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fb - I'm always tired, but never of you. (mattpley)

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I'm always tired, but never of you.
Ses affaires étaient bouclées. Bientôt, elle serait de retour sur Porus Vida, elle recroiserait certainement sa famille, du moins le temps de quelques heures. Ensuite, elle devait être récupérée par le vaisseau personnel d'un officier du Premier Ordre. Cela faisait partie de ses attributions. Infiltrer l'ennemi. Tirer des informations, l'air de rien. Du moins, avec sa bouille, on se méfiait plus difficilement de ses faits et gestes, surtout lorsqu'il s'agissait de la représentante de hauts dignitaires. Sortant de ce qui lui servait de refuge temporaire sur Seltos, Ripley se donne pour objectif de faire le tour des visages qu'elle souhaite voir avant de partir en mission. Celle ci devait durer plus longtemps, notamment parce que le voyage initial serait long, que le temps sur place le serait également, sans parler du chemin du retour. Elle devait bien compter quelques mois avant d'être de retour auprès des siens. Il était assez étrange pour elle se de mêler à l'ennemi. A vrai dire, elle exécrait se retrouver parmi eux ; faire semblant d'adhérer à leurs idées. Depuis peu, elle s'était également pas mal éloignée de la Résistance, trouvant toujours une excuse pour partir. Trop de gens étaient morts, des « dommages collatéraux », qui était des amis, des frères. Elle se sentait de plus en plus éloignée des idéaux pour laquelle elle se battait. Une personne, cependant, ne serait pas capable de comprendre son point de vue : il s'agissait de Matthew. Si lui et Ripley se connaissaient depuis maintenant de nombreuses années, ils ne s'étaient rapprochés que depuis leur entrée dans la Résistance. Il était gentil, Matthew. Étrange, mais gentil. Ils s'étaient rencontrés de nombreuses fois pendant leur enfance, mais n'avaient jamais eu d'atomes crochus. C'est en rejoignant la Résistance, à un an d'intervalle, qu'ils s'étaient vraiment rapprochés. S'il démontre un tempérament plutôt terre à terre et je m'en foustise, Ripley pouvait se vanter d'avoir réussi à être dans ses petits papiers et à réussir à le faire sortir de ses gonds de temps à autres. Il était devenu comme un grand frère. Leur seul véritable point de divergence était la passion qu'ils mettaient dans leurs idéaux. Si Ripley était plutôt étrangère au concept de « mourir pour la cause », Matthew en était un fervent croyant, si bien  qu'il se consacrait entièrement à cela, se détachant largement de tout. C'est pour cette raison que l'espionne se gardait bien de lui faire part de ses doutes quant à son engagement. En tout cas, il serait la dernière personne qu'elle verrait avant de partir. Après tout : le meilleur pour la fin. Lorsqu'elle réussit enfin à mettre la main sur Matthew, sans gêne aucune, elle saute sur son dos le plus naturellement du monde. «  Salut toi ! Tu croyais que t'allais réussir à me fuir ?  » Elle descend presque immédiatement après, de peur que ses réflexes de Steel reprendraient le dessus. Ripley se débrouillait en corps à corps, mais elle savait très bien qu'il la mettrait au sol dans le moindre effort. «  Je passe te voir avant de partir. Je retourne sur Porus Vida dans deux heures. Tu m'en aurais voulu si j'étais partie sans te faire un bisou !   » Elle ricane, prenant cet air malicieux dont elle avait le secret. Peut-être réussirait-elle à le faire sourire sincèrement avant de quitter Seltos. Du moins, elle s'était fixé cet objectif.
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Des tirs de Blaster retentissait autour de Matthew. Le soldat était cachés derrière un muret, son Blaster à la main. Les bruits étaient oppressant, mais le jeune Shto n'était pas stressé outre mesure... Il n'hésiterait pas à mourir pour la cause, et il n'allait surtout pas s'arrêter maintenant ! … Surtout pas pendant un entraînement avec des droïdes munis de Blaster paralysant. Rapide, il se faufila en dehors de son couvert pour s'approcher de ses cibles, une, deux, trois... Trois victimes. Les droïdes étaient désactivés, et ne reviendraient pas pour le reste de la session, il pouvait donc emprunté leurs couverts sans aucune crainte... Parmi l'exercice, il y avait aussi quelques humains, de vrais soldats voulant également prendre part à ses sessions d’entraînement grandeur nature que Matthew organisait souvent, dans un hangar qu'il aménageait à loisir, du moment que ça ne gênait pas les activités « normales » de la Résistance.

