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yarik & diana
(by anaëlle)

Assise sur le trône du palais royal, Diana attendait. Ses doigts marquaient chaque seconde qui s'écoulait, sur sa cuisse, tandis que le temps filait soudainement très lentement. Etait-ce bien lui ? Elle n'en avait aucune certitude, pourtant, son instinct lui intimait qu'il ne pouvait s'agir que de l'homme qu'elle avait connu des années auparavant. Qui d'autre pouvait porter ce nom et se vanter de connaître la souveraine de cette planète. Car si ce n'était pas Yarik, Diana avait du soucis à se faire. Si ce n'était pas lui, on la surveillait, on l'épiait depuis des années pour ressortir cette information connue d'eux seulement -ou presque-. Et cette perspective l'inquiétait, même dans son propre palais où l'on osait à peine mettre les pieds. La présence de Sekhmet n'était plus un secret, et l'immense bête dormait silencieusement derrière l'énorme trône qui ne parvenait même pas à le camoufler. Là n'était pas le but de toute façon, le dragon était -plus qu'un être qu'elle chérissait- une manière d'intimider plus encore quiconque avait le culot de s'introduire dans le palais. La salle du trône à ciel ouvert permettait à l'animal de se poser et s'envoler lorsqu'il le souhaitait, une surprise généralement suivie des cris de stupeurs des personnes qui n'étaient pas habituées. Diana ne se l'avouait pas, mais elle se délectait de la terreur que l'animal pouvait insuffler aux étrangers, elle qui connaissait Sekhmet et avait la chance de ne pas avoir à le craindre. Sa queue parsemée de piques imposants s'était enroulée autour du trône, s'arrêtant là où les pieds de Diana touchaient le sol. Une manière peut-être d'établir le fait que la jeune femme lui appartenait et inversement.

Elle jeta un coup d'oeil à la tête de l'animal, tournée vers l'ombre. Son buste se soulevait de manière régulière et lente, tandis que son souffle brûlant brisait le silence de la salle du trône dans une mélodie qui apaisait Diana. Le rythme constant la reposait, mais son esprit était toujours tournée vers le prisonnier qui disait se nommer Yarik Falconer. Elle avait demandé à le voir il y a quelques minutes et deux de ses gardes étaient partis le chercher, certainement sans ménagement. Si ce n'était pas lui, la question serait rapidement réglée : il serait jugé le lendemain et trois choix s'offriraient à lui. Vivre librement, s'il est innocent des crimes pour lesquels il est enfermé. Purger sa peine, si ces derniers sont moyennement graves. Servir de repas à Sekhmet si ses crimes méritent la peine capitale. Mais s'il s'agit bien de Yarik, la jeune reine ne savait pas quoi faire, pas vraiment. Devrait-elle le laisser filer simplement parce qu'il la connaissait ? Pouvait-elle l'emprisonner un temps ? Etait-elle suffisamment cruelle pour pousser un ami jusque dans la gueule du dragon ? La dernière éventualité était impossible. Quant aux autres, elle aviserait. On ne lui laissa pas plus de temps pour réfléchir que les lourdes portes menant dans la salle du trône s'ouvrirent doucement de par leur poids.

Diana ne se leva pas. Et Sekhmet ne sembla pas porter d'attention à ce qu'il se passait dans son dos, sa queue aux pieds de Diana glissa autour du trône -signe qu'il s'était réveillé- et enserra cette fois-ci le trône entier, les pieds de Diana avec sans pour autant la piéger. Il lui suffirait d'enjamber cette dernière si elle souhaitait se lever. Il fallut une poignée de secondes pour que l'homme et les gardes n'arrivent à hauteur de Diana tant la salle était grande.

C'était bien lui.

Aucun doute. Diana se figea, sans laisser transparaître sa surprise, ou sa nervosité. Elle ne l'avait pas vu depuis cinq ans et voilà qu'il apparaissait soudainement et commettait un crime sur sa propre planète... au lieu de l'informer de sa venue. Comptait-elle si peu pour lui ? Non seulement, Diana considérait cet acte comme un manque de respect pour la couronne (commettre un crime l'était toujours) mais également pour elle. Elle le fixa un long moment sans dire de mot, sachant pertinemment qu'il n'était pas autorisé à s'adresser directement à elle en premier. Puis son regard se posa sur les gardes qui se trouvaient dans la pièce : ceux autour d'elle, des issues et de Yarik. "Laissez-nous." ordonna-t-elle d'une voix ferme. Un des gardes près du trône se retourna, son regard en disant long sur le fait de laisser la reine seule avec un prisonnier. "C'est un ordre. Sortez." dit-elle d'une voix plus douce, mais toujours aussi ferme, comme pour rassurer ses gardes les plus proches. Ils lui obéirent immédiatement, non sans fusiller du regard Yarik en passant. Une fois seuls, son regard se reposa sur Yarik qu'elle fusilla des yeux silencieusement pendant de longues secondes. Réfléchissant à ce qu'elle pouvait dire. Puis finalement, elle brisa le silence que le sien imposait à tous. "Yarik. Falconer." ses mots ricochèrent contre les pierres de la salle, teintés d'une émotion entre la colère et la surprise. "Je ne m'attendais pas à te voir ici." continua-t-elle, insinuant le fait qu'il ne l'avait même pas prévenu. "Je devrais te jeter dans la gorge de Sekhmet pour oser commettre un crime sur ma planète" Elle marque ses mots savamment, en bonne oratrice et à la mention de son nom, le dragon daigne enfin se réveiller. Il se lève et surplombe de plusieurs mètres le trône déjà imposant, fixant le prisonnier qui parait bien petit face à la bête. Diana reste assise, de marbre. Quelque part en elle, même si elle ne le montre pas, elle est soulagée de le voir ici, en vie. Et heureuse aussi, de retrouver cet ami disparu dans un coup de vent. Elle soupire. "Mais qui serais-je pour infliger cela à un ami." Et la tension qui s'était installée redescend un peu.
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Yarik & Diana

