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[Flashback] Don't put your blame on me - pv Oz Thrawho

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« Viens vite. » Qu’il avait dit. « J’ai une nouvelle importante à t’annoncer. » Ce n’est pas tant le fait qu’il m’ait pressé de venir si soudainement pour quelque chose dont il ne voulait me parler qu’en tête à tête qui m’énerve, mais plutôt le fait que malgré moi, je n’ai pas pu résister à l’appel. Lui qui avait osé me larguer sur Tatooine des années auparavant avec à peine un au revoir, parvenait encore à me convoquer sans mal sur cette planète que je déteste tant. Je m’en veux de ne pas pouvoir lui résister davantage. De ne pas pouvoir lui dire vraiment combien il m’a blessé et combien je lui en veux. Je voudrais pouvoir lui rappeler que j’ai beau être son frère, il ne peut pas faire n’importe quoi de moi. Pourtant, je me suis débrouillé auprès de mes supérieurs, et je suis en train d’atterrir sur Tatooine.

J’ai à peine posé un pied dans le sable chaud que je regrette déjà. Qu’est-ce que je viens foutre ici déjà ? Je n’ai plus rien à attendre de ce frère qui m’a laissé derrière, et je ne peux pas croire que toutes ces années loin de lui ont étouffé la douleur de son départ brutal. Non, bien au contraire, la vue de ce paysage familier la ravive. Tout est ravivé, tous les souvenirs douloureux, la tristesse, le désespoir, et la colère aussi. Alors c’est décidé, je ne resterai pas plus de quelques heures. Son message, il a intérêt à être vraiment important, sinon je lui pète le nez, c’est promis.

J’attrape mes affaires que je lance sur mon épaule avec toute la rage qui m’habite, et pour les habitants autour, je dois avoir l’air bien idiot à trépigner tout seul sur place. Pourtant je n’y fais pas attention la moindre seconde. Je me contrefous de ce que les imbéciles de cette maudite planète peuvent bien penser. De toute façon, cette journée ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Voilà. Je m’efforce de planifier mon retour, et le fait de m’imaginer loin de Tatooine à au moins le don de me distraire le temps de parcourir la distance jusqu’à la maison d'un pas agacé.

Une fois devant la modeste demeure pourtant, je suis incapable de penser à autre chose. Elle est là, face à moi, cette porte que j’ai poussé tant de fois avec joie et confiance dans mon enfance. Encore une fois, je dois avoir l’air d’un idiot, planté là devant, mais il me faut un moment pour inspirer et prendre mon courage à deux mains. Allez, ce sera fait. Un petit bonjour et je m’arrache de cet endroit maudit. En poussant finalement la porte, je ne peux pas m’empêcher de me demander si ma mère veille sur moi, quelque part, d’une façon ou d’une autre. La pensée me brise le cœur, et par chance je n’ai pas fait trois pas dans l’entrée qu’un robot protocolaire me salue et m’arrache au chagrin avant qu’il ne soit trop tard. Je n’aurais jamais dû venir ici, je le savais pourtant ! Je ravale mes larmes alors que le droïde m’informe que son maître – mon père – n’est pas encore rentré des champs, et qu’il ne rentrera probablement pas avant la tombée de la nuit. De plus en plus vieux, mais toujours plus accroché à ses champs qu’à ses propres enfants celui-là. « Tant mieux. C’est pas ce looser que je suis venu voir. » Je déclare avec la plus grande méchanceté dont je suis capable, et je contourne aussitôt mon interlocuteur mécanique pour rejoindre le salon. J’y laisse bruyamment tomber mon sac par terre, et je me dirige aussitôt vers la cuisine dans l’espoir d’y trouver quelque chose de frais à boire. Dieu merci, je n’ai pas eu la mauvaise idée de rejoindre Tatooine en uniforme impérial. De toute façon, en plus de me faire suffoquer sous la chaleur, le vêtement ne m’aurait probablement attiré que des problèmes. Depuis que j’avais intégré le bureau des renseignements, j’avais pris l’habitude de me balader quasiment toujours en civil.

