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(flashback) Je ne suis pas un héros | Fawn & Bran

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Nous nous arrêtons de courir à proximité de gardes de la ville, au moins, nous serons protégés par des gens… plus… expérimentés. Je m’arrête de parler pour l’examiner, déformation professionnelle. Il a l’air épuisé, penché vers l’avant. Il part s’installer sur un banc, j’aurais pu dire qu’il partait s’asseoir, mais ça ressemblait plutôt à une chute lourde, suivie d’un soupir de soulagement. Ou d’un gémissement. Ses yeux clos ne m’aident pas à savoir s’il a poussé son dernier soupir ou non. Je le suis, inquiète de m’éloigner plus des gardes, mais je ne vais pas le laisser là après le courage dont il a fait preuve pour une inconnue.

Je le regarde soulever son t-shirt et y jette un coup d’œil discrètement, déformation professionnelle encore. Je l’écoute parler mais je suis bien trop inquiète pour lui pour vraiment en rire. Et puis, le stress n’est pas assez loin. Je lui demande de m’excuser par avance et pose mes mains sur son torse, l’une assez haute pour ne pas lui faire mal et retenir le t-shirt et l’autre sous les côtes. J’aperçois une ecchymose qui se forme sur l’avant dernière côte, en l’absence d’un droïde médical et ne possédant pas de fonction « radio », je me contente d’un verdict incertain, espérant que ce ne soit pas pire.

« Je pense que tu as la côté fêlée, dans le pire des cas cassée. Normalement elle n’a rien touché… »

Si sa respiration est sifflante, c’est à cause de la course, et il ne semble pas à l’agonie. Juste très mal en point. Je me mordille la lèvre, pensive. Le souci avec les côtes, c’est qu’à part à un hôpital, on ne peut rien faire à part conseiller du repos et de ne pas trop toucher. J’ajoute : « il faudra que tu ailles le faire confirmer dans un hôpital, et pourquoi pas avoir un meilleur soin… malheureusement, je ne peux rien faire de plus. » Je me rends compte à ce moment-là qu’il ne doit pas savoir pourquoi je lui dis ça, puisque bien que nous avions joué les cousins, il ne pouvait pas se douter de qui j’étais.

« Je suis médecin… enfin, apprentie ! Je m’appelle Fawn. Et toi ? »

J’essaie d’aviser s’il n’a pas pris un trop grand coup à la tête en lui lançant une question assez basique. Dans mon sac, je trouve quelques pansements et des cachets pour la douleur, je lui tends en lui proposant de l’aider. Je m’accroupis devant lui, histoire de jeter un regard à sa tête, à la recherche d’une plaie.

« Est-ce que tu veux manger ? Boire ? Tu te sens mal ? Enfin, je veux dire, plus mal que ce qu’une personne rouée de coups ne devrait ? Je passe ma main dans mes cheveux, gênée. Merci pour ça au fait. Je te suis éternellement redevable. »
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Je ne suis pas un héros.
Fawn et Brandon
Hosnian Prime, 33 ABY


Quelle image je devais renvoyer… D’abord, je joue le héros et je me fais tabasser comme un bleu. Ensuite, je ne suis pas capable d’être suffisamment endurant pour tenir le coup et je m’effondre comme une masse sur le banc le plus proche. Je ne sais rien de cette jeune femme et je ne cherche pas à lui plaire ou quoi que ce soit. C’est plus pour moi en fait, j’ai l’impression de constamment faire pitié. Les gens doivent rire de moi constamment rien qu’à me voir marcher maladroitement dans la rue.

Je sens soudainement des mains froides au contact de mon torse. Je me redresse, surpris. Je regarde la jeune femme avec de grands yeux parce que ce n’est pas vraiment quelque chose d’habituel, enfin voilà quoi, on ne me touche jamais le torse comme ça dans la rue. En fait, on ne me touche même pas du tout pour faire court, mais ça c’est une autre histoire. Elle ne bronche pas et me dit finalement que ma côte est probablement fêlée, voire cassée dans le pire des cas. D’où la douleur… En même temps, je ne m’attendais pas à être sorti intact de cette altercation, y a que dans les holofilms que ça arrive. « Je… » Je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit qu’elle enchaîne en me conseillant d’aller à l’hôpital quand même pour vérifier que tout va bien, relativement. J’acquiesce donc. Je ferai ça en rentrant, j’irai au centre médical de la base.

