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You can't escape your fate. [Magnig]

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You can't escape your fate.
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Dans cet immense spatioport, au milieu des autres cargos dont la majorité étaient Corelliens, se trouvait le YT-1760 bien modeste de la jeune fouineuse - slash - contrebandière Abigail Riley. Celle-ci se trouvait en pleine réflexion. La lumière bleutée des écrans holographiques teintait les murs métalliques de son vaisseau, tandis que la jeune femme fixait les images et les inscriptions sans y prêter attention. Avachie sur son tableau de commandes et le regard dans le vide, elle était perdue dans ses pensées. Elle n’y comprenait fichtrement rien.
Les informations affichées sur les écrans ne l’intéressaient aucunement, et elle ne savait même pas de quoi elles parlaient. C’était principalement des fiches d’identités, des avis de recherche, et autres comptes-rendus inintéressants pour Abigail. Les données étaient nombreuses sur cette clé, mais complètement obsolètes aux yeux de la pilleuse. Sans son mentor, elle ne faisait plus du tout dans la chasse à la prime, et n’avait que faire de toutes ces informations sur divers fugitifs et autres hors-la-loi dont elle préférait rester éloignée, pour sa propre sécurité.
Sa sécurité… Cette clé, justement, était supposé la lui assurer. Mais cela faisait déjà quatre longues années que cette promesse avait été prononcée, de la bouche d’un pirate cruel, et sûrement tout aussi malhonnête.

Alors, pour la énième fois, Abi se retrouvait là, la tête entre les bras, à contempler ces écrans affichant toujours ces mêmes informations, le regard vide, l’esprit ailleurs. Elle avait conscience qu’elle y pensait beaucoup trop. Elle était obsédée par cette promesse d’un avenir plus sûr. Mais, au delà de ça, il y avait autre chose. Il y avait… ce personnage singulier, cette lueur de folie dans ses yeux. Ses yeux d’un bleu pâle, glacial, envoûtant… Stop. Stop ! Elle devait cesser d’y penser. Que lui arrivait-il ? Cet homme était un bourreau, c’était évident. Il avait passé quelques longues minutes à la terrifier avant de s’adoucir, pour une raison obscure. Alors, pourquoi, lorsqu’elle y songeait, ne ressentait-elle pas uniquement de la haine à son égard ?
Elle releva la tête, sentant que son esprit commençait à se poser des questions bien trop délicates. Elle reposa les yeux sur la fameuse clé, et poussa un soupir empli d’incertitudes. Cette clé, c’était le seul souvenir qu’il lui restait de leur rencontre, les ecchymoses s’étant effacées en quelques jours à peine. Et elle l’avait conservée, comme un gage de cette promesse que le pirate ne tiendrait sûrement jamais. Pourtant, c’était elle qui avait fait en sorte que les choses soient ainsi. Ce jour-là, trop effrayée, elle avait été incapable de prendre une décision. Elle avait alors fait en sorte de gagner du temps… Cependant, aujourd’hui, elle ne parvenait pas à savoir si elle était soulagée où déçue de constater que son bourreau n’avait prononcé que des paroles en l’air ce jour là. Il l’avait sûrement oubliée en quelques jours. Après tout, elle n’était rien. Elle était aussi insignifiante qu’une naine noire, ces minuscules étoiles éteintes qui ne brillent plus, mais que personne n’avait jamais remarqué de toute façon. Alors, par delà le soulagement où même la déception, elle ressentait un sentiment d’amertume, de rancoeur. Elle se savait insipide, mais elle avait malgré tout espéré avoir suscité une pointe d’intérêt chez ce jeune homme, bandit charismatique à la tête d’un équipage de féroces pirates. Ce n’était visiblement pas le cas.

C’est pourquoi aujourd’hui, Abigail avait décidé de rompre cette routine malsaine, et de mettre fin à ces questionnements destructeurs. Elle avait conservé cette clé bien trop longtemps. Il était temps de la revendre au plus offrant. C’était la raison de sa présence sur Talus. Qaestar était un des meilleurs endroits pour trouver un chasseur de primes potentiellement intéressé par les informations que contenait cette clé. D’un geste décidé, elle retira la clé de son port et se leva d’un bond. Elle était déterminée à tourner la page. Elle glissa la clé de données dans sa poche, mis tous ses écrans en veille, s’équipa tout de même - sur Qaestar, on n’est jamais à l’abri de rien - et sorti du vaisseau d’un pas décidé. Elle pris soin de verrouiller la rampe d’accès, se retourna, scrutant la multitude de vaisseaux autour d’elle. Par où commencer ? Comment trouver un client intéressé sans trop attirer l’attention ? Elle allait devoir se balader, priant pour que le hasard l’aide. Malheureusement, elle ne se doutait pas un seul instant que le hasard en avait décidé tout autrement…

