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Rule 32 (Flashback - Rhiswel)

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Rule 32
Rhiswel Kens et Val Laarso



Je ne prends pas souvent de jour de repos. Généralement le bar est ouvert tous les jours pour accueillir sa clientèle. Des habitués, des gens bien moins habitués. Aujourd'hui est un jour un peu différent. Il y a des raisons qui font qu'on peut ne pas vouloir travailler. Rhiswel était ma raison de ne pas avoir envie de travailler. Si elle a remarqué mon attirance pour les femmes ? Aucune idée. Une partie de moi s'en moque bien. J'ai surtout envie de passer un bon moment avec elle. J'ignorais encore que ça serait un jour heureux avant que la guerre ne frappe Naboo. Candide innocence salvatrice, j'aurai sans douté été en train de préparer mon envol pour une autre planète si j'avais su. A la place je prépare un sac pour une journée de farniente aux abords d'un lac. Ca aussi, je l'ai fait bien trop peu souvent. Par moi-même cela ne m'intéressait pas et ma vie sociale s'arrêtait au contacta avec mes clients. En trois années sur Naboo je ne crois pas pouvoir dire avoir beaucoup d'amis. Cela dit si Rhiswel doit être la seule, est sûrement la seule, j'ai une étrange confiance en elle et pourtant … Pourtant quelle drôle d'amitié que la nôtre. Ce n'est pas une amie d'enfance, ce n'est même pas une amie de longue date, ni une complice de crime ou une comparse pour avoir fait les 400 coups. Notre histoire est un peu différente.

Ca avait commencé il y a deux ans, lorsque j'ai repris le bar d'Ernie. Ce dernier avait toujours eu un assez bon goût pour garder son bar assez ancré dans son temps. Pourtant il reconnaissait lui-même qu'il y avait des choses à changer dans son arrangement pour le rendre à la fois plus conviviale et accueillir plus de personnes à une même table que pour permettre d'avoir des tables plus discrètes. Placé assez idéalement dans les quartiers uppés, le bar avait une bonne réputation et il arrivait que des hommes et femmes d'affaire viennent y boire un verre au moment de sceller un accord commercial. Pourtant on y voyait aussi des jeunes étudiants venus se détendre en prévision d'un examen ou oublier les examens subis le jour-même. Parfois des personnes venues de loin et certains qui, j'en suis certaine, sont des contrebandiers. Pas d'ennuis. Voilà la seule obligation dans ce bar. Avec le fait de payer ses consommations. La maison ne fait pas crédit. C'est donc au moment de ré-agencer le bar que j'ai fait la rencontre de Rhiswel. Ce n'était pas un grand chantier mais il fallait démolir l'intérieur pour rebâtir. Non, ça n'avait rien de certains chantiers dont elle m'a parlée mais je crois que sur celui-là elle a travaillé entièrement seule.

Que vous dire de plus ? Le courant est passé entre nous, presque de suite. J'écoutais ses conseils et ses remarques qui venaient répondre à mes idées. Elle voyait ce que je ne voyais pas, j'avais mes idées et mes envies, elle avait sa vision pratique de ce qui était possible ou pas. A travailler ainsi ensemble il nous arrivait de discuter un peu plus de nous, personnellement, de nous ouvrir. Proximité d'âge sans doute, moi je crois que j'avais besoin de quelqu'un avec qui parler, je me sentais seule depuis mon départ de Chandrila. Et puis je venais de reprendre le bar, c'était quand même une étape dans ma vie ! Ensuite nous avons gardé le contact, par des échanges de mails. Ces derniers étaient plus ou moins réguliers, plus ou moins intéressants, je sais que les miens étaient souvent écrits très tard ou très tôt, généralement quand vraiment je ressentais le besoin de dire quelque chose à quelqu'un qui allait écouter.

Et voilà. Voilà pourquoi le bar est fermé aujourd'hui, voilà pourquoi je viens de fermer mon sac et de passer une bretelle sur mon épaule. Je vais retrouver une amie, passée une journée tranquille, sans programme, sans cocktail, sans boisson. Ma première journée de repos depuis la fin des travaux qu'elle avait conduit pour rafraichir mon bar. Je planifiais de vraiment profiter de cette journée. J'avais donné rendez-vous à Rhiswel près d'un arrêt pour les transports communs. Après un bref voyage vers un village voisin nous aurons une heure de marche sur des collines verdoyantes jusqu'à un petit lac que j'apprécie pour son calme et son isolement. Le soleil est même de la partie. Cela promet d'être une belle journée. Voir le visage souriant de Rhiswel en approchant d'elle ne manque pas de faire grandir un peu mon propre sourire quand je viens l'embrasser (entre mes bras, hein, je l'embrasserai plus tard) chaleureusement.

« Coucou, toi. Ca me fait plaisir de te revoir ! »

Non ce n'est pas vrai. C'est bien au-delà de ça ce que je ressens.

