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L'art de l'improvisation - Thrace & Qennto

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L'art de l'improvisation
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La ligne du Precursor s’estompait lentement en se fondant dans les ténèbres de l’espace. Le regard perdu dans la direction approximative de mon Destroyer, je laissais la navette dériver un peu en écoutant le silence des moteurs. Nous étions assez loin, à présent.

Depuis l’attaque de Naboo les instants de calme étaient rarissimes, à peine rentrée j’avais du débriefer d’urgence, entre l’annonce de l’alliance entre Naboo et de la Résistance, l’attaque Sith et la mort du Roi, beaucoup de sujets houleux étaient à traiter. C’était exaltant, si je devais être tout à fait honnête avec moi-même, j’appréciais beaucoup cette atmosphère laborieuse et tout ce travail préparant à des événements qui, si on le jouait bien, pourrait orienter le destin de toute une galaxie. J’avais déjà assisté Thrawn en conseil de guerre par le passé, mais cette fois c’était bien la première fois que j’étais aux commandes en première ligne. Bien sûr, j’y avais été préparée, toute ma vie je m’y étais préparée, mais sauter le pas… C’était quelque chose. Surtout dans une situation aussi critique, où ne pas riposter n’était pas envisageable, la galaxie entière avait le regard braqué sur le Premier Ordre après la provocation ouverte de Naboo. Après la perte de Starkiller, nous devions prouver que nous n’avions pas besoin de super-base pour faire régner l’ordre, et Naboo en serait la preuve. Et dans les formes, avec ça ! Thrawn s’occupait de convaincre Snoke et moi, j’avais une approche à superviser. Il était convenu que nous n’attaquerions pas Naboo durant sa période de deuil, le but final était la conquête durable de la planète, respecter ses coutumes dans un moment si critique serait un avantage tactique lors de l’offensive. En attendant, il convenait d’affirmer notre emprise sur un monde à proximité et non défendu : Malastare.

Je remis les moteurs en marche une fois certaine que tout éventuel radar aurait perdu le signal, et lançais le calcul de la trajectoire. Les témoins lumineux passèrent au vert, signe que l’hyperdrive était prêt, et je m’accordais le petit plaisir de faire pivoter la navette en commandes manuelles pour la placer dans le bon axe, avant d’enclencher la vitesse lumière. Les étoiles s’étirèrent alors que je savourais la sensation de l’accélération, largement amoindrie par les compensateurs mais nettement discernable. Une vive lumière bleue inonda le cockpit, l’hyperespace. Je m’autorisais un soupire bref, contemplant cette vision encore quelques instant avant de défaire mes sangles et quitter le cockpit pour rejoindre la pièce de vie, au centre du vaisseau. Une fois n’était pas coutume, je ne voyageais pas seule, pour ce repérage et aux vues de la situation, j’avais dû me résoudre à choisir un officier en soutiens. Mon choix, naturellement, s’était porté sur mon second.

- Confortable ? Lançais-je à l’officier. Nous arriverons d’ici 20 minutes.

Même si j'arborais mon habituel air que les humains qualifiaient d'inexpressif, je m'amusais intérieurement de la situation. Je ne travaillais avec le Lieutenant Dtin que depuis peu de temps mais  j'avais déjà bien cerné un point : il n'était pas un officier de terrain. Même si la tâche que nous allions accomplir ne nous ferait pas sortir de cette navette, j'étais curieuse de le voir hors de sa zone de confort. Je pris place sur l'une des banquettes, face à lui, appréciant le calme de l'espace et surtout ces quelques minutes de repos. Le seul que j'avais pris depuis Naboo, c'était le passage à mes quartiers pour troquer ma tenue civile pour l'uniforme.
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Qennto n'avait jamais eu de soucis xénophobes. Naître sur Nar Shaddaa et fréquenter quotidiennement des dizaines de races l'avait désinhibé à la répulsion première que semblaient avoir beaucoup de ses collègues avec les peuples non-humains. Il était d'ailleurs probable que quelques uns de ses ancêtres ne soient pas tout à fait humains, après tout il était connu les hybridations ne duraient que peu, le gêne humain surpassant généralement assez vite les mélanges. Toutefois, travailler sous les ordres de Thrace avait été une surprise. Évidemment, les Chiss travaillaient avec le Premier Ordre, comme ils l'avaient fait avec l'Empire, mais ils n'étaient que peu présents dans l'armée. L'Ascendance préférait garder ses soldats et les humains préféraient éviter d'intégrer trop d'éléments étrangers parmi leurs rangs.

Thrace était un exemple parfait de ce que les rumeurs pouvaient colporter sur les Chiss : insondable, privée et curieuse. Personnelle et méfiante également. Il avait fallu un long moment pour qu'elle lui fasse assez confiance pour lui permettre d'avoir une marge de manœuvre assez grande pour pouvoir être efficace dans son travail sans qu'elle ne surveille ses moindres faits et gestes.

Il ne s'était jamais vu comme quelqu'un d'indispensable et, après tout, il n'était qu'un maillon de plus dans le grand rouage bien huilé du Premier Ordre. Un peu craquant, parfois, comme le lui disait Andvrip, un air irrité sur le visage après qu'un collègue soit venu une énième fois se plaindre d'une remarque de son mari. Il haussait toujours les épaules, balayant nonchalamment toute remarque qu'on pouvait lui faire. Il était facile de dire la vérité. Beaucoup moins de l'entendre.

