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Katas au soleil [Darth Aava]

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« La paix est un mensonge, il n'y a que la passion. »

La passion je l'avais, elle était en moi, bien présente, elle courrait dans mes veines et je pouvais la sentir. Tenir un sabre d'entrainement dans la main, ressentir cette légère vibration entre mes mains, c'était agréable, ça avait quelque chose d'enivrant. J'y trouvais un vrai plaisir. M'entrainer n'était pas un problème, ça ne l'avait jamais été, je le faisais même seule sur Naboo. Ici, sur Korriban, les choses étaient différentes, la formation était plus pointue, il y avait des exigences et je me consacrais à ma réussite. Je voulais me montrer digne de la confiance placée par Zeon sur mes capacités. Je voulais me prouver capable de me battre et me défendre, capable d'utiliser la Force, d'en apprendre les secrets. Cela commençait bien sûr par la base, apprendre le Cote Sith et accepter ses préceptes. Alors je m'entrainais en me le répétant.

« Par la passion, j'ai la puissance. »

La vraie raison de ma présence ici, devenir plus forte, devenir plus puissante. C'est avec des mots bien choisis que le Seigneur Zeon avait réussi à me faire miroiter ce que je cherchais, ce que je voulais, pouvoir devenir plus forte. Cette quête de pouvoir j'avais cru l'avoir laissée derrière moi en m'installant sur Naboo. Non, le Seigneur Zeon n'a rien révélé que j'ignorais, je savais que j'en voulais toujours plus, que je voulais devenir plus forte. Il m'avait simplement rappelée que j'étais capable de plus, que j'étais digne de plus, que je pouvais espérer et exiger mieux que d'être gérante d'un bar. Alors ma passion des armes, du combat, je les transforme en puissance, en une quête de force et de capacités. Je ne veux pas le décevoir lui qui m'a témoigné une telle confiance.

« Par la puissance, j'ai le pouvoir. »

Qu'en ferai-je du pouvoir ? Je n'en avais aucune idée pour l'instant. Je n'avais fait qu'effleurer mon potentiel dans la Force, je n'avais fait que balbutier péniblement. J'avais beaucoup à apprendre et maintenant que j'avais commencé mon apprentissage, je m'en rendais aisément compte. Un long chemin se trouvait devant moi pour parvenir à devenir une brillante utilisatrice de la Force. Pour parvenir à être la Sith que je pouvais être si je me donnais les moyens. Je m'en donnais les moyens, j'essayais, en m'entrainant, en m'instruisant, en m'exerçant. Comme je le fais en cet instant, en répétant ce code de conduite pour m'en imprégner, pour qu'il devienne ma nature, qu'il soit présent dans chacune de mes pensées. Tenir dans ma main le sabre d'entrainement et répéter des gestes déjà appris et améliorés au contact de partenaires d'entrainement me permet de focaliser mon esprit, de lier les mots que ma bouche laisse entendre aux gestes que je répète. Ces gestes me sont presque des réflexes à présent, je voulais que le code le devienne également.

« Par le pouvoir, j'ai la victoire. »

Ma victoire personnelle qui sera éclipsée par ce que j'espère être la victoire de l'Ordre Sith. Le Seigneur Zeon m'avait ouvert les yeux, m'avait permis de voir les Sith autrement, de découvrir leurs idées, leur volonté. Je ne suis pas assez dupe pour croire qu'un jour la galaxie pourra être en paix sans une force pour imposer sa volonté, pour imposer son écrasante domination. Désormais plongée dans l'entrainement Sith et dans l'étude de leur histoire, je réalisais petit à petit que seuls les Sith seraient un jour capable d'être cette force supérieure, cette puissance absolue qui pourra permettre de plonger la galaxie dans une véritable paix. Parce que personne n'osera se soulever, parce que personne n'osera tenter de se rebeller.

« Par la victoire, je brise mes chaines. »

J'avais déjà commencé à faire cela. Comme me l'avait expliqué le Seigneur Zeon lors de notre première rencontre sur Naboo, ce jour où il m'a emmenée avec lui pour devenir une apprentie Sith, j'avais beaucoup à apprendre et comprendre. Mes chaines étaient en partie l'enseignement que j'avais eu dans mon enfance, enseignement dispensé par un ancien Jedi. Je devais me libérer de ses mots, oublier ce qu'il m'a appris sur les Sith, chasser chaque préjugé qu'il avait planter dans mon esprit. Je m'y efforce tant que je le pouvais, l'entrainement m'y aidait, parce que je réalisais que cette arme dans la main, répétant ces mouvements de katas mais aussi en prononçant ce code, je me sentais plus forte que je ne l'avais été. Prête à affronter une personne plus expérimentée ? Je n'étais pas du genre à sur-évaluer mes capacités.

« La Force … »

Je m'arrête dans mes mots comme un sabre vient d'arrêter la lame de mon sabre d'entrainement. J'ouvre mes yeux demeurer clos jusque là. Le soleil éclatant de la planète me fait papillonner quelques secondes avant de pouvoir identifier la personne face à moi. Ce n'est pas une apprentie, elle ne l'est plus, je sais qui elle, je l'ai déjà croisée et j'ai entendu parler d'elle. Elle avait été l'apprentie du Seigneur Zeon. J'éteinds le sabre d'entrainement et m'incline respectueusement devant la zabrak.

« Darth Aava. »

Me redressant je me demande ce qu'elle fait là. Je m'entrainais à la surface de la planète, sous la chaleur écrasante et impitoyable qui y régnait. Pourquoi une Darth viendrait-elle se promener sous ce soleil de plomb, pourquoi viendrait-elle interrompre les katas d'une apprentie ? Jalousie d'avoir été recrutée par Zeon ? J'en doute.