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Rule 32 | Val  Laarso & Rhiswel Kens
Quand il s’agissait de profiter de ses jours de congé, Rhis savait y faire, et tout comme son travail, elle s’y donnait à fond. Elle laissait son datapad dans son sac, dans la chambre de son hôtel. Un exploit certain lorsqu’on la connaissait. Le nez constamment fourré dans ses notes. Ce jour-là néanmoins en prévision de cette sortie champêtre, elle s’était débarrassée de toute technologie, et avait troqué son sac de ville contre celui des fleurs, dans un imprimé estival. Le style relâché ne voulant pas dire démodé, c’était tout de même de la marque qu’elle avait. Ce fut donc bon chic bon genre qu’elle arriva au rendez-vous avec Val. Fraiche comme la rosée du matin, derrière sa paire de lunettes de soleil, dans sa tenue légère, suffisamment confortable pour la marche.

« Coucou ! »

Le sourire qui étirait son visage était radieux. Elle s’empressa de serrer son amie dans ses bras.

« Ca me fait plaisir de te voir également. »

La distance n’était pas facile quand il s’agissait de maintenir une amitié et elle chérissait ces moments de retrouvailles. Rhis ne venait d’ailleurs pas souvent sur Naboo et la plupart du temps c’était simplement pour le boulot. Elle aimait néanmoins le monde. Son architecture avait de quoi faire rêver. Les gens étaient agréables. Rhis était habituée à Coruscant, à son rythme bien plus soutenu. Elle appréciait néanmoins le calme des rues de Theed. Pour un temps cela dit. Celui d’être avec son amie.

Cette fois-ci la demoiselle lui avait concocté un programme promenade. L’idée de faire du tourisme local était tentante, celle de s’éloigner dans la nature également. Rhis n’avait rien d’une aventurière. Plus citadine que rustique. Elle espérait seulement que son amie ne l’entraine pas dans des chemins impraticables.

Ensemble elles montèrent dans le bus et s’installèrent. Autour d’elle de nombreux gens, principalement des humains et des gungans. Ces derniers la demoiselle n’en avait que peu côtoyés, et s’ils lui paraissaient intrigants, ce n’était rien en comparaison de leur ville, étranges constructions sous la surface. Hémisphères immergés au design incroyable, comme des lampes dans l’eau.

« On pourrait aller à Otoh Gunga qu’est-ce que t’en penses ? »

Elle sourit à un homme qui s’installait devant eux. Le vaisseau décolla quelques minutes ensuite. Assise près de la fenêtre Rhis se détendit. Elle regardait le paysage, enviant momentanément que la jeune femme puisse apprécier plus souvent qu’elle ces paysages fantastiques. Elle se délecta durant un moment de la nature puis se retourna vers son amie.

« Alors comment va le bar ? »

L’endroit ne lui appartenait pas mais Rhis ressentait néanmoins une pointe de fierté. C’était elle qui avait contribué à sa refonte, et si elle l’avait fait à l’image de Val, elle en avait fait les fondations, suggéré pas mal de changement, d’améliorations. La décoration, l’ambiance c’était Val en revanche. C’était le cœur de l’endroit et elle le faisait à ravir. Rhis ne pouvait nier le charisme naturel de la jeune femme, et si elle ne ressentait aucune attirance pour les femmes elle n’aurait pas été pour autant la dernière à dire que celle-ci était admirable.


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Rule 32
Rhiswel Kens et Val Laarso



Revoir Rhiswel me fait un bien fou. Je peux compter mes amis sur les doigts d'une main. En fait sur un seul doigt. Ma vie sociale est passée au second plan derrière le bar et mon entrainement quotidien. Je me raccroche au bar parce qu'il me permet de vivre, que je me suis investie pleinement dedans, que je le vois comme mon avenir. Je m'accroche à mon entrainement parce que c'est tout ce qui me reste de mon passé, l'entrainement de mon parrain, le maniement des armes, le combat à mains nues, la méditation. Il y a longtemps que je n'ai plus médité, j'ai du mal à mettre mon esprit en paix depuis qu'il est décédé, je sens immédiatement un sentiment terrible de chagrin m'envahir et il n'y a plus que ça. Aux côtés de Rhiswel tout est beaucoup plus calme et tranquille, elle m'apporte une forme de paix rassurante. Ce que mon parrain m'a toujours dit de chercher d'ailleurs. Je le trouve aux côtés de ma précieuse amie. Cela ne fait que la rendre plus unique encore à mes yeux.

Aujourd'hui je l'emmène dans une petite aventure, rien de bien difficile. J'ai cru comprendre qu'elle est plus citadine que moi. J'ai grandis dans une exploitation cultivant fruits et légumes, la nature c'est mon domaine. La ville c'est beaucoup plus le sien. Sur beaucoup de choses je crois que nous illustrons l'expression des contraires qui s'attirent. Enfin qui s'attirent. Pas de cette façon. Je ne veux pas dire que Rhiswel n'est pas à mon goût. Ok … prétendons que je n'ai rien dit du tout sur les contraires qui s'attirent et tout le reste. Je me retrouve aujourd'hui aux côtés de ma meilleure amie pour une petite promenade qui nous emportera jusqu'à un petit lac tranquille. Un pique-nique, baignade, détente, bronzette, bref journée farniente. Nous nous voyons rarement, je voulais que ce moment soit un minimum unique quand même. Je voulais l'emmener loin des villes, bousculer ses habitudes un petit peu. Je la sais très professionnelle et très prise pour son travail, autant qu'elle semble éprise de son travail d'ailleurs. Sa remarque provoque d'ailleurs un petit sourire de ma part.