Malgré toutes ses belles bravades, il n'était cependant pas un homme d'action. Ou plutôt de ceux qui agissent dans l'ombre et veillent à ce que toutes les machines soient correctement en place et programmées pour que tout tourne de manière fluide. Le Capitaine était là pour diriger un vaisseau, le Lieutenant pour vérifier que tout collait en place. Il était le lien entre les troupes et les officiers. Ce qui lui convenait très bien. L'idée de devoir un jour changer de place le révulsait ; être trop élevé dans la hiérarchie est tout aussi dangereux que d'être trop bas. Toute l'attention est centrée sur nous et le moindre faux pas est immédiatement repéré.

Un soupir s'échappa de ses lèvres. Assis dans la zone de « vie » d'une navette, ses pieds posés bien à plats sur le sol afin que le tapotement régulier de ceux-ci ne laissent pas transparaître son humeur, il compulsait les données du Premier Ordre sur la planète de Malastare. Il ne comprenait pas pourquoi sa supérieure avait jugé bon de l'emmener, il aurait été plus utile à rester sur le Precursor, comme il l'avait fait lorsqu'elle était partie se promener en pleine émeute sur Naboo (la mauvaise foi l'étouffe) (si). Le départ des deux officiers les plus importants du vaisseau n'était pas le choix le plus stratégique, surtout qu'il n'était ni un grand diplomate, ni géologue et encore moins un officier capable de collecter des informations pour une invasion terrestre.

« Confortable? Nous arriverons dans 20 minutes. » Il redressa la tête un instant, les yeux plissés avant d'acquiescer sèchement. Inutile d'insister sur son mécontentement. La Chiss était très humaine dans ce sens où elle agissait parfois sur un coup de tête et son jeune âge ainsi que son inexpérience de la sociabilité humaine la rendait parfois difficile à suivre. « Très bien, madame. »

L'humain laissa échapper un grognement, et accompagné d'un signe de tête, il se replongea dans le datapad qu'il tenait entre ses mains. « Que cherchez vous à collecter comme information en priorité, madame? » Il releva les yeux des lignes d'aurebesh qui se trouvaient devant ses yeux et éteignit l'écran de son datapad, posant ses deux mains à plat sur celui-ci. La planète était connue pour sa forêt, son carburant et ses courses de pod. Bien évidemment, ils n'étaient pas venus pour admirer la flore locale – que l'on trouvait en assez grand nombre sur Naboo – et les courses de pod étaient tout à fait visible sur holo-vidéo. « Le carburant est présent en quantité, mais cela ne nécessitait pas un déplacement jusqu'à la planète. » Il passa une main le long de son oreille droite et tira sur le lobe en fronçant le nez. « La planète a été un des derniers bastions impériaux, je ne suis pas au fait de leurs allégeances actuelles, cela dit. »
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Le moins qu’on puisse dire était que le Lieutenant ne semblait pas ravi d’être là. Je m’y attendais mais notais avec interet que malgré mon intention claire de le sortir de sa zone de confort, il restait très calme et n’avait pas cherché à discuter mes ordres. J’aurais sans doute pu accomplir cette mission seule, mais j’avais besoin de voir comment il réagissait en dehors de ses habitudes. On apprenait bien plus sur une personne en le mettant en difficultés, une mission aussi routinière était l’idéal : sans danger, mais assez éloignée du Precursor pour apprendre à connaître un peu mieux mon second.
Je m’installais sur un fauteuil à une distance respectueuse de lui, mais assez proche pour montrer qu’un échange était envisageable. Le nez toujours plongé dans son datapad, il posa d’ailleurs une question, la première, il me semblait, depuis le départ.
- Les transmissions et des traces de faille de sécurité avant tout. Une grande course commence dans deux jours et c’est dans la frénésie des derniers préparatif que des erreurs se font. Il y aura probablement des choses exploitables.
Je saisis mon propre datapad pour m’assurer de la mémoire et de la bonne réception des données des scanners. Tout serait bien évidemment consigné dans l’ordinateur de bord du vaisseau, mais j’aimais avoir l’ensemble des données accessibles et centralisés dans ce petit appareil que je pouvais consulter à tout moment.
- Comme beaucoup d’autres fiefs impériaux, une fraction de la population ne serait pas réticente au retour de l’Empire, une autre y est profondément opposée. Entre deux, il y a ceux qui se fichent éperdument de qui dirige du moment que ça ne trouble pas leurs affaires. Les indécis sont majoritaires et sont les plus aisés à garder sous contrôle, quand on noue les bons accords. Les pro-Empire sont plus complexes, certains refusent le Premier Ordre comme héritiers de l’Empire. Quant au reste…
Menace, répression, enlèvement et exemples, pondérer la force de manière à effrayer les réticents mais garder les indécis dans un état de non-hostilité, tout un art, pas toujours bien manié par nombre de dirigeants impériaux. Des erreurs que poursuivait le Premier Ordre aussi, mais des erreurs que j'espérais ne pas commettre.
- Pour ce qui est du carburant, rassurez-vous, je n’ai pas prévu de nous poser. Je m’assure toujours d’avoir de quoi couvrir un atterrissage et un décollage, en plus du vol. Je préfère anticiper un risque presque inexistant que de me trouver de nouveau clouée au sol. Dis-je avec un petit sourire. Je n’y faisais pas attention à mes débuts de pilotes, un jour, j’ai dû atterrir sur un monde quasi-sauvage, Dathomir… À des lieues d’une ville, sans carburant pour repartir. Depuis, j’y prend garde.
J’aimais bien ne pas donner trop de détail sur mes escapades et surtout leurs résolutions. En général je la résumait aussi succinctement que possible et m’amusais des interprétations qui en naissaient à bord de la flotte. Mon dernier coup en date, c’était de justifier ma fracture au bras sur Naboo par “une montagne m’est tombée dessus.” Ce qui était la plus stricte vérité. Mon escapade de Dathomir remontait à plusieurs années ; à bord du Precursor, peu étaient déjà sous les ordres de Thrawn quand c’était arrivé, mais j’entendais parfois encore au détour de couloirs certains cadets se racontant que j’avais fuis une colonie de zabrak à dos de rancor.
Je ne savais pas si mon second avait connaissance de cette histoire, à la réflexion, je ne savais même pas s’il connaissait mon passé de pilote. D’ailleurs, je ne connaissais pas beaucoup ses anciennes assignations non plus. Je plantais mon regard dans celui du Lieutenant, tachant de ne pas avoir l’air trop ouvertement curieuse.
- C’est la première fois que vous participez à une mission de repérage ?
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« Il y aura probablement des choses exploitables. » Qennto roula une épaule en tapotant sur la coque de plastique de son datapad du bout des doigts. Le travail demandé était conséquent. Il s'agissait d'analyser des données de toute une planète, trouver parmi les informations sortantes des choses qui pouvaient hypothétiquement être à leur avantage en prenant en compte toutes les variables que cela pouvait entraîner. C'était le travail d'une unité de ComScan ou d'Intel, pas de deux officiers de la Marine. « Il faudrait une plus grosse équipe pour ça, à moins que nous ne soyons là qu'en renfort.. ? » Son regard passa rapidement sur sa droite, un froncement de nez puis il carra à nouveau les épaules et fit face à sa supérieure, ses yeux la quittant à peine, étudiant son visage. Il n'y avait pas grand chose à dire sur ses expressions, elles étaient rares. Les chiss, s'ils n'avaient pas étés si terre à terre sur les formes et les règles, auraient étés d'excellents joueurs de sabacc.