Finalement, regagnant le salon, je décide de me laisser tomber dans un siège de la pièce en sirotant mon jus pour attendre ce débile de frère. Non seulement il insiste lourdement pour que je vienne, mais en plus il n’est lui-même pas fichu d’être là avant moi. Je bouillonne de colère, tout seul dans mon coin, et rien ne peut me tirer de ma rumination. Alors, comme je ne vais pas tourner en rond toute la journée, je le prie par message le moins poliment du monde de se bouger le cul s’il ne veut pas que je reparte dans l’heure. Et puis le temps qu’il arrive, je me laisse tomber dans le canapé. Rien de mieux qu’un petit somme pour apaiser mes nerfs et oublier la chaleur étouffante de cette planète. Bien calé dans les coussins, je laisse tomber mon bras sur mes yeux, et après un dernier soupir, je m’enfonce rapidement dans les bras de Morphée.
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Il est à peine arrivé qu’il râle déjà. C’est un message sur mon comlink qui me prévient de son arrivée, et de son humeur. Nael, c’est comme si il était jamais heureux, jamais content. Je lui ai dit pourtant que j’avais une grande nouvelle à lui annoncer. Une bonne nouvelle. Cette nouvelle, je lui adresse un regard tendre alors qu’elle discute avec mon père au bord de ses champs. En voilà au moins un qui a pris l’annonce de mes fiançailles avec joie, lui qui croyait qu’à force de me consacrer à la Résistance j’allais vraiment finir seul. Peut-être que je me suis beaucoup consacrer à la Résistance, à vrai dire j’y ai consacré toute ma vie, et si aujourd'hui je ne suis toujours pas prêt à lâcher le combat, j’ouvre tout de même les yeux sur de nouvelles façons de m’épanouir. Elle aussi est dans la Résistance. Elle y est de toutes ses forces, à tel point qu’elle a failli y rester. C’est après avoir failli la perdre que je me suis rendu compte que nous serions peut-être morts demain. Alors je lui ai demandé de m’épouser, et elle a dit oui. Si nous devons cesser de vivre, au moins nous l’aurons fait à fond. Cela fait un moment maintenant qu’elle m’a dit oui, mais nous n’avions pas le temps de nous libérer avant pour l’annoncer à nos proches.

Ça fait un moment aussi que je n’ai pas vu Nael. J’essaie de me libérer pour le voir de temps en temps, et je ne sais toujours pas pourquoi nous continuons à le faire. Nos rapports sont constamment froids, comme s’il n’avait jamais pardonné, jamais compris ma fuite de Tatooine. Peut-être que c’est le cas. Peut-être que j’ai perdu mon frère le jour où je n’ai plus eu la force de faire face à la perte de notre mère. Faire le grand, prendre la place de notre père, je n’étais pas prêt. Pourtant je regrette encore aujourd'hui, parce que cette place c’est un autre qui l’a prise. Un autre qui l’a entraîné avec lui dans les rangs du Premier Ordre, et quand j’ai enfin eu le courage de remettre les pieds à la maison, il était trop tard. Je me souviens de ce jour comme si c’était hier alors que c’était déjà il y a presque 20 ans. Ce jour où je me suis réellement rendu compte que j’avais perdu Nael et que j’aurais dû lui demander de fuir avec moi. J’aurais dû.

Aujourd'hui encore, pour les souvenirs de notre enfance heureuse, il est venu. Pour nos souvenirs ensemble, j’ai envie de le voir. Il est un stade où on ne peut plus réparer les pots cassés ni faire machine arrière. Nous sommes dans deux camps ennemis maintenant, et j’espère simplement n’avoir jamais à lui faire face. C’est pourquoi je lui cache toujours mon appartenance à la Résistance. Pour ne pas créer plus de tensions qu’il y en a déjà entre nous. Pour essayer de retrouver une complicité, pour passer un bon moment. Juste aujourd'hui, et demain nous serons tous les deux à nouveau chez nous.

Je ne veux pas le faire attendre. Je salue mon père rapidement avant d’attraper la main de ma fiancée pour la guider à nouveau jusqu’à la maison de mon père. Sur Tatooine, rien n’a changé. Les rues, les maisons, le sable. La population douteuse, toujours les mêmes. Mon père nous recommande inutilement d’être prudents avant de retourner à son travail, et rapidement nous rejoignons la maison. J’ai déjà parlé de Nael à ma future épouse, elle a hâte de le rencontrer même si l’appréhension la rend légèrement tendue. Elle n'en est pas moins belle. Avant de rentrer, je la serre brièvement dans mes bras avant de lui rappeler une dernière fois de ne pas mentionner la guerre devant Nael. Il suffira de ne pas parler de la guerre et tout ira bien. Il ne se rendra compte de rien. J’en suis sûr.