Escorté jusqu’à la salle du trône, Yarik était tout naturellement désarmé, défait de son armure mandalorienne, les mains menottées devant lui. Il avait beau avoir clamé son innocence, rien n’y avait fait, les gardes s’étaient gaussés de lui, prétextant qu’ils disaient tout cela. Mais Yarik n’était un assassin, du moins pas dans le cas qui nous intéressait dans ce cas-là. Il était mandalorien, il avait été élevé dans la tradition guerrière, dans le respect de ses adversaires, et les attaques en traitres n’étaient dans ses habitudes. Oui il avait pourchassé cet homme afin de le capturer et de le livrer au commanditaire du contrat, mais il ne l’avait pas tué, quelqu’un d’autre était responsable.

Il avait été retrouvé quelques heures plus tôt penché au-dessus du cadavre de sa cible, cherchant un pouls, espérant que l’homme soit encore en vie. Il l’avait vu recevoir un tir en pleine rue alors qu’il lui courait après. Mais alors que Yarik maudissait l’assassin, de l’avoir fait passer à côté de sa prime, il avait été attrapé par la garde de la ville. Il avait passé les heures suivantes à assurer à ses gardiens qu’il n’était en rien responsable, jusqu’à finalement se souvenir d’où il était, ou plus précisément sur quelle planète il était. Diana était reine de Shu-Torun, une vieille amie, enfin Yarik l’espérait grandement. Elle le connaissait, elle savait qui il était, comment il agissait, elle saurait voir qu’il est innocent. La première fois qu’il affirma connaître la reine, un éclat de rire retentit dans la prison, aussi bien des gardes que des autres prisonniers. Mais finalement quelques heures plus tard voilà qu’on le conduisit jusqu’au palais.

Pénétrant dans la salle du trône, le chasseur de prime retient son souffle, il ne savait pas comment elle allait réagir. Pendant quelques instants un doute lui vint à l’esprit, et si elle ne le reconnaissait pas ? Il avait certes passé de longs moments ensemble, mais cela remontait à plus de cinq ans et tant de choses s’étaient passées depuis. Silencieux, entouré par les deux gardes, il sut rester droit et digne. Elle était là, à le fixer avec sévérité. Elle n’avait pas changé, ou plutôt si, elle s’était encore embellie, mais ça il ne lui ferait pas remarquer, pas dans la position dans laquelle il se trouvait.
Au cours des dernières années, il avait continué à s’intéresser à ce qu’il se passait sur Shu Torun, il avait appris l’ascension au trône de Diana ainsi que la mort de son mari.
Derrière elle il pouvait voir l’immense reptile, il n’en avait jamais vu de tel et ne doutait pas un instant qu’il risquait de finir dans son estomac.

Il ne pouvait détacher son regard du sien, il savait que ce qui se jouait maintenant aller être crucial pour lui. Il gardait le silence, il connaissait les codes de conduite et savait qu’il devait attendre qu’elle s’adresse à lui pour prendre la parole. Mais pendant de longues minutes seules le silence régnait dans la salle, personne n’osait bouger ou même respirait un fort. Seule la respiration rocailleuse du dragon venait ponctuer le silence. Puis enfin l’ordre tomba. Il ne s’attendait pas à ça, et les gardes non plus, semblait-il. Elle prenait de gros risques, du moins sus était le cas si la présence du reptile derrière elle n’avait pas fait s’échapper toutes idées de rébellion dans l’esprit de Yarik.

À présent seuls, leurs regards se croisèrent à nouveau. Il ne savait pas trop quoi penser, en d’autres circonstances il aurait été heureux de la revoir, mais là, bien qu’il ne le montrait, pas il avait peur pour sa vie. Et il en venait à regretter d’avoir prononcé ces quelques mots qui l’ont mené ici. Finalement il aurait été bien plus à l’aise au fond de sa cellule.
Entendre son nom ainsi prononcé eut pour seule réaction de le faire se raidir, la sentence allait tomber.
Ainsi donc elle ne le laisserait pas s’exprimer, le sort en était jeté, il allait se faire dévorer par l’immense créature. Il déglutit difficilement lorsque le dragon se redresse, il avait rarement peur, mais face à une telle créature il n’avait qu’une envie c’était de prendre ses jambes à son cou.

Des mots libérateurs ? Il n’en savait trop rien. Hésitait-elle ? Ou bien avait-elle décidé de l’épargner sans même savoir si ce dont on l’accusait été véridique ? Quoi qui l’en soit il était pour lui de prendre la parole. Si seulement il savait quoi dire. Pendant tout le trajet jusqu’ici il s’était répété ce qu’il allait lui dire, mais à présent face à elle, il avait, tout oublié.