J’allais lui demander comment elle savait pour ma côte, mais elle répondit à ma question sans que je ne dise quoique ce soit. Elle est donc apprentie médecin et s’appelle F awn. Bah oui, je ne connaissais pas son prénom, j’avais presque oublié ce détail tiens. « Ah bon ? Tu ne t’appelles pas Nora ? » Je ris à ma propre bêtise et me stop net aussitôt parce que ma côte me fait mal. « Aïe… » Je lui tends la main pour me présenter à mon tour. « Moi c’est Brandon. Brandon Sunrider ! Et je suis un pilote pour l’Armée Républicaine. » Dit comme ça, c’est vachement classe. Mais je ne suis que pilote, après, elle a bien vu que j’étais un peu nul pour le combat. Beaucoup même.

J’ai encore un peu la tête qui tourne, mais le fait d’être assis, ça me fait du bien. Je sens ma respiration revenir à peu près à la normale et c’est déjà une bonne chose. Courir avec une côte fêlée, je ne suis pas sûr que ce soit recommandé. Mais j’ai une bonne excuse, enfin je crois. La jeune femme s’accroupit devant moi, je me demande bien ce qu’elle fait. Bon, je suppose que ça fait partie de son métier et tout ça, mais c’est intrigant de la voir m’observer autant. Elle me pose des questions, encore plus vite que moi quand j’ai rencontré le pilote Aram Fray. « Je vais bien, je crois. Enfin je n’ai pas l’impression que je vais mourir dans les secondes à venir. En même temps, je ne sais pas trop comment on se sent quand on s’apprête à mourir… » Bon je ne vais pas partir dans un débat philosophique. « Par contre j’ai un peu faim. On pourrait peut-être se trouver un truc pour grignoter ? Enfin, je ne sais pas si tu as quelque chose de prévu après je ne veux pas t’empêcher de faire ce que tu as à faire. » Finalement, elle me remercie. Je suppose qu’elle parle de ce qu’il s’est passé plus tôt. Je ne pense pas avoir fait quoique ce soit qui mérite sa reconnaissance mais bon. « Je n’ai pas pour habitude de laisser mon prochain dans une mauvaise situation. Mais comme tu as vu, je ne suis pas un héros. J’ai plutôt fait office de punching-ball. Enfin, tu es sauve, c’est le principal. »

Je me lève difficilement du banc, tente de me tenir sur mes deux pattes. « Bon, on va manger ? »
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« Ah bon ? Tu ne t’appelles pas Nora ? »

Je laisse échapper un petit rire, non je ne m’appelle pas Nora et on ne se connait pas non plus, ou alors… ou alors je ne le sais pas. Sur le moment, je me plais à imaginer la scène, me voilà avec un ami éloigné que j’ai oublié… ou alors un frère ! Un frère que mes parents m’ont cachée, où alors dont ils ignoraient l’existence (oui bon… c’est compliqué mais possible). Un enfant secret, venu d’une union honteuse ? Ou dangereuse pour la famille ? Ah ! La grande aventure. Je saisis la main de mon vrai-faux-frère/ami oublié et la serre chaleureusement. Je me trouve sacrément drôle, mais je ne le montre pas, sans doute encore trop secouée par les évènements précédents. En plus, avoir une connaissance pilote dans la prestigieuse République, ça en jette. Décidément, je suis décidée à l’adopter dans la famille ! Je laisse de côté cette admission pour lui poser les questions de base, mais il a l’air de parfaitement savoir qui il est et où il est. Bref, pas le moindre signe d’un traumatisme crânien ou d’un cerveau trop secoué.

