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Mes mensonges, mon armure ▬ Echo

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« The only way out of the labyrinth of suffering is to forgive. » John Green


Swann peste intérieurement lorsqu'elle descend du vaisseau de transport. La voilà sur Seltos, cette planète si paisible où le repos est la principale activité qu'effectue les Résistants. Swann n'aime pas se reposer. C'est ennuyant. Mais quelque chose l'a poussé à venir ici. Quelque chose qu'elle ne peut pas vraiment ignorer. Pourtant une main hésitante au bas de son ventre, elle pense à ce message qu'Echo lui a envoyé. La guerrière a longtemps hésité entre ignorer cet appel et risquer de voir la médecin jedi débarquer sur Fenves pour la tirer par la peau des fesses ou aller faire cette fichue visite mensuelle. Elle a alors soulevé son haut pour observer cette cicatrice qui l'avait gêné lors de son combat avec Ray et a pris sa décision ; un goût amer dans la bouche.

Swann progresse doucement, d'un pas moins sur de lui. Elle laisse ses yeux se balader autour d'elle, comme si elle a quelque chose à faire de ce qui l'entoure. Pour l'instant, ça lui fait gagner un peu de temps. Un peu de temps avant ce qu'elle n'a pas du tout envie de faire. Aurait-elle du prendre plus soin de ses plaies après son combat avec Niell ? C'est évident, mais elle a un peu trop de fierté pour se l'avouer. Pourtant, si elle était allée voir plus sérieusement des médecins pour se soigner, elle ne serait pas là aujourd'hui, à avancer petits pas par petits pas à la MedBay.

Plus la distance s'amenuise, plus son cœur est mal à l'aise. Que va-t-elle encore lui dire cette fois-ci ? Quelles questions va-t-elle poser ? Faudra-t-il parler de ce qu'il s'est passé ? De ce petit bout de vie parti trop tôt ? Elle pose à nouveau sa main sur son ventre. C'est devenu un réflexe maintenant, comme si le contact lui rappelle quelque chose et lui donne la sensation d'avoir été capable de « créer » quelque chose ; quelque chose qu'elle a détruit ensuite. Non, Swann n'a pas du tout envie d'aller à ce rendez-vous. Et c'est pour cela qu'elle a en réalité ignorer les trois appels précédemment. Maintenant, ignorer c'était défier. Peut-elle véritablement défier cette femme qui l'aide – même si elle refuse cette aide – ?

La balmorrienne finit par arriver à destination. D'un pas léger, elle approche, apercevant la Jedi au loin. Bras dans le dos, elle s'avance encore un peu avant de lancer, d'une voix très faible :
Me voilà. Vous vouliez me voir ?
Bonjour peut-être ? Non. Il fallait que ça se termine. Vite. Swann garde les yeux rivés sur Echo pour ne pas se perdre sur la table d’auscultation, les instruments qu'elle redoute. Elle qui rêve d'être un soldat sans peur. Voilà qu'elle a peur des médecins maintenant.. Des médecins et des Jedis. Jackpot !
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Il semble à la fois étrange et apaisant à Echo de se trouver dans la MedBay de la Résistance. L’ambiance lui paraît presque irréelle et elle ne peut pas vraiment poser de mots sur ce qu’elle ressent. Pas après tout ce qu’il s’est passé. Le temple, l’Ordre, Naboo, les nouveaux apprentis... tout est arrivé si vite et Echo ne se retrouve pas dans ses émotions, dans les sentiments contradictoires qui émergent en elle. Elle qui a, pendant des années, tenté d’oublier la Jedi au fond d’elle, voici qu’elle s’y retrouve plus que jamais. Et cela la perturbe, elle ne sait plus quoi penser, ni même ressentir. C’est bien pour cela qu’elle a fui sur Seltos. Si cela lui semble presque étrange de jouer au médecin à nouveau, c’est quelque chose qu’elle connaît, qu’elle maîtrise. Elle ne peut pas non plus laisser tomber la Résistance, ainsi que ses différents soldats. Elle a des patients qu’elle doit veiller… et surveiller. L’un d’eux étant sans surprise étant Swann Kæter. Personne n’aime les médecins, Echo l’a rapidement compris, encore moins les soi-disant soldats infaillibles qui pensent ne jamais avoir de faiblesse et donc aucune raison de venir la voir dans sa MedBay. Or ils ne restent que des êtres biologiques, prompts à être blessés, et elle est là pour le leur rappeler. De gré ou de force.