La communication était un facteur important pour les missions coordonnés, et pour cet entraînement, c'était Matthew le chef d'escouade. Bien qu'il n'ait jamais réellement briller pour les grandes opérations délicates et les plans alambiqués, il avait cultivé l'art du combat de guérilla avec son père, et l'avait perfectionner au sein de la Résistance. Bondissant de nouveau de sa cachette, il fonça en diagonale, attirant l'attention de quelques droïdes qui furent neutralisés par ses compagnons. Un instant de flottement, tandis qu'il regardait de façon globale la zone, faillit lui faire prendre un laser entre les deux yeux, mais ses réflexes étaient bons, le laser lui effleurant légèrement l'oreille, l'engourdissant néanmoins. Son équilibre quelque peu affecté, Matthew se retourna et tira sur l'ultime droïde, responsable de sa « blessure ». La lumière se ralluma, et il put constaté l'état des troupes : deux de ses hommes avaient prit des décharges dans les bras, les rendant inutile au combat, mais dans la grande généralité, tout le monde était entier. C'est donc satisfait qu'il laissa les autres partir, tandis qu'il rangeait le hangar...

Un poids se fit sur le dos de Matthew et, avant qu'il n'eut le temps de réagir, disparut aussitôt. Il fit rapidement volte-face et se retrouva face à sa brune préférée. Un léger sourire apparut sur ses lèvres, tandis qu'il secouait légèrement la tête, elle l'avait surpris uniquement parce que son oreille n'était pas totalement en état ! A sa première réplique, il lâcha un simple.

« Mince, moi qui pensais m'être débarrasser de toi ! »

Le trash-talk était réel, mais il ne pouvait nié l'énorme affection qu'il portait à la jeune fille, son « amie d'enfance » si on pouvait dire les choses ainsi... Bien qu'ils n'ont jamais été amis pendant l'enfance. Mais c'est le genre de détails qu'on ne dit pas. Elle repartait encore en mission, cette constatation fit sourire le blond, bien qu'il aurait préféré pouvoir passer un peu de temps avec elle, sans qu'elle ait à partir dans la seconde. Un sourire taquin apparut sur les lèvres de Matthew, tandis qu'il l'attrapait par la taille tandis qu'il lançait.

« Seulement un bisou ?! Je suis déçu, je pensais que tu venais enfin m'avouer le désir profond que tu as pour moi ! »

C'était un vrai sourire amusé qui illuminait le visage de Matthew, elle était une vraie bouffée d'air frais pour lui ! Bien sûr, il était en excellent termes avec d'autres gens de la Résistance, comme Sÿnn ou Easiris, mais leurs relations étaient spéciales, bien plus spéciales que tout ! Il la relâcha doucement et lui remit une mèche de cheveux en place, lui faisait un clin d’œil tandis qu'il soulevait de nouveaux une caisse de matériels qu'il devait ranger.