Le lieutenant tapota du bout des doigts sur son propre datapad pour le rallumer et le déverrouiller, jetant un bref coup d’œil au flot de données qui défilait avant de revenir sur la chiss. « Pour ce qui est du carburant, rassurez-vous, je n’ai pas prévu de nous poser. » Les sourcils de l'humain s'étaient haussé, ses lèvres mimant une moue. Il la laissa finir, se reconcentrant sur son datapad, peu intéressé par la fin de ses paroles. « Je me référais au carburant de Malastare, non à celui de notre vaisseau, madame. Je me doute que nos réserves sont suffisantes pour que nous parvenions à quitter le système. » Il cligna paresseusement des yeux. Les histoires qui couraient sur Thrace étaient inévitables. Les hommes parlaient, s'imaginaient des choses et l'exotisme couplé à la jeunesse de leur commandant éveillait les imaginations les plus débridées. Il avait bien entendu eu l'occasion d'entendre quelques unes des histoires qui courraient sur elle, souvent assez farfelues.

Il ne retourna pas le sourire.

« C'est la première fois que vous participez à une mission de repérage ? » Ses doigts se remirent en branle pour assigner les données différentes à des catégories lui permettant d'accéder plus facilement au flot d'informations qui l'intéressait. « Je ne me suis jamais posé en catastrophe sur une planète désolée, à mon plus grand bonheur, madame. » Ses différentes assignations n'avaient pas toujours été très palpitants – si on excluait les coups qu'il s'était pris dans les dents pour avoir trop titillé l'ego d'un de ses collègues – et lorsqu’ils l'avaient été, il aimait ne pas trop en parler. A dire vrai, il évitait tout ce qui impliquait de descendre sur une planète. Qennto savait se diriger dans les planètes villes, il pouvait se glisser parmi la population la plus sordide des ruelles de Nar Shaddaa. Il supportait par habitude l'atmosphère trop polluée de Nal Hutta... mais les planètes paisibles comme Naboo lui hérissaient le poil. Le mettaient mal à l'aise. Le moindre animal le mettait sur les nerfs.