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Abigail & Magnig
Magnig ne perdait pas une occasion de se retrouver au centre de l'attention. Dans la profession et la situation qu'il occupait, il n'y avait pas de mauvaise publicité. Il le savait, son grand tord, pour l'heure, était de ne pas être assez connu. Sentant bien que des événements on ne peut plus intéressants se tramaient dans le système corellien, il avait donc décidé d'y faire un petit saut dans l'espoir de pouvoir accaparer un petit peu d'attention. Cette dernière pouvait être multiple. Elle pouvait lui permettre d'attirer de potentiels membres pour son équipages, mais aussi l'intérêt de quelques sponsors on ne peut plus puissant. Dans son esprit il en existait deux sortes. Les soutient pouvaient être des plus tangibles, comme un apport militaire, ou bien plus psychologique avec l'appui d'un gros bonnet sous lequel il se placerait pour atteindre la taille critique tant attendue. Cette taille en question était ce qui lui permettrait d'exister sur le marché du pouvoir. Il lui fallait de l'importance, des contacts et bien sur de la notoriété. Les producteurs d'armement avaient là la chance d'obtenir une publicité gratuite sur un marché en pleine expansion et ô combien prometteur. Ce n'était pas quelque chose d'officiel évidemment, mais la promesse de vente particulièrement rentables auprès de pigeons avec des rêves plein la tête. Pour les gros bras de la piraterie c'était une occasion direct de faire un profit direct, il était une jeune pousse pleine de belles promesse qui ne demandait qu'à être utilisée dans le but de se développer. Et s'il ne s'assuraient probablement pas une grande longévité concernant la durée de son contrat, il subsistait cependant le doute d'une possible forme de loyauté de sa part. Oui, Magnig aimait prévoir ses plans bien à l'avance. D'aucun disaient qu'il faisait des projets sur la comète, lui n'y voyait qu'une organisation personnelle à grande échelle et peu importe que des obstacles se glissent sur sa route, peu importe le temps que cela devait prendre, il était prêt à tous les sacrifices nécessaires pour atteindre ses objectifs.  

C'était dans cette optique de construction particulièrement bien structurée qu'il avait décidé de construire le squelette de son équipage. Il s'agissait sans aucun doute de l'étape la plus importante de son périple. Seul il était incapable de remplir tout ses objectifs, pour la simple et bonne raison qu'il n'était pas parfait. Le pilotage ? Très peu pour lui. Le tir ? Pas sa tasse de thé. Le hack ? L'informatique et lui faisait deux. Le vol ? Avait-il réellement une tête à être discret ? Par contre quand il s'agissait de négocier, de parlementer, d'imposer son autorité et de jouer des poings il était présent. Alors il recherchait, étudiait, sélectionnait, et recrutait les individus ayant un profil assez intéressant pour qu'il puisse faire preuve d'une qualité irréprochable tout en étant assez utilisable par la tarentule. Étrange surnom que ce dernier n'est-il pas ? Cependant, cette dernière correspondait parfaitement à ce qu'il était. Une étrange bestiole parmi les plus grosses de ses semblables capables d'une seule morsure de mettre à mal les plus gros tout en sachant faire preuve d'une discrétion hors pairs. Même s'il répugnait le plus grand nombre il fascinait les spécialistes et les non initiés. Et c'était à cette gamme de personne qu'il s'intéressait, c'était parmi eux qu'il faisait ses courses piochant les éléments les plus prometteurs et qui n'avaient pas encore été remarqués par les plus gros poissons.

Quatre ans. L'avait-il oublié ? Pas le moins du monde, et c'était sans doute mal le connaître que de croire à pareil comportement de sa part. Patiemment il avait attendu son heure, tapis dans l'ombre, sous des feuilles mortes, ensevelis d'un peu de terre. Il l'avait fait suivre, gardant toujours un oeil sur ses agissements. Le travail n'était pas bien dur, les individus peu habitués à être pourchassés pour leur tête n'avaient pas l'habitude de se cacher et d'effacer leurs traces. Qu'avait-il vu en elle au juste ? Elle était faible, elle n'avait de toutes évidences aucun don particuliers, elle était certes belle comme une petite fleur, mais c'était bien tout ce qui la caractérisait. Elle n'avait rien à faire dans pareil domaine, et il n'était pas tout à fait le genre d'homme à laisser ses émotions prendre le dessus. Quelque soit la situation, il gardait un plein contrôle de ses moyens. Il n'était qu'un acteur, le plus réaliste, le plus magnifique et créatif des acteurs que l'univers ai porté. Le pirate jouait un rôle, celui qui lui permettait d'atteindre ses objectifs. Le spectacle, les artifices, la cruauté, la peur qu'il provoquait, n'était que des outils à sa disposition pour faire ce qu'il voulait des autres protagonistes de cette scène d'improvisation. Non, ce n'était définitivement ce qu'elle était qui l'intéressait, c'était ce qu'elle pouvait être, cette possibilité, cette chance qui le motivait à agir de la sorte.  

