert les cartes et toutes les données qu’elle avait pu sommairement extraire, et se tourna légèrement vers Tuiren qui indiquait une route. Thrace revint à l’observation des plans, retraçant mentalement le chemin qu’il suggérait, avant de hocher la tête.
- C’est une bonne idée. Confirma-elle.
Il lui lança un regard presque surpris, comme s’il s’était attendu à ce qu’elle refuse sa suggestion. Thrace se retint de lever les yeux au ciel, son idée était bonne et elle était assez lucide pour le reconnaitre, voilà tout. La fierté faisait rarement bon ménage avec l’efficacité. Elle ne fit pourtant aucun commentaire supplémentaire, jusque-là, que leur équipe se maintenait sans incident était déjà inespéré. Comme quoi, même chez la Résistance il était encore possible de tomber sur des gens raisonnables. Thrace avait pensé être en mesure de le faire bisquer en le provoquant mais à présent elle ajoutait à son analyse un certain professionnalisme, tant pis pour les provocations, de toutes façon le besoin se faisait peu à peu moins sentir.
D’ailleurs, pendant leur progression, il ne tarda pas à s’illustrer de nouveau au combat. On était loin de l’image de propagande des gentils Résistants presque naïfs que certains entretenaient au Premier Ordre. Thrace pour sa part connaissait la réalité des choses : l’armée restait l’armée, un guerrier restait un guerrier, mais c’était non sans une certaine appréciation qu’elle observait les gestes précis et sans sollicitude malvenue pour les salopards de la Nébuleuse Noire. S’il avait été impérial, nul doute qu’elle aurait adoré l’avoir dans ses rangs…  Thrace quant à elle se battait également, délaissant le blaster pour des mouvements plus familiers au couteau, et ce malgré la taille réduite de sa lame. Ainsi, ils avançaient vite, sans un mot de plus que quelques informations utiles et presque monosyllabiques. Ils arrivèrent ainsi aux quartiers de détention, Thrace emboitant le pas de Tuiren en assurant ses arrières quand il entra dans la cellule. Elle affichait une mine concentrée et imperturbable, pour ne pas montrer combien elle était satisfaite de cette incursion : la manière dont les malfrats de la Nébuleuse Noire avaient contre-attaqué face à leur infiltration lui avait appris beaucoup sur leurs défenses. Ce seraient des informations précieuses à analyser à tête reposée. Elle gagnait beaucoup dans cette affaire.