« Puis-je faire quelque chose pour vous ? »
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Elle avait toujours aimé cette sordide chaleur qui embaumait tout Korriban.
Sans doute parce qu'elle était une Zabrak et que sa nature la rendait plus résistance aux caprices de la nature... Combien de fois avait-elle lu et relu la contenue des archives au sujet d'Iridonia ? Cette planète aurait dû être sa maison mais ce fut sur Coruscant qu'elle avait vu le jour, là où jamais la lumière de brillait. Son premier regard sur la vie avait été les ténèbres éreintantes qui l'entourait et dont elle serait victime jusqu'à ce jour. Victime ou allié ? La question demeurée, persistait lourdement et le doute parfois, pouvait la rendre nauséeuse.

La paix est un mensonge, il n'y a que la passion.

Le son d'une voix entrecoupée de nombreux halètements. Qui donc ici, avait le courage de venir s’entraîner si ardemment ? Comme un serpent, la Zabrak se faufile en silence, sereinement et c'est dans le dos de la blonde inconnue qu'elle se positionne. Elle joint les mains dans les larges manches de son manteau sith, ignorant la chaleur intense qui pèse sur Korriban et continue d'observer. Cette femme, aussi jeune soit-elle, lui rappelait cruellement ses longues années d’entraînement. Son apprentissage n'avait pas été de tout repos car si on l'avait préparé à être sith, on avait surtout fait d'elle une arme. Un objet dont les supérieurs de l'ordre se servait à leur guise quand bon leur semblait. Alors la passion ? Il y avait bien longtemps qu'Aavryn n'y croyait plus, qu'elle ne comptait plus dessus. Et de cette patience devenue légende, elle garde le silence, fixe chaque mouvement. Courageuse apprentie que voilà....

La Force …

L'arme virevolte et se fige devant son visage, non loin de sa gorge. Pourtant la sith ne bouge pas, toujours immobile comme une roche en plein soleil. Elle attend, visage fermé et mué dans une expression d'intense froideur. Elle ne craint pas de prendre un coup, d'être blessé ou pire, d'être tué. Elle est vide, Aava et c'est sans doute cela le plus effrayant, plus que son regard d'intense noirceur qu'elle affiche avec une certaine fierté.

Darth Aava.

Le respect avec laquelle l'apprentie s'incline, laisse Aava perplexe. Ils n'étaient pas nombreux ceux qui offraient ce plaisir de dominance, seul une apprentie pouvait avoir la naïveté de le faire. La Zabrak soupir doucement, repoussant sa lourde capuche alors que sa chevelure couleur de lait dégringole le long de son dos, transporté par le vent chaud et soulevé par la poussière de sable qui flotte dans l'air. Maintenant qu'elle l'observait de près, elle réalisait que cette jeune femme avait un nom qu'elle connaissait. Oui, elle l'avait croisé, sans jamais lui parler. C'était elle, la nouvelle apprentie de Zeon, alors ?

«  Bonjour, Val. »

Susurre la sinistre créature à la voix douceur de miel. Son regard sans pupille se pose sur la femme qui déjà, coupe son arme, signalant ainsi la fin de son entraînement. Aava l'aurait-elle donc interrompue sans le vouloir ? Visiblement c'est le cas.

Puis-je faire quelque chose pour vous ?

Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Le spectacle avait été drôlement plaisant. Elle mettait tellement de hargne dans son entraînement, tellement de … passion ? Oui, au début c'était toujours ainsi, lorsque les idéaux nous faisons encore croire à quelque chose. Aava soupir et s'approche, elle tourne autour de la jeune apprentie, observe sa silhouette musculeuse et parfaitement entretenue. Elle est plus grande la sith, mais c'est normal, les Zabrak l'ont toujours été plus que les humains. Alors qu'elle se fige dans le dos de la blonde, la créature pose ses mains sur ses hanches et glisse son genou entre ses cuisses, se servant de son pied pour lui faire écarter un peu plus les jambes avant de souffler à son oreille.

« Ton équilibre... Garde toujours tes pieds profondément ancrés au sol. Ton équilibre c'est ce qui te sauvera... Tu auras beau frapper autant que tu veux, si ton équilibre est mauvais, tu tombes. Si tu tombes, tu meurs. »

Aava s'écarte vivement. Loin d'elle l'idée de venir s'imposer à l'apprentie. D'un geste rapide, elle ouvre son manteau et le fait glisser le long de ses épaules, de son dos pour laisser choir le tissu à même le sol, ondulant sous la force du vent désertique. Le regard sombre de la Zabrak se perd sur l'horizon, observant l'infini des canyons rougeoyants de Korriban. Sur sa peau à demi nue, c'est une multitude de tatouages qui s'affiche, innombrable spirales infernales qui tâche sa peau dans des arabesques esthétiques alors que sa poitrine est quant à elle, rudement serrés dans un tissu noir et léger. Les pans de sa longue jupe sombre virevoltent alors qu'elle arrache à sa ceinture, son sabre laser qui vrombit dans l'air en s'allumant, offrant une lueur rougeâtre aussi sinistre que l'aura de son propriétaire.

« Prends ton arme, recommence. »

Mais cette fois, Aava l'accompagnera. Pour elle ce n'est pas une perte de temps, il n'y a pas si longtemps, elle était à la place de la jeune Val. C'est avec respect qu'elle incline le visage à son tour, parfaitement calme et sereine alors qu'elle prend position, jambes écartées, muscles fuselés bandé et étiré sous un pantalon de cuir visible entre les pans de sa jupe.

« Tu forces trop Val. Prends ton temps, respire... »

Et de sa parole, elle accompagne les gestes. La sith ferme les yeux, inspire profondément l'air brûlant de Korriban avant de saisir son sabre laser à deux mains et de commencer à effectuer des gestes simples, lents.