Calme, beaucoup plus qu’elle du moins, je pousse la porte de la maison. C’est le droïde protocolaire qui m'accueille en m’annonçant que Nael est déjà arrivé et qu’il est dans le petit salon. Il ne se prive pas de remarquer que mon frère est désagréable, comme d’habitude, mais sa mauvaise humeur ne m’impressionne plus depuis longtemps. Je contourne le droïde en laissant lâchement ma fiancée lui faire la conversation, et je rejoins le salon. Nael est vraiment là, endormi dans les coussins. Je ricane un instant avant de poser une main sur son épaule pour le secouer doucement. Il met un temps à ouvrir les yeux et un ricanement m’échappe face à son air perdu et endormi. "Ça va, tu as fait bon voyage ?" Je lui souris tranquillement pour faire face à son air blasé, sans pouvoir m’empêcher de penser que le Premier Ordre semble vraiment déteindre sur lui. J’aimerais lui faire ouvrir les yeux, qu’il quitte cet ordre. Je pourrais l’aider à fuir, à se cacher, et un jour nous serions côte à côte dans la bataille, lui chez les Steel et moi au dessus, dans mon x-wing. Voilà ce que je voudrais. Retrouver mon frère malgré tout ce qui a pu nous séparer. C’est ma fiancée qui coupe court à mes rêves en apparaissant dans le salon à son tour, le droïde sur les talons. Elle s’approche timidement alors que je l’accueille avec un sourire. Nael lui, a l’air complètement sonné, peut-être par son voyage. Il n’a pas l’air de comprendre alors je lui présente ma future femme. "C’est ça que j’avais à te dire. On va se marier." Et je souris à nouveau comme un idiot, toujours persuadé que tout va bien se passer.
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Combien de temps avant que Oz n’arrive ? Je ne saurais pas le dire. J’ai sombré si vite et si bien que j’ai l’impression qu’une nuit entière est passée quand une main se pose sur moi pour me tirer de mon sommeil. J’ouvre les yeux, un peu surpris, parce que je n’ai pas l’habitude qu’on me secoue pour me réveiller, et il me faut un moment pour me rappeler où est-ce que je suis et pour identifier la face d’abruti qui m’observe avec un sourire idiot. Je grogne pour retrouver mon espace vital et je me redresse alors qu’il me questionne. Je finis par lui répondre en passant une main sur mon visage pour frotter mes yeux encore endormis. « Je croyais que c’était urgent. » Je me contente de lui répondre avec un soupir, pour qu’il comprenne qu’il n’a pas intérêt à m’avoir fait venir pour rien. Heureusement que le canapé du salon n’est pas trop inconfortable. Étrangement, la température ambiante et les odeurs de la maison sont même plus agréables à retrouver que ce que je pensais. Je serais presque tenté de faire un sourire pour répondre à celui de Oz, mais tout à coup un visage inconnu surgit de nulle part.

Du couloir précisément. Précédée du droïde de notre père, une fille s’avance timidement et je ne me prive pas pour la dévisager avec un air outré. C’est qui celle-là ?! Je m’apprête à pointer un doigt accusateur vers elle pour crier au scandale, mais elle trouve refuge dans les bras de Oz, en m’accordant un sourire maladroit et de brèves salutations. Ah, bon. Ils vont se marier. La mâchoire m’en tombe. Mon regard passe rapidement de Oz à la fille, et il me faut plusieurs longues secondes avant de réaliser que c’est à mon tour de réagir. « Aaah ! » Je suis sous le choc. « C’est super ! » J’aurais peut-être pu être plus convaincant, mais les torts sont partagés. Oz ne m’a jamais parlé de cette fille auparavant, alors même si nous ne sommes pas vraiment proches – pour ne pas dire vraiment pas – j’ai quand même le droit d’être surpris. Une fois le moment passé, je parviens même à décrocher un sourire, avant de me lever pour prendre mon frère dans les bras.

Est-ce que j’en fais trop ? C’est devenu étrange de retrouver mon frère seulement quelques fois dans l’année, qui plus est pour se raconter les pires banalités de la galaxie. Nous ne sommes pas d’accord sur grand-chose, mais je ne comprends toujours pas cette distance qu’il m’a toujours imposé depuis la mort de maman. Maintenant qu’il semble vouloir se rapprocher à nouveau, j’ai l’impression de le comprendre encore moins, alors je reste sur mes gardes. Est-ce qu’on pourra seulement se comprendre à nouveau un jour ? Méfiance, rien n’est sûr.