Qaestar n'était probablement pas le lieu le plus adapté pour des retrouvailles d'autant plus avec une tête mise à prix et un nombre non négligeable de chasseurs de primes prêt à tout pour mettre la main sur une prime capable de les nourrir et les abreuver quelques semaines. Mais il s'agissait des aléas du spectacle, il ne maîtrisait pas son décors, pas encore du moins. Incapable de filer discrètement qui que ce soit, il avait préparé sa petite embuscade, attendant sagement dans le coin d'une rue peu fréquentée et un minimum salubre. Seul, pour réinstaurer un climat de proximité qui aurait des chances de mettre un peu plus à l'aise sa victime il commença à imaginer les possibles réactions qui lui seraient promises. Aurait-il droit à la peur ? A l'étonnement ? A la colère ? A la passion ? Impossible de le savoir, il n'était pas non plus à l'intérieur de la tête de la pauvre jeune femme, pas encore du moins. Tel un démon, il l'attira, la sortant de la rue dans laquelle elle se trouvait. La puissance qu'il était capable de déployer par rapport à son potentiel de résistance ne permettait même pas d'établir un rapport de forces. Sans lui laisser le choix, il la plaqua contre le mur. Ce n'était pas un geste violent comme il l'avait fait lors de leur première rencontre. C'était un ordre, ferme, autoritaire, charismatique, c'était indiscutable. Lui laissant quelques instants pour qu'elle puisse reconnaître l'individu qu'elle avait face à elle, il lui lâcha les poignets qu'il maintenait au dessus de sa tête contre le mur. Tout en éteignant son étreinte, il laissa ses doigts durs courir le long de la peau douce et fragile qu'une lame aurait pu trancher avec une facilité déconcertante. Les mains descendirent jusqu'au joue de la petite femme. Il aimait bien avoir cette figure entre ses doigts, en un clin d'oeil il pouvait parfaitement réduire à néant le moindre os de ce visage, mais ce dernier n'inspirait que la douceur et cela l'amusait. "Bonjour petit moucheron, alors ? On n'en pouvait plus d'attendre ?" Oui, là était le signal qui l'avait décidé à agir. Après tant d'années elle s'était décidée à ouvrir la boîte de pandore qu'elle avait à sa disposition. Cette dernière ne valait plus rien aujourd'hui, elle avait perdue toutes utilité avec le temps. Mais tout ce qui comptait c'était qu'elle avait finalement cédée à la tentation de connaître son contenue et d'en faire profit. Abandonnant le visage, il plaça la paume de ses mains de part et d'autre de la tête de son interlocutrice. Avançant sa bouche jusqu'à son oreille il lui susurra, presque langoureusement, au combien mielleusement. "Dis moi petit moucheron, est-ce que je t'ai manqué tout ce temps ?" Pour l'heure, l'objectif n'était autre que de réinstaurer le climat presque de séductonf de leur dernière rencontre. Il voulait la retrouver à son aise, provocatrice sur les bords, manipulable si on s'y prenait bien, et au combien désirable.

Emi Burton
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Abigail n’eut le temps de parcourir que quelques centaines de mètres. Elle s’attardait plus sur les modèles de vaisseaux qui l’entouraient que sur les passants. De par son expérience passée, elle savait approximativement quels types de vaisseaux étaient privilégiés par les chasseurs de primes. Elle voulait se débarrasser de cette clé au plus vite, quel que soit le prix qu’elle valait aujourd’hui. Si le temps lui avait probablement fait perdre de la valeur, elle espérait que toutes les informations qu’elle contenait n’étaient pas périmées. En bref, elle espérait quand même en tirer quelques crédits.
Mais, comme dit précédemment donc, elle n’eut le temps de faire que quelques mètres avant de se faire happer au coin d’une rue par un bras sorti de nulle part. La poigne était puissante et ferme, autoritaire et… familière ?
Elle le reconnut en un rien de temps. Le contact de sa peau rugueuse sur les fins poignets de la jeune femme généra en elle un courant électrique qui traversa tout son corps. Tandis qu’il la lâchait, elle leva alors les yeux pour rencontrer les siens, d’un bleu toujours aussi profond.

Quelles étaient les chances qu’elle le rencontre à nouveau ? Ici, aujourd’hui, alors qu’elle était justement sur le point de tourner la page ?
Les doigts de l’homme vinrent se poser sur ses joues, formant un étau autour de sa tête. Un étau qu’il ne serra pas. Comme une menace invisible, mais bien présente. Comme un rappel qu’à tout moment, il pouvait la réduire en miette s’il le désirait.
Et à nouveau, alors qu’elle l’avait en face de lui pour la première fois depuis quatre longues années, elle ressenti cette sensation étrange, chaleureuse mais désagréable, au creux de ses entrailles. Sensation qu’elle ne parvenait pas à comprendre.

« Bonjour petit moucheron, alors ? On n'en pouvait plus d'attendre ? »
Elle détestait l’admettre, mais il avait raison. Elle n’en pouvais plus. Garder ce souvenir était douloureux, si bien qu’elle avait cherché à s’en débarrasser. Mais il faut croire que le destin finit toujours par vous rattraper.