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Ripley observe celui qu'elle considère comme son frère. Il était dans un sacré état, et il était pas franchement agréable à regarder après une séance d'entraînement intensif. « Mince, moi qui pensais m'être débarrassé de toi ! » Elle tire la langue avec un son étrange, comme un « gnagnagna  » exagéré. Il l'attrape par la taille et la brune lâche un « wow !  » amusé. Elle lui donne une petite tape sur l'épaule tandis qu'il parle de désir profond et inavoué. Un air de dégoût s'affiche sur le visage de l'espionne, non pas parce qu'il n'était pas genre d'homme à être désirable mais plutôt parce que imaginer une chose pareille avec quelqu'un qu'elle considérait comme un frère... Non merci. « Abruti. C'est dégueulasse, et tu le sais !  » D'autant plus que Matthew était bien placé pour savoir que Ripley était du genre à flirter sans jamais se donner, une allumeuse de première. De nombreux gars en avaient fait les frais et avaient fini avec le poing du Résistant dans leur figure. Un grand frère protecteur et certainement pas très enclin à laisser n'importe qui mettre la main sur sa jeune protégée. La jeune femme secoue la tête et met fin à l'étreinte ponctuelle et il se remet déjà au travail pour ranger les nombreuses caisses qui jonchaient l'endroit. « Tu ne t'arrêtes jamais, hein ?  » A son arrivée à la Résistance, Ripley avait eu du mal à trouver sa voie, à savoir à quoi elle allait servir. Le pilotage, le combat, il y avait énormément de formes de participation pour avoir un semblant d'importance. Matthew avait essayé de lui montrer un large panel de possibilités pour qu'elle puisse faire son choix ;elle s'était tourné vers l'espionnage et cela lui avait plutôt bien réussi jusqu'ici. La brune hausse les épaules et s'empare d'une caisse aussi pour l'aider, malgré une force physique loin d'égaler celle de son ami d'enfance. « Je pars pour un long moment, tu n'auras pas à t'occuper de moi. Mais arrête de mentir, je sais que je vais te manquer, même un tout petit peu !  » Déplaçant la caisse avec difficulté, elle réussit à atteindre son objectif et la déposer avec un air de victoire plaquée sur son visage avant de réaliser qu'une dizaine d'autres attendaient d'être déplacée. Elle pousse un soupir déçu, affaisse les épaules. « Tu me devras un verre à mon retour de mission pour ça !  » Il ne le ferait sans doute pas. Ils avaient bien d'autres choses à faire, et d'ici là, il aurait probablement oublié ce petit moment entre eux. « T'es au courant pour ma mission ou pas ? J'vais être dans le vaisseau personnel d'un officier du Premier Ordre, tu t'rends compte ?  » Elle insiste bien sur ces mots, autant pour l'embêter que pour lui faire réaliser le chemin qu'elle  parcouru depuis qu'il l'avait recueillie sur le camp comme un oiseau tombé du nid. Ripley était bien sûre consciente qu'elle n'en serait pas là s'il n'avait pas été présent à ses côtés dès le début. « D'ailleurs !  » La brune fouille dans son sac et en sort un pistolet blaster. « Je te le donne en attendant. J'en aurais pas besoin sur le terrain si je veux passer pour une représentante innocente et inoffensive. Et j'ai pas confiance, les blasters ici ça disparaît trop vite. Prends en soin, hein ! C'est mon premier. »
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« Jamais, »

Confirma Matthew en réponse à la remarque de sa jeune amie, concernant son acharnement au travail. Véritable pile électrique, Matthew était tout simplement incapable de rester en place plusieurs minutes de suite sans commencer à s'agiter comme un enfant hyperactif sous drogues. Les différences entre lui et Ripley étaient nombreux, mais la plus grosse est sans doute celle-ci : Pour lui, la route était toute tracée, il s'était entraîner toute sa vie pour devenir un mercenaire et perdre la vie durant une mission était l'une des fatalités de cette vie. Son père lui avait toujours rappeler que lui-même, à l'époque de sa vie de mercenaire, n'avait jamais hésiter à combattre sans penser à lui-même et ce n'était qu'après la rencontre avec sa mère qu'il s'était posé. Dans le cas de Matthew... Il n'avait tout simplement pas ce genre d'attache, puisque la romance n'existait pas pour lui.

« Bien sûr que tu va me manquer. »

Matthew était aussi capable d'être honnête, mais c'était toujours par surprise, dans les moments où on s'y attendrait pas et c'était totalement volontaire ! Le résistant était le genre de personne à rarement dire ce qu'il pensait, mais dans ce genre de moment, vous pouvez être certains qu'il s'agit réellement de ses pensées. Après avoir déposer les dernières caisses et se tourna vers Ripley, pincant les lèvres et croisant les bras.