Malheureusement, dans l’immédiat, il faut que je trouve quelque chose à dire histoire éviter le malaise. Je sens les regards peser sur moi, comme s’ils comptaient tous sur moi ou qu’ils attendaient mon approbation. « Alors… » Je joue des rôles presque tous les jours, et voilà que devant mon propre frère je suis incapable d’avoir la plus normale des conversations en trouvant quelque chose d’intéressant à dire. Pourtant je refuse de me laisser intimider par sa tronche rayonnante de bonheur. Je le sens, ça m’énerve déjà. La colère monte alors qu’il me jette sa vie remplie de joie au visage. Sa vie, il m’en a sorti quand je n’étais encore qu’un gosse. Alors qu’est-ce qu’il attend de moi ? Je me demande s’il comprendrait que je lui envoie mon poing dans la gueule, et puis je le questionne avec le plus parfait sourire : « Comment vous vous êtes rencontrés ? » C’est un bon début. Pendant qu’ils me racontent leur idylle dont je n’ai rien à faire, le droïde va chercher des rafraîchissements. C’est de l’alcool fort dont j’aurais besoin maintenant, mais au moins les choses pourraient être pires. On prend place autour de la table du salon pour mieux discuter, et je remercie le ciel que mon père ne soit pas là pour lancer les sujets qui fâchent. Cette pauvre fille, elle n’a pas choisi la meilleure des familles. Et puis avec un léger sourire en coin, je prépare déjà ma prochaine question. Qu’est ce qui a bien pu lui plaire dans ce looser de Oz ? Je suis bien curieux de savoir quel genre d’adjectif mielleux elle va bien pouvoir me sortir, alors qu’elle s’apprête à se marier au plus beau connard de la galaxie. Et puis c'est aussi l'occasion d'en savoir un peu plus sur ce que mon nul de frère fabrique à l'autre bout de la galaxie. Alors tranquillement, sous mon air faussement heureux pour eux, je mène ma petite enquête innocemment.
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Nael met du temps à réagir. Je n’arrive pas à cerner ses pensées, son visage affiche une drôle d’expression. Cela fait un moment que nous ne sommes plus proches de toute façon, je ne suis plus capable de comprendre ce à quoi il pense. Pas comme avant. Il y a si longtemps. Peut-être lui faut-il du temps pour appréhender la nouvelle, il faut dire que nous ne nous sommes pas vus depuis un moment. Il finit par essayer de se réjouir, d’une voix qui manque un peu de conviction. Je n’en tiens pas compte, je le serre contre moi quand il se lève pour me prendre dans ses bras. C’est étrange, comme contact. C’est fou à quel point on perd l’habitude d’être proche de sa famille. Nael, pour qui j’aurais tout donné quand nous étions plus jeune, je ne sais plus comment le prendre dans mes bras. Tellement de temps s’est écoulé que ça devient bizarre de vouloir se rapprocher à nouveau, comme si nous devrions ne plus jamais nous entendre. Comme si c’était trop tard.

L’espoir me vient timidement alors que je me détache de Nael, pour faire face à son sourire. A ce moment, je n’ai aucune raison d’avoir peur, de penser à toutes les conséquences de ce que je suis en train de faire. Presque comme un enfant, je suis tout content de présenter ma future femme à Nael, et je suis tout content qu’il le prenne avec un sourire radieux. Ça fait si longtemps que je ne l’ai pas vu sourire, je m’attendrais presque à ce qu’il propose que nous partions tous loin. Loin de la guerre, loin de nos différends. Je crois que je serais capable de dire oui. Cela fait longtemps que je me bats dans la Résistance, et lui dans le Premier Ordre. Nos vies, elles sont vouées à la guerre et c’est vrai, s’il me proposait la désertion, la paix, la famille retrouvée, je n’hésiterais pas. Celle qui partage ma vie, peut-être qu’elle aurait plus de réticences. Elle n’a pas d’attaches en dehors de la Résistance, elle y est depuis encore plus longtemps que moi. C’est toute sa vie. Mais ma vie, elle est scindée en deux, avec ce frère dans le Premier Ordre. Elle ne connaît pas cette peur d’abattre mon propre frère sans même le savoir, bien installé dans mon cockpit. Elle ne sait pas. Alors l’espace d’un instant, démuni face à mon frère, je ne sais plus quoi dire. Je suis à deux doigts de le supplier d’abandonner sa bande de tarés pour se tirer avec nous. Les supplier tous les deux. Je suis brutalement las de cette guerre. Trop de cicatrices, trop de pertes.

Et ça passe comme c’est venu. Je reprends mes esprits quand Nael reprend la parole. Comment nous nous sommes rencontrés. C’était évident qu’il allait poser la question, pourtant je n’y avais pas pensé avant. Regard effrayé. "On prend un verre ? Papa doit bien avoir une bouteille quelque part !" Diversion. J’entraîne ma fiancée dans le salon, jusqu’à la table où elle prend place. Pendant que Nael s’assoit face à elle, je sors trois verres d’un placard. Rien n’a bougé. Rien ne bouge jamais ici. Nerveusement, je les pose sur la table en jetant un nouveau regard à Nael. Et puis je finis par lâcher une réponse, évasive, évidemment. "On bosse ensemble !" Nouveau sourire. Je ne sais pas trop quoi dire de plus, j’ai appris avec le temps que mentir conduit toujours à des embrouilles. Peut-être parce que je ne sais pas le faire. Quoiqu’il en soit, au moins, je n’ai pas menti. Je vois bien le regard de Nael, mais je ne rajoute rien. Il doit se dire que c’est une drôle de façon d’essayer de se rapprocher, en restant aussi flou. Je ne sais plus quoi faire.