« Deux humaines à Otoh Gunga ? Je doute que ça n'arrive. Les humains et les gungans vivent une ère de paix mais de là à voir des humains se rendre dans la cité gungan sans une bonne raison … Et puis je ne sais pas comment est ton apnée mais la mienne n'est certainement pas suffisante pour y nager. »

Quand à l'idée de prendre un vaisseau aquatique … Je suis une bille en pilotage. Ok j'imagine que se diriger n'est pas si difficile mais gérer la vitesse, l'approche, l’amerrissage … non, non, très peu pour moi. Je ne voudrai pas causer un incident qui plongerait Naboo dans une guerre ! Oh en ce temps insouciant j'étais loin d'imaginer ce qui arriverait bientôt à ce monde magnifique.

« Il va très bien. Les clients, même les anciens habitués, ont beaucoup aimé les travaux de rénovation. Tu avais raison sur tout ce que tu m'as dit, j'ai bien fait de te faire confiance sur … presque tout. Puis tu avais l'air si sûre de toi, je ne voyais pas comment ne pas te faire confiance. »

Le transport est assez rapide, nous prenons le second arrêt après avoir quitté la ville. Cela doit semble étrange à Rhiswel, nous sommes apparemment au milieu de nul part. Un grand chemin part vers une colline sur notre droite, de l'autre côté il disparaît en direction d'une autre colline. Que de la verdure autour de nous. Je sais exactement où je vais, je connais le chemin par cœur et après m'être perdue quelques fois, je ne me trompe plus désormais.

« On ne marchera pas bien longtemps. Une heure et ensuite tu découvriras un endroit que j'aime beaucoup. Tu te sens d'attaque ? »

Je règle les bretelles de mon sac dans lequel j'ai emmené de quoi partager un bon repas et des affaires pour pouvoir me baigner. J'offre à mon amie un sourire chaleureux que j'estime mérité et alors que nous nous mettons en marche, je ne peux m'empêcher d'être curieuse.

« Alors dis-moi ? Quelles nouvelles de tes péripéties de chantier en chantier ? Une rencontre peut-être ? »

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Rule 32 | Val  Laarso & Rhiswel Kens
Rhiswel jeta un coup d’oeil à son amie et bouda comme une gamine. D’accord son apnée n’avait rien de mirobolant, mais rien à voir avec le fait de rejoindre Otoh Gunga à la nage ! Les gungans seraient ravis de la voir. Elle en était certaine. En soupirant elle se rangea à l’avis de Val, qui devait mieux connaitre qu’elle les secrets des gens de Naboo. Dommage ca avait l’air d’être des gens tranquilles. Elle se contenterait donc de la nature de ce monde époustouflant, ce qui en soi n’était pas non plus une perspective ennuyante.

« D’accord. »

Elle leva les mains pour montrer qu’elle se rendait, comme elle avait souvent l’habitude de le faire. Autant elle était bosseuse quand il s’agissait de son travail et pouvait se montrer déterminée tout en restant derrière son chef, autant le reste du temps elle se laissait trainer sans trop protester. La promenade dans la nature lui paraissait donc adéquate.  Elle laissa de côté très vite ses pensées quand Val lui raconta que ses clients appréciaient la rénovation du local. Elle en tira une fierté et se tourna vers son amie avec un grand sourire.

« Je suis contente que ca leur plaise. »

Elle se sentait légèrement gênée de recevoir des compliments mais tenta de ne rien en montrer. Ce n’était pas la première fois qu’on la félicitait pour son boulot mais voilà ca faisait plaisir que ca soit une amie qui lui dise ca.

« C’est également grâce à l’ambiance que tu mets que les clients sont contents. »

Pour la jeune femme il n’y avait pas de doute quant au fait que la propriétaire était celle qui rendait le local vivant, et Val avait cette énergie qu’elle transmettait aux autres tellement facilement qu’elle se demandait comment elle faisait.

Elles arrivèrent enfin au lieu de destination d’où elles allaient continuer à pied, et Rhiswel se tourna vers Val telle une diva, ses lunettes de soleil lui donnant un air des plus cools.

« Je suis tellement prête que tu ne vas pas pouvoir suivre. »

C’était dit avec le sourire parce qu’elle n’en croyait pas un mot, car si elle n’était pas totalement inactive et même au contraire carrément sportive, elle était loin du niveau de Val qui certainement lui mettrait la pâtée à celle qui tiendrait le plus longtemps sans avoir besoin de s’octroyer un moment de répit.