C’est bien pour cela qu’elle a convoqué Swann à venir la voir sur Seltos. Peu importe que le soldat soit à l’autre bout de la galaxie, lorsqu’Echo donne un ordre médical, ils doivent lui obéir. Elle est celle qui peut décider s’ils continueront à être dans leurs escadrons après tout. Elle n’est donc pas surprise de voir Swann passer les portes de la MedBay. Relisant ses notes sur l’un de ses pads, Echo fait un signe de la main à la jeune femme pour la rejoindre au fond de la pièce, afin qu’elles aient un peu de tranquillité. Il n’y a pas grand monde autour d’elles, mais elle a toujours préféré la tranquillité. Sans surprise, la voix du soldat démontre le peu d’envie qu’elle a d’être ici. « Bonjour à toi aussi Swann. » Echo n’est pas du genre à sourire de manière narquoise, mais elle aurait presque pu à cet instant face à la réaction de la jeune femme. « Tu sais très bien pourquoi tu es là. Assieds-toi s’il te plaît. » Echo montre le lit derrière Swann d’un geste de main, attendant que la jeune femme lui obéisse en continuant de rire ses notes. « Tu n’es pas venue à ton check-in mensuel et il a fallu que je te convoque. Penses-tu réellement que c’est la manière d’agir de la part d’une femme de trente-deux ans ? » Echo sait qu’elle est censée avoir dans ces âges-là également, mais c’est souvent dans ce genre de cas qu’elle ressent ses soixante-seize ans peser sur elle. Coincée dans le temps, il s’agit souvent du plus grand inconvénient dans ses relations avec les autres. « Comment se porte ta cicatrice ? Et ne me mens pas s’il te plaît. »

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« Scars have the strange power to remind us that our past is real. » Cormac McCarthy


Instinctivement, machinalement, la main droite de Swann vient se poser sur le bas de son ventre alors qu'Echo la salue poliment. Sa voix est douce ; douce mais ferme en même temps en réalité. Une douceur qui sait où elle va. Swann ne répond pas pour autant. Evidemment qu'elle sait pourquoi elle est ici et aimerait à ne plus avoir à y être. N'est-elle pas forme ? Sa santé n'a-t-elle jamais été aussi flamboyante ? Pourquoi devrait-elle encore suivre des suivis réguliers?Comme si elle avait besoin qu'on s'occupe d'elle !

« Assieds-toi s'il te plaît. » Son regard se dirige, doucement vers la table qu'Echo lui présente. Des brides de souvenirs la submergent. Cette même table. Une marre de sang au niveau des tripes. Le liquide pourpre qui s'enfuyait doucement mais sûrement, emportant avec lui, une bride de vie. Une bride de toute petite vie.

Pour ne pas être envahie par ses souvenirs qu'elles pensent avoir totalement oubliés, Swann obéit. Son regard n'a jamais été aussi dur ; et sans vie. Elle ne répond pas aux remarques du médecin Jedi. Elle connaît son âge et ce n'est pas son âge qui va l'empêcher d'agir comme bon lui semble. Elle a parfaitement conscience d'être comme une adolescente qui n'en fait qu'à sa tête. Mais qu'est-ce que cela peut bien faire ? Personne n'a a se soucier d'elle !

Swann s'allonge, regardant les néons de couleur blanche qui éclairent la salle. « Comment se porte ta cicatrice ? » Nous y voilà ! C'est elle qui continue de la mener ici. C'est à cause d'elle si elle doit être suivie ; comme une enfant. A cause de lui, à cause d'eux. La soldate serre la mâchoire. En guise de simple réponse, elle soulève son tee-shirt pour laisser apparaître la cicatrice encore boursouflée. Les bords sont encore écarlates, montrant sa très récente cicatrisation – trop récente –. Elle laisse Echo observer par elle-même. Elle n'a rien à décrire, rien à dire.