Alors je fais comme si tout allait bien. "J’vais chercher un truc à boire !" Et je fonce jusqu’à la cuisine. J’y trouve jus de fruits et alcools, je prends autant de bouteilles que je peux. Je ne sais pas ce qu’ils voudront boire, et ça me donne de quoi m’occuper les mains, même de quoi occuper la conversation. Prêt à repartir pour ne pas laisser Nael et ma fiancée seuls trop longtemps, je m’arrête néanmoins en tombant sur une vieille holophotographie. Avec un léger sourire, je nous regarde tous les quatre, Nael, mes parents et moi. Ça doit être une des dernières photos avant la mort de notre mère, avant que tout ne parte de travers. Plongé dans mes souvenirs, il me faut un moment avant de reconnecter avec la réalité. Quand je me rends compte que je tiens toutes les bouteilles dans mes bras, et que le droïde de mon père attend, dans mon dos, je me redresse. Nous échangeons un regard vide, sans une parole. Lorsque nous étions enfants, Nael et moi avions l’habitude de rendre fou ce pauvre droïde, qui essayait de s’occuper de nous parfois. Aujourd’hui encore, j’ai du mal à lui accorder une réelle considération. Il n’apprécie pas Nael, il ne m’apprécie que parce que notre père ne cesse de vanter mes mérites. Je passe néanmoins devant lui sans lui adresser un mot, pour regagner le salon avec une expression joyeuse un peu forcée. "Alors, vous voulez boire quoi ??"
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Je ne quitte pas Oz du regard. Sans la moindre indulgence pour lui, j'observe ses moindres faits et gestes avec la plus grande attention. Ça le met mal à l'aise, je peux le percevoir dans le tremblement nerveux de sa voix lorsqu'il me raconte très brièvement la rencontre avec sa fiancée. Ils bossent ensemble ? Je hausse un sourcil sans cacher ma déception. C'est tout ? Le jour qui devrait être le plus heureux de sa vie tient en cette courte phrase ? Il n'y a pas de récit ? Pas de détails ? Et immédiatement, mon âme d'espion est piqué à vif. Je ne suis peut-être pas encore le meilleur de ma section, mais je n'ai même pas besoin d'être un professionnel pour comprendre que Oz cache une grande nervosité. Est-ce que je le met mal à l'aise ? J'étire mon sourire, parce que c'est une idée qui me plaît. Est-ce qu'il se sent finalement coupable pour toutes ces années où j'ai souffert de son absence ? Est-ce qu'il étouffe en posant les yeux sur moi ? Est-ce que je lui rappelle le monstre qu'il a été et qu'il est d'ailleurs toujours aujourd'hui à mes yeux ? Je plisse le regard, comme si j'allais pouvoir voir à travers lui, et par une pirouette habile, il m'échappe en affirmant qu'il va chercher les boissons. A quoi il sert le droïde incapable qui traîne dans le couloir ? Si Oz n'est même pas capable de me regarder en face pour m'annoncer ses fiançailles, je ne vois pas pourquoi il m'a demandé de venir. La déception et la colère me serrent le cœur. Je veux qu'il revienne et qu'il m'explique tout, en face à face. Je veux régler mes comptes, avec ou sans public, ça m'est égal. Alors déterminé, je l'interpelle. "Oz."

Il m'a déjà tourné le dos quand il s'arrête pour m'écouter. J'ai l'impression que son cœur va lâcher quand son regard croise à nouveau le mien, mais quand je suis sur le point de l'engueuler pour lui demander ce que je fous ici, je sens le regard attentif de la fille en face de moi. C'est là que je suspens mon geste. Que tout se joue, et que je me met à réfléchir. "Pense aux glaçons." Oz soupire quand je le laisse enfin s'échapper un instant dans la cuisine, et toute mon attention se porte sur la fiancée. Elle est belle, c'est vrai. Elle m'accorde un léger sourire et je détecte son malaise parce que je ne dis rien. "Et alors, vous bossez dans quoi ?" Je l'interroge avec ma mine la plus innocente, copiant l'air joyeux des proches satisfaits de voir leur famille heureuse s'agrandir. Je suis bien loin de ce bilan, mais c'est pourtant ce qu'on attend de moi maintenant. Pendant que Oz fouille dans le frigo, je me rend bien compte que Nyalin hésite. De la même manière qu'Oz, elle ne m'accorde que des demi-réponses. Je n'ai pas beaucoup de temps pour la faire parler avant que mon frère ne revienne, et le malaise qu'elle éprouve à mon égard parce qu'elle ne me connait pas joue en ma faveur. "Et ben quoi ? Tu peux tout me raconter tu sais ! Tu vas être ma belle-soeur après tout !" Je lui accorde même un rire léger pour la détendre. Maintenant que j'ai remis en question la confiance qu'elle m'accorde, elle sera obligée de me céder pour ne pas me froisser. Elle à toute mon attention, et je prend bien garde à ne pas perdre patience. Elle n'est pas sûre de pouvoir dévoiler un secret dont mon frère ne m'a peut-être pas parlé, alors je suis obligé de jouer la carte de la famille. "Oh, ça fait longtemps que je l'ai pas vu, au contraire raconte moi tout, je suis sûr qu'il va garder les meilleurs détails pour lui sinon !" Je m'approche un peu d'elle, comme pour la mettre dans la confidence, et finalement elle m'avoue presque dans un murmure qu'ils se sont rencontrés quand Oz est entré dans la résistance il y a quelques années.