« Forcer n'est pas la solution... Tout ce que tu vas faire c'est t'épuiser inutilement. Laisse donc ton ennemi s'épuiser tout seul... Tes gestes doivent rester rapides, fluides. La force est secondaire, garde le en tête, même si l'on cherche à t'apprendre le contraire. Tu es encore jeune, tu débutes, ta rapidité sera l'alternative à ton manque d'expérience et de force. Souviens-toi Val, équilibre et justesse... Respire encore, concentre-toi. »
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Un bref instant en observant la zabrak, j'ai le sentiment que les choses vont mal se passer. Si elle avait été l'apprentie de Zeon, elle pouvait me voir comme une sorte de concurrente, comme si j'étais une rivale qu'il fallait éliminer. Serai-je de taille à lui faire face ? Je suis vive et rapide, j'ai plus d'expérience que la majorité des apprentis débutants mais franchement … je doute être à sa hauteur. Elle connait mon nom, cela me surprend, elle ne m'a pas appelée "apprentie" pour me diminuer à mon seul rang. Il en faudrait plus pour parvenir à me surprendre ou me blesser mais qu'elle utilise mon prénom me surprend vraiment. Bien sûr personne ne sait mon prénom entier, il y a longtemps que j'ai cessé de l'utiliser, Val ça me va bien. C'est rapide, c'est facile, c'est court, c'est bien. Me souvenant que je me tiens face à une Darth je lui demande alors si je peux lui être d'une quelconque aide. Je doute sincèrement qu'une Darth vienne demander de l'aide à une apprentie, quelle honte pour une Sith ça serait d'agir ainsi. Toutefois elle m'a interrompue dans mon entrainement, ce n'est sans doute pas pour me proposer d'aller boire un thé autour de gâteaux qu'elle aurait préparé.

Quand je la vois et la sens tourner autour de moi, un léger malaise me parcoure, l'envie de me tourner et l'attaquer me passe par la tête. Juste pour l'avoir à nouveau face à moi et non derrière moi mais je la laisse faire. Défier une Darth ma première semaine sur Korriban ? Certainement pas ma meilleure idée. Définitivement pas ma meilleure idée. Alors je la laisse faire, la laissant tourner autour de moi comme une prédatrice autour de sa proie. Elle me fait me déplacer un peu, fait bouger mes jambes, elle me replace, dans une autre position, un peu différente de celle que j'avais pris jusque là. Sans un mot je la laisse faire, me contentant d'écouter ses propos sans faire attention à sa présence dans mon dos ou ses mains sur mes hanches. C'est très étrange, presque déstabilisant mais je me laisse faire, doutant que de me rebeller soit la bonne idée. Je suis plus gênée par cette méthode qu'autre chose en réalité mais je comprends ses mots, je comprends ce qu'elle me dit et j'acquiesce d'un signe de tête accompagné de quelques mots.

« C'est entendu. »

Entendu oui, enregistré également, elle ne m'y reprendra pas à refaire la même erreur. Elle s'éloigne de moi et j'apprécie cela je dois dire, sa présence dans mon dos, bien que pour des raisons pédagogues, ne m'avait guère plu. Elle demeure une Sith, même si nous sommes dans le même camp, je gardais des doutes et réserves sur ceux que je ne connaissais pas. Au risque de sombrer dans la paranoïa, cela veut dire que j'avais des doutes sur tout le monde sauf le Seigneur Zeon. Entendant ce qui est plus un ordre qu'une consigne, je hoche à nouveau la tête, venant prendre l'arme que j'avais accroché à ma ceinture dans la main. Je me doute que je ne ferai pas le poids si elle m'attaque vraiment mais elle semblait d'humeur pédagogue, ce qui pourrait bien me permettre d'apprendre une ou deux choses. Rien n'est jamais perdu dans ce qu'on apprend, même ce qui semble le moins utile ou le moins intéressant.

« D'accord. »

Ne pas forcer. Elle n'a pas tort. Je me bats avec le sabre-laser comme j'avais appris à le faire à l'épée. Seulement la différence de poids entre les deux armes est impressionnante et effectivement avec un sabre-laser cela me fait réaliser des coups ridiculement puissants. Ces coups n'ont aucune logique, ils sont beaucoup trop puissants et agressifs, je dois apprendre à manier cette nouvelle arme, plus légère, plus volage qu'une arme traditionnelle. Je dois apprendre à maîtriser ma force, mon effort. Les mêmes gestes mais avec plus de grâce et de douceur. Plus facile à dire qu'à faire.

« J'ai beaucoup de mal avec la légèreté du sabre-laser. J'ai appris ces mêmes gestes avec une épée traditionnelle, le sabre-laser est tellement plus léger, il ne pèse trois fois rien dans ma main. »

Ecoutant ses propos je ferme légèrement les yeux, pas entièrement, juste à demi, observant encore ses gestes, je l'accompagne dans ses mouvements comme le reflet d'un miroir. J'essaye de détendre mes muscles, d'être plus légère, plus souple et si cela commence bien, je finis par réaliser un nouveau mouvement trop emporté. Soupirant de frustration contre moi-même, je penche ma tête à gauche, à droite, j'inspire profondément, je recommence. Et je recommencerai jusqu'à y arriver. Le sabre-laser est ma nouvelle arme je dois apprendre à le manier, à le comprendre, à le dompter. Tout comme la Force est ma nouvelle arme et elle aussi je dois apprendre à la manier, la comprendre et la plier à ma volonté. Ce n'est qu'une question de volonté, et de la volonté, j'en ai plus que de raison.
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À quelques détails prêts, les deux femmes étaient en parfaite harmonie dans leurs gestes. La synchronisation était presque là... C'est avec plaisir qu'Aavryn observait sa comparse du coin de l'oeil qui répétait au mieux ses gestes. Elle continuait, en douceur, avec lenteur, son sabre vibrant dans l'air chaque fois qu'il le fendait d'un mouvement fluide. Et ce silence, seul le bruit du sabre, celui du vent, les caressait avec douceur... Tout était paisible ici, dans ce coin reculé, sous le soleil brûlant de Koribban. Durant ce moment qui n'appartenait qu'à eux deux, Aava se surprend à penser ce qu'il adviendrait si un jour, lui était confié un apprenti. Étrangement, l'idée lui plut et elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en observant Val qui s’exerçait en sa présence. Oui, vraiment... L'idée lui plaisait réellement.