« Votre Majesté. »

Son rythme cardiaque était élevé, il devait choisir ses mots avec soin, il prit quelques secondes pour respirer, pour se calmer. Mais il ne pouvait faire durer ces répits trop longtemps au risque qu’elle s’impatiente.

« Si tel est votre choix, vous seriez une amie dure, mais juste, si j’avais réellement commis l’acte dont on m’accuse. La peine de mort serait un châtiment juste pour quiconque prendrait une vie dans votre royaume. »

Il avait opté pour le vouvoiement, bien qu’ils fussent autrefois proches et usé d’un langage familier ensemble, à présent elle était reine et lui était un homme en sursis.

« J’ose espérer que le temps et les responsabilités ne vous ont pas changé et que vous vous souvenez encore l’homme que je suis et les valeurs qui sont les miennes. Et que vous me croyiez quand j’affirme ne pas être responsable du meurtre de cet homme. »

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yarik & diana
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Bien que moins intense, la tension qui pèse dans la salle du trône électrise l'air. Diana avait entre ses mains comme bien souvent la vie d'un homme, mais cette fois-ci, plus qu'un sujet il s'agit d'une connaissance. D'un ami, perdu il y a des années. Volatilisé, alors qu'elle s'était ouverte à lui et avait fait tomber ses barrières royales lourdes de responsabilités pour le laisser se frayer un chemin jusqu'où peu de personnes pouvaient se venter d'être allé. Car ses proches, Diana les comptait véritablement sur les doigts de ses mains. Chaque ami pouvait se retourner contre elle, ou devenir une faiblesse. Elle le savait maintenant de la pire des manières et ce depuis bien longtemps. Cependant, Yarik était un homme avec des valeurs. Elle l'avait appris à force de passer du temps avec lui, l'obligeant par la même occasion à découvrir le mandalorien d'une autre façon que par le biais du service qu'il lui prêtait. C'était un homme qui avait bon fond, quelqu'un d'honnête. Une qualité rare ces temps-ci. Alors elle le laissa prendre la parole, se taisant enfin pour savoir ce qu'il lui était passé par l'esprit pour qu'il vienne sur sa planète sans se présenter à elle dans la foulée.

Silencieuse, elle le laissa étrangement plaider sa cause sans une seule seconde éloigner son regard du sien. Derrière ses yeux, plusieurs émotions. Colère, indignation, déception. Mais aussi curiosité, soulagement, satisfaction. Un mélange savant, spécial, à l'image volcanique de sa personne : Diana avait toujours dans son regard le chaos et la beauté d'une éruption volcanique ou des rivières de lave qui s'étalaient sur Shu-torun. Elle vivait comme ses ancêtres avant elle une vie intense et passionnée, était une personne à la présence brûlante et imposante. Les Val'ascar n'étaient pas maîtres de Shu-torun pour rien, et pour y vivre et y régner il fallait ne faire qu'un avec cette planète volcanique. Diana arque volontairement un sourcil lorsqu'il la vouvoie, étonnée de la distance qu'il met maladroitement entre eux mais pas un mot de traverse ses lèvres pulpeuses. Elles sont soudées l'une à l'autre dans un rictus à peine visible. Le reste ne l'étonne pas : il est innocent, elle n'en doute pas une seconde. Mais elle veut savoir la vérité toute entière, pas seulement une part de celle-ci. Alors elle se lève doucement tandis que Sekhmet tourne la tête pour la suivre du regard, son souffle bouillant dans son dos. "Je te crois quand tu dis être innocent." dit-elle dans un sourire, sincère et doux. "L'homme que je connaissais avait des valeurs honnêtes." et dans sa voix, presque de la nostalgie. Elle descend, doucement, les marches menant au trône imposant derrière lequel Sekhmet monte la garde. Terrifiant animal aux attaques si rapides et mortelles que les jedi avaient créé une technique à partir de celles-ci. Bête presque disparue dont elle était fière maîtresse. Elle descend, donc. Le dos droit et la tête haute avec une prestance qu'on ne prête qu'aux sang bleu ou argentés. "Mais tu ne me dis pas toute la vérité, Yarik." qu'elle souffle en plongeant à nouveau son regard dans le sien, plus dur qu'auparavant. "Et les années ont peut-être changées celui que je connaissais. Si tu n'as pas tué cet homme, sais-tu qui s'en est prit à lui ? Et que fais-tu sur ma planète, sans même un mot pour m'avertir de ta présence ?" Elle s'avance, prend son temps. Car ici, le temps, c'est elle qui le possède et si son souhait était de garder le mandalorien captif des années, alors personne ne l'en empêcherait. Tout comme elle pouvait sans remords le relâcher sur le champ sans lui demander plus de choses. Sa dernière question était presque hors-sujet et avait peu à voir avec le crime dont on accusait son ami. Mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir savoir pourquoi. Pourquoi avait-il fuit. Pourquoi l'avait-il laissé. Pourquoi n'avait-il jamais donné de nouvelles. Cinq ans était un long moment, un long silence. Et des centaines de choses s'étaient passés en ce laps de temps. Diana le savait, tout comme elle savait aussi que Yarik avait peut-être changé et qu'il était dangereux pour elle de s'en approcher autant. Mais son instinct lui dit qu'elle ne craint rien.

