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What am I doing ? No fuckin idea. - Diana Val'ascar

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Après être rentré de cette mission d’escorte qui a rapidement viré chocolat. Je m’étais cloitré dans ma chambre, dans le noir, après avoir pris le soin de panser mes plaies les plus visibles je m’étais jeté dans mon lit.
Le réveil fut compliqué, pire que la pire des gueules de bois. Je me réveillais en sursaut, désorienté, ayant perdu toute notion du temps Complètement déshydraté, le cerveau baignant dans la vase. Je me redressais avec difficulté, m’assied au bord de mon lit. Les coudes sur mes genoux, je pris ma tête dans mes mains essayant de réunir mes esprits. « Ok, ok, ok… Sho-truc escorte reine, bryndar, Vikashe, engueulade. » essayant de replacer les évènements les plus récents dans l’ordre, je me tentais de recouvrer l’intégralité de mes fonctions cognitives. Une vraie gueule de bois.

Je jetais un œil à l’heure. « 2h du matin ? Je n’ai dormi que … » attention un calcul intense était en cours dans ma tête encore dans le brouillard, nous étions arrivés en début de soirée, j’ai dû m’endormir aux alentours de quoi… 21h ? « Je n’ai dormi que 5 heures ?! » vu mon état ça me surprenait. Puis je louchais sur la date du jour… « Ah non… 29 heures… » ah oui… Je me penchais pour ramasser la bouteille d’eau posée au pied de mon lit et je la descendis d’une traite. J’ôtai mon t-shirt une odeur âcre émanait de mon avant-bras… Merde…
Je retirais les bandages que Diana avait posé l’avant-veille. Ce n’était pas beau à voir. Chaque centimètre découvert me brûlait. Je découpais le bandage autour de mon torse et me dirigeait vers la salle de bain. Mon dos était déjà guérit. J’ôtai les pansements ornant mon visage, et il en était de même pour les vilains plaies, je n’avais plus qu’un vilain hématome au-dessus de l’œil. Et mon avant-bras… Si je ne voulais pas le perdre, j’allais devoir le soigner et vite.
J’ouvris le placard derrière le miroir de la salle bain et tirait un flacon rempli de désinfectant. J’allais regretter ce que j’allais faire mais bon… Aux grands maux…
Je vidais directement le flacon sur mon avant-bras laissant l’alcool pénétrer mes plaies. Une brûlure intense se fit ressentir au plus profond de ma chair. Plus efficace qu’une tasse de café. Je serrais les dents le temps que la douleur passe. Il m’a fallu une bonne minute pour encaisser le coup.
Puis je pris une douche, je pense qu’à partir du moment où ta propre odeur te dérange c’est qu’il y a un problème. Prenant soin de ne pas mouiller mon bras droit, je sorti satisfait. Puis je pris soin de mon avant-bras poignardé. Des compresses abondamment imbibées de bacta, plaquées contre mon avant-bras avec deux bandages superposés afin d’éviter les pertes du précieux liquide.

J’ouvris les fenêtres de ma chambre. Le calme plat, deux ou trois travailleurs de nuit qui faisaient de la maintenance sur des machines, mais en dehors de ça, tout était calme. Je me décidais de sortir pour m’aérer un peu. Après 29 heures de sommeil j’avais besoin de me dégourdir les jambes, et surtout de me changer les idées. J’irai peut-être bichonné mon b-wing en vue d’un prochain défi envers Masha.
Mes pas me menèrent vers les quartiers des invités de marques. Comme de par hasard… J’avais tendance à me balader dans savoir où aller et je choisissais de tourner à droite ou à gauche sur un coup de tête. Le hasard ou la Force qui sait… J’étais au pied du bâtiment où se trouvait Diana. Une lumière allumée. Je pestai un coup, désormais de mauvaise humeur, je fis demi-tour dans ma chambre.
Il était à présent 3h du matin, et j’avais assez dormi pour la semaine entière.
Après avoir fait les 400 pas dans mon appartement, je me résignais à faire le premier pas pour essayer d’arranger les choses. Je choppais un thermos et sorti de ma parka mon butin de notre escale sur Bryndar. Je préparais un chocolat chaud pour sa majesté Val’ascar. Pff j’étais bien pitoyable. Essayer de recoller les morceaux avec une nana que j’ai rencontré il y a peu qui plus est une reine, et n’a pas manqué de me le rappeler et de s’assurer que je l’avais compris.
Je me revoyais à mes 6 ans, préparer un petit quelque chose pour Lyana et m’infiltrer dans ses quartiers la nuit pour aller la voir. C’était l’idée. Je comptais rendre une petite visite impromptue à notre reine. En me foutant des conséquences de mes actes.

Il faisait frais mais ça ne m’empêchait pas de porter un simple tshirt. Je me dirigeais l’air de rien vers ses bâtiments. Une seule lumière allumée et c’était sur le balcon au premier étage. Quelle chance… Je serrai bien le thermos que je rangeais dans la poche arrière de mon pantalon. Je fis un saut sur le muret entourant le bâtiment et je fis un saut sur vers le tuyau servant à évacuer l’eau de la gouttière. Je grimpais avec difficulté bien que le bacta avait déjà commencé à faire effet. Mon bras était fatigué. J’arrivais au niveau de la lumière. Je pris une pause replaçant le thermos au fond de ma poche arrière avant de sauter vers le bord du balcon.
Je l’agrippai de mes deux mains, mes pieds prenant appui sur la base du rempart. Une arrivée discrète et silencieuse. Certain geste ne s’oubliait pas.
Je posais le thermos en évidence face à la porte fenêtre avant de m’asseoir sur le rebord, les pieds dans le vide. Épaule gauche posée contre le mur du bâtiment. J’attendis que Diana se rende compte d’elle-même du thermos. Je sortis d’une poche de mon pantalon un paquet de cigarette, j’en pris une que j’allumais. Je fumerais très rarement. Mauvaise habitude dont j’ai pu me débarrassé après la mort de mon mentor. Je cédais quand j’étais très contrarié ou dans une phase d’insomnie.
Appuyé contre le mur je profitais de la vue en attendant que Diana ne se rende compte de ma présence. Si elle ne le réalisait pas, c’était tant pis. Peut-être que la Force en a décidé ainsi. Qui sait ?

Cinq minutes plus tard, je commençais à avoir froid, et je songeais à rentrer. Mais je me ravisais. Je tendis le bras pour toquer à la vitre sans bouger de mon perchoir. J’attendis que la porte fenêtre s’ouvre avant de prendre parole. « Je ne suis pas votre ami. Je dépasse à nouveau les bornes en me présentant sans avoir requis une audience avec votre Majesté. Mais je vous prie d’accepter ce geste comme une invitation à cesser le feu entre nos deux camps. » dis-je calmement en fixant les étoiles. Je tirai une dernière fois sur ma cigarette avant de l’éteindre et de la jeter dans une bouche d’égout plus bas. Ne me retournant pas, j’attendis sa réponse. Il était tard, si elle voulait me jeter du haut de son balcon… ce serait totalement justifié.
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dahn & diana
(by anaëlle)