J'ai beaucoup de mal avec la légèreté du sabre-laser. J'ai appris ces mêmes gestes avec une épée traditionnelle, le sabre-laser est tellement plus léger, il ne pèse trois fois rien dans ma main.

Pourquoi y sentait-elle comme une once d'agacement, si ce n'est même d'abandon ? Abaissant son arme, Aavryn cessa ses mouvements, pivotant vers l'apprentie qui semblait avoir du mal à ne pas se laisser submerger et se laisser aller à la force plus brute. La femme s'approche doucement, posant une main sur l'épaule de sa consoeur dans un geste confiance, qui se voulait apaisant.

« Tu dois prendre ton temps, Val. Chacun apprend à une vitesse différente. La régularité est là clé de ton apprentissage. Ne sois pas trop exigeante avec toi, tu dois au contraire te mettre en symbiose avec toi-même. Sois plus calme... Reste paisible. »

D'un geste délicat, la sith s'empare de l'arme d’entraînement d'une main et vient déposer son propre sabre dans les mains de Val. Elle ne craint pas un geste malencontreux, qu'il soit volontaire ou non. C'est en toute confiance qu'elle lui confie son sabre, affichant un frêle sourire qui disparaît aussi vite qu'il est apparu pour ne laisser à nouveau que cette expression d'intense froideur.

« Tiens... essaye avec le mien. »

Et Aava revient à ses côtés, gardant une distance de sécurité. Un coup était si vite parti et avec le sabre laser, les dommages étaient colossaux. Inutile d'avoir à changer ce basique entraînement en situation gravissime. La darth inspire, faisant virevolter la lame d’entraînement et murmure.

« Le souci ne vient pas de l'arme... C'est dans ta tête. Tu doutes de toi, de tes capacités... Peu importe qu'il s'agisse d'un sabre laser, l'arme doit rester une extension de toi. Essayons encore, veux-tu ? »

Elle se positionne, écarte les jambes, plie les genoux. Puis les gestes reviennent, son bras fait tourner l'arme avec légèreté, fluidité. Il n'y a aucune pression dans les gestes de la combattante. Cela semble être presque un jeu dans la façon dont elle manie la lame avec une facilité déconcertante.

« Val... Dis-moi si je me trompe mais... Serait-ce, éventuellement, ma présence qui te rend si nerveuse ? Tu as l'air tendu... »

Elle pivote le visage, darde son sombre regard fait d'encre sur la blondinette à ses côtés. Aava en était presque sûre, le souci venait sans doute de là. Elle n'avait jamais été très doué avec les gens, avec les mots... Mais elle avait la désagréable impression que c'était simplement elle, le problème. Présence indésirable ? Sans doute. Pourtant elle n'est ni gênée, ni en colère. Il n'y a rien, comme toujours. Éteinte est la Zabrak, comme à son habitude. Elle cesse à nouveau ses mouvements, pivotant complètement vers l'apprentie et murmure avec autant de douceur que possible.

« Tu as besoin de parler de ce qui te ronge, Val ? Tu peux te confier, si cela te soulage. Je ne suis pas ton ennemie... Mais si ma présence te dérange en quoi que ce soit, je comprendrais et je garderais mes distances. N'aie pas peur de dire ce que tu penses, je préfère de loin la sincérité, même quand elle fait mal... »
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Ces gestes je les connais, je ne fais que les répéter, suivant le rythme de la Zabrak avec une certaine aisance si ce n'est quand mon bras s'emporte à nouveau. Apprendre une toute nouvelle arme n'est pas facile, j'aurai pensé que ça le serait mais ça ne l'était pas. Je continuerai jusqu'à y parvenir, parce que c'est ma façon de faire, toujours aller au bout des choses mais j'ai de moins en moins le sentiment que le problème vient de l'arme. Je ne crois pas non plus que le problème vienne de la Zabrak, de cette planète ou de quelque excuse que je pourrai trouver. Le problème c'est moi et de m'en rendre compte petit à petit ne m'aide pas vraiment à rester régulière dans les mouvements que je répète. Les mots de la Darth résonnent étrangement en moi, le Code Sith incite à la passion, à la puissance et elle me parle de calme, de rester paisible. Un bref instant en ouvrant mes yeux mi-clos, je m'attendrai presque à voir mon parrain se tenir devant moi. Lui qui me parlait toujours de rester calme et tranquille, de rester en paix pour laisser mon instinct me guider. Mon instinct … tu parles … la Force, oui ! Je hoche la tête aux propos de la zabrak qui vient échanger nos armes à ma surprise.

« Je … oui … Rester paisible. »

En symbiose avec moi-même, voilà qui promet d'être vraiment amusant. L'arme que je tiens me plait d'avantage, elle n'a toujours pas le poids d'une épée mais elle est un peu plus lourde que le sabre d'entrainement, je trouve ce sabre-laser plus agréable. Je demeure surprise d'un tel témoignage de confiance de la Darth, un sabre d'entrainement envoie une bonne grosse décharge, un sabre-laser en revanche laisse des marques définitives, pouvant aller jusqu'à tuer. Ca ne l'empêche pas de me mieux me convenir.

Je reprends l'entrainement aux côtés de la Sith, reprenant ces mêmes mouvements que je connais. Un peu plus à mon aise avec le sabre-laser un peu plus lourd, je le sens vibrer avec plus d'intensité dans ma main, ces vibrations d'abord étranges finissent par devenir agréables, j'essaye de me focaliser dessus tant que je peux mais en vain, d'autres pensées occupent ma tête et cela n'échappe pas à l'attention de la Darth qui me le fait bien vite remarquer.