Elle arrive enfin à sa hauteur, proche de lui. Trop pour une reine et un prisonnier. Bien plus petite que lui, elle doit lever la tête pour happer son regard qu'elle attrape dans le sien sans sourciller. Elle n'a pas peur, d'être ainsi vulnérable à quelques centimètres d'un chasseur de prime mandalorien. Les menottes à ses poignets ne l'empêcheraient pas de l'attaquer s'il le souhaitait à cette distance, mais il ne le ferait pas. Car Sekhmet se chargerait de le lui faire regretter. Sans un mot, elle le fixe, détaille les traits de son visage du regard. Cinq ans. C'était à la fois rien et bien trop longtemps. "Tu as changé." souffle-t-elle. Elle ne pouvait mettre son doigt dessus, mais quelque chose était différent.
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Yarik & Diana

Il pouvait lire en elle,  il voyait la colère et la déception dans son regard. Il savait que c’était ce qu’elle voulait qu’il voit, ils avaient passé assez de temps sur Mandalore pour savoir qu’elle est passée maître dans la dissimulation de ses sentiments et que si aujourd’hui il pouvait se rendre compte de cela, c’était qu’elle le voulait bien.
Elle s’avance vers lui, laissa derrière elle la menace encore bien présente du reptile. Il aperçoit le sourire sur son visage et espère réellement qu’il soit sincère. Elle dit le croire innocent et cela lui réchauffe le cœur. À ces simples mots, son corps se détend, ses épaules s’affaissent, un poids vient de s’envoler. Mais la seconde phrase de Diana laisse le mandalorien quelque peu hésitant. Elle parle de lui au passé, a-t-elle tant peur que cela qu’il est changé ? Qu’il ne soit pas l’homme qui avait su la comprendre, la guider sur cette planète inconnue, cet homme qui avait eu un désir sans espoir.

Il la voit descendre vers lui, lentement. À mesure où elle avance vers elle, il peut ressentir toute la majesté qui l’habite à présent, ou qui l’a toujours habité mais qu’il en découvre que maintenant. Il a du mal à se défaire de cette image de reine. Leur amitié remonte à si longtemps et tant que chose ont changé. Elle a changé, elle n’est pas la princesse sans responsabilité autre que celles de représenter son royaume et son père, non à présent elle gouvernait, d’une poigne ferme. Il reconnaissait son regard, son visage, sa beauté, mais cette colère qu’il voit dans ses yeux lui est étrangère. Était-elle juste en colère qu’il ne se soit pas annoncé comme elle le lui reproche ? Ou bien est-ce bien plus profond que ça ?

Elle est proche, trop proche. Et alors qu’elle est là devant lui, levant les yeux sur son regard. Elle sait qu’elle ne risque rien, jamais elle ne se serait approchée d’un autre prisonnier comme cela, les risques étaient bien trop grands. Mais pour Yarik c’était différent, même s’il avait la force et la technique pour lui faire du mal, même enchainé comme il l’était, et même si la menace du dragon n’était pas présente, jamais il ne tenterait quelque chose contre son amie.

« La vérité... »

Il baisse les yeux. La vérité était quelques choses qu’il n’aimait pas entendre, quelque chose qui lui rappelait tout ce qu’il a perdu.

« Les doutes sont nombreux concernant l’identité de l’assassin, quelques indices, mais aucune preuve. Mais la vérité c’est que je me fiche de qui a tué cet homme. Je ne devrais pas je le sais, le Yarik que tu connaissais aurait cherché sans relâche l’assassin. »

Il se livrait à elle, leur proximité lui avait en quelque sorte permis de retrouver la Diana qu’il connaissait et il en oublie le vouvoiement.

« Il s’est passé beaucoup de choses ces cinq dernières années. Je ne suis plus garde mandalorien. J’ai quitté mon poste et mes responsabilités auprès de son souverain pour ma sœur. Elle a disparu il y a cinq ans et depuis je la recherche sans relâche. Pour mettre toutes les chances de mon côté, je me suis allié à ses gens peu recommandables et j’ai mené à bien des contrats pour eux. »

Pourquoi ne pas dire clairement qu’il était devenu un chasseur de prime ? Son rôle à présent est si loin du prestige et de la noblesse que lui offrait son poste au sein de la garde du palais. Il souhaiterait plus que tout retourner sur Mandalore, redevenir l’homme qu’il était, mais il ne pouvait pas. Pas tant qu’il ne l’aurait pas retrouvé.

« Je n’étais pas ici en visite diplomatique, sinon tu aurais été la première informée. Non… L’homme qui est mort était ma proie, j’avais pour mission de le ramener en vie sur Nar Shaddaa. Je suppose qu’une autre prime était sur sa tête, une prime qui demandait sa mort. »

Son regard ne lâchait plus celui de la reine. Il savait qu’elle comprendrait, du moins il l’espérait. Il y a cinq ans de cela, avant qu’il apprenne la disparition de Thalia. Diana était venue sur Mandalore et comme à leur habitude entre deux visites diplomatiques, ils avaient des journées ensemble à discuter de la culture Mandalorienne, à visiter des lieux encore inconnus pour la jeune femme. Il avait gardé ce souvenir pendant longtemps, dans l’espoir de la revoir un jour, mais jamais il n’avait eu le courage de la contacter. Avait-il peur de ce qu’elle penserait ? Et à présent qu’il se retrouver face à elle, cette peur avait disparu.