Elle ne pouvait pas dormir. De longues heures durant, Diana s'était tournée, retournée entre ses draps sans parvenir à fermer l'oeil. Son esprit tournait à mille à l'heure alors que pour les dernières quarante-huit heures on y avait balancé plus d'informations qu'elle n'en avait reçu en des semaines de conversations cryptées. Se déplacer -elle s'en était rendue compte par elle-même- était bien plus productif que converser à distance et fatalement, elle se retrouvait engloutie par le flots de nouvelles informations à traiter. Et pour couronner le tout, elle ne pouvait s'empêcher de ressasser son voyage chaotique vers la base de la résistance. Il y avait eu le même pilote qui l'avait de nombreuses fois escortée sans plus, puis le champ d'astéroïdes évité de justesse qui les avait obligés à atterrir sur Bryndar. Le froid mordant, la cantina pesante. Il y avait eu le cathar, puis le makurth. Et enfin, les blessures du résistant. Ces dernières les avaient poussés à vivre un moment de flottement, loin des regards et de la présence de ses gardes. Elle avait cru bon de laisser de côté son statut et le comportement qui allait avec pour aider le pilote. Il avait pris ses aises, trop pour Diana qui ne le connaissait pas et qui s'était immédiatement braquée. Elle lui avait violemment rappelé leurs rangs respectifs et le fait qu'ils ne se connaissaient pas avant de se prendre une flopée de remarques ironiques ce qui l'avait conforté dans l'idée que le pilote, après tout, n'était peut-être pas digne d'avoir franchi les barrières qu'elle imposait à tous par habitude. Car sur son trône, Diana était bien seule. Plus encore depuis la mort de son mari dont elle n'avait pas eu d'enfant, chacun trop occupés pour vouloir fonder une famille dans l'immédiat et elle regrettait, à présent, de ne pas avoir pris le temps de construire quelque chose avec lui. Il avait disparu, la laissant seule à la tête d'une planète entière et pour unique compagnie une mère absente, fuyante, depuis la mort de son père. Diana ne pouvait que comprendre sa peine à présent, mais ne parvenait toujours pas à retisser la relation qu'elles avaient perdu.

Depuis toujours, on l'avait habitué à se méfier des autres et à ne faire confiance réellement qu'en sa famille. Rares étaient ceux qui pouvaient se targuer de la connaître tant elle était secrète et distante avec les autres. Car plus encore qu'une question de statut, c'était devenu une mauvaise habitude. Repousser les autres, tous les autres. On le lui avait appris dès le plus jeune âge, à mettre cette distance entre elle et le monde entier pour conserver sa vie, sa réputation et le respect que son rang imposait. La familiarité, qu'on lui avait dit, était son ennemie. Mais maintenant qu'elle avait grandi, qu'elle avait tout appris de la vie, elle se rendait compte que repousser les autres la mènerait à sa perte. La sienne, pas celle de sa couronne. Alors Diana se sentait coupable, s'en voulait parfois et tentait tant bien que mal de combattre cette partie d'elle endoctrinée. Mais baisser ses murs durement établis était difficile, plus encore lorsque sa fierté s'en mêlait. La jeune femme avait fini par se lever, laissant les draps tomber sur le matelas derrière elle. Si elle ne pouvait pas dormir, autant mettre ce temps perdu à disposition d'autres problèmes plus importants : comme cette dizaine de planètes sur lesquelles la résistance s'apprêtait à envoyer des hommes.

Elle alluma la lumière de sa chambre, baignant cette dernière dans un halo orangé, doux. Puis elle attrapa un peignoir en soie bleu nuit qu'elle enfila rapidement nouant la ceinture à sa taille. Ses cheveux étaient presque complètement lâchés, seules deux mèches étaient maintenues ensemble à l'arrière de sa tête pour dégager son visage tandis qu'elle s'approchait du bureau au milieu de la pièce. C'était plus une table qu'un bureau tant elle était imposante et plusieurs sièges étaient poussés contre celle-ci. Elle alla s'assoir sur l'un deux, attrapant un des holopads qui jonchait sur la table et l'alluma : elle revoyait les projets de la résistance, réfléchissant à quelle hauteur elle pouvait subvenir à leurs besoins et en combien de temps sans mettre en péril le cadre de vie de ses sujets. Dehors, il faisait nuit noire et les rideaux à moitié tirés ne servaient qu'à cacher sa présence un minimum car Diana, de son côté, ne pouvait rien voir. Pas plus loin que la lumière de ses quartiers le lui permettait et celle-ci ne s'étendait qu'à peine sur le balcon de pierre. Pendant un long moment, elle profita du silence de la nuit et de sa solitude pour écumer les dossiers, préoccupée par les tenants de ces derniers et ne se rendit pas compte que sur le balcon une ombre s'agitait.

Puis trois coups lui firent lever la tête subitement.

Son coeur s'emballa sans raison apparente alors qu'elle posait des yeux angoissés vers l'endroit d'où était venu le bruit : la fenêtre. Ils avaient été trop rapprochés pour n'être que le fruit du vent et des branches d'un arbre, trop abrupt et humain pour appartenir à un animal. Quelqu'un se trouvait sur son balcon. Elle n'était pas seule. Ne l'était plus, du moins. Et cette perspective l'effrayait plus qu'elle ne le pensait, même sur la base de la résistance ou à priori personne ne voudrait lui faire du mal. Cependant, une petite voix lui répétait toujours que jamais elle n'était pleinement en sécurité. Ses gardes, plus loin dans le couloir, dormaient. La résistance était censé être un endroit sûr et seulement là Diana se permettait de ne pas avoir de garde nocturne. Alors les deux hommes qui l'avaient accompagnée occupaient une des chambres de son étage, paisiblement. Etait-elle réellement sûre de recevoir de la visite ? Ou était-ce simplement le fruit de son imagination fatiguée ? Diana décida contre son instinct d'aller vérifier par elle-même la nature de ce bruit. Elle crierait à ses gardes si la situation lui échappait.

Prudente, elle se leva et se dirigea lentement vers la fenêtre le coeur battant, le souffle court. Lorsqu'elle arriva à hauteur de celle-ci, elle remarqua sur le sol ce qui ressemblait à un thermos. Une apparition qui la perturba, alors qu'elle fronçait légèrement des sourcils. Que faisait-il là ? D'une main, elle ouvrit la porte fenêtre faisant s'engouffrer une brise légère dans ses quartiers qui souleva dans un sens ses cheveux et son peignoir, plaquant ce dernier contre sa peau dans l'autre. Mais elle ne s'aventura pas dehors pour autant, plissant doucement des yeux pour essayer d'y voir quelque chose dans le noir de la nuit. Rien. Une vague de soulagement la frappa, avant qu'une autre de surprise ne déferle lui arrachant un soupire d'effroi.

« Je ne suis pas votre ami. Je dépasse à nouveau les bornes en me présentant sans avoir requis une audience avec votre Majesté. Mais je vous prie d’accepter ce geste comme une invitation à cesser le feu entre nos deux camps. » Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître la voix et la silhouette assise sur le muret. Dahn Azrah, son pilote. Le même qu'elle avait quitté en mauvais termes en arrivant sur la base. Son visage était encore marqué par la peur qu'il lui avait faites en prenant ainsi parole de nul part, sur son balcon, par nuit noire sans y avoir été invité lorsqu'elle posa une main sur sa poitrine fébrile, secouée. "J'ai eu peur..." souffla-t-elle presque plus pour elle que pour lui. Puis elle soupira, soulagée qu'il ne s'agisse finalement que de lui. Diana retrouva peu à peu son assurance, faisant sens de sa venue et ses paroles.