« Dis moi petit moucheron, est-ce que je t'ai manqué tout ce temps ? »
Tout son corps lui criait que oui. Mais son esprit cherchait à la persuader du contraire. Elle n’était pas folle. Elle n’était pas suicidaire. Pourtant, elle était irrémédiablement obnubilée par cette figure charismatique. Cet homme si jeune qui se tenait devant elle, et pourtant déjà si puissant, si ambitieux, si dangereux… Il représentait tout ce qui pouvait la détruire en un rien de temps, mais paradoxalement, il représentait aussi sa meilleure chance de survie dans la galaxie.
Il fallait l’admettre, depuis qu’elle était livrée à elle-même, elle était complètement perdue. Et ainsi, ce pirate avait su la cueillir au bon moment. Il y a quelques années de cela, elle aurait surement réagi d’une toute autre façon. Mais à la suite de sa rencontre avec ce pirate, Abigail avait vécu dans l’attente qu’il tienne sa promesse. Qu’il revienne la chercher, qu’il achève de la convaincre de vivre une vie bien plus facile et trépidante que celle qu’elle vivait actuellement.

Et ce ton qu’il employait. Et la douceur qu’il démontrait. Et les gestes qu’il avait envers elle. Elle ne pouvait contenir ses émotions. Elle voulait feindre la colère, lui montrer qu’elle était déçue de ses méthodes, vexée qu’il ait mit tant de temps. Mais après tout, c’était elle qui avait cherché à gagner du temps la dernière fois…
« Manqué, ce n’est pas vraiment le mot. Disons que… J’ai pensé à toi, parfois. » C’était un euphémisme. Mais elle n’osait pas montrer à quel point il avait de l’emprise sur elle. Non, elle ne voulait pas montrer tant de faiblesse.
« J’ai eu tout le temps de me demander si tu tiendrais parole, en revenant vers moi… J’ai bien cru que tu t’étais fichu de moi. »

Et, comme lors de leur dernière rencontre, elle vint approcher ses lèvres tout près des siennes. Dangereusement près. Elle murmura alors, d’une voix fragile, accompagné d’un regard qui l’était tout autant :
« Ta promesse de protection, je ne l’ai pas oubliée. Alors… Je voudrais connaitre les termes du contrat. »
Elle était prête. Si prendre la décision d’un tel changement de vie lui demandait du courage, elle montrait également une part de lâcheté en cédant si facilement à des sentiments qu’elle ne parvenait pas à déchiffrer.

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Abigail & Magnig
Cette proximité provoquait une excitation, un désir, une passion des plus dévorant. C'était comme offrir le fruit de l'arbre défendu à un pêcheur. Tôt ou tard il ne résisterait pas à l'envie d'y croquer pour l'heure il se freinait, luttait contre sa propre nature, faisait jeun en attendant de pouvoir céder à la gourmandise qui le rongeait de l'intérieur. Le contact entre les deux corps était quasi électrique, une tension permanente mais tellement satisfaisante les liait. La curiosité sans borne freinée par une peur instinctive et rationnel émanait de la petite brune, ces deux émotions désaltérait le pirate. Il nageait en plein bonheur, ce cocktail lui était taillé sur mesure, pourtant, en vrai perfectionniste, il savait qu'il était capable de l'améliorer encore. Il agissait comme une drogue sur les esprits qu'il parvenait à empoisonner. S'il parvenait à planter ses griffes au combien addictives dans l'esprit de sa proie, il était à peu prêt sur de la rendre accro incessamment sous peu. Certes, Abigail avait dû attendre une longue période avant d'avoir de nouveau droit à sa dose d'adrénaline. Mais le shoot n'en était que plus intéressant, l'addiction ne s'était pas estompée avec le temps, elle l'avait dévorée de l'intérieur. C'était cette période de disette qui avait permis au jeune homme de l'étudier sous tous les angles, sans doute la connaissait-il mieux qu'elle ne se connaissait.

S'il était contrarié par la réponse de la jeune femme, oui, sans aucun doute. Il s'imaginait déjà indispensable à ses yeux alors savoir qu'il n'avait pas occupé ses plus petites pensées le jour et ses rêves les plus profond la nuit l'embêtait singulièrement. Toujours terriblement proche de sa proie, il prit un ton détaché. "Voilà qui est dommage, peut-être que je t'ai mal jugée..." Mais c'est le moment que la son homologue féminin choisit pour faire une nouvelle fois preuve d'effronterie, anéantissant les quelques centimètres pudique qui les séparait. A peine quelques millimètres entre leurs lèvres ce qui forçait la brune à se redresser un maximum et Magnig à se pencher légèrement en avant. D'aucun aurait trouvé que ce n'était pas assez et se seraient écarté, mais il devait bien admettre que la façon à la fois fragile et sans appel qu'elle avait de s'introduire dans son espace personnel lui plaisait beaucoup. De sa voix grave et puissante, il lui susurra presque langoureusement. "Petit moucheron, les termes sont les suivant, ne pas aller à l'encontre de ce que je dis et ne pas desservir les intérêt de l'équipage." Théoriquement il n'y avait là rien de bien méchant, ce n'était ni plus ni moins que ce que tout capitaine pirate attendait.