« Je suis désolé de n’avoir  plus donné de nouvelle durant ces cinq dernières années. J’ai appris pour tes nouvelles responsabilités et pour le décès de ton mari… Toutes mes condoléances. J’ai pensé souvent venir ici sur ta planète et me faire annoncer… Mais un chasseur n’a pas sa place dans un palais. »

Une excuse ? Oui sans doute, finalement il ne pouvait avouer sa peur, sa faiblesse. Il savait qu’une absence de cinq ans était rédhibitoire, mais pouvait-il espérait retrouver son amie ? Sans doute pas…
Les derniers mots de Diana raisonnaient dans sa tête. Tu as changé…
Ils avaient tous deux changés, que ce soit en bien et en mal, ils n’étaient plus les mêmes personnes qu’ils étaient il y a cinq ans.
Etrangement le visage du chasseur s’adoucit et un début de sourire commence à naître sur le coin des lèvres.

« Je ne suis pas le seul. »




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Elle pouvait voir sur son visage la fatigue d'une vie active, trop active, loin de Mandalore. Qu'avait-il fait tout ce temps pour finir par être capturé par ses gardes plus bas dans sa capitale ? Avait-il tué d'autres hommes ? Combien ? Diana n'avait pas peur, pourtant. Même si elle se doutait qu'il avait tué bien des personnes, elle ne parvenait pas à voir en lui la noirceur que recélait l'âme d'un assassin. Car meurtrier, il ne pouvait pas vraiment l'être. Pas comme elle l'avait connu sur Mandalore. Son menton est levé pour qu'elle puisse le fixer tant elle est menue face à lui, imposant. Mais elle ne tremble pas, ni ne dévie son regard du sien alors que le silence retombe entre eux. Ici, elle est maîtresse des lieux, elle doit se montrer sûre d'elle et fière. Ce qu'elle est, de toute façon.

Finalement, il détourne son regard du sien mais Diana continue de le regarder comme si elle en avait tout les droits. Comme si elle le regardait pour la première fois, elle buvait chacun de ses traits pour les avoir oublié un jour et chacun des détails constituant son visage elle les enregistrait. Redessinant des yeux l'homme qu'elle avait perdu et oublié. Elle l'écoute, en même temps, d'une oreille attentive sans s'éloigner d'un pouce. Ses sourcils se froncent un peu lorsqu'il dit se ficher de l'assassin de l'homme tué dans les rues de Leriam. Il la devança en avouant ne plus ressembler à l'homme qu'elle avait connu et même si à cet instant sa raison lui dit de s'éloigner, d'un pas, elle ne le fait pas et reste de marbre. Elle peut lire dans son regard la gêne. Quelque chose le dérange, le tourmente peut-être et il ne tarde pas à se livrer totalement sous le regard surpris de Diana qui s'assombrit à mesure qu'il se confiait. Sa soeur. Elle ne l'avait pas connu, ne la connaissait qu'à travers ce qu'il avait daigné lui dire lorsqu'ils parcouraient ensemble les rues de Mandalore. Mais elle savait ce que cela faisait de perdre un être cher, et si Thalia n'était pas morte elle se doutait que sa disparition avait eu le même effet sur lui que la perte de son père avait eu sur elle. Ses yeux s'emplissent de tristesse, éternel livre ouvert, et elle lui souffle un "Je suis désolée pour ta soeur" entre deux de ses phrases. Son ton est plein de nostalgie, se veut rassurant et doux. Loin de la menace qu'elle avait pu faire peser sur lui quelques minutes plus tôt perchée sur son trône. Son visage s'est adoucit, aussi. Considérablement. La compassion transparait sur ses traits de poupée qu'on méprend souvent pour de la jeunesse naïve et frêle. Un sourire nait sur ses lèvres, doucement. Alors qu'elle pose une main salvatrice sur l'avant bras de Yarik comme si elle voulait l'apaiser en quelque sorte.

Et la notion de proie l'étonne bien qu'elle ne le montre pas, il ne lui en faut pas plus pour comprendre qu'il s'est abaissé au rang de chasseur de prime. De hors-la-loi. Plus que déçue, Diana est attristée par un tel changement chez lui. Mais elle comprend, en un sens. Elle aurait tout fait pour sauver son mari si elle en avait été capable et à présent n'était plus que vengeance. Un besoin si ancré en elle qu'elle se demandait si cela finirait pas la changer en tyran ou en tas de cendres. Elle espérait que non, mais Yarik en face d'elle s'était transformé en chasseur de prime par amour pour sa soeur, qu'en adviendrait-il d'elle par amour d'un fantôme ? Quand il lui fit remarquer qu'elle avait également changé, elle détourna enfin le regard. Faussement pensive, elle avait surtout peur de son jugement ou de ce qu'il arriverait à lire en elle. Les mots qu'il eut à son égard vis-à-vis de la mort de son mari, elle les écouta à moitié. Il était trop tôt, encore, pour qu'elle puisse en parler librement sans craquer et préférait éviter toute discussion à ce sujet. La peine était encore grande. Le vide qu'il avait laissé derrière lui, sidéral. Terrifiant.