Si elle était pour autant agréablement surprise ? Non. Il était tard, trop pour qu'il lui rende visite et cette dernière ressemblait plus à un débarquement qu'autre chose. Il n'était pas entré par effraction, mais presque. Et s'être ainsi imposé dans ses propres quartiers au milieu de la nuit aurait été un motif suffisant pour l'emprisonner quelques temps sur Shu-torun. Mais il ne s'agissait pas de sa planète, ni de ses lois. Alors elle ne le commenta pas, mais releva ce à quoi il faisait allusion : son rappel glacial, quant au geste, cela était-il le thermos ? Surement. Elle ne se baissa pas d'abord pour le prendre, croisant ses bras sous sa poitrine. Il la vouvoyait, ce qui voulait dire qu'il suivait encore ce qu'elle lui avait dit plus tôt et cela la satisfaisait autant que cela la peinait. Au fond, Diana ne souhaitait pas totalement la distance qu'elle leur avait imposé mais elle savait celle-ci nécessaire. Ou pensait le savoir. Ce qu'elle remarqua d'abord, c'était sa position dangereuse : il était assis de dos, sur le rebord du balcon. "Descends de ce muret, tu vas tomber." lui fit-elle remarquer en le tutoyant.

Le temps avait fait son travail et lui avait permis de réfléchir à ce qu'il s'était passé dans le vaisseau. Diana avait été suffisamment sèche sur le moment pour lui faire comprendre qu'il devrait faire attention mais elle ne pouvait pas sciemment oublier les sacrifices qu'il avait fait pour les sortir de Bryndar ou du champ d'astéroïdes. Elle avait une dette envers lui et ne pouvait pas lui reprocher de manière si virulente un écart de conduite alors qu'il était blessé et faible. Alors elle avait fini par mettre sa fierté de côté, son égo aussi, pour lui pardonner. Une chance, pour lui, qui ne se présenterait pas à nouveau avant un long moment. Elle s'adossa à l'embrasure de la porte, ne mettant pas un pieds -nu- dehors : elle n'était de toute façon pas suffisamment couverte pour le faire et ce serait risquer qu'on la voit en compagnie du résistant. "Il ne faudrait pas qu'enfreindre mes limites devienne une habitude..." commença-t-elle avant de marquer une pause, laissant ses mots filer dans la brise d'air. "Tu as de la chance que mes gardes ne t'aient pas vu." ils dormaient, de toute façon, et elle espérait que personne ne l'ait remarqué. "Entre avant que quelqu'un ne te voit." et sans attendre, elle lui tourna le dos et se dirigea vers l'intérieur. Ses quartiers étaient spacieux, plus que ceux des simples soldats : un lit double faisait face au balcon depuis l'autre côté de la pièce dont le centre était occupé par la table qui lui servait de bureau. Plus loin, une porte donnait accès à sa salle de bain tandis qu'une autre, au couloir. Et un canapé était collé contre un mur. Des rangements étaient cachés dans ces derniers. Diana fit quelques pas vers l'intérieur, dos au résistant qu'elle savait l'avoir suivie. "Oublions ce qu'il s'est passé dans le cockpit. " dit-elle sans se retourner, le laissant comprendre qu'elle avait décidé de lui pardonner son geste, puis ses mots déplacés. Elle était prête à faire table rase, bien qu'elle n'effaçait pas entièrement ce qu'il avait dit, ou fait. Diana pouvait se montrer rancunière lorsqu'elle le souhaitait, mais surtout, on lui avait apprit à ne rien oublier : car tout souvenir, tout faux pas, pouvait un jour servir. La politique était un jeu dangereux et fourbe. Finalement, elle se tourna pour lui faire face, le visage à la fois détendu et ferme.
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Diana ne sortit pas sur le balcon. Elle souffla qu’elle eût peur. Un rire s’échappe dans un souffle. Tiens donc, elle se souciait à nouveau de ma personne. Je lui tournais toujours le dos. « Il ne faudrait pas qu’enfreindre mes limites devienne une habitude… Tu as de la chance que mes gardes ne t’aient pas vu. » je souriais toujours sans un mot. Elle m’invita à entrer. Je glissai mes jambes au-dessus du rebord en pierre, attrapai au passage le thermos.
Je fermais derrière moi les portes fenêtres sans un bruit. Je restais toujours muet. A côté de la porte fenêtre, je me tenais droit. Ne bougeant pas.

« Oublions ce qu’il s’est passé dans le cockpit. » je me détendis, je n’attendais que ça pour commencer à parler. Bien qu’elle ait recommencé à me tutoyer dès le début. Nous sommes humains avant d’avoir des titres. Et ouais, je dois avouer que je lui en voulais un peu. Ces rôles qu’elle alterne, je trouvais que c’était de la lâcheté et bien trop facile que de s’y réfugier à la moindre contrariété. Mais bon… Je ne dois pas comprendre les tenants et les aboutissants de ce merdier.
Je m’éclaircis bruyamment la voix dans le but de la faire se retourner vers moi. « En prenant l’air, j’ai vu de la lumière. Je me suis dit que ceci pourrait-vous aider à dormir. » dis-je tout en montrant le thermos du bout de mon nez, bien qu’elle ne semblait pas hostile à ma présence… Je n’avais pas encore envie de la tutoyer. Je dois être un peu rancunier dans le fond…. Ouais bon je suis carrément rancunier. « En plus vous aviez dû avoir une longue journée. » je lui tendis le thermos « C’est un chocolat chaud, rien de bien méchant. » c’était bien évidemment un clin d’œil à notre virée à la cantina sur Bryndar. Je m’approchais d’elle pour lui donner le thermos.

Puis je repris la parole tout en m’éloignant d’elle. « Je fais une exception à mes limites moi aussi. Normalement ce genre de faveur est réservé à mes… amis. » je lui fis un clin d’œil de mon œil ecchymosé, puis aussitôt je grimaçais de douleur. « Aïe… Le con… » soufflai-je, j’étais encore en mauvais état ne l’oublions pas. Elle finirait bien par se rendre compte que je n’ai pas été voir de médecin contrairement à ce que je lui ai dis… Faut juste que je sois vigilant…
Fallait que j’ouvre ma gueule… Génial, ce karma de merde. Le premier bandage s’était enroulé sur lui-même lorsque j’ai grimpé le long de la gouttière et appuyait sur une plaie. Putain faut que je le fasse tant pis si elle me crame.
Maladroitement de ma main gauche, je suis droitier, je défaisais mon bandage à l’avant-bras droit, révélant un second bandage portant de petites tâches violettes résultant du mélange du bacta à mon sang. Je déroulais le bandage, diminuant la pression sur une de mes plaies. Je soupirais de soulagement. Pas besoin de vous dire qu’on voyait de loin que c’était fait n’importe comment et à l’arrache, les tours irréguliers et grossiers du bandage autour de mon avant-bras trahissait mon manque d’investissement dans mes soins.