De nouveaux souvenirs la saisissent. Le combat avec Ray et cette douleur qui lui a tiraillé l'abdomen. Le pansement qu'elle s'est fait le soir pour nettoyer les perles de sang qui avaient sali sa peau si blanche. Puis.. un souvenir plus flou. A demi-consciente, sur cette même table, entourée de beaucoup trop de médecins, elle se souvient. Elle se souvient de cette toute petite chose, couverte de sang qu'on a extrait de son ventre. Cette petite chose toute fragile.
Elle s'est rouverte il y a quelques jours.
La phrase a eut du mal à sortir. Le timbre de sa voix la trahit. Swann pointe les bords gauches de la cicatrice pour illustrer ses propos. Elle n'ajoute rien de plus. Elle en a déjà trop dit.
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Echo a bien conscience qu'elle semble trop froide, trop éloignée, pas assez concernée par tout ce qui se passe autour d'elle. Elle sait que beaucoup se demandent pourquoi elle est médecin alors qu'elle n'a pas une once de chaleur en elle, pas une once de gentillesse maternelle, alors qu'elle est directe et d'une franchise souvent trop violente. Elle ne les blâme pas, aucun d'eux ne sait réellement ce qu'est être Jedi, ni même les Jedi actuels. Aucun d'eux n'a conscience ni de l'entraînement qu'elle a suivi, ni des épreuves qui l'ont à jamais marquée. Elle n'a, de toute manière, pas le temps de s'occuper des petites rumeurs qui circulent dans son dos. Qu'ils parlent, mais n'oublient pas qu'à la fin de la journée, elle est celle qui est censée les soigner.

Heureusement, ses patients réguliers, ses amis pourrait-elle dire, même si le terme sonne toujours étrangement entre ses lèvres, savent qu'elle est consciencieuse dans son travail, et le médecin avec le plus d'expérience au sein de la Résistance. C'est ce qu'Echo se dit alors que Swann ne semble pas relever sa sécheresse, et cela ne manque pas de l'adoucir. Elle a conscience qu'il est difficile pour la jeune femme de venir la voir pour qu'elle s'occupe de sa cicatrice, cela ne peut que lui rappeler de douloureux souvenirs qu'elle tente d'oublier. Elle ne prétendra pas comprendre l'envie des personnes autour d'elle à vouloir se trouver un compagnon ou à avoir des enfants. Il lui semble plus simple de ne pas tenter de concevoir en premier lieu, mais elle a été formée au Temple et a appris à penser ainsi depuis qu'elle en est en âge. Cela lui a évité bien des peines, c'est certain, même si beaucoup confondent le fait de ne pas être en couple par l'absence totale de compagnonnage. Echo sait ce qu'est d'avoir un homme ou une femme entre ses bras, elle n'a juste jamais ressenti le besoin ou l'envie d'aller plus loin dans une relation avec eux. Cela lui a toujours semblé trivial, surtout avec la vie qu'elle a mené. Néanmoins, elle peut admettre la peine qu'est celle d'avoir une vie arrachée hors de soi.

Ses mains se font douces alors qu'elle soulève le haut de Swann et tâte la blessure. « Qui s'en est occupé ? Toi ? » Elle veut simplement savoir pour administrer les soins nécessaires. Sous ses doigts, elle laisse la Force couler, ses sens percevant tout ce qui les entoure. Les bords de la blessure sont encore irréguliers et rugueux. Prenant un petit appareil à ses côtés, Echo le pose contre la blessure de la jeune femme. « Cela risque d'être chaud, tu en as l'habitude. » Assise face à elle, pendant que le soudeur chauffe délicatement la peau pour la refermer correctement, Echo ne peut s'empêcher d'observer Swann, de remarquer chaque trait sur sa peau, de voir la fatigue qui pâlit sa peau. « Tu es épuisée. Est-ce que tu dors suffisamment ? » Sa main gauche se pose sur le front de la jeune femme, mais elle ne ressent aucune chaleur, ce qui la rassure.