Je dois dire que je m'attendais à tout sauf à ça. Je suis comme figé par la surprise. Même mon cœur en oublie de battre. Je perds mon sourire, et c'est quand je vais manquer d'oxygène que Oz décide de refaire son apparition. Lui. Ce frère déchu avec qui j'ai toujours tout partagé et a qui j'ai tout confié. Il m'a laissé derrière pour rejoindre la résistance, sans jamais m'en toucher le moindre mot. Je constate douloureusement que notre manque de communication et de confiance remonte à bien plus tôt que ce que je n'avais imaginé. J'avais toujours pensé que Oz ne supportait plus Tatooine et était partit gagner sa vie ailleurs avec ses talents de pilotage. Mais ça, la Résistance, c'est au-delà de tout ce que je pouvais imaginer.

Quand Oz pose maladroitement les bouteilles sur la table, j'ai l'impression de revenir d'un rêve très lointain. En un instant, en quelques mots seulement, Naylin a balayé le peu d'estime qu'il me restait pour mon frère. Je ne me suis jamais caché de mon affiliation face à lui, alors que dans le plus grand des secrets, Oz a offert ses talents aux ennemis militaires contre lesquels je me bats sans relâche avec mes collègues et amis. Combien de temps encore aurait-il fallu que j'attende pour qu'il m'en parle ? M'en aurait-il seulement parlé un jour ? J'ai du mal à retenir toute la colère et la frustration qui suivent la surprise alors je serre des deux mains mon verre pour contenir la tentation de taper du poing sur la table. Clairement, Naylin s'est aperçue que j'ai mal digéré la nouvelle. Elle ne dit plus un mot, et je n'ai plus la moindre envie de faire un effort pour mener la conversation. "Quelque chose de fort." Bonne idée Nael. Noie donc ta frustration de gosse abandonné par son meilleur ami aka grand frère dans l'alcool.

Pile : Nael perd son calme et tue insulte Oz
Face : Nael parvient à se maîtriser et à poursuivre la conversation


Je m'empresse d'avaler une bonne gorgée, et la chaleur que je sens glisser en moi m'apaise d'une certaine façon. Avec l'alcool, je ravale les mots de colère que j'étais prêt à cracher à la face de mon frère sans prêter attention à cette fiancée de plus en plus nerveuse. Pourtant, quitte à en être arrivé là, je me rappelle mon enseignement à l'académie. Ce n'est pas le moment de perdre mon sang froid, et l'occasion est inespérée pour arracher un maximum de renseignements. Est-ce que je serais capable de manipuler mon propre grand frère ? Je sens un sentiment de malaise me serrer le cœur à cette pensée. Comment ?! Comment est-ce que je peux encore songer à protéger cet abruti qui ne m'a jamais rien accordé d'autre que de l'indifférence depuis la mort de notre mère - soit quand j'avais le plus besoin de lui. C'est finalement contre moi-même que je suis en colère. Alors pour m'empêcher de trop réfléchir, je reprends la conversation comme si de rien n'était. "C'est pas trop dur à gérer, la vie de couple et le boulot ? On se voit pas souvent ! Raconte un peu ce que tu fais, où tu vas !"  Mon ton est malgré moi moins joyeux qu'au départ, mais je ne laisse rien transparaître de la colère immense qui bout doucement en moi. La déception m'accorde encore de rester écrasé dans ma chaise, pour le moment. Alors je fixe Oz droit dans les yeux, en lui accordant une dernière chance d'être honnête avec moi. Il ne sait pas ce que sa fiancée m'a révélé, et je suis bien curieux de voir jusqu'où il est capable de pousser le mensonge qui a duré toutes ces années.
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Le membre 'Nael Thrawho' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Je n’aurais pas dû organiser ces retrouvailles, du moins pas comme ça. Peut-être que j’aurais dû gérer Nael tout seul, et présenter Nyalin plus tard. Je ne sais pas, mais le malaise est tellement palpable que je préférerais être n’importe où mais pas ici. Je ne sais pas ce que mon frère a pu dire pour mettre ma fiancée dans un tel état, mais elle n’ose plus dire un mot. Elle fixe la table pendant qu’il serre son verre entre ses mains. J’ai presque envie de faire une petite blague pour détendre l’atmosphère, pourtant je me retiens en demandant simplement ce qu’ils veulent boire. C’est Nael le premier à répondre. Quelque chose de fort mh ? Je lui sers un verre sans commentaire, gêné moi aussi par la tension qui se diffuse doucement dans la pièce. Il boit et je me serre un verre, le même que lui je crois. Je l’avale d’une traite à mon tour, abandonnant Nyalin à son jus sans alcool. Un peu plus et je pourrais croire qu’elle attend un enfant, avec sa manie de ne jamais boire d’alcool – fait assez notable pour être remarqué au sein de la Résistance. Elle finit par m’arracher un sourire, qui s’efface rapidement alors que mon cher petit frère reprend la parole. Son sourire ne le quitte pas, pourtant il semble moins sincère qu’avant, s’il a jamais été sincère.