« D'accord. »

Autant que je puisse me dire d'accord, j'ai du mal à faire mieux que de répéter les mouvements comme un vulgaire robot. Je les réalise parce que je les connais par cœur mais sans âme, sans être à ce que je fais, ceux sont des gestes rituels et non volontaires que je pratique. Perdue dans mes pensées, je m'arrête avec un petit sursaut quand la zabrak demande si c'est sa présence qui me rend nerveuse. Je secoue doucement la tête, non je crois que ça aurait été pire encore si elle n'avait pas été là.

« Non, ce n'est pas votre présence. Elle est agréable, au contraire. »

Simplement de savoir qu'il y a quelqu'un, cela me suffit. Elle n'a pas besoin de faire de grandes choses, rien que d'être là, de prendre le temps de me conseiller. Le problème ne vient que de moi et je m'en rends compte à chaque seconde qui file. Cela ne fait qu'accentuer mon malaise. J'éteins le sabre-laser et le rends à sa propriétaire.

« Je ne saurai même pas par où commencer tant il y a de choses qui se bousculent dans ma tête. »

Je me frotte le front en inspirant bruyamment, j'essaye de mettre de l'ordre dans mes pensées mais par où commencer ? Que lui dire en premier ?

« Lors de notre rencontre j'ai dit au Seigneur Zeon que j'étais blonde pas conne, enfin quelque chose comme ça mais … je crois que je suis simplement les deux en fin de compte. »

Ce n'était pas peu dire et un long soupir s'échappe de mes lèvres.

« Quand mon parrain me disait m'apprendre à me défendre avec une épée, il m'entrainait à manier un sabre-laser et je ne m'en suis jamais rendue compte. Comment j'ai pu croire cela ? C'est tellement énorme. Bien sûr que je n'avais qu'une épée dans la main et pas un sabre-laser mais cela n'empêchait rien. J'aurai dû le voir, j'aurai dû le comprendre ! »

Mon ton monte au fil de mes mots mais ma colère n'est pas braquée contre celui qui s'était avéré avoir été mon Maître et non mon parrain.

« Et m'avoir appris à faire confiance à mon instinct … J'ai toujours su la vérité, c'est la Force qu'il me faisait ressentir, pourquoi je n'en ai jamais demandé plus ? Pourquoi je n'ai jamais voulu en savoir d'avantage ? Comment est-ce que j'ai pu être aussi conne ? Pourquoi est-ce que j'ai simplement accepté tous ses mensonges ?! »

J'ai du mal à rester paisible, mon débit s'est accéléré, ma voix est montée en volume et mes poings se serrent et desserrent.

« Et ma mère … oh oui ma mère … une gentille petite agricultrice de Chandrilla dont il ne reste du père de son enfant qu'une pierre taillée … une pierre taillée ? J'ai accepté de croire ça ! »

D'un geste nerveux je désigne la pierre à mon cou, le cristal de sabre-laser.

« Un cristal de sabre-laser, oui ! Voilà ce que c'est ! Et moi, bien gentiment, j'ai accepté de croire ce mensonge ! »

Je commence à marcher, quelques pas nerveux allant et venant sur quelques pas.

« TOUTE ma putain de vie a été un long mensonge parsemé d'un peu plus de mensonges ! Et au sommet de tout ça ? J'ai tué un homme ! Sur Naboo, en partant, j'ai tué un homme ! »

Et tout ça je le gardais à l'intérieur, sans le faire sortir. Sur ma joue je sens une larme rouler, pas de tristesse, pas de détresse, une larme de colère, une colère sourde et effrayante braquée vers moi. JE me fige finalement, tournée vers la zabrak.

« J'ai besoin de faire sortir tout ça … de faire sortir ma colère, je crois que j'ai envie de … de … j'ai envie de violence, de brutalité, de faire un truc bête et méchant, sans aucun intérêt, juste pour … pour me sentir mieux ! »

Trop de choses que je gardais à l'intérieur, sans les laisser sortir. Je ne proposais pas un combat entre nous, du moins ce n'est pas ce que j'imaginais. Non, j'avais envie d'une violence irraisonnée, de m'épuiser totalement à faire quelque chose d'inutilement violent.
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Non, ce n'est pas votre présence. Elle est agréable, au contraire.

Le compliment aurait pu la toucher, si tant est que quelque chose puisse réellement l'atteindre. Aava reste muette, il n'était pas nombreux ceux qui pouvaient trouver sa présence agréable, mais Val n'avait pas l'air d'être comme les autres. Différente, c'était une certitude. Respectueuse, la sith écoute sa consœur qui lentement, vient à se confier, laissant la partie immergée de l'iceberg se retourner. Ah, toute cette haine, cette déception... Elle comprenait mieux pourquoi la jeune femme avait trouvé sa place ici. À travers le mensonge, elle avait trouvé la force. Au sens propre comme au figuré. L'épée avait été un sabre, le bijou le cristal qui devait probablement l'accompagner. Et c'est donc à travers un jeu habile et malsain qu'elle avait été entraîné sans même s'apercevoir de son potentiel. Aava ne savait pas si elle devait saluer l'ingéniosité de la chose ou bien sa cruauté.