Habitué à surveiller chacun de ses voisins, s'attendant à ce qu'à chaque instant quelqu'un supporte mal la vie claustrophobique des bas quartiers se mette en tête de se battre avec un lambda, puis se mette à tirer sur des speeders qui passaient dans la rue avant de se faire abattre par les êtres excités par la soudaine poussée d'adrénaline et aveuglés par le nombre de stims qu'ingurgitaient certains pour pouvoir ressentir « plus ». Qennto n'aimait pas ce qu'il ne connaissait pas, ce dont il ne pouvait être sûr des réactions et dont la dangerosité n'était pas quantifié par ses connaissances personnelles. « Vous vous rendrez à cette course, madame ? » Son expression était calme, voire neutre, mais son attitude s'était sensiblement raidie.
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- Le travail d’analyse sera fait à bord du Precursor avec les services de renseignements. Nous y allons pour recueillir les données brutes. Rares sont les navettes qui soient à la fois aussi discrète et équipées que ce Phantom. Ce n’est pas un modèle officiellement employé par le Premier Ordre, si les radars de Malastare nous captent nous ne serons qu’un modèle quasi inconnu parmi les centaines qui vont et viennent quotidiennement. Expliquais-je.
En cas de pépin j’avais également un numéro d’identification d’urgence purement illégal qui achevait de rassurer le bon peuple de Malastare.
Il était amusant de constater une différence flagrante entre le comportement chiss et le comportement humain. Mon espèce avait la réputation d’être très froide et distante, pourtant quand les circonstances étaient favorable, dans le cadre d’un travail commun prolongé ou simplement la nécessité d’une bonne communication, nous développions assez facilement une amabilité de rigueur, de la convivialité selon nos critères. Elle amenait même parfois à ces amitiés uniques qui semblaient toujours distantes aux yeux humains, mais pourtant d’une solidité à toute épreuve.
Pour les humains et surtout au Premier Ordre, le souci de l’ouverture dans le sens d’une coopération efficace était loin d’être naturelle. La méfiance était de mise et le manque de communication était parfois nuisible au travail, ouvrant la porte aux incompréhensions et aux conflits d’ego. Quelques années auparavant, alors que je commençais tout juste à travailler directement avec le Premier Ordre en quittant Nirauan, j’aurais sans doute été piquée au vif par le Lieutenant Dtin. Depuis, j’avais appris à rester de marbre devant ce type de comportement, tout comme devant la divergence d’interprétation dans la communication. J’étais spécialiste en la matière : il était effarant comme je pouvais tomber juste quand il s’agissait de planifier une attaque, mais passais à côté des notions les plus quotidiennes. Comme ça n’avait aucune incidence sur mon travail et permettait d’ouvrir des pistes de réflexions différentes pour tout le monde, je m’en amusais, en général. Mais vu la mine de mon second, je renonçais à toute idée de revenir là-dessus avec légereté. Je haussais vaguement les épaules.
- C'est vrai. Quand la prise de la planète sera affirmé, ce sera une ressource appréciable.
J'avais tenté une autre approche mais ma question directe n'obtint pas la réponse escomptée. Là aussi, il me fallait battre en retraite pour mieux revenir à la charge. Je trouverais bien un moyen de l'apprivoiser, ce serait juste plus long que prévu. Je hochais juste la tête sans insister.
- Ce n’était pas ma question, bien qu’il me soit également utile de savoir cela.
C'est que je le soupçonnais de disposer de ressources sur le terrain qui ne se laissaient pas deviner avec sa façade d’officier parfait et de premier de la classe propre sur lui. Son efficacité dans son travail venait d’un esprit pratique. Je sentais une habitude à se débrouiller en situation complexe. Le peu de temps qu'il avait passé sous mes ordres directs l'avait déjà exposé à des demandes ou des situations imprévisibles mais jamais il ne semblait surpris ; ce n’était pas le genre de comportement que je retrouvais chez les officiers qui n’avaient connu que l’académie militaire avant de s’enterrer dans l’administration de la flotte. Il me restait à découvrir sur quel terrain il développerait tout son potentiel.
Je relus rapidement ce dont je disposais sur Malastare sur l’écran de mon holopad. Comme Qennto l’avait souligné, il y avait effectivement du carburant en abondance, c’était la ressource principale de ce monde et la raison probable à cette importance des courses de modules : les véhicules motorisés étaient au centre de la vie de ce monde. Je renonçais à plaisanter en répondant en sa question par l'affirmation que je n’aurais raté cette course pour rien au monde. Je me contentais de hocher la tête d’un air sérieux, presque grave, tout comme l'était sa question.
- Bien entendu. La place d’un commandant est auprès de ses hommes.
Un avis que je savais peu partagé, mais c’était l’avis de mes principaux mentors militaires. Gilad Pellaeon avait combattu pendant la guerre des clones, c’était lui qui plus que n’importe qui m’avait enseigné sa manière de mener mes subordonnés au combat. Commandait, cela passait aussi par le partage des risques. Ne me destinant pas à devenir officier quand j’étais entrée dans l’armée, c’était un concept que j’avais très bien intégré et qui ne m’avais jamais quitté même en prenant du grade. Un avis que je savais partagé aussi par Thrawn lui-même, qui était loin d’avoir fait sa carrière juste installé derrière ses holos tactiques ou ses œuvres d’art.
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« Si les radars de Malastare nous captent, nous ne serons qu'un modèle quasi inconnu parmi les centaines qui vont et viennent quotidiennement. » Les yeux de Qennto s'étaient éclaircis un instant, presque illuminés. Tous les contrebandiers de Nar Shaddaa se vantaient d'être les meilleurs, les plus discrets, les plus sûrs. Tous auraient tué leur équipage et leur famille pour avoir un vaisseau tel que le Fantôme. Avaient-ils seulement conscience de son existence ? Pour sûr que son père aurait donné beaucoup pour avoir la chance de monter dans ce genre de modèle, et le petit garçon de Nar Shaddaa qu'il avait été restait toujours émerveillé face aux prouesses technologiques dans les vaisseaux furtifs et rapides. Il admirait évidemment les vaisseaux du Premier Ordre, mais ils étaient fait pour être remarqués, efficaces certes, rapides sûrement, mais discrets ? Non.