Calée dans ses chaussures de marches qu’elle avait tant bien que mal assortie à sa tenue, tout droit sortie du dernier magasin en vogue, elle tentait d’avoir l’air d’une fille de la campagne, sans vraiment réussir car trop branchée. Ca faisait un peu ridicule au final mais elle s’en fichait. Elles se mirent en route. Rhis faisait attention à trouver un chemin pas trop difficile. Très vite néanmoins elle se concentra plus sur le paysage.

« Mmmm. Rien de bien trop spécial et niveau rencontres eh bien. C’est très bête en fait. J’ai croisé un homme…. »

Elle hésita ne sachant trop que dire puisqu’en fait il n’y avait pas grand-chose à raconter.

« Mais laisse tomber il ne s’est rien passé. On a fait la fête toute la nuit. On s’est même embrassé. Sauf qu’il est marié. Je suis vraiment bête des fois. »

Elle affichait une tête de chien battu et regarda Val dans l’espoir d’y trouver un moment d’empathie entre filles.

« Et toi quoi de neuf ? »
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Rule 32
Rhiswel Kens et Val Laarso



Il y avait tant et tellement à voir sur Naboo. Si je devais en faire le tour avec Rhiswel, ça prendrait des semaines, voir des mois. Moi-même je n'avais pas encore tout vu et c'était tant mieux, ça gardait mon intérêt pour cette planète au maximum et donc j'avais envie de rester. Je me vois mal m'ennuyer sur Naboo, tant de beautés, tant de choses à voir et surtout une telle paix, un tel calme. C'était un peu comme sur Chandrila mais en plus verdoyant, en plus … je ne sais pas. Ce n'était pas Chandrila, peut-être que c'était cet exotisme qui me motivait vraiment à aimer cette planète. En tout cas j'appréciais cet endroit, ce foyer. Pour quelqu'un qui avait sauté dans la première navette en partance sans savoir où elle allait, j'étais vraiment bien tombée. Je devais avoir fait preuve d'une chance insolente. Non, bien sûr j'ignorais ce qui ne tarderait pas à arriver, aussi pour l'heure je me trouvais indécemment chanceuse d'avoir fini sur Naboo. J'avais un bar, une super amie, il fait beau presque tout le temps, la végétation est somptueuse et les gens sympathiques. Je pouvais difficilement rêver mieux.

Me dire que Rhiswel participait à la réussite du bar ne peut que m'encourager à la féliciter. Les gens ont souvent la critique facile, la remontrance rapide mais quand il faut féliciter les mots manquent. En prime c'est une amie, comment ne pas lui dire que les clients aiment beaucoup ce qu'elle a fait. Quand je repense à mes idées de départ et à ce qu'elle a fait à l'arrivée, il y a un monde entre les deux. Paradoxalement c'est avec des idées beaucoup plus simples et efficaces qu'elle avait rendu l'endroit plus accueillant et mon travail plus facile. Je vous recommande Rhiswel à tous les coups pour votre travaux de domicile ou de lieu de travail ! A son compliment je hausse les épaules, j'ai toujours détesté le fait d'aimer les compliments. Chaque fois ça me fait une espèce de petit pincement de fierté, ça me fait sentir carrément super bien et je déteste ça. Parce que ça ne dure pas. Alors j'ai ma défense : hausser les épaules, tourner la tête.

« Disons que je fais ce qu'il faut pour que tout le monde se sente un peu comme à la maison. »

Ce qui était déjà pas mal du tout dans un bar. Le cœur n'est pas à parler du bar pourtant mais bien de cette promenade, de ce moment que nous allons partager et je ne peux que sourire avec Rhiswel quand elle m'affirme être totalement prête. Je la sais sportive, cela se remarque aisément à son physique et l'énergie dont elle déborde mais pour une randonnée ? Bah, ce n'est qu'une petite heure de marche.

« T'inquiète pas pour moi, dans le pire des cas je grimpe sur ton dos. »

Souhaitons ne pas avoir à en arriver là. En plus, nous ne sommes pas pressées, nous avons toute la journée devant nous. Beau soleil sans être écrasées par la chaleur, le chemin n'était pas si difficile que ça, franchement nous pouvions prendre tout notre temps. Ne manquait plus à tout ça qu'une discussion digne de ces mois sans se voir et quoi de plus sympathique que les derniers potins ? Ok … dans mon cas ça irait très vite mais apparemment mon amie a eu une aventure.

Je l'écoute, sans porter de jugement sur ce qui est arrivé. Elle a rencontré un homme marié, ils se sont amusés, ils se sont embrassés et elle change le sujet de la discussion. Je lui offre un sourire amical.

« Crétin de mec. Enfin il faut le comprendre, moi aussi j'oublierai que je suis mariée si je croisais ton chemin. N'empêche que pas cool du tout ce qu'il a fait … Rassure-moi, tu comptes pas le revoir au moins ? »

Là on entrait dans la question plus intéressante déjà. Si ça n'avait été qu'un moment perdu peu importe mais si elle commençait à s'attacher il allait sans doute falloir que j'intervienne pour l'empêcher de faire une bêtise. Je veux dire … une plus grosse que ce qui a déjà été fait.