Je rigole sincèrement à ses blagues même si dans ma tête je me demande si justement, puisqu’il ne sait pas ce que ça fait de mourir, il ne passe pas à côté des symptômes de la mort imminente. Imaginez les débuts de ma carrière de médecin : « apprenti docteur, elle tue son ami de longue date, héros de la République, par négligence », oups. Quelle horreur !

J’hoche la tête, ravie d’avoir autre chose à ressasser que sa mort future et la fin de mon exercice en tant que médecin. J’en profite pour le remercier avec ferveur, toujours sous le choc qu’un inconnu (enfin plus tant que ça) soit venu me sauver alors que personne d’autre n’osait le faire. J’ai les yeux humides d’émotion à l’entendre et je loue avec passion la République de former de tels héros !

Sitôt levé, je me jette pour l’épauler, et nous nous dirigeons clopin-clopant vers une échoppe avec des chaises, toujours sur la place et relativement dans le passage. Si quelqu’un vient nous poser soucis, nul doute que le refus attirera assez l’attention.

« Qu’est-ce que tu veux manger ? Je pose le menu qui ne me parle pas plus que ça. Reste là, je vais chercher de quoi nous remplir l’estomac. »

Je note dans un coin de ma tête ce qu’il souhaite et décide d’en prendre en double, ne sachant pas quoi prendre pour moi-même. Je reviens du comptoir les mains pleines d’aliments inconnus avec en prime deux grands verres d’eau. L’hydratation c’est important. Je laisse tomber plutôt que je ne pose ce qui m’encombre, et m’installe en face de Brandon.

« J’espère que je ne me suis pas trompée, je crois que tout y es… Alors, ça va mieux ? »

J’attends de le voir piocher histoire de ne pas commencer par le dessert et croise les doigts pour que ce ne soit pas trop pimenté. Je lui laisse le temps de répondre avant d’enchaîner : « Alors tu es pilote ? Ça doit être génial… » Je l’imagine parader dans un uniforme resplendissant, et je l’envie un peu. C’est clair que c’est plus reluisant que « médecin gaffeuse ».
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Je ne suis pas un héros.
Fawn et Brandon
Hosnian Prime, 33 ABY


Même si la douleur était toujours présente, je me sentais déjà beaucoup mieux. La grande place sur laquelle nous nous trouvions inspirait davantage confiance et nous permettait de ne pas avoir à rester sur nos gardes constamment. De plus, j’en sais davantage sur la personne à qui j’ai filé un coup de main, c’est tout de même beaucoup plus agréable de savoir à qui on s’adresse. Non, ce n’est pas ma cousine Nora, ça se saurait. Un médecin, c’est vachement chouette. On peut dire que j’ai eu de la chance même si bon, je ne suis pas si amoché que ça, rien de pire que d’habitude. A croire que mon corps est habitué et devient beaucoup plus résistant.

On ne s’attarde pas trop sur les formalités, bien qu’elle ait déjà touché mon torse alors qu’on se connaît à peine. Je ne vais pas m’en remettre, je vous jure ! On décide d’aller manger un bout parce que j’ai faim et comme je ne suis pas tout à fait à cent pourcents de mes capacités, j’ai le droit de me faire plaisir, et ouais. On trouve rapidement une échoppe. Ce n’est pas la première fois que je viens je crois, il me semble qu’on n’est pas loin de la base militaire et je me suis déjà rendu dans ce truc avec mes collègues. On s’installe, je fais attention de ne pas être trop violent dans mes gestes. Elle me demande ce que je veux manger et ma réponse sort toute seule. « Des ribs de Dewback. Enfin, s’ils en ont. Sinon bah n’importe quels ribs feront l’affaire je pense. » Je lui donne de quoi payer, hors de question qu’elle m’invite.