Pile : Nyalin craque et raconte tout à Oz
Face : Nyalin se tait


Je m’apprête à lui répondre en gardant mon rôle de grand frère un peu con et bien niais avec sa fiancée. J’aurais aimé que ça puisse durer, rester insouciant pour juste une journée. Pour une fois, que Nael puisse me comprendre, que l’on puisse partager quelque chose. Que dalle. Nyalin me balance un coup de pied sous la table et m’arrache un sursaut. Qu’est-ce qui lui prend ? Je la dévisage comme si elle venait de me gifler, mais comme elle me fait signe de la suivre, je m’exécute. Sans plus de cérémonie, j’abandonne Nael seul à la table pour suivre ma fiancée jusqu’à la cuisine. "Quoi ?" Je ne comprends pas ce qui lui arrive. Même si Nael n’est pas des plus avenants, je ne vois quand même pas ce qui la met dans un tel état de nerfs, elle qui est la plupart du temps d’un calme olympien. Je ricane, je me moque gentiment, mais comme elle ne se décrispe pas, je finis par m’approcher d’elle pour la prendre dans mes bras. Doucement, je la force à me raconter ce qu’elle a, et quand elle finit par parler c’est à moi de me tendre.

La Résistance. Il a fallu qu’ils arrivent à mettre ça sur le tapis en quelques minutes. Il ne m’aura fallu qu’un simple aller-retour dans la cuisine pour qu’ils arrivent à tout foutre en l’air. La colère me saisit brusquement. La paix pour une journée, une seule petite journée, c’était trop difficile ? Trop demander ? Je lui avais dit, à Nyalin, de ne pas se lancer dans ce sujet, pourtant il a suffi d’un instant pour qu’elle y revienne. Même si elle ne pouvait pas savoir, même si elle ne sait toujours pas, je lui en veux. Evidemment je ne dis rien, parce que je sais que la faute est mienne. Si je ne mentais ni à Nael, ni à ma fiancée, rien de tout cela ne se serait produit. Pas comme ça du moins.

Face à l’incompréhension de Nyalin, je ne sais plus quoi dire. Elle me demande des explications que je ne peux lui donner. Quoiqu’il puisse se passer je protégerai mon frère. Même si c’est un idiot qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de s’enfoncer dans les rangs du Premier Ordre. Même s’il rejette sur moi la faute de tous ses malheurs. Je refuse et je refuserai toujours de raconter son affiliation à qui que ce soit. Même à mes proches les plus intimes. A personne.

Tout part en vrille après même pas une heure, et je ne sais déjà plus quoi faire. Je regrette cet optimisme qui m’a poussé à entraîner ma fiancée sur Tatooine, je regrette sincèrement. Mais maintenant, il va falloir faire face. J’ai presque envie de fuir, mais ça ne servira à rien. Après si longtemps, je ne sais pas ce que je vais réellement pouvoir dire à Nael, pourtant je sais qu’il faudrait que l’on parle. Nyalin, elle me pousse à y aller, résignée à ce que je ne lui explique pas le pourquoi de l’énervement de Nael. Elle insiste tout de même, affirme qu’elle ira se promener un peu en attendant. Aussitôt, je lui demande de faire attention, mais elle me rappelle qu’elle n’est pas stupide, qu’elle sait se défendre. Alors j’accepte enfin de la laisser partir, après l’avoir serrée dans mes bras une dernière fois. Et quand la porte se referme derrière elle, j’inspire un grand coup en me demandant si Nael est toujours là ou s’il s’est enfui je ne sais comment. Tendu, la gorge serré, je regagne le salon.
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L'effet de ma question est saisissant. Oz avale son verre aussi rapidement que moi, et sa fiancée me fixe sans un sourire avec un air grave d'enterrement. Elle a visiblement saisi le sarcasme dans ma voix, et je lis le regret de sa révélation sans difficulté dans ses yeux. Je lui accorde un petit sourire narquois, comme si leur réaction ne provoquait en moi qu'un amusement innocent, mais rapidement Oz tourne aussi la tête vers elle. Je les observe sans un mot, se parler d'un regard, et puis s'excuser. Ils m’accordent à peine quelques mots pour m’assurer qu’ils reviendront, et je hausse les épaules en m’enfonçant dans ma chaise.