« Je vous prie de m’excuser ma Reine. Mais j’éprouve le besoin de m’asseoir. » Je m’avançais vers le canapé. Je passais à côté de la table et jetai un coup d’œil furtif aux holopads. Malgré l’heure j’étais étonnamment frais, normal après une bonne douche et 29h de sommeil. Un peu d’exercice et me revoilà d’aplomb.
Je me posais délicatement sur le canapé. Me tenant droit. Imitant les gardes que j’ai eu tout le loisir d’observer durant mon enfance sur Onderon. Je suis en présence d’une reine, et je comptais bien lui montrer que je n’avais pas oublié ses propos dans le cockpit à travers chacun de mes gestes tout en restant fidèle à moi-même. « Dure journée n’est-ce pas votre Majesté Diana. » Après tout, elle n’avait toujours pas accepté mon geste priant un cessez-le-feu, mais je fis un effort en l’appelant par son prénom pour lui montrer que tout n’était pas perdu.
Peut-être que je me trouve une excuse pour ne pas me montrer gentil et bienveillant à son égard, peut-être que je n’en avais toujours pas retrouvé l’envie, ou peut-être était-ce vraiment parce qu’elle n’a toujours pas bu mon chocolat chaud…
Putain mais qu’est-ce que je fous là dans ce cas ? … Hé mais… c’est une excellente question… Ma conscience me travaillait, j’étais rempli de remords. Je voulais effacer tout ça…

Perdu dans mes réflexions, mes pensées s’affichaient sur mon visage, on pouvait y lire les remords et la douleur qui me lançait dans mon bras, je n’aurais peut-être pas dû escalader la gouttière et sauter sur le balcon…
Puis soudain je fus frappé d’une image. Lyana seule dans la salle du trône de la forteresse d’Onderon… Il est vrai… Peut-être que je projetais Lyana sur Diana et de ce fait je ne pouvais me résoudre à la laisser seule. Pensant savoir ce qu’elle endurait, sa solitude écrasée par ses responsabilités et la pression qu’elle se mettait toute seule sur ses épaules. Diana devait se sentir seule dans le fond, et je projetais ça sur Lyana… Si c’était elle, jamais je ne l’aurais laissé seule. Peut-être était-ce la seule et unique raison ? J’ai pu entrevoir pendant un court instant ce qui se cachait derrière ces murailles impériales. Et maintenant je ne pouvais me résigner à la laisser seule.

Je soupirais longuement avant de m’étirer. Et puis merde… « Alors comme ça tu nous fais une insomnie Diana ? » j’abandonnais la posture militaire assise et je me détendis un peu plus.
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dahn & diana
(by anaëlle)

Diana était agacée, un peu, qu'il ne la suive pas lorsqu'elle avait décidé de le tutoyer. Il jouait, cela se voyait, et elle n'était pas de ceux qui appréciaient être moqués dans des sous-entendus à peine discrets. Si elle avait décidé de le pardonner une fois, elle espérait ne pas avoir à le faire encore et encore ce dont elle n'était même pas sûre d'être capable. Elle faisait déjà entorse à ses propres règles de vie de le laisser faire irruption de la sorte dans ses quartiers, alors qu'il se montre aussi rancunier alors qu'elle lui faisait une fleur la dérangeait. Dahn était aussi borné qu'elle et visiblement, tout aussi fier. Des défauts comme des qualités qui faisaient écho aux siennes desquelles elle s'était éloignée pour lui pardonner.

« C’est un chocolat chaud, rien de bien méchant. » allant s'assoir là où elle s'était installée avant qu'il ne la dérange, elle jeta un oeil sur le thermos qu'elle avait maintenant entre les mains. À travers le métal du contenant, elle pouvait sentir la chaleur qui en émanait et ses paumes toujours chaudes n'en étaient que plus brûlantes. Une chaleur qui lui rappelait Shu-torun, planète qui lui manquait déjà. Ou était-ce seulement la présence rassurante et apaisante de Sekhmet qui lui faisait défaut ? Diana était seule. Terriblement. Et si ça n'était pour ce dragon, elle aurait perdu tout espoir mais il avait grandi en même temps que son amour pour son mari et représentait à lui seul, l'impossible vérité que le temps guérissait les maux. À présent, elle était veuve et l'animal était avec sa mère tout ce qu'elle chérissait le plus. Un mince sourire habita ses lèvres furtivement avant de disparaître alors qu'elle posa le thermos sur la table sans l'ouvrir. La jeune reine savait très bien où il voulait en venir avec ces épices : c'était un clin d'oeil assumé à la cantina de Bryndar. Se souvenait-il de son affection pour cette boisson, portée par celle de son défunt père, ou était-ce là une manière de remuer le couteau dans la plaie ? Si elle penchait pour la première raison, la deuxième persistait. Comme un doute. Alors qu'il prenait un malin plaisir à lui rappeler ses mots secs, elle se demandait si après tout le chocolat n'était pas qu'une excuse pour lui rappeler le cathar et le makurth. Elle se pinça les lèvres, faisant mine d'attraper un nouvel holopad rempli de dossiers dont elle ne pouvait sciemment pas parler au pilote.

« Je fais une exception à mes limites moi aussi. Normalement ce genre de faveur est réservé à mes… amis. » Elle note avec amertume la pique lancée, se félicite presque de le voir regretter son clin d'oeil -physique, celui-là-. Bien fait, qu'elle pense. Pensait-il pouvoir devenir son ami dans un battement de paupière ? Il avait fallu des années à Yarik pour parvenir à ce statut privilégié et rare. Et lui, elle ne le connaissait que depuis quelques jours, ne s'était habituée à sa présence que depuis quelques semaines. Sa fierté lui jouait à nouveau des tours et Diana s'en rendait compte. Laisse lui une chance se disait-elle intérieurement comme si elle devait se convaincre d'abord qu'elle ne faisait pas une erreur. Il lui avait sauvé la vie trois fois en quelques heures, de quelle autre manière pouvait-elle lui payer sa dette qu'en le laissant évoluer là où personne n'y parvenait ? Alors la souveraine ne prit pas en compte ses multiples piques ironiques, préférant feindre l'indifférence.

Mais plus elles se répétaient, plus elle bouillonnait. Il prenait visiblement et sans aucune gêne un malin plaisir à tourner au ridicule son rang et son statut pourtant plus qu'importants. Etait-il seulement venu ici pour se moquer d'elle et repartir au détour d'une boisson chaude ? Que faisait-il ici, d'ailleurs, si ça n'était que pour la tourner au ridicule. Diana s'impatientait, chaque seconde la poussant au bord du gouffre. « Dure journée n’est-ce pas votre Majesté Diana. » En s'humidifiant les lèvres, elle les pinça, agacée. Il jouait avec ses nerfs sans se rendre compte que les Shu-toriens -et leur souveraine plus encore- étaient des gens en apparence calme mais dont la colère était crainte et dévastatrice. Pour autant, elle ne dit rien. Posant ses yeux sur les dossiers ouverts de l'holopad qu'elle tenait, tentant d'y trouver refuge pour oublier son jeu. Diana était peut-être levée au milieu de la nuit, elle n'en restait pas moins fatiguée. Seulement, elle n'arrivait pas à trouver le sommeil l'esprit torturé de milles et unes questions. Les épaules écrasées par la pression d'une dizaine de champs de bataille à soutenir. Le coeur serré par l'inquiète et l'angoisse qui l'habitait sans personne pour la soutenir, elle. Et lui, venait jouer avec ses nerfs. « Alors comme ça tu nous fais une insomnie Diana ? » dit-elle après avoir longuement soupiré et s'être affalé sur son canapé.