« Swann, j'ai conscience que c'est complexe, mais tu peux me parler si nécessaire. Je sais que tout ce qui concerne ta perte est difficile, mais tu ne peux pas simplement tout garder au fond de toi et faire comme si de rien n'était, jusqu'à ce que cela te rattrape ainsi. Je suis ton médecin, et mon rôle est aussi de t'écouter. Tout ce se dit entre nous reste entre nous. Peut-être puis-je être de bon conseil ? »

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« Is it really possible to tell someone else what one feels ? » Leo Tolstoy, Anna Karenina


C'est étrange comme la clarté de la pièce donne à Swann un teint tout de suite plus pâle, plus terne. C'est comme si elle souhaitait faire émerger de ce visage, cette peau quelque chose ; mais que seul le blanc de la peau peu exposée s'exprimait. Comme si ce désir se heurtait à une simple coquille vide. Vide ou presque.
Oui.
La réponse est claire. La sécheresse de sa voix s'est un peu éteint. Elle n'a pas attendu une seule seconde avant de répondre ; pour que les choses aillent vite, plus vite. Elle laisse donc Echo prendre le soin d'appliquer ce petit objet qu'elle connaît bien. Elle fait oui de la tête lorsque la médecin lui redonne ses indications. Le regard vide, perdu au loin dans la pièce, elle attend. Swann se rappelle alors vaguement ce que ça fait de mourir. Allongée toujours sur cette même table, le regard perdu au loin, de plus en plus flou et les membres de plus en plus lourds, elle se laissait aller, elle se laissait mourir.

« Est-ce que tu dors suffisamment ? » La question d'Echo la sort de ses songes, de ses innombrables songes. Il faut absolument qu'elle sorte d'ici ! Vite. Vite.
Évidemment. Je fais des nuits de 8 heures, 22:00 – 7:00.
Tout est rythmé, comme une horloge. Chacun de ses programmes défilent dans sa tête. Évidemment qu'elle dort suffisamment ! Mais est-ce suffisant par rapport aux journées qu'elle se crée ? Est-ce, juste, simplement suffisant ? Swann a froncé les sourcils lorsqu'Echo a posé sa main sur son front. Mais que croit-elle ? Elle va très bien !

«  Swann, j'ai conscience que ... » Eh c'est parti pour les beaux discours ! La soldate lève les yeux en l'air, s'appuyant un peu plus sur le dossier de la table d’osculation. Et pourquoi pas ? Et pourquoi ne pourrait-elle pas tout garder pour elle et faire comme si de rien était hein ? La bienveillance de sa médecin est remarquable. Mais Swann n'est pas ce genre de personnes qui sent son cœur se réchauffer lorsqu'on lui propose de l'aide. Elle n'est pas ce genre de personne qui se repose sur une oreille attentive. Swann n'est aucun genre de personne.

Un silence pesant s'installe entre les deux femmes. Les bras croisés au niveau de sa poitrine, Swann semble presque bouder. Quand finalement, elle estime le silence trop dérangeant, elle dit :
Et puis quoi ? Je vais vous raconter ce qu'il s'est passé ce fameux jour ? Je vais pleurer sur votre épaule, vous raconter à quel point je suis une pauvre femme qui a tout perdu en quelques heures ? Puis ensuite, quand j'aurais pleuré, que je vous aurais tout raconté, que se passera-t-il ? Ma cicatrice va disparaître miraculeusement parce que je vais me rendre compte de ce qui s'est vraiment passé ?
Swann fixe Echo. Elle sait, au fond d'elle, que ses paroles ont une faille, que quelque chose ne sonne pas juste et qu'elle n'emprunte pas le bon chemin. Elle pense pouvoir persuader la médecin par un simple regard. Seulement, après quelques secondes, elle réalise qu'Echo est la dernière personne a qui elle peut mentir. Elle est la seule à savoir dans quel état elle est arrivée ici, elle est la seule à avoir compris ce qui lui est arrivé avant d'arriver ici. Elle se calme alors. Ses traits s'adoucissent presque et sa respiration se calme. Swann desserre les poings et ajoute, dans un rythme beaucoup plus calme :
Vous imaginez que je souffre énormément de ma perte. Vous imaginez que je suis marquée à vie par cette petite chose à la fois vivante et morte qu'ils ont extrait de mon corps.
Mon bébé. Ces mots n'ont pas de sens pour Swann. Son regard de feu se perd à nouveau dans la pièce. Mais elle n'était même pas sûre d'en vouloir de cette chose.
Mais c'est faux. Comment est-ce que je pourrais être malheureuse d'avoir perdue quelque chose que je ne connaissais même pas, et ne désirais même pas ? Finalement, c'est la meilleure chose qui pouvait arriver ce jour-là. Perdre les éléments perturbateurs de ma vie.
Les mots sont forts. Les mots sont durs. Pourtant, elle les pense. Nills meurt, leur bébé aussi. Quoi de plus juste ? La page est tournée. Swann baisse les yeux sur son ventre. Non. Non, la page n'est pas tournée. Sa mâchoire se crispe et de nouvelles visions l'assaillent. Elle pleurait. Elle pleurait quand elle l'a vu. Ce petit corps frêle, sans vie. Ces petits pieds qui auraient pu bouger, ces petites mains qui auraient pu grandir et serrer ses doigts.

