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I'm dangerous... and you ? ft. Swilja

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Are you dangerous ?
#SwiljaandAuren
Je suis de ceux qui en veulent toujours plus. Je suis de ces avides qui s'attaquent à trop avares.  Je suis de ceux qui sont incompris. Ma quête est celle de la vie car rien ne m'est plus chère que cette dernière. Je prends des vies pour faire perdurer la mienne. Certains diront que c'est mal... beaucoup même. Ces mêmes personnes ont décidé de laisser des concepts tels que le bien et le mal dicter leur vie. Pas moi. Seul mon instinct dicte mes actes, et ce qu'il veut,... c'est me pousser à vivre, à survivre. Est-ce vraiment mauvais de faire passer son existence avant celle des autres ? Peut-on me reprocher de vouloir vivre ? Ce ne sont pas des questions que je me pose. Vivre est mon droit, peu importe la manière dont j'ai décidé de le faire. Nous vivons dans un monde impitoyable et hostile où les espèces intelligentes sont dangereuses les unes pour les autres. Ils se le cachent, mais ils le savent, la loi du plus fort à toujours régie notre univers, et elle le régira toujours. Nous ne pouvons lutter contre la nature et surtout pas contre la notre. Je ne me laisserai pas écraser sous prétexte d'être un faible... car je ne le suis pas et je ne le serai jamais.

Je n'aime pas les gens.
Ils ne m'aiment pas non plus.
Et je leur rends bien.

Une carlingue bruyante, un brouhaha incessant. Les navettes de transports sont détestables. Ils discutent tous, ils gueulent, s'acharnent pour des raisons que je ne comprends pas. Combien de temps vais-je devoir endurer ça ? Par les fenêtres, le paysage défile. Naboo, planète sauvage et pourtant,... berceau de la civilisation en quelques sortes. Cette "société" semble bien différente de celle que j'ai connu. Pourquoi le conseil m'envoie-t-il ici ? Être ses yeux ? Assister à cette fichue cérémonie... me mêler à cette mélasse écœurante venue pleurer ses morts, ses héros. Les larmes n'ont jamais changé le monde... pour cela, il aurait fallu naître des dizaines de milliers avant notre ère. Pfff... célébrer les morts. Un mort est un mort, et cela, quoiqu'il ait pu accomplir auparavant... Bordel, ils ne vont pas se la fermer ?

Que mes tympans explosent.
Faîtes que je devienne sourd.
Pourquoi ne pas les crever tous, ici, maintenant. Facile.
Non... Fichue couverture.

Enfin, le débarquement. La passerelle s'abaisse. Tout le monde descend, moi avec. Theed. Alors voilà à quoi ressemble une ville, une cité. Ça change des sinistres bâtiments de Korriban. Les rues sont bondées. Une véritable fourmilière. Les gens se regardent, il se déshabille du regard cherchant LE détail. Ils ne voient pas un Sith ou un tueur, mais uniquement un type bien fringué, sûrement un gosse de riche. A vrai dire, je ne me suis moi-même pas poser la question quand j'ai égorgé l'individu qui portait ces vêtements avant moi. Il me fallait une couverture... et surtout autre chose que cette vieille bure sentant le bantha. J'avance. J'observe. Je bouscule. On me dévisage, mais aucunes représailles. Faibles. Je ne vois que des proies. Rien de plus que du gibier se sentant en sécurité, alors que le loup est déjà dans la bergerie. Il me suffit de saisir mon sabre pour transformer cette place en abattoir public, mais je ne le ferai pas. Non,... le conseil ne le cautionnera pas et je ne peux me permettre de me le mettre à dos. Pas maintenant.

Un gosse court. Il ne regarde pas devant lui, il me heurte. Subitement, ma main empoigne le sabre caché dans la doublure de ma veste... une voix s'élève, celle d'une femme accourant. Elle hurle sur le gamin. Son fils. Il ne s'en est fallu qu'à une seconde... sans quoi elle aurait retrouvé son môme en morceaux. Je m'écarte rapidement, foudroyant la mère du regard... je continue.

C'est un appel. Je la sens, la "Force", elle est là quelque part. Mes sens sont en alerte. Elle n'est pas "puissante", mais elle est présente. Proche. Derrière ces murs, derrière cette porte. Les gens entrent et sortent, un va-et-vient qui ne s'arrête pas. Un bar. Des dizaines de tables, des dizaines de personnes. L'endroit est grand. Les effluves d'alcool parviennent à mes narines. Une odeur qui m'est inconnue. Je le cherche... comme un prédateur ayant senti sa proie. Je me fraye un chemin à travers la salle, bousculant le gras des quelques gêneurs. Ils râlent vite, mais s'arrêtent rapidement. Je n'y prête aucune attention. Enfin. L'épicentre de cette aura. Il est là devant moi, me tournant le dos, proche du comptoir. Tiraillé entre la volonté de l'écorcher vif et celle de préserver mon anonymat, j'avance jusqu'au bar. Je m’assoie près de lui. S'il n'y avait pas autant de monde... j'interpelle le barman.

Se mêler à la masse.
« Servez-moi n'importe quoi.» Sec.
Le verre ne tarde pas. Une étrange mixture. J'empoigne le récipient, le portant à mes lèvres.
Le liquide brûle ma gorge, le goût est acerbe.
« Ouais enfin, j'ai d'mandé un truc buvable... » grommelé-je.  
Je vais d'voir faire avec,... de toute façon la première gorgée à déjà anesthésié ma trachée.  
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