"J'espère que tu prends bien conscience qu'en nous rejoignant, tu m'offres ton âme, cela ne t'effraie pas trop ?" Dit-il en glissant progressivement son visage au côté du sien, effleurant l'oreille de ses lèvres et se jouant des mèches brunes avec son nez. "Tu t'élèveras au dessus de la crasse populaire, tu pourras te venger de ceux qui ont profité de ta faiblesse d'entent, tu seras crainte et respectée. Il n'y a que moi qui t'offre cela, décides tu de me rejoindre ?" Certes, la brune s'était déjà montrée favorable, mais de la sorte, il enlevait tout doute de l'esprit qu'il comptait modeler à son image. "Une place de choix t'attend à mes côtés, et c'est bien plus qu'une protection que je t'offre." Fit-il tout en se retirant du côté de son visage, laissant son souffle traîner sur la peau douce de sa joue et de son cou à la recherche d'un frisson révélateur. Il n'avait pour autant pas bouger ses avants bras, continuant de l'enfermer dans une prison psychologique où elle avait tout de même tout le loisir du monde de se mouvoir.

Emi Burton
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Au plus profond de son être, le venin faisait déjà effet. Abigail était infectée depuis longtemps. Depuis leur première rencontre, elle était accroc. Accroc à ce qu’il dégageait, à ce regard perçant, à sa gestuelle presque animale, à son autorité naturelle. Accroc également à la crainte qu’il lui inspirait. C’était un cocktail à la recette si complexe qu’elle demeurerait pour toujours un secret. Elle ressentait un mélange inexplicable d’émotions incompatibles, entre la peur et la passion, entre l’attirance et l’effroi. Cela générait en la jeune femme une sorte d’ivresse comme elle n’en avait jamais ressenti. Et c’est à cela qu’elle était accroc. Ces sensations, contradictoires, mais quasi nourrissantes. Elle savait déjà qu’elle ne pouvait plus s’en passer. Et elle ne ressentait cela qu’en sa présence, à lui. Et à personne d’autre.
Avait-il décelé le mensonge lorsqu’Abi avait feinté l’indifférence ? Remarquait-il la faiblesse qu’elle essayait de cacher, et était-il en train de s’en moquer ? Elle n’aurait pas su dire si tel était le cas. Il était indéchiffrable.
Tandis qu’il lui susurrait à l’oreille ce qu’elle voulait entendre depuis si longtemps, elle sentait une vague de chaleur monter en elle, pour aller teinter délicatement la peau de ses joues. Elle était toujours habitée par cette crainte que le bourreau en lui ne se réveille et décide de lui trancher la gorge, d’un moment à l’autre. Mais elle faisait semblant de l’ignorer. En cet instant, elle n’arrivait pas à voir en lui ce côté monstrueux.
« J'espère que tu prends bien conscience qu'en nous rejoignant, tu m'offres ton âme, cela ne t'effraie pas trop ? »
Ses lèvres vinrent effleurer son oreille, et ce contact fit courir un long frisson dans tout le corps de la contrebandière. Elle ne répondit pas tout de suite, le laissant finir de lui expliquer ce que signer avec lui impliquerait. Le laissant aussi explorer les alentours de son visage, laissant sur son passage la chaleur de son souffle, qui faisait l’effet d’une délicieuse brûlure à Abigail.
Si elle décidait de le rejoindre ? Cette question ne se posait même plus. Désormais, elle ne pouvait plus lutter. Elle était à lui.

« Je n’ai rien à perdre. Ou du moins, rien en comparaison avec que j’ai à gagner à tes côtés…  »

Si elle était sincère en disant cela, ce qu’elle cachait, c’était cette crainte de ne pas être à la hauteur. Elle n’avait rien à perdre, c’était vrai. Excepté la vie.
Car si ce jeu de séduction était pour le moment efficace et enivrant, qu’adviendrait-il lorsqu’il se sera lassé d’elle ? C’était sûrement cela qui l’effrayait le plus. Car elle le savait, elle n’était rien. Ses seuls talents se résumaient en une discrétion exemplaire, et un air innocent à toute épreuve. Mais c’était bien peu de choses dans ce monde de cruels mercenaires…

« Une place de choix t'attend à mes côtés, et c'est bien plus qu'une protection que je t’offre. »
« Une nouvelle vie… » Murmura-t-elle à demi mots, plus pour elle-même qu’en guise de réponse.

Et pourtant, la question qui lui brulait les lèvres, mais qu’elle n’osait poser était : pourquoi ? Pourquoi jetait-il son dévolu sur elle, visiblement bien trop fragile, bien trop délicate pour son équipage de brutes ? Elle ne savait comment formuler ses craintes. Si elle était hypnotisée par ce singulier personnage, elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance. Elle ne savait pas si elle pouvait afficher ses doutes et faiblesses. Elle se doutait bien que non. Mais en serait-elle capable pour le restant de ses jours ? Serait-elle assez forte ?
Elle voulait sortir de son trou à rats. Elle aspirait à plus que ça depuis bien trop longtemps. Mais elle n’avait jamais été froide, elle n’avait jamais pu se montrer insensible. Si la violence avait toujours fait partie de son quotidien dans le but de survivre, ça n’avait jamais été un de ces préceptes. Elle devait trouver un moyen de négocier une place qui lui conviendrait aux côtés de cet ambitieux pirate. Elle ne voulait pas le décevoir en jouant un rôle qui ne lui conviendrait pas.