Elle laissa tomber l'holopad sur la table dans un bruit metallique tandis qu'elle tournait la tête subitement pour le fusiller du regard, excédée. "Arrête." dit-elle soudainement, autant las qu'agacée. Puis après avoir longuement plongé son regard fatiguée sur lui, elle tourna la tête et laissa ses yeux se perdre devant elle. "Je..." elle cherchait ses mots, ça n'était pas dans son habitude elle qui était normalement maître de ses paroles, fine oratrice. "Ecoute." qu'elle se reprit. "Si tu es venu ici pour me faire culpabiliser, tu peux rentrer, c'est déjà le cas." et pour la première fois, elle laissait son coeur parler. La fatigue surement qui faisait tomber ses masques, couplée à la nuit dans laquelle les langues se déliaient toujours. "Mais je ne regrette pas ma décision. Et si ça ne t'a pas plus, tant pis. On ne prend pas toujours les décisions qui nous plaisent." sa dernière phrase, elle le lui avait dit mot pour mot dans le vaisseau. Et elle était plus encore vraie pour elle : car la couronne qui faisait d'elle une reine était plus importante que son propre bonheur parfois. La couronne, toujours, devait l'emporter sur ses problèmes personnels. Et son poids pesant ne devait pas paraître sur son visage, car si la porter était à la fois un honneur et un fardeau, seul l'honneur devait transparaître. La couronne devait persister, toujours. Et Diana ne pouvait pas faire passer ses propres intérêts avant ceux de la couronne. Alors même si elle avait eu besoin de cette affection dans le vaisseau, de cet élan de réconfort elle ne pouvait pas délibérément l'accepter à cause de leurs statuts respectifs. Tout comme elle ne pouvait pas mettre en danger la couronne en volant avec un ancien hors-la-loi. Tout ça, était sous-entendu dans cette même phrase que son père lui avait dit autrefois, que ses conseillers lui répétaient, toujours. Et c'était à Dahn ne le comprendre ou non, de le déduire et l'interpréter. Même à l'abris des regards, elle ne pouvait pas le dire. Car le dire, ce serait le début de la fin de son règne. Ce serait réaliser que cette couronne lui compliquait la vie plus qu'elle ne l'imaginait. Elle soupira, las, passant d'une main délicate son index sur ses lèvres un tic comme un autre qu'elle cachait d'ordinaire et qui trahissait son combat intérieur. Elle ne voulait pas encore se disputer avec lui, qui plus est au milieu de la nuit.

"Merci... pour le chocolat." souffla-t-elle, finalement, tentant d'enterrer la hache de guerre et de changer de sujet. Elle lui lança, enfin, un sourire sincère et france avant de se rendre compte d'une chose qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'à présent. Son avant-bras, bandé de la manière la plus chaotique qu'elle avait pu voir dans sa vie : jamais un médecin n'aurait fait ça. Ses sourcils se froncèrent, contrariée. "Tu n'as pas vu de médecin, n'est-ce pas ?" elle désigna d'un signe de tête son bandage qu'elle fixait à défaut de le regarder dans les yeux. "Je t'ai dis que tu en avais besoin..." c'était son côté tendre et soucieux qui parlait, celui qui la poussait à travers sa bienveillance à prendre soin des autres et surtout, des plus faibles. Elle secoua la tête, désapprouvant silencieusement le choix qu'il avait fait de ne pas l'écouter, avant de rouler des yeux en l'air. "Viens là, je vais le refaire." dit-elle en tendant sa main vers lui comme pour l'appeler. Elle n'était pas infirmière -et il ne fallait pas qu'il la pense capable de lui administrer des soins- mais elle saurait certainement mieux faire que ce qu'il avait rapidement entouré autour de son avant-bras.
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Silencieuse face à chacune de mes piques je pouvais sentir la pression monter. Lorsque je me posai à côté d’elle, elle craqua et se retourna vers moi me demandant d’arrêter. Hm… Intéressant.
Son regard était lourd, lourd de fatigue, d’agacement, ça j’en étais peut-être responsable, et à ma surprise, elle ne m’attaqua pas avec une phrase toute faite mais elle cherchait ses mots. Plus intéressé que jamais par ce qu’elle avait à me dire, je me tournais vers elle, la regardant le plus sérieusement du monde, me montrant à l’écoute. J’ai obtenu ce que je voulais. A bas les masques, parlons cœur ouvert… Bon on n’en est pas encore là mais c’est un bon début. « Je ne suis pas là pour te faire culpabiliser mais te tenir compagnie. » … je suis trop direct et beaucoup trop franc, avec Diana, ça pourrait me jouer des tours, communiquer avec elle et espérer d’arriver à quelque chose de concret, c’est la même chose que de s’aventurer sur un champ de mine complètement torché les yeux bandés : Tu peux être intimement convaincu d’avoir faire les choses biens, tu risques toujours de mourir comme un con sans n’avoir rien vu venir.
« Tu n’es pas obligée de réagir à ce que je vais te dire, de m’approuver ou de me contredire. » je marquais une pause, réfléchissant à si jamais dire ce que j’avais sur le cœur ou non… Je pense que je ne suis plus à ça prêt avec elle. « La couronne apporte autant de prestige et d’honneur que de pression et de solitude. Je le sais, je l’ai vu. C’est un marathon qui dure toute une vie, pas un sprint. Il faut savoir se préserver, ce n’est pas que pour ton bien mais surtout pour celui de ton peuple… » Je soupirais en fixant mes pieds. De peur de sa réaction.

Elle passa son index sur ses lèvres après avoir poussé un soupir, un geste qui paraissait naturel. Elle me remercia pour le chocolat, et elle m’offrit un très joli sourire auquel je réponds aussitôt. « Je me suis dis que ça ne pouvait que te faire du bien. » le sourire s’en alla aussitôt, ses sourcils froncés, elle fixait mon avant-bras droit.
« Non… Je sais, je te l’ai promis Diana… Je suis désolé. » Me voilà entrain de m’excuser, comme un gosse pris la main dans la bonbonnière. Elle était tendre et douce, ce qui n’était pas pour me déplaire. Je voulais juste qu’elle soit elle-même et qu’elle puisse souffler un coup. Je projetais définitivement la reine qu’aurait-dû être Lyana sur Diana… ça finirait par me jouer des tours pour sûr.
Ses yeux roulèrent un coup avant qu’elle m’invite à lui donner mon bras en tendant le sien vers moi. Je m’exécutais sans discuter. « En rentrant, j’étais tellement contrarié que je suis allé me coucher tout habillé. Et j’ai dormi pendant 29h sans interruption. » je riais légèrement « Le réveil fut quelque peeeuuu... compliqué. J’ai changé mes bandages à ce moment-là… Et entre nous, j’aurais vraiment dû le faire plus tôt. » l’odeur âcre qui émanait de mon bras au réveil témoignait le début d’une infection, je m’étais réveillé à temps. Maintenant mon bras sent le bacta et l’alcool. Joie. « Du coup je suis allé me dégourdir les jambes en me baladant au hasard dans la base et j’ai vu de la lumière ici. » j’insistais sur le mot hasard, je ne suis pas un stalker. « Je suis rentré et je t’ai fait un chocolat chaud que je suis venu t’apporter. Je me disais que tu avais dû passer tout une journée à recevoir une masse conséquente d’information. Et qu’un peu de chocolat chaud t’aiderait à digérer tout ça et retrouver le sommeil. » je lui offris un petit sourire un peu timide, car ce que je venais de lui dire pouvait être dérangeant pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude que l’on soit spontanément attentionné sans arrière-pensée à son égard.
« Enfin bref… Je te repose ma question qui était posée le plus sérieusement du bon. Alors comme ça tu nous fais une insomnie ? Ou ce sont juste des heures sup ? »
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dahn & diana
(by anaëlle)