« Je suis vaguement au courant. Ça ne me plaît pas... Mais je n'ai guère mon mot à dire n'est-ce pas ? »

Matthew reçut le blaster de Ripley et le regarda pendant quelques secondes, glissant ensuite ce dernier dans sa ceinture et la prenant légèrement dans ses bras. Il ne savait pas quoi lui dire, mais il penserait très fort à elle, c'était certain. Il déposa un baiser sur le front de son amie et soupira légèrement, reculant ensuite pour lui laisser sa liberté de mouvement.

« Je n'aime pas ça. Mais bon... »

Finalement, le sérieux de Matthew disparut au profit d'un sourire moqueur tandis qu'il enfonçait légèrement ses doigts dans les côtes de Ripley, retournant chercher droïdes pour les remettre en marchent et en état, puisqu'il les avait pas mal dézingué mine de rien... Les carcasses robotiques s'entassèrent dans un coin et Matthew se gratta légèrement la barbe, observant la pile de travail qu'il allait avoir... Quand il se « noyait » ainsi dans une tâche, c'est qu'il était agité et qu'il serait extrêmement ardu de le faire parler.


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Il y avait quelque chose d'étrange. Dans cette situation, dans ces comportements. Un instant terrible d'incompréhension, comme un goût d'adieu alors qu'il ne s'agit que d'un au revoir. La mission qui avait été confiée à Ripley ne pouvait que bien se passer : après tout, c'était presque devenu la routine. Mais elle voyait, elle sentait que quelque part, Matthew était effrayé. Effrayé de ce qui allait bien pouvoir arriver à celle qu'il considérait comme sa petite sœur. Les liens à retardement. Ceux que la Résistance avait contribué à nouer au fil du temps. Des étrangers lorsqu'ils étaient enfants, devenus des adultes accomplis et réunis dans une lutte commune. Un point, cependant, les différenciaient fondamentalement : Ripley voulait vivre. A la fin de la guerre, elle voulait être là, et élever une nouvelle République, meilleure que les précédentes qui avaient été des échecs, plus belle que ce qu'elle n'avait jamais été. Matthew ? Il n'en avait absolument rien à faire, de sa vie. Il avait été toute sa vie pour le combat, et il n'avait pas d'autres endroits pour mettre à l'épreuve ses capacités qu'au sein même de la guerre. Ripley s'était déjà préparée au pire, et avec lui, il fallait s'attendre à ce que cela arrive vite, très vite, trop vite. « Ne me dis pas que tu vas passer tout ton temps à t'entraîner lorsque je ne serais pas là. » Des fois, elle se prenait à rêver que son frère d'infortune ne lui ramène une compagne. Une fille qui sortirait de nulle part, qui lui rendrait un peu goût à la vie, et qui lui donnerait une raison d'avancer. Ripley s'emploierait à la traiter comme une sœur, elle aussi. Elles pourraient prendre soin de ce petit être destiné à souffrir. Matt se saisit du blaster que lui tend l'espionne et elle hoche la tête d'un air entendu, comme pour lui rappeler que cela signifiait qu'il avait une certaine forme de responsabilité. Il n'aime pas ça. Il le dit et le répète, et malgré une faible tentative de l’embêter, il se mure de nouveau dans le silence, retournant à sa tâche. Merde. Il est vraiment contrarié. La jeune femme se sent presque coupable de le voir dans cet état. Parce qu'évidemment, il ne pouvait rien y faire. Mais au fond d'elle, c'est une autre émotion qui prend le dessus : la fierté. « Tu ne me sens pas capable de le faire ? » Voilà ce qu'elle s'imagine. Qu'il la pense trop faible pour pouvoir réaliser une mission d'une telle envergure, avec des figures d'autorité de l'ennemi, bien trop proche de leur lieu de vie, de leur camp, l'enfant qui se jette dans la gueule du loup sans un regard en arrière, sans hésitation. « Tu penses que je suis trop faible pour tout faire capoter et finir blessée, ou pire ? J'ai suffisamment prouvé que j'étais à la hauteur. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir bénéficié d'un entraînement comme le tien depuis son plus jeune âge. » Les mots ont à peine franchi les lèvres de la brune qu'elle les regrette déjà. Car elle sait très bien que ce fameux entraînement reçu depuis sa plus tendre enfance, il s'en serait sans doute passé. Il aurait eu une vie complètement différente. Peut être même qu'il ne serait pas du tout le même aujourd'hui. « Pardon. Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. » C'est exactement ce qu'elle voulait dire. Ripley avait été blessée dans son ego et avait voulu lui rendre la pareille. Peut-être qu'il n'en ferait rien paraître, mais cela avait du le toucher d'une quelconque façon.
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Matthew n'avait pas peur. Il était terrifié à l'idée de perdre la personne qui se rapprochait le plus de sa famille. Elle le savait, la perte de ses parents l'avait affectés plus que quiconque voudrait bien le croire, et elle fait partie des rares personnes au courant. Et elle s'étonne de sa réaction ?! Désirant conserver son calme, Matthew se mordit la lèvre jusqu'à ce qu'elle saigne, cachant néanmoins cet état de fait à Ripley, ce n'était pas le moment pour ça.