"Chasseur ou non, tu seras toujours le bienvenue ici." commença-t-elle en reposant son regard sur lui. "J'ai une dette envers toi, pour m'avoir montré chacun des recoins de Mandalore..." Elle laissa ses mots flotter un instant, se remémorant avec nostalgie ces longues après-midi à flâner dans le paysage de Mandalore. Et puis soudain, elle se retourne vers le trône. Vers la bête qui les avait jusque là observé silencieusement. "Sekhmet." qu'elle l'appelle. Et dans de longs pas qui résonnent dans la salle du trône vide et font vibrer le sol de pierre, la bête avance contournant lentement l'immense trône. La salle était vide, toujours. Et les gardes lorsqu'ils étaient présents étaient toujours proches des sorties seulement car le dragon lorsqu'il bougeait avait besoin d'espace tant il était gigantesque. L'animal se traine, doucement, jusqu'à eux et s'arrête une fois à hauteur de celle qui l'avait appelé. Il baisse la tête, suffisamment pour que Diana y passe une main maternelle sur ses épaisses écailles de jais. "Approche." elle s'adresse à Yarik, mais regarde le dragon qu'elle caresse avec affection. "Il ne te fera aucun mal, pas si je ne lui demande pas." continue-t-elle, se voulant rassurante. Puis elle se tourne et attrape les poignets du chasseur de prime qu'elle tire vers la gueule de l'animal. "Fais moi confiance." Diana plonge son regard dans celui de Yarik, déterminée et pourtant réconfortant. Puis elle fait glisser le métal des menottes de l'homme autour d'une dent acérée du dragon et sans attendre -pour l'avoir déjà fait dans le passé- l'animal ferme sa mâchoire dans un mouvement sec et le métal claque entre ses dents. Yarik est libre. Sekhmet souffle dans un grondement et Diana le remercie dans un murmure tandis que l'animal la fixe intensément.
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Yarik & Diana

Sentir son touché salvateur sur son bras n’avait pour seul effet que de rendre Yarik encore plus coupable que ce qu’il n’était. Elle semble le comprendre, elle ressent sa tristesse, son désespoir, lorsqu’il évoque sa sœur, mais en même temps il ne put s’empêcher d’apercevoir ce qu’il prend pour du dégoût lorsqu’elle comprend ce qu’il est devenu. Ce dégoût ce n’est pas elle qui le montre, c’est ce qu’il ressent envers lui-même. La revoir, revoir quelqu’un de son passé, ne fais que confirmer ses doutes. Devenir chasseur fut l’une de ses plus grosses erreurs, l’époque il n’avait entraperçu que cette solution pour retrouver sa sœur, un contrat contre une information. Cela lui avait semblé juste au début, mais ce qu’il ne savait pas c’était dans quel engrenage il s’aventurait en acceptant cet accord.

Avec le recul il aurait pu contacter des alliées qui l’aurait aidé à retrouver Thalia, il aurait même pu demander l’aide de Diana, malgré leur différence ils étaient assez amis pour qu’elle accepte de l’aider, pour que son père et son mari acceptent sa décision. Il avait été bête, il avait voulu se débrouiller par lui-même, sa fierté de mandalorien sans doute.
Il avait toujours dit que sa condition de chasseur n’était que temporaire, que lorsqu’il aurait retrouvé Thalia, il quitterait ce milieu pour retrouver sa planète. Mais plus le temps s’écoulait et plus l’espoir de retrouver Thalia diminué, et avec lui la fin de sa carrière de hors-là-lois.

Les quelques mots de la reine le réconfortent, il n’a pas complètement perdu son amitié. Mais ses mots sonnent comme une erreur. Jamais il n’avait prétendu que ses moments passés avec elle avaient un prix. Il les avait appréciés tout autant qu’elle. Il aurait dû répondre quelque chose, il avait l’intention de le faire, mais avant de pouvoir ouvrir la bouche, elle se retourne vers la créature écailleuse et un simple nom est prononcé.
Voyant l’immense masse noire se déplacer, venir vers lui, Yarik a beau savoir qu’il ne risquait plus rien, il ne pouvait s’empêcher de frissonner à l’idée de se retrouver aussi près du reptile. Voir son regard aussi proche du sien, il pouvait ressentir toute la puissance de la bête, un claquement de dents et Yarik pouvaient dire adieu à ce monde. Soudainement le chasseur en vint à espérer que Diana ait un contrôle total sur le dragon.

À la fois fasciné et terrifié par la créature, ce n’est que lorsque ses mains se retrouvent à quelques centimètres de la mâchoire de l’animal qu’il se rendît compte de ce que faisait son amie. Confiance ? Comment avoir confiance devant une créature comme celle-là. La créature était aussi massive et dangereuse que Diana était belle et majestueuse, de quoi avoir peur. Il sent la respiration brûlante du reptile sur ses poignets, même fort heureusement le calvaire ne dura pas, les menottes tombèrent au sol et la créature s’éloigna quelque peu.

Le chasseur resta planter là quelques instants regardant intensément l’animal. Non pas qu’il n’ose bouger, bien qu’il pouvait toujours sentir la menace qui planait de par la présence de l’animal qui veillait à la sécurité de sa maîtresse.

« Merci. »

Un simple mot soufflé au travers de ses lèvres un simple mort adressait à la fois à la reine et à sa créature. Il peut enfin détourner le regard pour retrouver celui de son amie.