Tuiren ressorti en soutenant son camarade. Malgré ses blessures et le sang, Thrace pouvait reconnaître l’humain qu’elle avait elle-même assommé d’un tir de blaster. C’était un ennemi, oui, mais en le voyant, tout ce que Thrace pensait, c’était à ce qu’elle aurait ressenti si c’était un de ses hommes qu’elle avait retrouvé là, dans cet état. A cette pensée, elle sentit une colère sourde monter en elle : si c’était un de ses hommes, elle aurait rasé ce misérable spatioport, sans aucun doute. De ces émotions, cependant, elle ne montra et les laissa s'apaiser d'elles-mêmes. Elle salua le rescapé avec un petit sourire poli.
- Heureuse de vous voir en un seul morceau. Dit-elle d'un ton mondain, employant sans le réaliser un basic à l'accent très impérial.
Sur ces mots, Thrace passa devant, son blaster au poing, non sans surveiller du coin de l’œil ce nouvel arrivant dans leur fine équipe. Il était plus ou moins acquis que Tuiren ne l’attaquait pas pour le moment. Sans se montrer exagérément méfiante, Thrace restait sur ses gardes et prête à intervenir au moindre signe offensif, mais une sorte d’esquisse de confiance s’était installée alors qu’ils se battaient côte à côte, teintée d’un respect consolidé. Mais le coéquipier de Tuiren n’avait pas cette vision des choses et même s’il était amoché, elle savait combien il ne fallait jamais sous-estimer un ennemi blessé.
Thrace arriva au bout du couloir : le hangar était devant eux, comme ils l’avaient vu sur le plan. Elle jeta un œil vers l'intérieur, silencieuse. Tapie dans l’ombre, un œil attentif aurait pu discerner l'éclat du regard de Thrace, mais la chance était avec elle. Elle put évaluer les environs sans incident, identifiant un groupe de garde posté près d’une caisse classique, neutre, mais qu’elle reconnut sans peine : sa cargaison. S’attardant encore un peu, elle repéra sur un mur un boitier de couleur rouge indiquant ostensiblement un kit de premier secours, de quoi arranger tout le monde. Enfin, pas la Nébuleuse Noire. Thrace esquissa un petit sourire et revint vers les Résistants.
- La bonne nouvelle, c’est que j’ai repéré mes affaires et un kit médical. La mauvaise, c’est qu’il y a toute une équipe en faction. Les options sont assez réduites : on peut faire exploser la caisse et on oublie les soins immédiats, ou on tente une offensive. Résuma-elle, pensive. Dans le premier cas, cela impliquait également une certaine fuite et elle n’était pas certaine que le blessé pourrait suivre, ils pouvaient aussi partir devant. L’audace ou la Prudence ? D’autres options ?
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Kerrilt est un de ces gars qui ne se repose jamais. Il a la gueule en sang et on dirait qu’il est passé sous un train, mais cela ne change rien, je sens déjà qu’il est en train de se requinquer. Tant mieux parce que j’ai bien l’impression qu’il ne sera pas de trop face aux gars de la Nébuleuse Noire. Je n’ai pas tellement eu affaire à eux, j’ai déjà suffisamment de quoi faire avec l’Ordre. Mais je sais ce qu’ils sont et ce dont ils sont capables. Ca me suffit pour ne pas avoir envie de passer du temps dans le coin. La mission de toute évidence est ratée, et ce quel qu’était l’objectif en venant ici. Du n’importe quoi ca d’ailleurs, et maintenant la priorité est de filer ici sans plus de casse. Revenir faire un rapport à mes supérieurs. Et les laisser prendre les décisions. Ce n’est pas mon travail que de m’occuper de ces guignols. Je m’occupe de la grosse bouse intergalactique de l’Ordre et c’est déjà pas mal.

En parlant d’Ordre, voilà que la Chiss qui revient et dit à Kerrilt qu’elle est contente de le voir un en seul morceau. Ca a le mérite de nous laisser sans voix lui et moi, et quand elle se tire pour faire l’éclaireur, y’a Kerrilt qui se retourne vers moi, et sur son visage je sens bien qu’il y a une pile de questions. Je lève la main. C’est pas de ma faute. Il résume son tas de questions en une seule, explicite.

- C’est quoi cette histoire?
- On fait équipe avec l’Ordre pour se sortir de là.
- Logique.
- J’aime ca chez toi tu sais, je te dis quelque chose qui ferait s’indigner la moitié de la galaxie et toi tu prends ca tranquilou.
Il me lance un regard très profond, de celui qui ne se surprend plus de rien.
- C’est juste le temps de se sortir de là hein, ensuite on rentre.
J’essaie de paraitre convainquant.
- C’est une bonne nouvelle. Je me demandais juste pourquoi cette fille vient de dire qu’elle est contente de me voir, puisque si je me trompe pas c’est elle qui m’a tiré dessus.
Je hoche la tête, qu’est-ce que je pourrais répondre à ca.
- Si ca peut te rassurer elle m’en a lâché des pas mal à peine réveillée.

A ce stade je crois que est d’accord que cette fille maitrise le foutage de gueule. Personnellement la provocation gratuite ne me plait pas tellement. Mais enfin va savoir ce qu’ils leur apprenne dans l’Ordre. Je crois que j’ai même pas envie de savoir. L’important c’est de se sortir de là, et en parlant de ca la voilà qui revient de l’inspection, un plan déjà en tête.

Je regarde Kerrilt qui derrière sa gueule de faites ce que vous voulez ca me regarde pas, doit se demander sur quelle planète il vient de débarquer, et pour le coup je le suis. Les options qui se présentent ne m’enthousiasment pas des masses. Ce n’est pas le moment de faire dans la finesse et d’être regardant sur les méthodes employées. Je suppose que la pitié n’est pas de mise avec la nébuleuse. L’option de faire sauter la cargaison de l’Ordre est intéressante, mais vu qu’elle a l’air prête à la laisser filer, c’est peut-être quelle n’est pas importante. Je n’en sais rien. Kerrilt a l’air mal en point. Prêt à se battre, mais des soins pourraient être utiles.