« Pour ma part, c’est tout réfléchi. Mais toi… Es-tu sûr que j’aie réellement ma place à tes côtés ? »
Et elle ajouta, en reprenant cette étincelle d’insolence dans la voix, comme pour s’assurer qu’il répondrait sincèrement à sa question : « Comment un petit moucheron comme moi pourrait bien vous être utile, capitaine ? »
Un léger sourire s’esquissa sur son visage. Elle avait choisi le vouvoiement intentionnellement. Elle aimait prendre des risques avec lui. Elle aimait jouer la carte de l’insolence, épiant sa réaction. Elle avait senti que cela attisait une flamme en lui, mais voulait savoir quel genre de feu brûlait.
Alors, pour accompagner cette attitude provocante, elle décolla son dos du mur, posa une main sur son torse, venant quasiment coller son corps fragile contre la musculature intimidante du pirate. Son souffle se faisait plus court, ses lèvres demeuraient entrouvertes, cherchant à taquiner celles de Magnig.
Il était évident qu'elle se délectait aussi de ce climat de séduction qui s'était instauré entre eux. Mais elle ne faisait pas que céder à ses pulsions. S'il l'attirait, elle était également très intriguée. Qui était-il vraiment ? Elle avait entendu parler de lui, vaguement. S'était renseignée aussi, au cours de ces dernières années. Il était en train de se faire un nom. Mais, quant à sa personnalité ? Elle n'en avait pas appris beaucoup plus.
Que comptait-il faire d'elle ? Pouvait-elle lui faire confiance ? Ou plutôt, à quel point devrait-elle se méfier de lui, lorsqu'elle rejoindrait ses rangs ?
Elle devait chercher à le connaître. Et si cela impliquait un rapprochement physique, elle ne dirait pas non. Elle devait juste veiller à ne pas développer d'avantage de sentiments à l'égard de cette brute, car il en demeurait une malgré la douceur de ses gestes. Mais c'était une chose bien plus facile à dire qu'à faire.

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Abigail & Magnig
La tentation et le désir qu'il avait lu chez elle dès leur première rencontre ne semblait plus laisser de doute. Petit à petit elle s'abandonnait à l'idée d'appartenir définitivement à son équipage. Ce n'était plus un rêve, une idée, une utopie, c'était une réalité qui se présentait à elle après quatre longues années d'attente. Sa réaction ne pouvait être prévisible, elle pouvait exulter, refuser en bloque, hésiter, tout lui était permis, même si au bout du compte elle ne savait pas vraiment si la décision lui appartenait vraiment. Magnig l'avait prise une fois dans ses filets et ne comptait pas du tout la laisser repartir. Elle était sa proie, sa prise, ses crocs psychologique s'étaient plantés en elle y laissant une marque qui ne s'en irait probablement jamais, la marquant comme du fer rouge. Même si son instinct le craignait profondément et au combien logiquement, une part d'elle, ne pouvait s'empêcher d'aller à l'encontre de la raison. Sans doute la promesse de l'élever au dessus de la crasse qu'elle avait toujours connue en était responsable, néanmoins l'impression que le pirate dégageait ne pouvait pas y être pour rien. Cela avait le don de gonfler son ego, de le conforter dans son raisonnement et dans son comportement habituel.

Alors elle douta. Non pas de lui car tout plein d'assurance qu'il était on pouvait difficilement douter de ce qu'il avançait, mais d'elle même. Sans doute ne se voyait-elle pas à la hauteur, pas assez compétente pour subvenir aux exigences de son futur capitaine. Une pareil résonance ne pouvait lui être que profitable, ce n'était plus à lui de montrer en quoi son organisation valait la peine qu'on s'y intéresse, mais à elle de démontrer la valeur de cet intérêt. Finalement en entendant le timbre de sa dernière question, il se mit à sourire, sans doute se jouait-elle de lui, après tout, quiconque dans sa position aurait sauté sur l'occasion sans chercher à poser de questions. Sa présence donnait à Magnig une nature presque enfantine, joueuse, en contrepartie il espérait bien avoir une influence morale sur elle, mais rien n'était moins sûr. Se décidant à rentrer dans son jeu, il la laissa se rapprocher, lui permettant de dévorer l'espace qui séparaient leurs visages, leurs nez, leurs lèvres. Un souffle seulement les maintenaient éloignés l'un de l'autre. La jonction n'était établis que par le contact de cette main si fragile sur le torse gonflée par la fierté du pirate et par leur respiration si tranquille mais lourde de désir. De temps à autre les regards se croisaient, se rencontraient.