« Il n’y aucune dette à avoir. Je n’ai pas fait cela par appât du gain ou pour avoir un quelconque avantage sur toi. Si je t’ai guidé et aidé à cette époque, c’était uniquement parce que ça me plaisait de le faire. Et je suis content d’avoir su trouver la force à l’époque de s’aborder dans cette rue, j’avais peur pour toi oui, mais à l’époque à mes yeux tu n’étais que la sénatrice d’une planète alliée et non encore mon amie. »

Un sourire à la fois nostalgique, mais tout de même bien réel et ancré dans le présent illumina son visage. En cet instant il n’avait plus l’impression d’être fasse à une reine ni d’être un chasseur, non il avait l’impression de ce retrouvé cinq ans plus tôt, sur Mandalore à discuter avec son amie. Mais les bonnes choses devaient un jour ou l’autre cesser. Espérons juste qu’elles ne s’achèvent pas dans le sang et la détresse.

« Je retrouverais l’assassin et je l’amènerais devant toi. Non pas en tant que chasseur, mais bel et bien en tant que garde mandalorien. Ce n’est pas parce que je ne le suis plus que je n’ai plus leur noblesse ni leur honneur. La voie du chasseur n’est pas définitive, et un jour je rentrerais sur Mandalore et je ferais honneur à l’homme que je fus. »

Il la fixait longuement, prend ses mains dans les siennes, un geste qui lui aurait valu les réprimandes des gardes et la menace d’une semaine de cachot. Il se voulait réconfortant et bienveillant.

« Je sais que tu ne manques de rien ici, mais si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à faire appel à moi. Même une reine a besoin un jour ou l’autre d’un ami. Il m’a fallu longtemps pour te revoir, pas dans les meilleures conditions ni celle que j’aurais souhaité. Mais je suis heureux de t’avoir enfin revu. »



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yarik & diana
(by anaëlle)

Sekhmet ne quittait pas Yarik du regard. Comme si l'animal parvenait à sentir le sang que le chasseur de prime avait accumulé sur ses mains. Comme s'il faisait sens, comme s'il sentait que cet homme malgré les apparences était quelqu'un qui pouvait être dangereux. Mais pas pour Diana, jamais pour elle. Ils avaient été trop proches fut un temps pour qu'il puisse lever la main sur elle ou ne serait-ce qu'y penser. Elle était donc aussi à l'aise autour de l'homme qu'autour de la créature ailée. Diana regagna son silence habituel dans lequel elle se plaisait. Ses doigts glissaient gracieusement sur les écailles du dragon si épaisses qu'elles pouvaient arrêter le coup d'une vibrolame sans que Sekhmet n'en souffre. La chaleur qui en émanait était tout juste supportable mais Diana s'y était faite au fil du temps, développant une belle endurance face à la chaleur. Lorsque le dragon était entré dans sa vie, il était si petit qu'elle pouvait le porter dans une main seulement. À présent, il était si grand qu'il pouvait tout juste faire demi-tour dans la salle du trône. Quand cesserait-il de grandir ? Diana n'en avait aucune idée et peut-être qu'un jour il serait même trop grand pour dormir derrière le trône comme il le faisait depuis toujours. Yarik brisa le silence qui s'était installé et Diana tourna la tête vers lui sans jamais éloigner sa main de la joue de Sekhmet dont elle dessinait affectueusement les traits. « Il n’y aucune dette à avoir. Je n’ai pas fait cela par appât du gain ou pour avoir un quelconque avantage sur toi. Si je t’ai guidé et aidé à cette époque, c’était uniquement parce que ça me plaisait de le faire. Et je suis content d’avoir su trouver la force à l’époque de s’aborder dans cette rue, j’avais peur pour toi oui, mais à l’époque à mes yeux tu n’étais que la sénatrice d’une planète alliée et non encore mon amie. » Elle lui accorda un sourire dans un soupire nostalgique, elle aussi était heureuse qu'il l'ait abordé dans cette rue. Elle avait été suffisamment naïve pour croire pouvoir s'y balader librement dans des habits natifs mais Yarik l'avait reconnu en un coup d'oeil. Et s'il avait été capable de le faire à l'époque, n'importe qui aurait pu le faire avant lui. Une perspective qui pouvait faire froid dans le dos et contre laquelle il lui avait proposé de l'escorter à chaque visite. Et chaque fois, c'était avec plaisir qu'elle le retrouvait loin des regards et du protocole découvrir un monde qui n'était pas le sien.