- On pourrait tenter d’être discrets et filer, mais je suppose qu’on va se taper sur la gueule.
Savoir prendre la fuite


Kerrilt comme pour appuyer mes paroles a déjà récupéré le blaster qui celui qui le gardait. Je le vois déjà qui louche sur le mien. Je lui lance un regard qui dit tout. On y touche pas. Faut dire que j’ai pas récupéré de la merde. Il pense que je vais lui faire une fleur? Je lui souris. Il me sourit en retour. On s’est compris. C’est moi qui ait la plus grosse.

- Tu fais vraiment chier, dit-il en haussant les épaules.
- Regarde toi tu peux à peine marcher.
- Tu crois ca?

Il grogne derrière sa gueule décalquée, mais je sais qu’il est capable de se lancer dans la mêlée et les dégommer un par un. Mais faut pas déconner. Déjà il faut trouver de quoi le soigner. On suit la Chiss en clopinant derrière elle. Je crois qu’il a reperé qui elle était mais que ca doit autant l’impressioner qu’un transport de touriste débarquant sur les plages de Naboo. On est encore en train de s’engueuler sur le fait de savoir ce qu’on va faire de lui, montrant un grand professionalisme devant la Chiss. Ce n’est pas grave, ca devrait même la dérider un peu.

- Ils sont combien, demande Kerrilt.

Suffisamment pour qu’on se fende la gueule à les neutraliser.
J’entends Kerrilt qui fait un commentaire comme quoi on va rigoler.
Je serre mon fusil dans mes mains.
On est tous les trois prêts.

On leur a tatanné la gueule dans un style que je qualifierais pas tellement de classe, mais c’est l’intention qui compte. J’ai bondi sur le plus proche pour lui foutre un coup et j’ai enchainé les roustes comme le travers bothnien et la roulade coréllienne -que je maitrise à la perfection mais à manière-, et puis des coups quand même plus classiques parce que je ne suis pas un total bras cassé. La Chiss a l’air de savoir ce qu’elle fait, c’est fluide,  mais j’ai pas tellement le temps de me pencher sur son cas.

Quand on a fini, je vois Kerrilt qui termine un gars.

Je tends la main pour lui montrer la trousse de secours.

Ca serait bien qu’il m’écoute pour une fois.

Je le vois qu’il se dirige enfin pour trouver de quoi le remettre sur pieds.

Je soupire en regardant les corps inconscients ou morts autour de nous. Je sais même pas combien il en reste ou comment est-ce qu’on va faire pour partir d’ici. Je rejoins Kerrilt qui fouille déjà la trousse à pharmacie. Je lui file un coup de main tout en regardant la caisse de la Chiss. Je me demande ce qu’elle compte en faire et qui dit la vérité ici.