D'aucun auraient dis qu'il s'agissait d'un beau roman, d'une belle histoire, une romance d'aujourd'hui. Il l'avait ramassée au coin d'une rue sombre, elle tentait tant bien que mal de monter vers la lumière. Ils s'étaient trouvé au bord d'un chemin en quelque sortes. C'était sans doute leur jour de chance, ils avaient le ciel gris à portée de main, un cadeau de la providence, alors pourquoi penser au lendemain ? Ils s'étaient caché dans cette ruelle sombre, s'arrêtant dans l'endroit le moins dégoûtant. Se racontant leur nouvelle vie qui commençait. Ils n'étaient encore que des enfants.

"Voyez-vous ça ? C'est qu'on me ferait presque douter de mes choix hein ? Eh bien nous n'avons qu'à dire que demain aux premières lueurs du jours tu seras tenue de venir passer ton entretient d'embauche, tâche de venir avec un CV et de faire.. bonne impression." Lui comme elle savaient parfaitement quelles étaient ses attentes à cet instant t et plus encore pour le rendez-vous qu'il avait fixé. Magnig avaient une certaine expérience des femmes, d'aucune avaient été tentée part l'aventure qu'il représentait, d'autres s'étaient vue promettre une belle somme d'argent, d'autres encore n'avaient opté pour aucune des deux solutions précédemment citées. Avec une douceur et une finesse particulièrement inhabituelle, il glissa ses lèvres contre celle de son homologue féminin. Profitant du contact langoureux qui s'éternisait, il glissa ses mains derrière ses cuisses et sans lui laisser le temps de protester il la souleva à sa hauteur. S'aidant du mur pour la maintenir. "Si je t'accepte chez moi, cela signifie que tu as une dette envers moi. Si tu me rejoins tu me devras cent scalps. C'est la règle, elle est la même pour tout le monde." Caressant ses joues de ses lèvres on ne peut moins chastement, il glissa de nouveau jusqu'à son oreille. "Ce que je vois jusqu'à présent est plutôt encourageant, je t'apprendrai le reste par la suite.."

Emi Burton
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You can't escape your fate.
ft. MAGNIG ATIN

Abigail n’était plus elle même. Il n’était pas dans ses habitudes de se laisser aller de la sorte, de s’abandonner à un inconnu. De se laisser attirer ainsi par de trop belles promesses.
Seulement, il fallait croire que la jeune femme était lassée des désillusions, de son quotidien morne et pessimiste. Elle avait donc cessé de se battre contre sa conscience. Si cet homme en face d’elle n’était pas exactement l’échappatoire qu’elle avait imaginé, il était néanmoins sa seule option ; son seul moyen de s’élever, de laisser derrière elle ses souvenirs, ses fantômes. Elle allait pouvoir changer de masque, devenir qui elle le souhaitait, en laissant au placard la jeune femme certes intrépide, mais fébrile et perdue qu’elle était depuis trop longtemps maintenant.


Seule, elle ne valait rien. Elle l’avait bien remarqué, depuis la mort d’Aldor. A ses côtés, elle se sentait invincible. A eux deux, ils auraient pu dominer la galaxie. Alors, aux côtés de Magnig, elle espérait pouvoir retrouver ce sentiment de toute-puissance qui lui enlèverait le poids qu’elle porte en sa poitrine depuis des années maintenant. Elle n’était pas attirée que par son charisme et son autorité naturelle. Il y avait aussi beaucoup d’autres choses. Cette lueur dansante dans ses yeux, tantôt folle, puis douce la seconde d’après. Sa persévérance. Son assurance. Elle décelait en lui beaucoup d’éléments qui caractérisaient jadis son mentor. Une version beaucoup plus jeune, et plus sombre, bien sûr. C’était d’ailleurs sûrement cela qui l’avait fait succomber.

Car succomber était le mot. Malgré son conflit intérieur, Abigail était à présent tout à lui, et le doute ne tarderait pas à s’évaporer. Lorsqu’enfin, leurs lèvres entrèrent en contact, une nouvelle décharge d’électricité parcouru le corps d’Abigail. Et ses mains qui se posent sur sa peau. Qui la soulèvent sans effort. Ce contact physique éveille en elle d'avantage de désir qu'elle ne l'aurait voulu. Seulement, elle ne pouvait pas se laisser aller à ses pulsions, pas tout de suite. Elle devait en garder en réserve. Cela constituerai pour l'avenir une sorte d'assurance survie. Elle devait se dévoiler morceau par morceau, petit à petit. A la fois pour attiser la curiosité du pirate, mais aussi pour ne pas risquer qu'il se lasse trop vite. Et continuer de le surprendre jour après jour.

Les termes du marché n'étaient pas vraiment ceux auxquels elle s'attendait. Premièrement, elle allait devoir lui montrer elle-même ce dont elle était capable. Deuxièmement, et le plus inquiétant à ses yeux... c'était cette dette. Qu'elle n'était pas certaine de pouvoir payer, étant donné la nature de la monnaie d'échange. Mais sur ce point, elle verrait plus tard. Pour l'heure, elle allait devoir faire ses preuves. Et quel meilleur moyen de se montrer convaincante que de ne pas attendre l'heure du rendez-vous ? De CV, elle n'en avait pas. En revanche, elle pouvait lui faire une démonstration de ses talents.