Aavryn ne connaissait que trop bien ce trop plein de haine, n'est-ce pas ce qui l'avait elle-même conduit sur la pente glissante du côté obscur de la force ? Et même maintenant, après avoir grandi ici chez les Sith, il lui arrivait de douter. Bien trop souvent, pour dire vrai. Elle assiste à la folie rageuse de val, regarde l’abcès qui se crève et qui laisse suinter son pue. Et ça la ronge l'apprentie, ça la bouffe jusqu'à l'âme. Mensonge, trahison, manipulation, mort... C'est le lot quotidien de ceux qui sombrait dans le sombre côté de la force. Qui ici, avait réellement connu une vie heureuse ? Qui n'avait pas cherché la puissance pour donner un semblant de sens à sa vie ? Le cercle vicieux du pouvoir et de la haine se refermait comme un étau sur la blonde qui était à deux doigts d'un geste malencontreux. Et Aava garde le silence, se contente d’observer le sabre laser dans les mains de sa comparse qui vrombit durement, l'air menaçant.

Qu'est-ce qui l'avait soudainement ébranlé ? Ces larmes brûlantes ou bien la ressemblance frappante qui les unissait ? Mais il y avait bien longtemps qu'Aava n'avait plus pleuré, elle. Pas même lorsqu'elle avait été battu presque à mort par son confrère de Zabrak. Lentement elle s'approche de Val, saisissant le manche du sabre laser et d'un lent, récupère son arme. Vu son état, il n'était pas conseiller de laisser un tel prodige de mort entre ses doigts. Dans un dernier bruit caractéristique, la femme éteint l'arme et la raccroche doucement à sa ceinture avant de lever ses yeux noirs vers la pauvre jeune fille en larmes et désespéré alors qu'elle lâche l'arme d’entraînement qui teinte sur le sol rocheux du canyon. Alors elle eut pour Val, un geste que personne n'avait osé pour elle. D'un mouvement lent et toujours serein, elle crochète la nuque de l'apprentie et la ramène à elle pour la serrer contre sa poitrine. L'étreinte à quelque chose de doux, presque maternel. Elle ne bronche pas Aava, reste égale à elle-même, enfermé dans sa froideur habituelle. Mais ses gestes eux, sont plus parlant. Elle laisse le jeune Val se déverser dans ses bras, elle cache ses larmes que l'on pourrait user contre elle si on la surprenait à pleurer. Elle la laisse simplement s'appuyer sur ce corps robuste dont elle est pourvue. Face au désespoir de sa nouvelle sœur Sith, la Darth reste silencieuse mais pas sans compassion.

« Tu n'es pas seul, Val. Tu ne l'es plus. »

Aava saisit le visage de sa consoeur entre ses mains, caressant ses pommettes humides de ses deux pouces dans un geste doux quoiqu'un peu rugueux. Elle n'était pas bien habituée à consoler les gens, pour les soulager. Elle faisait au mieux. Lentement elle relâche l'apprentie puis recule d'un pas, d'un deuxième et écarte les bras. Elle s'offre en toute confiance à la blonde qui éprouve ce besoin de frapper jusqu'à plus soif.

« Frappe. Frappe, Val. N'aie pas peur de me blesser, fais simplement ce qui est bon pour toi. Fais-le ! »

Incite-t-elle, la voix sifflante. Le regard sérieux et décider, la Zabrak compte bien sur son endurance raciale pour subir les coups. Elle avait l'habitude, c'était son lot quotidien. Cheveux au vent, a contre-jour dans la lumière du soleil, elle avait presque ce quelque chose de divin. Elle reste immobile, bras écartés et murmure encore, plus décidé que jamais, sa voix perçant l'ère du canyon dans un ordre tonitruant.

« FRAPPE-MOI! »
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Beaucoup trop de mensonges. Voilà ce qu'il y avait eu dans ma vie. Une quantité trop grande de mensonges. Mais le pire n'était-il pas que je les avais crus ? Que je les avais acceptés comme autant de vérités sans même faire attention à ce qu'on me disait ? Cette pierre autour de mon cou, j'aurai dû comprendre, j'aurai dû finir par tilter, personne ne s'attache à une vulgaire caillou taillé, si intéressant soit-il. Mon parrain maniait le sabre-laser et la Force, pourquoi n'ai-je pas voulu comprendre de suite que je faisais de même ? Que ce qu'il appelait mon "intuition" était en fait la Force elle-même. Pourquoi ne m'avait-il pas formé plus sérieusement ? Est-ce que je n'étais pas digne de devenir une Jedi ? Est-ce que je ne méritais pas de pouvoir un jour faire quelque chose de plus grand de ma vie que de cultiver des fruits et légumes sur Chandrila ou vendre des boissons sur Naboo ? Ici sur Korriban, il semblait que je commence à trouver ma voie, celle de devenir une Sith. Apprendre à manier le sabre-laser avec un sabre-laser dans les mains, apprendre à manier la Force pour en faire une alliée mais plus intéressant encore une arme. Ici, sur la planète des Sith, à l'endroit-même où la Force obscure était si puissante que je pouvais la ressentir, j'apprenais ce que je n'avais pas appris.

Et pour la toute première fois je mettais des mots sur ce qui me rongeait de l'intérieur depuis mon arrivée. Certes cela ne faisait que quelques jours que j'avais quitté Naboo au contact du Seigneur Zeon mais cela m'avait suffis à réfléchir sur moi. A l'invitation de la zabrak, c'est un torrent de parole qui m'échappe. Je parle rarement autant, pas en tout cas sans que ça ne soit pour railler quelqu'un. C'est ma façon de faire, pas pour cacher ma peur, du moins pas uniquement pour ça, mais surtout pour déstabiliser l'adversaire, chercher ce qui va avoir un impact sur lui et l'exploiter. Si la zabrak ne m'avait pas invitée à vider mon sac, qu'est-ce qu'il aurait pu se passer ? Tôt ou tard cette colère aurait éclaté, c'était inévitable mais sur qui ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Peut-être était-ce bien la Force qui avait mis Aava sur mon chemin. Peut-être la Force voulait-elle que cette rencontre arrive, que des larmes de colère m'échappent devant une supérieure. Ca ne fait pas vraiment Sith des larmes. Tout du moins une partie de moi arrive à accepter ces larmes parce qu'elles ne sont pas de détresse, de peur ou de douleur mais de rage, de haine. Je suis l'objet de ma propre haine, c'est contre moi qu'est braquée cette colère furieuse.