Swann relève la tête vers Echo. Son regard a subitement changé. Ce n'est plus le vide qui les ronge, mais une souffrance terrible.


 Mes mensonges, mon armure ▬ Echo 2286913253
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Après pratiquement cinquante années de pratique, Echo a l’habitude des patients bornés et persuadés qu’ils n’ont besoin d’aucune aide. C’est d’autant plus vrai lorsqu’elle se trouve dans un contexte militaire, les soldats pensant la plupart du temps qu’ils sont invincibles… et ce même lorsqu’ils sont blessés. C’est avec perplexité qu’elle s’est souvent demandée s’ils croyaient que leurs blessures se refermaient seules, et elle doit avouer : elle a déjà considéré l’idée de les laisser saigner jusqu’à la mort juste pour qu’ils réalisent que non, ils ne sont pas immortels. Et s’ils sont encore en vie, c’est grâce à elle. Alors leur faire entrer en tête qu’une blessure n’est ni un signe de faiblesse, ni un tabou, cela lui semble souvent mission impossible. Encore plus lorsqu’il s’agit d’officiers, et Swann en fait largement partie. Parfois, Echo voudrait juste les assommer pour pouvoir s’en occuper tranquillement ; d’autres fois, elle voudrait carrément leur enfoncer la tête dans un mur pour qu’ils arrêtent de l’agacer. Malheureusement, aucune des deux solutions n’est possible.

L’envie est pourtant d’autant plus forte que Swann part dans un de ses diatribes habituelles. Si Echo la frappe avec la tablette qu’elle a dans sa main, est-ce que cela se remarquera ? Probablement. Certainement. Et pourtant, ce n’est pas l’envie qui manque. Echo croise plutôt les jambes sur son tabouret, pose les mains sur ses genoux et laisse la jeune femme exprimer tout ce qu’elle ressent. Elles ont déjà eu cette discussion, mais il semble que ce ne soit jamais suffisant, donc elle l’écoute sortir tout ce qu’elle a sur le cœur. Swann ne réalise pas qu’Echo peut ressentir ses émotions, entend le moindre battement de son cœur, sait lorsque son souffle se fait plus court. Beaucoup de personnes ont oublié les capacités des Jedi, et pourtant peu déjà savait quelle était l’étendue de leur sensibilité auparavant. A l’heure actuelle, autant dire que leur perception de la Force ressemble plus à de la magie et que si ce n’est pas pratiqué devant eux, beaucoup ne se souviennent pas que les Jedi ont une vision plus large du monde qu’eux. « Swann. » La douleur de la jeune femme la touche profondément, elle sait qu’elle souffre bien plus qu’elle ne veut le faire croire, qu’elle est très loin d’aller bien. Néanmoins, ce n’est pas une psychothérapie qui va faire réagir Swann, mais une discussion qui pourrait lui permettre de réaliser les conséquences de ses actes. « L’esprit et le corps sont intrinsèquement liés. Si ta blessure ne se soigne pas correctement, c’est parce que ton mental est autant mutilé. Tu ne le vois peut-être pas, mais je suis certaine que tu le ressens. Le fait est, Swann, que si tu refuses de te faire aider, de réaliser que tu as besoin d’aide, tu ne pourras pas aller mieux. Et si les choses continuent ainsi, je devrai te retirer du terrain. Je pense qu’il est temps que tu admettes que tu ne vas pas bien. »

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