Alors durant une seconde, elle resserra l'étreinte de ses jambes autour de la taille du pirate, et vint chercher ses lèvres. Qu'elle embrassa d'abord tendrement, puis mordit jusqu'au sang.
Elle profita de la surprise occasionnée pour se libérer de l'emprise de Magnig, dans un demi-tour furtif et gracieux, elle se posta derrière lui.

« Y a-t-il ici quelque chose que tu convoites ? Je ne compte pas attendre demain pour faire bonne impression. Je peux te montrer dès maintenant. Tout ce que tu as à faire, c'est me demander. »
(c) chaotic evil
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Cute little gnat
Abigail & Magnig
La sensation était loin d’être déplaisante, bien au contraire. C’était une certaine ivresse, une joie sans borne qui l’exaltait. Il avait chaud tout à coup, mais pas une chaleur étouffante, cette dernière était rassurante, réconfortante. Elle produisait le même effet qu’un bol de lait chaud dans lequel on aurait laissé couler une cuillère de miel pour adoucir une gorge irritée. La raison voulait qu’on en abuse pas, qu’on se limite au minimum pour en apprécier le plaisir le plus longtemps possible. Mais Magnig n’était pas tout à fait ce genre d’hommes, il aimait la passion, l’instant présent. Dieu seul savait combien de temps il lui restait à vivre en vivant aussi dangereusement et imprudemment. Alors il profitait au maximum de tout ce qui lui était permis tant qu’il en était encore possible. La jeune femme agissait comme une drogue sur sa personne, le contact de ces lèvres brûlantes de désir provoquait en lui une excitation grandissante. Il était le commencement et la fin de ce qu’elle voulait, elle le chérissait pour cela, et c’en était glorifiant. Alors il profitait, reprenant une nouvelle dose de cet élixir aux apparences d’ange délicat, la sensation ne semblant pas vouloir l’abandonner tant qu’elle se trouvait à ses côtés.
Plus malicieuse qu’à son habitude, la jeune femme s’autorisa une initiative plus qu’appréciée par son homologue masculin. Timidement elle renoua le contact entre leurs lèvres respectives, tentant tant bien que mal de combler le désir toujours plus grand en elle. Mais de toutes évidences il lui en fallait plus, elle prenait en assurances, et sa mouche laissa la place à ses dents qui se saisirent de la lèvre inférieure du pirate. Elle se jouait de cette dernière, la tordant, la serrant jusqu’à arracher un sourire de plaisir à son géôlier lorsque le sang perla doucement. Profitant de cette seconde d’inattention et d’un léger relâchement de sa part, elle se glissa dans son dos, se plaçant sur son unique point faible. Car s’il était agile et puissant, il n’était pas capable d’autant de vitesse sur de pareils mouvement, trop encombré par sa musculature. N’importe qui d’assez intelligent était en mesure de lui ôter la vie dans ces conditions. Abigail avait donc un contrôle total sur sa personne, mais ce n’était étonnement pas déplaisant. Il savait parfaitement ce qu’elle désirait, son esprit s’était ancré en elle et à partir de là, il n’avait plus rien à craindre. Un sourire presque malsain sur les lèvres, il ne chercha pas pour autant à recroiser son regard jouant la carte de l’assurance. « Voyez-vous ça ! On dirait que madame est pressée de passer aux choses sérieuses, ne crains-tu pas de te brûler les ailes à force de te rapprocher trop vite du soleil ? » Bien que la question pouvait le laisser penser, ce n’était pas un avertissement pour autant, Magnig n’en donnait tout simplement jamais, l’erreur était fatale avec lui.
Se retournant calmement, presque majestueusement, il glissa ses mains sur ses flancs, dont il faisait presque le tour. « Peut-être que tu as raison petit moucheron, sans doutes devrions nous passer à l’étape suivante, de cet ‘’entretient’’. Peut-être que je devrai voir ce dont tu es capable. J’espère que tu m’as réservé de belles surprises soit dit en passant. Mais, à moins que tu désires le faire ici, je t’invite à me suivre jusque dans mes quartiers personnels, nous y serons, disons, plus à l’abris des regards indiscrets. » Ce n’était pas tout à fait vrai après tout, mais Magnig aspirait à plus de luxe qu’à celui qu’offrait cette ruelle pleine d’urine, et son vaisseau offrait tout le confort nécessaire. Le problème était qu’en dehors des scènes particulières où le capitaine réclamait le monopôle d’une possession, l’équipage partageait absolument tout équitablement, de la nourriture en passant par la richesse, les esclaves, et bien entendu les conquêtes. En l’absence de la présence de tous les membres, il lui était impossible de proclamer Abigail comme étant sienne. Seul le destin décidait de si le conflit avait lieu. « Viens maintenant, ne tardons pas. Bon nombre de chasseurs de primes seraient prêt à me mettre la main dessus et je voudrai éviter de finir exécuté à cause de toi. » Le ton était sans appel et bien plus sec qu’auparavant, il ne souhaitait tout simplement pas lui laisser le choix et assoir un peu plus son autorité. Rabaissant sa capuche sur sa tête, il prit la direction de son vaisseau comme un fantôme.

Emi Burton
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