Je sursaute au contact de la zabrak qui m'attire contre elle en disant que je ne suis pas seule, m'assurant que désormais je ne suis plus seule. Une partie de moi aimerait le croire, une autre ne peut s'empêcher d'imaginer qu'il s'agisse là d'un mensonge supplémentaire. En étais-je seulement à quelques mensonges de plus dans ma vie ? Et qu'est-ce que j'en fait de ce mensonge ? Je l'accepte ? Je le rejette ? Bras ballants le long d'une corps comme une marionnette sans vie, je laisse s'échapper les dernières larmes de rage derrière mes yeux clos, m'attendant presque à sentir la déchirante brûlure d'un sabre-laser à travers mon corps. Mais rien ne vient et la Sith se recule, écarte les bras et m'incite à venir la frapper, quitte à lui faire mal. Elle me dit de la frapper sans craindre de la blesser, de me vider de ce qu'il y a en moi. Je l'observe un bref instant, secouant doucement la tête.

« Madame, ce n'est pas … »

Son ordre tombe, sec, impitoyable, presque effrayant. Je l'observe, cherchant en elle un quoi que ce soit, un je ne sais quoi qui me dirait qu'elle ne pense pas cet ordre. Moi qui avais en tête d'aller chasser quelques créatures résidant dans les grottes à ses côtés ou même seule à la façon d'un défi. Je la dévisage et puis d'un coup, sans prévenir, mon poing s'abat sur sa joue. Seul le bruit de l'impact aura tranché avec le silence qui venait de s'installer après le cri de la zabrak. Un bref instant, comment suspendu dans la course du temps, mon poing reste collé contre sa joue. Je m'attends à une réaction mais rien ne vient. Alors mon second poing s'abat sur la jeune femme, frappant son ventre. Puis les coups tombent. Ce n'est pas elle que je frappe, tout du moins si ça l'est physiquement, ça n'est pas elle que je vois face à moi mais moi-même. Cela dure plusieurs longues minutes, chaque coup porté est plus rageur que le précédent, ma respiration régulière dans cet effort, je frappe-j'expire est devenu un je frappe-j'expire en criant ma rage. Cela coup après coup, poings, pieds, dévoilant un certain entrainement, dévoilant une rage bouillonnante contre moi-même. Si parfois la zabrak bouge un peu sous mes coups je continue pourtant jusqu'à ce dernier coup de poing. Le poing solidement fermé, accompagné de ce qui était désormais un hurlement rageur à m'en faire mal à la gorge, le geste est aussi rapide qu'il est lourd et intense. Sous mes phalanges endoloris par ce déferlement violent j'ai entendu un craquement. Haletante mais apaisée, transpirante mais soulagée, j'observe ma main pour constater que ce n'est pas d'elle que venait le craquement que j'avais entendu. Aurai-je cassé une dent à la zabrak ? Si elle devait vouloir s'en prendre à moi pour ce qui venait d'arriver je me laisserai faire, comme elle venait de le faire. Mais avant, entre deux halètements profonds je murmure doucement.

« Merci, Madame. »
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Madame, ce n'est pas …

Elle ne dit plus le moindre Aava, reste là debout face à l'apprentie et se contente de lui jeter un regard dur et austère. Elle ne répétera pas son ordre. Pourtant elle patiente jusqu'à ce que que les premiers apparaissent. La sith ne bronche pas, soufflant seulement sous la douleur. Là encore, tout le plaisir d'être un Zabrak et d'avoir cette résistance inouïe lié à sa race. Mais Val fait mal néanmoins, elle sait où taper, Aava voit et ressent la technique dont elle dispose. C'est une apprentie qui a déjà bien des connaissances, une maîtrise du combat et sous l'emprise de la fureur elle n'en est que meilleur. Oui, elle la sent cette haine venimeuse, toute la déception qu'elle refoule depuis qu'elle a réalisé la machination dont elle a été victime. Malgré les coups, malgré la douleur, Aava ne peut s'empêcher de sourire. Elle fini par poser un genoux à terre, voûter le dos mais jamais sa tête elle, ne se baisse de soumission. Elle se contente d'attendre que la jeune femme s'épuise. La sith a subit des corrections bien pires que celle-ci, elle aura d'autre bien pire encore... C'est peut-être un raisonnement fataliste mais empreint d'une vérité évidente. Tout ce qu'elle peut faire, c'est simplement patienter, respirer et focaliser son esprit sur l'essentiel, sur ce qui chasse la douleur. Alors quand les coups cessent enfin, c'est une Darth essoufflé qui se redresse lentement, le buste et le visage endoloris par les coups incessant. Aava pivote le visage, son faciès mué dans une expression toujours si peu enjoué alors qu'elle crache soudainement sur le sol. Salive et sang se mélange alors que d'un revers de main elle essuie le liquide vermeil, presque noir, qui coule sur son menton.

Merci, Madame.

Entre deux sanglots, elle sent la gratitude de l'apprentie. Si pourtant elle resta calme jusque là, Aava tend soudainement le bras, les doigts crispé dans l'air alors qu'elle s'ouvre à la force et en fait allègrement usage contre la gorge de la pauvre Val. Elle serre, presse avec un plaisir qu'elle a bien du mal à dissimulé. Elle se gausse de la douleur qu'elle inflige en retour alors que sa voix suave, mielleuse et cynique s'élève.

« C'est Darth... Darth Aava. »

Corrige l'ignoble femme qui montre enfin son vrai visage. Elle avait donné un semblant de soutient à la belle apprentie, mais elle avait encore un rang et réputation à tenir. Que Val ne s'imagine pas que face à elle, se trouvait un Ewok docile et facilement manipulable.