Il baissa à nouveau le regard vers son datapad en penchant doucement sa tête sur le côté gauche, concentré. Il n'était plus un fils de malfrat, il était un officier du Premier Ordre. Pourtant, son cœur penchait encore souvent vers l'atmosphère poisseuse des rues encombrées des bas quartiers et la lumière de mauvaise qualité et colorée lui manquait parfois lorsqu'il observait l'atmosphère presque médicale des couloirs du Precursor. « C'est vrai. Quand la prise de la planète sera affirmée, ce sera une ressource appréciable. » Le lieutenant acquiesça sèchement avant de se redresser et de rouler doucement des épaules pour détendre ses muscles fatigués de la position. Il n'avait pas beaucoup bougé de sa place depuis leur départ et, généralement, lorsqu'ils étaient sur le Precursor, il essayait d'alterner les heures de travail au bureau avec ceux où il se déplaçait, évitant ainsi une certaine apathie qui l'aurait plus fatigué que rendu productif. « Avoir le carburant, c'est avoir la main mise sur tout le secteur. Les gens seront obligés de travailler avec et pour nous, ou ils devront se contenter de petit sauts avec une qualité médiocre. Il faudrait viser essentiellement les planètes qui fournissent de quoi faire du carburant. Avoir le monopole de celui-ci, c'est s'assurer la puissance dans l'Espace, le reste viendra tout seul. »

« Ce n'était pas ma question, bien qu'il me soit également utile de savoir cela. » Qennto prenait le temps de la regarder lorsqu'il parlait – presque toujours – par respect. Chose qu'il ne faisait pas pour tous ses interlocuteurs. Son attention allait croissante selon les personnes qui lui faisaient face et leur capacité à se vexer, ou, parfois, leur hiérarchie. Son regard s'abaissa à nouveau lorsqu'elle cessa de parler. « Bien entendu. La place d'un commandant est auprès de ses hommes. » « Donc sur le vaisseau, madame ? A moins que vous ne combiniez la casquette d'officier de terrain et d'officier naval, en ce cas, je vous préparerais les papiers pour une augmentation. » La première question avait une intonation irritée, puis après une inspiration rapide, il avait repris son ton calme et plat.