« Chez moi c'est plutôt calme. Je dirai pas le calme plat, il y a eu un peu un peu de flirt, quelques nuits à deux mais … rien de bien sérieux. Pas d'attaches, pas de problèmes. »

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Rule 32  | Val Laarso & Rhiswel Kens
Rhiswel n’avait pas envie de causer de ses fiascos amoureux, surtout parce qu’on ne pouvait pas tellement les qualifier d’amoureux. Une soirée ca ne voulait rien dire, ce qui ramenait ses relations à inexistantes. Voilà qui résumait bien tout. Du travail tous les jours et rien ni personne autour d’elle, la plupart de ses amis de simples relations superficielles dont au fond elle n’en avait que faire.

« Non, il a filé sans même me donner son numéro. »

Elle haussa les épaules dans un geste en apparence indifférent, mais qui ne dissimulait pas la déception qu’elle avait ressentie. Est-ce qu’on pouvait être plus idiote, rentrer dans l’âge adulte et s’accrocher encore à de faux sentiments ? Son amie quant à elle avait décidé d’être libre. Et elle avait raison. A quoi bon s’embarquer dans des relations alors qu’elles pouvaient s’offrir le luxe de faire ce qu’elles voulaient ?

« Tu sais quoi t’as raison, à quoi on s’emmerde dans des relations. On est tranquilles nous, on a besoin de personne. »

Et elle se mit à marcher aux côtés de son amie. Elle se dandinait au milieu des herbes, direction l’endroit repéré par Val, qu’elles atteignirent après une bonne heure de marche. Le soleil tapait fort. Heureusement qu’elle avait suivi les instructions de Val et rapporté de quoi boire. L’envie de trouver un coin à l’ombre commencait à apparaitre, et très vite l’étendue d’eau se dessina enfin face à elles. Rhiswel s’arrêta afin de contempler le lagon. Entouré par des montagnes, la vallée dissimulait des trésors. Une surface d’eau limpide et la nature autour, végétation fournie qui donnait une impression de magie. Les yeux émerveillés par la beauté. Les lèvres entrouvertes dans une expression ébahie. Elle resta ainsi idiote à gober les mouches avant de tourner vers Val.

« Qu’est-ce que c’est beau. »

Pour elle habitué aux immeubles, l’impression était de taille. Elle glissa son bras sur les épaules de son amie.

« Voyons voir la température de l’eau ? »

Elles se rapprochèrent du rivage et une fois arrivés elles ôtèrent leurs chaussures. Le sable dans leurs pieds était agréable. Leurs sacs furent laissés. Leurs vêtements les rejoignirent au sol. Rhiswel se retrouva en simple maillot de bain et se dirigea ensuite dans l’eau. L’eau était délicieuse et elle s’y faufila lascivement.

« Qu’est-ce qu’elle est bonne. »

Elle laissait échapper cela d’une voix suave, nageant lentement à la surface. Elle appréciait la tranquillité. Revenant vers son amie, elle la rejoignit doucement. Et ensuite se mit à flotter près d’elle.

« On a pas ca chez moi. »

Elle aimait l’endroit où elle vivait mais reconnaissait qu’il n’avait rien d’authentique. Quant à ce monde il avait cet avantage d’être laissé tranquille. L’homme vivait en harmonie avec la nature. C’était d’ailleurs une chose qu’elle avait regardé durant ses derniers boulots. Respecter la nature tout en vivant avec elle.

« Oh tiens je dessinerai ensuite et je ferai quelques holos. »

Elle lui jeta de l’eau malicieusement.

« Oups. »

L’expression d’ingénuosité sur son visage était tout sauf sincère.
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Rule 32
Rhiswel Kens et Val Laarso



Je ne comprendrai jamais les hommes et leur besoin d'avoir des aventures à droite et à gauche. Ok, je suis très certainement issue d'une telle relation, ma mère ne savait même pas vraiment qui était mon père et mon parrain n'en savait pas plus. Donc en effet, j'étais certainement le fruit d'une aventure avec un homme que ma mère n'a connu que quelques heures mais n'empêche que ça ne pardonne rien. Bon sang, un homme marié ! Ma petite Rhiswel ! Il voulait faire quoi ? Lui faire du mal ? Ca semblait plutôt réussi quand je vois sa réaction, elle essaye de me convaincre de son indifférence mais en vain.

« Dis-toi que c'est sans doute pour le mieux. Il n'aurait réussi qu'à te faire plus de mal. »

Bon … si Rhiswel s'est attachée un minimum et je suis presque sûre que c'est le cas, ça n'allait clairement pas l'aider. Elle allait devoir faire un choix pourtant, soit de tenter de le retrouver si elle a les moyens de le faire et de se battre pour ses sentiments, soit laisser filer et oublier. Le deuxième semblait plus raisonnable mais l'amour est-il raisonnable ? Je n'ai connu que des flirts, je suis la pire conseillère que pourrait avoir Rhiswel sur l'amour et j'en suis consciente. Evitons alors les conseils stupides et idiots du genre "Retrouve-le et fais-le regretter de ne pas être restée avec toi".