« Je retrouverais l’assassin et je l’amènerais devant toi. Non pas en tant que chasseur, mais bel et bien en tant que garde mandalorien. Ce n’est pas parce que je ne le suis plus que je n’ai plus leur noblesse ni leur honneur. La voie du chasseur n’est pas définitive, et un jour je rentrerais sur Mandalore et je ferais honneur à l’homme que je fus. » Diana le regarda avec des yeux différents, inquiets mais surtout surpris. Elle ne voulait pas qu'il se mette bêtement en danger pour elle, pour lui prouver quelque chose. Elle avait une garde, des espions, tout un tas de personnes prêtes à retrouver cet assassin. Sa dernière volonté était bien qu'il joue avec sa vie. Elle était satisfaite aussi, que derrière ce masque de chasseur se cachait encore le Mandalorien fier et honnête qu'elle avait connu. Et que malgré le hors-la-loi qu'il était devenu, Yarik n'oubliait pas d'où il venait et quelles étaient ses valeurs. Une vague se soulagement la surbmergea, avec la promesse un jour de retrouver l'homme dans ses habits de garde et loin de la cruauté dont sa vie devait être peuplée depuis qu'il était devenu chasseur de prime. "J'ai des hommes, ici, qui rendront justice. Tu n'as pas besoin de le faire, Yarik." commence-t-elle l'ombre d'un sourire sur son visage qui s'est considérablement adoucit au fil du temps. "Et tu as d'autres choses à faire bien plus importantes il me semble." Elle pense notamment à sa soeur, disparue et n'ose imaginer ce qui lui est arrivé. Yarik devait être à la frontière entre espérer la revoir un jour et s'être fait à l'idée qu'elle ne reviendrait pas. Avait-elle était enlevée ? S'était-elle enfuie ? Avait-elle était tuée ? Les disparitions n'étaient jamais bon signe, et avec le temps l'espoir fânait. Au début l'on espérait toujours que l'être cher soit retrouvé mais de fil en aiguille le pire prenait possession de notre imagination. Car si Thalia était vivante et avait été enlevée, cela faisait bien des années qu'elle devait souffrir d'une captivité non consentie, voir d'autres pratiques bien plus atroces. Un frisson lui parcouru l'échine à cette pensée, sombre et terrifiante. Elle espérait alors, pour Yarik comme pour Thalia, que la jeune femme soit saine et sauve. Quelque part à l'attendre. Et c'était bien naïf, elle le savait. Le regard du chasseur, elle pouvait le sentir jusque sur sa peau détailler ses traits avec insistance à la manière qu'elle l'avait dévisagé longuement sans un mot. Et Diana, fière et forte, relève le sien pour soutenir les pupilles azures du mandalorien. Elle n'était pas de celles qui détournaient, troublées, leur regard de celui d'un homme. Elle était une femme puissante et sculptée dans le magma de sa planète, aucun regard ne pouvait la faire fuir, elle ne s'en donnait pas le droit. Mais lorsqu'il attrape ses mains tout à coup elle baisse les yeux sur celles-ci dans lesquelles les siennes disparaissent bien petites face à celles de Yarik.

Diana avait toujours eu le sang chaud jusque dans ses paumes, elle bouillonnait, on disait. Mais les mains de Yarik émanaient également d'une chaleur rassurante dans laquelle elle se perdit un instant. « Je sais que tu ne manques de rien ici, mais si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à faire appel à moi. Même une reine a besoin un jour ou l’autre d’un ami. Il m’a fallu longtemps pour te revoir, pas dans les meilleures conditions ni celle que j’aurais souhaité. Mais je suis heureux de t’avoir enfin revu. » un petit rire meurt dans sa gorge alors qu'elle souffle, presque amusée par ces retrouvailles absurdes. Elle ne manquait de rien, il était vrai. Mais elle manquait aussi de tout, du plus important. D'une famille soudée dont il ne restait que sa mère. D'amis fidèles, présents. D'un mari. D'enfants. Sa vie semblait bien vide à présent et les responsabilités de la couronne comblaient tant bien que mal l'espace qui s'état créé à la mort de son père, de son mari. Mère, elle ne le serait pas. Alors ne restait que cette couronne qu'elle ne portait jamais que pour les grandes occasions, enfermée à double tour dans un placard gardé jour et nuit. Ses doigts glissent entre ceux du chasseur alors qu'elle secoue doucement la tête. "Je suis heureuse aussi, de te retrouver après tout ce temps. Qui l'aurait cru..." dit-elle en relevant les yeux vers lui, ses lèvres se tendant doucement en un sourire. "Merci Yarik." D'être revenu. D'être là. De ne pas l'avoir oubliée.

Diana s'échappe enfin, ses mains glissant de celles de Yarik subitement. Elle n'était pas habituée au contact avec autrui, faute à son sang bleu qui la tenait éloignée des autres par tradition. Mais surtout, elle n'était pas habituée au contact , doux, d'un autre homme. Pas depuis que son mari l'avait quitté sans un adieu. Elle se tourne et s'éloigne en même temps que Sekhmet qui souhaite retrouver le sommeil que la venue de Yarik avait perturbé. Mais elle laisse le dragon regagner sa place et s'arrête à quelques pas du chasseur, se tourne vers lui. "Si tu le souhaites, je peux t'aider à retrouver ta soeur. J'ai des yeux, des oreilles un peu partout." lui proposa-t-elle, pensant à ses nombreux espions disséminés dans la galaxie. "Je peux ordonner à ce qu'on surveille toute activité autour de son nom ou son visage. Tu n'as qu'à demander et mes espions seront les tiens. Je peux au moins faire ça pour toi." cette fois-ci c'est un sourire presque triste qui se peint sur ses lèvres avant de disparaître et laisser place à une impassibilité cordiale, amicale. "Tu n'es pas obligé de partir immédiatement, tu sais ? Je peux faire préparer une chambre pour toi, le voyage jusqu'ici a dû te fatiguer... et le détour par les cachots également." et elle voulait presque qu'il accepte cette offre innocente pour l'avoir un peu plus longtemps près d'elle. Des années de silence ne pouvaient être simplement oubliées en une entrevue et elle était avide, quelque part, de connaître l'homme qu'il était devenu.
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