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une cargaison très convoitée
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Ce qui était bien dans notre fine équipe, c’était que malgré le caractère complètement incongru de la composition du groupe, chacun semblait prendre les choses comme elles venaient, plus ou moins de bonne grâce, mais sans plus de vagues. Ce malgré un passif de plusieurs décennies de guerre, une guerre dans laquelle l’un comme l’autre étions nés, vu que Tuiren ne devait pas être beaucoup plus vieux que moi. Une guerre qui avait profondément blessé la galaxie et les mentalités, qui pourtant s’oubliait presque dans cette coopération un peu forcée, et malgré mes remarques qui faisait luire dans le regard de Tuiren un éclat destructeur. Il y avait cette force en lui qui m’intriguait, mais à présent que nous n’étions plus seuls, je me faisais plus discrète, plus professionnelle… plus impériale, en somme.
Le nouvel arrivant écoutait mon briefing improvisé d’un air détaché mais moins hostile que ce à quoi je m’étais préparée. Manifestement mon repérage avait laissé à Tuiren le temps de lui expliquer la situation, mais tout de même, je m’étais attendue à bien pire. Sans être une passionnée des situations conflictuelles, je lui avais tiré dessus, pas dans le but de le tuer, même pas de le blesser, mais chez les humains comme chez les chiss, c’était le genre d’interaction qui laissait bien souvent une certaine… animosité. Ou alors étais-ce la dérouillée qu’il avait pris de la Nébuleuse Noire qui m’avait reléguée au rang de menace secondaire ? En tout cas il ne manquait pas de ressources et semblait bien plus emballé par l’option offensive que Tuiren.
Alors que nous avancions dans le couloir, j’écoutais leurs chamailleries, un peu consternée.  Plusieurs fois, je songeais à les reprendre à coup de “les gars, le combat, le danger de mort, tout ça, ça vous dit quelque chose ?” Je m’abstins, déjà parce que j’en avais assez vu sur la provocation, mais aussi parce que même si j’avais l’habitude de commander des militaires, ces hommes là n’étaient pas sous mes ordres. En règle générale ça ne m'empêchait pas de donner mon avis en faisant fi de la hiérarchie, mais dans la situation, je me découvrait un minimum vital d’instinct diplomatique et jouais la prudence. Oui, la prudence, en équipe avec deux Résistants dissipés, en route pour affronter des ennemis au moins deux fois plus nombreux que nous. D’ailleurs le second résistant s’enquit enfin du nombre.
- J’en ai compté six en tout : trois près de la caisse, deux encadrant l’entrée et un du côté de ce qui ressemble à un local de matériel, probablement en pause. Promesse d’amusement selon le Résistant, je ne me laissais pas décontenancer par tant de frivolité et poursuivit. D’après ce que j’ai observé ils sont en équipe de deux pour les rondes, ce sont c’est des renforts qui pourraient vite arriver. On attaque vite et on ne s’attarde pas, en somme.
Je cachais bien ma surprise devant leur attitude, sans trop savoir s’ils se payaient ma tête ou si c’était juste leur attitude normale. Bon, certes, oui ça allait être fun, mais tout de même… J’avais plutôt l'habitude de garder ce type de commentaires pour la détente, sans être la dernière dans le domaine de la plaisanterie, quand le danger était présent, j’adoptais le comportement adéquat. Pas eux. Enfin, se comporter en jawas à la fête des épaves n’enlevait heureusement rien aux compétences de combats, sans quoi la Rébellion n’aurait jamais survécu jusqu'ici. C’était même plutôt malin : la facilité poussait à ne pas les prendre au sérieux. Après tout, je jouais moi-même parfois sur ma jeunesse pour donner une fausse image de débutante, avant de frapper. Parlant de frapper, nous étions arrivés, armés, prêts.
- Go. Murmurais-je.
De toutes façons ils étaient déjà partit dans la mêlée. Blaster au poing, j’enchainais les avancées, les couverts et les parades pour percer leurs défenses, glissant de l’un à l’autre, impitoyable. Tous trois avions des techniques de combats très personnelles, pourtant l’ensemble était ridiculement efficace, un peu comme une formation Marg Sabl, déstructuré d'apparence, redoutable dans l'exécution. Je m’amusais bien plus que je ne l’aurais dû, sans doute était-ce l’influence de mes deux comparses lancés à toute berzingue : nous nous serions mis à compter les points que ça n’aurait sans doute choqué personne.
Le dernier type de la Nébuleuse s’effondra, nous laissant tous les trois dans un silence ponctué des derniers échos des tirs. Mon premier réflexe fut de s'assurer que plus personne ne bougeait, le deuxième, d’observer dans quelle configuration ils s’étaient placés en défense spontanée… le troisième, de m’assurer que le Résistant dont je ne connaissais toujours pas le nom se soignait convenablement… comme je l’aurais fait pour un de mes hommes. Me rappelant que ce type n’était pas un des mien, je m’éloignais pour retourner à ma caisse pour en examiner le chargement. Tout était là, je fis le compte succinctement avant de refermer le chargement, puis fouillais un corps au sol pour en extirper un comlink.
- Les gars ? Je me tournais vers le duo de résistants. Je vais appeler mes hommes pour récupérer ça. Ce serait aussi bien qu’ils ne vous voient pas, si vous voyez ce que je veux dire.
Comme, jusque-là, la raison l’avait emporté sur les inimitiés, j'espérais que cela continue. Encore fallait-ils qu’eux aient un peu confiance en ma parole. S’ils me connaissaient un peu, ils auraient su que j’avais un sens de l’honneur très présent, mais comment auraient-ils pu le savoir ? Je n’excluais pas non plus un geste traître de dernière seconde, comme une tentative de se servir de moi contre mon équipe. Le risque avait toujours été présent mais comme la conclusion approchait, si j’avais été à leur place et avec l’intention de capturer ou tuer quelqu’un, ça aurait été sans doute le moment que j’aurais choisi. Derrière mon calme et mon impassibilité, j’étais sur mes gardes, plus que jamais.
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Face à la trousse de secours on sait quoi faire. On est loin d’être des experts mais l’expérience est la meilleure des écoles, et avec le temps on possède des notions en matière de soins. Kerrilt est en train de se dévaliser le stock de patchs de bacta, et on a repéré un antianalgésique. Il faudra ca pour monter dans le cokpit et repartir.