Lui tenir compagnie. Quelle drôle d'idée. L'innocence de son geste la touchait, tout comme l'attention qu'il lui portait mais tout son être s'empêchait de lui dire qu'elle n'avait pas besoin de compagnie. Par fierté, par égoïsme et aussi par peur de laisser autrui s'approcher d'elle. De la personne derrière la couronne. Une vieille habitude dont elle devait se défaire si elle voulait survivre à présent qu'elle se retrouvait seule. Diana devait apprendre à accepter les mains tendues vers elle et l'aide apportée qu'il y avait dans celles-ci. Mais c'était dur. Alors elle ne réagit pas en apparence, restant maîtresse de l'image qu'elle donnait. Quelque chose qui ressemblait au calme, à l'indifférence. Bien loin de la réalité troublante. Diana détourna le regard, poussant les holopads loin d'elle pour lui laisser la place lorsqu'il se lèvera de poser son bras sur la table. « La couronne apporte autant de prestige et d’honneur que de pression et de solitude. Je le sais, je l’ai vu. C’est un marathon qui dure toute une vie, pas un sprint. Il faut savoir se préserver, ce n’est pas que pour ton bien mais surtout pour celui de ton peuple… » elle se retourna immédiatement vers lui, surprise de cet élan de sagesse lui qui ne s'était montré surtout qu'impulsif et violent. Diana avait du mal à y croire et se demandait comment pouvait-il savoir ça car il avait terriblement raison. Un autre monarque aurait dit la même chose pour ressentir un conflit similaire en portant la couronne et il lui fallut du temps pour se rappeler ses mots dans le vaisseau. Il avait été proche de la famille royale d'Onderon, mais à quel point ? Visiblement, suffisamment pour savoir que porter la couronne n'était pas qu'un honneur, et qu'en se fermant aux autres Diana courrait droit dans un mur. Son regard surpris se changea doucement en quelque chose entre la reconnaissance et la nostalgie d'un temps où son père était en vie, son mari aussi, et où sa vie était bien plus simple. Ce marathon, comme il l'avait si bien dit, elle le faisait à présent seule et s'épuisait déjà. Elle détourna ses yeux loin des siens pour ne plus y penser, toujours étonnée par ses paroles. Le pilote cachait bien des choses, finalement. Diana ne dit pas un mot, préférant laisser ceux, justes, du résistant flotter.

Il finit par la rejoindre autour de la table et Diana poussa un dernier holopad pour dégager l'espace entre eux. Puis elle attrapa son bras maladroitement bandé, un enfant n'aurait pas mieux fait. Elle soupira, le laissant lui raconter spontanément ce qui l'avait mené ici sans dire un mot. Quant à son visage, il restait aussi illisible que lorsqu'elle se parait du masque de reine sans parvenir à se défaire de ses démons. Il lui faudrait plus de temps en la présence du pilote pour réellement être elle-même. Car même lorsqu'elle paraissait le laisser s'approcher, elle n'en restait pas moins distante, pensant à la couronne. Encore. Toujours. Le moindre sourire, c'était acquiescer officiellement en tant de reine. Le moindre froncement de sourcil, c'était refuser officiellement en tant de reine. Le moindre rire c'était se moquer, officiellement, en tant que reine. Tout, chez elle, devenait à terme un acte officiel de la couronne de Shu-torun, un communiqué marqué par son sceau. Alors on lui avait apprit à rester de marbre afin d'éviter toute interprétation hasardeuse sur l'holonet d'une de ses réactions. Un fardeau, donc.

«Je me disais que tu avais dû passer toute une journée à recevoir une masse conséquente d’information. Et qu’un peu de chocolat chaud t’aiderait à digérer tout ça et retrouver le sommeil. » Cette-fois ci, elle ne put cependant retenir le sourire qui étira ses lèvres. Il était honnête, ça en devenait presque innocent et lorsqu'on l'avait vu à l'oeuvre -notamment sur Bryndar- on ne s'imaginait pas qu'il puisse être doué de telles attentions sans arrières pensées. Elle commençait à l'apprécier et son geste trahissait la réciprocité du ressenti. Cependant, Diana restait toujours sur ses gardes car même s'il se montrait touchant, il n'en restait pas moins un inconnu, ou presque. Ses doigts s'étaient agités sur son avant-bras et bientôt, elle termina de rebander ce dernier avec plus d'attention que le pilote n'y avait apporté. « Enfin bref… Je te repose ma question qui était posée le plus sérieusement du monde. Alors comme ça tu nous fais une insomnie ? Ou ce sont juste des heures sup ? » Terminé. Elle s'éloigna s'étant penchée vers lui pour l'aider et soupira jetant un coup d'oeil aux holopads. "Tu sais que je ne peux pas te parler de ça." et par ça, elle voulait dire les holopads auxquels ses yeux étaient encore accrochés. Remplis d'informations, d'ordres de mission inquiétants qui demandaient bon nombre de ses hommes et ses ressources. La guerre était bien plus importante qu'elle ne le pensait, bien plus étalée à travers la galaxie entière. Elle croisa ses bras sous sa poitrine en s'adossant à sa chaise. "Mais, les deux." répondit-elle enfin. "Je n'arrive pas à dormir alors je mets à profit le temps que je gaspille à être debout." car le temps était tout ce que la résistance avait de plus précieux. Et il leur manquait, cruellement. Tout comme il leur manquait les moyens de gagner cette guerre en toute sérénité. Sans la nouvelle-république, il ne restait plus que la résistance pour affronter le premier ordre et celle-ci était encore trop petite, trop fragile. Puis elle soupira, passant une main dans ses cheveux attrapant une mèche qu'elle entoura autour de son index, pensive. Fatiguée. Elle voulait lui expliquer le cercle vicieux qu'était devenu ses nuits, celui dans lequel elle travaillait au lieu de dormir pour s'occuper entre le crépuscule et l'aube mais qui l'empêchait, finalement, de dormir. Diana préféra se l'interdire. Ce serait se plaindre de ce que la couronne lui apportait et ça, elle ne pouvait pas se le permettre. Elle se leva faisant le tour de la table pour attraper sur un meuble plus loin deux tasses qu'elle posa près du Thermos. Elle y versa le contenu en faisant attention à bien le départager. "Partageons, il n'y a pas de raison pour que je le garde pour moi seule. Tu dois être fatigué aussi, non ?" même s'il avait beaucoup dormi, elle se doutait qu'il devait encore souffrir de ses blessures et que le moindre mouvement devait être pénible. "Comment est-ce que tu es monté sur le balcon ?" lui demanda-t-elle en apportant sa tasse pour y souffler un peu espérant refroidir sa boisson chaude. Non pas qu'elle doutait de ses capacités, mais Diana préférait savoir car s'il était parvenu à monter d'autres le feraient après lui et ça, la jeune femme préférait l'éviter. Et puis soudain trois coups contre la porte et une voix masculine qui se fait entendre. "Votre majesté, tout va bien ?" elle ne répond pas, d'abord, car son sang se glace alors qu'elle comprend qu'il s'agit d'un de ses gardes. Son regard se pose sur le pilote qui n'a rien à faire là, quelle idiote elle avait été de le laisser entrer dans ses quartiers. Elle aurait du le mettre dehors, comme elle l'aurait fait avec n'importe qui. Trois autres coups, elle n'a pas suffisamment été rapide pour répondre et les règles voulaient qu'en cas de doute, le garde puisse entrer afin de s'assurer de l'état de sa reine. Diana se lève, se tournant vers la porte. "Oui Tyfke, tout va bien." mais celle-ci s'ouvre déjà. Que faisait-il debout à cette heure-ci, également ? Diana se maudit intérieurement avant de se tourner vers le résistant... qui n'est plus à sa place. Mais les deux tasses en évidence trahissent sa venue. Tyfke entre. "Oh, je ne voulais pas vous déranger votre majesté, vous ne répondiez pas et.." s'empresse-t-il de s'excuser. Diana lui sourit, cachant merveilleusement bien son agacement et son appréhension. "Ce n'est pas grave." dit-elle en s'approchant, espérant ainsi le faire partir.
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Elle n’avait pas l’air d’avoir mal pris mes paroles, c’était tout le contraire, je lui souriais en retour. Sincèrement. Il y avait une certaine pureté dans ma démarche. Si j’ai un truc en tête je le dis, c’est aussi simple que ça. Je m’adresse et j’écoute la personne que j’ai en face de moi, et non son titre ou ses responsabilités. Mais elle, purement et uniquement elle. Le reste ne m’intéresse pas et ne me regarde pas.
Mais Diana ne l’entendait pas de cette oreille, elle m’expliquait qu’elle ne pouvait pas m’en parler. Je lui offris un sourire en retour. Elle s’expliqua. « Je ne cherche pas à savoir le pourquoi du comment, je parle à Diana, pas à sa majesté Val’ascar. » je lui fis une petite grimace en guise d’invitation à se détendre. « Tu es une personne à part entière avant d’être la grande reine que tu es… Enfin ce n’est que mon humble avis. C’est comme ça que je perçois les choses. Ton identité n’a pas à disparaître sous tout ce poids. Du coup… Les informations que tu traites ne m’intéressent mais, mais ce que TOI tu fais par contre… » je riais légèrement.