Un bref regard vers la droite de la chiss et il était à nouveau le dos droit, les épaules en avant, l'air vaguement ennuyé. Il cligna à peine des yeux avant de faire tourner son datapad sur lui même sur la table. « Pourquoi m'emmener ici avec vous ? J'ai bien conscience de vos qualités de pilotage, mais l'un des deux officiers principaux du vaisseau est censé rester à bord sur la passerelle. Quel genre de test essayez-vous de me faire passer ? » Voulez-vous me faire passer par un écoutille ? Oh, bien sûr que non, il aurait été plus facile et moins fastidieux de le faire passer par dessus bord depuis le Precursor, ou le faire disparaître dans un « incident » technique.
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Clairement, mon second n’aimait pas l’idée de me voir quitter le Precursor pour aller mener l’attaque sur Malastare. Il était vrai que selon le manuel militaire, les rôles étaient bien définis entre le personnel de la flotte et celui au sol, d’ailleurs j’étais bien plus dans mon élément lors d’un assaut spatial. Mais en pratique, la situation réelle imposait bien souvent des ajustements et si Thrawn avait besoin de moi au sol pour coordonner les troupes sur place, alors je m’y pliais de bonne grâce. Il ne m’avait pas formée pour me cantonner à un rôle statique et incapable de m’adapter à ses demandes les plus surprenantes.
- Comme quoi, les détails administratifs ne sont pas mon fort. Si ça peut vous apaiser de vous occuper de ces formalités, je vous en prie. Mais des tâches bien plus prioritaires auront besoin de votre attention d’ici l’assaut.
Je n’étais pas certaine d’avoir envie de me lancer dans ce débat avec un humain, d’autant qu’il ne semblait pas trop disposé à recevoir une leçon sur ma façon de faire. Peut-être en partie parce que ma “façon de faire” l’avait trainé hors de la sécurité du Precursor dans une mission où il semblait considérer que ni moi ni lui n’y avions notre place. J’avais presque envie de lui dire que pour toute réclamation sur les attributions de tâches, il pouvait toujours aller s’en plaindre au Grand Amiral Thrawn. Ce que Dtin semblait ignorer, c’était que ces “mauvaises” habitudes, je les tenaient directement de l’éducation de mon grand-père. Bien sûr, avec l'âge il n’allait plus jouer au chasseur de prime pour infiltrer des vaisseaux de contrebandiers, semer le chaos dans les organisations criminelles afin de placer un sympathisant de l’Empire à sa tête. Mais avec un exemple pareil, difficile d’imaginer que je puisse échapper à son influence. En fait, entre lui et Pellaeon j’aurais pu soit suivre leurs traces, soit m’en détourner radicalement et devenir un de ces officiers tellement rigides sur les règles que le mot “polyvalent” ne leur évoquaient qu’un genre de polymère un peu exotique.
- Thrawn dirigera l'offensive aérienne depuis le Precursor. Je ne lui serais donc d'aucune utilité à bord. Me décidais-je à expliciter après un silence. Mais si c'est l'inquiétude pour ma survie qui parle, sachez que je serais accompagnée de deux Chevaliers de Ren. Que voulez-vous qu'il m’arrive avec Gal’aad à mes côtés ? Poursuivis-je avec une candeur parfaitement calculée.
J’avais eu quelques vagues échos de Borosk, rien de précis mais j’avais compris entre les lignes que mon ami et mon second avait eu une rencontre quelque peu tendue. Pas très agréable pour Dtin, ça, c’était une certitude. Gal’aad pouvait se montrer particulièrement terrifiant quand il quittait son allure d'éternel enfant. J’abandonnais à mon tour mon air faussement innocent pour planter un regard bien plus perçant et sans doute particulièrement flamboyant dans celui de l’humain. Un test ? C’était un travail, plus qu’un test, et je renonçais à le faire tourner plus longtemps en bourrique : il ne comprenait pas de lui-même la raison qui m’avait poussée à l’emmener avec moi.
- C’est bien simple. Je pense qu’en matière de communications non-officielles et codes cryptés, comme peuvent en employer contrebandiers, chasseurs de primes ou entrepreneurs illégaux, vous disposez d’une expertise qui me manque. Je me trompe ?
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« Comme quoi, les détails administratifs ne sont pas mon fort. » Qennto se retint à grand peine de laisser échapper un ricanement. Une chiss qui n'aimait pas que tout soit parfaitement en place et bien agencé ? Le capitaine Thrace était un drôle de spécimen, ou les on-dits sur les chiss n'étaient qu'un amas de bêtises que des marins en mal de commérages rapportaient. Ce qui était aussi fort probable. « Si ça peut vous apaiser de vous occuper de ces formalités, je vous en prie. Mais des tâches bien plus prioritaires auront besoin de votre attention d'ici l'assaut. » Qennto acquiesça, de son mouvement de tête rapide et dur, lz discussion commençait visiblement à entrer dans le vif du sujet. Il laissa son officier prendre le temps de s'exprimer et de lui expliquer, la dévisageant ouvertement en silence, dans une attitude de repos. « Thrawn dirigera l'offensive aérienne depuis le Precursor. Je ne lui serais donc d'aucune utilité à bord. » Ah. Donc le Grand Amiral serait lui même présent pour donner l'assaut. Sur le Precursor qui plus est.

L'humain, de la curiosité perlant au bout de ses paupières, cilla doucement. Avoir la petite fille d'un grand officier et avoir l'officier en question sur un vaisseau n'était pas la même paire de manches. Allait-il devoir suivre Thrace sur le sol et continuer à jouer les officiers en second... ? Les marins n'étaient pas réellement appréciés par les troupes de sol que ceux-ci leurs rendaient bien. Chacun se considérait meilleur et, même si de l'avis de Qennto les marins étaient généralement dotés de plus de capacités cognitives et d'une meilleure résistance à l'alcool, les troupes terrestres étaient malheureusement dotés de poings suffisamment épais pour casser des mâchoires et des dents. « Mais si c'est l'inquiétude pour ma survie qui parle, sachez que je serais accompagnée de deux Chevaliers de Ren. Que voulez-vous qu'il m'arrive avec Gal'aad à mes côtés ? » Une crise de colère ? Une action inexpliquée ? Une envie de punir ? Qui savait ce qui pouvait se passer dans la tête de ces personnes ? « Nous ne sommes jamais à l'abri d'un laser perdu, ou d'un coup mal placé. » Laissa t-il échapper en clignant à peine des yeux, la voix absolument plate.

Des officiers qui périssaient sur le terrain, tués par leurs gardes du corps ? Cela arrivait plus qu'on ne voulait l'admettre. Un officier ou un tyran avait plus de chances de mourir tué par un proche que par une cause naturelle. Tant qu'il n'avait pas à accompagner, le sort de Thrace l’inquiétait fort peu.

Inconsciemment, Qennto se raidit et se redressa lorsque le regard de sa supérieure prit une teinte plus vive. Les chiss n'étaient pas la seule espèce à avoir un regard aussi dérangeant et le changement de position ainsi que de ton faisait réagir l'humain d'une manière presque pavlovienne. « C’est bien simple. Je pense qu’en matière de communications non-officielles et codes cryptés, comme peuvent en employer contrebandiers, chasseurs de primes ou entrepreneurs illégaux, vous disposez d’une expertise qui me manque. Je me trompe ? » Il eut un mouvement d'épaule, comme pour s'étirer, la nuque raidie, les muscles crispés et les yeux plissés. Il n'aimait pas du tout la tournure que prenait la conversation.