« Je m’entraîne même quand tu es là. »

Rétorqua Matthew, un peu trop sèchement. L'émotion était réel, et il détestait montrer ses faiblesses, même à son amie. Il effectua plusieurs autres aller-retour, jusqu'à ce qu'une des répliques de Rip' le ramène à la réalité. La pensait-il capable de réussir ? Oui, sans doute aucun. Il connaissait ses capacités et ne les remettrais jamais en doute, c'est simplement... Il avait un présentement, comme s'il ne la verrait plus jamais suite à ça. Il ramassa la dernière caisse, mais Ripley n'en avait pas terminer... Et sa tirade eut un effet rare sur Matthew. Il respira lentement pour calmer ses nerfs, mais la fin de son monologue fit lâcher le peu de retenue qu'il avait encore, quand bien même elle s'excusait, ce n'était même pas des excuses d'ailleurs, il le sentait. Lâchant la caisse sur la pile, il se tourna vers elle, son regard plein de colère se dirigeant sur elle. Une colère comme il n'en avait jamais connue auparavant. Il écrasa son poing sur la caisse et parla finalement, sa voix tremblante de colère.

« J'ai peur ok ? J'ai des sueurs froides à chaque fois que tu pars en mission. J'ai peur de perdre ma sœur putain ! »

Il tremblait, et ses yeux étaient humides de larmes qu'il refusait de laisser coulé. Lui, d'habitude si composé dans la moquerie, qui aurait pu croire que sous cette carapace se cachait toujours le petit garçon blessé ayant perdu sa famille ? Il savait que sa réaction était puéril, et il s'en voulait déjà d'avoir céder. Mais c'était de trop. Elle savait le mal que ça lui faisait quand elle parlait de ça, et pourtant elle l'avait fait, sans même s'en sentir coupable.

« A quoi sert-il, le bel entraînement de mon père, si je suis même pas fichu de pouvoir protéger ma famille ?! »

Sur cette réplique, il s'éloigna dans un des coins de la pièce, frappant le mur à plusieurs reprises, afin de chasser sa colère à travers la douleur physique. Encore une fois, puéril, mais il ne sait guère géré ce genre d'émotion, lui qui porte d'habitude un masque, se retrouver à visage découvert, devant l'une des personne les plus importante de son univers... C'est tout sauf agréable pour lui.