« Bien, maintenant que tu t'es acharné avec une haine que j'ai trouvé absolument délectable, je veux que tu pense à tout ce que tu as ressentit. Pense à cette colère qui te ronge, cette violence qui a parcouru jusqu'au moindre nerfs de ton corps... »

Aava approche, gardant toujours la main levé, exerçant toujours cette force sur le petit cou de Val avant de murmurer, continuant dans sa lancée.

« N'oublies rien, Val. N'oublies jamais le mal que l'on t'as fait. N'oublies jamais la haine qui te ronge car elle sera ta plus précieuse alliée. C'est de là que naît ton pouvoir, n'écoute qu'elle et elle seule. »


Affirme la sombre femme sans broncher avant de relâcher enfin sa prise. Sa main retombe mollement le long de sa hanche alors qu'elle se détourne de l'apprentie, se penchant pour ramasser son manteau qu'elle enfile d'un geste assuré et rapide. La leçon est à présent terminé et Aava ne compte pas s’éternise. Elle darde sur Val un dernier regard, toujours avec cette froideur intense et ce regard remplit de noirceur.

« Je te souhaite bon courage pour ton apprentissage... »


Grince Aava avant de pivoter sur elle-même, non un sourire puant de sournoiserie à peine voilée. Tranquillement, elle reprend le chemin par lequel est elle venu, savourant la tranquillité qui lui est offert avec cet intermède enrichissant.
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J'avais hésité un instant à cogner sur la Sith. Très sincèrement je pensais même qu'il s'agissait là d'une mauvaise idée, cogner sur une supérieure ? Même à son invitation, ça n'était pas une très bonne idée. Pourtant ça allait me faire un bien fou et je le savais. Effectivement cela se vérifie bien vite, chaque coup qui tombe, qui frappe le corps de Darth Aava provoque un soulagement dans mon être. Ma colère, ma haine, mon mépris se mélangent, se lient dans les coups qui tombent, furieux, puissants, rapides, précis. Je cogne avec l'expérience de quelqu'un qui sait porter un coup, avec la vivacité d'une personne entrainée, avec la puissance de quelqu'un qui s'entretient. Les coups sont violents, agressifs, impitoyables mais je m'en moque éperdument, ça me fait du bien. Et puis n'était-ce pas la Sith elle-même qui m'avait invitée à la frapper et la violenter ? Ce n'est qu'une fois la déferlante passée que je me retrouve plongée quelque part entre le besoin de remercier la Sith pour ce qu'elle venait de faire. Après tout elle venait de me laisser me libérer de ma colère et ma rage en me permettant de la violenter. Il y avait aussi ce sentiment que je n'aurai pas dû, pas de la compassion pour elle, non, plutôt l'impression que ça avait été une mauvaise idée. Je m'attendrai presque à devoir désormais subir les coups de la zabrak mais même après mes mots, rien ne vient, aucun coup, aucune violence. Du moins rien qui ne soit physique.

Ce geste de main qu'elle réalise, je le connais, ce n'est pas la première fois que je me retrouve soumise à ce pouvoir. Certains éducateurs ont pour méthode de pratiquer par la démonstration, la compréhension par la découverte. Pourtant chaque fois reste aussi désagréable que la précédente. Ce n'est pas tant le manque d'air que je trouve horrible que cette poigne serrant douloureusement ma gorge. Je sais que ça ne laissera pas de marque mais je ne peux m'empêcher de trouver pire ce sentiment de strangulation que le sentiment d'étouffement. Si elle avait pris ma gorge entre ses mains, j'aurai su me défendre, j'aurai su quel geste avoir pour lui échapper mais dans la Force, je ne suis pas à son niveau. Je débute encore beaucoup trop. J'avais déjà appris à l'écouter, à m'y ouvrir et je m'y exerçais mais rien de ce que je savais faire ne me permettrait de résister à la Sith ou de lui rendre la pareille. Le seul domaine où j'aurai pu oser la défier, sans doute en vain ou pour mon malheur, ça aurait été à l'épée. Pas au sabre-laser, non, à l'épée, exactement comme les premiers Sith et Jedi ceux sont affrontés avec de véritables épées.

Autour de mon cou je sens toujours cette pression impitoyable mais mon attention est plus portée sur ses paroles que ce qu'elle me fait subir. Je ne peux pas dire comprendre où elle veut en venir, se laisser cogner pour ça ensuite … Franchement je ne comprends pas. Mais je comprends ses mots, je comprends ce qu'elle veut me dire. Tant bien que mal je hoche la tête, ma tête que le manque d'air a fait rougir parvenant tant bien que mal à bouger en un hochement maladroit. Comment pourrai-je oublier avec ce qu'elle est en train de faire ? Sérieusement, il suffisait de me dire un truc pour que je le retienne, pas besoin de faire preuve de violence, bon sang ! L'air se raréfiait dangereusement dans mes poumons à présent et c'étaient eux qui devenaient douloureux à présent. J'avais beau me répéter qu'elle ne me voulait pas morte, la gorge toujours serrée et mes mains tentant d'arracher cette prise intouchable, les poumons en feu, je commençais à me sentir vraiment mal à l'aise. Aussi c'est sans surprise que ma première réaction quand elle me relâche est de prendre une intense et profonde inspiration … suivis de beaucoup d'autre. Bon courage pour mon apprentissage dit-elle encore en partant.

« Je m'en armerai, Darth Aava. »

Pas besoin de préciser de quoi je m'armerai car il était évident que je m'armerai autant de mon courage que de la rage et la haine dont elle avait parlé. Elle s'est déjà éloignée quand mon souffle redevient régulier, ma main massant mon cou douloureux.

« Et je n'oublie jamais rien non plus. »

Certains disaient que la devise des Sith est œil pour œil, dent pour dent. Ne suis-je pas en train de devenir Sith ?
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