« Sauf de toi et moi. A deux contre la galaxie entière, bon sang on dirait le synopsis d'un holovid. On devrait peut-être proposer l'idée à JJ-Abra-MS. »

Comment ça vous ne connaissez pas le réalisateur JJ-Abra-MS ? Il est pourtant devenu connu en devenant l'un des premiers droïdes réalisateur d'holovids. Difficile de dire d'où lui viennent ses idées, il n'empêche qu'il est parvenu à transformer des projets peu prometteurs en véritables succès galactiques. Si quelqu'un est capable de raconter l'histoire d'une prodige de la construction et d'une barmaid agricultrice luttant contre les forces maléfiques de la galaxie, c'est bien lui !

Mais oublions un peu les holovids, nous sommes dans un vrai petit eden de nature que je suis heureuse de partager avec Rhiswel. Voir son regard devant la beauté du spectacle me rappelle ma première fois ici. Je souris à ses mots en approuvant d'un hochement de tête. Délicatement mon index vient aider sa bouche à se refermer.

« Il y a des abeilles qui butinent, ne va pas en gober une. »

Sentant son bras passer autour de mon épaule, je souris, passant mon bras dans son dos jusqu'à poser ma main sur sa hanche alors que nous nous rapprochons de l'eau.

« Et comment ! Ca va faire du bien. Il fait sacrément chaud aujourd'hui encore. »

Cela dit sur une belle planète aussi verdoyante et pleine de vie, la chaleur était souvent le bon prétexte pour se détendre. Sur Naboo, il pouvait être très facile de passer du bon et se détendre même lorsqu'on y habite. Cette planète est vraiment fascinante, tellement pleine de vie, en harmonie avec sa nature, sa faune et sa flore. Je crois que c'est un véritable petit paradis dans la galaxie.

« Tu ne croyais quand même pas que j'allais t'emmener te baigner dans une eau glacée ? »

Je lui souris, un brin moqueuse, venant nager à ses côtés. La seule chaleur de l'eau suffit à lutter contre la chaleur écrasante du soleil, c'est simplement divin. Ne manquerait qu'un cocktail pour parfaire ce moment où nous nous laissons flotter l'une à côté de l'eau.

« On avait pas ça non plus d'où je viens. Ni des amies comme toi d'ailleurs. Bon sang, ce que je suis contente de vous avoir trouvé Naboo et toi. »

Je n'avais jamais vraiment pris le temps de me mêler aux autres sur Chandrila. Je ne sais pas pourquoi je n'ai jamais fait ça, sans doute parce que mon parrain laissait peu faire. Il voulait me protéger, encore et toujours, il était plus important pour lui que je sache me défendre que de tisser des liens sociaux.

« Tant que tu ne me holos pas moi, ça me va parfaitement. »

Serait-elle capable de me dessiner ? Je la sais douer pour dessiner mais dessiner quelqu'un ? Aucune idée.

« Mais … »

Je me tourne vers elle, l'air faussement outrée par le jet d'eau qui venait de m'éclabousser. Je pose mes mains sur ses hanches, la fixant dans les yeux, la tête légèrement penchée, mon regard posé sur ses lèvres.

« Tu sais … c'est un endroit paradisiaque … Je n'ai personne … toi non plus … Nous ne sommes que toutes les deux … C'est l'endroit rêver pour …  »

A chaque petite pause je m'approchais d'elle, je me tenais désormais à quelques millimètres, approchant lentement mon visage du sien, je m'arrête si près que je peux sentir son souffle sur mes lèvres.

« … te couler. »

Rien qu'une petite impulsion de mes mains sur ses hanches pour la faire disparaître sous l'eau. Avant qu'elle ne revienne à la surface je m'éloigne en nageant lentement, l'air de rien même si je doute que mon crime reste impuni.

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Rule 32 | Val Laarso & Rhiswel Kens
Val s’était rapprochée d’elle avec un sourire aguicheur, une attitude qu’elle avait souvent. Un semblant de jeu auquel elle aimait prendre part. Derrière une attitude effacée, elle n’en était pas non plus timide. Elle se laissait juste faire. D’un certain côte tout cela amusait Rhiswel. Plus sage que sa cadette, elle savait apprécier cette espèce de drague que lui servait son amie, et cela l’amusait, parce qu’elle n’était pas gênée.

Est-ce qu’elle tenterait de franchir le pas un jour ?

Rhiswel se demandait dans ces moments comment elle réagirait. Elle n’avait aucune attirance pour les filles mais là c’était différent. Val ne manquait pas d’attraits même pour une personne pas attirée par une personne du sexe opposé. Et maintenant les lèvres de Val étaient très proches d’elle. Elle souriait d’un air malicieux. Le jeu s’acheva lorsqu’une main farceuse lui fit boire la tasse et elle ressortit de l’eau en râlant.