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Avait-elle déjà vu Matthew aussi vulnérable qu’à cet instant ? Il était froid, distant. Oh, il l’était aussi en temps normal. C’était son caractère. Mais elle ne l’avait jamais vu comme ça envers elle. D’ailleurs, Ripley ne l’avait jamais vu perdre son sang-froid non plus. S’il n’était pas froid, il était blagueur, sarcastique, joueur. Mais jamais, ô grand jamais, elle ne l’avait vu devoir frapper pour évacuer une certaine forme de frustration. Son poing s’écrase sur la caisse qu’il tenait et le son si violent fait sursauter quelques peu la jeune femme, surprise par une telle réaction. Et il le dit, il le verbalise, il a peur. Il a peur de la perdre. Et c’était tout à fait compréhensible : lorsque l’on était un soldat comme lui, on avait l’habitude de se jeter dans la gueule du loup, on était fait pour ça, et lui encore plus particulièrement puisqu’il avait toujours été entraîné pour ça. Son père avait mis un point d’honneur à en faire le parfait soldat, à en faire un véritable survivant. Il l’avait entraîné à survivre aux conditions les plus difficiles. Matthew lui avait tout raconté. Les privations de nourriture, les journées entières perdues au fin fond d’une planète hostile. Pour en faire le meilleur. Pour en fait le pire. Et là, sa voix tremble. Car sa petite sœur, la seule véritable chose qui n’attendait pas de lui d’être un bon soldat, celle qui n’avait pas reçu d’autre éducation que celle de se tenir droite et de sourire hypocritement à n’importe quel émissaire, n’avait jamais eu à faire aux horreurs du combat avant de rejoindre la Résistance, bien plus par facilité que par réelle preuve de sa compétence. Ripley avait appris sur le tas, comme bien d’autres avant elle. Et elle réalise, que derrière cette carapace dure et protectrice, se cache un jeune homme terrifié par ses propres émotions. Comment être le parfait soldat si l’inquiétude vous ronge dès qu’une personne chère à votre cœur disparaît l’espace d’un instant ? Son ton flanche, et elle peut distinguer au loin l’éclat d’une larme à son regard. Après avoir enfin craché ses derniers mots, il se dirige vers un coin de la pièce, et le malaise s’empare de l’espionne alors qu’il frappe à répétition l’un des murs. A chaque coup porté, Ripley ferme les yeux comme si elle prenait le choc à la place des murs, et elle a un soubresaut. La culpabilité s’empare d’elle, et pourtant elle n’ose pas avancer vers lui de peur qu’il ne la rejette. Lorsqu’enfin, il finit d’évacuer sa frustration, la brune n’a pas les mots. Des excuses ne suffiraient pas à effacer ses phrases, et rien ne pourrait le rassurer avant son départ. Quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle prouve, il serait toujours inquiet pour elle, car quelque part, il s’agissait d’une preuve d’amour. Enfin, elle se décide à reprendre. « Excuse-moi, Matt. Je suis vraiment désolée. Je ne croyais pas… Je ne pensais pas… » Ce foutu caractère, à se sentir obligée de répliquer et de faire mal quoi qu’il arrive pour satisfaire son ego. Cela valait-il vraiment la peine de retourner son frère de la sorte ? « Je ne parlerai plus jamais de ça, je te le promets. » Elle réfléchit encore quelques instants avant de faire une promesse, sans le savoir, que cela allait la mener à sa perte. « Je te tiendrai au courant. Je ferais en sorte que tu saches que je vais bien. Je ferais en sorte que tu sois fier de moi. » 
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Matthew s'en voulait d'avoir réagis aussi vivement. Il s'était toujours dit qu'il ne craquerait jamais en la présence de qui que ce soit, et pourtant il venait littéralement d'arracher la jolie peinture d'on il s'était recouvert pour cacher ses véritables sentiments. Il inspira lentement, pour retrouvés son calme. Il tremblait, ses muscles étaient crispés, tout comme ses lèvres. Jamais encore il n'avait été dans un tel état. A la mort de ses parents, il était simplement rester silencieux, et n'avait pas pleurer. C'est comme si... Tout ce qu'il avait toujours retenue sortaient d'un coup, dans un flot furieux et violent. Néanmoins, il avait refermé la vanne aussi rapidement qu'elle ne s'était ouverte. D'ici quelques heures il serait parfaitement calmés, et recommencerait son manège habituel de mal-parler.

« Elle ne pensait pas », pire, elle SAVAIT. Il lui avait tout dit sur ses entrainements, les ressentis qu'il avait eut étant plus jeune. Et pourtant, POURTANT, elle n'avait pas pu s'empêcher de tout lui renvoyer au visage, alors qu'il s'inquiétait simplement pour elle ! Jamais, Ô grand jamais il n'aurait mit ses capacités en doute, puisqu'elle était toujours revenues de ses différentes missions. Mais à chaque fois, il avait été terrifié de ne pas la voir revenir. Sa propre vie, il n'y tenait pas particulièrement, mais celle des autres lui importaient plus que tout, il était prêt à se sacrifié pour épargner les rares personnes qui ont choisit de lui donner de l'importance.