Pendant qu’ils disparaissent de la pièce, je me retrouve à nouveau seul et mon regard se perd dans le reste de liquide au fond de mon verre. Je m’amuse à le faire tourner distraitement, pendant que mon esprit divague. Je suis presque déçu de m’être fait rouler toutes ces années par mon frère résistant, alors qu’il n’a même pas pris la peine de préparer des réponses coordonnées avec sa fiancée pour me la présenter. Maintenant que tout est clair à mes yeux, je réalise combien son mensonge était bancal depuis le début. Si Oz a si peu pris la peine de garder contact avec moi, c’était probablement parce qu’il avait peur de faire une bourde comme celle d’aujourd’hui. Mon cœur se serre un peu plus alors que, seul, je me rappelle de ce jour où mon grand frère est parti. Je me rappelle de ses quelques mots, auxquels j’avais tenté de donner un sens pour justifier cet abandon soudain. Maintenant je comprends mieux pourquoi tout avait été si confus depuis le début. La colère me reprend cependant, quand je réalise qu’il a prétendu fuir la douleur du décès de notre mère, alors qu’en réalité il ne faisait que laisser le reste de sa famille derrière pour rejoindre la résistance. J’ose à peine imaginer une autre vie, où mon frère aurait pu être honnête depuis le début, où nous aurions pu continuer cette relation qui avait si bien commencé, et où nous aurions pu continuer de grandir ensemble pour rendre ce monde meilleur à deux. Est-ce qu’il aurait pu me convaincre alors de l’accompagner ? Je ne sais pas. Peut-être.

Ce manque de réponse me fait bouillir de rage. Depuis le début, Oz ne m’a laissé aucune chance de continuer ma vie avec lui. Depuis le début, il est responsable du déchirement de notre famille.

Pile : Oz débarque au mauvais moment et Nael craque
Face : Nael parvient à se calmer avant que Oz ne revienne

Dé CàC si Nael craque


L’envie de jeter mon verre contre le mur me prend soudainement, alors je le lâche et j’abandonne ma chaise pour faire les cents pas. Est-ce que je devrais appeler des renforts ? Après tout ils sont deux résistants. Est-ce que je devrais me contenter de partir ? Mais que diraient mes supérieurs s’ils l’apprenaient ? Mille questions me viennent soudainement en tête, et si je n’avais pas entendu quelqu’un revenir, j’aurais probablement cédé à la nervosité. Pourtant, quand je redresse la tête, Oz est là. Je lui accorde à peine un regard, et je déchiffre sans peine la tension de ses traits. Ce n’est pas quelque chose qui me préoccupe, et je laisse un instant courir mon regard songeur sur l’étagère qui me fait face, et où trône quelques photos de famille. « J’ai déjà fait peur à ta fiancée ? » Je l’interroge avec un sarcasme à peine camouflé. Il n’y a plus besoin de masque maintenant. Je lui laisse à peine le temps de répondre, que je suis pris d’une bouffée de colère et que je plante mon regard le plus assassin dans ses yeux pour l’interrompre. « Te fatigues pas avec tes mensonges, t’es qu’un putin de menteur, Oz. » Ma voix est calme, mais mon ton est gonflé d’une déception certaine. Si je maîtrise encore un minimum ma colère, je ne vais certainement pas l’épargner pour autant. Je secoue la tête dans un mouvement de désapprobation, et puis après un dernier regard au visage de ma mère qui trône toujours devant moi, mon ton se fait encore plus dur, plus critique. « Je ne peux pas croire que tu ais choisi la résistance contre ta propre famille. » C’est vrai que c’est dur à admettre, mais plus facile à expliquer, et de lui en vouloir aussi. Doucement, je sens une colère nouvelle gonfler en moi, et la présence de Oz n’arrange rien. De toute évidence, il a intérêt à choisir ses mots avec soin, parce que quand je pose à nouveau les yeux sur lui, l’envie de lui coller un coup de blaster me chatouille violemment le bout de doigts.
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#2 'Capacité Normale' :
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