« Mais quelle sale gosse là ! »

Elle riait en même temps, et s’était lancée dans une bataille d’eau à celles qui serait le plus mouillée, ce qui ne tarda pas lorsque filant sous l’eau, Rhiswel attrapa le pied de son amie et la tira vers le bas. Telle des sirènes elles nagèrent sous l’eau et ressortirent à la surface en riant. Après avoir nagé encore un peu de temps, elle nagea vers la plage et sortit de l’eau. Elle retrouva sa serviette et s’enroula dedans pour se sécher. Avant de s’assoir et d’attraper de quoi boire dans le sac qu’avait apporté Val. Elle rit en lancant une boisson à son amie et se désaltéra en même temps. Puis elle se rendit compte à ce moment d’une chose.

« Mince ! J’ai dit que j’allais dessiner mais….j’ai rien pour dessiner. »

Elle lâcha un soupir. Elle avait réalisé que justement elle avait laissé tout objet technologique à l’hôtel et que donc elle n’avait ni son datapad ni rien qui lui permettrait de dessiner. En fouillant les poches de son sac elle retrouva néanmoins du papier et de quoi écrire. Se retournant sur le ventre, laissant le soleil dorer son dos, elle mit la feuille devant elle et regardant Val d’un air amusé. Des fois elle avait l’impression qu’elle voyait plus loin, qu’elle ressentait plus que le simple sourire de Val. Comme si elle pouvait voir au-delà de ce qui apparaissait au regard, ce qui semblait assez stupide, une sensation étrange qu’elle n’arrivait pas à s’expliquer et qu’elle mettait simplement sur l’amitié qu’elles entretenaient. De l’empathie peut-être ?

« A quoi tu penses ? »

Elle laissa son regard dériver le long des arbres et s’égara face à elle. Elle se sentait rougir, les doigts jouant sans les regarder avec les grains de sable et n’osant pas dire ce qu’elle avait en tête. Qui de toute facon était très flou. Mais Val lui faisait souvent des remarques comme quoi elle tenait à elle, qui la flattaient bien plus que tout. Et c’était un sentiment important que celui d’être aimé. D’être dans le cœur de celui ou de celle à on tenait. Elles étaient seules et elles s’étaient trouvées.
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Rule 32
Rhiswel Kens et Val Laarso



Une sale gosse ? Je crois bien que Rhiswel a parfaitement défini ma personnalité, il m'arrive souvent d'être une sale gosse. Têtue, sûre d'elle, sachant ce qu'elle veut, oui il m'arrive bien souvent d'être une vraie sale gosse. Pas tout le temps mais ça m'arrive. L'ambiance de ce moment, de cette intimité que nous partageons ne peut que me faire devenir une sale gosse. J'ai toujours joué avec une certaine limite vis-à-vis de mon amie, si je ne lui ai jamais clairement déclarée préférer les femmes, j'ai non plus jamais essayer de le lui cacher. Elle me plait, c'est un fait. Poser mes lèvres sur les siennes arrivera tôt ou tard, c'est un fait également. En jouer est un peu vicieux, peut-être même est-ce ce qui fait de moi une sale gosse. Est-ce qu'elle s'attendait à ce que ça arrive ? Est-ce qu'elle pensait que j'allais le faire ? Est-ce qu'elle voulait que je le fasse ? Je ne sais pas trop quoi croire mais de toutes façons l'ambiance devient joueuse et taquine entre nous. C'est le genre de moments que j'aime partager avec elle, le genre de moments qui me rend vraiment heureuse d'être son amie. Quand à savoir s'il y peut y avoir plus un jour ou l'autre entre nous, je ne le sais pas et une partie de moi ne s'en soucis pas vraiment en réalité.

Lorsque finalement une trêve est décidée, sans doute plus parce qu'il était grand temps de regagner la terre ferme pour se sécher que par fatigue, je l'entends pester d'avoir oublié ce qu'il lui fallait pour dessiner. Au moins je ne finirai pas dessinée par ses soins, moi ça me convenait, même si ça m'embêtait pour elle.

« Je dois avoir du papier et un crayon dans mon sac avec un peu de chance. »

Mais elle semblait avoir la même chose dans ses affaires ce qui lui permit malgré tout de trouver à dessiner. J'espérais simplement qu'elle ne me dessinerait pas moi, franchement, je ne vois pas ce qui aurait d'intéressant à me dessiner, d'autant que le paysage dans lequel nous nous trouvions était simplement somptueux. Cette planète est un véritable concentré de paix. En prenant la première navette quittant Chandrila, jamais je n'aurai pu espérer tomber sur mieux. Je me serai adaptée n'importe où, je m'adapte bien, mais cette planète, sa tranquillité, son calme me permettent de vraiment trouver mon bonheur. Je suis en paix ici. Tranquille. Sereine. Fermant les yeux, j'oublierai presque la présence de Rhiswel alors que je réalise de lents katas. Ceux ne sont pas des mouvements de combat où alors réalisés avec une extrême lenteur. Je fais ce que m'a appris mon parrain, je me détends, je m'apaise et tout doucement, je me laisse guider par mon instinct. Je sais qu'il veut dire la Force, qu'il a toujours voulu dire la Force. J'ai simplement accepté le fait d'être trop peu en lien avec la Force pour faire mieux que l'effleurer et la ressentir en me détendant, pendant que je fais des katas. Franchement ça me convient. Devenir une Jedi, tout ça … je passe. Je me tourne vers mon amie, ouvrant les yeux.