« Je suis déjà fier de toi. »

Grogna légèrement Matthew, chassant de ses pensées actuelles la colère qui l'avait habité quelques secondes plus tôt. Il se rapprocha à nouveau de son amie et l'agrippa par la taille, la serrant contre lui sans rien ajouter de plus. Pourquoi le ferait-il ? Il ne lui ferait pas changer d'avis, elle ne ferait pas changer ce qu'il ressent présentement, alors pourquoi continuer. Il la garda ainsi contre lui plusieurs minutes, et Ripley devait être surprise : Matthew n'avait pas pour habitude de témoigner son affection pour quelqu'un, encore moins par une telle étreinte, à la fois forte et tendre. Il s'efforçait de communiqués tout ce qu'il ne savait pas dire par les bras au travers de la pression de ses bras autour d'elle. Finalement, il la relâcha et poussa un léger soupire.

« Quand pars-tu ? »

Il pouvait au moins espérer passer un peu de temps avec elle avant qu'elle ne parte, pour dieu sait combien de temps, dans un coin de l'univers qui lui serait inaccessible. Quand bien même elle communiquerait avec lui, ca ne serait pas la même chose que l'instant présent.


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Ripley admirait la capacité de Matthew à se calmer aussi rapidement. Après tout, elle l’avait réellement vexé et s’était appuyé sur un point extrêmement sensible pour le blesser. Des fois, elle ne pouvait pas supporter son propre caractère… Elle se détesterait si elle était quelqu’un d’autre, pour sûr. Face à la culpabilité qui lui ronge les boyaux, Ripley reste en retrait et observe la scène de loin, le laissant se calmer petit à petit, de peur que le moindre mot ne renverse de l’huile sur le feu. Il n’était pas question de partir sur de telles bases, alors que la jeune femme n’avait aucune idée de quand aurait lieu son retour sur la base de la Résistance. De plus, elle était parfaitement au courant qu’une grosse opération se montait sur Naboo, et l’angoisse de tous les soldats devait être à son comble. Inutile d’un rajouter. Le mal était fait. Les mots qu’il prononcent la remplit encore plus de culpabilité, lorsqu’elle réalise que Matthew a simplement énormément de mal à s’exprimer, en outre, l’incompréhension qu’elle ressentait bloquait son jugement… Et l’a poussée à blesser son frère de cœur. Vraiment. Grosse débile. Ça t’arrive de te mettre à la place des autres, parfois ? Un minimum d’empathie, merde… « Merci… » C’est tout ce qu’elle trouve à répondre. Ripley a peur que le moindre mot ne soit de trop, et elle n’a clairement pas besoin de ça, pas maintenant. Alors qu’elle initie un geste pour s’en aller et le laisser tranquille (car soyons honnêtes, elle est plus que mal à l’aise à cet instant précis). Mais contrairement à toute attente, voilà qu’elle se trouve enlacée dans les bras de celui qu’elle considère comme son frère. Ils sont pressés l’un contre l’autre, et pendant l’espace d’une seconde, rien d’autre n’existe. Ripley lui rend l’étreinte, et ne prononce pas un mot, il ne faut surtout pas briser la magie du moment. Puis, lorsqu’ils jugent qu’il est temps de se séparer, ils retrouvent chacun une certaine distance, et n’évoque pas ce qu’il vient de se passer. Matthew s’inquiète ensuite du moment où elle va partir. Calculant le temps qu’il lui reste, et n’oubliant pas son sac de prêt dans un coin, Ripley s’emploie à être la plus franche possible. « Dans quelques heures, j’ai un vaisseau qui vient me récupérer pour Porus Vida, puisqu’ils pensent qu’il s’agit de la planète que j’habite en temps normal. » Elle ne pouvait clairement pas se trouver ailleurs que sur sa planète d’origine. Pour quelle raison aurait-elle été sur un autre système ? « Ensuite, je n’ai plus qu’à attendre l’officier du Premier Ordre qui viendra me récupérer. Il ne va pas y avoir beaucoup de battement entre les deux voyages, c’est pour cela que je fais le tour rapidement pour dire au revoir. » Et elle avait terminé par Matthew, pour des raisons évidentes. Un peu gênée, elle tente de reprendre sur un ton plus léger. « Je n’ai pas le droit à l’erreur, ni d’être en retard. Mais pour les quelques heures qu’il reste… On pourrait s’éclipser et aller boire un coup. Je n’ai pas eu le temps de visiter Seltos depuis que nous sommes arrivés. Je crois que c’est l’occasion. » Une proposition simple, mais qui se voulait réconciliatrice après une telle dispute, rare pour ces deux-là.
 