Que devait-il répondre à cela ? Nier tout en bloc ? Ce serait mentir et inutile. Il ne savait pas ce qu'elle savait de son passé, ni de ses aptitudes. Il aurait pu tout aussi bien être un enfant d'une famille riche, profitant des trafics et des casinos de Nar Shaddaa plutôt qu'un gamin des bas quartiers. Ou elle avait fouillé dans son passé plus profondément qu'elle ne semblait l'avoir fait. Un autre geste nerveux au niveau de l'épaule, suivi d'un grognement. « Je ne suis pas membre des Services Secrets, madame. Ils sont probablement plus à même, plus discrets et plus à jour dans les types de cryptages actuels. » Mensonge, mensonge, mensonge Qennto. Ses doigts se mirent à battre la cadence sur la table qui les séparaient, visiblement irrité par la voie que prenait la conversation. « Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? »
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L'art de l'improvisation
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- Nous sommes en guerre. Dis-je avec une certaine douceur teintée d’amertume. La sécurité n’existe nulle part. Mais si ça peut vous rassurer, je ne serais au sol que pour Malastare. L’offensive de Naboo, je serais sur ma passerelle. Je laisse le sol de Naboo aux vrais généraux. Demi plaisanterie mais qui montrait bien que j’étais consciente de mon inexpérience pour une opération aussi conséquente.
La sécurité était une notion relative, j'avais abandonné cette illusion en rejoignant l'armée. Le blindage des plus gros bâtiments de guerre ne pouvait empêcher la destruction, aucun vaisseau n’était invulnérable. Mais la plus grande menace était bien souvent interne : je me rappelais encore le frisson que j’avais ressenti le jour où j’avais vu la blessure de mon grand-père, marque de la tentative d’assassinat de l’être chargé de sa protection. Il m’avait fait ainsi prendre conscience de l’importance de savoir assurer mes arrières moi-même, la confiance, je pouvais l’accorder, mais à chaque instant je devais me rappeler que le danger pouvait m’attendre au détour de mes propres couloirs. Plus je montais en grade, plus j’étais consciente de ce danger. Ironiquement, de mon entourage l'un des plus grands dangers était probablement l’homme que j’avais face à moi. Etait-ce jouer avec un danger potentiel que de révéler les conclusions de mes observations ? Enfin, je n’étais pas réputée pour ma prudence.
- Rien ne vaut l'expérience réelle. Les services secrets et les officiers qui sortent de l’académie militaire ont beaucoup d’aptitudes et de connaissance théorique. Ils seront efficace dans bien des cas, mais ne connaissent rien à la réalité de populations comme celle de Malastare. J’avais été formée comme officier, j’avais des bases solide en renseignements mais le monde de la pègre, ce n’était pas à l'Académie qu’on apprenait à le voir comme un atout. On ne l’apprenait pas, d’ailleurs, on le vivait sur le tas et avec la menace de la survie. C’était pourquoi j’admettais mon ignorance et me réjouissais d'avoir peut-être décelé ces connaissances chez l'officier que j'avais choisi comme second. La Nouvelle République avait au moins compris ça et savaient tirer parti des hackers et autres hors-la-loi ; nous, nous retrouvons avec des agents qui ratissent l’holonet sans comprendre les données qu’ils traitent. Des agents efficaces, on en a, mais ils sont déjà sur le terrain. En attendant j’ai besoin d’efficacité et d’une façon de penser différente, celle de quelqu’un qui sait s’adapter, se plier aux situations les plus inattendues, qui connait les règles de ces coins de la galaxie où l'ordre n'a aucune place.
Il était nerveux, impossible de le rater. Je devais admettre que j’en rajoutais une couche en lui servant mon regard le plus fixe, le plus inquisiteur, le visage le plus impénétrable, “inhumain”. Je n'avais que des observations isolée, des comportements qui, en relation avec les origines que j’étais parvenue à retrouver, semblaient vouloir indiquer que mon second ne provenait pas vraiment des classes les plus aisées de Nar Shaddaa. Retrouver les traces avait été complexe et je comprenais pourquoi, si tel était bien le cas, il ne tenait pas à ce que ça se sache : au sein du Premier Ordre ce monde était mal vu, la méfiance était omniprésente, pour ne pas dire une franche hostilité. Révélé, ça aurait été une entrave à son avancée professionnelle. Pour moi qui ne voyais que l’aspect pratique de la chose, en revanche, ce n’était en rien un problème et j’avais bien l’intention de respecter sa discrétion.
- Votre travail, m’assister dans le mien. Nous allons chercher les clefs de Malastare, mais encore faut-il savoir en identifier la porte.
Je me levais au moment où retentit une alarme dans la navette.
- Nous sortons de l’hyperespace dans une minute. Je vous attends à l’avant. Et par les étoiles, calmez-vous un peu, je n’ai pas l'intention de vous envoyer en cour martiale et ce n’est pas un procès. Plaisantais-je avec un sourire à peine visible.
Je retournais à ma place derrière les commandes, contemplant les derniers instants en hyperespace, puis les moteurs changèrent et dans une vibration intense, la navette revint dans l’espace normal. Au loin, Malastare grandissait lentement, de plus en plus lentement avec la décélération. Mes doigts jouaient sur les commandes, me dépêchant de m’assurer que les dispositifs de brouillage et de camouflage étaient bien actifs, avant d’enclencher tous les appareils de détection. Je passais une main sur la tête de Csairiv quand j’entendis enfin un bruit de pas derrière moi.
- Dites-moi, vous avez une fille, n'est-ce pas ? Demandais-je de manière volontairement imprévisible.
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« Nous sommes en guerre. » Qennto pencha doucement la tête, les yeux plissés. C'était toujours la guerre, toujours. Vivre dans un moment de paix et de calme ? Il n'en avait pas souvenir. Dans les bas quartiers de Nar Shaddaa, il y avait toujours un gang qui en avait après un autre, des escarmouches entre races, ethnies, politiques différentes. Parfois, il n'y avait même pas de justification, juste le plaisir brut de détruire une autre entité. Les stims faisaient beaucoup de ravages. Puis, il y avait les guerres galactiques. L'Empire contre la Rébellion, la République contre les vestiges, contre le Premier Ordre, contre l'univers entier. Envers et contre tout. « La sécurité n'existe nulle part. Mais si ça peut vous rassurer, je ne serais au sol que pour Malastare. L'offensive de Naboo, je serais sur ma passerelle. » Une inspiration, puis une expiration. « Je ne m'inquiète pas, madame. Je serais quelqu'un de bien stressé sinon. » Il laissa échapper un soupir.