« A rien. Enfin … C'est compliqué à expliquer. Quand je fais ces katas, que je ferme les yeux, je ne pense plus, c'est comme une liberté totale mais … je sens une énergie qui m'accompagne et me guide. Mon parrain ne m'a jamais dit que ce qu'est cette énergie, si ce n'est qu'une impression que je m'imagine mais ... j'aime bien ces moments.. »

Je n'osais pas nommer cette énergie la Force, je ne voulais pas Rhiswel s'imagine des choses me concernant qui ne seraient pas vraies. Mais si ça se trouve je sentais la Force et j'avais moyen de m'y former. Ou alors je me trompais carrément et j'étais en train de me raconter des idioties par pure déduction hasardeuse que j'aurai tiré. Pourtant quand je suis calme comme en faisant ces katas, je sens quelque chose, autour de moi, c'est comme une présence qui me guide, soutient mes gestes.

« Pourquoi cette question ? Tu as oublié de me dire que tu lisais dans les pensées ? »

Je souris, la taquinant avant de prendre un air innocent.

« Je te jure solennellement n'avoir aucune pensée coquine te concernant. »

Vilaine menteuse, bah c'est pas bien grave, j'ai croisé mes doigts. Ouf. Sauvée !

CSS par Gaelle
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Rule 32  | Val Laarso & Rhiswel Kens
Le dessin était mis de côté pour l’instant et la tranquillité s’était installée. L’heure était à la détente et à une flemme inégalée. Qu’il était bon de ne rien faire. De laisser son corps dorer au soleil. Elle n’avait pas fait cela depuis un bon moment, excepté sur sa terrasse qui n’avait vraiment rien à voir avec cet endroit de verdure. Elle laissait son esprit libre de tout tandis que Val faisait de même. Ou du moins cela y ressemblait. En jetant un regard à son amie elle avait bien vu que celle-ci semblait sereine. Ce qu’elle sembla confirmer en lui racontant qu’elle faisait des katas. Pas sûr que Rhiswel sache réellement ce que c’était. Val lui avait expliqué. Comme des mouvements de combat n’est-ce pas ? L’idée qu’on puisse les faire sans bouger était étrange, mais pourquoi pas après tout. C’était comme quand elle dessinait, et qu’elle s’imaginait dans son esprit les lignes. Val lui parla ensuite d’une énergie qui l’accompagnait, et Rhiswel fronca les sourcils, sans trop comprendre. C’était peut-être une métaphore ?

Elle posa un doigt sur sa tempe lorsque Val se moqua d’elle, faisant mime d’utiliser une télépathie fictive.

« Je ne t’ai pas dit que je savais le faire… ? »

Elle ferma les yeux.

« Mmmmm. »

Et ca la faisait rire, que son amie plus bi qu’hétéro, lui dise ca, parce qu’il était totalement impossible de rater le gringue que lui faisait Val. D’accord c’était amusant. D’accord elle en riait souvent à gorge déployée. Et néanmoins ne faisait rien de son côté. Pourquoi tout gâcher pour une simple histoire d’attirance. On avait beau dire. Si elles franchissaient le pas cela remettrait pas mal de choses en perspective.  Rhiswel n’avait pas pour objectif de gâcher une belle amitié pour une simple histoire de flirt. Elle ne niait pas non plus une attirance, mais sans s’expliquer pourquoi elle savait que ce n’était pas si simple.

« Okay mettons que je sache le faire. »

Elle avait roulé sur le dos, et face au soleil rayonnant, dut mettre la main sur son visage pour ne pas être aveuglée. Elle songea à ses lunettes, qu’elle devait avoir mis près de son sac. Les yeux encore fermés elle tenta de les trouver. A tâtons elle finit par mettre la main dessus. Mit les lunettes sur son nez telle une diva et se recoucha. Puis revint à son amie, s’agitant de nouveau comme si elle était en trance.

« Je lis que tu penses…. »

Un bref et très court silence s’installa durant lequel elle fit mime de réfléchir, avant qu’elle n’éclate de rire et fiche une tape sur l’épaule de son amie.
« Et c’est déjà pas mal. »

Elle riait très satisfaite de sa blague absolument mauvaise, mais qui allait de pair avec les railleries dénuées de toute méchanceté qu’elles se lancaient parfois, des jeux sages d’enfants qui n’étaient pas sérieux.

Elle se reposa finalement sur son coude et la regarda.

« Alors raconte ces flirts que tu as eus, personne que tu ne veux revoir ? »

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