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feat Ripley Shaw



Quelques heures... Ils n'avaient encore que quelques heures ensemble avant de ne plus se voir avant un moment. Et Matthew ne savait pas encore à quel point ce moment durerait. Il s'agissait de leurs dernières soirées ensemble avant qu'elle ne disparaisse pour un temps indéterminé, avant qu'il ne souffre de sa perte, avant que son désir d'en finir avec cette guerre ne grandisse encore, le poussant à presque refusés toute formes de communication en dehors de Sÿnn et des Steels...

A chaque fois que Ripley parlait du Premier Ordre, les muscles faciaux de Matthew se crispaient. Il avait été entraîner dans le seul but de détruire cette organisation, son père avait imprimé en lui une haine féroce pour eux, il ne pouvait en être autrement pour lui à présent. Il avait entendu du mal du Premier Ordre depuis sa naissance, les haïr était comme une seconde nature à présent. Il admirait la capacité de Ripley à ne pas démontrer sa colère contre leurs ennemis. Peut-être n'en ressentait-elle pas, mais qu'elle désirait simplement faire ce qu'elle pense juste pour éviter des victimes en plus. Mais que ferait-elle si Matthew était lui-même une de ses victimes ? Serait-elle prête à prendre les armes pour venger le jeune garçon qu'elle avait connu enfant ? Il en doutait. Ripley n'était pas le genre de personnes à prendre une vie, du moins dans l'esprit de Matthew, il semblait impossible d'imaginer sa petite sœur dans une telle situation. Matthew frotta légèrement ses yeux, chassant les ultimes traces de ses pleurs et croisa légèrement les bras, réfléchissant quelques secondes.

« Va pour une sortie dans les bars... Enfin, dans un bar. Je te connais, si on en fait plusieurs, tu va encore finir à l'envers... Paye ta couverture après. »

Bien qu'il aurait préféré prendre une douche avant de sortir, il n'avait pas le loisir de le faire maintenant. Il se devait de passer ses heures là en compagnie de cette famille d'adoption, celle qu'il avait choisit lui-même, alors qu'il était seul. Il attrapa doucement le bras de Ripley et l'attira tranquillement au travers des couloirs. Il ne pouvait s'empêcher de se rappeler à quel point leurs relations avaient évolués, par rapport à celle qu'ils avaient eut enfant... Ils ne s'étaient jamais réellement parler, en dehors des usages de politesse qu'incombait lors des rencontres entre leurs parents. Mais Matthew était déjà un brave petit soldat à l'époque, il n'avait pas le cœur à s'amuser ou à enchaîner les débats comme l'aurait fait sa mère. Ils sortirent finalement de la base, et Matthew inspira un grand bol d'air frais, achevant de calmer la colère qui avait grondés en lui, encore quelques minutes auparavant. Il tourna les yeux vers Ripley et lui lança un sourire moqueur.

« Je connais un bar sympa... Même si le nom l'est moins. »

Sans plus de précision, il partit en direction dudit établissement. Il y avait une bonne dizaine de minutes de marches jusqu'à ce dernier, mais Matthew ne ressentait pas le besoin d'en rajouter pour le moment. Il avait garder sa veste, et il le regrettait maintenant, la température était bien plus élevé qu'il n'aurait cru. Se débarrassant du vêtement, il le noua autour de sa taille et pointa du doigt le fameux bar où ils allaient... Le chat écorché. Pas très classe comme nom, mais avant l'arrivé de la Résistance sur la planète, on dit que ce boui-boui avait été la planque d'un groupe de pirate de l'espace...  


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