« Rien ne vaut l'expérience réelle. Les services secrets et les officiers qui sortent de l'académie militaire ont beaucoup d'aptitudes et de connaissance théorique. » Ses yeux s’étrécissaient au fur et à mesure. Qennto y voyait une remarque qui lui était destiné, mais également une justification pour ses propres actes. « Nous ne pouvons être entièrement polyvalent, madame. Ou être médiocre à beaucoup d'endroits, trop s'éparpiller ne fait qu'exacerber les inimitiés. » Toujours tendu, son regard ne quittait pas le visage et les mains de sa vis à vis. Ses mains à lui restaient pour l'instant bien à l'évidence sur la table tandis qu'il écoutait. Il eut toutes les peines du monde à détendre ses muscles, se donner l'injonction de lâcher du leste. Il n'était pas dans une cantina ou face à un membre de ladite pègre mais face à sa supérieure hiérarchique, une femme encore jeune et bien plus idéaliste que la plupart des membres de l'ordre à ce qu'il lui semblait. « Je prends note de ne pas vous abandonner sur une quelconque planète contrôlée par la pègre, madame. Pour vous rappeler les règles et les faux pas. »

« Votre travail, m'assister dans le mien. » Rien de bien nouveau à première vue. Son regard quitta brusquement celui de sa supérieure lorsque l'alarme retentit, une main posée sur la table pour se relever, tandis que l'autre allait à sa ceinture l'espace d'un battement de cœur. Il la laissa effleurer son datapad, geste à peine esquissé pour le rallumer, le regard tourné vers le cockpit. « Nous sortons de l'hyperespace dans une minute. Je vous attends à l'avant. Et par les étoiles, calmez vous un peu, je n'ai pas l'intention de vous envoyer en cour martiale et ce n'est pas un procès. » Les questions aux apparences les plus innocentes sont rarement celles qui font le moins de dégâts. Jauger d'un second en s'enquérant de sa vie et de son histoire était rarement un bon signe, de ce qu'il avait pu en voir. Avaine avait plusieurs fois liquidé des hommes de mains et des associés sans état d'âme et sous couvert d'un verre partagé entre deux sourires.

L'humain s'agrippa à la table pour ne pas tomber lorsqu'ils quittèrent l'hyperespace. Un bref regard dans la salle dorénavant vide, une inspiration et quelques gestes rapides et habitués pour rassembler les affaires qui se trouvaient sur la table afin de rejoindre le cockpit où se trouvait Thrace. « Dites-moi, vous avez une une fille, n'est-ce pas ? » Les questions faussement innocentes, on finissait toujours par y revenir. Qennto glissa un regard en coin vers la chiss avant de s'asseoir sur le siège du copilote, déposant son datapad sur ses genoux. « Je pense que vous avez lu mon dossier, madame. Et que vous l'avez également déjà vue. » Mieg aimait rester évasive sur ses rencontres, comme si elle cherchait perpétuellement un secret. Toutefois, une femme aux yeux rouges, sur Borosk ? Il n'y en avait pas des cent et des milles. « Elle rejoindra l'Académie à la prochaine rentrée. » Gal'aad avait bien assez insisté là dessus.

Il tapota plusieurs fois sur son datapad pour le réveiller et observa avec un air circonspect la planète qui s'étalait devant eux. Bien trop naturelle. Qennto était né sur une planète ville, et s'il avait vécu quelques années sur Hutta, passage de sa vie particulièrement désagréable, il préférait de loin les atmosphères urbaines. Là où le danger était essentiellement pensant et raisonnable. Où l'on ne risquait pas de se faire attaquer par des insectes de la taille d'un poing ou de prendre un coup de soleil. « J'aimerais éviter de lui ramener des histoires de : papa a failli se faire manger par une espèce animale autochtone. »
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