Elle se leva pour aller prendre deux tasses avant de me proposer de partager. J’acquiesçai de la tête. Tout en me rejoignant elle me demanda comment étais-je arrivé ici. Silence gênant, j’étais un peu embarrassé par ce que j’allais dire… « Euh… Il y a clairement un problème de sécurité… Bien que tu es en sécurité dans cette base, le risque zéro n’existe pas certes… Mais bon. » je m’étirais avant de reprendre « Tout d’abord, aucune garde… Ou alors pas assez attentive. N’importe quelle bête sans pour autant être nyctalope aurait pu me repérer, je suis blessé… Et puis la gouttière est à un mètre du balcon… Je n’ai eu qu’à l’escalader et à sauter rebord sur balcon depuis la gouttière, si tu veux avoir la paix demande à dégager la gouttière et plus personne ne pourra escalader à moins d’avoir un grap… » trois coup à la porte. Je me coupais net. Une petite montée d’adrénaline et d’excitation se firent sentir en moi. J’avais l’impression de revivre mon enfance à Onderon, venu en douce embêter Lyana, obligé de me cacher. Je rangeais délicatement ma chaise. Dos à la table je balaye rapidement du regard l’appartement pour voir s’il y avait des traces de mon passage. Aussitôt je me déplaçais aussi rapidement que silencieusement vers la fenêtre pour l’ouvrir mais dans mon dos j’entendis la poignée de la porte s’actionner. Je n’aurais pas le temps de passer à travers la porte sans être pris dans les rideaux et les emmener avec moi sur le balcon. J’attrapais un bijou sur la table basse avant de me jeter sous le lit de Diana.

Je ne suis pas un voleur, j’ai agis sous le coup de l’instinct. Caché sous le lit, je respirais lentement la bouche grande ouverte pour faire le moins de bruit possible malgré mon cœur qui battait vite. J’entendis la voix du garde, c’était Keft… Tekf… Ah non Tykfe ! « Oui Tyfke, tout va bien. » Oui bon… hein c’est pareil.
J’espère qu’elle a pensé à l’excuse du refroidissement pour les deux tasses, ou alors les tasses ici étaient trop petites et elle l’a oublié. J’étais un peu trop nostalgique pour m’inquiéter de ma situation. Repensant à toutes les fois où j’ai dû me cacher dans le château parce que j’y errais après le couvre-feu imposé par mes parents.
Toufik était entré dans la chambre. Putain Diana tu es une reine. Pourquoi tu ne lui dis pas de partir… Vite avant qu’il ne se mette à poser des quest… « Ça sent le … chocolat chaud ? » hé merde… … oh merde ! Ma tasse ! Elle était dans mon dos je ne l’ai pas vu sur le coup !
« Vous avez froid votre majesté ? Dans ce cas pourquoi laisser la fenêtre ouverte ? » Rah aller Diana vire-le, dis-lui que non tu n’as pas froid et que justement, tu déplaces le liquide de tasse en tasse pour le refroidir et puis histoire réglée… Petit détail, c’était que Diana ne m’a pas vu ouvrir la fenêtre… Si elle s’est montrée surprise, Kefta deviendra suspicieux et vérifiera tout l’appartement… Je devais me tenir prêt à bouger sans me faire prendre. « Êtes-vous sûr que tout va bien votre majesté ? Je vais vérifier votre quartier juste pour en avoir le cœur net. Restez derrière-moi. »

Et merde…
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dahn & diana
(by anaëlle)

Il y a cette part d'elle inquiète, coupable. Cette part qui se maudit intérieurement d'avoir ainsi fauté et de mettre en danger non seulement sa réputation mais celle de la couronne. Et celle de Dahn, bien qu'elle ne semble pas briller avec beaucoup d'intensité, teintée ou salie par un passé dans la contrebande. Son coeur s'emballe, ses traits se tirent alors qu'elle est prise la main dans le sac et pourtant, il y a cette autre part d'elle. Celle qui, dans le fond, se fiche de tout cela royalement. Celle qui, d'un geste de la main, pourrait renvoyer sans plus de cérémonie le garde consciencieux et protecteur sans se soucier qu'il ait vu ou non les tasses, les chaises. Sans se soucier qu'il ait pu entendre la voix rauque et grave du résistant se mêler à la sienne plus féminine. Deux faces d'une même pièce indissociables l'une de l'autre comme elle l'est elle-même : la diana val'ascar, et la reine val'ascar. Devoir, droit. Individualité, tradition. Deux forces qui s'opposent autant qu'elles se complètent. Alors quand il énumère les indices prouvant la présence d'une autre personne Diana reste de marbre pour protéger la couronne, pour se protéger elle et Dahn. Bien qu'elle puisse perdre son calme et le renvoyer sur le champ, elle ne le fait pas, se contente de conserver une apparence sereine et douce. Comme elle l'est avec ses gardes en dehors des situations tendues ou dangereuses. Et son visage se teint plus encore de tendresse face au professionnel de son garde qui lui demande -ou ordonne- de le laisser fouiller ses appartements. « Êtes-vous sûr que tout va bien votre majesté ? Je vais vérifier votre quartier juste pour en avoir le cœur net. Restez derrière-moi. »

Un rire s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle secoue doucement sa tête, camouflant ainsi l’appréhension d’être découverte aisément. Puis elle s’approche du garde qui vient de faire un pas dans ses quartiers et s’adresse à lui le plus calmement possible. « Je t’assure que tout va bien. » commence-t-elle ses mains se rejoignant en face d’elle. « Tu peux retourner dans tes quartiers Tyfke. Demain nous attend une longue journée. » qu’elle dit. Et dans ses mots, un ordre muet. Car loin des regards et des situations périlleuses, Diana reste une femme (presque) comme une autre. Bienveillante et aimable, amusée et touchée. Elle lui indique d’un signe de main la porte avant de couper court à toute protestation de la part de son garde. « A demain. » Il la regarde, étudie rapidement son visage comme pour tenter d’y déceler le vrai du faux puis baisse la tête en acquiesçant, incapable de toute façon de contester ses ordres. « Dormez-bien votre grâce. » Puis il lui tourne le dos et ferme la porte derrière lui. Diana s’empresse alors de fermer à clefs afin d’éviter toute autre irruption et se retourne dos à la porte, balayant la chambre du regard.