- Ca va je te dis.

C’est juste du Kerrilt tout craché. Il consent tout de même à prendre de quoi faire passer la douleur, il est important qu’il soit en conditions pour piloter. La Chiss est de son côté en train de fouiller sa caisse. Elle nous fait vite signe. Elle doit partir, prévenir ses gars pour qu’ils viennent lui filer un coup de main pour récupérer la marchandise, et elle suggère que nous nous cachions le temps qu’ils viennent. Une théorie qui se tient, il n’est pas recommandé d’étaler sur tous les toits que les ennemis font équipe ensemble. Encore qu’à la limite, ce sont plus les circonstances qui l’ont imposé. Quand je pense qu’il va me falloir faire un rapport à ce sujet, je sens que ca va me prendre des plombes. Je suppose qu’on est pas tombés sur une représentante de l’Ordre insignifiante et forcément mes supérieurs vont avoir des questions. En en parlant de ca j me demande ce qu’elle dira des résistants soit dit en passant.

- Est-ce qu’on peut lui faire confiance, me demande Kerillt d’une voix que seul moi peut entendre.
- Je ne sais pas, mais en tout cas, ca ne sert à rien d’être là quand ils débarquent, on fait comme elle dit, on se met dans un coin.
- Et ensuite?
- Ensuite on se tire. On va contacter les droids pour nous prévenir de toute activité.

On se rapproche de la Chiss.

- Combien d’hommes?

Je ne doute pas que jusqu’à présent elle a montré une certaine valeur en tant coéquipière et qu’elle a été très fair play, mais le Premier Ordre n’est pas digne de confiance, et ces Chiss ont l’art et la manière de monter des plans pour ce que j’ai entendu. Je récupère moi aussi un comlink avec lequel je vais prévenir Rick de me maintenir au courant.
Savoir prendre la fuite


C’est l’heure de se séparer.

Je lève ma main vers elle pour serrer la sienne. La sensation me parait étrange, ca a été sympa mais l’idée de serrer la main d’une réprésentante de l’Ordre ne me plait pas des masses. Elle est l’image même de ce que je ne peux pas supporter, alors que faire en un moment pareil. La poigne est un moment cordial malgré tout, certes un peu étrange.

- Merci du coup de main en tout cas.

Je souris et laisse la place à Kerrilt, qui se feint également d’un secouage de paluche, puis on s’éloigne pour se cacher.

- C’était étrange pas vrai?

Kerrilt a lu dans mes pensées, je crois que je pense tout pareil que lui. Sans perdre de temps je contacte Rick, dont le sifflotement enjoué raisonne dans le comlink. Je lui dis de se tenir prêt. De faire gaffe à qui rentre et qui sort de là. Comme ca je pourrais contrôler les dires de la Chiss.

A travers une ouverture de la paroi, on voit les hommes de la capitaine la rejoindre. Elle n’a pas menti sur leur nombre, et Rick ne fait signe que tout va bien. Quand ils ont filé, on se met discrètement en route, filant vers les X-Wing qui eux ne semblent avoir recu aucun tir. C’est pas plus mal comme ca, je préfère avoir à éviter de voler avec la moitié des systèmes en rade. On court donc jusqu’aux vaisseaux. La vitre du cockpit s’ouvre tandis que je monte, et y’a Rick qui piaille pour me dire que j’ai trainé. D’accord, on se jette dans le cockpit et on met les moteurs en marche. Il vaut mieux ne pas trainer dans le coin. Kerrilt ne semble pas se plaindre, ce qui veut dire qu’il peut voler sans soucis.

Les lueurs de vaisseaux brillent au loin dans l’espace. Je les regarde durant une poignée de secondes, puis je reviens à mes moutons.

On file dans l’espace, de retour vers la Résistance.

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