Alors que je la regarde s’éloigner je tente de contacter BB-4 pour qu’il vienne nous retrouver. Il se fait tard et je sais qu’il va me faire une scène quand je vais rentrer. Je le bippe puis je me touche machinalement la côte qui est censée être fêlée. Je vais encore me faire insulter par le docteur de la base, je le sais, je le sens venir. Il va me faire la moral, me dire d’aller prendre au moins des cours pour savoir me défendre correctement et pire, il pourrait demander à ce que je n’ai plus le droit de sortir en dehors des missions. Fawn finit par revenir et loin d’avoir les mains vides, j’en salive d’avance. J’ai d’ailleurs du mal à croire qu’ils aient des ribs de Dewback ici, sur Hosnian Prime. « Merci beaucoup ! C’est parfait, ça me donne encore plus faim. J’ai l’impression de ne pas avoir mangé depuis au moins trois jours. T’imagines un peu ? » Je pioche un morceau sans tarder et je jubile rien qu’en croquant la viande. « Je crois que je vais déjà mieux, merci beaucoup, Fawn ! » Dis-je la bouche pleine. Il semblerait que j’en oublie les politesses quand je mange.

Alors que je déguste comme un prince ce qu’elle m’a ramené, elle requérait sur mon statut de pilote. « Oh ouais, c’est chouette ! Je pilote depuis tout petit, sur ma planète natale. J’ai retapé un vieux x-wing moi-même et puis on m’a appris à piloter. C’est une sensation unique. Chaque vaisseau procure un truc différent. » Je me rends compte que je parle beaucoup pour rien. « Mais bon, dans l’Armée Républicaine, c’est un peu moins fou. Et toi donc, tu es apprentie médecin. Tu travailles seule ou pour un centre médical ? Tu es interne ? » Je prends un morceau de viande et le tend à la jeune femme. « Mange ! C’est suuuuuper bon. On en mange beaucoup sur Tatooine, plutôt vers Anachore d’ailleurs. »
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J’hoche la tête, ravie de l’entendre m’assurer qu’il va mieux, il commence à manger ce qui ressemble à une côte d’animal enduite de… eh bien… d’une sauce inconnue. J’en saisis une avec délicatesse, la porte à ma bouche et… savoure… Miam ! Je lui prête une oreille attentive bien que toutes mes papilles soient focalisées sur mon assiette.

J’admire son histoire, en me rappelant toutefois qu’étant très malade en landspeeder je n’ai jamais dépassé le stade des dix minutes de pilotage et pas non plus tenté la version dans l’espace. Rien que penser à la vitesse lumière me tord l’estomac, je repose mon morceau, contrite. J’ai beau essayer, je ne me voix nulle part ailleurs qu’auprès des faibles, des blessés, des malades. Ou des jeunes chez ma tante. Au fond, je sais bien que je n’ai pas la carrure héroïque, mais ça n’empêche pas que ces histoires me font rêver. Je m’essuie la bouche avant de lui répondre :

« Je travaillais dans un orphelinat avant, dans une infirmerie de campagne, mais maintenant je suis sensée trouver du travail dans la galaxie. Pour l’instant c’est au jour le jour, mais qui sait ? »

Je lui souris, confiante en mon avenir et en le fait que ceux qui travaillent dur sont récompensés. Et la Force m’en est témoin, je suis une bosseuse !

« Euh… Ces histoires de pilotage, ça m’a retourné le ventre… j’ai le mal des transports, c’est bête quand même ! »

Toutefois, je repends une bouchée et soudainement, tout rentre dans l’ordre, je peux à nouveau me jeter sur la nourriture. Je relève qu’il parle de Tatooine, une planète désertique, comme chez moi : « Moi aussi je suis d’une planète désertique, je comprends mieux ton geste courageux, chez moi on dit que les Hommes du désert sont de futurs héros ! »

Je termine ma phrase au moment où un droïde rond arrive en glissant. Je manque de tomber de la chaise du surprise, mais rapidement il semble évident que c’est l’engin de mon sauveur. Je finis le repas en discutant de tout et de rien avec Brandon et nous nous quittons de bonne humeur, l’incident presque totalement oublié.
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