D’abord, elle ne dit rien, se contentant de soupirer de soulagement avant de s’avancer vers la table où elle reprend place l’air de rien. Elle était stupide de s’être délibérément mise dans cette situation mais elle n’avait pas réfléchi. Et là était bien le problème. Mais elle avait beau se maudire, elle ne regrettait pas d’avoir laissé le pilote entrer car s’il y avait bien quelque chose qu’elle détestait, c’était bien blesser les autres. Ceux qui ne comprenaient pas, ne savaient pas qu’elle ne vivait pas que pour elle mais aussi pour la couronne et que chacune de ses actions étaient irrémédiablement influencées par celle-ci. Dahn en avait fait les frais, oubliant un instant que Diana n’était pas juste Diana. Qu’une autre femme il aurait pu prendre dans ses bras innocemment mais qu’elle, c’était différent. Ça le serait toujours. Et c’était elle, en baissant sa garde et en oubliant un moment la couronne qui l’avait poussé à agir ainsi. Elle s’en rendait compte maintenant. « Tu peux sortir, Dahn. C’est bon. » dit-elle simplement alors, amenant sa tasse à ses lèvres avant de prendre une gorgée du chocolat. Elle attendit qu’il sorte, ne se retournant pas lorsque ses pas résonnèrent dans ses quartiers et ne lui lançant un regard que lorsqu’il arriva à sa hauteur. « Tyfke est très à cheval sur la sécurité, je me demande s’il dort vraiment parfois ou s’il reste toujours éveillé dans l’attente de sauter dans son uniforme. » explique-t-elle un sourire venant étirer ses lèvres alors qu’elle pense à son garde, les yeux grands ouverts impatient de reprendre du service. Diana soupira et reposa sa tasse. « Il ne devrait plus revenir, mais nous devrions faire moins de bruit. J’ai bien vu qu’il ne me croyait pas vraiment. » dit-elle plus bas, presque dans un murmure. Pas un mot plus haut que l’autre. C’était presque risible, cette situation. A agir comme des enfants angoissés d’être pris à parler après le couvre feu. Mais Diana ne voulait pas s’attirer des rumeurs qui blesseraient sa position et celle de Dahn, alors elle se relève et se dirige vers la porte fenêtre qu’elle referme, resserrent par la même occasion son peignoir alors que le vent s’engouffre une dernière fois dans ses quartiers. Puis elle ferme les rideaux et éteint la lumière principale, ne laissant que celle plus tamisée des lampes qui n’éclairent vraiment que le table. « Et je ne veux pas que l’on sache que je reçois quelqu’un ici à une heure pareil. Qui sait ce que les gens peuvent inventer… » l’ombre d’un rire illumine son visage alors qu’elle regarde Dahn le laissant imaginer le genre de rumeurs qui pourraient circuler si l’on venait à apprendre sa présence dans ses quartiers. « Ce n’est pas quelque chose que je peux me permettre, encore moins maintenant. » explique-t-elle cette fois-ci plus sérieusement en retrouvant sa place autour de la table, marquant ses mots avec insistance. Car maintenant, c’est la guerre. Car maintenant, elle se trouve sur la base de la résistance au lieu de tenir le trône sur sa planète, laissant cette dernière aux mains de son conseil qui bien qu’ils la soutiennent tout comme son peuple dans sa lutte contre le premier ordre ne voient pas d’un bon oeil ses aller-retours. « Je ne veux pas que ça se sache, tu comprends ? » finit-elle en plongeant son regard dans le sien, insistant et lourd de sens. Elle sait les hommes bavards lorsqu’ils se retrouvent autour d’un verre, ou coincés entre les murs métalliques des vaisseaux. Et même si elle n’a rien à se reprocher réellement -car il ne se passe rien, n’est-ce pas ?- elle ne peut s’empêcher de lui faire comprendre qu’il doit garder le silence quant à sa venue, tout comme concernant leur moment entre Bryndar et la base de la résistance. Et c’est peut-être la première fois depuis la disparition de son mari qu’elle se met dans une situation de ce genre.
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J’entends un rire.  Celui de Diana, je ne m’y attendais pas. Je restais silencieux. Les oreilles tendues, essayant de visualiser ce qu’ils se passaient grâce aux sons. La reine rassurait, fermement, son garde.  J’entendis la porte se fermer, j’attendis quelques secondes avant de me rouler hors de ma cachette. Posant silencieusement la bague subtilisée à sa place tout en me relevant. Je rejoignais Diana, elle me lança un regard avant de vanter les mérites de son garde. Je me retins de rire. Si c’était le cas, l’un d’entre eux m’aurait arrêté depuis un moment. Il était clairement entrain de dormir. Mais bon, je ne vais pas foutre un fonctionnaire royal dans la merde, alors je pris sur moi et me contentais de lui sourire en retour.
Diana se leva pour aller fermer la porte fenêtre, je la suivis du regard, elle resserra, par la même occasion, son peignoir, laissant un peu moins de place à l’imagination quant aux courbes de son corps. Je me surpris à très légèrement rougir avant de me retourner aussitôt face à ma tasse. Elle ferma les rideaux, et coupait la lumière principale de la pièce, nous plongeant ainsi dans une lumières aussi chaleureuse que sombre.

Elle me fit part de ses inquiétudes quant à d’éventuelles élucubrations sur ma venue nocturne. Elle rit, ce qui me surprit à nouveau et me fit sourire. C’est sûr que si des rumeurs sur Diana et moi venaient à voir le jour, ça prendrait des proportions énormes assez rapidement, et ça balaierait d’un geste toutes les rumeurs qu’il peut y avoir sur moi et Lyana… Et ce sera cette dernière qui viendra me mettre une balayette pour me rappeler à l’ordre… Bon ok, peut-être que j’exagère un peu.
Elle insistait à nouveau sur son envie de discrétion avec un peu plus de sérieux. Mais ça commençait à m’agacer un tantinet, on aurait dit qu’elle s’adressait à un enfant… Bien que c’était un peu l’impression envoyée par notre comportement, les visites nocturnes, les cachettes et les mensonges. Un minimum s’il te plaît.
Elle planta son regard d’acier dans le mien et insista une ultime fois. C’était peut-être la fois de trop. D’une voix calme je lui fis part de ma susceptibilité. « Tu sais, je suis apte à comprendre les tenants et les aboutissants d’un enjeu politique. » j’avais mon compte de rumeur à mon propos, les nouveaux ça attire toujours l’attention. « Tu n’as pas besoin de me le dire trois fois avec insistance. Personne ne le saura. »  je soupire avant de regarder ailleurs, j’étais venu pour … pour quoi déjà ? La soulager d’un poids, et lui changer les idées… Et surtout parce que j’étais contrarié par ce qu’il s’était passé dans le vaisseau et que je voulais arranger les choses. M’emporter et me tirer d’ici effaceraient tout ce que j’ai pu faire jusqu’ici. « Je ne suis pas le genre de mec qui va se vanter de je ne sais quoi… et puis… » je lève le regard dans sa direction « il n’y a rien, juste des potentielles rumeurs infondées… » je lui souris « Pas de quoi s’inquiéter. Je suis ici en ami. » je me détends sur ma chaise.

« Alors, toujours pas sommeil ? » je n’avais pas touché à ma tasse pour le moment. « Si tu veux on peut jouer aux holochess, aux cartes, action ou vérité ou autre chose… Je ne sais pas… » je ris doucement devant la puérilité de ma proposition. « Ou alors je peux retourner dans mes quartiers et te laisser tranquille. A toi de voir. »
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